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Société - Page 329

  • Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

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    Libéralisme « athénien » contre « romanité » étatique ? Le cliché date un peu mais il a la vie dure. Lu sur le site « figarovox », sous la plume d’Edouard Husson :

    « Dans un article publié le 10 février dans ces colonnes, Bradford Littlejohn propose une comparaison argumentée entre le Brexit et la Réforme anglicane du XVIe siècle. Il fait l’analogie entre le rejet par le clergé anglais des taxes pontificales et celui, de la contribution britannique à l’UE. Il compare la bureaucratie bruxelloise à celle du Saint-Siège au XVIe siècle. L’article est brillant, donne à réfléchir mais passe un peu vite sur le comportement d’Henri VIII.

    Malgré la rupture avec Rome, l’Angleterre suivit largement la même histoire que le continent européen.

    La rupture avec Rome fut aussi le début d’un comportement de plus en plus despotique du souverain britannique, l’orée d’un siècle et demi d’absolutisme monarchique, de persécutions religieuses, de révolutions, le pays ne retrouvant un équilibre politique qu’à l’occasion de la Glorieuse Révolution de 1688-1689. De fait, durant cette période, l’Angleterre suivit largement, en solitaire, la même histoire que le continent européen. La coupure entre l’Angleterre et le reste de l’Europe ne fut qu’apparente, le continent entrant dans une spirale propre de violence, des guerres de Religion à la Guerre de Trente Ans. Contrairement aux apparences, l’Angleterre, d’Henri VIII à Cromwell, ressembla au continent, en plus brutal. De Shakespeare à Hobbes, on voit les plus grands esprits anglais du temps marqués profondément par la violence de l’histoire insulaire. Aujourd’hui encore le calendrier de l’Église catholique fait une place aussi grande aux martyrs de l’époque élisabéthaine qu’à ceux de la Révolution française ou de la Guerre d’Espagne. Du meurtre de Charles Ier à la dictature de Cromwell, l’Angleterre connut un épisode proto-totalitaire.

    Le Brexit a toutes les caractéristiques d’une nouvelle « Glorieuse Révolution  ».

    Le Brexit est à l’opposé de cette histoire sanglante. Il représente une reconquête par la Grande-Bretagne de libertés fondatrices. Plutôt que de le placer dans la continuité de la monarchie des Tudors, il a toutes les caractéristiques d’une nouvelle «Glorieuse Révolution». Il est un moment éminemment «conservateur» de l’histoire anglaise et britannique, pour laquelle les libertés individuelles et l’équilibre des pouvoirs sont toujours «à l’origine» et risquent, régulièrement, d’être perdus, oubliés, déformés. Ce à quoi nous avons assisté, entre 2016 et 2019, c’est la tentative d’une partie des parlementaires de manigancer avec une partie de la haute fonction publique un échec du Brexit, contre la volonté populaire. Au bout du compte, les diverses protections de la liberté que permettent les institutions britanniques l’ont emporté. Il a été possible aux défenseurs du Brexit de rendre la parole à la souveraineté populaire et de faire aboutir le souhait majoritaire: réenraciner clairement la liberté et la souveraineté dans la nation. Lorsque Boris Johnson est allé conquérir les terres travaillistes du nord de l’Angleterre, il a renoué avec le conservatisme populaire de Benjamin Disraëli, le fondateur du parti conservateur moderne dans les années 1840.

    En quittant le projet fédéraliste européen, les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne.

    Pour comprendre ce qui se passe avec le Brexit, il faut se défaire de la fascination malsaine de la philosophie politique pour Machiavel, Hobbes et Rousseau, concepteurs des tyrannies modernes. Revenons à la tradition des penseurs de la liberté et de la loi naturelle, d’Aristote à Edmund Burke. En quittant le projet fédéraliste européen, grâce auquel son père fondateur, Jean Monnet, voulait substituer «l’administration des choses au gouvernement des hommes», la Grande-Bretagne a renoué avec l’ambition politique d’une société de liberté, d’une démocratie légitime. Les Britanniques ont renoué avec le meilleur de la culture européenne. Ils sont sortis de l’Union Européenne pour… retrouver le civisme qui animait déjà les Athéniens combattant l’Empire perse ou la République romaine. La Réforme anglicane avait été une séparation du reste de l’Europe pour le pire. Le Brexit sera-t-il, au contraire, l’amorce d’une renaissance politique pour toute l’Europe? Cela dépend de nous: avons-nous encore le goût de la liberté?

    Ref. Édouard Husson: «La comparaison entre le Brexit et la Réforme anglicane passe à côté de l’essentiel»

    Édouard Husson est historien, professeur des universités et directeur de l’Institut Franco-allemand d’Études Européennes à l’Université de Cergy-Pontoise. Il vient de publier Paris-Berlin: la survie de l’Europe(Gallimard, collection Esprit du Monde, 2019).

    JPSC

  • Louvain-la-Neuve, 18 février : projection du film Lourdes

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    Du site de l'Eglise catholique en Brabant Wallon :

    LE FILM LOURDES

    Projection à LLN, le mardi 18 février à 19h30

    Lourdes est un documentaire sur le sanctuaire de Lourdes. Réalisé par Thierry Demaizière et Alban Teurlai, il retrace l’itinéraire de pèlerins - hospitaliers ou malades, gitans ou militaires. Les réalisateurs ont recueilli leurs prières murmurées et écouté leurs histoires de destin brisé.

