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Société - Page 338

  • La semaine rouge pour donner une voix aux chrétiens persécutés

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    De RCF :

    La semaine rouge pour donner une voix aux chrétiens persécutés

    Présentée par Dorien Van Gompel

    AIDE À L'EGLISE EN DÉTRESSE

    VENDREDI 22 NOVEMBRE À 19H00

    DURÉE ÉMISSION : 30 MIN

    Aide à l'Eglise en Détresse

    Les institutions religieuses sont fréquemment détruites par la violence et la haine, comme le pillage récent d’une église paroissiale à Santiago du Chili. L’AED apporte sa plus grande aide à la reconstruction dans les zones de crise car l’Église est le cœur de la vie de foi. Ainsi, la fondation s’est engagée dans une nouvelle phase de rénovation des infrastructures ecclésiales en Irak et encourage l’illumination en rouge de milliers d’églises lors de la Semaine Rouge du 20 au 27 novembre pour donner une voix aux chrétiens persécutés dans le monde.

  • Abus sexuels en République Centrafricaine : un laxisme et des négligences incompréhensibles

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    Catholic News Service | Agence

    21 novembre 2019

    Caritas rattrapée par un scandale d'abus sexuels en Afrique

    Caritas Internationalis, la confédération de 165 organisations caritatives catholiques nationales basée au Vatican, a exprimé sa tristesse et son indignation face aux incidents d'abus d'enfants commis par un prêtre salésien belge qui a été le directeur national de Caritas en République centrafricaine.

    Caritas Internationalis à Rome a publié une déclaration écrite le 21 novembre, le jour même où CNN a publié une enquête décrivant les nouvelles accusations portées contre le père Luk Delft, y compris sa condamnation en 2012 en Belgique pour deux chefs d'abus pédosexuels et de possession de pornographie juvénile.

    «Caritas Internationalis aide la Caritas locale en République centrafricaine à enquêter sur les accusations, à renforcer ses mécanismes de protection et à offrir des soins et un soutien à toutes les possibles victimes et à leur famille», indique le communiqué.

    «Caritas Internationalis a demandé à toutes les organisations nationales du monde entier d’effectuer des vérifications minutieuses de leur gouvernance, de leur personnel, de leurs bénévoles et de leur personnel international», a-t-on ajouté. «Caritas encourage quiconque ayant des suspicions en matière de protection à le signaler à la police locale. Un rapport peut également être fait à Caritas internationalis sur cho@caritas.va.»

    Consternation en Belgique

    Le bureau national de Caritas Internationalis en Belgique a publié une déclaration le 19 novembre dans laquelle il se déclarait «consterné par les graves accusations de maltraitance d'enfants portées contre un membre du personnel du réseau mondial Caritas».

    Même si le membre du personnel, qui n’est pas nommé, ne travaillait pas pour Caritas Belgique, le bureau a déclaré que «toute la confédération de Caritas Internationalis est touchée».

    Il a précisé que les autorités judiciaires belges ont été informées en juin 2019.

    La confédération Caritas a également lancé une enquête et un système de soutien aux victimes. La déclaration de Caritas Belgique ajoutait qu'un audit externe avait été lancé pour identifier ce qu'il y avait eu de «négligence» pour permettre au prêtre de travailler pour Caritas ainsi que pour identifier les faiblesses de la politique actuelle de prévention et de protection.

    Enquête de CNN

    CNN a publié une enquête révélant non seulement de nouvelles allégations de mauvais traitements infligés à des enfants par le prêtre alors qu'il servait en République centrafricaine, mais aussi comment le père Delft, âgé de 50 ans, avait continué à travailler dans des zones d'accès aux mineurs pauvres et vulnérables malgré une interdiction judiciaire des contacts avec des enfants jusqu'en 2022.

    CNN a rapporté que l'ordre salésien était au courant d'allégations contre le prêtre, à commencer par les aveux du prêtre en 2001, qui avait agressé deux garçons dans un pensionnat salésien à Gand, en Belgique.

    Il a été transféré dans une autre école et, en 2009, de la pornographie juvénile a été trouvée sur son ordinateur, selon CNN.

    Le prêtre a été invité à quitter cette école après que le provincial salésien en ait été informé, a dit CNN, et le prêtre est ensuite devenu le directeur de l'agence d'aide salésienne belge en 2010. Selon CNN, il s'est rendu en Haïti pour y apporter une aide humanitaire à la suite du tremblement de terre de 2010.

    En 2012, un tribunal belge a condamné le père Delft pour abus pédophile et possession de pédopornographie après qu'un ancien collègue eut alerté les autorités. Le prêtre a été interdit de contact avec des enfants jusqu'en 2022.

    Cependant, le père Delft s'est ensuite rendu en République centrafricaine et a commencé à travailler avec Caritas dans un camp pour personnes déplacées. CNN a dit que deux hommes leur ont dit que leurs fils avaient été maltraités par le prêtre du camp.

    Le reportage comprenait des images vidéo d'un journaliste de CNN confrontant le père Delft le 16 juin avec les nouvelles accusations. Le prêtre a nié en bloc.

    CNN a dit qu'elle avait alors informé le supérieur du prêtre, le père salésien Carlo Loots, des nouvelles allégations, et le prêtre a été rappelé en Belgique.

    Les salésiens ont dit à CNN que la police avait été informée et que le père Delft était gardé «sous surveillance» dans un endroit que CNN a découvert être une résidence salésienne avec une école sur son campus.

    Interrogée sur le rapport de CNN le 21 novembre, Caritas Internationalis à Rome a rapidement publié une déclaration écrite.

    «Caritas est profondément attristée et scandalisée par les abus commis sur des mineurs, rapportés par CNN dans son récit sur Luk Delft, un prêtre religieux belge qui a été l’ancien directeur national de Caritas Centrafrique», a déclaré Aloysius John, secrétaire général de la confédération Caritas, dans cette déclaration.

    «Nous exprimons notre compassion et notre solidarité aux enfants et à leur famille. Nous remercions ceux qui ont fait un pas en avant. Ils ont notre appui total pour dire leur vérité. À Caritas, nous travaillons constamment pour améliorer notre protection des enfants autant en République centrafricaine que dans le reste du monde, partout où Caritas travaille pour aider ceux qui se trouvent dans le besoin. Notre premier devoir est de protéger ceux que nous servons », a-t-il dit.

    Caritas Internationalis a indiqué dans sa déclaration qu'elle «entend que les responsables ont veillé à ce que l’accusé ne soit plus en République centrafricaine, et qu’autant les autorités civiles que religieuses ont été informées et enquêtent sur les accusations».

    Radio France Internationale a rapporté le 16 novembre qu'une plainte pour abus sexuel d'un mineur avait été déposée auprès du parquet de Bangui contre «l'ancien chef de l'organisation humanitaire catholique Caritas».

    Le procureur a ouvert une enquête judiciaire en partant du principe qu'il aurait pu y avoir des abus impliquant d'autres enfants également, a rapporté la radio. Sans nommer le suspect, il a déclaré que le prêtre était soupçonné d'avoir maltraité des mineurs alors qu'il dirigeait une mission dirigée par Caritas à Kaga Bandoro et à Bangui où il avait été directeur national de Caritas.

    RFI a indiqué que par mesure de précaution, toutes les ONG internationales et le personnel des Nations Unies avaient temporairement suspendu toute collaboration avec Caritas pendant que l'enquête était en cours.

    Carol Glatz

  • Voir son enfant et écouter son coeur avant de se décider à l'avorter

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    IVG EN SLOVAQUIE : VOIR SON ENFANT ET ÉCOUTER SON CŒUR AVANT DE SE DÉCIDER

    22 novembre 2019

    La Slovaquie autorise actuellement l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse ou jusqu'à 24 semaines s'il y a un problème de santé. Le gouvernement slovaque réfléchit à des mesures pour réduire le nombre d’IVG pratiquées.

    Un projet de loi déposé au Parlement propose qu’une échographie du bébé et une écoute de ses battements de cœur soient pratiqués avant que la mère prenne sa décision d’avorter ou de le garder.

    Sources: Reuters, Rosa Furneaux (21/11/2019)

  • Des églises toujours plus vides : deux enquêtes choc aux États-Unis et en Italie

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur diakonos.be :

    Des églises toujours plus vides.  Deux enquêtes-choc aux États-Unis et en Italie

    Au Japon, pays où le pape François atterrit aujourd'hui, les baptisés dans l’Église catholique représentent à peine 0,4% de la population.  Sans aucun signe de croissance numérique.

    Mais dans deux pays d’Occident de longue tradition catholique, les statistiques piquent aussi résolument du nez.  Ces deux pays sont les Etats-Unis et l’Italie.

    Aux États-Unis

    Aux États-Unis, c’est la dernière enquête du Pew Research Center de Washington qui fait parler d’elle.  Le 13 novembre, « L’Osservatore Romano » lui a même consacré un article :

    > In U.S., Decline of Christianity Continues at Rapid Pace

    Dans l’ensemble, les chrétiens toutes confessions confondues sont passés de 78% de la population en 2007 à 65% en 2019, tandis que dans le même temps, ceux qui se déclarent athées, agnostiques ou sans religion – on les appelle les « none » – sont passés de 16% à 26%.

    Si l’on décompose les chrétiens entre protestants et catholiques, les premiers ont baissé de 51% à 43% au cours des douze dernières années tandis que les catholiques sont passés de 24% à 20%.

    Les chrétiens qui ont déclaré avoir assisté à la messe ou à un autre office au moins une fois par mois sont passés de 54% à 45%.  Alors que ceux qui ont déclaré ne l’avoir fait que quelques fois en une année ou jamais, sauf pour les mariages et les funérailles, ont augmenté en passant de 45% à 54%.

    Cette chute de la pratique religieuse concerne de manière identique aussi bien les hommes que les femmes, les blancs que les noirs et les hispaniques, aussi bien ^ceux qui sont titulaires d’un diplôme que ceux qui sont peu instruits.  C’est surtout l’âge et la tendance politique qui marquent une forte différence.  Les « millenials », c’est-à-dire ceux qui sont nés dans les années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt-dix ainsi que ceux qui votent pour le Parti démocrate sont les citoyens américains qui enregistrent la plus grande chute de la pratique religieuse et la croissance la plus forte des « none ».

    Chez les « millenials », les chrétiens s’élèvent aujourd’hui à 49% et les « none » à 40%.  Seuls 35% vont à l’église une fois par mois et 42% n’y vont jamais ou presque jamais.

    Parmi les citoyens américains d’origine hispanique, les catholiques étaient majoritaires il y a dix ans, avec 57%.  Ils sont aujourd’hui moins de la moitié, soit 47%, tandis que les « none » ont entretemps grimpé à 23%.

    La région où la chute des catholiques est la plus prononcée est le Nord-Est, où ils sont passés de 36% à 27% de la population ces dix dernières années.  Par contre, leur faible présence dans le Sud est presque inchangée, avec 16% contre 17% il y a dix ans.  Le Sud enregistre par contre la plus forte chute des protestants qui sont passés en dix ans de 64% à 53% de la population.

    Parmi les protestants, le seul indice en croissance est celui des « born-again » et des « evangelical », passés de 56% à 59% du total, ces dix dernières années.

    Alors que parmi les électeurs du parti démocrate, le changement le plus flagrant concerne la croissance des « non », qui a explosé ces dix dernières années en passant de 20% à 34%.

    En Italie

    En Italie également, les catholiques sont en déclin.  Le dernier sondage IPSOS l’a d’ailleurs démontré et son président, M. Nando Pagnoncelli y fait référence dans le dernier numéro de « Vita e Pensiero », la revue de l’Université Catholique de Milan.

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  • Un curé "sympa"

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    De Denis Crouan sur ProLiturgia.org :

    C’est amusant... ou inquiétant... ou symptomatique. Toujours est-il que quand j’entends autour de moi des personnes, parfois pratiquantes mais plus souvent non-pratiquantes, parler de tel curé, de tel prêtre, je les entends toujours dire « C’est un curé sympathique... » ou bien « Celui-là, il accueille tout le monde, pas comme celui qu’on avait avant lui... » ou encore « Il n’est pas très ouvert... »

    Pas une seule fois je n’ai entendu le moindre commentaire de qui que ce soit sur les enseignements ou sur la foi d’un prêtre.

    C’est comme si, pour être un « bon curé », il suffisait désormais d’être un « mec sympa » ou un « brave type » qu’on va voir juste pour établir le programme d’une messe de mariage ou d’une messe d’enterrement. Ou aussi quand il faut demander l’autorisation d’utiliser la salle paroissiale pour le repas annuel du vélo-club local. Tout le reste - la prière, la doctrine, la fidélité aux enseignements de l’Eglise, le salut des âmes - est sans aucune importance.

    Ainsi, la transmission et la célébration de la foi qui sont les deux piliers de la raison d’être du prêtre, du responsable d’un « secteur paroissial », passent désormais par pertes et profits.

  • Syrie : l'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord du pays

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    De RTS.CH/INFO :

    L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie

    Membre des Gardiens du Khabour dans les ruines d'une église assyrienne à Tal Tamr, 15.11.2019.
    L'offensive turque dépeuple les villages chrétiens du nord de la Syrie 

    RTSreligion - 20 novembre 2019

    L’offensive menée par la Turquie dans le nord de la Syrie menace désormais une trentaine de villages chrétiens. La population, qui avait commencé à revenir après la déroute du groupe Etat islamique, a repris le chemin de l’exil.

    Les troupes turques et leurs supplétifs syriens tentent actuellement de prendre le contrôle de la région qui borde la rivière Khabour, affluent de l'Euphrate prenant sa source à la frontière entre la Syrie et la Turquie. La région compte une trentaine de villages peuplés de chrétiens assyriens, à l'instar de Tal Kefji ou de Tal Tamr.

    Les habitants de ces villages font désormais partie des quelque 300'000 personnes déplacées par l’intervention lancée le 9 octobre par Ankara pour prendre le contrôle de la bande de 30 km de large qui court le long de sa frontière avec la Syrie.

    Par centaines, en voiture ou en bus, les habitants prennent la direction du sud. Nombre d’entre eux optent pour la ville de Hassaké. Quelques hommes ont choisi de rester sur place pour rejoindre une milice chrétienne, les Gardiens du Khabour, qui est associée aux Forces démocratiques syriennes emmenées par les combattants du YPG kurde.

    L’exode des chrétiens s’intensifie

    Le nombre des chrétiens assyriens est en chute libre depuis 2011 dans la région du Khabour. Ils étaient environ 30'000 avant que la guerre n'éclate en Syrie, principalement de confession orthodoxe ou catholique. Ils n'étaient plus que 20'000 lorsque le groupe Etat islamique s’est emparé de la région en février 2015 et leurs conditions de vie se sont alors considérablement détériorées.

    L'organisation djihadiste a kidnappé au moins 220 chrétiens assyriens avant de les relâcher contre rançon. Il ne resterait plus aujourd'hui qu'un millier d'habitants dans les villages assyriens du Khabour et ceux qui sont partis ont souvent pris la direction des Etats-Unis, du Canada ou de l'Australie.

    Attentats et assassinat

    Le groupe Etat islamique n'a d'ailleurs pas complètement disparu des zones de peuplement chrétien au nord de la Syrie. Le 11 novembre, trois bombes ont explosé simultanément à proximité de lieux chrétiens à Qamichli et un prêtre arménien catholique a été assassiné alors qu'il allait visiter un chantier - des logements, une église, des boutiques - destiné à des chrétiens ayant choisi de revenir.

    Le souvenir des massacres de 1915 et 1918

    Pour les populations chrétiennes assyriennes, l'arrivée des troupes turques ravive le souvenir des massacres perpétrés par l'Empire ottoman en 1915 et en 1918. Ils ont causé entre 500'000 et 750'000 victimes assyriennes et ont été menés en parallèle à celui des Arméniens (au moins 1,2 millions de victimes).

    A l’époque, de nombreux survivants assyriens avaient été déportés en masse hors des territoires de l'actuelle Turquie et avaient dû se réinstaller en Irak ou en Syrie, notamment dans la région du Khabour. Là où, un siècle plus tard, ils sont rattrapés par la géopolitique.

  • Nairobi : le lobby de l'avortement a raté son pari

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    D' sur le site de l'Incorrect :

    COMMENT LE LOBBY DE L’AVORTEMENT A RATÉ SON PARI À LA CONFÉRENCE DE NAIROBI DES 12-14 NOVEMBRE

    20 NOVEMBRE 2019

    Sur le site d’information polonais wPolityce.pl, le président de l’ONG Ordo Iuris Me Jerzy Kwasniewski, dévoile les dessous de cette conférence qui a tenté sans succès de faire reconnaître l’avortement « sûr » comme un moyen de réguler les naissances et comme un droit humain reconnu par la communauté internationale. Il y avait de gros intérêts financiers en jeu.

    L’organisation polonaise d’avocats et juristes Ordo Iuris était une des rares organisations pro-vie à avoir réussi à se faire inviter à la Conférence internationale sur la population et le développement (ICPD) organisée du 12 au 14 octobre à Nairobi, au Kenya, par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) ainsi que par les gouvernements du Danemark et du pays hôte.

    Kwasniewski explique comment les organisateurs de ce sommet ont tenté d’imposer un document final sans donner la possibilité aux États membres de le modifier pendant la conférence, comme cela avait toujours été le cas pour les conférences précédentes (comme à la fameuse Conférence du Caire, dont on célébrait le 25e anniversaire à Nairobi) puisqu’une majorité de pays n’acceptent pas l’idée d’un droit à l’avortement :

    « Les organisateurs du sommet de Nairobi avaient décidé de changer complètement la méthode pour la préparation du sommet. Le document final a été préparé et approuvé par les organisateurs en septembre et il devait être simplement approuvé par les participants au sommet. (…) Le sommet ne devait durer que trois jours pour qu’il n’y ait pas de temps pour réfléchir sur le contenu du document. Mais d’un autre côté, la présentation du document en septembre a permis de réunir, sous le leadership des États-Unis et du secrétaire d’État Pompeo, un groupe de dix-neuf pays représentant plus d’un milliard de personnes. Ce groupe de pays s’est clairement opposé aux tentatives de redéfinition des droits de l’homme. (…) Le couronnement naturel de cette confrontation a été l’annonce par le Vatican, une semaine avant le sommet, qu’il ne participerait pas à ce sommet dans la mesure où ce n’était pas pour lui un sommet de l’ONU puisque le mode de préparation du document final ne respectait pas les règles de l’ONU. (…) »

    Plus loin, l’avocat polonais explique le rôle joué par son pays :

    « La diplomatie polonaise s’est jointe à la résistance contre la redéfinition, en y introduisant l’avortement, du programme du Caire [adopté en 1994, NDLR] dès le mois de septembre, quand Mark Pompeo a écrit au ministère de la Santé polonais pour lui demander de se joindre à l’opposition contre le document final qui avait été annoncé pour Nairobi. À ce moment-là, la Pologne puis la Hongrie ont rejoint cette coalition de dix-neuf pays. (…) On peut donc dire que même à l’intérieur de l’Union européenne il n’y a pas unanimité en faveur de changer le programme de l’ICPD du Caire ».

    Kwasniewski explique aussi l’objectif concret poursuivi par les organisateurs de la Conférence de Nairobi :

    « Il s’agit d’une agence de l’ONU, et le nombre de 170 pays qui participaient au sommet de Nairobi permettait aux organisateurs de prétendre qu’il s’agissait d’un sommet de l’ONU. Par ailleurs, et c’est le plus important, il y avait les engagements présentés toutes les deux heures par les différents pays pendant le sommet. Chaque pays avait 3 ou 4 minutes pour présenter ses engagements en faveur des objectifs du sommet, et l’idée était d’arriver à accumuler environ 300 milliards de dollars pour la réalisation de ces objectifs. Il s’agit de sommes qui seront gérés par le Fonds des Nations Unis pour la Population pour la réalisation du programme de l’ICPD telle que redéfini, et qui couvrirait donc cette fois l’avortement. D’où l’implication très forte, sous la forme de différents panels et conférences, de Planned Parenthood qui était responsable de conduire certains événements aux côtés de l’UNICEF ou par exemple d’un fabricant de pompes à vide abortives, car l’industrie de l’avortement devait être le bénéficiaire direct de la redéfinition du programme de l’ICPD du Caire en ouvrant celui-ci à l’avortement et en débloquant la somme énorme de 300 milliards de dollars.

    Mais, premièrement, il n’a pas été possible de cumuler des déclarations pour 300 milliards de dollars et, deuxièmement, il n’a pas été possible d’obtenir l’unanimité qui aurait permis au Fonds des Nations unies pour la population de modifier ses programmes d’aide. »

    Les pays qui se sont opposés à l’adoption du document final, et qui ne lui ont donc pas permis d’avoir valeur de document reconnu par l’ONU avec des conséquences sur la mission de Fonds des Nations unies pour la population, sont les États-Unis, la Russie, le Brésil, la Pologne, la Hongrie, ainsi que plusieurs pays d’Amérique latine, d’Afrique et du monde musulman.

    Echo plus mitigé ICI

  • L'avortement à 18 semaines : le président de la Société Médicale Belge Saint-Luc monte au créneau

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    D'Angélique Tasiaux sur cathobel.be :

    Avortement : Haro du monde médical croyant belge

    Des médecins catholiques sortent de leur habituelle discrétion et s’invitent dans le paysage médiatique, avec un appel lancé à l’ensemble des parlementaires belges. Leur propos vise à une défense de l’éthique médicale, leur éthique.

    Le courrier adressé aux parlementaires du pays répond à la possible extension de la loi sur l’avortement. Nouvellement président de la Société Médicale Belge Saint-Luc, le docteur Henri Marechal nous confirme redouter une atteinte, voire une restriction, à la liberté de conscience individuelle. « C’est clair. Beaucoup de gens s’occupent des répercussions sur les femmes. Ici, j’ai voulu prendre un autre angle d’attaque. La liberté de conscience est progressivement restreinte et risque de disparaître. Il y a d’ailleurs des pays européens, comme la Norvège et la Suède, qui ne la reconnaissent pas. » Et le médecin de pointer deux situations concrètes: « nous redoutons d’être obligés de référer nommément des femmes qui avortent et, par ailleurs, d’être obligés d’y participer ». Ces dernières années se développe l’idée commune selon laquelle « les médecins sont là pour pourvoir aux droits des patientes » et comme l’avortement est un droit, il n’y a qu’un pas vers une obligation à pratiquer l’acte lui-même. Les médecins catholiques craignent d’y être contraints, par exemple en cas de garde ou lors du remplacement d’un médecin absent.

    Un soin banal, vraiment?

    « La position de la Belgique et de l’Europe est très progressiste, c’est-à-dire que peu de régions au monde veulent forcer les médecins. Nous ne sommes pas la règle, mais plutôt une exception », observe encore le médecin. Ces dernières années, apparaît « une banalisation dans les discours et dans les actes. C’est le drame de la légalisation qui introduit une normalisation. Ce qui procède de la normalisation, c’est que l’avortement devient un soin. On peut discuter des traitements, mais on doit les soins aux patients… » Cruciale, la parole permet de dénouer des nœuds. Or souvent, par crainte d’interférer dans la vie des gens, le silence opère… « On n’aime pas aborder des sujets qui vont contre l’air du temps. Il n’est pas facile d’aller à contre-courant. C’est fatigant et ça demande un effort! Pourtant, il ne faut pas se soustraire aux questions », affirme le médecin croyant. Installé dans la commune d’Anderlecht depuis 30 ans, le généraliste évoque « le lien de confiance » qui se construit, jour après jour, avec les patients, grâce à un « discours en confiance. Leur situation et leur décision sont prises en compte et non jugées. Un tel lien n’est pas rompu à travers les événements », quels qu’ils soient. Convaincu que « l’avortement inflige une blessure », il reconnaît toutefois que « la décision n’est jamais facile. Il est impossible de revenir en arrière. C’est poignant de voir les interférences et les répercussions graves d’un avortement dans la vie ». A ses yeux, « l’avortement inflige une blessure. C’est un acte extrême ». Aussi éprouve-t-il « de la compassion par rapport aux victimes » que sont pour lui ces femmes. Et de conclure avec l’histoire d’une jeune femme enceinte d’un père inconnu, qui a choisi de garder son bébé. « Vingt-cinq ans plus tard, cet enfant, devenu un homme et père à son tour, lui donne une famille. La seule qu’elle possède… »

    Angélique Tasiaux

    Illustration (c) AdobeStock

  • Parlement européen : des femmes enceintes se joignent à l'assemblée pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant

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    Des femmes enceintes au Parlement européen pour fêter la Convention internationale des droits de l’enfant ! (source)

    20/11/2019

    C'est en présence de la Reine Mathilde que le Parlement européen a organisé ce 20 novembre une conférence pour fêter les 30 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant. Plusieurs femmes enceintes se sont jointes à l'assemblée : elles ont voulu porter la voix des enfants à naître, encore incapables de s'exprimer mais dont la vie mérite protection selon cette même Convention.

    En effet, la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, ratifiée par la Belgique le 20 novembre 1989, prévoit dans son préambule que « l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

    Lors de l'ouverture de la conférence, le Président du Parlement européen David Sassoli a rappelé que « le droit des enfants à vivre et à s'épanouir » n'était pas encore acquis partout : « Des milliers d'enfants meurent chaque jour, quel drame... Autant de sourires d'enfants que nous ne verrons pas. Les enfants vulnérables ont aussi des projets, des droits et des aspirations. Vue leur vulnérabilité, ils doivent être protégés contre toute forme d'abus et de violence. »

    Un événement qui résonne de façon toute particulière, à l'heure où la Belgique se pose la question d'autoriser l'avortement sur demande jusque 4 mois et demi de grossesse.

  • Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

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    Du Bulletin d'Information de l'institut Européen de Bioéthique :

    Avortement jusque 4 mois et demi : au parlement belge, le débat de fond semble confisqué

    Ce mercredi 20 novembre, en Commission de la Justice à la Chambre, les députés ont entamé les discussions sur la proposition de loi visant à assouplir les conditions d'accès à l'avortement. Les auteurs de la proposition auraient voulu déjà voter le texte au sein de la commission, mais la discussion générale s'est prolongée et ce premier vote est reporté à mercredi prochain.

    Les quatre partis qui ne soutiennent pas l'allongement du délai légal pour avorter ni la dépénalisation totale de l'avortement (cdH, CD&V, NV-A et Vlaams Belang), ont exprimé ce matin leurs préoccupations, avertissant qu'il serait irresponsable de légiférer sur la question sans données précises sur la pratique de l'avortement depuis 2011.

    Selon Els Van Hoof (CD&V), ces propositions de loi « brisent le nécessaire équilibre à maintenir entre les intérêts de la femme et ceux de l'enfant à naître ». Citant le dernier rapport de la commission d'évaluation de l'avortement aux Pays-Bas, qui indique que 472 femmes belges ont été avorter dans ce pays, la députée note qu'on ne sait pas à quel stade de la grossesse ces femmes se trouvaient (possiblement aussi avant 12 semaines), ni les raisons qui les ont amenées à avorter aux Pays-Bas. En commission, Els Van Hoof a également osé décrire les méthodes d'avortement pendant le deuxième trimestre de grossesse, plus lourdes physiquement et psychologiquement, et plus risquées pour la santé de la femme : à savoir le déclenchement de l'accouchement (précédé de l'euthanasie du foetus ou suivi de son décès dès qu'il quitte le ventre de sa mère), et de celle de la dilatation du col de l'utérus avec extraction du foetus, souvent par morceaux.

    La députée Valérie Van Peel (NV-A) a souligné la gravité des enjeux éthiques de la proposition de loi : « Un débat éthique demande d'examiner le sujet en prenant en considération toutes les parties concernées : la femme, l'entourage de la femme, le foetus, les médecins. » Pour la députée, il faut que la société réalise ce que signifie un avortement à 18 semaines.  Quant au délai obligatoire de réflexion qu'une majorité veut limiter à 48h, elle a rappelé que « ce délai de 6 jours vise à protéger les plus faibles : des femmes qui sont sous pression, qui ont besoin de temps, parfois pour changer d'avis et garder l'enfant. »

    Les quatre partis ont soulevé de nombreuses questions auxquelles la majorité n'apporte pas de réponse : pourquoi 18 semaines (et pas moins, ou plus ?) ; pourquoi raccourcir le délai de réflexion à 48h (et pas moins, ou plus ?) ; quelles sont les femmes qui vont avorter aux Pays-Bas, et pour quelles raisons ? Qu'en sera-t-il du médecin qui pratique un avortement au-delà du délai légal en accord avec la femme ? Comment sera-t-il poursuivi ?

    Dans une déclaration du 12 novembre, les évêques de Belgique adressaient les mêmes questions : "Où est la limite ? Pourquoi justement là (18 semaines) ? Pourquoi ces questions sont-elles si rarement, voire jamais abordées dans le débat ?" Quant à la requalification de l'avortement comme acte médical, relevons leur avertissement : "Considérer l'avortement comme un simple acte médical en fait aussi un droit. Qui pose des questions ou refuse l'avortement devra en répondre."

    Autant de questions qui risquent de ne recevoir aucune réponse avant l'adoption de la loi par une majorité pressée d'en finir.

  • Avortement, homosexualité, migration, franc-maçonnerie : le coup de gueule des évêques du Sénégal, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert

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    Le coup de gueule des évêques (source)

    Les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau ‘’dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’. Avant-hier à Thiès, à l’issue de leur session ordinaire, ils ont dressé un tableau sombre des pratiques déviantes en cours dans ces différents pays. De la franc-maçonnerie à la migration irrégulière, en passant par l’homosexualité, la sécurité, les saisies récurrentes de stupéfiants, rien n’a été laissé en rade par les hommes d’église.

    Les défis de l’heure et les questions cruciales qui affectent toutes les couches de la société interpellent, au premier plan, les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. Les chefs de diocèse qui ont tenu leur assemblée générale à Thiès, dans la paroisse Jésus Bon Pasteur, du 11 au 17 novembre, ont exprimé leur sentiment d’insatisfaction quant à la gestion de plusieurs fléaux qui freinent le développement des États et troublent les peuples.

    Dans ce diagnostic ‘’salé’’, les évêques ont mis le curseur sur les questions délicates de la franc-maçonnerie, de l’homosexualité, de la migration clandestine…

    Concernant l’homosexualité et même l’avortement, les évêques, dans la résolution finale lue par l’évêque du diocèse de Ziguinchor, font montre de leur désaccord pour toute initiative visant à vouloir les légaliser dans ces différents pays respectifs. ‘’Devant les déviations morales parfois soutenues dans les réseaux sociaux, les évêques réaffirment la position de l’Église universelle de lutter contre toute idéologie visant à considérer le corps humain comme un objet dont on peut disposer sans aucune référence aux valeurs spirituelles et morales. C’est pourquoi, tout en se réservant le droit de porter un jugement sur les choix des individus au nom du respect de la dignité de la personne humaine, ils dénoncent toute initiative de vouloir légaliser l’avortement et l’homosexualité’’, prévient monseigneur Paul Abel Mamba Diatta.

    La franc-maçonnerie et la multiplication des loges interpellent aussi les évêques de la Conférence épiscopale du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau. C’est pourquoi ces derniers mettent en garde tous les chrétiens qui seraient tentés de verser dans de telles pratiques. ‘’La question de la franc-maçonnerie et des loges franc-maçonniques préoccupe également les évêques. C’est une réalité qui touche toutes les couches sociales et religieuses du monde. Aussi, mettent-ils en garde tous les chrétiens contre les dangers d’ordre spirituel de telles pratiques. Les évêques réaffirment clairement que de pareilles pratiques sont incompatibles avec la foi catholique’’, poursuit le premier vice-président de la conférence, soulignant au passage que les évêques se réjouissent du bon déroulement de l’élection présidentielle en Mauritanie du 22 juin dernier.

    Tous félicitent, ajoute-t-il, la maturité démocratique dont a fait montre la population mauritanienne et prie pour la Guinée-Bissau qui va en élection dans une semaine.  

    La migration et les jeunes dans le cœur des évêques

    Au cours de leurs travaux qui ont duré plus d’une semaine, les évêques ont également abordé la question ‘’cruciale’’ de la migration irrégulière qui touche la jeunesse africaine. Sur ce cas précis, ils appellent les jeunes des différents diocèses ‘’à prendre conscience des dangers d’une telle migration’’ et les invitent à s’investir pour développer leur propre pays. ‘’Les évêques sont émus du traitement inhumain dont beaucoup de jeunes émigrés sont victimes. Ils dénoncent fermement le non-respect des droits des migrants et surtout les meurtres dont ils sont victimes. En outre, ils convient les gouvernants de nos pays à poursuivre les efforts entrepris pour améliorer les conditions de vie des jeunes de nos pays’’, s’indignent-ils. (...)

  • Une religieuse refusée d'accès à une maison de retraite pour port de voile et d'habit religieux

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    De  sur le site du Figaro :

    Une religieuse catholique refusée d'une maison de retraite pour port du voile et de l'habit

    Le «Foyer logement» de Vesoul, géré par le Centre communal d'action sociale (CCAS), a justifié ce refus par souci de «respect de la laïcité

    19 novembre 2019

    Une religieuse catholique s'est vu refuser l'accès à une maison de retraite tant qu'elle portait son voile et son habit religieux, rapporte France Bleu Besançon ce mardi 19 novembre.

    À lire aussi : « Non, Monsieur Castaner, la mantille des catholiques n'a rien à voir avec le voile islamique ! »

    Cette sœur porte le voile et l'habit religieux depuis plus de 70 ans. Pour ses vieux jours, ne pouvant rester dans son couvent de la Drôme en raison de son grand âge, elle décide de revenir sur sa terre natal en Haute-Saône, raconte France Bleu Besançon. Son choix se porte sur le «Foyer logement» de Vesoul (Haute-Saône), une résidence pour personnes âgées, gérée par le Centre Communal d'Action Sociale de la ville. L'endroit correspond à ses critères : les résidents peuvent bénéficier d'appartements, ainsi que de la salle de restaurant pour tous les repas.

    Arrivée à Vesoul en janvier 2019, il n'y a toutefois pas de place sur elle. La religieuse est donc mise sur liste d'attente. Pour patienter, la paroisse l'héberge au presbytère. Six mois plus tard, la réponse tombe enfin : la commission d'attribution du CCAS a accepté sa demande de logement, une proposition lui sera faite dès que possible. Seul hic, le courrier ajoute que «dans le respect de la laïcité, tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté en vue d'assurer la sérénité de toutes et de tous»«Au sein de nos structures, nos résident peuvent avoir des préférences et convictions et celles-ci doivent être respectées», est-il encore précisé.

    Signe de consécration

    Pour cette religieuse, il est impensable de retirer son voile et son habit, qu'elle porte depuis le jour où elle prononça ses vœux pour entrer dans les ordres. Le voile représente en effet sa consécration, c'est-à-dire son «appartenance» au Christ pour vivre comme religieuse, à vie. Précisions que ce n'est qu'après le Concile Vatican II (1962-1965), que l'Église a permis aux congrégations religieuses de rendre facultatif le port de l'habit religieux ou la possibilité de le «moderniser», en retirant notamment le voile.

    Chacun campe donc sur ses positions : la religieuse refusant donc ces conditions, le «Foyer logement» ne valide pas sa demande d'hébergement. La paroisse finit alors par lui trouver un appartement via une agence immobilière. Mais la sœur, qui a passé sa vie en communauté, se retrouve seule pour faire ses courses et se préparer à manger. Selon l'équipe de coordination pastorale, la religieuse a très mal vécu cet épisode, ayant ressenti «un sentiment de rejet».

    Laïcité à géométrie variable ?

    «On nous rabâche les oreilles avec des principes de laïcité qui ne sont pas compris», dénonce, outré, le curé de Vesoul dans son bulletin paroissial de novembre. Faisant le parallèle avec la mère d'élève musulmane à qui un élu RN avait demandé d'enlever son voile au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, il écrit: «Je ne pense pas que le voile d'une religieuse puisse nuire, car ne n'est pas le signe d'une soumission, mais d'une consécration.»

    Contacté par France Bleu Besançon, le président du CCAS de Vesoul évoque «une affaire classée». «La religieuse a refusé la place qui lui était proposée, elle n'a pas voulu accepter le règlement intérieur qui est le même pour tout le monde», dit Claude Ferry.