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Solidarité - Page 39

  • Le pape et les migrants : le Père Stalla-Bourdillon dénonce deux graves confusions

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    Du Père Laurent Stalla-Bourdillon, Directeur du Service pastoral d'Etudes politiques et Aumônier des Parlementaires (France), sur son blog :

    François et les migrants : ce que les critiques révèlent

    Les réactions, souvent désobligeantes, au message du Pape François pour la journée 2018 du migrant et du réfugié, publiée en août 2017, sont révélatrices de deux graves confusions.

    La contestation essentielle porte sur la trop grande bienveillance du Pape à l’égard des migrants. Ses propos concernant les conditions de leur accueil semblent à certains totalement délirants. Contrairement aux auteurs des critiques, le Pape serait d’un angélisme naïf, à la limite dangereux, concernant l’identité réelle des migrants : ils sont étrangers (à la culture européenne) et de surcroit ils sont musulmans. Le Pape ignore la menace que l’Islam fait peser sur l’Europe : voilà son tort. Demain, le Pape sera le complice tout trouvé, des attentats que l’on nous prédit. Il n’est pas comme toutes les vraies bonnes consciences qui le critiquent, un défenseur de la supériorité culturelle de l’Europe chrétienne. Ces migrants menacent l’intégrité ethnique et religieuse de l’Europe. C’est pourquoi ces auteurs ne comprennent pas que le Pape ne soit pas le défenseur de l’Europe, telle qu’elle s’est développée dans l’histoire, produisant une culture basée sur la foi au Christ, repoussant vaillamment l’hérésie que représente l’Islam pour le Christianisme.

    Ces personnes revendiquant leur identité « catholique » n’hésitent plus à annoncer que Rome tombera sous la domination de l’Islam, et que le Pape en sera responsable. En attaquant ainsi le Pape, ces personnes adressent un triste signal de division à ceux qu’ils veulent combattre. Ce n’est pas parce que Rome est en Europe et est le siège de l’Eglise catholique, que l’Eglise a pour mission d’édifier une Europe chrétienne. Ce serait là une logique de domination territoriale qui consonne avec celle que l’on présume des musulmans, soucieux d’étendre leur empire sur l’Europe et sur le monde. Nous assistons ici à une première confusion : la réduction du christianisme à une identité culturelle, à un détournement de la foi au Christ dans un rapport de force culturel et religieux. Si cela a pu exister dans l’histoire, il semble que l’Eglise soit davantage soucieuse de faire entrer l’humanité dans l’ère de la liberté de conscience et dans la responsabilité personnelle qui en découle. Rome est le lieu du martyr des apôtres Pierre et Paul, témoins de la Parole de Vie qui s’énonce dans le don de soi jusqu’au bout et par amour.

    Sans doute faut-il redire que le christianisme n’a pas à mimer des prétentions de conquêtes géographiques comme critères de son action, de sa crédibilité. Ce n’est pas parce que l’Evangile rapporte la parole du Christ « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » Matthieu 28,19, que cela indique une hégémonie territoriale à atteindre. Ce ne sont pas des nations qui sont à conquérir, mais des disciples : dans toutes les nations, faites naître des disciples ! Or, un disciple du Christ est une personne qui a compris que son humanité n’était pas encore complète et que son achèvement suppose un don de soi, une relation à l’autre et le combat permanent contre l’illusion de la possession, de la jouissance et de la puissance. Autrement dit, le Pape François est d’abord le témoin de la Parole vivante de Dieu qui donne à l’être humain d’atteindre à sa plénitude. Il a pour souci l’accomplissement de l’humanité en toute personne et non pas la protection culturelle d’une Europe dont il sait qu’elle accélère sa stérilisation en se refermant sur elle-même.

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  • Et si l'Église se penchait en profondeur sur la question des flux migratoires ?

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    Hugues Lefèvre, sur le site de Famille Chrétienne, a recueilli les propos de Marc Fromager, Directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Marc Fromager : " Concernant les migrants, l'Église doit faire un vrai travail de pédagogie "

    Le directeur de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) revient sur le message du pape François pour la journée mondiale du migrant et du réfugié. Il estime que le texte ne va pas assez loin dans l'analyse des causes des flux migratoires. Une plus profonde compréhension du phénomène permettrait selon lui de dénoncer notamment les pratiques de l'Occident en Afrique et au Moyen-Orient.

    Comment avez-vous réagi à la lecture du message du pape François sur les migrants ?

    Pour tout vous dire, j'ai d'abord parcouru les réactions occasionnées par le texte avant de le lire… Et le fait de voir certains passages pris et commentés de manière isolée joue à une espèce de dramatisation qui, si on en reste à ce niveau, rend le texte un peu anxiogène. Il faut donc le lire en entier. D'autre part, replaçons le message du pape François dans son contexte. Il ne s'agit pas d'un discours programmatique d'une personne nouvellement élue qui donnerait un cap stratégique et politique précis pour les années à venir. Il s'agit d'un message pour la journée mondiale du migrant qui a lieu chaque année.

    Que retenez-vous de ce message ?

    D'abord, certains points positifs m'ont interpellé. Le fait que le pape rappelle et insiste sur la centralité de la personne humaine. Les migrants ne sont ni des pions, ni une espèce de masse informe, une main d'œuvre ou bien une menace. Ils sont avant tout des personnes. Aussi, le pape évoque à la fin de son message l'opportunité d'évangélisation engendrée par ces flux migratoires. Reste à savoir si, en France par exemple, l'Église a encore les moyens humains, l'énergie et la volonté de s'occuper de ces personnes. Sans parler d'évangélisation proactive, il s'agirait déjà d'être en capacité de répondre aux migrants musulmans qui frappent à la porte des églises.

    Ensuite, j'ai un regret. Je trouve que ce message procède d'une vision un peu pessimiste du monde. Une vision qui consisterait à dire que, quoiqu'on fasse, il y aura toujours autant de migrants. J'aurais attendu que l'Église s'intéresse davantage aux raisons de ces flux migratoires. Car je pense que c'est seulement en identifiant bien les causes que l'on peut s'attaquer aux problèmes. Certes, dans un passage, le pape évoque le fait que l'Église participe à cette recherche des causes mais il ne va pas plus loin. Sur la question complexe des migrants, une analyse plus approfondie du phénomène et un vrai travail de pédagogie de la part de l'Église permettraient à chacun de prendre ses responsabilités.

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  • Quand le pape suscite une levée de boucliers

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  • Migrants : le pape suscite le débat

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    Migrants: la bombe du Pape François adressée à Macron et Merkel
    Articles de fond Challenges.fr 23 août 2017
    Le pape François veut légaliser la migration illégale
    LINFO.re 23 août 2017
    Vatican. Accueil des migrants : le message du pape divise la presse italienne
    Courrier International 22 août 2017
    La sécurité des migrants doit-elle l'emporter sur la sécurité nationale ?
    La Croix 23 août 2017
    «Rempart des réfugiés», «naïveté»... Les propos du pape sur les migrants interpellent les politiques
    RT en français 23 août 2017
    Message du Pape pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié
    LPJ 23 août 2017
    Migrants : le message « explosif » du pape François
    Famillechretienne.fr il y a 22 h
    Réécouter La revue de presse internationale
    France Culture 23 août 2017
    Pape François: le christianisme contre la chrétienté
    Causeur.fr 23 août 2017
    L. Dandrieu : «La sécurité personnelle ne peut exister si les nations basculent dans l'anarchie»
    Le Figaro 22 août 2017
    Migrants: comment François mène son combat depuis le début de son pontificat
    Le Figaro 22 août 2017
    Pourquoi le message du pape sur les migrants suscite le débat
    La Vie 22 août 2017
    Italie : le pape François plaide pour le droit du sol
    Médias-Presse-Info 23 août 2017
    Le pape François veut favoriser l'intégration des migrants
    Aleteia FR 22 août 2017
    "Sa Sainteté devrait se mêler de sa mission" : quand une élue FN charge le pape François
    Atlantico.fr 22 août 2017
    Le pape François en faveur du regroupement familial sans conditions
    RT en français 21 août 2017
    Le pape François rejette l'assimilation entre migrants et terroristes
    La Croix 21 août 2017
    “L'Église est disponible pour s'engager en première ligne”, affirme le pape François dans son message pour la ...
    La Croix 21 août 2017
    Les positions du pape François en faveur de l'invasion migratoire : un crime contre l'Europe [Tribune libre]
    Breizh Info 22 août 2017
    Le Pape propose des initiatives concrètes pour les migrants et réfugiés
    Radio Vatican 21 août 2017
    Le pape François : “La sécurité des migrants passe toujours avant la sécurité nationale”
    Valeurs Actuelles 21 août 2017
    Migrants : le pape propose des mesures concrètes
    Famillechretienne.fr 21 août 2017
    Le pape qui ne fait pas de politique donne des directives en matière de politique migratoire – medias-presse.info
    Médias-Presse-Info 23 août 2017
    Le pape demande des "visas temporaires" pour les migrants des zones de conflits
    Corse-Matin 22 août 2017

  • Migrants : le pape dénie-t-il aux Etats le droit de se protéger ?

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    Clémence Houdaille, sur le site du journal La Croix, a interrogé le Père Laurent Stalla-Bourdillon, Directeur du Service pastoral d’études politiques :

    La sécurité des migrants doit-elle l’emporter sur la sécurité nationale ?

    « Le principe de la centralité de la personne humaine (…) nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale » écrit le pape François dans son message pour la prochaine journée mondiale du migrant et du réfugié (lire « La Croix » d’hier). Un principe qui ne remet toutefois pas en cause le devoir des États de protéger leurs ressortissants.

    Si l’on perd de vue la centralité de la personne humaine, on perd notre humanité

    En écrivant que la sécurité des personnes passe avant la sécurité nationale, le pape ne dénie pas aux États le droit de se protéger. Mais insister sur la centralité de la personne humaine permet de déminer un argument sécuritaire qui servirait de prétexte pour refuser l’accueil des migrants. Si l’on perd de vue la centralité de la personne humaine, on perd notre humanité.

    Il existe différents niveaux de défis à relever, sur le plan migratoire, mais aussi sécuritaire. C’est une question d’arbitrage, et il ne faudrait pas lire le propos du pape comme une invitation à faire voler en éclats la question de la responsabilité nationale. Le Catéchisme de l’Église catholique précise bien les choses : après avoir dit que « les nations mieux pourvues sont tenues d’accueillir autant que faire se peut l’étranger en quête de la sécurité et des ressources vitales qu’il ne peut trouver dans son pays d’origine » et que « les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l’hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent », le paragraphe 2241 ajoute que « les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont elles ont la charge subordonner l’exercice du droit d’immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l’égard du pays d’adoption ».

    Le message du pape, rendu public au lendemain de l’attentat de Barcelone, a été signé le 15 août. L’actualité des derniers jours a sans doute eu un effet grossissant dans la manière de le lire, mais celui-ci est écrit dans un contexte beaucoup plus large. François a conscience que son pontificat se déroule à un moment de l’histoire où la pression démographique et migratoire est réelle, indépendamment de la question de la guerre en Syrie et des déplacements de population qui y sont liés. Ce phénomène, qui relève pour lui des « signes des temps », échappe à une simple gestion ponctuelle et doit être perçu avec plus de profondeur. Benoît XVI lui-même était déjà assez sévère vis-à-vis des organismes internationaux à propos de la façon dont ils gèrent les migrants.

    François insiste sur la nécessité de préparer les communautés locales aux processus d’intégration. Il y a effectivement là un énorme déficit. Il est illusoire de penser que ces questions n’auront d’incidence que chez le voisin. La question sera d’ailleurs débattue lors du prochain pèlerinage des élus chrétiens à Lourdes, qui se déroulera du 12 au 15 octobre autour du thème : « Solidarité contrainte, solidarité voulue ».

    Lire également : 

    Le texte du pape suscite de nombreuses réactions en France, ce message est-il plus engagé que par le passé ? Nous pouvons juger le message comme étant plus engagé dans le sens qu’il est peut-être plus pratique, plus pragmatique cette année. Il veut répondre à une question simple : qu’est...

     

  • Le pape François propose 21 mesures pour l'accueil des migrants

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    Dans le « Figaro » de ce jour, Jean-Marie Guénois présente clairement l'enjeu du message "opérationnel" écrit par le pape François pour la 104e "journée internationale du migrant et du réfugié"  :

    « Le Pape réaffirme, avec ces propositions concrètes, son opposition à toute restriction de l'immigration. Il se prononce notamment pour « l'octroi de visas humanitaires » et recommande de favoriser « le regroupement familial ».

