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Société - Page 328

  • L'avortement devant la Cour Suprême des Etats-Unis

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    ETATS-UNIS : L'AVORTEMENT DEVANT LA COUR SUPRÊME

    03 janvier 2020

    Plus de deux cents membres du Congrès ont demandé à la Cour suprême des États-Unis de reconsidérer l'arrêt Roe v Wade de 1973, qui a autorisé l'avortement dans tout le pays.

    L'appel a été présenté à l’occasion d’une affaire en Louisiane où une loi a été votée qui établit des conditions d'admission dans les hôpitaux pour les médecins qui pratiquent des avortements. Il a été signé par 205 républicains et deux démocrates. Ces parlementaires demandent  à la plus Haute cour de reconsidérer l’arrêt Roe c. Wade, qui a fait de « l'accès à un avortement sûr, un droit constitutionnel ».

    Cette décision intervient à un moment où l'avortement est de plus en plus contesté aux États-Unis, et la question risque de faire l'objet d'un débat acharné à l'approche des élections américaines de 2020.

    « Quarante-six ans après la décision Roe, l’IVG demeure un précédent radicalement instable » expliquent les législateurs dans le mémoire qui considèrent que « la jurisprudence de (…) n'a pas vraiment soutenu que l'avortement était un droit constitutionnel "fondamental", mais l'a seulement sous-entendu ».

    En mars, la Cour suprême devrait entendre les arguments qui s’opposent à la loi de la Louisiane. Si la Haute cour confirmait la contestation de la loi Roe, la Louisiane pourrait ne plus avoir qu’une seule clinique d'avortements. Par ailleurs, ce sera la première fois pour les juges Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, tous deux nommés par Donald Trump, d’entendre et de se prononcer dans une affaire de ce type comme membres de la Cour suprême.

    Sources: The Guardian, Daniel Strauss (02/01/2020)

  • RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

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    Lu ce jour sur le site de la Libre Afrique : 

    Fridolin-Ambongo-678x381.jpg"L’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, a appelé vendredi les autorités congolaises à convaincre les dirigeants de trois pays voisins « d’arrêter de déverser » leurs ressortissants dans l’Est troublé de la République démocratique du Congo (RDC), affirmant que le pays ‘est en danger'. « Il appartient au gouvernement d’assumer ses responsabilités pour convaincre » par les voies diplomatiques « les pays voisins particulièrement l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi d’arrêter de déverser (leurs) populations au Congo », a déclaré le cardinal Ambongo lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

    Les Congolais d’origine rwandaise ou ougandaise qui sont là depuis des années, « personne ne peut contester leur nationalité congolaise. Ce qui fait problème, c’est le déversement des autres qui arrivent, et on essaie de les faire passer comme des Congolais », a affirmé le prélat.

    « Le cas le plus criant [est celui des] immigrés rwandais qui ont été chassés de la Tanzanie il y a quelques années et on a fini par les déverser au Congo » créant un « sentiment de frustration, de colère » ce qui, selon l’archevêque, « confirme qu’il y a un plan de balkanisation derrière » ces actes.

    « On ne peut pas fêter l’an 1 de l’alternance démocratique au pouvoir critiquable, pendant que dans l’est de la RDC les gens meurent », a-t-il dit en référence à la date du 24 janvier, qui marquera le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a succédé au président Joseph Kabila au terme d’élections contestées.

    Mgr Ambongo a effectué une visite la semaine dernière dans la région de Beni-Butembo dans la province du Nord-Kivu, zone en proie aux violences depuis 25 ans.

    « La situation de la population est dramatique. A cause de l’insécurité, la population a dû abandonner champs, villages, maisons, plantations », a détaillé le prélat.

    Plus de 200 civils ont été tués les deux derniers mois dans cette région au cours de massacres attribués aux ADF, plus d’un millier depuis octobre 2014.

    « Il faut une prise de conscience au niveau national sur le fait que notre pays est en guerre, que le pays est en danger », a insisté le prélat, appelant ses compatriotes à soutenir les militaires congolais qui se battent contre des dizaines de groupes armés locaux et étrangers.

    Parmi ces derniers, se trouvent les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et les rebelles burundais des Forces nationales de Libération (FNL).

    Fin décembre, l’ancien Premier ministre devenu opposant Adolphe Muzito avait appelé Kinshasa à « faire la guerre au Rwanda » et même à « l’annexer » pour rétablir la paix dans l’est congolais.

    La RDC entretient des relations difficiles avec ses voisins du Rwanda et de l’Ouganda notamment. Kinshasa accuse ces deux pays de vouloir la déstabiliser, quand ces derniers considèrent la RDC comme une base arrière de milices hostiles à leurs régimes."

    Ref. RDC: l’archevêque de Kinshasa pour l’arrêt de l’arrivée de ressortissants de pays voisins

    Jadis, entre le Rwanda, le Burundi et l’Est du Congo (Kivu et Ituri) les frontières étaient déjà  peu visibles quoique sous le contrôle tutélaire de la Belgique : elles sont devenues perméables depuis que l’autorité de l’administration coloniale belge s’est  effondrée,  dans les années 1960, livrant de vastes territoires transfrontaliers à l’anarchie, l’instabilité et d’incessantes guérillas tribales (plus qu’idéologiques ou religieuses) que ni l’ONUC (depuis 1960 jusqu’en 1964), ni la MONUC (créée en 1996) ni la MONUSCO (depuis 2010) onusiennes, ni (moins encore) les « forces » armées des pays riverains des Grands Lacs n’ont jamais réussi à juguler.  Is fecit cui prodest : le mal vient de ceux à qui il profiteet ceux-ci ont manifestement encore de beaux jours devant eux : dans l’Est africain comme au Conseil de sécurité de l’Onu.….

    JPSC

  • "Quel sens a la vie?" : êtes-vous inscrit(e) à l'Université pour la Vie ? (Bruxelles, Liège, Mons, Namur, LLN, Gand)

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    Inscrivez-vous à l'Université de la vie : 4 lundis soirs consécutifs, dès janvier 2020

    Quatre lundis soirs (20h15 - 22h15) les 13, 20, 27 janvier et 3 février 2020

    Grossesse, tests génétiques, avortement, soins palliatifs, euthanasie et démence, handicap, ... Face à toutes ces questions de bioéthique ... et aussi l'actualité en Belgique, pouvons-nous faire l'impasse sur la question du sens de la vie?

    4 SOIRÉES DE FORMATION OUVERTES À TOUS. En VISIO-CONFÉRENCE et EN DIRECT, pour S'INFORMER ET SE FORMER sur les questions de bioéthique d'actualité.

    Avec :
    Eric Vermeer, infirmier éthicien en soins palliatifs à Namur.
    Jean-Noel Dumont, philosophe
    Gilles Hériard Dubreuil, président du Courant pour une écologie Humaine
    Esther Pivet, polytechnicienne, spécialiste de la question du genre
    Jean-Guilhem Xerri, psychanalyste et biologiste médical
    Dr Laure Lallemand, médecin, logothérapeuthe et praticienne naprotechnologie
    Yves Meaudre, vice-président d'Enfants du Mékong

    Tugdual Derville, Caroline Roux, Blanche Streb, Valérie Boulanger, François-Xavier Pérès d'Alliance VITA … et d'autres invités et témoins exceptionnels à découvrir chaque soir !

    Porté par Vita International et l'Institut Européen de Bioéthique

    CE RENDEZ-VOUS PRÈS DE CHEZ VOUS : Bruxelles, Liège, Namur, Mons, Louvain-la-Neuve et Gand !

    INSCRIVEZ-VOUS vite!

  • Espagne : de sombres perspectives ?

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    Lu sur kath.net :

    Formation du gouvernement espagnol - Les catholiques tirent la sonnette d'alarme

     
     
     
     
     
    La coalition de gauche proposée est toute récente, mais elle suscite déjà de grandes inquiétudes: l'avortement et l'euthanasie vont-ils augmenter, y aura-t-il davantage d'idéologie de genre, va-t-on exproprier des biens de l'Eglise?

    Madrid (kath.net/pl) / Les dirigeants des deux partis PSOE (socialistes) et Podemos (extrême gauche) ont approuvé un programme de base pour une éventuelle coalition de gauche pour former un gouvernement espagnol. Cependant, ces deux partis ont encore besoin d'un autre parti dans leur coalition pour pouvoir gouverner, et il n'est pas certain qu'un autre parti puisse être trouvé.

    Les parents, les enseignants et les écoles catholiques tirent déjà l'alarme. Cette coalition pourrait signifier que l'avortement et l'euthanasie seraient légalisés dans une plus large mesure qu'auparavant, que l'idéologie de genre recevrait plus de place, que les chrétiens catholiques seraient attaqués dans divers domaines. Il pourrait même y avoir une expropriation des biens de l'Eglise.

    Les élections législatives espagnoles du 10 novembre 2019 n'ont pas abouti à une majorité claire. Le PSOE socialiste est sorti des élections comme le parti le plus fort, ayant remporté 28%, le Partido Popular chrétien-démocrate 20,8%. Podemos a gagné 12,86% et était ainsi derrière le VOX national conservateur (15%). La formation du gouvernement est considérée comme difficile.

  • Comment les catholiques ont édifié une civilisation

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    De Michel Janva sur le site du Salon Beige :

    Comment les catholiques ont bâti une civilisation

    « Je suis heureux de recommander le livre de William Slattery […] sur l’éthos de l’héroïsme et du génie qui a inspiré les bâtisseurs de la civilisation chrétienne – et qui peut inspirer les bâtisseurs d’une autre culture chrétienne à l’avenir, que ce soit en Afrique, en Asie, en Europe ou aux Amériques. » Cardinal Robert Sarah.

    L’ouvrage analyse le rôle de la religion catholique dans la construction de la civilisation occidentale d’une manière originale – non à travers le prisme d’un christianisme abstrait mais par le biais de personnalités catholiques concrètes, hommes et femmes ayant incarné la vision catholique de Dieu et de l’homme, du temps et de l’éternité, dans un contexte incertain et souvent tragique.

    Livre d’histoire à l’érudition impeccable, mais aussi livre traversé d’un véritable souffle épique, il rend toute leur vie, leur génie et leur fougue à des figures de pionniers qui surent poser les fondations d’un nouvel ordre sociopolitique qui devait leur survivre pendant des siècles. Ce faisant, il balaye le large spectre de ce que l’Occident leur doit encore aujourd’hui, de son idéal éducatif à son architecture, de sa musique à sa vision de l’économie – leur chef-d’œuvre étant sans doute un art inédit de l’amour.

    À l’heure où le catholicisme semble être entré, en Occident, dans un irrémédiable déclin, Comment les catholiques ont bâti une civilisation permet de reprendre toute la mesure de sa fécondité – passée et actuelle.

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  • Belgique : pourquoi pas une circonscription fédérale pour les élections ?

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    De Jacques Hermans dans la Libre de ce 3 janvier, p. 6 :

    La Belgique rêvée d’Hilde Kieboom: "Je plaide en faveur d’une circonscription fédérale pour les élections"

    Présidente de la Communauté Sant’Egidio en Belgique

    On ne se rend pas assez compte de la chance qu’on a, juge Hilde Kieboom, la fondatrice et présidente pour la Belgique de la Communauté Sant’Egidio, un mouvement de chrétiens qui s’engagent en faveur des pauvres et de la paix. "Savez-vous que nous vivons dans un pays de cocagne ?" Cette Anversoise qui vit avec le journal dans une main et la Bible dans l’autre, a fondé Sant’Egidio (Saint Gilles en français) à l’âge de vingt ans. L’esprit et le cœur constamment en éveil, Hilde Kieboom est depuis longtemps un témoin très écouté et engagé dans l’action sociale. Au seuil de cette nouvelle décennie, cette passionnée des grandes questions sociales continue de rechercher ce qui unit et dénonce vigoureusement le chacun pour soi.

    À Anvers, depuis le scrutin du 26 mai dernier, le repli sur soi fait de plus en plus d’émules. Mais elle insiste : "Vivre ensemble signifie que néerlandophones et francophones s’efforcent de rechercher l’union plutôt que la division. Mais aussi et surtout, cela veut dire être capable de respecter l’autre (les migrants, les réfugiés, les démunis) dans toute sa différence." Dans la foulée, Hilde Kieboom insiste beaucoup sur le dialogue et la rencontre afin de construire un monde viable pour les générations à venir.

    Trastevere

    C’est après avoir visité le quartier populaire du Trastevere à Rome où des étudiants avaient lancé un programme d’aide en faveur des démunis que la jeune Anversoise décide d’ouvrir un premier centre Sant’Egidio dans la ville de l’Escaut. Aidée par son mari, cette mère de deux enfants en a fait son quotidien depuis plus de deux décennies.

    "Bien sûr, souligne Hilde Kieboom, nous vivons aujourd’hui à une époque où nos identités sont davantage à construire qu’il y a cinquante ans. Faire ce chemin de nous mêmes vers l’autre n’est pas qu’une question linguistique, c’est aussi une question d’épanouissement réciproque. L’identité belge est à réinventer continuellement, notre pays est en quelque sorte un chantier permanent où francophones, néerlandophones et germanophones ont l’occasion de construire eux-mêmes leur pays idéal."

    Mais les défis ne manquent pas. À Anvers, la ville la plus frondeuse et peut-être la moins belge du pays, la montée du Vlaams Belang ne risque pas d’être désavouée car l’extrême droite récupère les votes des mécontents. "Je pense que la réalité sur le terrain est plus complexe. Nous ne sommes pas appelés à vivre avec un petit horizon. Grâce à son port, la ville d’Anvers est tournée vers le monde entier. Les primo-arrivants qui tentent de refaire leur vie en Europe ont beaucoup à offrir à Anvers et ailleurs aussi."

    Vivre-ensemble

    Nos villes sont un biotope unique pour expérimenter le vivre-ensemble. Il faut apprendre à vivre avec cette complexité. "Les Belges ont l’expérience de la complexité institutionnelle, c’est un atout, une force à mettre en valeur au niveau européen… Les migrants peuvent nous aider à surmonter nos réticences, car ils nous forcent à regarder la réalité en face. Voilà pourquoi je plaide pour l’ouverture et l’entente amicale", lance Hilde Kieboom.

    Mais tout est perfectible, il y a encore beaucoup à améliorer. Un exemple ? "Je crois qu’une circonscription fédérale est gage d’efficacité puisqu’elle invite les partis à prendre en compte et à composer avec les souhaits de l’autre Communauté. Les ministres fédéraux ont aujourd’hui davantage tendance à expliquer et défendre leurs décisions politiques devant les électeurs et les médias de leur propre communauté linguistique. Cela permettra de lier tous les citoyens directement à ce gouvernement."

    Cette chrétienne qui veut "apporter l’Évangile dans la ville" n’a pas l’impression de vivre en Belgique dans deux démocraties différentes. Selon elle, les Flamands ont plus en commun avec les Wallons et les Bruxellois qu’avec les Néerlandais. "Le Flamand n’est pas naturellement séparatiste. Je pense que beaucoup de gens sont attachés à ce pays. Je suis en faveur d’un dialogue continu et intensif. Est-ce qu’on parle vraiment avec l’autre ? Mais est-ce qu’on parle vraiment avec l’autre ? Est-ce qu’on l’écoute vraiment ? Je pense qu’on le fait beaucoup trop peu."

  • Mairie de Paris : pas de liberté pour les ennemis de la liberté !

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    Lu sur le site de Valeurs Actuelles :

    Alliance VITA dénonce la censure par la mairie de Paris de sa campagne de pub

    3 janvier 2020

    Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA. Photo © Iafrate

    L’association pro-vie a déployé quatre affiches dans plusieurs gares parisiennes à quelques jours de l’examen du projet de loi bioéthique.

    Aussitôt mises, aussitôt enlevées. Jeudi 2 janvier, l’association pro-vie Alliance VITA avait décidé de frapper un grand coup en lançant une campagne d’affichage dans le métro et certaines gares de la capitale. Sur ces affiches, des slogans incisifs, autour du visage d’une femme, d’un homme et de spermatozoïdes : « La société progressera à condition de respecter la maternité » ; « La société progressera à condition de respecter la paternité » ; « La société progressera à condition de respecter la vie » ou encore « La société progressera à condition de respecter la différence ». Très rapidement, la maire de Paris, Anne Hidalgo s’est emparée du sujet se déclarant « profondément choquée et indignée ». Sur Twitter, elle a dénoncé la campagne accompagnée de trois visuels : « Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à ExterionMedia France et Mediatransports que ces affiches soient retirées immédiatement ».

    Tugdual Derville@TDerville
    Anne Hidalgo @Anne_Hidalgo

    Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à @ExterionMediaFR et #Mediatransports que ces affiches soient retirées immédiatement.

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    Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité

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    Une censure immédiatement dénoncée par Tugdual Derville, d’Alliance VITA et fondateur d’A Bras ouverts. Sur Twitter, il a stigmatisé une « erreur sur l’un des visuels qui n’est pas affiché » par la maire de Paris et une « [erreur] d’interprétation sur le sens de la campagne ». Avant de pointer du doigt la « virulence d’un lobbying minoritaire, capable de faire plier les entreprises, de manipuler les médias et de censurer la liberté d’expression. »

    Eugénie Bastié
  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

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    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

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  • Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

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    Entre le monde et le cloître, où va donc aujourd’hui la barque de Saint-Pierre sur les flots agités de la planète ? Pour le n° de janvier du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé de la célèbre abbaye française Notre-Dame de Fontgombault :

    Fontgombault-Abbatiale©Pawel-Kula-2006-620x330.jpg

    « Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Fontgombault-Dom-Jean-Pateau.jpg

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite).

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

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  • Des crèches de Noël vandalisées en Flandre

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    De Veerle Deblauwe sur le site de la VRT (vrtNEWS) :

    Crèches à Ypres et Marke endommagées par des vandales

    Plusieurs crèches en Flandre occidentale ont été victimes de vandalisme ces derniers jours. Les personnages ont été endommagés pour la troisième fois dans la crèche d'Ypres. Et à Marke, l'enfant était même suspendu au-dessus d'un tunnel.

    Mar 31 déc 2019

    Le week-end dernier, la crèche de la cathédrale d'Ypres a été endommagée pour la troisième fois. Des vandales ont enduit les personnages de ketchup et ont complètement démantelé l'enfant Jésus. Plus tôt, les autres personnages ont été démantelés et le chapeau de Joseph a déjà disparu deux fois. Sœur Lieve Desodt est fatiguée de répèter: "Je voudrais en rester là. Les gens peuvent constater que certains n'ont aucun respect." Sœur Lieve va maintenant rendre aux personnages leur ancien lustre. "Les gens m'ont dit qu'ils pensaient que c'était trop choquant pour les enfants." Elle dépose maintenant une plainte auprès de la police. Il n'y a aucune trace des auteurs pour le moment. 

    Enfant Jésus pendu

    L'enfant Jésus a également disparu de la crèche dans un quartier de Marke. Il a soudainement disparu le lendemain de Noël. Ce matin, le petit personnage a été retrouvé, suspendu par la tête dans le passage donnant accès au quartier, dans l'Aardweg. On ne sait pas précisément qui a fait cela. 

  • L'année 2020 s'annonce mal pour les chrétiens de Chine

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    De Daniel Hamiche sur le site christianophobie.fr :

    Chine : l’année 2020 s’annonce mal pour les chrétiens

    De nouvelles mesures prises par les communistes chinois, vont encore aggraver la situation des croyants, et notamment de chrétiens. Les autorités communistes viennent d’annoncer le 30 décembre 2019, de nouvelles mesures administratives qui entreront en vigueur dès le 1er février prochain. Elles complètent et aggravent celles prises voici deux ans et mises en application le 1er février 2018. Le document Mesures administratives pour les groupes religieux, rendu public par l’agence officielle Xinhua, se compose de six chapitres et de quarante-et-un articles traitant de tout ce qui relève de l’administration et de la gestion des communautés de croyants dans tout le pays et à tous les niveaux. Qu’il s’agisse de formation, de rassemblements de projets à long terme ou au jour le jour, tout doit être approuvé par le département des Affaires religieuses du gouvernement chinois. Outre ce nouveau carcan destiné à contrôler les communautés de croyants, les nouvelles dispositions obligent les dirigeants religieux à soutenir, promouvoir et appliquer une soumission totale au Parti communiste chinois auprès de tous leurs membres. Tous doivent reconnaître le caractère dirigeant du Parti, adhérer et diffuser les principes qu’il édicte. Comme l’a commenté un prêtre catholique chinois : « Pratiquement, peu importe votre religion. Que vous soyez bouddhiste, taoïste, musulman ou chrétien, la seule religion permise c’est la foi dans le Parti communiste chinois »…

  • La révolution sexuelle des années 60, la pédophilie et les prêtres modernes

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    La révolution sexuelle des années 60, la pédophilie et les prêtres modernes

    Chronique d’Eugénie Bastié sur l’affaire Matzneff et quand l’intelligentsia défendait la pédophilie.

    Le « cas Matzneff » est entendu. Mis à part quelques gloires éteintes de Saint-Germain-des-Prés, personne ne songe à défendre l’octogénaire qui fit littérature de ses relations sexuelles avec des mineurs, parfois des enfants. C’est étrange, mais c’est ainsi : dans la société médiatique dans laquelle nous vivons, il suffit d’un livre que presque personne n’a lu pour faire chuter un homme dont les écrits affichaient clairement depuis longtemps les pratiques indéfendables. Et chacun désormais de vouloir rejoindre la meute et d’exhiber sa vertu en jetant sa pierre. Ce qui était ringard est devenu tendance : les plus fervents progressistes reprennent aujourd’hui la morale hier seule défendue par ceux qu’on traitait de vieux bourgeois grincheux et frustrés.

    Voilà notre société liquide mise face à l’abîme de son relativisme moral. La polémique a fait remonter à la surface des archives sidérantes. En 1990 sur le plateau d’« Apostrophes », un Matzneff souriant qui évoque son amour des collégiennes devant un Bernard Pivot complaisant et une Denise Bombardier solitaire dans son indignation.



    En 1982, dans cette même émission, un Cohn-Bendit échevelé en blouson de cuir qui choque l’écrivain Paul Guth par ces mots racontant ses expériences sexuelles avec des enfants : « On se fait des papouilles (…) la sexualité d’un gosse c’est absolument fantastique. Quand une petite fille de cinq ans commence à vous déshabiller, c’est fantastique… c’est un jeu absolument érotico-maniaque », déclenchant les ricanements des autres invités. Lorsqu’en 2009, François Bayrou affirma dans un duel télévisé face à l’écologiste « Je trouve ignoble d’avoir poussé et justifié des actes à l’égard des enfants », ce fut lui qui fut accusé de « dérapage » et cloué au pilori par des médias défendant Cohn-Bendit.

    Les indignations à rebours et les complaisances d’un autre âge pourraient nous pousser à relativiser toute norme. Les licences d’aujourd’hui deviendront-elles demain des tabous ? Ce serait oublier le contexte précis dans lequel s’est déployée cette indulgence : celui d’une révolution sexuelle prétendant abolir tout ordre moral.

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