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Témoignages - Page 264

  • A propos de la perte d'un être cher

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    De la lettre du Professeur Joyeux (La Lettre du Professeur Joyeux est un service d'information indépendant sur la santé, spécialisé dans la prévention des maladies auprès du grand public et des familles) :

    À propos de la perte d’un être cher

    Je reçois beaucoup de mails, de France comme de l’étranger, suite au livre publié avec Laurence en 2014 : « J’aimerais tant qu’on se revoie… mon fils » (Ed FX de Guibert). 

    Un internaute manifestement non concerné résume le livre ainsi : « Ces échanges épistolaires entre le chirurgien cancérologue et une mère qui vient de perdre son fils de 19 ans peuvent accompagner les parents qui ont à faire face à la perte d'un enfant. » 

    En réalité, je me rends compte que ce dialogue délicat avec Laurence, qui a vu son fils partir dans des souffrances inimaginables, touche plus de personnes que je ne le pensais. Chacun est concerné par la perte d’un être cher, quel que soit son âge et même quand le départ est plus ou moins attendu. 

    Que de questions qui taraudent les jours et les nuits ! Où est-il ? Pense-t-il encore ? Il nous manque tellement… Y a-t-il un espoir de le retrouver ? Néant ou certitude d’un avenir improbable ? Faire son deuil n’a pas de sens, est-ce possible ?

    Voici la quatrième de couverture de ce livre : 

    « Parce qu’un jour, l’impossible, l’inimaginable se produit, devient la réalité… Un enfant, son enfant s’en va, ailleurs, au-delà… Après le choc, après le chaos, reste un mince espoir qui redonne goût à la vie, l’envie de continuer : son âme reste vivante, l’amour l’emporte, l’amour plus fort que la mort… Mais le chemin pour y parvenir est long, très long, si long… » 

    Terrassée par la mort de Tristan, emporté par un cancer foudroyant à 19 ans, Laurence, sa mère, est au bord du suicide. Un soir, par hasard, elle envoie un message sur le site d’un chirurgien qu’elle ne connaît pas, une « bouteille à la mer »… Stupeur : contre toute attente, une réponse arrive aussitôt : « Il faut accepter de vivre […] sous sa protection… Ce n’est plus lui qui a besoin de vous, c’est vous qui avez besoin de lui… L’amour ne peut pas finir. Les vivants qui sont partis peuvent nous laisser des signes… Pendant plus d’un an, le dialogue serré et presque quotidien se poursuit entre cette maman profondément blessée et le cancérologue. Ce livre bouleversant en est la transcription brute, puisse-t-il être aussi un signe pour tous ceux qui guettent une espérance. » 

    Cette lettre très simple, cette semaine, est destinée à faire patienter. Je réponds évidemment dès que je le peux. Laurence, avec laquelle je continue de correspondre, me demande de mettre sur le net la conférence que je donne sur le sujet. Elle m’écrivait récemment : 

    « Quand on perd un enfant, on se retrouve brutalement à l’état d’enfant soi-même, un grand retour en arrière, sauf qu’on n’est plus un enfant. Alors, outre la culpabilité ou la dévalorisation de soi-même et bien d’autres sentiments non fondés, on ressent surtout de la peur : peur de l’avenir, peur que cela recommence, peur des autres, mais surtout, je crois, peur de soi-même… livré à soi-même…et ceci même si on est très bien entouré, aimé, on se sent seul, désespérément seul… plus personne ne nous guide, décide à notre place… nous rassure. Finalement, on ressent qu’on ne peut réellement compter que sur soi et cela engendre la peur… une grande peur… Un enfant n’a pas peur car il a ses parents, il a une confiance absolue en eux, il s’en remet à eux complètement, en confiance… Adulte, on n’a plus personne en qui avoir cette confiance… Je ne vois que Dieu qui puisse redonner cette confiance, personne d’autre… »  (...)

  • Nos vies sont finies

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    Courrier International publie le témoignage d'une prisonnière de l'Etat islamique

    Une chrétienne a trouvé réfuge au Kurdistan irakien après avoir échappé à ses geôliers djihadistes. Elle révèle la brutalité des femmes engagées au côté des terroristes.

    Les centaines de réfugiés chrétiens entassés dans cette église inachevée de Sulaimani ont tous des histoires terribles à raconter. Tous ont réussi à échapper aux combattants de l'Etat islamique, qui pourchassent sans relâche les non-musulmans. Et Flora Anwar a bien cru qu'elle ne pourrait jamais raconter son histoire.

    Capturée avec sa famille par les djihadistes, elle est restée jour et nuit sous leur surveillance. Alors que les combattants marchaient sur la ville de Karakoch, non loin de Mossoul, Flora, son mari et ses deux enfants avaient tout de suite cherché à fuir la région. Mais ils ont été rattrapés par des combattants.

    "Elles nous ont tout pris"

    Flora reste hantée par cet épisode, par le regard de ses ravisseurs "vêtus de noir de la tête aux pieds" et elle a du mal à raconter son histoire sans se mettre à pleurer. "Avec mes deux enfants, ils nous ont jetés dans une pièce où se tenaient deux femmes entièrement vêtues de noir, raconte Flora. L'une d'elles était apparemment ivre. Et elle n'avait pas l'accent arabe."

