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Spiritualité - Page 11

  • Appartenir à un peuple pauvre et petit qui prend pour abri le nom du Seigneur (homélie pour le 4e dimanche du temps ordinaire)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4ème dimanche du temps ordinaire (29 janvier 2023) :

    Voulez-vous réussir votre vie ? Faites confiance au Seigneur, il s’en occupe. Écoutez-le, il vous montrera le chemin. L’ambiance actuelle est morose. Beaucoup sont même tentés de se replier sur des petits bonheurs quotidiens, sans nourrir de grands projets. Un petit bonheur au jour le jour… Mais est-ce que cela peut tenir face aux orages de la vie ? Bien sûr, nous pourrions espérer une vie qui passe entre les gouttes, mais est-ce ainsi qu’on réussit sa vie ?

    Le temps que nous vivons nous apprend que les épreuves et les crises sont inévitables. Elles peuvent nous désespérer et nous replier sur nous-mêmes dans le cynisme ou l’arrogance ; ou bien elles peuvent nous rendre pauvres et petits et sont finalement une bénédiction. Tant de gens, aujourd’hui comme hier, se coupent de la source de la vie et s’enferme dans leur suffisance. Il n’y a rien de plus terrible que de réussir tout ce qu’on veut et de se l’attribuer. Comment rester humble dans ce cas ? Oui, on peut, mais c’est si difficile. Nous voyons tant de gens ne compter que sur eux-mêmes, et puis mépriser encore plus Dieu quand ça ne va pas. Que feront-ils lorsque le Seigneur se révélera à la fin du temps, ou bien quand ils paraîtront devant lui ? Oh quelle épreuve pour eux ! D’autres, qui n’ont pas moins d’orgueil, s’enferment dans des récriminations victimaires et vivent de critiquer les autres. Ils s’enfoncent dans la jalousie. Leur vie leur échappe tout autant. Eux aussi se coupent de la source de la vie et un jour ils le découvriront amèrement. Comment éviter cela ? Au milieu des crises de son temps, le prophète Sophonie affirmait que ceux qui seront peut-être à l’abri au jour de la colère du Seigneur, ce sont ceux qui cherchent le Seigneur dans la justice et l’humilité, un peuple pauvre et petit qui prend pour abri le nom du Seigneur.

    Soyons de ce peuple, en nourrissant la grande ambition d’être riches en vue de Dieu plutôt qu’aux yeux du monde. Jésus déclare heureux les pauvres, les doux, ceux qui pleurent, ceux qui sont persécutés, ceux qui sont rejetés à cause de lui. Ces jours-ci, nous avons lu que la lettre aux Hébreux s’adressait à des baptisés qui ont dû affronter « le dur combat des souffrances », insultes et brimades à cause de leur foi (He 10,32). Mercredi, au temple, on nous a rappelé à quel point 2022 a été une année terrible pour les chrétiens persécutés un peu partout sur la planète (voir le site internet de Portes Ouvertes). Chez nous, c’est dans le dénigrement insidieux de notre foi et l’ivresse matérialiste que nous devons vivre. Pour certains, dans la médecine, dans l’enseignement, dans le droit, cela devient très difficile de rester fidèle à l’enseignement de l’Église sur la vie et sur l’amour.

    Au milieu de cela, le Seigneur Jésus nous dit : heureux ! Qui est capable d’ouvrir ainsi les portes de la vie au milieu des impasses ? Lui seul, le maître de la vie, par notre foi. Nous sommes venus aujourd’hui auprès de lui. Disons-lui que c’est sa vie seulement qui peut nous faire vivre ! Pensons à ce qu’ont dû endurer les premiers chrétiens et avec quelle joie et quel soutien mutuel ils ont traversé cela, au point d’être si contagieux que l’Église sans cesse se multipliait.

    Oui, nous réussirons notre vie en suivant Celui qui est le chemin, la vérité et la vie. Chaque fois que nous sommes devant un choix, demandons-nous : qu’est-ce que l’Évangile nous dit ? Qu’est-ce que l’Église a déjà discerné à ce sujet ? Comment puis-je avancer dans la vraie lumière ? Cela nous coûtera peut-être beaucoup, mais le Seigneur ne nous abandonne pas et c’est ainsi que nous trouverons le bonheur. Bonne route !

  • "Comment ne pas te louer" : comment un chant catholique est devenu viral sur Tik Tok

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    Du site de la Libre :

    "Ma chanson passe en boîte de nuit" : comment un chant catholique, composé par un prêtre belge, est devenu viral sur TikTok

    ”Comment ne pas te louer” est la véritable tendance du moment sur les réseaux sociaux.

    28-01-2023

     
    Un rythme entraînant, des paroles à la gloire de Jésus et une sonorité gospel : c’est le combo gagnant du moment sur TikTok ! Si vous êtes sur le réseau social, vous n’avez pas pu passer à côté du tube “Comment ne pas te louer”.

    Les plus grands influenceurs de la plateforme, comme Maeva Ghennam, repartagent en masse cette chanson depuis quelques semaines. Et la bonne nouvelle, c’est que ce carton a un petit accent belge.

    En effet, le tube a en effet été composé il y a 15 ans par un prêtre belge passioné de musique, Aurélien Saniko.

    Celui qui a été le curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek n’avait pas vu venir le phénomène. “Depuis, j’ai eu une pluie de messages provenant du monde entier, confie-t-il à nos confrères de RTL Info. Des gens m’ont remercié pour ce chant.”

    Au vu du succès de la chanson sur la toile, des DJ se sont amusés à en crééer des remix, qui passent même aujourd’hui en soirée. “Ce titre a transcendé la sphère religieuse pour se retrouver dans les boîtes de nuit, s’émerveille Aurélien Saniko. C’est merveilleux que les gens chantent et dansent l’amour.”

  • Le pape rappelle la valeur du mariage dans un discours aux auditeurs de la Rote

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    DISCOURS DE SA SAINTETÉ LE PAPE FRANCOIS AUX FONCTIONNAIRES DU TRIBUNAL DE LA ROTE ROMAINE* POUR L'INAUGURATION DE L'ANNÉE JUDICIAIRE

    Salle Clémentine, Vendredi 27 janvier 2023

    Chers auditeurs !

    Je remercie le doyen pour ses aimables paroles, et je vous salue cordialement, ainsi que tous ceux qui exercent des fonctions dans l'administration de la justice au Tribunal Apostolique de la Rote Romaine. Je vous réitère mon appréciation pour votre travail au service de l'Église et des fidèles, en particulier dans le domaine des affaires concernant le mariage. Vous y faites beaucoup de bien !

    Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous quelques réflexions sur le mariage, car dans l'Église et dans le monde, il y a un fort besoin de redécouvrir le sens et la valeur de l'union conjugale entre l'homme et la femme, sur laquelle se fonde la famille. En effet, un aspect, certainement pas secondaire, de la crise qui touche de nombreuses familles est l'ignorance pratique, personnelle et collective, concernant le mariage.

    L'Église a reçu de son Seigneur la mission de proclamer la Bonne Nouvelle et elle éclaire et soutient également ce "grand mystère" qu'est l'amour conjugal et familial. L'Église dans son ensemble peut être considérée comme une grande famille et, de manière très particulière, à travers la vie de ceux qui forment une Église domestique, elle reçoit et transmet la lumière du Christ et de son Évangile dans la sphère familiale. À la suite du Christ qui est "venu" dans le monde "pour servir" (Mt 20,28), l'Église considère le service de la famille comme l'un de ses devoirs essentiels. En ce sens, l'homme et la famille constituent "le chemin de l'Eglise"" (Saint Jean Paul II, Lettre aux familles, 2 février 1994, 2).

    L'évangile de la famille rappelle le plan divin de la création de l'homme et de la femme, c'est-à-dire le "commencement", selon la parole de Jésus : "N'avez-vous pas lu que celui qui les a créés dès le commencement les a faits homme et femme, et qu'il a dit : "C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront plus qu'un" ? Ils ne sont donc plus deux mais un seul. Ce que Dieu a donc uni, que l'homme ne le sépare pas" (Mt 19, 4-6). Et cet être une seule chair fait partie du plan divin de la rédemption. Saint Paul écrit : "C'est un grand mystère, et je veux dire en ce qui concerne le Christ et l'Église !" (Ep 5, 32). Et saint Jean-Paul II commente : Le Christ renouvelle le premier dessein que le Créateur a inscrit dans le cœur de l'homme et de la femme et, dans la célébration du sacrement de mariage, il offre un "cœur nouveau" : ainsi, les époux peuvent non seulement surmonter la "dureté du cœur" (Mt 19, 8), mais aussi et surtout partager l'amour plénier et définitif du Christ, l'Alliance nouvelle et éternelle faite chair" (Exhortation apostolique Familiaris consortio, 22 novembre 1981, 20).

    Le mariage selon la Révélation chrétienne n'est pas une cérémonie ou un événement social, non ; ce n'est ni une formalité ni un idéal abstrait : c'est une réalité avec sa propre consistance précise, et non " une forme de simple satisfaction émotionnelle qui peut être construite de n'importe quelle manière ou modifiée à volonté " (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 24 novembre 2013, 66).

    Nous pouvons nous demander : comment est-il possible qu'il y ait une union aussi impliquante entre un homme et une femme, une union fidèle et éternelle, de laquelle naît une nouvelle famille ? Comment cela est-il possible, compte tenu des limites et de la fragilité de l'être humain ? Nous devons nous poser ces questions et nous permettre de nous interroger sur la réalité du mariage.

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  • Quand Thomas d'Aquin priait la Vierge Marie

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    Prière à la bienheureuse Vierge Marie (Thomas d'Aquin) (source)St_Thomas3.jpg

    O bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, pleine de toute bonté, fille du Roi des rois, Souveraine des Anges, mère du Créateur de l'univers, je jette dans le sein de votre bonté, aujourd'hui et tous les jours de ma vie, mon corps et mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes volontés, mes désirs, mes paroles, mes œuvres, ma vie tout entière et ma mort, afin que, par vos suffrages, tout cela tende au bien, selon la volonté de votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, afin que je vous aie, ô ma très sainte Souveraine, pour alliée et pour consolatrice, contre les embûches et les pièges de l'antique adversaire et de tous mes ennemis.

    De votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, daignez m'obtenir la grâce qui me permettra de résister aux tentations du monde, de la chair et du démon, et d'avoir toujours le ferme propos de ne plus pécher à l'avenir, mais de persévérer en votre service et en celui de votre cher Fils.

    Je vous prie aussi, ô ma très sainte Souveraine, de m'obtenir une vraie obéissance et une vraie humilité du cœur, afin que je me reconnaisse en vérité comme un misérable et fragile pécheur, impuissant non seulement à faire la moindre bonne œuvre, mais encore à résister aux attaques continuelles, sans la grâce et le secours de mon Créateur et vos saintes prières.

    Obtenez-moi aussi, ô ma très douce Souveraine, une perpétuelle chasteté d'esprit et de corps, afin que d'un cœur pur et d'un corps chaste, je puisse servir votre Fils aimé et vous-même selon ma vocation.

    Obtenez-moi de lui la pauvreté volontaire, avec la patience et la tranquillité d'esprit, afin que je sache supporter les travaux de ma condition pour mon salut et celui de mes frères.

    Obtenez-moi encore, ô très douce Souveraine, une charité vraie qui me fasse aimer de tout cœur votre très saint Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, et vous, après lui, par-dessus toutes choses, et le prochain en Dieu et à cause de Dieu, sachant me réjouir de son bien, m'affliger de son mal, ne mépriser personne, ne jamais juger témérairement, ne me préférer dans mon cœur à quiconque.

    Apprenez-moi en outre, ô Reine du Ciel, à toujours unir dans mon cœur la crainte et l'amour de votre très doux Fils ; à toujours rendre grâces de tant de bienfaits qui me viennent non de mes mérites, mais de sa pure bonté ; à faire de mes péchés une confession pure et sincère, une pénitence vraie, pour mériter ainsi miséricorde et grâce.

    Je vous supplie enfin, ô Mère unique, porte du ciel et avocate des pécheurs, de ne pas permettre qu'à la fin de ma vie, moi, votre indigne serviteur, je dévie de la sainte foi catholique, mais que vous me secouriez selon votre grande miséricorde et amour, et que vous me défendiez des esprits mauvais ; que par la glorieuse Passion de votre Fils béni, et par votre propre intercession, mon cœur plein d'espérance, vous m'obteniez de Jésus le pardon de mes péchés, de sorte que, mourant dans votre amour et le sien, vous me dirigiez dans la voie de la délivrance du salut. Ainsi soit-il.

  • Les mugissements du "grand boeuf muet de Sicile"

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    St_Thomas3.jpg

    Source : classes.bnf.fr

    "Né en 1225 à Aquino, près de Naples, en Italie, Thomas d’Aquin appartient à l’une des plus importantes familles d’Italie. Il étudie d'abord la grammaire, les sciences naturelles, la science arabe et la philosophie grecque chez les dominicains de Naples.

    À dix-neuf ans, il est reçu parmi les novices de l’ordre dominicain, déclenchant une vive opposition de sa famille, qui le fait enlever sur la route qui le conduit à Paris. Il prononce toutefois ses voeux en 1243 et étudie à Paris, puis à Cologne, où il a pour maître Albert le Grand et pour condisciples Ambroise de Sienne et Thomas de Cantimpré.

    Il est taciturne et ses compagnons le surnomment « le grand boeuf muet de Sicile ». Mais dans une argumentation qu’il soutient publiquement, il répond avec une dialectique si pointue et si lumineuse qu’Albert le Grand se tourne tout ému vers ses élèves et leur prédit que « les mugissements de ce boeuf retentiront dans tout l’univers ». Comme son maître, il est ouvert à la renaissance des oeuvres de l’Antiquité, celles d’Aristote notamment.

    En 1248, il commence à enseigner à Cologne puis revient à Paris, où il est reçu bachelier et occupe une chaire de théologie. En 1257, il obtient le grade de docteur et dirige une des deux écoles du collège de Saint-Jacques. Dès lors, sa renommée s’étend dans toute l’Europe et les papes qui se succèdent l’appellent à leurs côtés.

    Il consacre les neuf dernières années de sa vie à la rédaction de sa grande oeuvre, la Somme de théologie. Il meurt le 2 mars 1274 à quarante-neuf ans, en se rendant au concile de Lyon, où il avait été convoqué comme expert.

    La pensée théologique de Thomas d'Aquin repose sur deux axes fondamentaux :

    • une confiance active en la raison,
    • une référence permanente à la nature.

    Sa vision optimiste réconcilie foi et raison en mettant les ressources de la raison au service de l’intelligence de la foi, au point de constituer la théologie en science véritable - science des choses divines construite à l’aide de raisonnements et de démonstrations conformes aux principes aristotéliciens.

    On pourrait dire que si saint Augustin a eu la volonté de « christianiser » Platon en l'introduisant dans ses théories religieuses, saint Thomas d'Aquin « christianisa » à son tour Aristote, huit siècles plus tard, avec cette même volonté d'harmoniser le savoir, la sagesse antique et la foi chrétienne."

    "Il devient de plus en plus malaisé de déguiser le fait que Thomas d'Aquin fut l'un des grands libérateurs de l'esprit humain, en réconciliant raison et religion. Il lui ouvrit les voies de l'expérimentation scientifique, il rendit aux impressions sensibles leur dignité de fenêtres de l'âme, et à l'intellect son droit divin de se nourrir de faits vérifiés. Il permit à la Foi d'assimiler la substantifique moelle de la plus dense et de la plus trapue des philosophies antiques.»

    Chesterton, Saint-Thomas d'Aquin, Paris, Plon 1939, p.30

  • Saint Thomas d'Aquin (28 janvier)

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    Saint_thomas_d_aquin.jpgLors de l'audience générale du mercredi 2 juin 2010, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Saint Thomas d'Aquin :

    Chers frères et sœurs,

    Après quelques catéchèses sur le sacerdoce et mes derniers voyages, nous revenons aujourd'hui à notre thème principal, c'est-à-dire la méditation de certains grands penseurs du Moyen-Age. Nous avions vu dernièrement la grande figure de saint Bonaventure, franciscain, et je voudrais aujourd'hui parler de celui que l'Eglise appelle le Doctor communis:  c'est-à-dire saint Thomas d'Aquin. Mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, dans son encyclique Fides et ratioa rappelé que saint Thomas "a toujours été proposé à juste titre par l'Eglise comme un maître de pensée et le modèle d'une façon correcte de faire de la théologie" (n. 43). Il n'est donc pas surprenant que, après saint Augustin, parmi les écrivains ecclésiastiques mentionnés dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, saint Thomas soit cité plus que tout autre, pas moins de soixante et une fois! Il a également été appelé Doctor Angelicus, sans doute en raison de ses vertus, en particulier le caractère sublime de sa pensée et la pureté de sa vie.

    Thomas naquit entre 1224 et 1225 dans le château que sa famille, noble et riche, possédait à Roccasecca, près d'Aquin, à côté de la célèbre abbaye du Mont Cassin, où il fut envoyé par ses parents pour recevoir les premiers éléments de son instruction. Quelques années plus tard, il se rendit dans la capitale du Royaume de Sicile, Naples, où Frédéric II avait fondé une prestigieuse Université. On y enseignait, sans les limitations imposées ailleurs, la pensée du philosophe grec Aristote, auquel le jeune Thomas fut introduit, et dont il comprit immédiatement la grande valeur. Mais surtout, c'est au cours de ces années passées à Naples, que naquit sa vocation dominicaine. Thomas fut en effet attiré par l'idéal de l'Ordre fondé quelques années auparavant par saint Dominique. Toutefois, lorsqu'il revêtit l'habit dominicain, sa famille s'opposa à ce choix, et il fut contraint de quitter le couvent et de passer un certain temps auprès de sa famille.

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  • Angèle Merici : quand une femme ouvrait la voie à une réforme authentique...

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    sainte-angele-merici.jpg27 janvier : SAINTE ANGÈLE MÉRICI - Vierge, fondatrice de la Congrégation des Ursulines (1474-1540)

    Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée. A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l'âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l'âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s'attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s'écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l'oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.

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  • Timothée et Tite, compagnons de saint Paul (26 janvier)

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    I santi del giorno del 26 gennaio sono San Timoteo e San Tito

    Catéchèse de Benoît XVI (13 décembre 2006) 

    Chers frères et soeurs,

    Après avoir longuement parlé du grand Apôtre Paul, nous prenons aujourd'hui en considération ses deux collaborateurs les plus proches:  Timothée et Tite. C'est à eux que sont adressées trois Lettres traditionnellement attribuées à Paul, dont deux sont destinées à Timothée et une à Tite.

    Timothée est un nom grec et signifie "qui honore Dieu". Alors que dans les Actes, Luc le mentionne six fois, dans ses Lettres, Paul fait référence à lui au moins à dix-sept reprises (on le trouve en plus une fois dans la Lettre aux Hébreux). On en déduit qu'il jouissait d'une grande considération aux yeux de Paul, même si Luc ne considère pas utile de nous raconter tout ce qui le concerne. En effet, l'Apôtre le chargea de missions importantes et vit en lui comme un alter ego, ainsi qu'il ressort du grand éloge qu'il en fait dans la Lettre aux Philippiens:  "Je n'ai en effet personne d'autre (isópsychon) qui partage véritablement avec moi le souci de ce qui vous concerne" (2, 20).

    Timothée était né à Lystres (environ 200 km au nord-ouest de Tarse) d'une mère juive et d'un père païen (cf. Ac 16, 1). Le fait que sa mère ait contracté un mariage mixte et n'ait pas fait circoncire son fils laisse penser que Timothée a grandi dans une famille qui n'était pas strictement observante, même s'il est dit qu'il connaissait l'Ecriture dès l'enfance (cf. 2 Tm 3, 15). Le nom de sa mère, Eunikè, est parvenu jusqu'à nous,  ainsi que le nom de sa grand-mère, Loïs (cf. 2 Tm 1, 5). Lorsque Paul passa par Lystres au début du deuxième voyage missionnaire,  il  choisit  Timothée comme compagnon, car "à Lystres et à Iconium, il était estimé des frères" (Ac 16, 2), mais il le fit circoncire "pour tenir compte des juifs de la région" (Ac 16, 3). Avec Paul et Silas, Timothée traverse l'Asie mineure jusqu'à Troas, d'où il passe en Macédoine. Nous sommes en outre informés qu'à Philippes, où Paul et Silas furent visés par l'accusation de troubler l'ordre public et furent emprisonnés pour s'être opposés à l'exploitation d'une jeune fille comme voyante de la part de plusieurs individus sans scrupules (cf. Ac 16, 16-40), Timothée fut épargné. Ensuite, lorsque Paul fut contraint de poursuivre jusqu'à Athènes, Timothée le rejoignit dans cette ville et, de là, il fut envoyé à la jeune Eglise de Thessalonique pour avoir de ses nouvelles et pour la confirmer dans la foi (cf. 1 Th 3, 1-2). Il retrouva ensuite l'Apôtre à Corinthe, lui apportant de bonnes nouvelles sur les Thessaloniciens et collaborant avec lui à l'évangélisation de cette ville (cf. 2 Co 1, 19).

    Nous retrouvons Timothée à Ephèse au cours du troisième voyage missionnaire de Paul. C'est probablement de là que l'Apôtre écrivit à Philémon et aux Philippiens, et dans ces deux lettres, Timothée apparaît comme le co-expéditeur (cf. Phm 1; Ph 1, 1). D'Ephèse, Paul l'envoya en Macédoine avec un certain Eraste (cf. Ac 19, 22) et, ensuite, également à Corinthe, avec la tâche d'y apporter une lettre, dans laquelle il recommandait aux Corinthiens de lui faire bon accueil (cf. 1 Co 4, 17; 16, 10-11). Nous le retrouvons encore comme co-expéditeur de la deuxième Lettre aux Corinthiens, et quand, de Corinthe, Paul écrit la Lettre aux Romains, il y unit, avec ceux des autres, les saluts de Timothée (cf. Rm 16, 21). De Corinthe, le disciple repartit pour rejoindre Troas sur la rive asiatique de la Mer Egée et y attendre l'Apôtre qui se dirigeait vers Jérusalem, en conclusion de son troisième voyage missionnaire (cf. Ac 20, 4). A partir de ce moment, les sources antiques ne nous réservent plus qu'une brève référence à la biographie de Timothée, dans la Lettre aux Hébreux où on lit:  "Sachez que notre frère Timothée est libéré. J'irai vous voir avec lui s'il vient assez vite" (13, 23). En conclusion, nous pouvons dire que la figure de Timothée est présentée comme celle d'un pasteur de grand relief. Selon l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe, écrite postérieurement, Timothée fut le premier Evêque d'Ephèse (cf. 3, 4). Plusieurs de ses reliques se trouvent depuis 1239 en Italie, dans la cathédrale de Termoli, dans le Molise, provenant de Constantinople.

    Quant à la figure de Tite, dont le nom est d'origine latine, nous savons qu'il était grec de naissance, c'est-à-dire païen (cf. Gal 2, 3). Paul le conduisit avec lui à Jérusalem pour participer au Concile apostolique, dans lequel fut solennellement acceptée la prédication de l'Evangile aux païens, sans les contraintes de la loi mosaïque. Dans la Lettre qui lui est adressée, l'Apôtre fait son éloge, le définissant comme son "véritable enfant selon la foi qui nous est commune" (Tt 1, 4). Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul y envoya Tite avec la tâche de reconduire cette communauté indocile à l'obéissance. Tite ramena la paix entre l'Eglise de Corinthe et l'Apôtre, qui écrivit à celle-ci en ces termes:  "Pourtant, le Dieu qui réconforte les humbles nous a réconfortés par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais par le réconfort qu'il avait trouvé chez vous:  il nous a fait part de votre grand désir de nous revoir, de votre désolation, de votre amour ardent pour moi... En plus de ce réconfort, nous nous sommes réjouis encore bien davantage à voir la joie de Tite:  son esprit a été pleinement tranquillisé par vous tous" (2 Co 7, 6-7.13). Tite fut ensuite envoyé encore une fois à Corinthe par Paul - qui le qualifie comme "mon compagnon et mon collaborateur" (2 Co 8, 23) - pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem (cf. 2 Co 8, 6). Des nouvelles supplémentaires provenant des Lettres pastorales le qualifient d'Evêque de Crète (cf. Tt 1, 5), d'où sur l'invitation de Paul, il rejoint l'Apôtre à Nicopolis en Epire (cf. Tt 3, 12). Il se rendit ensuite également en Dalmatie (cf. 2 Tm 4, 10). Nous ne possédons pas d'autres informations sur les déplacements successifs de Tite et sur sa mort.

    En conclusion, si nous considérons de manière unitaire les deux figures de Timothée et de Tite, nous nous rendons compte de plusieurs données très significatives. La plus importante est que Paul s'appuya sur des collaborateurs dans l'accomplissement de ses missions. Il reste certainement l'Apôtre par antonomase, fondateur et pasteur de nombreuses Eglises. Il apparaît toutefois évident qu'il ne faisait pas tout tout  seul,  mais qu'il s'appuyait sur des personnes de confiance  qui  partageaient ses peines et ses responsabilités. Une autre observation concerne la disponibilité de ces collaborateurs. Les sources concernant Timothée et Tite mettent bien en lumière leur promptitude à assumer des charges diverses, consistant souvent à représenter Paul également en des occasions difficiles. En un mot, ils nous enseignent à servir l'Evangile avec générosité, sachant que cela comporte également un service à l'Eglise elle-même. Recueillons enfin la recommandation que l'Apôtre Paul fait à Tite, dans la lettre qui lui est adressée:  "Voilà une parole sûre, et je veux que tu t'en portes garant, afin que ceux qui ont mis leur foi en Dieu s'efforcent d'être au premier rang pour faire le bien" (Tt 3, 8). A travers notre engagement concret, nous devons et nous pouvons découvrir la vérité de ces paroles, et, précisément en ce temps de l'Avent, être nous aussi riches de bonnes oeuvres et ouvrir ainsi les portes du monde au Christ, notre Sauveur.

  • Cardinal Sarah : "Personne ne peut nous interdire de célébrer l'Eucharistie"

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    UN NOUVEAU LIVRE

    Sarah : "Personne ne peut nous interdire de célébrer l'Eucharistie".

    24-01-2023

    Dans le nouveau livre qu'il a publié - Catéchisme de la vie spirituelle (Cantagalli) - le cardinal Robert Sarah indique un itinéraire de conversion à travers les sacrements comme moyen de construire une relation forte avec Dieu et de servir une Église en crise de foi. Placer l'Eucharistie au centre, sans laquelle nous ne pouvons pas vivre. 

    Si, depuis des années, l'Église vit dans la confusion, pour ne pas dire l'apostasie, ces derniers mois, nous avons assisté à une accélération qui ne peut que créer désorientation et amertume chez les simples fidèles. On parle beaucoup de la lutte contre les abus sexuels, puis on assiste impuissant à une méga-opération au plus haut niveau de l'Église pour protéger le père Marko Rupnik, jésuite et artiste, déjà reconnu coupable d'abus et dont l'excommunication a été mystérieusement levée en un temps record. Entre-temps, nous sommes confrontés à la possibilité réelle qu'un évêque qui épouse des thèses hérétiques devienne même le gardien de l'orthodoxie catholique : il s'agit de l'Allemand Heiner Wilmer, qui, en décembre, semblait destiné à diriger la Congrégation pour la doctrine de la foi, une nomination " freinée " par l'intervention auprès du pape d'une vingtaine de cardinaux, mais qui semble aujourd'hui à nouveau possible. Et encore, le triste spectacle qui se dégage du procès en cours au Vatican pour l'affaire du palais londonien au centre d'opérations financières très douteuses, dans lequel c'est l'image du pontife régnant lui-même qui est clairement écornée.

    Et ce ne sont là que quelques exemples de ce qui se passe - auxquels on pourrait ajouter la honte de la " voie synodale " allemande, la guerre contre la liturgie qui appartient à la tradition de l'Église, une préparation plus qu'ambiguë du Synode sur la synodalité, les révélations et dénonciations contenues dans les témoignages de ces semaines de Monseigneur Gänswein, des cardinaux Müller et Pell - et qui donnent l'idée d'une Église transformée en champ de bataille.

    Alors comment un simple croyant, mais aussi un consacré, un évêque et même un cardinal ne se laisserait-il pas entraîner dans des diatribes qui risque d'être toute " horizontales " ? Ne pas se laisser décourager par une Église qui semble obscurcir la présence du Christ au lieu de la révéler, dans laquelle la "trahison des apôtres", leur "souillure", comme l'a dit un jour le cardinal Ratzinger, est dramatiquement d'actualité ?

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  • "Rien par force, tout par amour" – Saint François de Sales

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    Rien par force, tout par amour – Saint François de Sales (source)

    Saint François de Sales fut évêque de Genève au temps de la Réforme protestante. Il fut proclamé “Docteur de l’Amour divin et de la douceur évangélique” en 1877. Sa devise était “rien par force, tout par amour”. Le texte ci-dessous est extrait de son livre “Introduction à la vie dévote”, écrit à l’attention de chaque baptisé : chacun peut se sanctifier en faisant joyeusement son devoir d’état.

    L’un des meilleurs usages que nous saurions faire de la douceur, c’est de nous l’appliquer à nous mêmes, ne dépitant jamais contre nous ni contre nos imperfections ; car encore que la raison veut que lorsque nous faisons des fautes nous en soyons contristés et marris, il faut néanmoins que nous empêchions d’en avoir une déplaisance aigre et chagrine, dépiteuse et colère. En quoi font une grande faute plusieurs qui, s’étant mis en colère, se courroucent de s’être courroucés, ont du dépit de s’être dépités ; car par ce moyen ils tiennent leur cœur confit et détrempé en la colère, et il semble que la seconde colère ruine la première, de sorte qu’elle sert d’ouverture et de passage pour une nouvelle colère à la première occasion qui se présentera ; outre que ces colères contre soi-même tendent à l’orgueil et n’ont origine que de l’amour propre, qui se trouble et s’inquiète de nous voir imparfaits.

    Il faut donc avoir un déplaisir de nos fautes qui soit paisible, rassis et ferme… Nous nous châtions bien mieux nous-mêmes par des repentances tranquilles et constantes que par des repentances aigres, empressées et colères, d’autant que ces repentances faites avec impétuosité ne se font pas selon la gravité de nos fautes, mais selon nos inclinations. Par exemple, celui qui affectionne la chasteté, se dépitera d’une amertume non pareille de la moindre faute qu’il commettra contre elle, et ne fera que rire d’une grosse médisance qu’il aura commise. Au contraire, celui qui hait la médisance se tourmentera d’avoir fait une légère murmuration et ne tiendra nullement compte d’une grosse faute commise contre la chasteté, et ainsi des autres fautes ; ce qui n’arrive pour autre chose, sinon qu’ils ne font pas le jugement de leur conscience par raison, mais par passion.

    Croyez-moi, comme les remontrances d’un père, faites doucement et cordialement, ont bien plus de pouvoir sur un enfant pour le corriger que les colères et courroux ; ainsi, quand notre cœur aura fait quelques fautes, si nous le reprenons avec des remontrances douces et tranquilles, ayant plus de compassion de lui que de compassion contre lui, l’encourageant à l’amendement, la repentance qu’il en concevra entrera bien plus avant, et pénétrera mieux que ne le ferait une repentance dépiteuse, irritée et tempétueuse…

    Relevez donc votre cœur quand il tombera, tout doucement, vous humiliant beaucoup devant Dieu pour la connaissance de votre misère, sans nullement vous étonner de votre chute, puisque ce n’est pas chose admirable que l’infirmité soit infirme, et la faiblesse faible, et la misère chétive. Détestez néanmoins de toutes vos forces l’offense que Dieu a reçue de vous, et avec grand courage et confiance en sa miséricorde, remettez-vous au train de la vertu que vous aviez abandonnée.

