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Témoignages - Page 260

  • Benoît XVI au pèlerinage Summorum Pontificum : « Je suis spirituellement avec vous »

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    SP Pilgrimage.jpgLes « supporters » de la liturgie romaine traditionnelle sont en pèlerinage à Rome ce week-end. Ils ont reçu du pape émérite Benoît XVI un message d’encouragement très appuyé et chaleureux. Lu samedi sur le site « riposte catholique » :

    « Le 3ème pèlerinage Summorum Pontificum à Rome, qui a commencé jeudi soir, dans la paroisse de la Trinité des Pèlerins, a trouvé son sommet aujourd’hui, à la Basilique Saint-Pierre, avec un Pontifical célébré par le cardinal Raymond Burke (encore) Préfet du Tribunal Suprême de la Signature Apostolique.

    Une très longue file de clercs et de fidèles est partie de la Basilique Saint-Laurent in blogger-image-222331893.jpgDamaso, à côté de la Chancellerie Apostolique, s’est engagée dans les rues de Rome, a traversé le Tibre sur le Pont Saint-Ange, a remonté enfin la via de la Conciliation pour entrer dans la Basilique par la grande porte au chant du Credo. Le tout pour la joie des Romains, des pèlerins-photographes, et, il est vrai, pour la pénitence des automobilistes…

    2 000 fidèles, 300 prêtres au moins (de nombreux prêtres en clergyman dans la foule), ont participé à la messe pontificale en l’honneur de la Sainte Vierge, avec la présence du cardinal William Levada, ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, et d’autres prélats. La liturgie a été rehaussée par les chants du propre et du kyriale, assurés par le Pontifical North American College, le séminaire américain de Rome.

    L’émotion a été maximale lorsque le cardinal Burke, visiblement fatigué par les labeurs des éprouvantes semaines précédentes, mais parlant avec une voix particulièrement ferme, a célébré dans son homélie l’œuvre de Benoît XVI pour la liturgie, la place éminente du « magistère » du culte divin et spécialement de la liturgie selon la forme extraordinaire.

    L’importance du nombre de clercs souvent jeunes, prêtres, religieux et séminaristes, notamment des séminaristes romains, avait créé l’étonnement lors des derniers pèlerinages, mais était cette fois plus notable encore. Visiblement, était là, en chair et en os, ce phénomène que tout le monde observe : celui de l’intérêt que le jeune clergé porte à la messe traditionnelle, et qui est une des raisons de la renaissance de la liturgie antique de l’Église romaine.

    Dimanche, en la solennité du Christ-Roi, le cardinal Walter Brandmüller présidera pontificalement une messe en la Basilique Saint-Benoît, à Nurcie, et Mgr François Bacqué, nonce apostolique, célèbrera, à Rome, la messe pontificale en la paroisse de la Trinité des Pèlerins.

    Lors de la messe à Saint-Pierre, Mgr Pozzo a lu un message du Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, transmettant la bénédiction apostolique du Pape François, au cardinal Burke, aux prêtres et fidèles présents, leur souhaitant « un élan renouvelé pour le témoignage du message immuable de la foi chrétienne ». À la grande joie des fidèles, dont il a fallu contenir les applaudissements, il a lu aussi un message du Pape émérite Benoît XVI adressé au délégué général du Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, Guiseppe Cappocia, exprimant sa grande joie de savoir que la messe selon l’usage ancien se développait aujourd’hui, notamment avec des jeunes fidèles, grâce, a-t-il souligné, à « de bons cardinaux », et disant aux pèlerins : « Je suis spirituellement avec vous ».

    Ref. Benoît XVI au pèlerinage Summorum Pontificum : « Je suis spirituellement avec vous»

    Le blog du « suisse romain » (abbé Rimaz) reproduit les termes mêmes choisis par Benoît XVI : « Je suis très heureux que l’usus antiquus vive maintenant dans la pleine paix de l’Eglise, même chez les jeunes, soutenue et célébrée par de grands cardinaux. Spirituellement je serai avec vous. Mon état de “moine cloîtré” ne me permet pas une présence à l’extérieur. Je ne sors de ma clôture que dans des cas particuliers, invité personnellement par le Pape. »

    JPSC

  • Le Pays du Mal

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    Vient de paraître

     

    unnamed (1).jpgLE PAYS DU MAL

     

    Otages du djihad en Syrie, 152 jours

    Pierre PICCININ da PRATA,

    Domenico Quirico

    Historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, Pierre Piccinin da Prata a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. D'avril à septembre 2013, il a été retenu en otage par les Brigades islamistes al-Farouk, avec l'envoyé spécial du quotidien italien La Stampa, Domenico Quirico. Ce sont cinq mois de souffrances, de colère, d'enfermement à travers les villes en ruines et les campagnes ravagées que les auteurs nous livrent dans ce témoignage.

    EAN : 9782343040110 • 220 pages 
    Prix éditeur : 20 € 
    Voir la fiche de ce livre

    Pierre Piccinin da Prata, historien et politologue, enseignant et reporter de guerre, spécialiste du monde arabo-musulman, a couvert les terrains de toutes les révolutions du Printemps arabe. Il a effectué neuf voyages en Syrie, depuis le début des troubles, et, en mai 2012, il a été arrêté par les services secrets du régime et torturé dans leurs prisons de Homs et de Damas. Il collabore à plusieurs quotidiens et revues. Depuis mai 2014, il est rédacteur en chef du mensuel électroniqueLe Courrier du Maghreb et de l’Orient. Aux Éditions L’Harmattan, il a déjà publié La Batailled’Alep (chroniques de la révolution syrienne) et Tunisie,du triomphe au naufrage (entretiens avec le PrésidentMoncef Marzouki).

    Domenico Quirico est journaliste, grand-reporter à La Stampa. Il a couvert les principaux événements de ces vingtdernières années en Afrique, de la Somalie au Congo, duRwanda au Printemps arabe. Il a reçu les prix Cutuli etPremiolino du journalisme italien. Il a accompagné PierrePiccinin da Prata en Syrie durant cinq de ses voyages. Il estl’auteur de Primavera araba, aux Éditions Bollati Boringheri.

    Le 6 avril 2013, Pierre Piccinin da Prata et Domenico Quirico s’engagent sur un sentier escarpé qui serpente entre les rochers et les cerisiers en fleurs accrochés sur les contreforts des montagnes de l’Anti-Liban. À leur passage, les pétales blancs se détachent des arbres et virevoltent dans le vent encore frais du printemps. Après quelques heures, ils pénètrent dans la Syrie en guerre.
     
    Deux jours plus tard, alors qu’ils quittent la ville assiégée d’al-Qousseyr, les rebelles de l’Armée syrienne libre qui les escortent les livrent à un groupe de djihadistes, qui les entraînent vers leur pick-up en hurlant et en tirant en l’air des rafales de kalachnikov. Commencent alors 152 jours de souffrances et de colère, d’enfermement, d’aventures angoissantes, à travers les villes en ruines, les campagnes ravagées, dans le sang et le désespoir. Marches forcées, tentatives d’évasion, punitions, humiliations, rencontres aussi. Ce sont cinq mois d’une Odyssée extraordinaire et terrifiante. Celle de deux Occidentaux emportés dans le conflit syrien, de deux Chrétiens perdus en terre d’islam, où domine le dégoût, celui d’appartenir au genre humain…
  • Témoignage : la Passion de saint Jean Paul II

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    Du « sportif de Dieu » au « serviteur souffrant » jusqu’au bout à la face d’un monde qui réclamait sa « démission », quel pape nous a le plus convaincu ? Pour moi, s'il fallait choisir, le choix serait vite fait. Le témoignage apostolique du second me paraît bien plus  « efficace » que toutes les aptitudes physiques et intellectuelles attribuées au premier par le Cardinal Marty au « Parc des Princes » à Paris en 1980.

    Sur le site « aleteia », Philippe Oswald revient sur la Passion de Jean-Paul II, figure exemplaire de Jésus crucifié pour notre temps.  Sans être un intime du saint pape, il a eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne :

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    Témoignage : la Passion de saint Jean Paul II

    Sans être un intime du saint pape, j’ai eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne. J’ai rencontré le « sportif de Dieu » et le serviteur souffrant.

    Avoir connu un saint, se souvenir de sa voix, de ses paroles, de son contact, c’est une grâce plus fréquente qu’on ne se l’imagine. Evidemment, quand celui-ci était un pape, et sans doute le plus célèbre des successeurs de saint Pierre, on risque moins de passer à côté.

    Le « sportif de Dieu »

    En cette première fête liturgique de saint Jean Paul II, canonisé par le pape François le 27 avril dernier, quels sont mes souvenirs les plus marquants ? Son élection, bien sûr, si surprenante, enthousiasmante, le premier pape slave, un polonais, un héros bravant le rideau de fer et lançant au monde entier : « N'ayez pas peur ! », mais c'était devant la télévision... Ensuite, sans intermédiaire, sa première visite apostolique en France, du 30 mai au 2 juin 1980. Il était alors rayonnant de force et de santé, et le cardinal Marty l’avait présenté aux jeunes réunis au Parc des princes comme « le sportif de Dieu ». Privilège de journaliste, je le voyais de près pour la première fois à l’UNESCO : quelle prestance, quel éclat, quel rayonnement émanait de cet homme en blanc  qui nous consolait d’avoir perdu ses deux prédécesseurs de maladie au cours de l’été 1978. Un pape pouvait donc être jeune et en pleine forme !

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  • Congo : Prix Sakharov pour le "Docteur miracle"

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    L’hôpital de Panzi (un quartier d’Ibanda, la commune –mère de Bukavu), créé par le gynécologue congolais Denis Mukwege,  a permis de « réparer » les corps mutilés de 40000 victimes de violences sexuelles en RDC. Information de Solène Tadié sur le site « aleteia »

    « Celui que ses patientes appellent « docteur miracle » vient de se voir décerner le prix du Parlement européen « pour la liberté de penser ». C’est en effet son combat auprès des femmes victimes de violences sexuelles en temps de guerre qui a retenu toute l’attention du jury, dont le vote fut unanime. Denis Mukwege a fait ses études en France, mais a par la suite tenu à regagner son pays d’origine, déchiré depuis de nombreuses années par les conflits de la région du Kivu, où le viol est utilisé comme arme de destruction massive (cf Aleteia).

    Il y a quinze ans, ce fils de pasteur aujourd’hui âgé de 59 ans a fondé l’hôpital de Panzi à Bukavu, sa ville natale. C’est là qu’il prend la mesure de l’atrocité du quotidien des femmes dont on mutile les organes génitaux, dans le but de détruire le fort symbole sociétal de la mère, anéantissant ainsi des communautés entières pour plusieurs générations. Le premier cas qu’il eut à soigner à l’ouverture de son établissement en 1999 fut une femme à qui on avait introduit une arme dans l’appareil génital et fait feu, lui détruisant au passage tout le bassin.

     « Depuis quinze ans, je suis témoin d'atrocités de masse commises sur le corps des femmes et contre les femmes et je ne peux pas rester les bras croisés, car notre humanité commune nous invite à prendre soin les uns des autres. Au début, je pensais qu’il s’agissait d’une barbarie passagère, puis j’ai compris que c’était permanent et qu’il fallait le dénoncer », déclarait-il au micro de France Inter en 2013, lors d’un passage à Paris pour recevoir le prix de la fondation Chirac « pour la prévention des conflits ».

    Son hôpital, qui prend en charge gratuitement 3500 femmes chaque année, assure auprès de ces dernières un suivi complet, aussi bien physique que psychologique, et même parfois juridique.

    Le Dr Mukwege s’est fait au fil des années le porte-voix international de la cause de ces femmes, en dénonçant notamment la totale impunité dans laquelle les agresseurs commettent leurs forfaits. Une vocation qui a bien failli lui coûter la vie en 2012 : des hommes armés se sont introduits chez lui un soir d’octobre pour l’assassiner, abattant à bout portant le gardien de sa maison. Il fut secouru in extremis par des habitants du quartier.

    Après un exil de quelques mois en Belgique, il revint à la demande pressante de ses patientes. Il ne renoncera pas et il l’a fait savoir aux milliers de personnes venues l’accueillir à son retour à Bukavu. Il est rentré, dit-il, pour « dire non aux violences sexuelles ». Il a depuis mis la communauté internationale en garde contre le nouveau fléau du viol d’enfants et de bébés. Ce père de cinq enfants est également responsable d'une église locale. Pour lui, la guérison n’est pas « concevable sans la participation de Dieu ». Le prix Sakharov « pour la liberté de penser » s’accompagne d’une récompense de 50 000 euros. Le prix lui sera remis à Strasbourg le 26 novembre prochain.

     Ref. Prix Sakharov : le combat héroïque du "Docteur miracle"

     JPSC

    Le mercredi 15 octobre dernier, le Dr Mukwege était aussi au Rotary d’Ath qui lui a remis un chèque important auquel se sont ajoutées les recettes de la soirée.

    Bande annonce du film documentaire consacré à son action par Thierry Michel (RTBF): 

    Docteur Denis Mukwege, au coeur de la violence... par Le_Soir

  • Encore deux ordinations pour la Fraternité des Saints-Apôtres à Bruxelles

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    Ce samedi 25 octobre à 16h30, en l’église Sainte-Catherine de Bruxelles, Monseigneur André-Joseph Léonard ordonnera prêtre Frère Paul Chavanat et diacre Frère Grégory Kienlen, tous deux membres de la Fraternité des Saints Apôtres . Venez nombreux pour encourager ces deux nouvelles vies qui se consacrent entièrement au Christ et à sa Mère par le sacerdoce ! Et priez intensément pour eux, afin que l’Amour soit leur seul raison de vivre !

    Références :

     Site officiel de l'église Sainte-Catherine

    Site de la Fraternité des Saints Apôtres

     Les horaires de l'église Sainte-Catherine

    JPSC

  • Le déclin du courage

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    L’éditorial de Philippe Maxence, rédacteur en chef du bimensuel l’Homme Nouveau, publié le 23 octobre sur le site du journal :

    « C’est parce que nous sommes des pécheurs que nous avons besoin que l’Église ne varie pas dans ses principes. C’est parce que nous aspirons à la vie éternelle que nous avons besoin d’une boussole pour y parvenir. L’Histoire de l’Église nous apprend que la barque a souvent menacé de sombrer mais que Dieu, contrairement aux hommes, est fidèle à sa Parole. Le Synode extraordinaire sur la famille a montré clairement que l’Église traverse une zone de tempête. Ce ne sont pas seulement les volontés qui manquent, mais aussi la raison qui s’affole comme l’aiguille de la boussole dans des zones magnétiques.

    La lâcheté des Occidentaux

    En 1978, Alexandre Soljénitsyne prononçait une allocution, mondialement connue aujourd’hui sous le nom de « Discours de Harvard ». Son titre était pourtant plus explicite : Le déclin du courage (réédité aujourd’hui aux Belles Lettres/Fayard, 70 p., 9,90 €.). Le célèbre dissident russe y disséquait la lâcheté des Occidentaux et refusait d’élever la société occidentale et ses modes de vie au rang de modèle. Ces derniers ont continué leur ravage et nous sommes souvent les témoins impuissants de cette dynamique perverse. Concernant la famille, le Synode devait proposer des voies pour y remédier. À mi-parcours, il a semblé vaciller et, sous le « primat du pastoral », se laisser submerger par la tentation de l’abdication.

     La voie du renouveau

    La prochaine étape sera le synode de 2015 et l’exhortation post-synodale que le Pape François offrira au monde à la suite de ces travaux. En attendant, en France ou ailleurs, dans l’Église ou dans le monde, il va falloir cesser avec le déclin du courage pour défendre avec vigueur la famille. Elle est attaquée ou mise en doute. Signe de contradiction, elle est aussi la voie du renouveau. »

    Pour illustrer le fondement de la crainte qui se profile, lire ici le cardinal Ruini parle du Synode la traduction faite par Jeanne Smits d’une interview donnée au « Corriere della Sera » par le cardinal Ruini (ancien président de la conférence épiscopale italienne). Les réponses du prélat se soucient de ne pas donner prise à la « dialectique » au sein de l’Eglise  mais sans relever, justement, la teneur « dialectique » de certaines propositions. Vous avez dit courage ?

    Ref.Le déclin du courage

    JPSC

  • Monseigneur Léonard au Synode pour la famille

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    JPSC

  • Le Père Zanotti-Sorkine répond aux questions de La Libre

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    Sur le site de la Libre.be :

    Il y a dix ans à Marseille, en haut de La Canebière, l’église Saint Vincent de Paul, dite "des Réformés", était menacée de fermeture, car très peu fréquentée. L’évêque tente une dernière chance et en confie la charge au père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (55 ans). Rapidement, dans ce quartier où les catholiques sont minoritaires, l’église est archi-pleine tous les dimanches. Plus de 1.000 baptêmes seront célébrés en dix ans dont 262 baptêmes d’adultes au cours des fêtes pascales. Depuis plusieurs semaines, trois prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres – inspirée par le Père Zanotti-Sorkine - sont installés à l’Eglise Sainte-Catherine de Bruxelles.

    Entretien avec un prêtre médiatisé, voire encombrant pour certains...

    Vous êtes un ancien chanteur de cabaret. Comment s’est faite cette transition ?

    Tout naturellement. Je portais en moi depuis l'enfance le désir de la prêtrise, mais avec la volonté de rejoindre ceux qui étaient éloignés de la foi. Pendant une dizaine d'années, j'ai chanté tous les soirs de cabarets en pianos-bars la poésie française, j'ai vu les amours se faire et se défaire, la misère morale mais aussi la beauté intrinsèque de l'homme cachée dans des lieux d'enfer. Ce furent des années magnifiques où le Christ m'apprit que chaque être, quels que soient ses choix, son histoire, ses déviances, reste son enfant et continue mystérieusement d'être habité par son amour.

    Pourquoi avez-vous abandonné l’ordre des Dominicains, puis celui des Franciscains ?

    Je n'ai rien à reprocher à ces deux familles religieuses. Je les ai quittées pour des raisons diverses. Permettez-moi de penser qu'il me fallait en partir. Personne ne maitrise le cours de sa propre existence. Sans doute était-ce nécessaire que j'exprime d'une manière plus personnelle ce que je portais en moi d'idéal apostolique. Quelle est votre recette pour attirer les fidèles à la messe ? Les églises se rempliront si elles ouvrent leurs portes douze heures par jour, afin que l'on y perçoive avec ses sens la présence du Christ et de sa mère, que le silence y soit respecté pour permettre à l'âme de rejoindre l'amour qui est Dieu, que la liturgie eucharistique ne soit ni plate ni insipide ni bavarde, qu'elle soit célébrée sans pompe excessive mais avec soin et beauté. Il faut que le prêtre soit présent dans son église plusieurs heures par jour, qu'il n'ait rien du fonctionnaire, qu'il reçoive sans rendez-vous, qu'il parcoure les rues de son quartier et de la ville, parlant avec les uns et les autres…

    Et en soutane, comme vous ?

    Si possible en soutane ou en clergyman pour donner une chance à ceux qui ne pratiquent pas de voir un prêtre, de le reconnaître et de lui parler. Le prêtre ne doit pas être un homme de structure, de plans, dans lesquels les personnes se doivent absolument d'entrer, que l'on sente en lui qu'il n'est qu'un intendant des mystères de Dieu, un gérant et non le propriétaire des richesses divines.

    Malgré votre succès pastoral et en librairie, vous êtes fortement critiqué au sein de l’Eglise. Jugé encombrant et trop médiatique, comment percevez-vous ces critiques ?

    Ces critiques viennent en effet de l'intérieur de l'Eglise et dans la plupart des cas, de personnes qui ne m'ont jamais rencontré et qui fondent leur jugement sur leur propre sensibilité religieuse ou à partir de "on-dit". Comment voulez-vous alors que je les considère ? Je les laisse courir. Ce qui m'intéresse, c'est la foule des petits et des humbles qui ont besoin de Dieu et qui eux ne vous jugent pas parce qu'ils ne sont jamais idéologiques.

    Votre site internet est très impressionnant. Vous comprenez que vos détracteurs dénoncent ce côté bling-bling ?

    Très franchement, je n'ai pas l'impression que mon site soit bling-bling ! Il contient tout au plus des centaines d'homélies et quelque articles de presse... mais dites-moi, puisque nous en sommes à cette question, le prêtre doit-il rester dans son coin, effacé, couleur gris muraille, loin de la modernité, adepte du minima dans tout ce qu'il propose ? Je ne le crois pas. Nous sommes les représentants d'un Christ solaire et rayonnant qui, avant de monter sur la croix, a été suivi par des milliers de personnes à qui il a adressé sa parole de feu ! Et nous devons l'imiter... avant l'incontournable croix !

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  • Vérité et amour au synode

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    Un article du Père dominicain Jean Miguel Garrigues (Toulouse) publié par « Famille chrétienne » :

     « Avoir l’esprit dur et le cœur tendre. » Cette parole bien connue de Maritain à Cocteau, qui hantait l’héroïque Sophie Scholl en 1943 avant son exécution dans une prison nazie, me venait à l’esprit en constatant dans les médias la dialectique désastreuse dans laquelle nous, les catholiques, risquons de nous laisser enfermer dans le débat passionné suscité par le rapport du cardinal Erdö au Synode. À ce sujet, j’ai envie de filer la métaphore de Maritain et de dire à mon tour aux catholiques : n’ayons ni l’esprit dur avec un cœur sec, ni le cœur tendre avec un esprit mou. Car c’est bien ces deux attitudes qui tendent aujourd’hui à s’affronter dans une dialectique stérile.

    Les tenants de la ligne « pastorale » semblent trop souvent ne pas juger nécessaire que le Synode rappelle encore une fois les vérités fondamentales, naturelles et surnaturelles, tenues et enseignées par le Magistère jusqu’aux derniers papes. Ils les déclarent suffisamment connues et même trop ressassées par le passé ; mais on voit percer dans leur discours qu’en fait ils les trouvent gênantes parce que, jugées « trop théoriques », elles entravent l’attitude compassionnelle et pédagogique de la démarche pastorale. De ce fait, ils sont soupçonnés de faire le lit du relativisme par les tenants de la ligne « doctrinale ».

    Ceux-ci ont tellement peur que l’Église abandonne ces vérités fondamentales, surtout dans le contexte dissolvant de notre société occidentale, qu’ils ne veulent pas que le Magistère, en se penchant sur l’immense profusion de cas personnels souvent limites, en vienne à affaiblir la certitude des principes dans l’âme des fidèles. Ils sont soupçonnés par les autres de formalisme idéaliste et déconnecté de la vie et de la souffrance des hommes.

    Perdre l’intelligence des fondements du couple et de la famille, c’est vouloir avancer sans boussole.

    Je voudrais dire aux uns et aux autres que seule la vision binoculaire nous donne la perception du réel avec son relief concret. Dans l’esprit humain les deux yeux de la vision binoculaire correspondent à l’intelligence et au cœur dont parlait Maritain.

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  • Abbaye de Lagrasse : la plus belle restauration 2014

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    Vu sur le site « Riposte catholique »

    « Les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu qui restaurent depuis dix ans l’abbaye de Lagrasse dans l’Aude, viennent d’être récompensés de leurs efforts, le 9 octobre dernier, en se voyant décerner le Grand Trophée 2014 de la plus belle restauration de France, un grand prix conféré par la Fondation pour les Monuments historiques, Propriétés de France et le Figaro Magazine. Une récompense méritée et une joie que nous partageons avec les chers chanoines de Lagrasse. Le Figaro Magazine a consacré une courte vidéo, simple et belle, à une journée de la vie des chanoines dans leur abbaye… ».

    Pour mémoire, le diocèse de Liège, sous l’épiscopat de Mgr Aloys Jousten, a refusé d’accueillir cette congrégation alors disposée à s’implanter à l’abbaye de Val-Dieu aujourd’hui privée de la vie monastique dont elle bénéficiait depuis le XIIe siècle.. Il lui préféra, pour les motifs que l’on devine, une vague « communauté »  d’hommes et de femmes, mariés et célibataires, qui fit long feu au bout de quelques années. JPSC

     
    Abbaye de Lagrasse : prix du patrimoine par lefigaro

     

  • Synode sur la Famille : une révolution se prépare-t-elle dans l'Eglise ?

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    Des exposés documentés et de riches échanges ont eu lieu entre les Pères du Synode, alors que le document de travail intermédiaire publié par la salle de presse du Saint-Siège, ce 13 octobre, reste très controversé chez les évêques. Monseigneur Tony Anatrella répond aux questions de l’agence de presse  Zenit pour analyser leur travail. Extraits cette longue  interview :

     (…)

    Le document intermédiaire diffusé lundi révèle une très grande ouverture, mais sans références scripturaires ou patristiques…

    Mgr T. A. - Le document préliminaire faisant la synthèse des travaux de la première semaine va être soumis aux discussions en carrefours linguistiques. Pour l’instant, il a été fortement critiqué lors de sa présentation en Assemblée générale et il ne fait pas l’unanimité des Pères. Il n’est pas assez fondé sur l’Ecriture et apparaît comme un discours sociologisant. Trop de confusions et de complaisances ne rendent pas compte de l’Enseignement de l’Église et de la pensée des Pères synodaux. Il a été demandé de revoir le texte dans sa structure et en ce qui concerne l’admission des divorcés remariés aux sacrements et l’homosexualité. Il a été jugé trop simpliste de laisser entendre que les unions de fait seraient un chemin possible de vie de couple (une façon d’accepter l’adultère ont dit certains Pères) et d’affirmer que « les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ». Le texte fait l’impasse ici sur une forme de sexualité que l’Église ne peut pas reconnaître et encore moins la présence d’enfants dans ce type de situation. Autrement dit, il ne faut pas confondre la personne homosexuelle et l’homosexualité qui ne représente aucune valeur sociale et encore moins une richesse pour l’Eglise. Il en va de même avec le concubinage même si c’est insuffisant de dire que pour certains il finit par un mariage. Il est indispensable de mentionner en premier le sens du mariage chrétien et de la famille tel qu’il a été souligné par les témoignages des laïcs présents au Synode.

    Est-il vrai que des cardinaux s’opposent au Pape ?

     

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  • Synode sur la famille: témoignages de laïcs

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    Rencontre à Rome avec Xristilla et Olivier Roussy, responsables d'Amour et Vérité, la branche famille de la communauté de l'Emmanuel, et l'un des 13 couples auditeurs du Synode sur la Famille. Le couple français partage son expérience vécue à travers ce synode.

    JPSC