Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 635

  • Conférence du Cardinal Sarah à l’Institut Jean-Paul II pour la famille : il ne faut pas tromper les gens avec le mot « miséricorde »

    IMPRIMER

    Lu sur le site « Benoit et moi » :

    Cardinal_Robert_Sarah_center_in_St_Peters_Square_on_Palm_Sunday_March_24_2013_Credit_Sabrina_Fusco_CNA_CNA_Vatican_Catholic_News_3_26_13 (1).jpg«Si on considère l'Eucharistie comme un repas à partager, dont personne ne peut être exclu, alors on perd le sens du mystère». 

    Ces mots sont du cardinal Robert Sarah, depuis quelques mois préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, intervenant à l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille lors de la présentation de la série “Famiglia, lavori in corso” (Famille, travaux en cours), un recueil d'essais publié par la maison d'édition Cantagalli, en vue du prochain Synode ordinaire d'octobre. Une collection qui vise à stimuler le débat et aborde tous les «sujets chauds»: l'homosexualité, la sexualité, le divorce, la procréation assistée, l'euthanasie, le célibat. Trois volumes ont ouvert la série, dont deux ont été écrits par des professeurs de l'Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille: “Eucaristia e divorzio: cambia la dottrina?” (Eucharistie et divorce: la doctrinechange-t-elle?) de José Granados (qui a également été nommé consultant au Synode des évêques) et “Famiglie diverse: espressioni imperfette dello stesso ideale?” (Familles différentes: expressions imparfaites du même idéal?) de Stephan Kampowski. Le troisième, “Cosa ne pensa Gesù dei divorziati risposati?” (Que pense Jésus des divorcés remariés?) est l'œuvre de Luis Sanchez Navarro, professeur de Nouveau Testament à l'Université San Damaso de Madrid (ndt: ces livres seront-ils disponibles en français?). 
    «L'Occident - a dit Sarah, répondant a braccio à plusieurs questions qui lui ont été posées par le public - s'adapte à ses propres illusions». 
    Le problème de tout, a souligné à plusieurs reprises le cardinal, est dans la foi. 
    «Si on pense que même dans le rite du baptême, on ne mentionne plus le mot "foi", lorsque les parents sont invités à dire ce qu'on demande pour l'enfant à l'Église de Dieu, on peut comprendre l'ampleur du problème», a ajouté le cardinal guinéen , qui a également blâmé le sens qui est donné aujourd'hui au Catéchisme: «Les enfants font des dessins et n'apprennent rien, ils ne vont pas à la messe».

    Quant au Synode à venir, on est invité à ne pas se faire d'illusions sur des changements destinés à faire date: «Les gens croient qu'il y aura une révolution, mais il ne peut pas en être ainsi. Parce que la doctrine n'appartient pas à quelqu'un, mais elle est au Christ». 

    Après le rendez-vous d'octobre dernier, a observé Sarah, «il était clair que le coeur réel n'était pas et n'est pas seulement la question des divorcés remariés» (...) et «si la doctrine de l'Eglise doit être considérée comme un idéal inaccessible, irréalisable et donc nécessitant un ajustement à la baisse pour être proposée à la société d'aujourd'hui, il faut nécessairement clarifier la question de savoirl si l'Évangile est une bonne nouvelle pour l'homme ou un fardeau inutile, et qui n'est plus envisageable». 
    La richesse du catholicisme - a-t-il ajouté - «ne peut pas être dévoilée par des considérations dictées par un certain pragmatisme et le sentiment commun. La révélation indique à l'humanité la voie de la plénitude et de la félicité. Ignorer ce fait signifierait affirmer la nécessité de repenser les fondements mêmes de l'action salvifique de l'Église qui se réalise à travers les sacrements». 

    Le problème vient aussi de ces «prêtres et évêques» qui contribuent avec leurs propos à «contredire la parole du Christ». Et cela, a dit Sarah, est «très grave». Permettre au niveau de diocèses spécifiques ce qui n'a pas encore été approuvé par le Synode (la référence était à la pratique suivie dans de nombreuses réalités d'Europe centrale et septentrionale) signifie «profaner le Christ».
    Invoquer la miséricorde ne vaut pas grand chose: «Nous trompons les gens en parlant de miséricorde, sans savoir ce que signifie le mot. Le Seigneur pardonne les péchés, mais si nous nous repentons». 
    Les divisions qui ont été vus Octobre dernier, «sont toutes occidentales. En Afrique, nous sommes fermes, parce que dans ce continent, il y a beaucoup de gens qui, pour leur foi, ont perdu la vie». 
    Le cardinal a lancé un appel contre ceux qui - membres du clergé - utilisent un langage incorrect: «C'est une erreur pour l'Eglise d'utiliser le vocabulaire de l'ONU, nous avons notre propre vocabuleire» (ndt: allusion au «développement durable»?)
    Il a également voulu faire une mise au point sur une des maximes à la mode depuis 2013, en l'occurrence sortir dans les périphéries. Une proposition correcte, naturellement, mais à une condition: «Il est facile d'aller dans les périphéries, mais cela dépend si l'on y apporte le Christ. Aujourd'hui, il est plus courageux d'être avec le Christ, sur la Croix, le martyre. Notre devoir est d'aller à contre-courant» par rapport aux modes du moment, et «ce que dit le monde».
    Enfin, une note sur la chute des vocations sacerdotales dans le monde: «Le problème n'est pas qu'il y a peu de prêtres, mais plutôt de comprendre si ces prêtres sont vraiment des prêtres du Christ».

    Ref. SARAH: IL NE FAUT PAS TROMPER LES GENS AVEC LE MOT «MISÉRICORDE». DIEU PARDONNE LES PÉCHÉS, MAIS SI NOUS NOUS REPENTONS

    JPSC

  • Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    IMPRIMER

    Lu dans le « Figaro » :

    « Il y a vingt-deux ans seulement, en 1993, l'Irlande légalisait l'homosexualité. Vendredi 22 mai, le même pays a été le premier au monde à voter par référendum pour la légalisation du mariage homosexuel.

    Les résultats définitifs ne sont pas encore connus, et le dépouillement est en cours, mais le premier ministre, Enda Kenny, a affirmé dans la matinée de samedi que le oui semblait en passe d'être acquis. Plusieurs opposants ont également reconnu leur défaite. Les Irlandais ont voté en faveur de la phrase suivante : « Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe. » Pour M. Kenny, il s'agit d'un signal fort au reste du monde que les Irlandais peuvent être des pionniers, même en matière de mœurs.

    Forte participation

    Le sujet a passionné l'Irlande ces derniers mois. Des affiches étaient accrochées à tous les lampadaires, et le taux de participation devrait dépasser les 60 %, plus élevé que la moyenne habituelle des référendums. Le camp des opposants n'a cependant pas mobilisé comme les manifestations contre le « mariage pour tous » en France ont pu le faire. En partie, l'explication est politique : tous les partis, au pouvoir comme dans l'opposition, ont fait campagne pour le mariage homosexuel.

    L'autre explication est le changement profond qu'a connu la société irlandaise en à peine deux décennies. Ce pays très catholique, où le clergé contrôle presque l'intégralité des écoles, a progressivement abandonné tous les tabous d'autrefois. En 1993, la contraception est libéralisée, la même année où les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont légalisées. Le divorce est autorisé en 1995, et en 2010, le partenariat civil autorisé.

    Seul l'avortement demeure un sujet presque intouchable. La loi l'interdit encore, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme. Un simple risque pour la santé n'est pas suffisant. Les cas de viol ou d'inceste sont également exclus. »

    Ref. Les Irlandais approuvent le mariage homosexuel

    (Lire aussi : L'Eglise catholique a perdu sa crédibilité en Irlande)

    Et les « réformateurs » de l’Eglise catholique veulent faire bouger les lignes ici : Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    JPSC 

  • Synode sur la famille : les langues de feu de la Pentecôte dans la jésuitière?

    IMPRIMER

    Le « Figaro » de ce 23 mai titre  « Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome » :

    « Lundi, des épiscopats européens débattront de l'accueil des divorcés remariés et des homosexuels dans l'Église.

    L'initiative est restée très discrète, voire secrète, mais elle est d'importance. Selon nos informations, trois épiscopats, allemand, suisse et français, se sont associés pour organiser à huis clos, lundi 25 mai, à Rome, dans les locaux de l'université jésuite de la Grégorienne, une journée d'études centrée sur l'accueil des divorcés remariés et des personnes homosexuelles dans l'Église. Des théologiens allemands de renom y prendront la parole devant un public choisi de cinquante personnes seulement. La conférence conclusive sera prononcée par le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands. Avec le cardinal Walter Kasper, ce prélat de poids - membre du C9, le conseil rapproché du Pape - travaille activement à une politique d'ouverture de l'Église catholique sur ces dossiers.

    Au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l'invitation »

    ...et Johanis complète sur le « Forum Catholique » :

    ". Selon JM Guénois [...] Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du conseil « famille et société » de la conférence épiscopale française, introduira cette réunion, dont la lettre d’invitation, datée du 27 avril, est signée par les trois présidents des conférences épiscopales - dont Mgr Georges Pontier pour la France - avec les logos des trois conférences. Mais, curieusement, une petite poignée d’évêques français a été informée de cette initiative. Elle n’apparaît sur aucun agenda officiel : ni sur le site des trois conférences épiscopales, ni sur celui de l’université de la Grégorienne qui a fini, avec embarras, par confirmer au Figaro la tenue de la rencontre. Enfin, au Vatican, seules quelques personnalités ont reçu l’invitation."

    Ensuite il décrit les thèses des trois théologiens progressistes vedettes de cette rencontre secrète : Alain Thomasset, Eva-Maria Faber, et Eberhard Schockenhoff; pour ce dernier par exemple : "Il promeut surtout une théologie morale qui ne soit plus prisonnière de « la loi naturelle ». Ce qui permettrait, sur la base du « jugement de conscience » et à partir de « l’expérience de la vie des fidèles », de quitter « le rêve impossible de l’idéal » et « d’accepter un remariage civil » pour les divorcés remariés de façon à « ne plus les exclure de la communion ». Ce professeur de théologie pousse aussi les conférences épiscopales à « jouer un rôle de pionnier » dans cette réforme afin « d’accélérer les choses » pour obtenir de « sérieux changements »

    A voir dans le Figaro du 23 mai.
    Dans deux autres articles il parle de "La délicate stratégie de François, pris entre deux feux" et "Des fidèles réservés en Afrique, en Amérique latine ou aux États-Unis"

     Références : 

    Synode de la famille : une réunion très discrète des réformateurs à Rome

    Mgr Pontier préparerait le synode avec les "Réformateurs"

    JPSC

  • Il n'y a pas de "droit à l'avortement"! Protégeons la maternité en Europe !

    IMPRIMER

    Mobilisons-nous aujourd’hui contre la promotion de l’avortement au sein des instances européennes ! En prévision du Sommet de l’ONU sur le développement durable qui se tiendra à New York en Septembre 2015, le Conseil des ministres des Affaires Etrangères de l’UE se réunira le 26 mai prochain. Certains pays, dont la France, essaient de faire pression pour que l’Union Européenne affiche une position commune sur ce que d’aucuns appellent les droits sexuels et reproductifs. Nous voulons attirer l’attention de tous les Européens sur le fait que l’avortement ne saurait en aucun cas faire partie de ce que l’on appelle les « droits sexuels et reproductifs » car il n’existe pas de « droit à l’avortement ». Nous demandons à ce que les Etats-Membres de l’UE stipulent clairement dans leur document préparatoire à la définition des objectifs post-2015 que les droits sexuels et reproductifs n’incluent pas l’avortement. L’avortement ne concerne pas l’UE et fait partie des compétences nationales. La législation concernant l’avortement ne fait pas consensus dans les pays membres de l’UE. Nous demandons le respect des législations nationales sur ce sujet. Certains pays de l’UE autorisent l’avortement dans des conditions spécifiques, selon des critères variés. D’autres sont opposés à l’avortement ou ne l’autorisent que de façon très exceptionnelle, voire même l’interdisent. (Cf.http://www.touteleurope.eu/actualite/le-droit-a-l-avortement-dans-l-ue.html). Nous rappelons qu’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne daté du 18 octobre 2011 (C34-10) portant sur une affaire concernant la brevetabilité de l’embryon reconnait un statut à l’embryon humain, reconnaissant ainsi la dignité de la vie humaine dès sa conception. Nous rappelons également que la Déclaration des Droits de l’Enfant dans son préambule stipule que « l’enfant a besoin d’une protection spéciale… avant comme après sa naissance… ». La Déclaration des femmes du monde entier (www.womenworldplatform.com) signée par 130 ONG de 40 pays et présentée par notre collectif à la 59ème session de la Commission de la Femme à l’ONU, confirme que les femmes veulent protéger la maternité. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme reconnaît le droit à la vie. La science confirme que la personne humaine est un individu différencié de sa mère dès le commencement de la vie. L’accès à l’avortement est une autorisation, une dérogation, mais pas un droit. La loi est faite pour protéger le plus faible et nous, les mères, voulons protéger nos enfants, dès le début de leur vie. Le temps n’est plus à l’indifférence ou à l’ambiguïté sur ce sujet et nous devons afficher clairement que nous, Européens et Européennes, ne voulons pas d’un droit mortifère à l’avortement qui serait une régression et non une avancée. Nous voulons au contraire que soit protégée la santé maternelle et infantile (objectifs du millénaire) pour que les mères du monde entier puissent élever dignement leurs enfants : c’est leur fierté, c’est leur droit ! Et vous les pères, rejoignez-nous : il s’agit de vos enfants ! Signez la pétition !

    signer ICI

  • Suisse : quand une décision de justice fait primer le droit de l'enfant sur le droit à l'enfant

    IMPRIMER

    GPA : UNE DÉCISION SUISSE QUI « FAIT PRIMER LE DROIT DE L’ENFANT SUR LE DROIT À L’ENFANT »

    synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org

    Le Tribunal Fédéral suisse a annulé hier un jugement qui avait permis à deux hommes pacsés d’être les pères d’un enfant né d’une mère porteuse Californienne en 2011.

    Les mères porteuses sont interdites en Suisse par la Constitution et par la loi sur la PMA pour des motifs éthiques et moraux : « éviter la commercialisation du corps humain et l’instrumentalisation de la femme et de l’enfant comme simples objets destinés à satisfaire les aspirations de leurs parents dits d’intention. »

    L’enfant dont l’état civil est en cause avait été conçu par FIV[1] avec  « les spermatozoïdes de l’un des ‘deux pères’ et les ovules d’une donneuse anonyme ». Un tribunal californien puis le tribunal administratif du canton de résidence des « deux pères » avaient reconnu le lien de filiation entre l’enfant et les deux hommes, pacsés deux mois avant la naissance.

    L’Office Fédéral de la Justice (OFJ) a fait un recours car il estime que « seul le lien de filiation entre l’enfant et le père qui a donné son spermatozoïde, peut être reconnu » et réclame également que l’identité de la mère porteuse figure à l’état civil. Le Tribunal Fédéral a donc donné raison hier à l’OFJ. 

    L’Office s’est félicité de cette décision qui « montre clairement que les juges ne sont pas prêts à protéger le comportement de couples cherchant à contourner la loi suisse ». Cette décision montre aussi « combien l’identité de l’enfant est touchée lorsqu’il est mis au monde par un mère porteuse ».

    Terre des hommes, la plus grande organisation d’aide à l’enfance en Suisse salue également cette décision, qui « fait primer le droit de l’enfant sur le droit à l’enfant ».

    [1] Fécondation In Vitro

    Source:  Le Temps (22/05/2015)

  • Une Journée Internationale contre la Discrimination des Chrétiens ?

    IMPRIMER

    De ZENIT.org (Anne Kurian) :

    Pour une Journée internationale contre la discrimination des chrétiens

    Mgr Urbanczyk, représentant du Saint-Siège à l'OSCE, recommande "une sensibilisation de la société" à travers "du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif" et l'institution d'une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens.

    Le Saint-Siège appelle la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ». Il demande l'institution d'une "Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens".

    Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège auprès de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est intervenu au cours de la Conférence sur la prévention et la lutte contre l'intolérance et la discrimination des chrétiens, en particulier les crimes haineux, l'exclusion, la marginalisation et le déni des droits, à Vienne, le 18 mai 2015.

    Au cours de la deuxième session, le diplomate a fait observer que « les tendances juridiques contemporaines en Europe révèlent une méfiance envers la religion, les institutions religieuses et leur rôle public ». En outre, « la religion est perçue comme un obstacle à la pleine réalisation de sociétés plus tolérantes ». « Ces actes d'intolérance, d'exclusion et de marginalisation sont préoccupants et exigent une réponse urgente. »

    Il a dénoncé « les tendances sociales qui étiquettent faussement certains enseignements religieux de nature morale comme discriminatoires et, par conséquent, susceptibles d'être interdits par la loi » : « Une telle pratique constituerait une restriction injustifiée de la liberté d'opinion et d'expression » et serait finalement « une expression d'intolérance religieuse ».

    « Les chrétiens sont particulièrement touchés par un tel traitement », a-t-il insisté : « il semble désormais légitime de lancer des insultes de toutes sortes contre le christianisme... les instituts religieux, comme les écoles ou les organismes de bienfaisance, sont signalés comme discriminateurs potentiels s'ils veulent préserver leur caractère religieux ».

    Mgr Urbanczyk a exprimé sa préoccupation pour les « campagnes bien orchestrées contre les chrétiens et tous ceux qui expriment pacifiquement leurs opinions concernant la nature humaine, la famille naturelle traditionnelle, le mariage, l'homosexualité, la dignité de la personne humaine de sa conception jusqu'à sa mort naturelle... Il est aberrant de voir que la libre expression liée à ces questions, est limitée et menacée à tous les niveaux de la société ».

    « L'intolérance au nom de la "tolérance" doit être nommée pour ce qu'elle est et condamnée publiquement », ajoute-t-il : « Refuser les arguments moraux religieux sur la place publique est intolérant, anti-démocratique et anti-religieux ». Pour le Saint-Siège, « aucun enseignement religieux, à l'exception de ceux qui enflamment directement la violence, ne doit être interdit par la loi, qu'ils soit ou non politiquement correct ».

    Au cours de la session 3, Mgr Urbanczyk a évoqué les meilleures pratiques de la lutte contre la discrimination des chrétiens : alors que « les incidents visant les chrétiens sont souvent sous-estimés ou pas signalés du tout », « il est nécessaire que les gouvernements se concentrent davantage sur les moyens de promouvoir l'information spécialisée dans les crimes haineux contre les chrétiens ».

    « Pour ce faire, a-t-il ajouté, il est important de prêter plus d'attention lorsque des crimes se produisent sur les biens religieux, comme des églises, ou contre des représentants religieux... Plus qu'un simple vandalisme, ce sont des messages clairs d'intolérance et de haine. »

    Quels que soient les incidents – profanation des lieux de culte, actes de vandalisme contre des lieux saints, agressions verbales et physiques contre des chrétiens – de « nombreux cas ne sont jamais signalés » en raison de l'enseignement du christianisme « à souffrir en silence le mal inévitable et l'injustice », a-t-il précisé.

    Il est du devoir « de tous les gouvernements d'agir clairement contre ces crimes haineux et de protéger les chrétiens » ou « toute personne, quelle que soit son origine ou ses croyances religieuses » : il s'agit de « signaler ces incidents et s'engager sérieusement en sorte que tous les citoyens, y compris les chrétiens, puissent vivre paisiblement, professer et pratiquer librement leur foi ».

    Mgr Urbanczyk a appelé la communauté internationale « à lutter contre l'intolérance et la discrimination, les incidents motivés par la haine contre les chrétiens avec la même détermination que pour d'autres communautés religieuses ».

    Il a recommandé « une sensibilisation de la société en général, et des représentants de la police et du gouvernement en particulier » : « L'OSCE et le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) pourraient jouer un rôle important dans cet effort » en fournissant « du matériel éducatif sur la lutte contre ce phénomène négatif », semblable au matériel existant pour sensibiliser sur l'antisémitisme et l'intolérance envers les musulmans.

    Enfin, la délégation du Saint-Siège a réitéré son appel à instituer une Journée internationale de lutte contre la discrimination des chrétiens en collaboration avec l'OSCE.

  • "Développement durable" à l'ONU : le Vatican souhaite y ajouter la défense de la vie et du mariage entre un homme et une femme ainsi que la lutte contre la GPA

    IMPRIMER

    De Famille Chrétienne :

    ONU : le Vatican souhaite ajouter la défense de la vie et la lutte contre la GPA

    Inscrire la défense de la vie de « sa conception à la mort naturelle », la défense du « mariage entre un homme et une femme » ou encore la lutte contre la gestation pour autrui (GPA) dans les objectifs de développement durable post-2015 des Nations unies. Telle est l’ambition de la conférence internationale sur les femmes et le développement durable organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix à Rome, du 22 au 24 mai 2015.

    Organisée avec la World Union of Women’s Catholic Organization (WUCWO) et la World Women’s Alliance for Life and Family (WWALF), cette conférence devrait réunir près d’une centaine de participants à la Domus Pacis de Rome. Ce séminaire n’entend pas « seulement offrir un panorama des questions les plus urgentes liées à la condition de la femme », a prévenu la veille au Vatican le président du Conseil pontifical Justice et Paix. Pour le cardinal Peter Turkson, ce colloque ne souhaite pas non plus « être seulement un moment de dénonciation des violations de la dignité de la femme et de ses droits », mais bien « offrir une contribution qui puisse être utile aussi dans le cadre des négociations en cours pour le nouvel agenda pour le développement post-2015 ».

    Une journée entière du colloque, le 23 mai, s’organisera autour de groupes de travail chargés d’approfondir les 17 objectifs de développement durable post-2015 proposés par les Nations unies. Lors d’un sommet spécial, en septembre 2015 à New-York, les Nations unies réfléchiront en effet à un nouveau programme de développement durable pour l’après 2015. Or, parmi les nouveaux objectifs de ce programme proposé par l’ONU, on ne trouve « aucune trace » de « la défense de la vie de sa conception à la mort naturelle » ou encore de « la défense de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme », a relevé pour sa part Olimpia Tarzia, présidente de WWALF.

    GPA et colonisation du gender

    Prenant l’exemple de l’objectif n°5, à savoir « parvenir à l’égalité entre les sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », Olimpia Tarzia s’est aussi demandée : « Comment penser « autonomiser toutes les femmes » sans faire aucune référence à la protection sociale de la maternité, à l’harmonisation entre temps de travail et temps de vie familiale, au droit d’être libre d’accueillir la vie, aux politiques fiscales familiales ?»

    Olimpia Tarzia a également fait un parallèle entre le premier objectif, destiné à « mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes » et « la gestation pour autrui (GPA), qui, en exploitant les situations de pauvreté, réduit la femme à une simple génitrice ». La mise en avant de ces sujets, a-t-elle expliqué, permettra surtout de combattre « la colonisation idéologique du gender ».

    Les participants à cette conférence aborderont également de nombreux autres sujets, parmi lesquels la violence domestique, la promotion de l’entreprenariat féminin dans les pays du Sud à travers le microcrédit ou des coopératives, ou encore le rôle que peuvent jouer les femmes dans la promotion du dialogue interreligieux.

  • Mariage gay : quand des chercheurs américains se rétractent

    IMPRIMER

    Du Figaro.fr (Eugénie Bastié) :

    Une étude sur le mariage gay truquée aux Etats-Unis

    Cette enquête qui montrait qu'on pouvait faire changer d'avis une personne hostile au mariage homosexuel en 22 minutes se fondait sur une falsification des données. Les chercheurs américains se sont rétractés publiquement.

    En décembre dernier, deux chercheurs de science politique, Michael LaCour de UCLA et Donald Green de Columbia, publiaient une étude sur le mariage gay qui eut grand retentissement outre-Atlantique, et fut relayée par de nombreux médias dans le monde entier (du New-York Times au Jerusalem Post en passant parLe Monde en France). L'idée principale de cette enquête était la suivante: une simple discussion rationelle pouvait changer l'opinion des gens sur le mariage gay. 22 minutes de conversation avec un avocat homosexuel suffiraient pour faire changer d'avis une personne hostile au mariage entre personnes de même sexe. L'étude, intitulée «Quand le contact change les mentalités: l'exemple de la transmission du soutien au mariage gay», qui se basait sur une «enquête méticuleuse» sur un échantillon de 9500 personnes, avait été publiée par la prestigieuse revue Science. La méthode utilisée était celle du porte-à-porte. Dans les groupes ayant reçu la visite d'un militant, le vote en faveur du mariage gay progressait de 8 points. «Ce qui revient à transformer un habitant du Midwest [conservateur] en électeur du Massachusetts [progressiste]», écrivait les auteurs. La conclusion allait à l'encontre de précédentes études qui montrait que les convictions des individus, largement ancrées dans leurs cultures respectives étaient difficilement perméables à la persuasion rationnelle.

    Lire la suite

  • Université de Liège : trois grandes religions confrontent leurs points de vues sur la famille, le mardi 26 mai prochain (18h00 , Bâtiment du Rectorat, Place du XX août 7, 1er étage : Salle des professeurs. Parcours fléché)

    IMPRIMER

    ulg_26mai.jpg

    Inscription nécessaire  au plus tard trois jours à l’avance:

    soit par téléphone : 04 344 10 89,

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici :La famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)

     JPSC

  • Inde : multiplication des attaques antichrétiennes

    IMPRIMER

    De Sylvain Dorient sur aleteia.org :

    Inde : Cinq attaques antichrétiennes en trois jours

    Des fondamentalistes hindous terrorisent et chassent les minorités chrétiennes et musulmanes d’Inde.

    Une série d’épisodes de violences ont été constatés dans l’État de Madhya Pradesh en Inde. Les chrétiens, qui constituent 3% de la population, et leurs lieux de culte sont attaqués par des foules animées par un hindouisme radical.

    Les hôpitaux et églises menacés

    Le 10 mai, un pasteur a été arrêté et violenté. Le 12 mai, un hôpital pour enfants handicapés mentaux, tenu par des sœurs augustiniennes, a été attaqué. Les 11 et 12 mai, des hindous radicaux ont lancé l'assaut sur trois églises d’Indore, cherchant à les incendier. Ces attaques interviennent moins d’un mois après le pogrom du 17 avril : une foule d’une centaine d’hindouistes armés de bâtons et d’épées s’en étaient pris à des paroissiens qui déjeunaient ensemble après un office. Une quinzaine de chrétiens avaient été blessés, dont une fillette de 7 ans. Leurs maisons incendiées, les chrétiens avaient dû fuir leur village.

    Une haine des minorités

    Les fondamentalistes sont encouragés par les discours haineux à l’encontre des minorités, en particulier dirigés contre les musulmans et les chrétiens. Les responsables de mouvements extrémistes qui affirment par exemple que "ceux qui ne votent pas Modi devraient émigrer au Pakistan" ou qu’il faudrait "transformer les mosquées en enclos pour les porcs" ne sont pas inquiétés par le Premier ministre Narendra Modi. Le journaliste indien Ram Puniyani observe dans Asianews que ces discours existaient avant l’élection de Modi, mais qu’ils se sont multipliés et radicalisés. Plus inquiétant encore, non seulement ils ne soulèvent pas de vague d’indignation dans le pays, mais ils sont, selon M. Puniyani, une représentation du "sens commun" partagé par la société. "Ces formulations ne surgissent pas du néant, leur infrastructure a déja été posée par une politique planifiée", analyse le journaliste.

    L’ambigu M. Modi

    Le Premier ministre Narendra Modi se garde bien d’attaquer frontalement les minorités, mais il entretient sur un mode plus subtil la défiance à leur égard, en annonçant, par exemple, la nécessité de fermer les camps de réfugiés du Gujarat, habités par des musulmans, parce qu’ils sont devenus selon lui des usines à enfants. Ce faisant, il conforte l'idée selon laquelle les musulmans cherchent à envahir le pays par la démographie.

  • Quand l'Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, cela l’amène à s’éroder, voire à mourir

    IMPRIMER

    Le Salon Beige relaie les propos de l'évêque de Lausanne publiés par Famille Chrétienne sur une réalité dont nous, catholiques belges, mesurons quotidiennement l'évidence :

    Quand une Église suit le mouvement général de la société, cela l’amène à s’éroder, voire à mourir

    Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, réagit dans Famille chrétienne à la décision prise par les délégués de l’Église protestante unie de France, qui ont décidé d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les personnes homosexuelles mariées. Extraits :

    "Je peux comprendre qu’on cherche à apaiser la souffrance des personnes, mais je ne crois pas qu’on y arrivera, nous, chrétiens, en nous écartant du message biblique qui rejette les relations homosexuelles, tout en invitant à accueillir toute personne. Ce que nous avons à dire aux personnes homosexuelles n’est pas simple à recevoir – « vivez la chasteté ! » –, mais nous devons essayer de suivre la Bible, et non l’esprit du monde, car c’est ce que l’Église doit faire. On touche là une certaine ironie de l’histoire : la Réforme nous a beaucoup reproché de ne pas suivre la Parole. Maintenant que nous le faisons, la Réforme, elle, le fait peut-être moins…

    Est-ce un pas supplémentaire vers l’alignement des églises de la Réforme sur les valeurs de la société actuelle ?

    J’en ai peur ! Sociologiquement parlant – et cela a été étudié spécifiquement aux États-Unis – quand une Église entreprend de suivre le mouvement général de la société, elle y est certes mieux acceptée et y fait moins l’objet de critiques. Mais cela l’amène aussi à s’éroder, voire à mourir. Certaines églises américaines l’ont même accepté explicitement pour elles-mêmes. Pourquoi irait-on à l’église, si c’est pour se retrouver soi-même ? On y va pour trouver Dieu. Grandir. Se convertir. Sinon, pourquoi irait-on ? Autant rester chez soi ! Alors on n’y va plus.

    Ce risque menace-t-il aussi l’Église catholique ?

    S’adapter à l’esprit du monde, se conformer aux valeurs de la société, est une tentation permanente. Un danger constant auquel il faut prendre garde. C’est d’une certaine manière plus confortable. Mais quand l’Église catholique se calque trop sur la société dans laquelle elle se trouve, ça la décrédibilise. On l’a vu à la Révolution française, quand l’Église nourrissait de fortes accointances avec l’Ancien Régime. La nature de l’Église est d’une certaine manière la persécution. Jésus nous promet le centuple dès ici-bas, mais avec la croix des persécutions. [...]

  • Belgique : les soins palliatifs intégraux incluent le recours à l'euthanasie

    IMPRIMER

    De Raphaëlle d’Yvoire sur le site du journal "La Croix" :

    En Belgique, la dépénalisation de l’euthanasie a modifié la philosophie palliative

    Depuis 2002, la législation belge sur les soins de fin de vie vise à développer les soins palliatifs pour tous.

    Mais, sur le terrain, les soins palliatifs conventionnels ont peu à peu laissé la place à une approche baptisée « soins palliatifs intégraux » qui inclut l’euthanasie.

    Depuis l’adoption d’un dispositif légal sur la fin de vie en 2002, le modèle belge des soins de fin de vie entend développer « les soins palliatifs pour tous », tout en autorisant l’euthanasie sous certaines conditions. Dans la pratique, cette double approche et l’accroissement des demandes d’euthanasie ont modifié l’approche palliative traditionnelle qui n’entend ni accélérer ni repousser la mort.

    Ainsi, sur le terrain, les fédérations régionales de soins palliatifs ont peu à peu adopté la notion de « soins palliatifs intégraux », qui ne considère pas l’euthanasie comme un échec des soins palliatifs ou même comme une pratique antagoniste à ceux-ci mais comme une option complémentaire, voire équivalente à tout autre acte palliatif.

    ASSURER « LE MEILLEUR ACCOMPAGNEMENT POUR LE PATIENT, QUELLE QUE SOIT SA DEMANDE »

    Au fil des années, le mot d’ordre officiel des politiques publiques a également évolué pour exiger désormais simplement du corps médical qu’il assure « le meilleur accompagnement pour le patient, quelle que soit sa demande ».

    Lire la suite