    St François de Sales (1567-1622)
    Introduction à la vie dévote, partie III, chapitre 9

  • François de Sales : à force d'aimer (une video sur KTO)

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    De KTO Télévision sur youtube :

    Pour commémorer les 400 ans de la mort de Saint François de Sales, rien de mieux que ce documentaire biographique qui revient sur la vie du saint savoyard du XVII° siècle. Loin d'être une simple évocation du passé, le film propose des repères à partir de la pensée de l'auteur de « l'Introduction à la vie dévote ». Comment François de Sales voyait et ressentait ? Quel était son parti pris ? Voilà l'enjeu du film qui vise à restituer toute l'actualité de sa spiritualité. La contemplation de la nature y tient une place centrale. Le bonheur aussi d'une vie harmonieuse qui ne s'obtient pas sans combat mais un combat patient, paisible et sans violence malgré les soubresauts de chaque instant. Ce film est une invitation donc à redécouvrir toute l'actualité de sa pensée. A passer du François de Sales historique, mort en 1622, au François de Sales maître de spiritualité pour notre temps. Une production Association de diffusion salésienne 2022 - Réalisée par Sébastien Garagnon

  • Saint François de Sales (24 janvier)

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    Saint_francois_de_sales.jpgLors de l'audience générale du mercredi 2 mars 2011, Benoît XVI évoquait la figure de François de Sales que l'on fête aujourd'hui :

    Chers frères et sœurs,

    «Dieu est le Dieu du cœur humain» (Traité de l’Amour de Dieu, I, XV): dans ces paroles apparemment simples, nous percevons l’empreinte de la spiritualité d’un grand maître, dont je voudrais vous parler aujourd’hui, saint François de Sale, évêque et docteur de l’Eglise. Né en 1567 dans une région frontalière de France, il était le fils du Seigneur de Boisy, antique et noble famille de Savoie. Ayant vécu à cheval entre deux siècles, le XVIe et le XVIIe, il rassemblait en lui le meilleur des enseignements et des conquêtes culturelles du siècle qui s’achevait, réconciliant l’héritage de l’humanisme et la tension vers l’absolu propre aux courants mystiques. Sa formation fut très complète; à Paris, il suivit ses études supérieures, se consacrant également à la théologie, et à l’Université de Padoue celles de droit, suivant le désir de son père, qu’il conclut brillamment par une maîtrise in utroque iure, droit canonique et droit civil. Dans sa jeunesse équilibrée, réfléchissant sur la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d’Aquin, il traversa une crise profonde qui le conduisit à s’interroger sur son salut éternel et sur la prédestination de Dieu à son égard, vivant avec souffrance comme un véritable drame spirituel les questions théologiques de son époque. Il priait intensément, mais le doute le tourmenta si fort que pendant plusieurs semaines, il ne réussit presque plus à manger et à dormir. Au comble de l’épreuve, il se rendit dans l’église des dominicains à Paris, ouvrit son cœur et pria ainsi: «Quoi qu’il advienne, Seigneur, toi qui détiens tout entre tes mains, et dont les voies sont justice et vérité; quoi que tu aies établi à mon égard...; toi qui es toujours un juge équitable et un Père miséricordieux, je t’aimerai Seigneur (...) je j’aimerai ici, ô mon Dieu, et j’espérerai toujours en ta miséricorde, et je répéterai toujours tes louanges... O Seigneur Jésus, tu seras toujours mon espérance et mon salut dans la terre des vivants» (I Proc. Canon., vol. I, art. 4). François, âgé de vingt ans, trouva la paix dans la réalité radicale et libératrice de l’amour de Dieu: l’aimer sans rien attendre en retour et placer sa confiance dans l’amour divin; ne plus demander ce que Dieu fera de moi: moi je l’aime simplement, indépendamment de ce qu’il me donne ou pas. Ainsi, il trouva la paix, et la question de la prédestination — sur laquelle on débattait à cette époque — s’en trouva résolue, car il ne cherchait pas plus que ce qu’il pouvait avoir de Dieu; il l’aimait simplement, il s’abandonnait à sa bonté. Et cela sera le secret de sa vie, qui transparaîtra dans son œuvre principale: le Traité de l’amour de Dieu.

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