    Ce n'est pas un programme mais une lettre annuelle rédigée par le pape pour la 104° «journée mondiale du migrant et du réfugié» du 21 août 2017. Les cinq pages très denses, signées par François le jour du 15 août, contiennent cependant 21 mesures concrètes, similaires à un programme d'action qui résument sa pensée sur la question des migrations. Elle vise, tant dans les pays d'origines, que dans les pays d'accueil, à rendre légale l'immigration illégale.

    Dans ce document, le pape promeut en effet un accueil large, généreux et légalement organisé des migrants et des réfugiés sans mentionner l'idée d'une quelconque restriction des flux migratoires qu'il avait toutefois évoquée et justifiée à son retour de Suède le 1er novembre 2016, restrictions fondées sur les capacités d'accueil.

    L'objectif de François, dans ce document, est de changer les mentalités et de faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle adopte, avant la fin de l'année 2018, deux accords globaux, l'un sur les réfugiés, l'autre sur les migrants dont le principe avait été acquis le 19 septembre 2016 lors du sommet de l'ONU.

    «La garantie d'une subsistance minimum vitale»

    Pour le pape actuel, la question de l'accueil des migrants et des réfugiés est une priorité absolue. Le 8 juillet 2013, il avait dédié son premier voyage papal à cette thématique en se rendant sur l'île de Lampedusa, entre la Sicile et la Tunisie, pour demander aux Européens d'ouvrir leurs portes. Et dans sa réforme du Vatican, il a créé un nouveau ministère «le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral» dont la section chargée des migrations et des réfugiés est placée, selon sa volonté, à titre exceptionnelle et symbolique, sous sa propre responsabilité.

    Quant au principe fondamental qui guide le pape François, il le rappelle dans sa lettre: «Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s'identifie à l'étranger de toute époque, accueilli ou rejeté.»

    Voici la liste des 21 mesures voulues par le pape François pour l'immigration :

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  • Les Chevaliers de Colomb encouragés à poursuivre leur engagement pour la famille et pour les chrétiens du Moyen-Orient

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    De Baptiste Protais sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican appelle les Chevaliers de Colomb à défendre « des valeurs familiales saines »

    Au nom du pape, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a adressé ses vœux à cette puissante organisation caritative de catholiques américains, très impliqués dans la défense de la famille et le soutien aux chrétiens du Moyen-Orient.

    La puissante organisation caritative américaine des Chevaliers de Colomb s’est réunie du 1er au 3 août à Saint-Louis (Missouri) pour son 135e congrès, intitulé «Convaincus par l’amour et le pouvoir de Dieu ». À cette occasion, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, leur a adressé un message au nom du pape dans lequel il les félicite pour leur action dans l’Église, une action principalement tournée vers la famille et les chrétiens du Proche-Orient.

    Alors que se joue aujourd’hui « une nouvelle guerre mondiale "par morceaux" », selon une expression qu’il emploie souvent, le pape François demande aux Chevaliers de Colomb, dans ce message, « de rejeter cette mentalité et de combattre l’avènement d’une culture d’indifférence ».

    En « accomplissant leurs responsabilités quotidiennes dans l’esprit de l’Évangile », ils aideront ainsi à fonder « des bases solides pour le renouvellement de la société dans son ensemble, en travaillant à changer les cœurs et à construire la paix », poursuit-il.

    Entrer dans la vision de la famille promue par le pape

    Le message du pape salue « les efforts inlassables des Chevaliers de Colomb pour défendre et promouvoir la sainteté du mariage et la dignité et la beauté de la vie familiale ». Très engagés dans la défense de la vie, contre l’avortement et le mariage homosexuel, ce sont eux en effet qui ont acheté en 2014 le sanctuaire Jean-Paul II à Washington et l’institut qui y promeut sa théologie du corps et de la famille.

    Le cardinal Parolin s’appuie aussi sur l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, pour appeler l’organisation américaine à entrer dans la vision de la famille promue par le pape François, lieu d’apprentissage de la vie en société et de la fraternité sociale.

    « C’est dans la famille que nous voyons que le vaste monde est aussi notre foyer, dans lequel nous sommes appelés à vivre ensemble, à apprendre la proximité, l’attention et le respect des autres », leur écrit-il, en soulignant l’urgence d’un « renforcement des valeurs familiales saines », et d’une « vision renouvelée de notre responsabilité à l’égard de la communauté » pour « dépasser la polarisation et l’endurcissement du tissu social ».

    1,5 milliards de dollars à des œuvres caritatives

    Cette organisation caritative catholique, qui se présente comme une « société fraternelle d’hommes catholiques fondée pour apporter une aide financière aux membres et à leurs familles », a été fondée en 1882 à New Haven, dans le Connecticut, aux États-Unis, par le Père Michael J. McGivney, un descendant d’immigrants irlandais, pour donner aux jeunes immigrés irlandais les moyens de s’intégrer aux États-Unis, en leur proposant une alternative aux sociétés secrètes comme la franc-maçonnerie.

    Les Chevaliers de Colomb financent aujourd’hui de nombreux projets caritatifs, comme le projet « Nourrir les familles » et « Des manteaux pour les enfants ». En une décennie, ils ont versé plus de 1,5 milliard de dollars à des œuvres caritatives. Durant leur convention, les Chevaliers ont ainsi annoncés que 2 millions de dollars avaient été versés pour le retour des familles irakiennes chassées de la plaine de Ninive par Daech il y a trois ans.

    Très puissants aux États-Unis – en 2017, ils figuraient à la 880e place du classement Forbes des fortunes américaines –, les Chevaliers de Colomb regroupent plus de 1,8 million de membres à travers le monde. Ils ont toutefois plus de mal aujourd’hui à recruter parmi les jeunes générations.

    Peu connus en Europe, les Chevaliers de Colomb, présidés depuis 2000 par le « chevalier suprême » Carl Anderson –, par le passé responsable des relations publiques de la Maison-Blanche, ont nommé un Français pour développer leur présence en France, Maxime Nogier.

    Très influent dans l’Église américaine, l’ordre finance de nombreux projets dans les diocèses et soutient chaque année financièrement la quinzaine de prière pour la liberté religieuse aux États-Unis. Il a racheté l’année dernière le site d’information catholique Crux.

    À LIRE : Le site spécialisé Crux repris par les Chevaliers de Colomb

    C’est aussi lui qui était le principal sponsor de la convention des catholiques américains qui a réuni près de 3 400 leaders des diocèses et mouvements, début juillet, à Orlando en Floride, autour de 150 évêques américains.

  • Quand les fils et petits-fils de l’ancien Gouverneur de la Province, Pierre Borlée, courent pour le Kivu avec Comequi 17

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    Depuis sa création en 2008 et quelle que soit la situation sécuritaire en R.D. Congo, l’asbl COMEQUI poursuit son objectif de donner les moyens à la population rurale du bord du lac Kivu et plus particulièrement dans la région de Minova, de mener par elle-même des actions de développement durable, afin d’ accroître ses revenus et d'améliorer ses conditions de vie. Tous les projets portés par COMEQUI  ont un objectif d’autonomie et d’autofinancement dans un délai de 3 ans. Les frais de fonctionnement sont entièrement supportés par ses membres, tous bénévoles. Pour réaliser son objectif, COMEQUI  agit sur l’amélioration de la production caféière , elle aide, encadre et forme les caféiculteurs, encourage la création de coopératives pour rassembler les acteurs de terrain, agit sur la promotion de productions agricoles qui répondent aux normes du commerce équitable et biologique, soutient des activités génératrices de revenus, s’investit dans la formation socio-pédagogique des acteurs locaux (écoles et associations rurales) :

    Contacts : Thierry Beauvois :+ 32 475 784 500 • thierry@comequi.org - Eric de Lamotte : + 32 495 58 68 07 • eric@comequi.org

    Bike for Comequi :une course philanthropique initiée par Jacques Borlée et ses amis au pays des Grands Lacs: 170 km autour du lac Kivu -à pied, à vélo et en bateau- de Bukavu jusqu’à Goma en passant par l’ile Idjwi et le centre de projets de Minova (sur le territoire de Kalehe). En prime,  une boucle dans l’ancien Parc Albert avec, en points de repère, les sommets du Karisimbi et du Mikeno, sans oublier le lac de lave du Nyiragongo et les bébés gorilles au pied du célèbre volcan…

     

    JPSC

  • Scalfari /Pera : deux monstres sacrés face au pape François

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    Sur le site de « Monde et Vie » le 22 juillet :

     « Début juillet s’est tenue la dernière réunion du G20 et à cette occasion’ La Repubblica’ a publié un entretien avec le pape François par l’inénarrable Eugenio Scalfari. Eugenio Scalfari, âgé de 93 ans est une figure du journalisme italien. Fondateur de La Repubblica. revendiquant son athéisme, il fut de tous les combats de la gauche italienne depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2013 ses interviews-fleuve du pape François dans lesquelles celui-ci exprimait des positions souvent aventurées sur Dieu, le Bien et le Mal, ont fait grand bruit et provoqué un certain embarras de la part du Saint-Siège : présentées sur le site du Vatican, elles en ont été retirées précipitamment quand Scalfari lui-même confessa sa pratique d’un journalisme “artistique” et sa retranscription « de mémoire » de ses entretiens avec le pape, sans notes ni magnétophone. Il avait alors 89 ans. Entretiens néanmoins publiés par la Librairie Éditrice Vaticane. Cette amitié « presque parfaite et insolite » entre le chef de l’Église et un non croyant est née ainsi : « le pape sait naturellement que je ne suis pas croyant, mais il sait aussi que j’apprécie énormément la prédication de Jésus de Nazareth que je considère comme un homme et non un Dieu. Le pape du reste sait que Jésus s’est incarné réellement, est devenu homme jusqu’à ce qu’il soit crucifié. La “Resurrectio” est en effet la preuve qu’un Dieu devenu homme redevient Dieu seulement après sa mort. Ces choses, nous nous les sommes dites de nombreuses fois ». Fasciste puis de gauche. On remarquera la ligne théologique horizontale à laquelle Scalfari associe (nolens volens ?) le pape. Tout l’entretien est de la même eau, le pape demandant à Scalfari pourquoi il devrait lever l’excommunication de Spinoza, ou canoniser Pascal… On croit rêver enfin quand le pape sollicite les lumières du journaliste sur la déontologie dans les médias. Mais le clou de l’entretien, la vraie raison pour laquelle il a convoqué Scalfari au Vatican est sa vision géopolitique de la question migratoire « Je crains, explique François, des alliances assez dangereuses entre des puissances qui ont une vision déformée du monde : Amérique et Russie, Chine et Corée du Nord, Poutine et Assad dans la guerre en Syrie. (…) Le danger concerne l’immigration. Notre problème principal (…) est celui des pauvres, des faibles, des exclus dont les immigrés font partie. (…) Certains pays qui ont peu de pauvres craignent l’invasion des migrants. Voilà pourquoi le G20 m’inquiète : il touche surtout les pays du tiers-monde. (…). Les peuples pauvres sont attirés par les continents et les pays d’ancienne richesse. Le colonialisme partit d’Europe. Il y eut des aspects positifs dans le colonialisme, mais aussi négatifs. En tout état de cause, l’Europe devint plus riche et sera donc l’objectif premier des peuples migrants. » Et le pape de conclure : « Les pays (occidentaux) redeviendront actifs s’ils acceptent une vérité : ou bien l’Europe devient une communauté fédérale, ou elle ne comptera plus pour rien dans le monde ». Et Scalfari de donner au final sa vision de l’entretien : « j’ai souvent écrit que François est un révolutionnaire. Il pense à béatifier Pascal, il pense aux pauvres et aux immigrés, il appelle de ses vœux une Europe fédérale. Nous n’avons jamais eu un pape comme celui-ci ».

    Dès le lendemain paraissait dans le quotidien Il Mattino une réponse magistrale du philosophe et ancien président du Sénat Marcello Pera, ami de longue date du pape Benoit XVI.Du socialisme au catholicisme. Magistrale, car Marcello Pera est un homme politique et un philosophe italien d’envergure. Tandis que Scalfari flirtait avec le fascisme dans les années quarante, avant de se tourner résolument vers la gauche idéologiquement la plus radicale, l’évolution politique de Marcello Pera fut bien différente. Philosophe de renommée internationale, spécialiste de la philosophie des sciences, il évolua du socialisme au catholicisme libéral. Dans les années 2000 il commence à se rapprocher du christianisme, suivant l’injonction pascalienne de vivre comme si Dieu existait. De 2001 à 2006 il fut président du Sénat, et c’est à cette période qu’il se lie d’amitié avec le cardinal Ratzinger, avec lequel il publie en 2004 un ouvrage écrit à quatre mains : Sans racines. L’Europe, le relativisme, le christianisme, l’Islam. Sénateur de centre droit de 2006 à 2013, il poursuit ses travaux apologétiques, alimentés par son activité politique. Il publie en 2008 Pourquoi nous devons nous dire chrétiens, Le libéralisme, l’Europe et l’éthique, vivant plaidoyer en faveur des racines chrétiennes de l‘Europe. Prônant un catholicisme qui se vit dans toutes les sphères de la vie sociale, il pointe les dangers d’une Europe sans mémoire, d’une société où les droits et désirs individuels deviennent la mesure de l’action politique. C’est dire si ce face-à face entre deux monstres sacrés de la vie intellectuelle italienne, à propos de la question migratoire, est crucial.Dans l’entretien d’Il Mattino, les critiques de Marcello Pera envers les prises de position politiques du pape François sont extrêmement dures. Fustigeant ses appels répétés à l’accueil inconditionnel et massif par l’Europe des immigrés, « au-delà de toute compréhension rationnelle », il demande : « quel est l’objectif de tout cela ? (…) Le pape fait cela parce qu’il déteste l’Occident, il aspire à le détruire, comme il veut détruire la tradition chrétienne, le christianisme tel qu’il s’est réalisé dans l’histoire ». Et de poursuivre : « il n’y a pas non plus de justifications évangéliques qui justifieraient ce que dit le pape. C’est un pape qui fait seulement de la politique (…). Il a une vision sud-américaine d’un justicialisme péroniste qui n’a rien à voir avec la tradition occidentale des libertés politiques ni avec sa matrice chrétienne ». Évoquant l’absolue nouveauté de ce pontificat – « Bergoglio n’est intéressé en rien par le christianisme en tant que doctrine, par l’aspect théologique » – il affirme que le pape « n’est pas préoccupé par le salut des âmes mais seulement par la sécurité et le bien-être social », provoquant une crise politique et religieuse de plus en plus incontrôlable, aux conséquences majeures. Le pape « suggère à nos Etats de se suicider, il demande à l’Europe de ne plus être elle-même ». Après cette critique politique vient le diagnostic religieux : « Un schisme caché est présent dans le monde catholique, produit avec obstination et détermination par Bergoglio, et de la part de ses collaborateurs, avec malveillance ». Le 8 juillet, le pape twittait : « Les migrants sont nos frères et sœurs qui cherchent une vie meilleure loin de la pauvreté, de la faim et de la guerre », et le 11 « L’Europe a un patrimoine idéal et spirituel unique au monde qui mérite d’être reproposé avec passion et une fraicheur renouvelée ». Que doit-on comprendre ? Que les immigrés clandestins vont faire vivre l’Europe avec une fraicheur renouvelée ? Ou que l’Europe, si elle veut revivre, doit régler les flux migratoires à ses frontières, comme le Catéchisme catholique en reconnaît le droit et le devoir à tout pays souverain ?    

    Marie d’Armagnac »

    Ref. deux monstres sacrés face au pape François

    Et si la papauté reprenait un peu de hauteur ?

    JPSC

     

  • Signer une pétition pour la libération et l'octroi de l'asile de Provudan Marandy, un jeune chrétien du Bangladesh détenu à Vottem

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    Pour la libération et l'octroi de l'asile de Provudan Marandy

    Lettre adressée au C.G.R.A, à l’Office des étrangers, à différents ministères, aux institutions politiques et publiques, aux médias et à différentes associations.

    Nous voulons par cette lettre vous communiquer notre inquiétude pour le sort du jeune Bangladais Provudan Marandy, actuellement en centre fermé à Vottem.

    Nous sommes maintenus au courant du sort des chrétiens dans bien des pays par plusieurs associations et notamment l’ONG Portes Ouvertes qui publie chaque année l’index mondial de persécution des chrétiens dans le monde[1].

    La persécution a fortement augmenté dans 3 pays cette année, dont le Bangladesh. Classé en 43ème position des pays où les chrétiens sont les plus persécutés en 2015, il est passé à la 35ème position en 2016 et à la 26ème en 2017. La population chrétienne représente 1% de la population totale et 14 églises ont été ciblées en 2016.

    Le 6 novembre 2016, 2500 personnes de l’ethnie santale ont été délogées par la force, et leurs maisons brulées[2].

    L’association Human Rights Whithout Frontiers a fourni récemment au CGRA de nouveaux dossiers concernant les infractions aux droits de l’homme à l’encontre des minorités ethniques au Bangladesh.

    Le CGRA ne conteste pas que Provudan est chrétien et fait partie de la minorité ethnique des Santals. Mais alors que sa vie est en danger au Bangladesh le CGRA lui refuse le droit d’asile.

    En 2012, il a été battu par 7-8 personnes avec des bâtons et des armes blanches. Il conserve notamment une cicatrice proche de l’œil qui provient d’une blessure au couteau. Un certificat d’une clinique du Bangladesh atteste d’une hospitalisation de 16 jours. Il a ensuite voulu porter plainte à la police, qui a déchiré sa plainte[3] et prévenu ses agresseurs, qui sont ensuite revenus pour finir leur besogne. C’est ce qui a provoqué sa fuite.

    Lors de son arrivée, Provudan s’est battu pour bénéficier d’un interprète santali, mais le C.G.R.A. n’a pas su lui en trouver. C’est pourtant sa langue maternelle et celle de son ethnie. Ses propos ont finalement été traduits par un interprète bangali qui ne connaissait manifestement pas les problèmes des minorités ethniques et doutait de son récit.

    Un certificat médical belge parle d’un problème grave de traumatisme, tandis qu’une psychologue fait état de dépression sévère.

    Nous ne saurions rester insensibles à la souffrance d’un être humain. C’est pourquoi nous vous demandons de faire connaître ce dossier et de mettre tout en œuvre pour que les instances officielles puissent revoir ce dossier et que Provudan puisse obtenir son droit d’asile, tel que la convention de Genève le prévoit.

    Nous mettons tout en œuvre pour qu’un maximum de personnes (et notamment les responsables politiques, médiatiques et religieux) puissent consulter la partie du dossier en notre possession.

    Nous restons disponibles via l’adresse [ tendrelesmains@gmail.com ].

    [1] Voir l’index sur le site de l’ONG « Portes Ouvertes » à l’adresse ( https://www.portesouvertes.fr/persecution-des-chretiens/ )

    [2] https://wn.com/police_set_fire_to_santal_houses_in_gaibandha_al_jazeera_news

    [3] Ceci est loin d’être un fait unique dans ce pays.

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    Lorsque vous aurez signé, il faut confirmer votre signature à l'aide du lien contenu dans le mail que vous aurez reçu sur votre boite mail. Merci

  • Le Souffle de Vie - Bruxelles en quête de matériel de puériculture

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    Cherche tout matériel de puériculture - Pour Bruxelles le Souffle de vie

    Pour jeune mamans célibataires… 

    Le Souffle de Vie qui accompagne les mamans fragilisées recherche urgemment tout matériel de puériculture et vêtements pour tout petits (0-6 mois).
    Il y a en effet plusieurs accouchements prévus dans les prochains mois…
    Merci de votre générosité !

    Tél et Fax: 32 (0)2 772 28 38

    E-mail: bruxelles@souffledevie.be

  • Le G20 inquiète le pape François

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    Pape-François-audience-générale-du-10-avril-2013-FB-news.va_ (1).jpgLu sur "yahoo actualités" : le pape François se dit inquiet des alliances qui pourraient être scellées aux dépens des pauvres et des migrants à l'occasion du sommet du G20.

    « Le pape François se dit inquiet des alliances qui pourraient être scellées aux dépens des pauvres et des migrants à l'occasion du sommet du G20, dans un entretien publié samedi par le quotidien italien La Repubblica.

    "Je crains qu'il y ait des alliances très dangereuses entre les puissances qui ont une vision déformée du monde : l'Amérique et la Russie, la Chine et la Corée du Nord, la Russie et Assad dans la guerre en Syrie", dit-il.

    Les plus grands dangers, poursuit le souverain pontife, sont ceux qui pèsent sur "les pauvres, les faibles, les exclus, dont les migrants font partie".

    "D'autre part, il y a des pays où la majorité des pauvres ne provient pas de flux migratoires, mais de catastrophes sociales. D'autres ont peu de pauvres, mais craignent l'invasion des migrants. Voilà pourquoi le G20 m'inquiète", ajoute-t-il.

    (Giulia Segreti, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

    Ref. le G20 inquiète le pape François

    Une vision politique énoncée en forme de slogan  par le pape, dans une nouvelle interview réalisée par Eugenio Scalfari et publiée dans le quotidien de gauche « La Repubblica ». Elle mériterait sans doute d’être étayée par quelques développements de la pensée  pontificale.

    JPSC