Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 149

  • Le mariage chrétien, c'est carré : un seul homme avec une seule femme, jusqu'à ce que la mort les sépare

    IMPRIMER

    Du Père Fabrice Chatelain sur "Carpe Deum" :

    Mc 10, 2-16

    Le mariage chrétien, c'est carré : un seul homme avec une seule femme, jusqu'à ce que la mort les sépare.

    Pourquoi une vision aussi limitée, aussi archaïque, aussi stricte, diront certains ? N'y a-t-il pas eu, au cours de l'histoire et selon les cultures, pléthore d'autres solutions ? Un homme avec plusieurs femmes, une femme avec plusieurs hommes, un homme avec un homme, une femme avec une femme, une union valide seulement pour une nuit, une semaine ou un mois, une femme avec le pont de Brooklyn ou un homme avec sa voiture, ou aucune obligation que ce soit, bonsoir mademoiselle, au revoir madame, et tout le monde est content ? Pourquoi se restreindre ? Pourquoi imposer le carcan de la morale judéo-chrétienne encore aujourd'hui ?

    "Quand l'Église évoluera-t-elle enfin, et acceptera-t-elle de voir la vérité en face et de tenir compte de la nature, de la biologie, de la psychologie, de l'ethnologie, etc etc..." Oh, ce ne sont pas les critiques qui manquent, ni les idées plus ou moins originales pour faire autrement.

    Seulement voilà, quelqu'un a eu l'idée téméraire de poser à Jésus la question qui posait problème à son époque : peut-on se débarrasser de sa femme quand ça nous chante, ou faut-il se creuser un peu les méninges pour trouver un motif à peu près valide ? On remarquera que la question est très orientée, et défavorable à la femme, quoi qu'il arrive. Et alors là, la réponse de Jésus est claire comme du cristal, contrairement à son habitude de faire parabole sur parabole : le mariage, c'est un seul homme avec une seule femme, ils deviendront une seule chair, jusqu'à ce que la mort les sépare, telle est la volonté de Dieu depuis l'origine, point barre.

    Ce que le monde peine à saisir c'est que, quand on est chrétien, on ne considère pas Jésus juste comme un exemple, un philosophe, un penseur, un sage ou un maître. On croit fermement qu'il est Dieu, né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Du coup, quand il nous parle, ce n'est pas juste une opinion parmi tant d'autres, mais Dieu lui-même qui s'adresse à nous. Ce qui fait qu'il ne peut ni nous tromper (quel intérêt pour lui à le faire ?) ni se tromper (c'est Dieu, quand même).

    Alors on n'est pas obligé de l'écouter, parce qu'on n'est pas obligé d'être chrétien. Mais si on est chrétien, ça signifie qu'on est censés être ses disciples, pas ses maîtres, et qu'on a dès lors comme mission assumée celle de s'efforcer de mettre en pratique ses enseignements, et non de les remettre en question ou de les considérer comme optionnels ou superflus.

    Dieu, qui est Amour, nous a créés, par amour, pour que nous vivions dans l'amour. Et le mariage est non seulement une partie de ce plan, mais celle qui concerne le plus grand nombre. Il est le moyen privilégié de vivre l'amour du prochain, conformément à la volonté de Dieu. Ce n'est pas un moyen détourné de vivre de l'égoïsme à deux, ou de juste chercher à se faire plaisir sans se préoccuper de l'autre, ou un moyen pour obtenir une fin, non, c'est la voie royale de la sainteté pour la majorité de l'humanité. Et si on veut suivre le "mode d'emploi" inscrit en nous par Dieu depuis toujours, alors Jésus nous rappelle comment le mariage est censé fonctionner.

    La Foi n'est pas toujours simple. Il peut arriver qu'elle contrarie nos instincts, ou ce que l'on considère comme notre intérêt immédiat. Cependant elle n'est pas là pour nous pourrir la vie, mais pour la donner en plénitude. Et si on croit fermement que Jésus est venu non pour nous juger ni nous condamner, mais pour nous sauver, alors il n'est pas déraisonnable de mettre notre foi et notre confiance dans ses enseignements, aujourd'hui comme hier et demain.

    La loi de Dieu inscrite en nous n'est pas sujette à l'obsolescence programmée, et la respecter, ce n'est pas vivre dans le passé, mais dans la sagesse de Dieu.

  • L'introit "in voluntate tua" du 27ème dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Introitus

    In voluntate tua, Domine, universa sunt posita,
    et non est qui possit resistere voluntati tuae:
    tu enim fecisti omnia, caelum et terram,
    et universa quae caeli ambitu continentur:
    Dominus universorum tu es.
     
    En votre volonté, Seigneur, toutes choses sont placées,
    et il n’est personne qui puisse résister à votre volonté:
    car c’est vous qui avez tout créé, le ciel et la terre,
    et tout ce qui est contenu sous la voûte du ciel:
    le Seigneur de toutes choses, c’est vous.
     
    Ps.  1
    Beati immaculati in via:
    qui ambulant in lege Domini.
     
    Heureux les immaculés sur la voie:
    ceux qui marchent dans la loi du Seigneur !
  • Celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas (27e dimanche du temps ordinaire)

    IMPRIMER

    Jésus et les enfants : L’enfance spirituelle (source)

    “Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux; mais les disciples les écartèrent vivement”.

    Les apôtres agacés par tous ces parents qui viennent offrir leurs enfants afin que le Prophète les bénissent, vont fournir l’occasion à Jésus de nous dire cette chose extraordinaire :

    « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »

    Le terme employé par Marc est celui de l’offrande. Jésus se fâche contre ses apôtres qui veulent maintenir les enfants loin de lui. Le texte de Matthieu, lui, semble indiquer presqu’une routine dans l’attitude de Jésus à l’égard des enfants et de la confiance de leurs parents

    Ensuite, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant

    Comme si c’était ainsi son habitude de témoigner ainsi aux enfants ces gestes d’affection, de tendresse et de confiance, devant lesquels recule d’ordinaire le respect humain d’un homme. Il rend ainsi à l’enfant toute sa grandeur.

    Le monde chrétien considère l’enfant avec des yeux tout autres que le monde païen. Depuis ce jour où Jésus a refusé de les laisser bousculer par les apôtres, ils sont devenus pour nous le modèle de la confiance envers le Père.

    Car Il est vrai que depuis ce jour où Jésus s’est fâché parce que les apôtres empêchaient les enfants de venir jusqu’à Lui, une grande Espérance nous a été révélée au sujet de la vie spirituelle. Dieu, ce jour-là, a cessé d’être un Dieu de crainte pour devenir Le Père.

    Nulle, mieux que Thérèse de Lisieux, n’a compris ce message, nulle n’a mieux su nous le transmettre. Simplifions notre vie spirituelle en suivant le conseil de Jésus.

    Jésus dit à ces apôtres : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. »

    Si Thérèse de Lisieux, en début de ce siècle, a conquis tant de coeur, c’est que les chrétiens avaient oublié le Dieu de l’Evangile pour se fabriquer une idole au coeur de pierre. Le message de Thérèse fut comme l’eau vive d’un torrent qui rafraîchit la chrétienté toute entière. Dieu redevenait le Père et les chrétiens des enfants. (En quinze jours, les 2000 cahiers de la première édition de ” L’Histoire d’une âme ” se dispersèrent comme graine au vent)

    Pour Jésus, les chemins de la liberté passent par l’enfance spirituelle, ce qui demande le choix de la simplicité et de laisser au vestiaire notre tenue d’emprunt.

    Car nous ne sommes pas des “grands” devant Dieu, mais des enfants.

    Père Gabriel

  • Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

    IMPRIMER

    D'Elise Ann Allen sur CruxNow :

    Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

    ROME – Les participants au Synode des évêques sur la synodalité de ce mois-ci, qui ont été choisis par le Vatican pour prendre part à une conférence de presse vendredi, ont condamné ce qu'ils considèrent comme un agenda trop occidental obsédé par des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes, qui, selon eux, détourne l'attention d'autres sujets importants.

    Lors d'une conférence de presse le 4 octobre, au troisième jour du synode, l'évêque Anthony Randazzo de Broken Bay et président de la Fédération des conférences épiscopales catholiques d'Océanie a déploré que « nous nous retrouvons trop souvent pris dans des questions de niche dont nous parlons en Europe ou en Amérique du Nord ».

    « Ces problèmes deviennent une préoccupation majeure pour les gens, au point qu’ils deviennent une épreuve pour des personnes qui luttent parfois simplement pour nourrir leur famille, pour survivre à la montée du niveau de la mer ou aux voyages dangereux à travers des océans sauvages pour se réinstaller dans de nouvelles terres », a-t-il déclaré.

    Randazzo a qualifié cela de « nouvelle forme de colonialisme » qui opprime les personnes vulnérables et qui n’est « certainement pas l’esprit de l’Église synodale en mission ».

    Bien que ces questions de niche soient importantes et doivent être discutées, a-t-il déclaré, « elles ne doivent pas être si dévorantes au point que d’autres ne puissent pas vivre ou exister sur cette planète simplement parce que des personnes puissantes, puissantes, autorisées et riches décident que ces questions de niche sont les plus importantes ».

    « S’il vous plaît, n’oubliez pas les plus vulnérables et rappelez-vous que lorsque vous venez en Océanie, vous, ici en Europe, êtes la périphérie », a-t-il déclaré.

    Cela, a-t-il expliqué, est dû à la fois au changement climatique et à l’exploitation, car « les gens et les organisations arrivent et voient des minéraux, des métaux précieux, et sont très heureux d’adopter l’exploitation minière en haute mer, l’exploitation forestière et d’énormes projets de pêche, épuisant les océans et les mers de tant de leurs ressources. »

    Il a évoqué les défis régionaux tels que l’élévation du niveau de la mer, les migrations, l’exploitation financière et les efforts malavisés visant à protéger l’environnement, qui se font en fin de compte « aux dépens des êtres humains qui vivent sur la planète ».

    « Il est si facile pour nous de nous sentir très à l’aise en Europe ou en Amérique du Nord. Nous oublions parfois que nous avons des voisins en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et dans les pays les plus vulnérables de la planète, en Océanie », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de parler au nom de ceux qui sont « oubliés ».

    Lire la suite

  • L'expérience personnelle, et non les absolus moraux, doit guider le discernement selon le groupe d'étude du Synode sur les questions de sexualité

    IMPRIMER

    De sur le NCR :

    L'expérience personnelle, et non les absolus moraux, doit guider le discernement selon le groupe d'étude du Synode sur les questions de sexualité

    Le groupe a présenté sa proposition de « fidélité contextuelle » à l’assemblée du Synode sur la synodalité le 2 octobre.

    Le pape François et d'autres délégués participent à la deuxième session de la XVIe Assemblée générale ordinaire de la première congrégation générale du Synode des évêques, le 2 octobre, à la salle d'audience Paul VI au Vatican.
    Le pape François et d'autres délégués participent à la deuxième session de la XVIe Assemblée générale ordinaire de la première congrégation générale du Synode des évêques, le 2 octobre, dans la salle d'audience Paul VI au Vatican. (photo : Daniel Ibáñez / EWTN)

    CITÉ DU VATICAN — Un groupe d’étude établi par le pape François pour développer une méthode synodale de discernement de l’enseignement de l’Église catholique sur les questions dites controversées, notamment la morale sexuelle et les questions de vie, a proposé ce qu’il appelle un « nouveau paradigme » qui met l’accent sur l’éthique situationnelle mais minimise les absolus moraux et l’enseignement établi de l’Église.

    Le groupe, qui fait partie des 10 groupes d'étude créés par le pape en février pour fournir une « analyse approfondie » des « questions de grande pertinence » qui ont émergé lors de la session 2023 du Synode sur la synodalité, a présenté ses conclusions à l'assemblée synodale le 2 octobre, le premier jour de sa session 2024. Un texte de la présentation a été partagé avec la presse.

    Le groupe a parlé de discernement de la doctrine, de l'éthique et des approches pastorales en évaluant l'expérience vécue des gens par le biais de consultations avec le peuple de Dieu et en étant attentif aux changements culturels. Le groupe a présenté ces sources comme des lieux où le Saint-Esprit parle d'une manière qui peut outrepasser et apparemment contredire ce que l'Église a déjà enseigné avec autorité.

    Le groupe, dont les sept membres incluent un théologien controversé connu pour remettre en question l'existence d'absolus moraux, a décrit cette approche comme faisant partie d'une « conversion de pensée ou d'une réforme des pratiques dans la fidélité contextuelle à l'Évangile de Jésus, qui est "le même hier, aujourd'hui et toujours", mais dont "la richesse et la beauté sont inépuisables" ».

    « D’un point de vue éthique, il ne s’agit pas d’appliquer une vérité objective pré-emballée aux différentes situations subjectives, comme s’il s’agissait de simples cas particuliers d’une loi immuable et universelle », a déclaré le groupe dans son rapport d’étape devant l’assemblée du Synode sur la synodalité hier. « Les critères de discernement naissent de l’écoute du don [vivant] de la Révélation en Jésus dans l’aujourd’hui de l’Esprit. »

    Lire la suite

  • Les évêques américains déclarent octobre "Mois du respect pour la vie"

    IMPRIMER

    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    Les évêques américains déclarent octobre Mois du respect pour la vie

    La lutte contre l’avortement reste une « priorité absolue », affirment les évêques américains – et lancent un appel à la prière et à l’action.

    4 octobre 2024

    La Conférence des évêques catholiques des États-Unis a demandé qu'octobre soit célébré comme le « Mois du respect de la vie ». Citant le pape Jean-Paul II , le président du Comité des évêques américains sur les activités pro-vie, Mgr Michael F. Burbidge, écrit : « Nous sommes confrontés à une bataille formidable et dramatique entre le bien et le mal, la mort et la vie, la « culture de la mort ». ", et... la " culture de la vie "... nous y sommes tous impliqués et nous la partageons tous, avec la responsabilité incontournable de choisir la vie sans condition. "

    « Heureusement, » les gens aux États-Unis « ne vivent plus sous le régime de Roe v. Wade". Leurs « représentants élus » ont désormais le pouvoir de restreindre ou de mettre fin aux avortements. Mais nous constatons aujourd’hui que cinquante ans d’avortement pratiquement illimité ont tragiquement créé une mentalité nationale dans laquelle de nombreux Américains se sont résignés à un certain niveau d’avortement. Cela permet à l’industrie de l’avortement de continuer à proposer n’importe quel type d’avortement », a déclaré Burbidge.

    L’avortement détruit « plus d’un million de vies chaque année » aux États-Unis

    Face à ce défi, les évêques américains ont affirmé que s'il est important de s'attaquer à toutes les formes de menaces contre la vie humaine, « l'avortement reste notre priorité absolue car il s'attaque directement à nos frères et sœurs les plus vulnérables ». des millions de vies sont détruites dans notre pays chaque année.

    "Tragiquement", l'avortement est aussi "la priorité absolue" pour d'autres. "Nous voyons de nombreux politiciens célébrer la destruction des enfants dans l'utérus et protéger l'accès à l'avortement jusqu'à la naissance." Seuls quelques politiciens se sont assis "pour limiter". les méfaits de l’avortement chimique (pilules abortives) pour les mères et les enfants, qui est la forme d’avortement la plus courante aujourd’hui. D’ici l’ élection présidentielle de novembre, « pas moins de dix États sont confrontés à de sérieuses initiatives électorales qui consacreraient l’avortement dans leur constitution ».

    Invitation à la prière quotidienne jusqu'à l'élection présidentielle

    Ce qu’il faut, c’est un regain de prière et d’action : « Nous devons renouveler notre engagement à œuvrer pour la protection juridique de toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle, et voter pour des candidats qui défendent la vie et la dignité de la personne humaine. Nous devons continuer à tendre la main de la compassion à tous ceux qui souffrent de l’implication dans l’avortement. Par-dessus tout, nous devons nous consacrer à nouveau à une prière fervente pour la vie », a déclaré Burbidge. Et plus loin : "J'invite tous les catholiques à se joindre à moi dans un effort de prière concerté pendant la période précédant les élections nationales en priant quotidiennement notre 'Prière pour la vie à Jésus dans le Saint-Sacrement'."  (DT/cerf)

  • Les révélations faites à sainte Faustine Kowalska (5 octobre)

    IMPRIMER

    De Seraphim, le blog de Marc-Elie :

    Révélations à Sainte Faustine (Kowalska)

    Fin octobre 1936, Sœur Faustine dut descendre en enfer, lieu d’horreur, afin d’en rendre compte. Elle écrit dans son journal :

    << Aujourd’hui, un ange m’a conduite dans les abîmes de l’enfer. C’est un lieu de grande souffrance, d’une étendue affreusement grande. Les différents tourments que j’y ai vus sont les suivants :

    le premier tourment, qui constitue l’enfer, c’est la perte de Dieu ;
    le deuxième, les reproches permanents de la conscience ;
    le troisième, le fait que cet état soit immuable ;
    le quatrième est le feu qui dévore l’âme sans la détruire ; c’est un tourment épouvantable, un feu allumé par la colère de Dieu ;
    le cinquième tourment, c’est l’obscurité permanente et une puanteur abominable ; bien qu’il fasse nuit, les démons et les âmes damnées se voient les uns les autres ; ils voient la méchanceté des autres et aussi leur propre méchanceté ;
    le sixième tourment est la compagnie incessante de Satan ;
    le septième, le désespoir épouvantable, la haine envers Dieu, les médisances, malédictions et outrages.

    Ce sont les tourments que tous les damnés endurent en commun, mais ce n’est pas tout. Il y a aussi les tourments particuliers des sens. Ce avec quoi une âme a péché, c’est par là qu’elle est torturée de manière épouvantable et indescriptible. Il existe des cavités affreuses et des abîmes de la torture où chaque tourment diffère des autres.

    Au vu de cette souffrance abominable, je serais morte si la toute-puissance du Seigneur ne m’avait soutenue. Que le pécheur sache que c’est avec l’organe des sens, par lequel il a péché, qu’il sera torturé pendant toute l’éternité. J’écris cela sur ordre du Seigneur, afin qu’aucune âme ne puisse s’excuser en prétendant qu’il n’y a pas d’enfer, ou bien que personne n’y est allé et que l’on ne sait pas ce qui s’y trouve.

    Moi, Sœur Faustine, je me suis trouvée dans l’abîme de l’enfer sur ordre du Seigneur afin de témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas en parler maintenant, car l’ordre du Seigneur est que je fasse une déposition écrite. Les démons étaient remplis de haine à mon égard mais, à cause de l’ordre du Seigneur, ils durent m’obéir. Ce que j’ai écrit n’est qu’un faible reflet de ce que j’ai vu. J’ai pu remarqué que la plupart des âmes qui s’y trouvent sont celles qui n’ont pas cru à l’enfer.

    Lire la suite

  • Sainte Faustine Kowalska, "apôtre de la miséricorde divine" (5 octobre)

    IMPRIMER

    Sainte Faustine Kowalska
    « Apôtre de la Miséricorde Divine »

    source : Evangile au Quotidien

    Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Église. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.

    Faustine naît le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanisław Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Świnice Warckie, elle reçoit le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes.

    À neuf ans, elle fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle fréquente l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle quitte la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Łódź et Ostrówek.

    Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde.

    Devenue sœur Marie-Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Płock, Wilno et Cracovie.

    Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême richesse. C'est avec zèle qu'elle remplissait toutes ses tâches, elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps naturelle, pleine d'un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l'union à Dieu.

    Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu'elle contemplait dans la parole de Dieu et dans l'aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de confiance d'enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres.

    Lire la suite

  • Le célibat ecclésiastique n'est pas une invention du Moyen Age

    IMPRIMER

    Zölibat - Wollbold, Andreas; Isépy, Johannes - Dussmann - Das Kulturkaufhaus

    Du Cardinal Walter Brandmüller sur le Tagespost :

    Pas une invention du Moyen Âge

    Retour aux sources : aucun débat sur le célibat des prêtres ne peut plus ignorer l'ouvrage clé du théologien munichois Andreas Wollbold sur le célibat dans l'Église antique.

    4 octobre 2024

    Hormis des représentations sérieuses comme les travaux de Henry Crouzel (1963), Roger Gryson (1970), Christian Cochini (1981/90), Alfons Stickler (1993) et Stefan Heid (2003), c'est un journalisme plutôt superficiel qui a marqué ce débat. sans aucune base solide ni connaissance des sources. On a même souvent affirmé que le célibat était une invention du Moyen Âge. On en a conclu que cette loi médiévale, telle qu'elle avait été introduite, pouvait également être abolie si des circonstances changeantes l'exigeaient.

    Une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat

    L'ouvrage de Wollbold, qui compte plus d'un millier de pages, fournit pour la première fois la base d'une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat. Toute discussion future à ce sujet devra partir de là.

    L’introduction d’une centaine de pages, qui propose dans un premier temps une revue de la littérature publiée précédemment sur le sujet, est particulièrement importante. Viennent ensuite des « commentaires méthodologiques sur le travail textuel », puis des « perspectives pour de futures recherches historiques sur le célibat ».

    Le corpus de l’ouvrage est constitué de textes de la période post-apostolique et de « premières sources juridiques ». Suivent des textes de Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien de Carthage et d'autres. Des sources de la région grecque sont ensuite proposées, suivies par des celles de l'Occident latin, donc d'Ambrose, Jérôme et ainsi de suite. Des preuves pertinentes sont également fournies dans le reste de l’Italie et en Afrique du Nord – pensez à Augustin. Enfin, des synodes suivirent en Orient et en Occident, suivis par les premières décisions papales - à commencer par Damase (360-384).

    Combinaison de texte et d'interprétation

    Enfin, les « annexes » sur les lois de l'empereur Justinien et le synode en Trullo ou le « Concilium Quinisextum » sont importantes.

    La deuxième annexe propose des textes sur « Les Mariages des Apôtres » et la troisième contient « Les documents clés du développement ultérieur de l'Église latine ». Sont également importantes les déclarations sur le thème de la « pureté culturelle », des « différences entre l’Est et l’Ouest en matière d’exigence d’abstinence », de la « règle de la monogamie », de « l’abstinence conjugale », du « clergé célibataire » et de la « loi synéis ». Voilà pour la structure de l’œuvre.

    Tout d'abord, l'auteur de chacun des textes est présenté, après quoi les éditions et traductions, y compris la littérature secondaire, sont répertoriées avant chaque texte. Le texte original respectif est ensuite proposé, y compris une traduction en allemand, suivi d'une « discussion » scientifique sur le texte concerné. A la fin d'un groupe de textes, leur « apport » est enregistré.

    C'est précisément cette combinaison de texte, souvent une première traduction en allemand, et d'interprétation qui constitue un avantage particulier de cet ouvrage, ce qui explique également sa signification scientifique indépendante.

    Un monument plus durable que du bronze

    Avec cet ouvrage, l'éditeur et auteur présente un « Monumentum aere perennius », un monument plus durable que le bronze, signe encourageant que la recherche fondamentale est encore menée aujourd'hui. En théologie notamment, il est encore nécessaire d'aller aux sources dès qu'il s'agit de la connaissance de la vérité.

    Cet ouvrage, qui présente non seulement les sources sur le sujet de manière complète et souhaitable, mais aussi leur interprétation, devra être pris en compte par quiconque souhaite commenter le thème du « célibat » à l’avenir.

    Le véritable gain, cependant, pourrait être que des textes importants, spirituellement profonds et théologiquement cruciaux sur le sujet soient présentés pour la première fois dans leur intégralité. Par ailleurs, on aurait aimé en savoir plus sur la nature et l'étendue de la collaboration de Johannes Isépy. Quoi qu'il en soit, l'Université Ludwig Maximilians de Munich est honorée que cet important travail ait été créé dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire au sein de l'une de ses chaires.


    Andreas Wollbold unter Mitarbeit von Johannes Isépy: Zölibat. Schlüsseltexte aus den Anfängen bis zum 5. Jahrhundert. 1.085 Seiten, Hardcover. Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 2024. EUR 88,-(Andreas Wollbold avec la collaboration de Johannes Isépy : Célibat. Textes clés du début au Ve siècle. 1 085 pages, couverture rigide. Verlag Friedrich Puste, Ratisbonne 2024. EUR 88,-)

  • Cette semaine au synode : une révolution ou beaucoup de bruit pour rien ?

    IMPRIMER

    D'Andrea Gagliarducci sur le NCR :

    Cette semaine au synode : une révolution ou beaucoup de bruit pour rien ?

    ANALYSE : Le ton des premiers jours de l’assemblée finale du Synode indique que ceux qui espèrent un changement radical pourraient être déçus.

    Il est peut-être dans la nature même du Synode sur la synodalité de faire marche arrière après avoir fait plusieurs pas en avant. Mais le ton des premiers jours de la dernière assemblée générale du Synode montre que, pour l’instant, on ne parle pas de révolution au sein de l’Église.

    Ce ton a été donné quelques jours avant le début du rassemblement cette semaine au Vatican, lorsque, dans son discours à la KU Leuven en Belgique le 27 septembre, le pape François a déclaré que le synode n'était pas censé faire avancer ce qu'il a appelé des « réformes à la mode ».

    Il semble désormais clair que, même si les délégués vont discuter de beaucoup de choses au cours des trois prochaines semaines, rien ne sera décidé. Il n’y aura pas de changements doctrinaux. Pas de diminution du rôle de l’évêque. Pas de précipitation pour résoudre la question de l’ouverture du diaconat aux femmes.

    Le véritable défi de ce mois-ci pourrait bien être de gérer les attentes de ceux qui espèrent et réclament des changements radicaux. Le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a fait allusion à ce danger à la fin de l'assemblée de l'an dernier, lorsqu'il a noté que beaucoup seraient déçus si les femmes n'obtenaient pas un rôle plus important dans l'Église.

    Mais un changement majeur dans la gouvernance de l'Eglise est-il en vue ? Cela semble peu probable. Le pape François lui-même, dans son discours d'ouverture de l'assemblée de cette année, le 1er octobre, a souligné que « la présence à l'assemblée du synode des évêques de membres qui ne sont pas évêques ne diminue pas la dimension épiscopale de l'assemblée », en référence aux dizaines de laïcs et de religieuses participant en tant que délégués votants.

    Il a ajouté, avec un agacement évident, que les suggestions contraires étaient dues à « une tempête de rumeurs qui allaient d’un côté à l’autre ». En fait, il n’y a même pas « de limite ou de dérogation à l’autorité de l’évêque individuel ou du collège épiscopal », a-t-il déclaré.

    Le pape a plutôt voulu préciser que l’assemblée « indique la forme que l’exercice de l’autorité épiscopale est appelé à prendre dans une Église consciente d’être constitutivement relationnelle et donc synodale ». En bref, il s’agit d’un modus gubernandi, d’une manière de gouverner. Mais il s’agit d’un gouvernement plutôt que d’un forum ouvert.

    De nombreux autres signaux indiquent qu’aucune révolution n’est imminente.

    Par exemple, le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, a déclaré dans son rapport sur les nouveaux ministères que le pape François ne considère pas que le moment soit « mûr » pour le diaconat féminin. En d’autres termes, la réflexion se poursuit. L’Église s’efforcera de donner plus de place aux femmes dans les rôles de décision, mais il faudra poursuivre la discussion sur tout type de ministère ordonné – ce que le pape avait déjà indiqué lors de sa conférence de presse à bord de son avion le 29 septembre, à son retour de Belgique.

    Les groupes d'étude chargés par le pape d'examiner la question du diaconat féminin et d'autres sujets controversés ont également fait preuve d'une certaine prudence dans le traitement des questions doctrinales dans leurs rapports intermédiaires au Synode. Les évêques peuvent accepter de donner aux laïcs une plus grande part de responsabilité dans les décisions, mais pas en ce qui concerne les questions doctrinales.

    Le groupe de réflexion chargé d’examiner le rôle de l’« évêque-juge » en est un parfait exemple. Le pape François a placé les évêques au centre du processus d’annulation du mariage, en leur demandant – et presque en leur imposant – d’être les juges ultimes. Mais les évêques appelés à s’exprimer sur la question ont au contraire réaffirmé que l’évêque, dans certains cas, devrait avoir la possibilité de déléguer cette responsabilité à des tribunaux régionaux et nationaux qui « pourraient garantir une grande impartialité dans les décisions ». S’agit-il d’un recul par rapport à ce que le pape François a déjà demandé ?

    Et lorsqu’il s’agit de rendre le processus de sélection des évêques plus transparent, beaucoup dépend de la manière dont le nonce apostolique de chaque pays exerce le processus de sélection. On appelle à « davantage d’attention à l’Église locale » et à « davantage d’implication de l’Église locale », mais il s’agit d’une question d’approche, pas de changement révolutionnaire.

    De même, alors que l’on apprend que le Dicastère pour les évêques a lancé une enquête pour évaluer la pratique des visites ad limina, nous savons déjà que le pape François inclut depuis longtemps des réunions interdépartementales dans ses visites ad limina lorsque la situation locale l’exige.

    Les groupes d’étude ont également souligné qu’il n’était pas nécessaire de modifier la Ratio Fundamentalis , le document du Vatican, déjà révisé par le pape François en 2016, qui sert de base à la formation des prêtres et des diacres. Tout au plus, précise le texte du groupe d’étude, pourrait-on écrire « un préambule décrivant clairement, d’une part, l’identité relationnelle des ministres ordonnés dans une Église synodale et missionnaire et indiquant, d’autre part, les principes et les critères de mise en œuvre de la Ratio Fundamentalis et de la Ratio Nationales en harmonie avec ce cadre ecclésiologique et missiologique ».

    La partie la plus intéressante concerne peut-être la question des relations entre les Églises catholiques orientales et l’Église latine, car, précise le texte du groupe d’étude, il vise à disposer d’un « document du Saint-Siège, édité par le Dicastère pour les Églises orientales, adressé par le Saint-Père aux évêques latins et contenant quelques orientations sur ces aspects ».

    La commission canonique du Synode se concentre sur la nécessité de rendre obligatoires les conseils pastoraux diocésains/éparchiaux et paroissiaux. Mais ce thème est déjà mis en évidence dans le document de la Commission théologique internationale sur la synodalité, publié en 2018.

    En bref, jusqu’ici, on a beaucoup parlé de rien. On met peut-être davantage l’accent sur le « cri des pauvres » et sur la nécessité de ne pas se concentrer sur les questions doctrinales. Et pourtant, quand il s’agit de faire une proposition concrète, les évêques semblent se contenter de leur discipline ordinaire.

  • Le pape a dit la vérité à une nation qui n'a plus d'oreilles pour l'écouter

    IMPRIMER

    Un éditorial du National Catholic Register :

    Le pape a dit la vérité à une nation « qui ne veut plus rien entendre »

    ÉDITORIAL : La réponse aux propos du Saint-Père sur l'avortement et les femmes en dit plus sur la capitulation de la Belgique, autrefois catholique, devant la laïcité que sur l'Église elle-même.

    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles.
    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles. (photo : Daniel Ibáñez / EWTN)

    La réaction hostile des progressistes catholiques aux commentaires faits par le pape François lors de son bref voyage en Belgique concernant le rôle des femmes et l'avortement a été très révélatrice, en particulier dans le contexte du lancement cette semaine de la session finale du Synode sur la synodalité.

    La réaction acrimonieuse à l'égard du Saint-Père était totalement disproportionnée par rapport à ce qu'il avait à dire sur ces deux sujets et à la place secondaire qu'il leur avait accordée lors de sa visite. Ses remarques sur l'avortement ont été faites dans le contexte de la mise en lumière du témoignage pro-vie du roi Baudouin de Belgique, qui a temporairement abdiqué son trône en 1990 pour ne pas être contraint d'approuver un projet de loi gouvernemental légalisant l'avortement.

    François a salué la décision du défunt monarque de « quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Et, faisant référence à un projet de loi qui élargirait encore l'accès à l'avortement, il a exhorté les Belges d'aujourd'hui à réfléchir à l'action courageuse de leur ancien roi à une époque où « des lois criminelles sont encore en cours d'élaboration ».

    Ce rappel de la responsabilité des catholiques de s'opposer à la législation pro-avortement a été sévèrement condamné par certains commentateurs locaux comme une ingérence papale inadmissible dans les affaires intérieures de la Belgique.

    La réponse aux commentaires du pape sur le rôle des femmes dans l'Eglise, formulés lors de son passage à l'Université catholique de Louvain, a été encore plus exagérée. En louant « l'accueil fécond, le dévouement nourricier et vivifiant » de la femme, François a souligné que les femmes occupent une place de choix au sein de l'Eglise, non pas en raison des fonctions spécifiques qu'elles occupent dans sa hiérarchie institutionnelle, mais plutôt en raison de la nature fondamentale de la femme.

    « Ce qui caractérise les femmes, ce qui est vraiment féminin, n’est pas stipulé par des consensus ou des idéologies », a-t-il déclaré, « tout comme la dignité elle-même est garantie non pas par des lois écrites sur du papier, mais par une loi originelle inscrite dans nos cœurs. »

    L'administration de l'université catholique, qui s'attendait à un désaccord, a publié un communiqué de presse critique dès la fin du discours du Saint-Père. Qualifiant ses propos de « conservateurs », de « déterministes et réducteurs », l'université a proclamé « son incompréhension et sa désapprobation à l'égard de la position exprimée par le pape François sur le rôle des femmes dans l'Eglise et dans la société ».

    De toute évidence, les observations bénignes du pape ne méritaient pas cette décharge de vitriol élaborée à l'avance. Alors pourquoi certains catholiques locaux étaient-ils déterminés à cibler le Saint-Père ? L'explication principale est que leurs critiques reflètent la triste réalité selon laquelle l'Église locale a été presque complètement submergée par la sécularisation généralisée de la Belgique contemporaine.

    Mais ce n’est pas une coïncidence : le pape a été directement pris pour cible à propos du rôle des femmes dans l’Église juste avant le début du synode sur la synodalité, mardi. Les ecclésiastiques progressistes en Belgique, comme leurs homologues dans d’autres pays occidentaux, sont profondément attristés par le fait que François a récemment claqué la porte doctrinale concernant l’ordination sacramentelle des femmes.

    Ils sont également mécontents du fait que les organisateurs du synode aient été obligés de déplacer la discussion sur l'ordination des femmes et d'autres thèmes progressistes favoris, comme l'évangélisation des personnes LGBT, hors de la réunion finale du synode, privant ainsi les progressistes de la possibilité de revendiquer que leurs programmes ont été approuvés par un processus ecclésial mondial. Pour cette raison, ils ont cherché de manière irrespectueuse à embarrasser François pendant son séjour dans leur pays.

    La bonne nouvelle est que le pape n'a pas été dépité par leurs critiques, défendant ses propos avec force lorsqu'il a été interrogé par les journalistes lors de son vol de retour à Rome dimanche.

    « