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Société - Page 330

  • L’église Saint-François-Xavier de Cureghem deviendra bientôt un centre sportif

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    Triste nouvelle : cette église est condamnée à la désacralisation et à la reconversion en un centre sportif. Un des signes des temps d'une Eglise bruxelloise qui, il y a peu, refusait la présence de communautés nouvelles et qui procède à des investissements impressionnants...

    Du site BX1.be :

    Anderlecht va transformer l’église Saint-François Xavier en centre sportif

    L’église est vide depuis 2015. Des travaux vont être lancés en vue de sa transformation. 

    L’église Saint-François Xavier de Cureghem deviendra bientôt un centre sportif, annonce le bourgmestre d’Anderlecht Eric Thomas (PS). Le bâtiment était depuis quelques années sur la liste des églises bruxelloises dont le diocèse souhaite se séparer, souligne Bruzz. L’église était d’ailleurs fermée depuis 2015, face au nombre restreint de paroissiens et aux coûts élevés de fonctionnement.

    Avant d’être transformée, l’église sera désacralisée. “Il existe de nombreux exemples à l’étranger où la fonction des églises évoluent. La seule chose, c’est de faire preuve de respect envers le diocèse. On ne va pas y ouvrir une discothèque“, commente Eric Thomas. L’idée d’un centre sportif est “parfaite“, selon lui, étant donné le manque infrastructures sportives dans la région. Des travaux vont être lancés, notamment pour rénover le toit, les gouttières et la charpente.

    La rédaction – Photo: capture Google map 

  • Bruxelles : boom des écoles privées

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    De Quentin Joris sur le site de l'Echo :

    Les écoles privées en plein boom à Bruxelles

     

    En 2017, près de 7.000 enfants étaient scolarisés à Bruxelles dans des établissements internationaux et privés, hors écoles européennes. Ces dernières années, ces structures n’ont cessé de croître dans la capitale.

    En dix ans, le nombre d'élèves fréquentant des établissements internationaux et privés en Région bruxelloise a quasiment triplé. De 2.390 à la rentrée 2007, il est passé à 6.858 en 2017, d'après les données de l'Institut bruxellois de statistique et d'analyse (IBSA). A en croire les acteurs du secteur, cette tendance haussière se poursuivrait pour atteindre environ 9.000 enfants aujourd'hui. Si la majorité des jeunes scolarisés dans ces établissements sont issus de familles expatriées, on y retrouve aussi des Belges.

    "L'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé."

    DAVID BOGAERTS
    DIRECTEUR DE LA BOGAERTS INTERNATIONAL SCHOOL

    "Globalement, toutes les écoles internationales vont bien dans la capitale. Je sens aussi que l'opinion publique est plus favorable aux établissements privés que par le passé", nous assure le directeur de la Bogaerts International School (BIS), David Bogaerts. Dans sa cossue école uccloise, nichée au coeur d'un domaine de neuf hectares, celui-ci accueille 250 élèves, dont environ 20% de Belges. À la prochaine rentrée, 50 étudiants supplémentaires rejoindront son établissement.

    Du côté de l'école internationale Montgomery (EIM), on se targue aussi d'une croissance confortable. L’an dernier, 80 élèves y suivaient des cours, contre 150 depuis cette rentrée. "Entre 20 à 30% de ceux-ci sont uniquement pour quatre ans en Belgique. Le reste, ce sont des locaux ou des gens qui ont décidé de vivre ici", évalue son directeur général David Gérone, tout en précisant que l'EIM s'agrandira encore à la prochaine rentrée.

    Motivation

    9.000 ELEVES DANS LES ÉCOLES INTERNATIONALES ET PRIVÉES
    Estimation du nombre d'élèves, de la maternelle au secondaire, qui fréquentent les écoles internationales et privées en Région bruxelloise

    Mais quels sont les facteurs qui poussent des parents à privilégier les écoles internationales et privées? L'apprentissage des langues est un élément particulièrement important, d'autant qu'il est "parfois très mauvais" dans l'enseignement francophone, ose Bogaerts. "Nos étudiants sortent avec un diplôme international qui leur permet de bouger, mais aussi avec un bagage en langues. Cela leur offre la possibilité de s'orienter ensuite vers des universités anglophones", avance pour sa part Gérone.

    "Le bilinguisme à la sortie des études", c'est aussi ce qui a motivé Isabelle Garang-Boulegue à privilégier le lycée français plutôt qu'un établissement de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour scolariser ses deux enfants. Bien que les langues soient la principale motivation mentionnée par les parents que nous avons contactés, David Bogaerts n'exclut pas que la lourdeur de certaines procédures, comme le décret inscriptions, ou encore "le manque de dynamisme" de l'enseignement public francophone jouent dans les choix de certains.

    Enquête | Prof, le plus beau métier du monde. Vraiment?

    Coûts

    Une scolarisation dans un établissement privé n'est toutefois pas à la portée de tous. Comptez entre 9.000 et 18.000 euros par an à la BIS, entre 17.000 et 22.000 euros à l'EIM et entre 7.000 et 9.000 euros au lycée français. Au vu de ces montants, peut-on en déduire qu'il s'agit de milieux élitistes? "Il y a une conception parfois trop généralisée de la population dans les écoles privées. Ce ne sont pas des grosses fortunes. Il y a vraiment de tout", assure Bogaerts. Les frais de scolarité sont de surcroît souvent pris en charge par des entreprises, rappelle-t-il.

    A l'EIM, David Gérone reconnaît quant à lui une forme d'élitisme dans la qualité de l'enseignement. Pour autant, il assure que ses "élèves ne restent pas cloisonnés entre eux", mais participent à de nombreuses actions "solidaires" qui les ouvrent au monde. Les deux directeurs affirment enfin que des bourses- en nombre très limité - sont octroyées chaque année.

  • Fin de vie et euthanasie, la pente glissante ?

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    D'Alliance VITA :

    Fin de vie et euthanasie, la pente glissante ? Eric Vermeer | Université de la vie 2020

    Eric Vermeer infirmier et psychothérapeute en soins palliatifs en Belgique, part de son expérience d’écoute et d’accompagnement des personnes en fin de vie. Il explique que les soins palliatifs ont pour objectif, non pas de « faire mourir » mais d’aider une personne à « bien vivre » jusqu’au bout, et que « ce n’est pas parce qu’une personne est en perte d’autonomie qu’elle est en perte de dignité. »

  • Aucun rapport entre la pédophilie et le célibat sacerdotal

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    De l'Abbé Bernard de Lacoste sur "La Porte Latine" :

    Pédophilie et célibat sacerdotal : aucun rapport !

    Lire aussi : Le célibat sacerdotal dans l'histoire


    Le psychothérapeute Stéphane Joulain lors d'une conférence publique à Bordeaux

    Certains ignorants prétendent qu’il existe un lien de causalité entre célibat et pédophilie. D’après eux, si les prêtres pouvaient se marier, les abus sexuels du clergé sur les mineurs n’auraient pas été commis.

    C’est une grave erreur ! De nombreux psychiatres et psychologues ont démontré qu’il n’existe pas de relation entre célibat et pédophilie. Le père Hans Zollner, président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université grégorienne, remarque : « Tous les rapports officiels scientifiques et mandatés par des gouvernements comme aux États-Unis, en Australie ou en Allemagne, et donc critiques envers l’Église, récusent le fait que le célibat lui-même mène aux abus » (1).

    De fait, il n’y a pas plus de cas de pédophilie chez les célibataires que chez les hommes mariés. De nombreux pasteurs protestants ont été reconnus coupables d’abus sur mineurs, notamment dans l’église anglicane d’Angleterre (2) et aux Etats-Unis, dans l’Eglise baptiste du sud (3). Or les pasteurs protestants ont le droit d’être mariés. L’obligation du célibat ne change donc rien au problème. En outre, les statistiques indiquent, selon l’Observatoire national de l’action sociale, que dans 75% des cas répertoriés, les agressions sur mineurs sont intrafamiliales (par exemple le père, le grand-père, le beau-père ou l’oncle). La psychiatre spécialiste des violences sexuelles sur mineurs Catherine Bonnet, ancienne membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs et des personnes vulnérables, écrit : « On évalue qu’entre 75 % et 80 % des abus sexuels sur enfant ont lieu dans le cadre de la famille. La majorité, c’est l’inceste. Dans ces cas-là, la vie de couple n’empêche pas les pulsions pédophiles » (4).

    Le psychiatre Paul Bensussan (5) commente : « Il est réducteur de considérer ce phénomène comme la conséquence du célibat. C'est une explication à la fois simpliste et indigne pour la femme. Cela voudrait dire que le prêtre, à défaut d'avoir une femme pour assouvir ces pulsions sexuelles, jetterait son dévolu sur des enfants. C'est choquant! À quelle vision de la femme une telle interprétation nous renvoie-t-elle? » (6).

    Et Stéphane Joulain, psychothérapeute (7), ajoute : « Le célibat n'est pas en cause quant à la formation de la pulsion pédophile ou de comportements criminels sur les enfants. Aucune recherche sérieuse ne met en avant un lien de causalité entre célibat et abus sexuel des enfants. 94 % des prêtres et religieux célibataires ne sont ni des pédophiles ni des auteurs d'abus. Il y a comme une fixation quasi obsessive sur la question du célibat consacré. Croire que le mariage des prêtres réglerait la question de la pédophilie de certains prêtres est donc une erreur et une aberration scientifique. Par contre, la question du célibat pose celle de l'équilibre affectif de nombreux prêtres » (8).

    Pour mettre fin aux abus et aux scandales, ce n’est donc pas vers la suppression du célibat sacerdotal qu’il faut se tourner, mais plutôt vers une vision traditionnelle du sacerdoce. Si chaque prêtre se souvenait qu’il était un autre Christ, chargé de renouveler le saint Sacrifice de la messe tous les jours sur l’autel et de conduire les âmes vers la vie éternelle, l’Eglise donnerait d’elle-même une image beaucoup plus belle.

    (1) La Croix du 7 février 2019

    (2) Voir le journal La Croix du 10 mai 2019

    (3) Voir par exemple les médias du 13 février 2019

    (4) Journal Le Monde du 28 septembre 2018

    (5) Expert agréé par la Cour de cassation. Il est notamment l'auteur avec l'avocat Jacques Barillon du Nouveau Code de la sexualité, aux éditions Odile Jacob (2007).

    (6) lexpress.fr du 2 avril 2010

    (7) Auteur du livre Combattre l'abus sexuel des enfants: qui abuse? Pourquoi? Comment soigner? (Desclée De Brouwer).

    (8) lefigaro.fr du 2 novembre 2018

    Sources :La Porte Latine du 6 février 2020

  • "La responsabilité des familles en matière d’éducation commence dès le « ventre maternel » et dès la naissance"

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    Du site aleteia.org :

    L’éducation des enfants commence par celle apportée par les familles

    Le pacte éducatif entre les familles, les écoles et les nations se trouve dans une situation de « grave » crise, a alerté le souverain pontife devant les participants au colloque organisé par l’Académie pontificale des sciences sociales à la Casina Pio IV. Cela s’explique par le fait que les différentes institutions investies dans le champ de l’éducation ont toutes « délégué à d’autres » la tâche « décisive » qui leur incombait.

    Face à cela, chacun est appelé à « renouveler et à consolider le dévouement de tous — individus et institutions — en faveur de l’éducation », a demandé le pape François. Cela doit permettre de « forger un nouveau pacte éducatif », seul moyen selon lui de changer l’éducation. Dans cette nouvelle optique, « il faut donner à la famille toute sa place », a-t-il plaidé.

    « L’un des moyens fondamentaux d’améliorer la qualité de l’éducation au niveau scolaire est de parvenir à une plus grande participation des familles et des communautés locales aux projets éducatifs », a insisté le successeur de Pierre. Or, la « responsabilité » des familles commence déjà dès le « ventre maternel » et à la naissance, a-t-il rappelé. Dans le nouveau contexte mondial, il faut aider les familles à « comprendre » l’importance de ce stade précoce de la vie.

  • "Un père n'est pas forcément un mâle" ?!

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    Une tribune d'Annie Genevard sur le Figaro Vox

    «Un père n’est pas forcément un mâle»: quand les partisans de la PMA congédient le réel

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour la députée Annie Genevard, la vision qu’ont le président de la République et sa majorité de la famille relève d’un déni de réalité.

    «Si, pour Emmanuel Macron, un père n’est pas forcément un homme, c’est qu’il peut être une femme» expose la députée Annie Genevard.

    «Si, pour Emmanuel Macron, un père n’est pas forcément un homme, c’est qu’il peut être une femme» expose la députée Annie Genevard. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro


    Annie Genevard est députée du Doubs et vice-Présidente de l’Assemblée nationale.


    Dans son célèbre roman 1984, Orwell mettait en garde contre un système autoritaire ayant fait de l’emploi de la novlangue et du contre-mot l’un des moyens de sa politique: «la guerre c’est la paix»«la liberté c’est l’esclavage»«l’ignorance c’est la force», etc… Il expliquait ainsi la logique sous-jacente à ce moyen: «Commencez par dénaturer le mot, supprimez-le et la chose disparaîtra». Et si Emmanuel Macron, qui a très certainement lu ce livre, était lui aussi, un adepte de cette négation du réel? La question peut sérieusement se poser après les propos qu’il a récemment tenus à l’Élysée lors d’un repas auquel était conviée, parmi d’autres, Pascale Morinière, présidente des Associations Familiales Catholiques.

    Si la mère n’est pas celle qui accouche, rien de très étonnant à ce que le père puisse être une femme.