    Flora raconte avoir été ensuite fouillée par les deux femmes, qui portaient la même tenue de combat que leurs homologues masculins. "Elles nous ont fouillé et elles nous ont tout pris", raconte Flora, assise au milieu de centaines d'autres femmes et d'enfants épuisés qui, comme elle, ont trouvé refuge dans cette église. "J'avais caché 1 000 dollars dans la couche de mon bébé, elles les ont trouvés et elles me les ont pris aussi."

    Il y a deux semaines [le 7 août], la chute de Karakoch, la plus grande ville chrétienne d'Irak actuellement aux mains de l'Etat islamique, a provoqué un nouvel afflux de réfugiés vers le Kurdistan, mais aussi une mobilisation internationale face à la gravité de la menace que représentent les terroristes.

    "Aussi brutales que les hommes"

    Flora et ses enfants ont été emprisonnés avec 50 autres femmes, poursuit-elle. "Toutes les heures, ils venaient et emmenaient une femme avec eux, je ne sais pas où", se souvient-elle, de gros soupirs dans la voix, les mains tremblantes. Flora a redouté le pire pour elle et pour sa famille. Et puis, "le lendemain, ils nous ont dit de partir, à moi et aux enfants". Elle les a suppliés de lui rendre un peu de son argent pour qu'elle puisse nourrir ses enfants, en vain.

    "Les gardiens postés à l'extérieur brandissaient des chaînes, et si vous insistiez, vous vous faisiez rouer de coups, raconte Flora. Les femmes étaient aussi brutales que les hommes… elles étaient même plus impitoyables."

    Zikrat Nimat, une autre chrétienne assise sous des portraits de la Vierge Marie et du Christ dans l'église de Sualaimani, tremble à l'idée d'être capturée par les combattants, qui auraient tué, emprisonné et asservi de très nombreuses personnes non musulmanes – notamment des chrétiens et des Yézidis du Kurdistan.

    "Nos vies sont finies"

    Zikrat avoue s'être évanouie de terreur en apprenant que les combattants de l'Etat islamique avançaient en direction de sa ville. “Heureusement, mon mari nous a tout de suite rassemblés pour nous emmener jusqu'à Erbil [dans le Kurdistan]”, précise-t-elle. Ses voisins n'ont pas eu cette chance : trois femmes qui vivaient à côté de chez elle ont été enlevées par les islamistes et elle n'a plus entendu parler d'elles.

    Malgré sa détresse, Zikrat ajoute qu'elle a surtout été frappée par la souffrance d'une chrétienne plus âgée, "qui a sangloté tout au long de notre évasion". "Les terroristes avaient kidnappé deux de ses filles et les avaient violées, mais les deux femmes ont riposté et elles ont été tuées par balles sous les yeux de leur mère", se souvient Zikrat.

    Elle se rappelle aussi que, tout au long du voyage, cette vieille dame répétait constamment la même phrase : "Nos vies sont finies."

  • Chronique de l'horreur en Irak

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    Laurence Desjoyaux, sur le site de "La Vie", relate les circonstances épouvantables qui accompagnent la fuite des chrétiens chassés de leurs villes:

    « J'ai une famille de chrétiens qui ne veut pas se convertir, qu'est-ce qu'on en fait ? »

    Les quelques dizaines de chrétiens qui n'avaient pas pu fuir Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, lors de l'arrivée des djihadistes de l'Etat islamique, arrivent depuis deux jours à Erbil. Ils racontent la pression à la conversion, les pillages, les enlèvements, dont celui d'une fillette de trois ans.

    Ils arrivent par petits groupes, à pieds, sans valises, sans affaires. Sans rien. Nous sommes à Kalak, sur la ligne de front entre l'armée kurde et l'Etat islamique située à une trentaine de kilomètres d'Erbil. Coincés à Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak située à une trentaine de kilomètres de Mossoul, tombée aux mains des djihadistes de l'Etat islamique et quasiment vidée de ses 45000 habitants dans la nuit du 7 au 8 août dernier, quelques dizaines de chrétiens ont enfin pu partir. L'Etat islamique leur a donné le choix : se convertir à l'islam ou quitter leur ville. Ils ont préféré partir, abandonnant tout derrière eux.

    Les hommes de Da'ash les ont déposé à Khazer, à dix kilomètres de Kalak. Ils ont fini la route à pied. Une véritable épreuve pour ces gens, souvent âgés ou malades, affaiblis par plus de dix jours d'angoisse sous la coupe des djihadistes. Dans le bus qui doit les ramener à Erbil où sont déjà réfugiés des dizaines de milliers de réfugiés, ils attendent que les derniers arrivent, hébétés par ce qu'ils viennent de vivre. Assise au premier rang, une femme, le regard angoissé, explique qu'elle a laissé derrière elle son mari et son fils. Une autre raconte qu'elle ne sait pas où est sa mère, partie de Qaraqosh dans une autre voiture. Elle répète en boucle en se tordant les doigts : « Maryam El Azra, Maryam El Azra », « Vierge Marie, Vierge Marie... » Un vieillard épuisé, keffieh traditionnel sur la tête, sourit tristement. Derrière lui, une femme âgée s'accroche au téléphone qu'on lui a donné et parle à ses proches en fermant les yeux. Derrière elle, une autre montre ses oreilles : « Ils ont tout pris, les papiers d'identité et même les boucles d'oreilles. » Au fond du bus, une femme seule. Des cernes noirs lui mangent la moitié de son visage amaigri. Elle raconte en pleurant que les hommes de l'Etat islamique lui ont pris sa fille de trois ans, Cristina, au moment où elle a été chassée de la ville. On parle aussi de l'enlèvement d'une jeune femme de 30 ans, Rita.

