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Société - Page 341

  • Contre l'avis des médecins, elle choisit de garder son bébé porteur de trisomie 21

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    MALGRÉ L'OPPOSITION DES MÉDECINS ELLE CHOISIT DE GARDER SON BÉBÉ PORTEUR DE TRISOMIE 21

    17 décembre 2019

    Dans un entretien accordé au journal The Sun le 14 décembre 2019, Cheryl Bilsborrow, une réflexologue clinique du Lancashire, maman d’un petit enfant trisomique confie ses inquiétudes sur la généralisation du dépistage prénatal au Royaume-Uni (cf. Angleterre : moins de bébés trisomiques à cause du DPNI)

    Lorsqu’à 43 ans Cheryl est tombée enceinte de son quatrième enfant, l’hôpital lui a suggéré de passer un test de dépistage de la trisomie 21. Les résultats ayant révélé de fortes probabilités pour que le bébé soit porteur de cette anomalie génétique, le couple a contacté une clinique privée proposant un Dépistage Prénatal Non Invasif pour 400 £. Le test a confirmé que leur bébé était trisomique.

    Les médecins n’ont eu de cesse de leur proposer d’avorter, mais Chéryl et son époux ont choisi d’accueillir leur bébé. Aujourd’hui, leur fils Hector fait toute leur joie.

    Chéryl veut aujourd’hui dénoncer « ce mensonge d’état » qui veut « faire croire qu’avoir un enfant trisomique est une malédiction ». Elle s’insurge contre le corps médical, qui « fait tout pour que les femmes qui portent un enfant atteint d’une malformation génétique avortent », que ce soit dans la manière d’annoncer les résultats « nous avons une mauvaise nouvelle », dans le manque d’accompagnement des parents concernés et dans l’acharnement à proposer une IVG « même à 38 semaines de grossesse ».

    Pour aller plus loin :

    Le scandale des « avortements sous pression » au Royaume-Uni

    Royaume-Uni : le NHS revoit sa copie sur la trisomie 21

    Tests préconceptionnels, dépistage prénatal : une surabondance d’informations anxiogènes

    Jean-Marie Le Méné : "Le dépistage prénatal non invasif (DPNI) porte à sa perfection la politique eugéniste"

    Sources: The Sun, Cheryl Bilsborrow (14/12/19)

  • Le Pape abolit le secret pontifical pour les cas d’abus sexuels

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    Lu sur le site web « Vatican News », ce 17 décembre 2019 :

    Rescrits François cq5dam.thumbnail.cropped.1000.563.jpeg

    « Cette décision se traduit par deux documents qui feront date: dans un premier rescrit, le Pape François abolit le secret pontifical dans les cas de violences sexuelles et d’abus sur mineurs commis par des membres du clergé; dans un second, il change la norme concernant le délit de pédopornographie, faisant tomber dans la catégorie des «delicta graviora», -les délits les plus graves-, la détention et la diffusion d’images pornographiques montrant des mineurs âgés de moins de 18 ans.

    Le premier document, le plus important, est un rescrit signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, qui communique que, le 4 décembre dernier, le Souverain Pontife  a ordonné l’abolition du secret pontifical sur les plaintes, les procès et les décisions concernant les délits cités dans le premier article du récent Motu Proprio, «Vos estis lux mundi» (Vous êtes la lumière du monde), à savoir: les cas de violences ou d’actes sexuels accomplis avec menace ou abus d’autorité ; les cas d’abus sur mineurs et sur personnes vulnérables ; les cas de pédopornographie ; les cas de non-dénonciation et de couverture des abuseurs de la part d’évêques et de supérieurs généraux d’instituts religieux.

    La nouvelle instruction spécifie que les «informations sont traitées de manière à en garantir la sécurité, l’intégrité et la confidentialité» établies par le Code de Droit Canon afin de protéger «la bonne réputation, l’image et la sphère privée» des personnes impliquées. Mais ce «secret professionnel», peut-on encore lire dans cette instruction, «n’empêche pas l’accomplissement des obligations établies par les législations nationales», y compris les éventuelles obligations de signalement, «ainsi que l’exécution des requêtes exécutives des autorités judiciaires civiles». En outre, «aucun devoir de silence sur les faits ne peut être imposé» à celui qui effectue une signalement, à la victime et aux témoins.

    Dans un second rescrit, toujours signé par le cardinal Parolin et par le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, sont rendues publiques les modifications appliquées à trois articles du Motu proprio « Sacramentorum sanctitatis tutela » (daté de 2001 et modifié une première fois en 2010). Sont désormais considérés comme relevant de la catégorie des délits les plus graves: «l’acquisition ou la détention ou la divulgation, à des fins sexuelles, d’images pornographiques de mineurs de moins de 18 ans par un membre du clergé, de quelque manière que ce soit et quel que soit l’instrument utilisé». Jusqu’à aujourd’hui, la limite d’âge était fixée à 14 ans.

    Enfin, dans un autre article, il est permis que, dans les affaires concernant ces crimes les plus graves, «le rôle d'avocat et procureur» puisse également être assumé par des fidèles laïcs titulaires d'un doctorat en droit canonique et non plus seulement par des prêtres. "

    Ref. Le Pape abolit le secret pontifical pour les cas d’abus sexuels

    Lire aussi :

    17/12/2019

    Abolition du secret pontifical pour les abus: une décision historique

    Levée du secret pontifical pour les abus : les explications d’un expert en droit canon

    Et encore :

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    JPSC

  • Avant de donner à "Viva For Life" : autant savoir

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    Sur le site de la RTBF, on apprend qu'un centre tel que l'ASBL "La Famille Heureuse" à Mons bénéficie des dons de Viva For Life. Il faut savoir que de tels centres de planning familial facilitent l'accès à l'avortement et sont alignés sur l'EVRAS :

    Ce mardi, la RTBF lance l’opération Viva For Life. Depuis plusieurs années, l’opération a pour but de récolter des dons afin d’aider des structures qui luttent contre la pauvreté infantile.

    L'ASBL "La Famille Heureuse", à Mons, bénéficie de ces dons. "Ce centre de planning propose un accueil, des consultations médicales, psychologiques, sociales, sexologiques et juridiques, et tout un axe de prévention en matière d’Evras, en matière d’éducation, vie relationnelle, affective et sexuelle", explique Valérie Lecompt, coordinatrice du planning familial (...)

  • Ce qu’ont vraiment dit les experts auditionnés en 2018 sur les propositions actuelles en matière d’avortement ...

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Ce qu’ont vraiment dit les experts auditionnés en 2018 sur les propositions actuelles en matière d’avortement ...

    12/12/2019

    Dans  CE TABLEAU, l'Institut Européen de Bioéthique présente  l'analyse de l'entièreté des auditions parlementaires des 20 experts, tenues en mai-juin 2018 sur la révision de la loi avortement. Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts.

    A l'époque, la Commission de la Justice avait convoqué 20 experts issus principalement du monde médical, universitaire, des centres de planning familial et d'avortements, pour l'éclairer sur la nécessité d'une réforme en matière d'avortement. Les intervenants furent invités à se prononcer sur le contenu de plusieurs propositions de loi déposées par des partis différents. Au final, une nouvelle loi fut votée le 15 octobre 2018, qui apportait plusieurs modifications (voir Actualité IEB). Les experts ne se sont donc pas, ou du moins pas tous, prononcés sur les mesures qui font l'objet des débats actuels au Parlement.

    En listant les mesures de l'actuelle proposition de loi, et en y faisant correspondre l'avis émis par les 20 experts, on obtient les résultats affichés dans CE TABLEAU.

    Nous en relevons ici les quelques points saillants:

    · Allongement du délai légal pour avorter à 18 semaines : parmi les 20 experts entendus, seuls 3 se sont montrés favorables à un délai de 18 semaines de grossesse, 4 étaient opposés à tout allongement, 7 ne se sont pas prononcés sur la question, 4 ont proposé un délai soit plus court, soit plus long que 18 semaines, et 1 expert n'a pas précisé l'allongement qu'il préconisait.

    · Seuls 2 experts sur 20 se sont exprimés en faveur du raccourcissement du délai de réflexion de 6 jours à 48h.

    · Supprimer l'obligation de mentionner les alternatives possibles à l'avortement lors de la première visite : 4 experts y étaient favorables, pour tout ou partie de ces aides, mais 15 experts ne se sont pas prononcés sur la question.

    · Seuls 4 experts sur 20 se sont prononcés en faveur d'une dépénalisation totale à l'égard de la femme qui avorte en dehors des conditions légales, et en faveur d'une dépénalisation totale à l'égard du médecin qui pratique un avortement en dehors des conditions légales.

    · Seul 1 expert sur 20 s'est montré favorable à l'extension du délit d'entrave à l'avortement au-delà de l'entrave physique, alors que 18 experts ne se sont pas prononcés sur la question.

    On observe que pour 7 des 9 mesures phares de l'actuelle proposition de loi, une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur de tels changements (15-16-18-14-13-14-18). Par conséquent, de nouvelles auditions sur le texte débattu actuellement ne seraient-elles pas indiquées ?

    A cela s'ajoute le fait que plusieurs experts ont pointé la nécessité de travailler sur des données et des chiffres plus récents, des analyses plus approfondies de la pratique de l'avortement en Belgique.

    Face au flou quant à l'issue de ces auditions, notamment lié à l'inexactitude des propos de certains parlementaires, l'Institut Européen de Bioéthique a souhaité mener cette analyse et la rendre largement publique pour nourrir les discussions actuelles autour d'une nouvelle réforme de la loi avortement.

  • Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

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    Communiqué de presse:

    Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

    A ce jour, plus de 2280 professionnels de la santé dont plus de 753 médecins et 703 infirmiers, 163 sages femmes, et 83 professeurs d’université s’opposent à la proposition de loi sur l’avortement qui vise entre autre à allonger le délai jusqu’à 4,5 mois de grossesse et réduire le temps de réflexion minimum à 48h. Parmi eux, plus de 72% de femmes. Ils demandent aux parlementaires de s’y opposer.

    En donnant la possibilité d’avorter jusqu’à 4,5 mois de grossesse (soit 18 semaines), la proposition de loi actuellement en débat modifie en profondeur la loi sur l’avortement, et “brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps”
    Interrompre une grossesse à ce stade est médicalement beaucoup plus délicat qu'en début de grossesse du fait de la taille du fœtus. Par ailleurs, pour la femme avorter à ce stade est encore plus traumatisant. Ce sont ces raisons, parmi d’autres, qui ont amené plus de 85% des pays européens à limiter le délai légal d’avortement à 3 mois de grossesse ou avant (1). 

    Les auditions au parlement en 2018 ayant abouti sur la sortie de l’avortement du code pénal, ont montré que les experts étaient fortement divisés. La majorité des experts sont restés silencieux ou opposés à un allongement du délai légal à 18 semaines. Seuls 6 sur les 20 experts s’y sont montrés favorables (2). Nous sommes donc très loin du “débat mûr” ou de la “collaboration large” comme avancé par certains.

    Les partisans de la proposition de loi, indiquent que seulement 3% des demandes d’avortements en Belgique dépassent le délai légal de 3 mois. En suivant ce même raisonnement, une autre minorité (1%?) pourrait être invoquée pour passer le délai légal à 22 ou 24 semaines en prétextant qu’un autre pays plus laxiste l’aurait fait. Où est la limite? 

    Par ailleurs, il est étonnant de vouloir présenter, aux yeux de la loi, l’avortement comme un banal acte médical ou soin de santé, et parallèlement de supprimer dans la loi l’obligation de mentionner les alternatives possibles. Les femmes enceintes seraient-elles donc les seules bénéficiaires de soins de santé en Belgique, à ne pas pouvoir être éclairées sur toutes les différentes alternatives à la “prise en charge médicale” qui leur est proposée? 

    Ainsi, rejoignant les plus de 2280 professionnels de la santé, nous réitérons notre appel aux parlementaires à ne pas signer cette proposition de loi! Rejoignez leur appel sur: http://abortus-avortement.be

    Sources:

    1.  https://abort-report.eu/europe/

    2.  “Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts” https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/ce-qu-ont-vraiment-dit-les-experts-auditionnes-en-2018-sur-les-propositions-actuelles-en-matiere-d-avortement-1709.html

  • Netflix suscite le scandale avec un film parodique sur Jésus

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix

    « Ciao Netflix ! » Une comédie parodique sur Jésus fait polémique au Brésil

    13/12/2019

    Les faits 

    La version brésilienne de Netflix propose depuis le 3 décembre à ses abonnés un film parodique présentant un Jésus homosexuel. Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes diffusée sur Netflix a déclenché une vive polémique.

    Au Brésil, Netflix a choisi de célébrer l’approche de Noël avec un film au goût plus que douteux. Le titre du film, La première tentation du Christ, aurait pu laisser croire à une œuvre pieuse, mais c’est en réalité une comédie parodique qui attaque frontalement certains points fondamentaux de la foi chrétienne. « Jésus est dépeint comme un adolescent indécis concernant sa mission sur terre, explique le média chrétien local Universal. Il consomme de la drogue, a une relation homosexuelle avec le diable et croit que Dieu est son oncle. » La sainte Vierge n’est pas épargnée tandis que les autres personnages sont « alcooliques, paresseux et goinfres ».

    Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes a déclenché une vive polémique. « Je suis en faveur de la liberté d’expression, mais cela vaut-il la peine d’attaquer la foi de 86 % de la population ? », interroge ainsi sur Twitter Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils du président. « J’annule mon abonnement Netflix. Qui ne respecte pas mon Seigneur Jésus ne mérite pas mon respect. Ciao Netflix ! », a tweeté pour sa part Julio Cesar Ribeiro, autre député fédéral.

    Ver imagen en Twitter

    « Désabonnez-vous de Netflix ! »

    La critique la plus forte est probablement venue de Mgr Henrique Soares, évêque de Palmares, dans l’État du Pernambouc (centre est du pays). Dans une lettre ouverte, il dénonce ainsi un « film blasphématoire, vulgaire et irrespectueux »« Netflix nous gifle au visage, nous crache en pleine face, se moque de notre foi », accuse-t-il. Pour l’évêque, le film est « certainement incité par la force démoniaque qui a inspiré tant de cœurs et d’esprits en ces temps de néopaganisme ».

    « En tant qu’évêque de l’Église, poursuit Mgr Soares, j’exhorte fortement les chrétiens à proclamer leur amour, leur foi et leur respect pour notre Seigneur Jésus-Christ. Montrez que votre amour pour lui est réel et actif, désabonnez-vous de Netflix ! (…) Si vous croyez vraiment et aimez le Seigneur, il n’y a rien d’autre à faire. » Joignant le geste à la parole, l’évêque de Palmares a lui-même résilié son abonnement à la plateforme de vidéos en streaming.

    la pétition

    https://www.citizengo.org/fr/rf/175928-demandons-netflix-darreter-diffusion-dun-film-ou-jesus-christ-est-homosexuel?

  • Une crèche vivante mise à mal par des "antifascistes" incultes

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    Par Anne-Sophie Chazaud sur le site du Figaro Vox :
    16 décembre 2019

    L’esprit de Noël au temps des «antifascistes incultes»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Des militants «anticapitalistes» ont interrompu samedi une crèche vivante à Toulouse. Pour Anne-Sophie Chazaud, cette attaque doit être analysée au prisme d’une violence de plus en plus présente dans l’espace public.


    Anne-Sophie Chazaud est philosophe, haut fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître aux éditions l’Artilleur consacré à la liberté d’expression.


    S’il est une chose qu’il est difficile d’entrapercevoir dans le climat chaotique ambiant, c’est bien le fameux «esprit de Noël», traditionnellement empreint de concorde, de joie, de festivité sereine.

    Une population excédée et inquiète de tous côtés, un conflit social majeur sur fond de réforme bricolée à la va-comme-je-te-pousse et portée par un héraut à la moralité douteuse ne sachant pas même compter le nombre des fonctions qu’il occupait en contradiction avec la loi, ce qui rajoute encore au trouble et à la confusion, de très nombreuses manifestations systématiquement gangrenées par les groupes d’ultragauche dont on ne se lasse pas de se demander par l’effet de quelle mystérieuse mansuétude ils sont encore laissés libres de perpétrer leurs violences néfastes.

    Et c’est en l’occurrence de nouveau une bande d’échappés d’extrême gauche et de militants d’on ne sait quoi qui s’était dans un premier temps greffée sur un rassemblement de gilets jaunes toulousains afin d’y produire son habituelle basse besogne qui, fuyant la police, est arrivée jusqu’à la place Saint-Georges où se tenait, comme il est de coutume, une crèche vivante.

    Cet épisode aussi pathétique que scandaleux révèle diverses questions préoccupantes.

    Une crèche vivante joyeuse, paisible, festive, de type provençal, traditionnelle, à l’instigation de l’association «Noël autrement», et avec la touche bucolique et pastorale de quelques moutons acheminés par le camion d’une ferme solidaire dont l’une des activités consiste à réinsérer des personnes sans emploi. Des enfants fiers et joyeux de figurer dans la crèche, de nombreux chœurs aussi, rassemblés pour célébrer musicalement ce moment, l’ensemble vocal Melina, un trio interprétant Bach, Vivaldi, Donizetti, l’ensemble choral des Dominicains, un groupe de gospel Only Voices, un chœur de jeunes Éclats de voix…

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  • A-t-on mesuré toutes les conséquences d'une extension du délai de l'IVG ?

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    De La Libre Belgique du 16 décembre, p. 4 : 

    “On n’a pas mesuré toutes les conséquences d’une extension du délai de l’IVG”

    Le Dr Piquard, responsable du département d’obstétrique au CHR de Namur, lance un appel aux députés. Autoriser une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse impacterait la pratique de dépistage anténatal. … Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la notion de viabilité est fixée à 22 semaines d’aménorrhée (soit l’absence de règles) – ce qui correspond à 20 semaines de grossesse – et un poids de 500 grammes. La proposition de loi autorise une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse. “On serait là dans une quasi-zone de recouvrement qui conduirait à des situations compliquées à gérer pour les équipes soignantes” , estime le praticien. Dans l’hypothèse d’une IVG médicamenteuse, un fœtus de 20 semaines, s’il ne décède pas pendant le travail, peut présenter des mouvements respiratoires (des “gasps”), précise le Dr Piquard. Le CHR, qui dispose d’une unité de néonatalogie intensive, est amené à prendre en charge des grands prématurés. “Des fœtus de 23 semaines et quelques jours, nous en voyons naître régulièrement. Personnellement, en tant que praticien, si j’étais amené à superviser une IVG tardive et que je voyais un enfant sans pathologie avec des signes de vie, ce serait extrêmement difficile à vivre. Ce ne serait pas plus simple pour les patientes. Ce type de prise en charge ne semble donc pas adapté à l’IVG.

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    et, p. 5 :

    “Le fœtus est mon patient au même titre que la mère”

    Docteur Piquard: “La loi semble conçue pour ces femmes qui ont découvert trop tard leur grossesse. Elle leur donne la lourde liberté de l’interrompre. Mais on n’en mesure pas les conséquences plus larges sur notre pratique de gynécologues obstétriciens. Je m’interroge d’ailleurs : qui a été entendu par la commission pour représenter notre profession ? Nos représentants professionnels, notamment le GGOLFB, n’ont, en tout cas, pas été consultés.” … “Le fœtus n’est évidemment pas visé par cette loi parce qu’il ne répond pas à la définition de ce qu’est un patient. Je veux bien qu’on considère qu’il n’a pas de personnalité juridique, mais, pour moi, médecin de la périnatalité, il a une existence et je dois introduire cet élément dans la discussion. Je l’examine, j’essaie de détecter une éventuelle pathologie et de déterminer si elle peut grever sa qualité de vie quand il sera né. J’essaie de comprendre son état de santé et son évolution probable. Je peux être amené à le confier à un milieu plus spécialisé dans une véritable démarche de médecine fœtale. En ce sens, il est mon patient au même titre que la mère.”

    Article complet

    5500 citoyens et 2350 praticiens (dont 48% sont médecins) ont signé la  pétition contre l'allongement du délai à 18 semaines; et vous ? https://abortus-avortement.be/?

  • Avancées bioéthiques : va-t-on trop vite et trop loin ?

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    De Nicolas de Pape sur le site du Journal du Medecin :

    Progrès bioéthiques : trop vite, trop loin ?

    13/12/2019

    Ces dernières années - et ces dernières semaines - ont connu un accélération soudaine d'une sorte de " progressisme (bio)-éthique " : allongement du délai pour l'IVG, PMA non-thérapeutique, GPA, diagnostic pré-implantatoire... On annonce même l'utérus artificiel. Derrière l'enfant à tout prix, faut-il craindre, comme Jacques Testard, l'avènement d'une forme d'eugénisme?

    En matière d'avortement, une majorité parlementaire propose, en l'absence d'un gouvernement de plein exercice, d'allonger le délai d'interruption de la grossesse de 12 à 18 semaines et d'en faire un acte médical anodin. La loi a été adoptée en première lecture.

    Une pétition est lancée (https://abortus-avortement.be/?) pour s'y opposer. L'intérêt de cet appel à signatures est qu'il ne remet pas en question les acquis de l'IVG (ce à quoi belgicatho n'adhère évidemment pas). Les signataires semblent transcender l'opposition laïque/chrétien parfois si confortable. La question induit une réflexion légitime sur : qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce qu'un humain ? À partir de quand a-t-on des droits ? Les pétitionnaires rappellent également qu'un avortement n'est pas un acte médical comme les autres qu'on peut banaliser. Les femmes qui l'ont expérimenté en témoignent. L'avortement ne doit pas devenir non plus un moyen de contraception.

    Autre accélération : l'euthanasie des mineurs sans limite d'âge sous condition de discernement, qui a été votée en 2016 parce qu'on estimait qu'une demande existait. Depuis ce vote, deux ou trois mineurs seulement en ont fait la demande. Ce qui démontre qu'il n'y avait pas vraiment urgence. Ici aussi, les questionnements éthiques sont allés bien au-delà de l'opposition entre religieux et laïques : un mineur souffrant atrocement doit-il être soulagé au même titre qu'un adulte ? Quel pouvoir d'influence des parents ?

    En France comme chez nous, PMA non thérapeutique et GPA font partie de l'agenda. Ces avancées sociétales nous questionnent également. La PMA non thérapeutique offerte aux homosexuelles et aux mères " volontairement célibataires " pose la question de la disparition du père. Agnès Buzyn, ministre française de la Santé, a déclaré qu'une grand-mère était un père comme les autres. Ce n'est évidemment pas aussi simple. La GPA utilisée par les couples homosexuels masculins pose la question, cette fois, de l'absence de mère. Tout cela va si vite que la société a du mal à suivre. Peut-on arrêter le progrès ? Le doit-on ?

    Eugénisme

    Puisque tout ce qui est techniquement possible se fait tôt ou tard, voici que le prométhéen Laurent Alexandre nous annonce l'utérus artificiel. Après la disparition de la filiation paternelle au profit d'une banque de sperme anonyme, voici qu'on pourrait se servir, cette fois, dans une banque d'ovocytes. Exit la généalogie... Déjà, des étudiantes américaines vendent leurs ovules pour payer le minerval.

    Aurait-on pu imaginer en 1978, année où naquit le premier bébé éprouvette, Louise Brown, que le 21e siècle verrait l'explosion de toutes ces techniques médicales de fécondation auxquelles il faut ajouter les CRISPR/Cas9 (ciseaux génétiques), le kit d'examen du génome pour 49 euros ? Politiquement, la Belgique se tient à l'écart de ces grands débats éthiques où lorsqu'ils ont lieu, c'est dans une grande violence dialectale contre les " forces de la réaction ". Jacques Testart, père scientifique du premier bébé éprouvette français nous avertit pourtant d'un danger d'eugénisme. " Tout désir est devenu exigence. Je veux un enfant. Le désir d'enfant, le droit à l'enfant... Et bientôt le droit à l'enfant normal, le droit à l'enfant supérieur... Tout ça prépare l'acceptation du diagnostic pré-implantatoire, du tri des embryons, en réduisant la grossesse à une fonction de grande banalité (on espère aussi l'utérus artificiel) et l'enfant à un objet auquel on a droit... Tout ça concourt à préparer une véritable révolution dans l'espèce, où on fabriquera, au sens industriel du terme, des bébés [1]. "

    1 Charlie Hebdo, 20 septembre 2017.

  • Germanie et Amazonie : libre regard sur le front des combats d’un pontificat agité

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    Lu dans le mensuel « La Nef » du mois de décembre 2019

    Muller CdlMullerep1.jpg« Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, théologien dogmatique, a été évêque de Ratisbonne (2002-2012), en Allemagne, puis préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de 2012 à 2017. Il a été chargé par Benoît XVI de l’édition de ses œuvres complètes. Il nous parle ici du synode sur l’Amazonie et de la situation de l’Église en Allemagne. Entretien exclusif.

    La Nef – Le synode sur l’Amazonie vient de s’achever : quel bilan en tirez-vous ?
    Cardinal Müller
     – Un synode est une assemblée d’évêques appelés à témoigner de l’Évangile en leur qualité de successeurs des apôtres. Or, s’agissant de thèmes comme le climat ou la protection de l’environnement, qui relèvent des sciences empiriques et donnent lieu à des décisions politiques selon « l’autonomie des réalités terrestres » (Vatican II, Gaudium et spes, 36), le Magistère ne peut que proposer des principes éthiques, et non prescrire des solutions pratiques. Jésus n’exhorte pas les disciples à discerner « les signes du futur à partir de la pluie, du vent et des nuages », mais à prendre une décision en faveur ou contre Dieu, en croyant en Lui. « Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? » (Lc 12, 56). Lorsqu’on tire le bilan d’une assemblée ecclésiale, le critère doit être de savoir si, par le message qui en ressort, le Christ, seul Sauveur du monde, est entré plus clairement dans la conscience des chrétiens.

    Vous avez indiqué à plusieurs reprises que le synode sur l’Amazonie répondait à un « agenda européen », en particulier à un « agenda allemand » : qu’entendez-vous par là ?
    Les thèmes développés lors du synode sur l’Amazonie sont identiques à ceux du « processus synodal » engagé par l’Église allemande, qui se déroule sous la direction de la Conférence épiscopale allemande et du Comité central des catholiques allemands (ZdK). En Amérique latine, où, au cours des cinquante dernières années, l’Église catholique a perdu près de la moitié de ses membres au profit des sectes protestantes et des mouvements évangéliques, l’accent doit être mis sur une nouvelle évangélisation. Parallèlement, depuis 1990, en Allemagne, 8 millions de protestants et 5 millions de catholiques ont quitté l’Église. Ce n’est que par la proclamation et le témoignage que nous pourrons reconquérir ces personnes au Christ et non par des changements structurels comme l’exigent les médias éloignés de la foi. Les partisans de la laïcité, qui sont très loin de Dieu, préféreront toujours une Église faible et divisée à une Église unie dans la foi, l’espérance et la charité. Ils n’accepteront l’Église que s’ils peuvent l’intégrer à leur propre agenda en faveur d’une « société ouverte », que si elle se plie à la volonté de richissimes fondations qui promeuvent l’avortement et l’euthanasie au prétexte de sauver l’environnement des conséquences de la surpopulation. En aucun cas, le Vatican ne devrait accepter des dons provenant de ces fondations, puisque leur versement est soumis à des conditions incompatibles avec l’éthique chrétienne.

    Pensez-vous que le synode sur l’Amazonie – qui a d’ailleurs proposé l’introduction d’un rite amazonien – puisse également être vu comme un nouvel épisode de la fameuse « querelle des rites », épisode cette fois-ci remporté par les jésuites ?
    La « querelle des rites », qui a concerné la Chine du XVIIe siècle, est intervenue dans un contexte historiquement et théologiquement différent de celui que nous connaissons en Amazonie. S’agissant de la question générale des rites, il importe de rappeler que ce sont seulement les sacrements en leur substance qui sont confiés à l’autorité de l’Église. Les prêtres ne transmettent pas eux-mêmes la grâce des sacrements, ils sont seulement chargés d’administrer les sacrements porteurs de grâce. Autrement dit, l’autorité ecclésiastique n’a compétence que sur la forme liturgique. Les différents rites de l’Église catholique n’ont pas été inventés par une commission papale dans un bureau quelconque, mais remontent loin dans la tradition apostolique. Quant à l’Amérique latine, elle appartient au rite latin. Ici, les mentalités locales, les chants et les coutumes populaires peuvent être intégrés sans changer le rite lui-même ou en créer un nouveau.

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  • Pour comprendre le synode sur l’Amazonie

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    Guénois images (2).jpgUne provocation de plus dans l’agitation qui déstabilise l’Eglise universelle ? Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef au Figaro, responsable des affaires religieuses, a suivi tout le synode sur l’Amazonie à Rome. Il témoigne pour le mensuel « La Nef » dans son numéro de décembre 2019 :

    "La Nef – Vous avez suivi le synode sur l’Amazonie depuis Rome : comment l’avez-vous vécu ?

    Jean-Marie Guénois – J’ai suivi à Rome beaucoup de synodes sous Jean-Paul II et sous Benoît XVI ainsi que les deux synodes sur la famille avec François et le synode sur les jeunes l’an passé. Aucun synode ne se ressemble à vrai dire car les sujets diffèrent tous comme les participants. En un mois de travail, trois semaines aujourd’hui, il se passe quelque chose entre les « pères synodaux » – des évêques pour la plupart – qui vivent une expérience ecclésiale indéniable. On peut en sourire si l’on considère que la « synodalité », toujours pratiquée dans l’orthodoxie, demeure une façade dans l’Église catholique. On peut aussi la prendre au sérieux comme une réunion « d’apôtres » que sont censés être les évêques. En tout état de cause, un synode permet de faire un point assez approfondi sur une question d’Église. Il donne une photographie précise, nuancée, d’une réalité car de nombreux points de vue s’expriment alors. Le synode préconise également une série de mesures concrètes. Au pape, ensuite, de retenir dans une exhortation post-synodale ce qui lui semble utile pour l’Église.

    Sur la forme, ce synode sur l’Amazonie était donc un synode comme les autres, il n’a rien inventé et il faut rendre hommage ici à Jean-Paul II qui a réhabilité et beaucoup pratiqué cet exercice synodal. Sur le fond, en revanche, ce synode est allé très loin dans le particularisme. Ce n’était pas la première fois que l’Église réunissait un synode régional – Benoît XVI le fit pour la Terre Sainte, Jean-Paul II pour le Liban, pour l’Europe, l’Afrique notamment – mais on n’était jamais allé aussi loin dans l’importation au Vatican de personnes et de thèmes aussi « exotiques » avec leurs coutumes. Jamais non plus n’avait-on intégré à ce point, une question, non spontanément religieuse, comme l’écologie, dans les débats dits ecclésiaux. Enfin, de même que le synode sur la famille avait voulu faire avancer la question de l’accueil des divorcés-remariés dans la communion ecclésiale, ce synode a voulu faire avancer la question de l’ordination d’hommes mariés.

    Vous avez écrit dans Le Figaro que la grande intuition de François avait été la « théologie du peuple » et que ce synode avait été l’aboutissement de cette vision : pourriez-vous nous l’expliquer ?

    François regarde l’Église « d’en bas ». C’est-à-dire du point de vue des plus petits, des plus éloignés, des « exclus » mais aussi des plus simples, ces fidèles qui vivent de la piété populaire. Il se méfie, critique et récuse a priori les « élites catholiques » qu’il voit dans la haute hiérarchie cardinalice et épiscopale mais aussi les « catholiques d’élites » – je le cite dans son discours de clôture du synode sur l’Amazonie – qu’il voit chez les conservateurs souvent réduits au rang de « pharisiens ». Pour lui, la « vérité » de l’Église ne se trouve pas chez les « docteurs de la loi », je le cite toujours, mais dans le bon sens du « peuple de Dieu » qui, lui, « ne se trompe pas ». Quand, jeune supérieur des jésuites d’Argentine, il a dû lutter contre l’interprétation marxiste du christianisme véhiculée par la théologie de la libération, il a créé cette « théologie du peuple » s’appuyant alors sur la foi chrétienne du peuple et s’éloignant des savants théologiens. Cette même méthode, il l’a appliquée aux deux synodes sur la famille dont les deux sessions visaient à faire évoluer, en comptant sur le temps, les consciences catholiques, le « peuple catholique » sur la question des divorcés remariés. Cette méthode, il l’a aussi appliquée au synode sur l’Amazonie, en partant des « besoins du peuple » pour réformer l’Église : dont le besoin eucharistique pour les tribus éloignées ; dont le besoin de ministres du culte ; d’où la nécessité d’ordonner prêtres des hommes mariés. Non pas en théorisant le problème mais en cherchant à répondre à un besoin pastoral du peuple.

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  • "Une vie cachée" : un Terrence Malick mystique et magnifique

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    En Belgique, il faudra, semble-t-il, attendre le mois de février 2020 pour que ce film apparaisse sur les écrans.

    De Christophe Caron sur le site de La Voix du Nord :

    «Une vie cachée»****: Terrence Malick mystique et magnifique

    Un dilemme moral en forme de chemin de croix. Un cheminement spirituel aussi long (2 h 53) que beau et profond. Qu’on ne s’y trompe pas, le nouveau film du cinéaste américain va diviser, une fois de plus. On vous explique ici pourquoi il s’agit d’un film important. Et pourquoi il nous a envoûtés.

    L’Autrichien Franz Jägerstätter (le comédien August Diehl) se résigne à l’épreuve morale même s’il pense à ses proches. Regard vers la lumière. De l’influence de l’art spirituel et pictural sur l’œuvre de Terrence Malick...
    L’Autrichien Franz Jägerstätter (le comédien August Diehl) se résigne à l’épreuve morale même s’il pense à ses proches. Regard vers la lumière. De l’influence de l’art spirituel et pictural sur l’œuvre de Terrence Malick...

    M comme Malick

    Terrence Malick, 76 ans aujourd’hui, est l’un des plus grands cinéastes américains vivants. L’un des plus discutés aussi, sans doute l’apanage des géants. Si la première partie de sa filmographie semble faire l’unanimité (Les Moissons du ciel, La Ligne rouge, Le Nouveau Monde), la suite est sujette à davantage de controverses. The Tree of Life par exemple, qui a néanmoins décroché la Palme d’or à Cannes en 2011. Un chef-d’œuvre selon nous.

    M comme mutique

    Il existe très peu d’images de Terrence Malick. Pas d’interview non plus. Par contrat, il n’est pas tenu d’assurer la promo de ses films. Quand il a décroché la récompense suprême sur la Croisette en 2011, il était présent… mais personne ne l’a vu ! Le grand mystère reste cette absence de vingt ans entre Les Moissons du ciel (1978) et La Ligne rouge (1998). À l’instar d’un Stanley Kubrick, Malick cultive le culte du secret.

    M comme mystique

    C’est notamment ce qui agace ses détracteurs : une sorte de panthéisme qui s’est accentué de film en film. Dieu, la foi, la croyance, la nature divinisée… Autant de thèmes qu’on retrouve dans tous ses films, accompagnés ces dernières années d’une sorte d’expérimentation formelle dénuée de toute ligne narrative qui a déconcerté plus d’un spectateur : À la merveille (en partie tourné au mont Saint-Michel), Knights of CupsSong to Song. Bref, le cinéaste, diplômé de philosophie et passionné de peinture, donnait l’impression d’avoir quitté la sphère terrestre.

    M comme magnifique

    Une vie cachée célèbre le retour de Terrence Malick à une narration linéaire : le dilemme moral d’un paysan autrichien objecteur de conscience refusant de s’engager dans l’armée nazie, en 1938. Il est arrêté, emprisonné et condamné à mort pendant que sa femme continue de travailler la terre et à couver ses enfants, au sein d’un village incrédule, voire agressif. Comment comprendre un tel comportement jusqu’au-boutiste d’ailleurs inspiré d’une histoire vraie (l’Autrichien sera béatifié et déclaré martyr par l’Église catholique en 2007) ?

    Pour le coup, Malick ne s’avance pas masqué. Il propose un chemin de croix sacrificiel, vertigineux et hypnotique que les images, d’une beauté subjuguante, élèvent au rang de symphonie spirituelle. Plutôt que de prosélytisme, il est ici question de résistance, de courage et de foi, dans un poème tragique qui devrait bouleverser les plus farouches des athées.

    «Une vie cachée»****

    Fiche

    Réalisateur. Terrence Malick.

    Interprètes. August Diehl, Valerie Pachner, Maria Simon, Bruno Ganz.

    Durée. 2 h 53.

    Genre. Drame.

    Résumé. Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Mais porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa famille, Franz veut rester un homme libre et entreprend une correspondance avec sa femme Franziska, qui est restée au village.