    Alors qu’elle s’étonnait du paradoxe consistant à célébrer les 30 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant en faisant voter, «en même temps», une loi de bioéthique dont la mesure phare - l’extension de la PMA aux couples de femmes - privera irrémédiablement l’enfant du droit élémentaire d’avoir un père et une branche paternelle à son arbre généalogique, Emmanuel Macron lui rétorque qu’ «un père n’est pas forcément un mâle». Passons sur l’emploi du substantif «mâle» qui sied certainement mieux au monde vétérinaire qu’à la famille humaine pour se limiter au sujet essentiel: pour que sa politique coïncide un tant soit peu avec l’idée que l’on peut se faire de ce que sont les droits de l’enfant, Emmanuel Macron a décidé de congédier le réel, de s’affranchir de la réalité.

    Si, pour Emmanuel Macron, un père n’est pas forcément un homme, c’est qu’il peut être une femme. Il faut le répéter pour saisir l’absurdité du propos: un père peut être une femme. Ainsi, l’enfant né par PMA dans un couple de femmes ne sera pas privé de son père: simplement, son père sera une femme. Dormez braves gens, le Président veille sur vous, «l’ignorance c’est la force» ! Si le sujet n’était pas si sérieux, on pourrait en rire. Cependant, cette fameuse loi de bioéthique qui inquiète tant, et à juste titre, Pascale Morinière, Sylviane Agacinski, Jacques Testart, José Bové, de nombreux autres intellectuels de droite et de gauche, deux mille médecins signataires d’un manifeste et les centaines de milliers de Français qui défilent périodiquement et pacifiquement, est traversée par cette négation du réel. C’est ainsi que le gouvernement et sa majorité - dont le récent épisode du refus de prolongation du congé pour deuil d’enfant mineur a permis de saisir à quel point elle était privée de tout libre arbitre! - ont fait adopter en première lecture à l’assemblée nationale un texte qui prévoit qu’il ne suffit pas d’accoucher pour devenir mère. Si la mère n’est pas celle qui accouche, rien de très étonnant à ce que le père puisse être une femme.

    Oui, un père est nécessairement un homme, comme une mère est nécessairement une femme.

    Madame Buzyn, qui est vraisemblablement adepte d’Orwell également, n’affirme-t-elle pas, sans plaisanter, que le père pourrait aussi être «la grand-mère»? On ne s’étonne donc pas que Mme la députée Dubost, rapporteur du projet de loi affirme sans ciller «je ne crois pas que ce soit l’intérêt de l’enfant qui pilote le mode d’établissement d’une filiation».

    Face à cette tentative de manipulation des esprits, dont il est permis de penser qu’elle n’est pas dénuée d’arrière-pensées électoralistes, sachons redire clairement quelques vérités premières. Oui, il est dans l’intérêt de l’enfant d’avoir un père, et une loi qui entend l’en priver délibérément est inique. Oui, un père est nécessairement un homme, comme une mère est nécessairement une femme, et une loi qui supposerait d’affirmer le contraire pour être comprise serait une loi absurde. Oui, la femme doit pouvoir établir sa maternité à l’égard de l’enfant qu’elle a mis au monde par le seul fait, naturel, de l’accouchement sans avoir à accomplir une quelconque autre formalité, et une loi qui affirmerait le contraire serait une loi régressive. En matière de filiation comme sur de nombreuses autres questions, la formule d’Albert Camus doit être rappelée: «mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde. Ne pas les nommer, c’est nier notre humanité».

  • L'Eglise en déclin dans une Irlande toujours plus libérale

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    Lu sur "le Télégramme" :

    Le déclin de l’Église dans une Irlande qui se libéralise

    Dans les locaux du Planning familial, à Dublin, les lourdes portes posées pour se protéger des militants anti-avortement ne sont plus nécessaires : les manifestations ont cessé. En Irlande, la très puissante Église catholique perd de son influence.

    « On les avait installées parce qu’il y avait une sorte de peur », explique le directeur général de l’association, Niall Behan, dans les locaux de l’association. « Dans le passé, nos cliniques étaient envahies » par des "anti-choix". » Mais « l’atmosphère a changé ».

    Selon les statistiques officielles, le pays comptait, en 1961, près de 95 % de catholiques, contre 78,3 % en 2016. Cette année-là, les personnes sans religion ont atteint près de 10 % de la population, contre un peu moins de 6 % cinq ans plus tôt.

    À la suite de deux référendums, le mariage homosexuel a été autorisé en 2015, l’avortement libéralisé en 2018. L’arrivée au pouvoir, en 2017, d’un Premier ministre jeune, homosexuel et métis, Leo Varadkar, qui affronte, ce samedi, des législatives difficiles, a constitué un nouveau symbole de la libéralisation d’une Irlande réputée très conservatrice sous l’influence de l’Église.

    Le Planning familial a ouvert ses portes en Irlande, il y a 50 ans, à une époque où la contraception était encore illégale. Ses cliniques ont été les premières à pratiquer des avortements après la libéralisation. Mais, selon Nial Behan, une certaine stigmatisation demeure. Pour les avortements, la loi impose un délai de trois jours entre l’accord du médecin et l’acte, qui, selon ses détracteurs, n’a pas de raison d’être.

    Et 90 % des écoles primaires, 50 % des écoles secondaires sont contrôlées par l’Église catholique, loin de délivrer l’éducation sexuelle telle que le Planning familial la conçoit.

    « Pour des occasions particulières »

    À la messe, le dimanche, la fréquentation a « massivement diminué », selon le père Richard Gibbons, recteur de Knock Shrine, un lieu de pèlerinage dans l’ouest du pays. Baptêmes, mariages, enterrements, « les gens reviennent pour des occasions particulières », souligne-t-il.

    Dans la capitale, Dublin, la fréquentation du centre d’accueil de jour des moines capucins, qui sert des repas gratuitement, n’en finit pas, elle, d’augmenter.

    À leur ouverture, il y a 50 ans, les lieux accueillaient 10 à 15 personnes par jour, explique Sean Donohoe, qui co-dirige les lieux avec son fondateur, le frère Kevin Crowley. « Aujourd’hui, plus de 1 000 personnes passent les portes chaque jour », dit le Frère Sean, dans son habit de moine, « 300 pour le petit-déjeuner », « 600 à 700 pour le déjeuner ».

    Porridge, corn-flakes, café, saucisses… Dans le réfectoire, des dizaines de personnes se réchauffent autour d’un petit-déjeuner réconfortant. L’ambiance est chaleureuse, on discute à chaque table. On ne demande rien aux personnes qui entrent dans ce lieu paisible.

    Car pas question d’importuner les bénéficiaires avec des questions, explique frère Sean, soucieux de préserver la quiétude et le respect dû à ses hôtes. Sur un mur, s’exposent plusieurs séries de photos de visiteurs. Sur l’une d’elles, on peut voir le pape François, venu ici en août 2018.

    Toujours très présente au côté des pauvres

    Sa visite, au cours de laquelle il avait égrené une longue liste de « pardons » aux victimes d’abus commis par le clergé ou des institutions religieuses, avait attiré 130 000 personnes. En 1979, un million de personnes avaient assisté à la messe célébrée par Jean Paul II.

    En Irlande, où la flambée des prix fait que nombreux sont ceux qui ne peuvent s’offrir un toit, la lutte contre la pauvreté a été l’un des grands thèmes de la campagne en vue des législatives de ce samedi. « Une crise majeure », souligne frère Sean, qui rêve que majorité et opposition « travaillent ensemble » pour créer des logements, quel que soit le résultat des législatives de ce samedi.

    Selon lui, l’Église a été « très puissante » dans le passé car l’État, apparu après l’indépendance en 1921, était récent. « Les structures n’existaient pas et il a été demandé à l’Église d’aider dans des domaines comme l’éducation, les hôpitaux ». Si « le déclin de la pratique de la foi est énorme », poursuit-il, « c’est dans des endroits comme celui-ci que l’Église agit ».

  • Donner la communion à des promoteurs avérés de l'élimination des enfants à naître ?

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    Alors que l'Eglise d'Argentine tente de se mobiliser contre la légalisation de l'avortement, le président de ce pays déterminé à entériner cette légalisation est accueilli avec effusion au Vatican et y reçoit la communion, malgré une situation matrimoniale en contradiction avec l'enseignement de l'Eglise...

    Du blog de Jeanne Smits :

    8 février 2020

    Communion pour le président argentin, pro-IVG et adultère manifeste: Mgr Sanchez Sorondo justifie. Et traite ceux qui s'en scandalisent de “fanatiques”


    Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, s’est défendu d’avoir eu tort de donner la communion au président pro-avortement de l’Argentine et à sa maîtresse lors de leur récente visite au Vatican.Ce n’est un « problème » que pour les catholiques américains et le cardinal Raymond Burke, a-t-il déclaré à Diane Montagna de LifeSiteNews.

    Je traduis librement son article paru ici.

    Le prélat a plusieurs fois accusé cette journaliste d’être une « fanatique » parce qu’elle lui demandait des explications à ce sujet.

    Au cours de cet entretien qui s’est déroulé le 6 février, Mgr Sánchez Sorondo, a vivement soutenu que le droit canon « oblige » un prêtre à donner l’Eucharistie aux hommes politiques ouvertement pro-avortement qui se présentent à la table de communion. Le prélat argentin soutenait que seule une personne qui a été formellement excommuniée peut se voir refuser le sacrement.

    « Le président (Fernandez) n’est pas excommunié, donc je peux lui donner la communion », a insisté Mgr Sorondo. Sa politique de légalisation de l’avortement n’a « rien à voir avec cela », a-t-il déclaré.

    Les autres approches ne sont que « l’opinion de certains évêques de votre pays », a déclaré Mgr Sorondo à la journaliste américaine, en épinglant au passage le cardinal américain Raymond Burke.

    Le canon 915 du Code de droit canonique dispose: « Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la  déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion. »

    Clairement, le président Alberto Fernandez affiche sa volonté de demeurer dans une situation de péché grave et manifeste, de par sa cohabitation assumée avec Fabiola Yañez bien qu’il soit marié religieusement.

    En février 2007, le cardinal Burke a écrit un article détaillé de 55 pages pour Periodica De Re Canonica intitulé « Canon 915 : la discipline concernant le refus de la Sainte Communion à ceux qui persévèrent obstinément dans le péché grave manifeste ». Il devait par la suite prendre la tête de la plus haute juridiction du Vatican, la Signature apostolique, pendant plus d’une décennie (2008-2014).

    Le 31 janvier, une vidéo a circulé sur les médias sociaux montrant le moment où le président argentin Alberto Fernandez, 61 ans, et de sa maîtresse, Fabiola Yañez, 38 ans, recevaient la Communion lors d’une messe célébrée par Sanchez Sorondo dans la crypte de la basilique Saint-Pierre.

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  • La répression religieuse n’a cessé de croître en Chine ces deux dernières années

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    De Bérengère Dommaigné sur aleteia.org :

    Chine : un nouveau train de mesures répressives contre les chrétiens

    04 février 2020

    Selon l’agence Ucanews, les autorités chinoises appliquent un nouveau train de mesures répressives envers les communautés religieuses. Elles bannissent notamment les funérailles chrétiennes de certaines régions du pays.

    Les catholiques de Chine continentale subissent, depuis l’arrivée au pouvoir de Mao puis la mise en place de l’Église patriotique (1951), les affres du matérialisme d’un gouvernement qui cherche à supprimer toute divergence spirituelle. Si le pape François a signé un accord en septembre 2018 avec le gouvernement de Pékin, celui reste tenu secret. Il est donc difficile de savoir quelles conditions ont été posées et si elles sont respectées. Malheureusement, force est de constater que la répression religieuse n’a cessé de croître en Chine ces deux dernières années. Croix abattues, églises interdites aux moins de 18 ans, surveillance des familles catholiques, développement de la présence de la police politique lors des messes… Depuis que Xi Jinping a appelé à une nouvelle révolution culturelle et à accroître la sinisation de la société, la liberté religieuse recule manifestement.

    Dernières mesures répressives en date, les funérailles chrétiennes qui sont désormais bannies dans certaines régions chinoises selon l’agence Ucanews. Dans la province de Zhejiang, à l’est de la Chine, il est ainsi interdit aux prêtres de célébrer des cérémonies funéraires en dehors des lieux de culte. Selon le gouvernement, ces nouvelles régulations sont destinées à « se débarrasser des mauvaises pratiques et à favoriser des services funéraires scientifiques, civilisés et économiques ». Par ailleurs, « les membres du clergé ne sont pas autorisés à participer aux funérailles » organisées dans les maisons, et « un maximum de dix membres de la famille du défunt sont autorisés à lire les Écritures et à chanter des hymnes à voix basse », indiquent les nouvelles mesures du gouvernement chinois sur les services funéraires, votées le 1er décembre dernier et entrées en vigueur récemment.

    Le père Guo, prêtre diocésain de la province du Henan, dans le centre du pays, qui fait partie de l’Église « officielle », approuvée par l’État, confie que les autorités leur ont demandé de respecter strictement le règlement sur les Affaires religieuses. « Sinon, il y aura des sanctions. Cela pourrait même conduire jusqu’à la fermeture de l’église et l’annulation du certificat du prêtre concerné, le forçant à partir ». La situation de l’Église chinoise est donc inquiétante. « Je me contente de faire mon devoir, sinon je ne pourrais pas me retrouver face à Dieu. Ils ne me laissent pas être prêtre. S’ils m’empêchent d’entrer dans mon église, je rejoindrai l’Église clandestine. De toute façon, maintenant, l’Église “officielle” est autant réprimée que l’Église “clandestine” », conclut le père Guo.

  • Procès de l’euthanasie : médecins acquittés, législation désavouée ?

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Procès de l’euthanasie : Médecins acquittés, législation désavouée ?

    06/02/2020

    Absence d'indépendance des médecins, non-respect des obligations de déclaration de l'euthanasie, incertitude sur l'incurabilité de la souffrance psychique, … Nombreux ont été les indices de violation de la loi fournis à l'occasion du procès d'assises relatif à l'euthanasie de Tine Nys.

    Après deux semaines d'audience intenses, le jury d'assises de Gand a pourtant finalement acquitté chacun des trois médecins impliqués dans l'euthanasie de Tine Nys en 2010.

    Indices d'illégalité et doute raisonnable

    Au sujet du médecin (Joris Van Hove) ayant directement pratiqué l'euthanasie, le jury indique notamment qu'un « doute raisonnable » existe quant au fait qu'il n'aurait pas respecté les conditions et la procédure de la loi sur l'euthanasie. En droit belge, l'existence d'un tel doute profite à l'accusé ; Joris Van Hove est donc acquitté. Peu de doute semblait pourtant précisément exister quant au non-respect de la loi par Joris Van Hove, comme en attestait la manière légère avec laquelle celui-ci avait complété et transmis le rapport d'euthanasie à la Commission de contrôle.

    Quant aux deux médecins consultés, de nombreux questionnements ont émergé au fil du procès quant à leur indépendance effective en l'espèce. A l'égard de la psychiatre Lieve Thienpont, le jury néanmoins indique qu'aucun élément ne permet de « conclure avec certitude que celle-ci aurait perdu l'indépendance requise par la loi ».

    Enfin, l'acquittement du médecin de famille (Frank De Greef) tient paradoxalement au fait que celui-ci ne connaissait pas la loi et ne se rendait pas compte que l'avis rédigé de sa plume permettrait in fine l'euthanasie de Tine Nys.

    Nombreuses sont donc les questions non tranchées par le verdict du jury quant à la légalité de l'euthanasie de Tine Nys.

    Une loi, deux incertitudes

    Plus largement, au-delà des enjeux spécifiques à cette affaire, cet épisode judiciaire – le premier de cette ampleur en Belgique quant à l'euthanasie – a fait publiquement émerger deux grandes incertitudes quant à l'application de la loi belge sur l'euthanasie, près de dix-huit ans après son adoption.

    La première grande incertitude porte sur l'existence d'un contrôle effectif du respect des conditions prévues par la loi quant à la dépénalisation de l'euthanasie. Le verdict laisse en effet entendre que le non-respect de la procédure légale n'entraîne aucune sanction pour le médecin concerné. L'absence de sanctions pénales spécifiques dans la loi sur l'euthanasie, conjuguée au fait que la Justice semble peu encline à condamner les médecins fautifs pour empoisonnement, aboutit en pratique à une impunité complète pour les médecins pratiquant des euthanasies hors du cadre légal.

    La seconde incertitude porte sur la pertinence même des conditions légales auxquelles est soumise la pratique de l'euthanasie en Belgique, en particulier dans le cas de l'euthanasie pour souffrance psychique. Les nombreuses interventions d'experts lors du procès ont en effet montré une nouvelle fois la difficulté consistant à pouvoir conclure avec certitude au caractère inapaisable de la souffrance psychique d'un patient.

    Le procès atteste donc à de multiples égards la nécessité d'une évaluation véritable de la loi belge sur l'euthanasie, tant du point de vue de son respect que de la pertinence des conditions qu'elle prévoit.

    Texte intégral du jugement

  • Une "soirée non confessionnelle et méditative" pour fêter le millénaire de l'église de Tourinnes-la-grosse

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    Lu dans L'Avenir de ce 7 février (p.7)

    Brabant Wallon :

    Ils ont allumé mille bougies pour le millénaire de l’église de Tourinnes

    C’est parti! L’église Saint-Martin de Tourinnes-la-Grosse fête ses 1 000 ans en 2020! L’année sera donc marquée par une série de rendez-vous centrés sur ce lieu historique qui fait la fierté de toute une commune. La paroisse Saint-Martin s’investit donc pour inviter la population et les admirateurs à fêter ce majestueux édifice qui réunit les Tourinnois depuis dix siècles. Pour toucher un maximum de monde, des célébrations villageoises festives, spirituelles, participatives, culturelles, concertantes, amusantes, priantes, éducatives ou encore créatives sont au programme. Samedi dernier, en ouverture de ces festivités, était proposée une «fête de la lumière» au cours de laquelle quelque 400 personnes présentes, dont de nombreux enfants des écoles, renforçant le caractère transgénérationnel des hommages, ont allumé ensemble les 1 000 bougies installées dans l’église. Les organisateurs avaient annoncé une soirée, non confessionnelle et méditative, permettant d’entrer en dialogue avec l’indescriptible énergie qui se dégage du lieu.

    Extraordinaire qu'il faille recourir à une cérémonie non confessionnelle pour célébrer le millénaire d'une église catholique habitée par la présence du Christ en son Eucharistie (du moins espère-t-on qu'elle le soit toujours) plutôt que par on ne sait quelle "indescriptible énergie se dégageant du lieu".

  • Suisse : une érosion très sensible du catholicisme

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    De sur son blog ("une chronique politique sans parti pris" hébergé par Le Temps :

    La religion des Suisses sans les confessions.

    extraits :
    (...) En Suisse on dispose (...) de statistiques religieuses précises, parce que certains cantons financent les Eglises à proportion du nombre de leurs affiliés, et que ceux-ci versent une contribution supplémentaire à leurs impôts. Se déclarer fidèle d’une confession implique dans ce cas une contribution volontaire. Si des fidèles estiment que l’apport de leur Eglise ne compense plus leurs cotisations, ils sortent de celle-ci : cette comptabilité assez matérialiste en dit plus long que des statistiques imprécises sur la fréquentation dominicale.

    Entre 2010 et 2018, la part des catholiques romains dans la population suisse a diminué de 3 points, s’élevant maintenant à 36,5%. Celle des réformés évangéliques a diminué davantage, de 5 points à 24,4%. A l’inverse, celle des musulmans a augmenté de 1 point à 5,2%, due plus à l’immigration qu’à des conversions. La part des communautés juives n’a pas changé. Mais celle des personnes sans appartenance religieuse, athées et agnostiques, a progressé le plus, de 8 points à 25 %. En simplifiant : un tiers de catholiques, un quart de protestants et surtout un quart de sans religion en forte croissance, qui sont même plus nombreux que les réformés.

    Le nombre de sorties de l’Eglise catholique au niveau suisse, qui s’élevait à 20’014 en 2017, a augmenté de 25% en 2018, pour atteindre 25’366. Cette hausse répond aux informations sur des abus sexuels et spirituels commis au sein de cette Eglise à travers le monde et à l’inertie des autorités ecclésiastiques à leur endroit. L’Eglise réformée en Suisse a, elle aussi, dû faire face en 2018 à une augmentation du nombre des sorties comparativement à 2017, pour atteindre un total de 21’751 sorties.

    Depuis 2013, le mariage religieux catholique a régressé d’environ 20% en 2018. Cette dernière année, sur le total des mariages civils conclus en Suisse, où au moins l’un des conjoints était de confession catholique, la proportion des unions célébrées à l’église atteignait 22%. Si les deux conjoints étaient catholiques, la probabilité d’un mariage à l’église s’élevait à 36%. Le mariage religieux ne relève plus du tout de l’évidence pour les catholiques, d’autant plus qu’il entraine de sérieuses complications ecclésiales en cas de divorce civil.

    Le nombre des baptêmes catholiques entre 2013 et 2018 a baissé de 11%. En 2018, 18’568 baptêmes catholiques ont été dispensés soit 21% du nombre des naissances recensées en Suisse. Cette proportion d’enfants baptisés dans l’Eglise catholique est sensiblement plus faible que le pourcentage des catholiques au sein de la population suisse (36,5%). L’Eglise protestante est confrontée à une situation similaire. En 2018, son taux de baptêmes s’est élevé à 13% des naissances enregistrées en Suisse dans l’année, alors que le pourcentage des réformés au sein de la population atteint 24,4%.

    A côté de l’appartenance déclarée à une confession et de la participation à son financement, il y a la réalité de la pratique. Contrairement à un sentiment largement répandu, les musulmans sont ceux qui pratiquent leur foi de manière la plus passive. Après les non-religieux, ce sont les communautés islamiques qui comptent le plus grand nombre de personnes ayant déclaré n’avoir jamais participé à un service religieux, au cours des douze mois précédant l’enquête. La proportion de personnes qui n’ont jamais prié au cours de cette même période de douze mois est également plus élevée chez les musulmans (40%) que chez les protestants (33%) et les catholiques (25%). On est donc très loin d’une islamisation massive de la Suisse, prototype d’une fake news qui a alimenté en 2009 la campagne pour l’interdiction des minarets, approuvée par 57,5% de la population. (...)