    Lire la suite sur le site de La Vie

  • Quand le patron des Experts Manhattan raconte sa conversion au catholicisme

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    Un récit que l'on peut lire sur le site d'aleteia.org :

    Conversion : Gary Sinise, un expert témoigne de sa foi

    Acteur, réalisateur, musicien, philantrope et patriote, Gary Sinise a récemment témoigné de sa conversion au catholicisme.

    SUSAN E. WILLS (1)

    Il était l’invité surprise du dernier Congrès annuel des Chevaliers de Colomb, à Orlando, aux Etats-Unis : le célèbre patron des Experts Manhattan a notamment partagé avec les 2000 membres de cette association le récit de sa conversion.

    Le premier surpris de se retrouver là semblait d'ailleurs être Gary Sinise lui-même. L’acteur a avoué que « lui et sa famille étaient sans religion », jusqu’au jour où son épouse est revenue aux racines catholiques de sa mère, dont elle s'était éloignée au fil des années. Ensuite, lui-même a lentement suivi son propre chemin de conversion, jusqu’à sa confirmation en 2010. Gary Sinise avait déjà confié dans une interview il y a quelques années son soutien à la décision prise par sa femme, Moira, d'origine irlandaise.

    L'interprète des Experts Manhattan était en tournage en Caroline du Nord quand sa femme et ses trois enfants sont venus lui rendre visite, alors qu’un ouragan se déplaçait vers les côtes. Comprenant que les vols seraient annulés, il loua une voiture et les conduisit en direction de Charlotte, à travers des vents soufflant en tempête, une pluie battante et la foudre toute proche. À un moment donné, Moira s’est tournée vers lui et lui a annoncé que, dès son retour à Chicago, elle retournerait à l’Eglise catholique et que les enfants seraient désormais scolarisés dans des écoles catholiques. L'acteur en est resté stupéfait, et à vrai dire n'était pas particulièrement heureux de cette décision. La seule chose qu’il connaissait des écoles catholiques ? Les histoires terrifiantes que lui avaient racontées deux amis, des amis affligés par ailleurs d’un certain “complexe de culpabilité.” 

    Dix ans pour "traverser le Tibre"

    Gary Sinise avait alors répondu à sa compagne quelque chose comme : « Non, mais tu es folle ou quoi? ». Mais son épouse a fait comme elle avait dit, suivant le programme d'un "rite d’initiation chrétienne pour adultes" (RCIA, Rite of Christian Initiation of Adults) et inscrivant leurs enfants dans une école catholique. Deux ans plus tard, lors de la veillée pascale, elle recevait le baptême. Dans le même temps, l'école s'est avérée être le contraire de ce à quoi le célèbre acteur s’attendait. Gary Sinise a reconnu qu'il s'agissait d'un bon environnement pour ses enfants, et en est même devenu l'un des bienfaiteurs. Mais il lui aura fallu dix autres années avant de « traverser le Tibre », mais dix années remplies d’activités de bienfaisance.

    Peu de temps après les évènements du 11 septembre, le célèbre acteur et Expert avait été invité “en tant que célébrité” à rencontrer les premiers à être intervenus sur place, et à découvrir des héros comme le père Mychal Judge, aumônier de la brigade des pompiers de New York, mort en portant secours aux victimes lors de l'effondrement des Twin Towers.

    Pour les enfants d'Irak

    En 2003, Gary Sinise a par ailleurs cofondé  l’Opération Enfants d’Irak (“Operation Iraqi Children”). Pendant plus de neuf ans, il a ainsi levé des fonds et recueilli des dons en fournitures scolaires et en vêtements pour les enfants dont les écoles avaient été reconstruites par l’armée. Bilan de cette opération : pas moins de 358 763  kits de fournitures scolaires, des milliers d'animaux en peluche, des chaussures et équipements de sport, des centaines de boîtes de chaussures, vêtements, fournitures, produits alimentaires et d'hygiène et de jouets.

    La cause des vétérans blessés

    Enfin, via les 119 concerts de l’USO (United Service Organization) organisés pour les militaires américains et leurs familles avec le groupe de Gary Sinise, le Lt.Dan Band, l'acteur  s'est aussi dévoué pour la cause des vétérans blessés. Sa fondation s‘est lancée dans un programme de restauration de l’indépendance et de soutien de l’autonomie (RISE, Restoring Independence and Supporting Empowerment). L’objectif : construire des « maisons intelligentes » pour les anciens combattants gravement blessés. En partenariat avec les Chevaliers de Colomb, devant qui l'acteur et réalisateur témoignait, un ancien soldat d'infanterie de l'armée ayant perdu ses deux jambes et un bras dans une explosion en bordure de route en Afghanistan, peut désormais se déplacer seul dans une nouvelle maison high-tech, où il demeure avec sa femme. Gary Sinise a tenu lors de son intervention à exprimer sa gratitude pour la collaboration des Chevaliers à cette oeuvre, et pour leurs années d’« énorme travail caritatif, incroyablement généreux, et de mission ».

    (1) Susan E. Wills est éditrice Spiritualité de l’édition anglophone d’Aleteia

    Article traduit par Elisabeth de Lavigne 

  • James Foley : le pape a transmis ses condoléances aux parents du journaliste américain assassiné par des islamistes.

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    Selon le site web « aleteia », le pape François a tenu à appeler la famille de James Foley, le journaliste américain assassiné par les terroristes djihadistes de l'EEIL.

    Le Pape les a joints à Rochester, dans le New Hampshire, pour leur présenter ses plus sincères condoléances pour la perte de leur fils et les assurer de ses prières et de sa proximité dans ces moments d'épreuve, a expliqué jeudi le porte-parole du Vatican, le Père Federico Lombardi. Selon lui, la famille de James Foley a été "profondément touchée et reconnaissante" de cette démarche du Pape.

    James Folay était diplômé de l'université jésuite de Marquette, dans le Wisconsin. Il était toujours en contact avec eux, les informant de ses déplacements en zone de guerre, pour des missions humanitaires, mais surtout il leur demandait de l'accompagner dans la prière. L'université organisera le 26 août prochain une cérémonie en sa mémoire. Dans un texte plus qu'émouvant publié sur son site, il expliquait que, lors d'un premier kidnapping, entre les mains de fidèles du régime, durant la guerre civile en Lybie, il s'était mis à prier et réciter le Rosaire. En effet, comme le sont ses parents, James Foley était un fervent catholique.

     Voir ici : Le Pape François a appelé la famille de James Foley

    Sobre et discret. JPSC

  • James Foley : le témoignage de deux journalistes anciens otages détenus avec lui par les islamistes

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    « Le grand reporter d’Europe 1 Didier François est revenu mercredi sur la mort de James Foley, ce journaliste américain que les djihadistes de l’Etat islamique affirment avoir décapité. Ancien otage, Didier François avait été détenu avec lui mais n’avait rien dit par souci de sécurité de son compagnon d’infortune, comme il l'a expliqué dans Europe Midi.

    Un compagnon de cellule. "Pour des raisons évidentes de sécurité, les ravisseurs nous avaient menacé de représailles sur les otages restants si nous nous exprimions là-dessus. Ce n’est pas du tout pour cacher quoique ce soit à nos auditeurs", explique Didier François. "Nous avions bien sûr contacté la famille de James Foley et les autorités américaines. Mais publiquement, nous avions gardé le silence". Après une première rencontre, très rapide, pendant l'été 2013, "nous avons été séparés avant de nous retrouver à nouveau ensemble au mois de septembre, jusqu'à ma libération" au mois d'avril 2014.

    "Un garçon extraordinaire". Le grand reporter d’Europe 1 se souvient de James Foley, avec qui il a passé plus de huit mois. "C’était un garçon extraordinaire, un superbe journaliste, quelqu’un d’extrêmement fort, qui n’a jamais craqué (malgré) des conditions extrêmement difficiles". Didier François raconte qu'il "était agréable de partager avec lui ces longues heures difficiles". "C'était un excellent compagnon de cellule, extrêmement collectif", doté d'un "grand courage". "Il faisait partie de ces prisonniers qui, malgré les interdictions, continuaient à réclamer, toujours pour les autres : du pain quand on avait faim, des tours de toilettes supplémentaires...", se souvient Didier François pour qui James Foley était "l'un des piliers du groupe". Le journaliste a une pensée particulière pour la "famille et les proches" de James Foley", ainsi que pour les "autres otages qui restent, puisque l'Etat islamique revendique dans la vidéo l'enlèvement d'un second journaliste américain".

    Le reporter Didier François a été détenu avec... par Europe1fr


    Les conditions de son enlèvement. Didier François parle d'un "journaliste expérimenté, qui assumait les choix qu'il avait faits". "Il était déjà venu plusieurs fois (en Syrie, ndlr.)", continue le reporter d'Europe 1, qui détaille les conditions de l'enlèvement de James Foley, le 22 novembre 2012. "Il rentrait d'un reportage de plusieurs semaines (dans la région d'Idlib, ndlr.), vers la Turquie. Il s'était arrêté rapidement dans un café internet, dans une ville frontalière, pour envoyer un message à sa rédaction et sa famille", raconte-t-il. "En sortant du café, il a été intercepté par des gens de l'armée islamique" qui l'ont kidnappé.

     >> LIRE AUSSI - Le djihadiste qui a décapité James Foley est britannique

    "Je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter". A son retour en France, Didier François expliquait avoir subi des simulacres d'exécution. James Foley aussi, raconte le grand reporter d'Europe 1, qui se souvient : "une des dernières fois où je l'ai vu avant de partir, ce groupe, qui a le goût du macabre, l'avait fait prendre une pose, crucifié contre un mur". "C'est pour cela que, quand on me demande ce que je pense du motif avancé par les ravisseurs pour l'exécuter, je pense qu'ils avaient décidé de l'exécuter, point", assène-t-il. Les djihadistes ont "ensuite cherché des excuses pour justifier cet assassinat que rien ne justifie" : "ce qui a été donné après comme explications, ne sont que de vaines tentatives d'essayer de masquer leur crime, mais c'est un crime".

     >> LIRE AUSSI - Les Etats-Unis avaient tenté de libérer James Foley  » 

    Ref.http://www.europe1.fr/international/le-journaliste-james-foley-2206701

    Le journaliste français Nicolas Hénin a aussi été otage pendant sept mois avec le reporter James Foley. Après l'exécution de l'Américain, revendiquée par les djihadistes de l'Etat Islamique dans une vidéo, il témoigne pour L'Express. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/james-foley-etait-le-souffre-douleur-des-geoliers-mais-il-restait-impassible_1569303.html#ipOupboWc9TRsep4.99

    Dans cette interview, relevons notamment ceci :

    Question : James Foley était-il davantage maltraité que les autres otages?

    Réponse : Oui. Il était vraiment plus maltraité. En fouillant dans son ordinateur, ils ont découvert que son frère travaillait dans l'US Air Force. A cause de cela et en tant qu'Américain, il a eu droit "à un traitement de faveur". Il est devenu le souffre-douleur des geôliers. Il s'en prenait plein la gueule mais il restait impassible. 

    Question : James Foley vous a-t-il dit ce qu'il aurait aimé faire une fois libéré?

    Réponse : Oui, il avait deux envies. Soit bosser au Committee to protect journalists (CPJ). Soit faire du dialogue interreligieux et contribuer au rétablissement de ponts entre les mondes chrétien et musulman. A ce titre, j'ai été révolté de la flambée d'islamophobie sur Twitter après la diffusion de la vidéo de son assassinat. Les mecs qui l'ont tué ont réussi leur coup: renforcer les populismes et les clichés réciproques. C'était contre cela que James voulait justement s'engager. 

     JPSC

  • Une encyclique pour condamner l’Islamisme ?

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    capture3-635x357.jpgAprès la décapitation, confirmée, du journaliste  James Foley (photo), Philippe Oswald, dans un « post » à lire sur le site web « aleteia » : Irak, la stratégie de la terreur  conclut sa réflexion comme ceci :

    "A bien des égards, l’islamisme se présente comme le nouveau totalitarisme. Contrer son expansion oblige à une révision générale des positionnements des uns et des autres, y compris du Vatican qui vient de reconnaître par la bouche du pape François lui-même la légitimité de l’actuelle intervention armée en Irak pour « stopper les barbares » comme le souligne Jean-Pierre Denis dans son éditorial de La Vie. Mais sur le fond, ne peut-on pas espérer un éclairage du Saint-Siège ? « L'analyse des erreurs qui ont jeté le monde dans le chaos (nazisme, communisme) a fait l'objet d'encycliques. Pourquoi pas une sur l'Islam ? » demandait hier (19 août) dans un tweet Jean-Marie Le Méné. A tout le moins,  la question des rapports entre l’islam et l’islamisme ne mériterait-elle pas d’être abordée en profondeur, sereinement mais sans tabou ? »
     

    Deux remarques  sur cette conclusion :

    Primo : dans une déclaration entortillée, le pape François a déclaré « Il est licite d’arrêter l’agresseur injuste.  Je dis bien ‘arrêter’, je ne dis pas bombarder ou faire la guerre. Les moyens de l’arrêter devront être évalués ». Il n’a donc pas fermé la porte à une intervention militaire, c’est vrai,  mais il n’a pas non plus donné son approbation aux opérations américaines actuelles.

    Comme l’écrit Jean-Pierre Denis dans l’'hebdomadaire « La Vie », « on sent l’Argentin gêné aux entournures. On le comprend, car l’Église a condamné jusqu’ici avec force toutes les interventions armées dans la région. Un peu… jésuite, François se refuse donc à parler explicitement de bombardements. C’est pourtant de cela qu’il s’agit, et il le sait. C’est ce que plaide aussi le maître de l’ordre dominicain, le ­Français Bruno Cadoré. Ce grand connaisseur de l’Irak est tout sauf un va-t-en-guerre. Il réclame pourtant, depuis la mi-août, « le déploiement immédiat d’unités militaires spéciales ». La force n’est que l’ultime recours. Mais on en est, hélas, arrivé là. La situation irakienne oblige à une révision tragique et douloureuse. Ne pas le reconnaître serait lâche. »

    Secundo : une encyclique "sereine mais sans tabou" sur l’Islamisme (et non l’Islam) ? Dans l’ordre des priorités, elle serait peut-être bien plus nécessaire que celle, déjà annoncée à plusieurs reprises, sur l’écologie. La question est de savoir si on prend le risque, comme le fit, en son temps le pape Pie XI avec sa grande trilogie : Non abbiamo bisogno du 29 juin 1931, contre le fascisme italien,, Divini Redemptoris, du 19 mars 1937, contre le communisme etMit brennender Sorge , 21 mars 1937, sur la condamnation du nazisme : la frilosité diplomatique n’était pas dans son tempérament, pas plus que le rêve pacifiste des baba cool des années 1970.

    JPSC 

  • Le pape François envisage un pontificat court et renoncera comme Benoît XVI

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    De Jean-Marie Guénois dans « Le Figaro » (extrait):

    « Dans l'avion qui le ramenait de Corée, lundi, le pape François s'est entretenu pendant une heure avec les 72 journalistes de onze nationalités qui l'ont accompagné pendant son premier voyage en Asie. Les questions essentielles ont porté sur le principe d'une intervention en Irak, mais ce dialogue a aussi été l'occasion pour le Pape d'affirmer pour la troisième fois depuis son élection, il y a un an et demi, qu'il renoncera à sa charge dès lors qu'il sentira ne plus avoir les forces de l'accomplir. «Je ferai la même chose» a-t-il dit, en citant l'exemple de Benoît XVI. Et qu'il envisage, à 77 ans, un pontificat plutôt court: «Tout cela durera deux à trois ans.»

    Sur la question de la renonciation, il apparaît que l'idée devient de plus en plus claire dans son esprit. Évoquant la décision «noble, humble et courageuse» de son prédécesseur il a défendu le fait - «même si elle ne plaît pas aux théologiens» - que l'on s'habituera «aux papes émérites». Tout comme l'on s'est habitué aux «évêques émérites» qui étaient «des exceptions» il y a encore soixante-dix ans. Même «si la santé est bonne» a-t-il observé, « diminue avec un certain âge la capacité de bien gouverner car le corps se fatigue». Benoît XVI «a donc ouvert une porte qui est institutionnelle et qui n'est pas exceptionnelle (…) ».

    Réf. Le pape François envisage un pontificat court et renoncera comme Benoît XVI

    Une porte institutionnelle, qu’est-ce à dire ? Il est exact que les évêques sont invités à offrir leur démission à l’âge de 75 ans. Ce n’est pas du tout ce que prévoit le droit canonique pour un pape. Et à qui remettrait-il sa démission ?

    La renonciation d’un pape est prévue au canon 332 paragraphe 2 du Code de droit canonique : « S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit » et le canon 44 paragraphe 2 du Code des canons des Églises orientales. La seule condition pour que la renonciation soit valide est qu'elle soit faite « librement et se manifeste correctement ».

    Le droit canonique ne précise pas de personne ou d'instance à qui le pape devrait annoncer sa renonciation, laissant ouverte la possibilité de le faire à l'Église ou au monde en général. Mais certains commentateurs estiment que le Collège des cardinaux ou du moins son doyen doit être informé en premier lieu, car les cardinaux doivent être absolument certains que le pape a renoncé à son ministère pontifical avant qu'ils ne puissent valablement procéder à l'élection d'un successeur.

    Le Saint-Père Benoît XVI a usé de la faculté que lui ouvre le droit canonique de renoncer à sa charge, en conformité avec les règles de ce droit. Il n’appartient pas au peuple fidèle de porter un jugement sur la décision souveraine d’un pape, dont tout porte à croire qu’elle a été prise librement et après mûre réflexion.

    Cette décision doit être accueillie dans la prière, mais avec aussi la conscience qu’il s’agit d’un acte grave, qui ne peut, en aucune manière, être banalisé.

    La décision d’un pape d' "abdiquer" ou de rester à son poste jusqu’au bout (comme Jean-Paul II, dont le courage exemplaire face à la maladie est peut-être ce qui nous a le plus édifiés) est toujours et uniquement prise par lui, selon l’organisation de l’Église. Sa renonciation, Benoît XVI l'a décidée "en conscience devant Dieu" et il ne l’a soumise à personne. Il l’a simplement annoncée. 

    Pour la sauvegarde de la spécificité du ministère pétrinien, institué par le Christ lui-même, il est fondamental qu’il en demeure toujours ainsi.

    JPSC

  • James Foley a témoigné de sa foi catholique

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    C’est ce que rapporte « Le Salon Beige » :

    « Le journaliste américain, que les jihadistes en Syrie affirment avoir décapité, avait subi un premier enlèvement en Libye en 2011. Il avait ensuite rédigé une lettre, dans laquelle il témoignait de sa foi :

    « J’ai commencé à prier le rosaire. C’est ce que ma mère et ma grand-mère auraient prié. J’ai dit 10 ’Je vous salue Marie’entre chaque ’Notre Père’. Cela a pris du temps, presque une heure, pour compter 100 ’Je vous salue Marie’ sur mes doigts. Cela m’a aidé à maintenir mon esprit en éveil. »

    Dans une lettre poignante, écrite en 2011, James Foley, le journaliste américain assassiné mardi 19 août par les djihadistes de l’État islamique (EI), racontait la place qu’occupait la foi dans sa vie. Cette missive, publiée par l’université jésuite américaine Marquette en 2011 – où il avait effectué une partie de ses études —, faisait référence à la première prise d’otage dont le journaliste avait fait l’objet, durant six semaines en 2011, alors qu’il couvrait la révolution libyenne.

    Il y relate le premier coup de téléphone qu’il avait eu le droit de passer à l’un de ses proches, lors de cette première captivité. À l’époque, il avait appelé sa mère, Diane Foley. « Je priais pour qu’elle sache que j’allais bien. Je priais pour que je parvienne à communiquer avec elle à travers une quelconque force de l’univers », écrivait-il. « J’ai prié pour que tu saches que j’allais bien, avait dit le journaliste à sa mère, au téléphone. N’as-tu pas ressenti mes prières ? »

    « Oh, Jimmy, tant de gens prient pour toi », lui avait-elle répondu. La mère du jeune homme lui avait notamment appris l’existence de nombreuses chaînes de prières à son intention, à travers les États-Unis. « Ne les ressens-tu pas ? », avait interrogé sa mère. « Si maman, je les sens ». Dans sa lettre, le journaliste apparaît marqué par « la foi absolue (de sa mère) dans la force de la prière ».

    « Plus que tout, la prière a été ce qui aura permis ma liberté, d’abord ma liberté intérieure, et plus tard, le miracle de ma libération au cœur d’une guerre dans laquelle un régime n’avait aucune vraie raison de nous libérer. »

    Ref. Le témoignage de foi de James Foley, décapité par les jihadistes en Syrie

    JPSC

  • L'Apôtre, un film à découvrir

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    cheyenne_carron_interview_diocese_64.jpgRencontre avec la réalisatrice sur le site du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron :

    Cheyenne Carron est une jeune réalisatrice, productrice et scénariste française. A l'occasion de la parution prochaine de son nouveau film, l'Apôtre, nous avons souhaité l'interviewer, ce qu'elle a gracieusement accepté de faire pour le site www.diocese64.org.

    Ce qui anime cette femme? la charité. Cette charité pousse le héros de son film à se convertir à la suite d'un événement bouleversant qu'elle même a réellement vécu ; et la mène aussi sur le chemin de son baptême qui aura lieu à Pâques.

    Silence...on tourne!propos recueillis par Thibault Luret pour le site www.diocese64.org

    Cheyenne, pourriez-vous présenter le film "l'Apôtre" dont vous êtes la réalisatrice?

    L'Apôtre est mon cinquième long métrage. Ce film raconte le récit d'un jeune musulman appelé à devenir imam, mais qui voit son identité bouleversée alors qu'il est touché par l'amour du Christ. Dans un chaos familial qui l'oppose à son frère, Akim tentera de se faire accepter par les siens. Lire l'interview complète réalisée sur le site officiel de Cheyenne Carron

    Pour les chrétiens, l'évangélisation est une mission fondamentale: étiez-vous, à l'origine du projet, animée par cette volonté de témoigner?

    L'origine du projet est marqué par un événement bouleversant que j'ai vécu lorsque j'avais 19 ans et dont j'ai voulu, par ce film, conserver la trace. La sœur du prêtre de mon village a été tuée. Étranglée par le fils de ses voisins. Je connaissais cette femme, elle était d’une bonté rare. Après le meurtre, le prêtre a dit qu’il souhaitait rester vivre auprès des parents du meurtrier de sa soeur, car sa présence les aiderait à vivre. C’était une famille musulmane d’origine marocaine. Ces paroles et ces actes m’ont profondément marquée.

    Cet acte de Charité si beau est, dans le film, le point de départ du désir de conversion de mon héros, Akim. Touché par ce message, il décide d’aller sur le chemin de la conversion.

    Le film l'Apôtre c'est avant tout pour moi une volonté de laisser le souvenir d'un saint homme anonyme que j'ai connu dans ma jeunesse. Il s'agit de ce prêtre. Des saints anonymes catholiques, il en existe beaucoup en France!

    Par ce film, j'ai voulu que le geste de ce prêtre à la mort de sa soeur soit pour toujours gravé quelque part, et qu'on ne l'oublie jamais.

    Pour vous, qu'est-ce-qu'un apôtre?

    Un héros. Car aujourd'hui, l'Eglise et les chrétiens sont régulièrement malmenés. Y compris en France!

    Un apôtre est quelqu'un qui témoigne de sa foi, au risque de ne pas suivre l'air du temps, la mode, ou la "bien-pensance".

    Comment être apôtre aujourd'hui?

    Je n'ai pas de "marche à suivre". Selon moi, chacun doit trouver sa voie. Ce qui est sûr, par contre, c'est que notre Église a besoin de fidèles courageux !

    Les relations avec les chrétiens sont régulièrement entachées par des actes de violence. Condamnez-vous ces actes anti-chrétiens?

    Les actes de violence contre les chrétiens sont le fait d'une minorité d'extrémistes qui ne sont réellement combattus par personne. Si tel était le cas, les massacres auraient déjà cessé ou tout du moins diminué.

    Étonnamment, en France, on a trop souvent tendance à défendre les "rebelles" syriens ou libyens alors que ce sont ceux-là même qui persécutent les chrétiens.

    Par ce film vous montrez malgré cela que le "pardon" coûte, mais qu'il sauve et guérit les blessures. Pardonnez-vous facilement? Acceptez-vous que Dieu puisse aussi vous pardonner?

    Le plus bel exemple de pardon, je l'ai eu en exemple par le prêtre de ma jeunesse. Ce prêtre m'a montré la grandeur de l'Amour qui anime les chrétiens, il est mon exemple.

    Il y a deux ans, j'ai commencé mon chemin vers le baptême. Je suis Catéchumène, et serai baptisée à la Veillée pascale 2014. Et pourtant je me sens encore bien loin d'atteindre un bon niveau de piété!

    Effectivement le pardon guérit de tout. Mais il y a des "pardons" que j'ai encore bien du mal à donner..

    Pour vous, un évêque doit-il, en pasteur, être à la tête des catholiques pour annoncer au monde ce qu'ils ont à lui dire?

    Absolument.

    Vous appartenez à l'univers du cinéma, de l'art et de la culture. Alors que beaucoup de vos confrères ont tendance à avoir un regard idéologique sur l'Eglise, vous apparaissez comme une exception. Le revendiquez-vous?

    Je ne "revendique" rien. Il en est ainsi et c'est tout. Moi j'aime l'Eglise, et je le dis, peu importe l'univers culturel qui m'entoure.

    Quelle est votre saint(e) préféré(e)?

    Sainte Clothilde ! Elle était l'épouse de Clovis, premier roi des Francs, qui s'est converti au christianisme. C'est elle qui l'a aidé dans son chemin de conversion. Elle était très pieuse. C'était une bonne reine, une bonne mère et la première reine catholique canonisée!

    Un petit mot pour les catholiques du Sud-Ouest?

    Pour les catholique du Sud-ouest, comme pour tous les autres: Soyons tous solidaires où que nous soyons. Et affirmons notre foi avec fierté, douceur et joie!

    Se procurer le DVD du film qui risque peu de passer sur vos écrans...

  • En béatifiant aujourd'hui 124 martyrs coréens, le pape exhorte les fidèles à suivre le Christ plutôt que "le monde".