    C’est un film sur la condition humaine, sur la foi, sur le dévouement et l’amour maternel symbolisé par la Vierge. Lourdes apparait dans le cru et le nu de la vie comme une bouleversante leçon d’humanité.

    Le rocher de la grotte de Lourdes est caressé par des dizaines de millions de personnes qui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves, leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. À Lourdes, convergent toutes les fragilités, toutes les pauvretés. Le sanctuaire est un refuge pour les pèlerins qui se mettent à nu, au propre – dans les piscines où ils se plongent dévêtus– comme au figuré – dans ce rapport direct, presque charnel, à la Vierge.


    Pour ceux qui le désirent, à la fin de la projection, un débat sera organisé avec des témoins qui sont en lien avec le film.

    Quand ? Mardi 18 février à 19h30
    Où ? Cinéscope de Louvain-la-Neuve (Grand-Place)

    Une organisation du Service Evangélisation du Vicariat du Brabant wallon (0476/60.27.80) et l’ASBL Eden4art (0490/39.95.57)

    Pour réserver vos places

  • International Family News : un média international pro-vie et pro-famille

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    iFamNews est un projet de l’Organisation internationale pour la famille (International Organization for the Family, IOF). Notre but n’est rien de moins que de créer le premier média international vraiment pro-vie et pro-famille. Exactement comme IOF a réuni des dizaines de milliers de leaders du monde entier dans nos événements du Congrès Mondial des familles (World Congress of Families, WCF), nous voulons créer, avec cette nouvelle initiative, une communauté numérique globale de lecteurs pro-famille qui pourront s’appuyer sur nous comme sur une source fiable.

    L'équipe (Brown, Respinti, Grabowski) est présentée ici.

  • Pour Poutine, "un mariage, c'est une union entre un homme et une femme"

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    Lu sur le site de RTFrance :

    Vladimir Poutine : «Tant que je suis président, il n'y aura pas de parent 1 et de parent 2»

    13 févr. 2020

    Source: Sputnik

    Le président russe Vladimir Poutine lors de la réunion avec le groupe de travail chargé de la préparation des amendements à la constitution. Lors d'une réunion avec les membres du groupe de travail chargé d'étudier les propositions d'amendements à la Constitution de la Fédération de Russie, le président russe a réitéré sa ferme opposition à toute réforme concernant la filiation. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu'un mariage n'était possible qu'entre un homme et une femme, en apportant son soutien à l'idée de fixer ce principe dans la Constitution russe. «Un mariage, c'est une union entre un homme et une femme», a déclaré le chef de l'Etat russe, lors d'une rencontre avec un groupe de travail formé par le Kremlin pour plancher sur la réforme constitutionnelle proposée en janvier par le chef d'Etat russe. «C'est une bonne idée et elle doit être soutenue. Il nous faut juste réfléchir de quelle manière la formuler et où», a-t-il estimé, après une proposition faite par la députée conservatrice Olga Batalina de fixer dans la Constitution que le gouvernement doit soutenir les valeurs familiales traditionnelles. Selon la députée, la notion de famille est actuellement en danger en raison des tentatives d'introduire de nouveaux termes comme «parent numéro un» et «parent numéro deux». «Tant que je serai président, nous n'aurons pas de parent numéro un et [parent numéro deux] – il y aura toujours un père et une mère», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion avec les membres du groupe de travail chargé de préparer les amendements à la Constitution, une réforme annoncée par le président russe début janvier.

    Ce n'est pas la première fois que le chef de l'Etat russe s'exprime sur ce sujet. Lors d'une discussion sur l'identité nationale russe, Vladimir Poutine a fermement rejeté l'idée de remplacer les rapports de filiation traditionnels par des catégories plus «progressistes», utilisées par certaines administrations en Occident, notamment en France. «Dans certains pays, ils [les mots "père" et "mère"] ont été remplacés par "parent numéro un" et "parent numéro deux". J'espère que cela ne se produira jamais ici», a déclaré le 29 novembre le chef d'Etat russe lors d'une réunion du Conseil pour les relations interethniques, organe consultatif du Kremlin. Dans son discours annuel à l'Assemblée fédérale de Russie, Vladimir Poutine a proposé plusieurs pistes afin de réformer la Constitution. Ces amendements seront tous soumis au scrutin populaire, comme l'a annoncé le président russe.

  • Une entreprise de formatage idéologique permanent pour rééduquer l'homme occidental

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    Mathieu Bock-Côté : La volonté de rééduquer l'homme occidental

    Chronique de Mathieu Bock-Coté dans le Figaro publiée sur le site "Pour une école libre au Québec" :

    Dans L’Homme surnuméraire, un roman paru en 2018, Patrice Jean a eu l’intuition géniale de mettre en scène un personnage dont le travail consiste à réécrire les classiques de la littérature pour les rendre compatibles avec les valeurs de notre temps. Mais comme c’est trop souvent le cas, le réel vient de dépasser la fiction.

    Dans certaines maisons d’édition américaine, la tendance est à l’embauche des « sensitivity readers ». Leur rôle ? Réviser les manuscrits pour y traquer les préjugés raciaux ou les stéréotypes de genre et s’assurer d’une représentation positive de la diversité dans le texte publié, qu’il faudrait délivrer de l’emprise du « patriarcat blanc ». Parfaits commissaires politiques, ils lisent les œuvres à partir d’une grille idéologique et distribuent les bons et mauvais points. La littérature doit s’y soumettre ou se démettre.

    On peine à ne pas penser à la censure aux temps de l’URSS : là aussi, les textes devaient passer sous les yeux des lecteurs du régime, qui s’assuraient de leur conformité avec l’idéologie officielle. L’art devait contribuer à la célébration du régime, et non en miner les fondements. La mobilisation des intellectuels et des artistes, perçus comme des « ingénieurs des âmes », était jugée nécessaire pour parachever la révolution dans l’imaginaire collectif. De même, aujourd’hui, dans plusieurs pays occidentaux, les subventions publiques dans le domaine de la culture sont attachées à des critères idéologiques explicites – il importe généralement d’assurer la promotion du vivre ensemble et de la diversité, pour le dire avec le jargon autorisé. C’est le retour de la littérature édifiante, au service d’une pédagogie à destination des masses.

    Cette surveillance idéologique des productions culturelles est indissociable de la révolution diversitaire qui oeuvre à la transformation des mentalités occidentales. On aurait tort de croire qu’elle se limite aux élucubrations théoriques d’universitaires. Elle a pénétré depuis longtemps administrations, entreprises et médias, qui intègrent à leurs activités nombre de « conseillers à la diversité », censés sensibiliser les cadres et les employés à la diversité, tout en les poussant à prendre conscience de leur « privilège blanc », pour mieux le déconstruire. Aucune société occidentale n’est épargnée. Il faudrait faire le décompte des séances de formation dans les milieux de travail pour constater l’étendue de son emprise. Voyons-y une forme de formatage idéologique permanent, pour pressuriser les consciences et assurer leur anesthésie ou leur soumission enthousiaste. Le régime diversitaire transforme la société en camp de rééducation à ciel ouvert.

    L’autocritique théâtralisée devient une manière d’afficher sa noblesse morale dans un environnement où la haine du réactionnaire passe pour la forme achevée de l’amour de l’humanité. Mais c’est quand même avec étonnement qu’on a appris dans les pages du Guardian, ces derniers jours, que le marché de la culpabilisation de l’homme blanc, et plus particulièrement, de la femme blanche, était de plus en plus lucratif aux États-Unis. Des activistes « racisées » organisent de coûteux dîners en ville où se rassemblent des femmes blanches de la bonne société qui viennent s’y faire expliquer qu’elles sont racistes et comment ne plus l’être. On marchandise ainsi un sentiment de culpabilité médiatiquement entretenu. Ce désir d’être rééduqué relève de la névrose et témoigne de la destructuration psychique des sociétés occidentales, hantée par la haine de leur expérience historique.

    On ne saurait sous-estimer la portée de cette entreprise de rééducation. À terme, il s’agit de faire basculer l’homme occidental dans un monde parallèle. Orwell disait que le propre du totalitarisme consiste à pousser l’homme à admettre que 2 + 2 = 5. De là une campagne de provocation permanente ayant pour vocation de déstabiliser définitivement les consciences et de détruire les repères anthropologiques les plus élémentaires. Même la classe politique s’y met. Quand Emmanuel Macron, selon Valeurs Actuelles, déclare à la présidente des Associations familiales catholiques, lors d’une conversation informelle à l’Élysée : « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle », il y participe, sans doute inconsciemment. Toujours, il s’agit de renverser les structures anthropologiques les plus fondamentales et de faire passer pour sot celui qui doute. C’est le règne de l’indifférenciation absolue et de l’interchangeabilité des êtres.

    Il est tentant d’assimiler ces exemples à des dérives loufoques, devant davantage faire rire qu’inquiéter. À tort. C’est en les pensant ensemble que se révèle l’ambition fondamentale du régime diversitaire : fabriquer un homme nouveau, arraché à sa civilisation, et désirant même la renier de manière ostentatoire, pour se faire enfin pardonner d’exister.

  • Des enfants jugés trop jeunes pour consentir à une relation sexuelle avec un adulte mais considérés comme assez mûrs pour changer de sexe ?

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    LES MINEURS FACE AU CHANGEMENT DE SEXE : "DES VIOLENCES INÉDITES CONTRE LES ENFANTS"

    13 février 2020

    L’ « Affaire Matzneff » laisse incrédule : « Comment a-t-on pu dans les années 1970 et 1980, se montrer aussi bienveillant à l’égard d’adultes revendiquant avoir des rapports sexuels avec des enfants ou de très jeunes adolescents ? » Dans une tribune publiée dans le Figaro, Olivier Rey, chercheur philosophe et mathématicien, et Jean-François Braunstein, professeur de philosophie à l’université Paris Sorbonne, dénoncent les indignations des ‘progressistes’ qui, tout en s’offusquant des erreurs du passé, sont, « pour nombre d’entre eux », les « promoteurs zélés ou, à défaut, les accompagnateurs bienveillants de violences inédites contre les enfants ».

    Parmi ces violences, celles des « enfants certifiés sans père par l’Etat » qui cautionne « un droit de la femme à avoir un enfant sans homme » tout en niant, comme le soutenait le député LREM Jean-Louis Touraine, « le droit d’un enfant à avoir un père ». Et les enfants sans mère « ne vont pas tarder à arriver ».

    Ces enfants « sélectionnés sur embryons » pourront de surcroit « changer de sexe si celui qui leur a été ‘assigné’ à la naissance ne leur convient pas ». Or, « la sexuation dément le fantasme de toute-puissance et de complétude personnelle, elle inscrit en chacun la limite » et « il revient aux parents aux adultes, aux institutions, d’aider de leur mieux les enfants à les surmonter ». Un rôle que les adultes semblent renoncer à exercer, permettant à un enfant un changement de sexe « à un âge de plus en plus précoce », l’astreignant à un traitement « bloqueur de puberté » jusqu’à ce qu’il passe à l’acte à sa majorité. Dans les faits, expliquent les philosophes, « le ‘blocage de puberté’ est suivi dans la quasi-totalité des cas d’une ‘transition’ effective ». En effet, « en empêchant la maturation du corps, le traitement empêche aussi la maturation de la pensée » alors même qu’ « il prétend donner le temps de la réflexion ». Olivier Rey et Jean-François Braunstein s’interrogent sur ces enfants : « trop jeunes pour que leur consentement à une relation sexuelle avec un adulte en soit vraiment un, mais assez mûrs pour s’engager sur la voie d’une ‘transition’ d’un sexe à l’autre ? » Si la France est encore pour un temps épargnée par le phénomène, « on peut cependant faire confiance aux contempteurs du ‘retard français’ pour obtenir rapidement un alignement ».

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  • Les réserves du Conseil d'Etat sur la nouvelle loi 'euthanasie'

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    De L. Vanbellingen sur le Bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Les réserves du Conseil d'Etat sur la nouvelle loi 'euthanasie'

    13/02/2020

    Durée de validité de la déclaration anticipée d'euthanasie, interdiction pour les établissements de soins de ne pas accepter l'euthanasie, obligation de renvoi de la part des médecins, … :Dans son avis transmis ce 7 février au Parlement fédéral, le Conseil d'Etat s'est penché sur la proposition de loi actuellement en discussion en matière d'euthanasie.L'avis émis par le Conseil d'Etat contient de multiples remarques au sujet des différentes mesures envisagées par la proposition de loi, tant du point de vue de leur pertinence que de leur compatibilité avec les droits fondamentaux.

     Au sujet de la déclaration anticipée d'euthanasie (art. 2 de la proposition de loi), rappelons que la proposition modifie la durée de validité prévue par défaut, passant de cinq ans à une durée illimitée. Le Conseil d'Etat n'hésite pas à considérer qu'un tel changement « inverse la logique du système » relatif à l'euthanasie, dans la mesure où il « déplace […] le centre de gravité du régime dans un sens qui donne plus de poids au droit à l'autodétermination de la personne » face au droit à la vie de cette même personne.Le Conseil d'Etat considère de ce fait qu'il est opportun de laisser la possibilité aux personnes qui le souhaitent de prévoir une durée de validité déterminée (et non illimitée) pour leur déclaration anticipée d'euthanasie. L'amendement n° 25 déposé en ce sens par les députés Fonck, Van Peel et Van Hoof est donc salué par le Conseil d'Etat.

     Quant à l'interdiction des clauses conclues entre un établissement (tel qu'un hôpital ou une maison de repos) et un médecin visant à écarter la pratique de l'euthanasie (art. 3.1), le Conseil d'Etat considère qu'une telle mesure constitue une « limitation de la liberté de conscience et de religion, de la liberté philosophique ainsi que de la liberté d'association de ceux qui créent de tels établissements de soins », voire même une limitation de la liberté de conscience des établissements eux-mêmes.Le Conseil d'Etat considère que « la disposition proposée est formulée dans des termes généraux et dès lors de manière quelque peu imprécise », en particulier quant au fait de savoir à quels médecins elle s'applique précisément et quelles clauses ou conventions sont exactement visées.Néanmoins, le Conseil d'Etat suppose que la mesure ne s'applique pas « à des médecins externes qui n'ont pas de lien juridique avec l'établissement de soins et auxquels le résident ou le patient fait appel pour pratiquer l'euthanasie, comme par exemple le médecin de famille », la disposition ».Par ailleurs, « [la] mesure proposée ne signifie pas que l'établissement perd sa liberté d'élaborer sa propre politique en matière d'euthanasie et de […] fin de vie et d'informer ses patients et résidents de cette politique » De même, « [l]'établissement ne perd pas davantage sa liberté de mener, pour le surplus, sa propre politique du personnel. La mesure proposée implique seulement que, dans la convention qu'il conclut avec le médecin, l'établissement ne peut faire figurer une clause qui interdit au médecin de pratiquer l'euthanasie lorsque les conditions prévues par la loi sont remplies ». Dans de telles conditions, la mesure proposée « ne paraît dès lors pas disproportionnée au regard de la liberté d'action des médecins et du droit à l'autodétermination du résident ou du patient ». Le Conseil d'Etat précise qu'il « en irait autrement si la disposition proposée imposait aux établissements de soins de donner activement suite aux demandes d'euthanasie des utilisateurs ». La haute juridiction administrative conclut à ce sujet en invitant le législateur à clarifier la portée de cette disposition, et à garantir le respect des droits des établissements de santé et de leurs initiateurs.

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  • Querida Amazonia : « Le pape François ne touche pas au célibat sacerdotal »

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » :

    François c074c399c9475ea6dd34093d34ff5f28.jpg« Comment interpréter le silence du pape sur la question disputée de l’ordination des hommes mariés qui faisait pourtant partie des conclusions approuvées par les participants du synode sur l’Amazonie ? Le père Basile, moine bénédictin du Barroux, affirme que « certains ont tort d’accuser le pape François d’être infidèle à la Tradition ». Analyse.

    Le pape remet-il en cause ou non le célibat sacerdotal, au moins en Amazonie ? Un examen attentif du 4e chapitre de Querida Amazonia prouve que si l’éventuelle ordination de « viri probati » n’est pas explicitement exclue, elle l’est implicitement, puisque passée sous silence, alors que précisément le n° 111 du document final du Synode sur l’Amazonie la prônait. En outre, ébranler le célibat sacerdotal au niveau mondial comme le suggéraient certains (cf. le susdit n° 111) supposait une révolution par rapport aux textes bien connus de la Tradition, notamment ceux de Vatican II, Presbyterorum Ordinis, 16, saint Paul VI (Sacerdotalis coelibatus, 1967), et de saint Jean‑Paul II (Pastores dabo vobis, n° 29, en 1992), pour lesquels le célibat, sans être une exigence intrinsèque à la nature du presbytérat, n’en est pas moins enraciné dans le mystère du Christ époux de l’Église.

    « Adopter davantage un regard de foi sur le successeur de Pierre »

    Le Saint-Père se montre donc avec délicatesse le gardien vigilant d’un point de la Tradition disciplinaire de l’Église extrêmement important pour la sainteté de l’Église, et qui souligne la valeur de la chasteté, l’amour exclusif du prêtre pour l’Église, et manifeste le Christ comme époux de celle-ci. Ce dernier point lui fait par ailleurs exclure expressément l’accès des femmes au sacrement de l’Ordre. Certains ont donc tort d’accuser le pape François d’être infidèle à la Tradition. Nous avons besoin de laisser de côté toute forme d’esprit dialectique, voire idéologique (droite-gauche), et d’adopter davantage un regard de foi sur le Successeur de Pierre. Ce n’est pas la personnalité, la culture, le style de celui-ci, que le Christ nous demande de considérer, mais son magistère officiel et sa législation universelle, tous deux assistés, eux, quoique diversement, par le Saint-Esprit. Que nous enseigne-t-il ?

    Comment lire l’exhortation ?

    Au vrai, Querida Amazonia (QA), adressée au monde entier (§ 5), ne cite jamais le Document final du Synode d’octobre 2019. Sans le faire sien, elle invite simplement à le relire, comme document d’experts (§ 3), et à l’appliquer (§ 4) (cet aspect ne se précise que plus loin). QA est structurée selon quatre « rêves » ou chapitres (§ 7). Son 4e chapitre, « Un rêve ecclésial », souligne la prépondérance de la transmission de la foi au Christ (§ 62), aspect majeur de l’option préférentielle pour les pauvres, et débouchant sur la charité fraternelle (§§ 63-65). La Tradition, arbre vivant, intègre et porte à leur perfection les éléments culturels locaux, et en reçoit des stimulations (§§ 66-74). L’évangélisation comporte la doctrine sociale de l’Église, donc la revendication des droits et le développement des peuples (§ 75), mais surtout une dimension spirituelle transcendante (§ 76). Les coutumes locales ne sont plus forcément des superstitions païennes (§ 78), et peuvent parfois être conservées, purifiées (§§ 79-80). La liturgie aussi peut s’inculturer, notamment les sacrements (§§ 81-82), sur lesquels le pape redemande de ne pas se comporter en sévères douaniers (§ 84).

    Pas d’exception amazonienne au célibat presbytéral

    La pastorale doit s’adapter aux conditions multiculturelles du lieu (§ 85), et viser une célébration plus fréquente de l’Eucharistie dans les paroisses isolées, et par des ministres aptes à comprendre les cultures locales (§ 86). Les laïcs peuvent et doivent certes proclamer la Parole, organiser les communautés, donner certains sacrements [baptême, mariage, communion], mais ont besoin de la messe, « l’Eucharistie, qui fait l’Église », et du sacrement de réconciliation, exigeant la présence du prêtre (§§ 87-89). Pour cela, il faut stimuler les vocations missionnaires spécialisées destinées à ces régions (§ 90), et développer l’activité des diacres permanents (et leur nombre), et des religieux ou laïcs, hommes et femmes, qui peuvent assumer des responsabilités (§ 92). « Il ne s’agit pas seulement de faciliter une plus grande présence des ministres ordonnés qui peuvent célébrer l’Eucharistie. Cela serait un objectif très limité si nous n’essayions pas aussi de susciter une nouvelle vie dans les communautés. » (§ 93). On ne doit pas oublier les charismes que distribue l’Esprit-Saint aux laïcs et aux consacrés ; certains autochtones devraient jouer le rôle de chefs laïcs permanents (§ 94-95), le tout compte tenu de la mobilité due à l’exode rural (§ 98). N’est donc pas prévue une exception amazonienne au célibat presbytéral.

    Le document précise ensuite le rôle des femmes, être des figures mariales de l’Église épouse, et non accéder au sacrement de l’Ordre, représentant le Christ-époux de l’Église (§§ 100-101). Toutefois il s’agit « d’encourager l’émergence d’autres services et d’autres charismes féminins » (§ 102), y compris des missions officielles, mais ne nécessitant pas l’ordination (§ 103). La suite fait appel au dialogue œcuménique et interreligieux, en excluant le relativisme (§§ 106-110).

    Ref. Querida Amazonia : « Le pape François ne touche pas au célibat sacerdotal »

    « Querida Amazonia » est une exhortation sans ambiguïtés dissimulées sous forme d’incises ou notes de bas de pages: heureuse surprise…

    JPSC

  • Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

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    Dans  «Chère Amazonie», il ne fait pas siennes toutes les conclusions du synode des évêques. De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpg"Dans son document de conclusion du synode sur l’Amazonie, publié le 12 février par le Vatican, intitulé «Chère Amazonie» le pape François, à la surprise générale, ne reprend pas la proposition, pourtant votée à l’unanimité lors de ce synode des évêques à Rome en octobre 2019, d’ordonner prêtres des hommes mariés, diacres permanents, en vue de pallier le manque de prêtres. Le texte de 33 pages, très attendu et signé de François, ne fait strictement aucune allusion à cette possibilité.

    Dans cette même exhortation apostolique post-synodale, le Pape ferme, encore plus nettement, la porte à la perspective d’ordonner diacres des femmes, ce serait «cléricaliser les femmes».

    Les questions sociales, écologiques et culturelles

    Cette synthèse du synode sur l’Amazonie aborde aussi les questions sociales et écologiques. Il faut «s’indigner» contre les «intérêts colonisateurs», dit le Pape, qui parle d’un «désastre écologique». Sur le plan culturel, François demande aussi que soient mieux respectées les religions traditionnelles et leurs rituels, mais toujours dans une perspective d’évangélisation.

    Pour répondre dans un premier temps à la carence de prêtres dans les régions très isolées d’Amazonie, le pape demande plutôt que soient rapatriés les prêtres natifs d’Amazonie qui ont fui ces zones pour vivre aux Etats-Unis ou en Europe: «Il y a plus de missionnaires» issus d’Amazonie «pour l’Europe et pour les Etats-Unis» note François que pour «aider leurs propres vicariats», c’est-à-dire, leurs propres diocèses d’origine.

    Un recul du Pape?

    Car le pape insiste sur «l’urgence» de la célébration de l’Eucharistie pour les communautés les plus reculées d’Amazonie» et la nécessité de «trouver un moyen d’assurer ce ministère sacerdotal». Mais il se refuse à revenir sur la piste ouverte par le synode d’octobre d’ordonner prêtres des diacres permanents mariés contenue dans «les propositions» votées en fin de synode et qui lui ont été transmises en vue de la rédaction de ce document final, l’exhortation postsynodal. Même si, en introduction de son texte, le Pape invite à «lire intégralement» ces propositions que son texte «ne remplace pas, ni ne répète».

    Andréa Tornielli, en charge de la ligne éditoriale de tous les médias du Vatican, commente ce qui pourrait être interprété comme un recul du pape François sur cette mesure - ordonner prêtres des hommes mariés - très fortement promue par l’aile progressiste de l’Eglise catholique: «Avec son exhortation, le pape François témoigne d’un regard qui va au-delà des diatribes dialectiques qui ont fini par représenter le Synode presque comme un référendum sur la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés.» C’est ainsi qu’ «après avoir prié et médité, a décidé de répondre sans prévoir de changements ou de nouvelles possibilités de dérogations par rapport à celles déjà prévues par la discipline ecclésiastique actuelle, mais en demandant de repartir de l’essentiel: d’une foi vécue et incarnée, d’un élan missionnaire renouvelé, fruit de la grâce. Autrement dit, il s’agit de laisser place à l’action de Dieu, et non à des stratégies de marketing ou des techniques de communication des influenceurs religieux.»

    Le cardinal Michael Czerny, en charge de la présentation officielle de cette exhortation à la presse ajoute: «Le Pape déclare dans son Exhortation que la question n’est pas une affaire de nombre, et qu’encourager une plus grande présence des prêtres ne serait pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est une nouvelle vie dans les communautés, un nouvel élan missionnaire, de nouveaux services assumés par des laïcs, une formation continue, de l’audace et de la créativité. Ce qu’il faut, c’est une présence locale de laïcs animés d’un esprit missionnaire, capables de représenter le visage authentique de l’Église amazonienne. Il semble ainsi nous indiquer que ce n’est que de cette manière que les vocations reviendront.»

    Ref. Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

    JPSC

     

  • Célibat des prêtres : le pape François a rendu justice au plaidoyer fervent de Benoît XVI et du Cardinal Sarah

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    papi.jpgLu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    « Ce qui frappe le plus, dans l’exhortation apostolique post-synodale « Querida Amazonia » qui a été rendue publique aujourd’hui 12 février 2002, c’est son silence total sur la question la plus attendue et la plus controversée : celle de l’ordination d’hommes mariés.

    La parole « célibat » n’y figure même pas. Le Pape François souhaite bien que « la ministérialité se configure de telle manière qu’elle soit au service d’une plus grande fréquence de la célébration de l’Eucharistie, même dans les communautés les plus éloignées et cachées » (n°86) ». Mais il répète (au n°88) que seul le prêtre ordonné peut célébrer l’eucharistie, absoudre les péchés et administrer l’onction des malades (parce qu’elle aussi est « intimement liée au pardon des péchés », note 129). Et il ne dit rien sur l’extension de l’ordination aux « viri probati ».

    Aucune nouveauté non plus pour les ministères féminins. « Si on leur donnait accès à l’Ordre sacré », écrit François au n°100, « cette vision nous conduirait à cléricaliser les femmes » et à « réduire notre compréhension de l’Église à des structures fonctionnelles ».

    La question qu’on se pose d’emblée à la lecture de « Querida Amazonia », c’est donc de savoir dans quelle mesure le livre-bombe du Pape émérite Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah en défense du célibat des prêtres sorti mi-janvier a pu influencer l’exhortation, en particulier sur son silence concernant l’ordination d’hommes mariés.

    Dans ce but, il nous faut donner quelques informations supplémentaires par rapport aux articles que nous avions publiés à l’époque pour retracer ce qui s’était passé au cours des journées tumultueuses qui ont suivi la publication du livre.

    La séquence déjà connue des faits a été reconstituée par Settimo Cielo dans les trois « post scriptum » en bas de cet article datant du 13 janvier :

    > Encore dans le livre choc de Ratzinger et Sarah. Avec un compte rendu d’une nouvelle rencontre entre les deux

    Mais selon plusieurs sources indépendantes entre elles, Settimo Cielo a été successivement informé d’au moins quatre événements supplémentaires, d’une importance majeure.

    *

    Le premier s’est déroulé le matin du mercredi 15 janvier

    Pendant toute la journée du mardi 14, l’attaque menée par les courants radicaux contre le pape Ratzinger et le cardinal Sarah est allée crescendo de manière dévastatrice, alimentée dans les faits par les démentis à répétition du Préfet de la maison pontificale Georg Gänswein concernant la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction et dans la publication du livre, allant jusqu’à demander le retrait de sa signature. Et ce malgré la réplique du cardinal Sarah qui publié en vain la reconstruction précise et détaillée de la genèse du livre par ses deux auteurs.

    Donc, la matinée du mercredi 15 janvier, pendant que le pape François tenait son audience générale hebdomadaire et que Mgr Gänswein était assis à ses côtés dans la salle Paul VI, comme c’est l’usage, c’est-à-dire loin du monastère Mater Ecclesiae où réside le pape émérite dont il est le secrétaire, Benoît XVI a pris personnellement son téléphone pour appeler le cardinal Sarah d’abord chez lui, sans succès, et ensuite à son bureau, où le cardinal a répondu.

    Affligé, Benoît XVI a fait part au cardinal Sarah de toute sa solidarité. Il lui a confié qu’il ne parvenait pas à comprendre les raisons d’une agression à ce point violente et injuste. Et il a pleuré. Et le cardinal Sarah a pleuré également. Leur conversation téléphonique s’est terminée alors qu’ils étaient tous les deux en larmes.

    *

    Le second événement dont nous donnons l’information en primeur ici s’est passé pendant la rencontre entre le cardinal Sarah et le pape Ratzinger, dans la résidence de ce dernier, le soir du vendredi 17 janvier.

    Ce soir-là, le cardinal a fait référence à cette entrevue dans trois tweets dans lesquels il a confirmé que le pape émérite et lui-même étaient totalement sur la même ligne en ce qui concernait la publication du livre.

    Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’au cours de ce même entretien – qui s’est en réalité déroulé à deux moments distincts, d’abord à 17h et ensuite à 19h – Benoît XVI avait rédigé avec lui un communiqué concis qu’il avait l’intention de publier avec la signature du seul pape émérite, afin d’attester de la pleine harmonie entre les deux co-auteurs du livre et de demander que cessent toutes les polémiques.

    Afin que cette déclaration soit publiée, Mgr Gänswein a donc transmis le texte – dont Settimo Cielo est en possession et dans lequel on reconnaît clairement le style personnel, quasi autobiographique du pape Ratzinger – au substitut du secrétaire d’État, Mgr Edgar Peña Parra. Et il est raisonnable d’émettre l’hypothèse que ce dernier en ait informé son supérieur direct, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que le Pape François en personne.

    *

    Quoi qu’il en soit – et c’est la troisième information jusqu’ici inédite -, cette déclaration du pape émérite n’a jamais vu le jour. Mais elle a vraisemblablement été à l’origine de la décision de François de se passer, dès ce moment, de la présence visible du Préfet de la maison pontificale Gänswein à ses côtés.

    Sa dernière apparition publique remonte au matin de ce même vendredi 17 janvier, à l’occasion de la visite au Vatican du président de la République Démocratique du Congo. Après quoi, Mgr Gänswein n’est plus apparu aux côtés du pape, ni aux audiences générales du mercredi, ni aux visites officielles du vice-président américain Mike Pence, du président irakien Barham Salih et du président argentin Alberto Fernández.

    Aux yeux de François, la déclaration de Benoît XVI avait effectivement confirmé le manque de crédibilité des dénégations répétées de Mgr Gänswein à propos de la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction du livre.

    Pour le dire autrement, l’opposition du pape émérite à ce que son successeur cède aux courants radicaux sur le front du célibat ecclésiastique apparaissait purement et simplement, sans plus aucune atténuation.

    Et tout cela à quelques jours de la publication d’une exhortation post-synodale dans laquelle de nombreuses personnes à travers le monde s’attendaient à lire une ouverture de François à l’ordination d’hommes mariés.

    *

    En corollaire de tout cela, il faut également révéler le rôle joué par le cardinal Parolin dans cette affaire.

    En effet, le mercredi 22 janvier, quand l’éditeur Cantagalli a publié un communiqué concernant la sortie imminente du livre en Italie, avec des modifications mineures et marginales par rapport à l’original en français, on n’a pas dit que ce communiqué avait été au préalable relu et corrigé dans les moindres détails par le cardinal secrétaire d’État, qui en avait finalement vivement encouragé la publication.

    Un communiqué qui définit le livre du pape Ratzinger et du cardinal Sarah comme étant « un ouvrage d’une grande valeur théologique, biblique, spirituelle et humaine, assurée par l’envergure de ses auteurs et de leur volonté de mettre à la disposition de tous le fruit de leurs réflexions respectives, manifestant ainsi leur amour pour l’Église, pour Sa Sainteté le pape François et pour toute l’humanité ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Le silence de François, les larmes de Ratzinger et sa déclaration jamais publiée

    JPSC

  • Les femmes belges qui vont se faire avorter aux Pays-Bas sont de moins en moins nombreuses

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Diminution du nombre des femmes belges qui vont avorter aux Pays-Bas

    11/02/2020

    C'est une bonne nouvelle : selon le dernier rapport officiel 2018 des Pays-Bas en matière d'avortement (De jaarrapportage 2018 van de Wet afbreking zwangerschap, zoals opgesteld door de Inspectie Gezondheidszorg en Jeugd), publié la semaine dernière, le nombre de femmes quittant la Belgique pour avorter aux Pays-Bas est en baisse continue : de 1473 avortements en 2011, l'on passe à 444 avortements en 2018. Aucune donnée n'est par contre disponible sur les raisons conduisant ces femmes à se rendre aux Pays-Bas pour avorter, en particulier quant au délai de grossesse (avant ou après 12 semaines) durant lequel interviennent ces avortements.

    (De jaarrapportage 2018 van de Wet afbreking zwangerschap, zoals opgesteld door de Inspectie Gezondheidszorg en Jeugd, p. 29)

  • Journée du malade : le pape François exhorte les soignants à défendre la vie

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    Du site Aleteia.org (source : I.Media):

    Le pape François exhorte les soignants à défendre la vie

    Pope Audience

    10 février 2020

    Dans la perspective de la 27e Journée mondiale du malade, le pape François a appelé le personnel soignant à défendre le « droit à la vie ». Il a appelé une nouvelle fois à bannir toute pratique s’approchant de l’euthanasie.

    « Rappelons que la vie est sacrée, qu’elle appartient à Dieu et, par conséquent, qu’elle est inviolable et qu’on ne peut en disposer », a rappelé avec force le pape François dans un message prévu à l’occasion de la journée mondiale des malades. En vue de cette solennité, qui a lieu chaque année le 11 février — date de la fête de Notre-Dame de Lourdes — le pontife a également confié « l’humanité affligée et souffrante » à la Vierge Marie.

    « Le meilleur service rendu au droit humain [est] le droit à la vie » a estimé le Pape. Du point de vue de la foi comme de celui de la raison, « la vie doit être accueillie, protégée, respectée et servie, de la naissance jusqu’à la mort » .

    « Votre action doit tendre constamment à la dignité et à la vie de la personne, sans jamais céder à des actes de nature euthanasiste, de suicide assisté ou de suppression de vie », a demandé le 266e pape aux soignants, « même quand le stade de la maladie est irréversible ». Face à « l’expérience de la limite » de la science médicale, le pontife leur conseille de s’ouvrir à « la dimension transcendante » de leur profession qui seule peut les aider dans pareille situation.

    Dès lors, il convient de « personnaliser l’approche à l’égard du malade, non plus seulement en soignant, mais aussi en prenant soin », a affirmé le successeur de Pierre. Sur ce point, non seulement le personnel soignant doit s’adapter, mais il est important que l’Église elle-même soit un lieu d’accueil, « une “auberge” du bon Samaritain ».

    Le pape François a aussi demandé aux États et institutions de permettre un accès au soin approprié à leurs populations. Pour cela, l’évêque de Rome leur demande de ne pas négliger « la justice sociale » au profit de « l’économie ». Il a aussi dénoncé ceux qui, en temps de guerre, s’en prennent au personnel de santé.

    Se tournant plus particulièrement vers les personnes malades, le souverain pontife les a assurées de la miséricorde de Dieu dans leur épreuve. Dans la douleur, le Christ peut apporter ce dont a grand besoin tout malade : « une expérience de tendresse ».