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Société - Page 330

  • Plus de 245 millions de chrétiens sont persécutés dans le monde

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    De Vatican News :

    Plus de 245 millions de chrétiens persécutés dans le monde

    La fête liturgique de saint Étienne (le 26 décembre), premier martyr de l’histoire du christianisme, est l’occasion de rappeler qu’un très grand nombre de chrétiens - environ 10% de l'effectif total - sont encore persécutés aujourd'hui dans le monde.

    Andrea De Angelis - Cité du Vatican

    Son martyre par lapidation en l’an 36 est décrit dans les Actes des Apôtres. Saint Étienne ouvre la voie des martyrs chrétiens. Il a été tué parce qu'il a témoigné de sa foi en Christ, proclamé l'Évangile et converti de nombreuses personnes. Le culte de Saint Étienne s’est ensuite répandu dans le monde entier, rien qu'en Italie on dénombre plus de cent communes dont il est le saint patron. Mais le martyre des chrétiens perdure. Une foule d’hommes et de femmes continuent de payer de leur vie leur amour pour Jésus et la profession de leur foi. Actuellement, ces persécutions prennent diverses formes: violence, stigmatisation, vandalisme, intolérance, exclusion. Selon la World Watch List 2019 de l’ONG Portes Ouvertes (rapport annuel sur la liberté religieuse des chrétiens dans le monde), environ 245 millions de chrétiens sont persécutés dans le monde, sur un total d'environ 2,4 milliards. Cette liste 2019 couvre une période de 12 mois, allant de novembre 2017 à octobre 2018. Le 18 janvier prochain, l'association publiera un nouveau rapport.

    Augmentation du nombre de chrétiens persécutés

    Présente dans plus de 60 pays, Portes Ouvertes offre une formation et une assistance aux chrétiens qui souffrent à cause de leur foi. Dans une interview accordée à la section italienne de Radio Vatican, Cristian Nani, directeur de l’association en Italie, explique qu’au cours de l’année 2019 la persécution des fidèles chrétiens a augmenté en nombre et en intensité, ainsi que sur le plan géographique. «Nous devons en parler, faire réfléchir les gens car aujourd'hui des milliers de personnes meurent à cause de leur foi, non pas au cours d’une guerre, dans des situations de conflit, mais seulement pour leur profession de foi», déclare Cristian Nani. Après avoir analysé la situation des chrétiens en Libye et au Yémen, il revient sur ce que le pape François, lors d'une audience générale, a appelé «les chrétiens persécutés avec des gants blancs», en se référant en particulier à l'Europe. «L'intolérance et le vandalisme sont deux signaux d'alarme à prendre au sérieux», estime le directeur de Portes Ouvertes-Italie.

    L’inquiétude du Saint-Père

    «Aujourd'hui dans le monde, de nombreux chrétiens en Europe sont persécutés et donnent leur vie pour leur foi. Ils sont persécutés même avec des gants blancs, laissés de côté, marginalisés», constatait le Pape lors de l'audience générale du 11 décembre dernier, mettant en lumière un autre type de persécution des fidèles. Une persécution faite d'intolérance, de vandalisme, résultat du sécularisme, qui nous fait comprendre que «nous ne sommes plus dans un régime de chrétienté, parce que la foi», dans une grande partie de l'Occident, «ne constitue plus une condition préalable évidente du vivre ensemble», ajoutait François dans son dernier discours à la Curie romaine. Le Saint-Père avait déjà parlé du «martyre avec des gants blancs» le 30 juin 2014, lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe.

  • A 7 mois, il est le plus jeune maire des USA et il est contre l'avortement

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    Du site 7sur7.be :

    Le plus jeune maire des États-Unis a 7 mois et il est contre l'avortement

    "Le petit-déjeuner du maire est prêt", chantonne Chad McMillan dans le coquet salon de son ranch texan. Sur le comptoir de la cuisine, un biberon de lait chaud et un petit pot. Son fils Charlie McMillan n'est pas un édile comme les autres: à sept mois, il pourrait devenir un symbole de la lutte chrétienne anti-avortement.

    Clin d'oeil au président Donald Trump, qui promet lui de rendre sa grandeur au pays, le programme de Charlie inclut notamment le patriotisme, la "vie" et l'adoption.

    "Au contraire de certains hommes politiques, (Charlie) connaît très bien ce pour quoi il fait campagne", ironise sa mère, Nancy Jane McMillan.

    Adopté à la naissance auprès d'une femme qui voulait initialement mettre un terme à une grossesse non désirée, "Mayor Charlie" et ses parents comptent peser dans le débat sur l'avortement, une question qui ne cesse de déchirer les Américains.
     

    Cette femme "a fait le choix courageux de la vie", estime Nancy Jane McMillan. Dans son ranch à une heure de Houston, elle raconte à l'AFP que ce titre de maire honorifique, acquis aux enchères en octobre lors de la levée de fonds annuelle des pompiers de Whitehall, au Texas, était au départ "une plaisanterie".

    Le village étant rattaché à la commune voisine, il n'a aucune organisation politique propre. Le nourrisson n'aura donc pas à remplir de réelle fonction municipale.

    La mère adoptive, agent immobilier de 43 ans, a ensuite réalisé l'influence qu'avait eu cette "élection" sur les habitants de Whitehall.

    "Un peu de gentillesse peut nous apporter tellement. En ces temps divisés politiquement et culturellement aux Etats-Unis, c'est génial de voir comment un bébé de sept mois avec une campagne promettant le retour de la gentillesse en Amérique peut changer les choses", sourit-elle.

    Ni démocrate, ni républicain 

    L'investiture du nouveau maire a pris le 15 décembre la forme d'une grande célébration. Hot-dogs, concert de musique country et même un serment que le petit Charlie a prêté "en hochant la tête", s'amuse Frank Pokluda, gérant de la supérette du village.

    "Certains de nos hommes politiques voudraient qu'on puisse avorter jusqu'au terme d'une grossesse et c'est terrible. Regardez la joie que cet enfant nous apporte (...), il y a des gens qui veulent de ces enfants!", témoigne le papa du jeune maire, Chad McMillan.

    "Nous espérons que Charlie, qui n'est ni un républicain, ni un démocrate, ni un indépendant, et qui aime les gens, permette à tout le monde de souffler un coup", insiste-t-il dans son salon rustique décoré aux couleurs de Noël.

    Avec "Mayor Charlie", ce pasteur et missionnaire baptiste de 51 ans, qui a voté pour Donald Trump en 2016, explique avoir voulu alléger l'ambiance tendue aux Etats-Unis par la procédure en destitution visant le président.

    Très croyant, le couple chrétien baptiste fait partie depuis plusieurs années du Houston Pregnancy Help Center, une organisation religieuse qui accompagne les femmes enceintes dans une démarche anti-avortement.

    La Cour suprême des Etats-Unis a légalisé en 1973 le droit des femmes à avorter, mais il existe toujours une forte opposition à l'IVG dans tout un pan de la société américaine, notamment dans le sud et le centre, très religieux, du pays.

    Donald Trump, qui avait promis pendant sa campagne de nommer à la Cour suprême uniquement des juges opposés à l'avortement, y a fait entrer deux magistrats conservateurs depuis son élection.

  • Noël : une Parole dans la nuit

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    Porte nativité 450px-Bethlehem_BW_2010-09-21_12-43-06.jpg « Celui qui aujourd’hui veut entrer dans l’église de la Nativité de Jésus à Bethléem découvre que le portail, qui un temps était haut de cinq mètres et demi et à travers lequel les empereurs et les califes entraient dans l’édifice, a été en grande partie muré. Est demeurée seulement une ouverture basse d’un mètre et demi. L’intention était probablement de mieux protéger l’église contre d’éventuels assauts, mais surtout d’éviter qu’on entre à cheval dans la maison de Dieu. Celui qui désire entrer dans le lieu de la naissance de Jésus, doit se baisser. Il me semble qu’en cela se manifeste une vérité plus profonde, par laquelle nous voulons nous laisser toucher en cette sainte Nuit : si nous voulons trouver le Dieu apparu comme un enfant, alors nous devons descendre du cheval de notre raison « libérale ».

    Nous devons déposer nos fausses certitudes, notre orgueil intellectuel, qui nous empêche de percevoir la proximité de Dieu. Nous devons suivre le chemin intérieur de saint François – le chemin vers cette extrême simplicité extérieure et intérieure qui rend le cœur capable de voir. Nous devons nous baisser, aller spirituellement, pour ainsi dire, à pied, pour pouvoir entrer à travers le portail de la foi et rencontrer le Dieu qui est différent de nos préjugés et de nos opinions : le Dieu qui se cache dans l’humilité d’un enfant qui vient de naître."

    Greccio 1409-Maestro-di-Narni-Greccio-Greccio.png

    Cette parole, c’est Benoît XVI qui l’a prononcée lors de la messe de la nuit de Noël 2011 (Toute l’homélie du pape se trouve ici sur l’excellent site http://chiesa.espresso.repubblica.it/)

    Une parole qui vaut pour chacun d’entre nous qui cherchons, tant bien que mal, le visage de Dieu. Mais pour le trouver, il faut constamment purifier notre regard, sur Lui comme sur les autres. « Amen, je vous le dis, si vous ne faites pas demi-tour pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux. (Mt.18-3) »

     Dum medium silentium tenerent omnia et nox in suo cursu iter perageret omnipotens sermo tuus domine a regalibus sedibus venit alleluia

    Alors que toutes choses se tenaient dans un profond silence et que la nuit poursuivait son chemin, ta Parole, Seigneur, est venue depuis les demeures de Ta Majesté: alleluia ! (livre de la sagesse, 18, 14-15).

    JPSC

     

  • La rengaine du Pape François pour Noël 2019

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    Lors de ses traditionnels vœux de Noël à la Curie romaine, le souverain pontife a fustigé une nouvelle fois la “rigidité” de l’Eglise et sa peur du changement. Lu sur le site web « valeurs actuelles » (extrait) :

    Discours-à-la-Curie-romaine-Noël-2019-©-Vatican-Media.jpeg« Le pape François persiste dans son message progressiste. Lors de ses traditionnels vœux de Noël, l’évêque de Rome a tenu à mettre en garde les chrétiens contre la « rigidité » avec laquelle ils vivaient leur foi, dans un monde où le christianisme est de moins en moins influent, rapporte notamment le mensuel québécois L’Actualité

    L’Eglise a « 200 ans de retard » à cause de sa peur du changement

    Reconnaissant que l’Eglise et la religion chrétienne ne détenait plus le même pouvoir et la même influence qu’autrefois, le souverain pontife a voulu citer le défunt cardinal progressiste Carlo Maria Martini, qui estimait avant de mourir que l’Eglise avait « 200 ans de retard » en raison de sa peur innée du changement. « Aujourd’hui, nous ne sommes plus les seuls à produire de la culture, plus les premiers entendus ni les plus écoutés. La foi en Europe et dans une grande partie de l’Occident n’est plus une présomption évidente, mais plutôt souvent niée, marginalisée et ridiculisée », a ainsi analysé  le pape, qui a exhorté la hiérarchie catholique à adopter les réformes pastorales et les perspectives nécessaires pour rendre l’Eglise attrayante afin qu’elle puisse remplir sa mission de répandre la foi. Pour lui, la « rigidité » dont font preuve certains catholiques finit par transformer « le terrain du bien commun » en « un champ de mines d’incompréhension et de haine ». D’ailleurs, il estime que les personnes qui adoptent ce genre de position le font généralement pour masquer leurs propres « déséquilibres »…. 

    Ref. Le pape François exhorte l’Eglise à s’adapter aux changements des sociétés occidentales

     Comme en écho, la voix du cardinal Tagle s’adressant, voici quelques jours, aux lecteurs de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » positive le propos en ces termes :

    JPSC

  • Un rapport entre "bien vivre", ONU et Amazonie ?

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    De Joël Hautebert sur le site de l'Homme Nouveau :

    Y a -t-il un rapport entre le bien-vivre, l’Onu et l’Amazonie ?

    Dans le document final du synode sur l’Amazonie (paragraphe 9), il est dit que « la recherche de la vie en abondance chez les peuples autochtones d’Amazonie se concrétise dans ce qu’ils appellent le “bien-vivre” et se réalise pleinement dans les Béatitudes. Il s’agit de vivre en harmonie avec soi-même, avec la nature, avec les êtres humains et avec l’être suprême, car il existe une intercommunication entre le cosmos tout entier, là où il n’existe ni excluants ni exclus. Une telle compréhension de la vie est caractérisée par le lien et l’harmonie des relations entre l’eau, le territoire et la nature, la vie communautaire et la culture, Dieu et les différentes forces spirituelles. » 

    Le lien avec la Pachamama

    Cette référence explicite au bien-vivre des peuples autochtones d’Amazonie donne consistance à l’idée évoquée précédemment (cf. L’HN n° 1699) du lien étroit qui unit ce concept au culte de la Pachamama. De multiples publications universitaires sur les mutations politiques et idéologiques actuellement observables de l’autre côté de l’Atlantique confirment ce lien. Les enjeux s’étendent d’ailleurs bien au-delà du seul cas restreint de l’Amazonie… et même de l’Amérique du Sud. Il en ressort qu’il existe de fortes convergences intellectuelles et militantes entre les paradigmes actuels de la théologie de la libération et la cause mondialiste écologiste, convergences auxquelles la politique onusienne accorde son crédit à travers plusieurs résolutions. 

    En s’appuyant sur les populations indigènes du monde rural, la théologie libérationniste s’applique à modifier son approche subversive, en faisant de l’écologie son principal thème de revendication. Il est remarquable de trouver la promotion du culte de la Pachamama dès 1988, dans un livre intitulé Théologie de la Terre, écrit par un moine brésilien, toujours très à la mode, Marcelo Barros : « La Pachamama, en tant que représentation symbolique de Dieu, n’est pas idolâtrie, car elle ne sert pas à dominer les pauvres. Elle n’est qu’une médiation du Dieu de la vie. Les fruits de la Terre sont conçus comme le visage de Dieu. Quand on vénère la Terre on vénère Dieu. La Pachamama est en faveur des pauvres, protectrice des faibles. Elle est la mère qui nourrit les hommes »1. Les convergences entre la théologie libérationniste et « l’écologie des pauvres » portent essentiellement sur la dénonciation de l’exploitation de la Terre et de l’idéologie de la croissance, ainsi que sur une approche holistique du monde2. La notion de bien-vivre offre ainsi une base conceptuelle à un projet politique révolutionnaire, présenté comme une alternative au « vivre mieux » matérialiste occidental, capitaliste et colonialiste. 

    De multiples publications proposent une définition de ce bien-vivre, exposé comme le produit de la culture multiséculaire des peuples amérindiens. Selon Fernando Huanacuni Mamani, l’un des théori­ens du bien-vivre qui fut récemment ministre des Affaires étrangères d’Evo Morales en Bolivie, l’expression signifie « vivre en harmonie et en équilibre avec les cycles de la Terre-Mère, du cosmos, de la vie et avec toutes les formes d’existence »3. Mais au-delà de la définition, trois courants différents se disputent l’interprétation du bien-vivre : un courant culturaliste et indigéniste, auquel appartient Mamani, un courant écologiste et post-développementaliste, s’appuyant sur des intellectuels et des universitaires promoteurs de l’écologie politique, et un courant éco-marxiste et étatiste, composé d’intellectuels issus du socialisme4

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  • A quoi pourrait ressembler Noël d'ici peu...

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    Du site du Point (via le site "Pour une école libre au Québec"):

    Joyeuses fêtes ! Dans 30 ans, un Noël cauchemardesque...

    Google consacre un doodle aux fêtes. À force de gommer les différences et d'aplanir les cultures, voilà à quoi pourrait ressembler Noël dans trente ans...

    Par Marc Fourny

    Modifié le  - Publié le 

    La famille attablée autour d'un foie gras prometteur, le sapin qui clignote, un feu ronflant dans la cheminée, les santons de Provence au garde-à-vous dans du papier rocher en attendant la naissance du petit Jésus... L'image d'Épinal d'un Noël bientôt révolu ? En exagérant un peu, et avec une pointe d'ironie, on pourrait supposer qu'on n'en est plus très loin, surtout si l'État, qui se mêle de tout sauf de l'essentiel, continue à nous casser les pieds.

    L’horreur des Noëls nordiques d’antan : patriarcaux, traditionnels, familiaux et religieux.

    À quoi pourrait bien ressembler Noël dans trente ans en France ? Disparue la crèche, cette manifestation gothique, dangereuse et tendancieuse, au nom de la laïcité et du « vivre ensemble ». Même les églises n'oseront plus la dresser sur les parvis pour éviter toute polémique. Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon. Le sapin ? Il est en plastique, interdiction de couper de vrais arbres, et tout juste toléré : pas d'étoile au sommet, qui pourrait rappeler celle de Bethléem, plus d'anges, ces créatures fantasques issues de textes sacrés, encore moins de guirlandes clignotantes, car les écologistes ont si bien œuvré qu'il est désormais interdit, pour cause d'économies de bout de chandelle – c'est le cas de le dire –, d'utiliser ces serpentins électriques. Sans compter le sacro-saint principe de précaution qui a été brandi pour éviter tout risque d'incendie.

    La messe de minuit désertée

    Et la messe de minuit ? Cela fait belle lurette qu'on la déserte : il n'y a plus un curé à trente kilomètres à la ronde, on ne va pas brûler de l'essence pour aller se geler dans des édifices mal entretenus, faute de moyens et de fidèles. On pourra toujours regarder la cérémonie du Vatican retransmise en direct sur la Toile, car voilà bien longtemps qu'aucune chaîne de France n'a plus l'audace de la programmer sur son antenne. Et pour ceux qui sont adeptes des carillons qui bourdonnent, tant pis : les clochers sont sommés de rester silencieux pour ne pas choquer les autres confessions.

    Heureusement, il reste les agapes, ce réveillon qui réveille les papilles et resserre, pour un temps, la famille dispersée. Mais, là encore, tout a changé : le foie gras est désormais interdit, le Sud-Ouest s'est définitivement reconverti dans le chocolat bio, l'État a finalement cédé face au combat mené par les défenseurs de la cause animale. Personne n'ose peler des clémentines et des oranges sur la majeure partie du territoire français depuis qu'on est tenu de manger local sous peine d'amende. Quant à la bûche de Noël, elle n'est plus à la mode : elle avait un côté chrétien dérangeant et rappelait avec trop de perversité l'agonie de nos forêts décimées...

    « Il est né, le divin enfant », bien trop clivant

    Au petit matin, les enfants se précipitent autour d'une cheminée décorative qui ne crépite plus depuis maintenant vingt ans : on n'a plus le droit de faire des feux de bois, trop polluants. Les chorales de circonstance entonnent encore timidement quelques chants, mais surtout pas « Il est né, le divin enfant » ou « Douce Nuit », bien trop clivant, on se reporte à la rigueur sur « Vive le vent » ou « Mon beau sapin ». La manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois, rebaptisée à la hâte, a revu tout son répertoire et laissé les aubes au vestiaire. Saint Nicolas n'a plus le droit de cité à Strasbourg – un évêque qui distribue des bonbons, ça va pas la tête ? – et le Père Noël se fait rarissime : ce vieillard autoritaire finissait par traumatiser les enfants, les psychologues ont fini par avoir sa peau. Sans compter que ses amples vêtements pouvaient cacher une bombe : bien trop dangereux pour un rassemblement, le costume est désormais proscrit dans les lieux publics.

    Bref, Noël pourrait ressembler demain à une grande fête collective où seuls subsistent les cadeaux que l'on s'offre avec excitation autour d'une date symbolique, avec le vague souvenir qu'il s'agit d'un anniversaire. De qui déjà ? Chut, dire son prénom, c'est politiquement incorrect. Allez, joyeux Noël – pardon, joyeux décembre ! – quand même...

  • Benoît XVI lance une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne, indépendante de l’épiscopat

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    Lu sur le site du « salon beige » :

    Benoît-XVI-1920x1080.jpgA la surprise générale, le pape émérite Benoît XVI a lancé une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne.

    « Je veux que la voix catholique soit entendue »

    L’objectif de cette fondation est de lever l’équivalent d’environ 500 000 $ en 2020 pour investir dans la formation de jeunes journalistes et soutenir une variété de projets, y compris la recherche sur des questions d’éthique biomédicale, en Allemagne.

    Étant donné que les diocèses, riches grâce à l’impôt, et la puissante conférence épiscopale financent déjà un large éventail de projets médiatiques et de médias qui dispensent une formation, y compris une école de journalisme catholique dédiée basée à Munich, l’initiative du pape émérite a été vue comme une stratégie pour renforcer les reportages catholiques fidèles au magistère, indépendamment des influences épiscopales et autres.

    La «Société des journalistes catholiques» a critiqué cette décision, affirmant qu’elle se demandait pourquoi le pape émérite avait décidé d’entreprendre cette initiative sans impliquer l’école de journalisme existante… Sans doute parce que son orthodoxie fait défaut…

    À quelques exceptions notables – comme l’édition allemande de Catholic News Agency, CNA Deutsch –l’infrastructure des médias catholiques et de ses organes de représentation en Allemagne est profondément ancrée dans les structures et les organes généraux de l’Église.…

    (via le FC)

    Ref. Benoît XVI lance une fondation pour le journalisme catholique en Allemagne, indépendante de l’épiscopat

    JPSC

     

  • "Notre-Dame de Paris, l'épreuve des siècles" : un documentaire d'une "inculture crasse"

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    De RCF :

    Notre-Dame de Paris à l'épreuve du documentaire

    Présentée par Mgr Benoist de Sinety

    L'ÉDITO DE MGR BENOIST DE SINETY (prêtre, vicaire général du diocèse de Paris en charge de la solidarité, auteur du livre : 'Il faut que des voix s’élèvent' Flammarion 2018)

    JEUDI 19 DÉCEMBRE À 7H55

    L'édito de Mgr Benoist de Sinety

    Un documentaire sorti sur France 2 mercredi soir qui retrace l'histoire de Notre-Dame : une prouesse technique mais une inculture crasse

    Une bande de copains, le regard hilare, se tenant presque par l’épaule comme une équipe de Foot au soir de la victoire. C’était l’image finale du documentaire diffusé hier soir par France 2 censé relater l’histoire de Notre-Dame.

    Il s’agit certainement d’une prouesse technique, où l’image 3D amplement utilisée et soutenue par une bande-son qui n’a rien à envier à celle de la série Game of Thrones, retraçait plus de huit siècles d’histoire.
     
    Tout débutait de manière bien sympathique : la figure du premier évêque fondateur, Maurice de Sully, longuement évoqué, nous rassurait d’emblée sur le sérieux de l’entreprise.
     
    Mais un détail aussitôt inquiétait : à la place de l’habituelle croix pectorale, l’évêque bâtisseur se voyait affublé d’un médaillon rond probablement plus proche de l’ordre du temple solaire (on n’ose pas penser à une Loge !) que de la foi en Jésus Christ.

    Les minutes du documentaire s’égrènent, agréables comme un dessin animé, les scènes de construction se veulent pédagogiques. La fiction se mêle à l’histoire sans que jamais le commentaire ne juge utile de le signaler... Les personnages de Victor Hugo sont évoqués sans être nommés, au premier rang desquels un prédicateur au visage de Savonarole, un chanoine violeur, une Esméralda blonde... les églises chrétienne du Moyen Âge semblent par ailleurs ne réunir que des moines et des crânes tonsurées...

    Comment dès lors prétendre faire œuvre d’Histoire si la légende et les faits avérés  sont traités à parts égales, si le romanesque est mêlé au réel ?
     
    Les bâtisseurs nous sont présentés comme des hommes allant « au bout de leurs rêves », de leurs visions,  sans que ne soient mentionnées, en aucune manière, ni les raisons de leur entreprise, ni jamais, ô grand jamais, l’idée même que la foi en Jésus-Christ puisse en être l’inspiration, le ressort, et au final la clé de son succès.
     
    Comment le dire en termes choisis : il y en a marre de voir ce que la sécularisation produit comme inculture crasse. Qu’une chaîne publique ait dépensé autant d’argent pour ce qui n’est au bout du compte qu’un Docufiction en pensant faire œuvre d’Histoire laisse pantois.
     
    Qu’on me comprenne bien : je suis aux antipodes d’un réflexe corporatiste ou d’un discours identitaire qui n’ont à mes yeux aucun sens, car ils sont le contraire de ce qu’est l’Évangile.

    Mais je réclame simplement et fermement que la vérité soit dite, qu’elle soit montrée, car elle n’est pas simplement une opinion parmi d’autres. La cathédrale Notre-Dame est un fruit de la foi chrétienne. Elle est cela avant toute autre dimension symbolique. C’est faire œuvre d’Histoire, de bon sens, et de sincérité que de le reconnaître.
     
    Oui, il est vraiment temps que dans notre pays, nous soyons les témoins persévérants et fidèles de cette Lumière qui révèles aux sages leur ignorance et aux puissants leur pauvreté. Joyeux Noël à tous !

  • L’Association Médicale Mondiale (AMM) face à l’euthanasie : une opposition claire et réitérée

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    ANALYSE - L’Association Médicale Mondiale (AMM) face à l’euthanasie : une opposition claire et réitérée

    18/12/2019

     Auteur / Source : IEB / WMA / bioedge.org

    Also available in English
    Quelle position adopter face à la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie dans certains pays ?
     Lors de sa dernière réunion annuelle, l'Association Médicale Mondiale (AMM) a adopté une nouvelle déclaration sur l'euthanasie et le suicide assisté (cfr. News IEB du 8 novembre dernier).

    Cette prise de position est l'occasion de faire le point sur les documents successivement adoptés par la WMA sur l'euthanasie et le suicide assisté ces dernières années, et d'y déceler d'éventuelles évolutions en la matière.

    D'aucuns ont en effet considéré cette déclaration comme une forme d'ouverture timide de l'AMM à la pratique de l'euthanasie et du suicide assisté. La déclaration de 2019 s'inscrit en réalité complètement dans la lignée des déclarations et résolutions adoptées précédemment par l'AMM sur le sujet depuis 1987.

    L'analyse attentive, réalisée par l'IEB (cfr. Flash Expert), des documents actuel et antérieurs montre en effet une continuité claire dans la position défendue par l'AMM au sujet de l'euthanasie et du suicide assisté.

    En particulier, l'AMM réitère de manière continue et invariable :

    son opposition à l'euthanasie et au suicide assisté le fait que ces pratiques sont contraires à l'éthique médicale le droit du patient à refuser un traitement médical

    La dernière déclaration (2019) met en outre l'accent sur la liberté de conscience des médecins, indiquant que ceux-ci ne peuvent être contraints de pratiquer de tels actes, ni « d'orienter un patient à cette fin ».

    Cette déclaration intervient alors que les associations médicales du Canada et des Pays-Bas (deux pays où l'euthanasie est légale) avaient tenté, ces dernières années, de faire évoluer la position de l'AMM vers une acceptation de ces pratiques, sans toutefois y parvenir. Celles-ci ont finalement quitté l'AMM en octobre 2018.

    L'Association Médicale Mondiale (AMM, ou World Medical Association - WMA) est l'organisation représentative des médecins à travers le monde. Fondée en 1947, l'AMM fédère aujourd'hui les associations médicales nationales de 114 pays, comptant au total pas moins de neuf millions de médecins.

    Pour aller plus loin : Flash Expert IEB – Position de l'Association Médicale Mondiale sur l'euthanasie et le suicide assisté – Aperçu chronologique

  • Un livre salubre à offrir en cette fin d'année : La fabrique du crétin digital

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    Du site des Editions du Seuil :

    La Fabrique du crétin digital

    Les dangers des écrans pour nos enfants

    Michel Desmurget

    La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).

    Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d'un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

    Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm. Il est l’auteur de TV Lobotomie (Max Milo, 2011) et de L’Antirégime (Belin, 2015), qui ont tous deux remporté un large succès public

    Sciences humaines

    Essais

    Date de parution 29/08/2019

    20.00 € TTC - 432 pages - EAN 9782021423310

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  • Dans leur message de Noël, les évêques s’élèvent contre l’avortement

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    De Vatican News :

    Dans leur message de Noël, les évêques argentins s’élèvent contre l’avortement

    En Argentine, plus d'un an après l'échec de la légalisation de l’avortement au Sénat, le débat sur l'IVG est loin d'être clos. Le Ministère de la santé a publié ces jours-ci de nouvelles directives concernant les avortements dépénalisés. L’épiscopat du pays s’insurge contre ces mesures.

    «En communion avec tant de croyants et tant de citoyens de bonne volonté, nous attendons la révocation du protocole sur l'avortement», déclarent les membres de la Conférence épiscopale d'Argentine (CEA) dans un message diffusé à l'occasion de Noël, au titre évocateur: “Un enfant nous est né, un fils nous a été donné” (Is 9,5).

    Dès l'âge de 13 ans

    Les évêques se réfèrent à l’ILE, autrement dit au protocole d'interruption légale de grossesse mis en œuvre par le Ministère national de la santé. Ce protocole vise à autoriser l'avortement à 13 ans, y compris sans le consentement des parents, et à introduire de nouveaux médicaments pour l'avortement, comme la mifépristone.

    Actuellement en Argentine, l'avortement n'est légal qu'en cas de viol ou lorsque la santé de la femme est en danger. Les nouvelles mesures visent en revanche à le légaliser de façon généralisée, malgré le vote “contre” du Sénat en août 2018. Les évêques argentins sont donc inquiets face à ce qu’ils définissent comme une mesure «inappropriée». Ils réaffirment que les citoyens sont «en faveur de la dignité et de la valeur sacrée et inaliénable de la vie», contrairement à ce qu’un tel protocole pourrait laisser entendre.

    L'absence de débat pointé du doigt

    Les évêques expliquent aussi que «dans la pauvreté de la crèche, Dieu nous a enseigné beaucoup de choses sur la dignité de la vie humaine. Nous sommes donc blessés et préoccupés par cette façon d'agir des institutions qui évitent le débat, raisonnable et démocratique, sur la protection de la vie, le premier droit de l'homme». «Il existe une hiérarchie normative qui a été violée par l'imposition de ce Protocole de la part d'un seul ministre, ce qui s'oppose à la Constitution nationale, au Code civil et aux autres règlements qui protègent la vie dès la conception», estime l’épiscopat argentin.

    «Ce que le parlement national n'a pas légiféré à l'issue d'un débat démocratique, qui prévoit également un débat public dans tous les secteurs et toutes les institutions, vient d'être défini par un protocole inapproprié», s’indignent les évêques d’Argentine, qui formulent enfin un vœu: «Que personne ne soit privé du droit de vivre dignement et d'avoir une famille, un credo et de connaître le bonheur».

  • (Pédophilie) La suppression du secret pontifical : un "tournant historique" ?

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    Nouveaux règlements contre la pédophilie, des modifications, mais pas de « tournant historique »

    La Nuova Bussola Quotidiana
    Nico Spuntoni
    18 décembre 2019
    Traduction de "Benoît et moi"

    Un Rescrit du Pape François supprime le « secret pontifical » sur les plaintes et les procès concernant les cas d’abus sexuels et de pédopornographie perpétrés par des personnes consacrées. Salués par les médias comme un « tournant historique », il s’agit en réalité de changements apportés aux règles dans le sillage tracé à l’époque par le cardinal Ratzinger.


    (…) Le Rescrit signé par le Cardinal Parolin, annonce que François « le 4 décembre 2019, a décidé de publier l’Instruction sur la confidentialité des affaires », qui stipule que « ne sont pas couverts par le secret pontifical les plaintes, procès et décisions concernant les cas d’abus sexuels par menace ou abus d’autorité, les actes sexuels commis avec un enfant ou une personne vulnérable, la détention, l’exposition ou la distribution de pédopornographie, les omissions et les dissimulations d’un religieux dans le cadre d’enquêtes canoniques ».

    Il s’agit des crimes mentionnés à l’article 1 de « Vos estis lux mundi« , le motu proprio promulgué le 9 mai 2019 à la suite du sommet sur la protection des mineurs tenu au Vatican en février dernier. La décision du Souverain Pontife s’inscrit dans la ligne de tolérance zéro adoptée par son prédécesseur: le crime canonique d’achat, de détention ou de divulgation de matériel pédopornographique a en effet été sanctionné dans les modifications de 2010 à « Sacramentorum sanctitatis tutela » apportées par Benoît XVI. La retouche, il y a neuf ans, des normes sur les « gravioribus delictis » prévoyait en outre déjà la participation de laïcs dans le personnel des tribunaux, accélérait les procédures avec la possibilité de procéder par décret extrajudiciaire et permettait la réduction à l’état laïque sans procès décidé par le Pontife dans des cas particuliers.

    La lettre circulaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, datée du 15 juillet 2010, faisait suite au « Guide pour la compréhension des procédures de base de la CDF en matière d’accusations d’abus sexuels » par lequel le Saint-Siège avait voulu donner un signal précis de clarté et de transparence dans l’annus horribilis caractérisé par des scandales continuels. Les Rescrits de François sont en pleine continuité avec ce document – qu’à l’époque, on avait accusé d’être « antidaté » – également en ce qui concerne la collaboration avec les autorités civiles: en effet, le Guide évacuait tout soupçon d’omission et de couverture, précisant que « les dispositions du droit civil concernant le renvoi des crimes aux autorités compétentes doivent toujours être suivies ».

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