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    Lu sur I.MEDIA:

    C’est face à une foule enthousiaste et fortement recueillie que le pape François a célébré la béatification du laïc Paul Yun Ji-chung et de ses 123 compagnons, des Coréens tués en “haine de la foi“ entre 1791 et 1888, premiers évangélisateurs de la péninsule. A l’exception d’un prêtre chinois venu évangéliser la Corée, tous étaient des laïcs coréens.

    Depuis l’autel installé sur podium blanc au pied de la Porte de Gwanghwamun, le pape a prononcé en latin la formule de béatification saluée par les cris et les applaudissements des fidèles installés entre les hauts immeubles du centre de la capitale sud-coréenne.

    Premiers apôtres de la Corée

    Dans son homélie, le pape François a d’abord souligné que, “dans la mystérieuse providence de Dieu“, la foi chrétienne n’était pas parvenue sur les rivages de Corée par des missionnaires mais y était entrée “par les cœurs et les esprits des Coréens eux-mêmes“. Soulignant l’importance de la vocation des laïcs, le pape a quitté son texte des yeux pour assurer que ceux-ci avaient été “les premiers apôtres de la Corée“. Puis il a assuré que les martyrs et les premiers chrétiens du pays avaient dû choisir entre “suivre Jésus ou le monde“.

    “Ils avaient entendu l’avertissement du Seigneur, que le monde les haïrait à cause de lui, ils savaient le prix d’être disciples“, a relevé le pape. “Pour beaucoup, cela a signifié la persécution et, plus tard, la fuite dans les montagnes, où ils formèrent des villages catholiques“, a poursuivi le pape avant d’assurer que les premiers chrétiens “étaient prêts à de grands sacrifices et à se laisser dépouiller de tout ce qui pouvait les éloigner du Christ : les biens et la terre, le prestige et l’honneur, puisqu’ils savaient que seul le Christ était leur vrai trésor“.

    Et le pape de lancer une mise en garde aux fidèles : “Aujourd’hui, très souvent, nous faisons l’expérience que notre foi est mise à l’épreuve du monde, et, de multiples manières, il nous est demandé de faire des compromis sur la foi, de diluer les exigences radicales de l’Evangile et de nous conformer à l’esprit du temps“. Au contraire, a expliqué le pontife, “les martyrs nous rappellent de mettre le Christ au dessus de tout, et de voir tout le reste en ce monde en relation avec lui et avec son Royaume éternel. Ils nous provoquent à nous demander s’il y a une chose pour laquelle nous serions prêts à mourir“.

    L’exemple des martyrs, a poursuivi le pape, “a beaucoup à nous dire, à nous qui vivons dans des sociétés où, à côté d’immenses richesses, grandit silencieusement la plus abjecte pauvreté; où le cri des pauvres est rarement écouté; et où le Christ continue à appeler, nous demandant de l’aimer et de le servir en tendant la main à nos frères et sœurs dans le besoin“.

    Liesse et recueillement

    Sous un ciel bas, dans une atmosphère particulièrement lourde lorsque le soleil venait à apparaître de temps à autre, des centaines de milliers de fidèles étaient alignés sur la très longue place Gwanghwamun, entre la porte du même nom et l'ancienne municipalité de Séoul. Une même casquette orange ou violette vissée sur la tête, ils ont attentivement suivi la longue messe de béatification tout près du site où, par le passé, furent condamnés, torturés puis conduits vers le martyre nombre de chrétiens.

    Si la messe a été suivie dans un recueillement particulièrement impressionnant, l’arrivée du pape au centre de Séoul a donné lieu à des scènes de liesse, à des cris de joie lorsqu’il prenait dans ses bras un bébé pour l’embrasser. Dans la foule, les religieuses n’étaient pas les dernières à monter sur leurs chaises pour mieux apercevoir le chef de l’Eglise catholique. A son arrivée à bord d’un pick-up, le pape François portait sur sa pèlerine blanche un ruban jaune, symbole du combat pour la justice des familles de victimes du naufrage meurtrier du ferry Sewol en avril dernier. Le pape s’est d’ailleurs arrêté pour saluer certains proches, dont le père d’une jeune victime qui fait une grève de la faim, accusant le gouvernement de laxisme après ce drame et réclamant une enquête transparente et indépendante.

    Ref . En béatifiant 124 martyrs coréens, le pape exhorte les fidèles à suivre le Christ plutôt que “le monde“.

    JPSC

  • Scouts d’Europe : retour sur l’Eurojam 2014

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    12 500 guides et scouts d'Europe venus de 20 pays différents se retrouvent cet été à Saint Evroult-Notre-Dame-du-Bois en Normandie pour un grand camp scout. L'occasion pour eux de vivre un grand moment de fraternité en étant rassemblés autour de la foi, la prière et l'action. Le thème 2014 : " Venite et videte " (Venez et voyez), reprenant l'appel de Jésus aux disciples de Jean-Baptiste, encourage les jeunes à s'ouvrir à cet appel personnel du Christ. En ce centenaire de la première guerre mondiale, c'est aussi autour de Robert Schuman, l'un des pères de l'Europe, que les jeunes réfléchiront à être bâtisseurs de paix. Vie de patrouille, activités, jeux, mais aussi veillées et pèlerinage à Lisieux pour marcher avec Thérèse dans la voie de la confiance leur seront proposés, pour les aider à grandir dans leur vie humaine et spirituelle. Reportage vous entraîne dans la joie de ce camp international.
    Reportage du 14/08/2014: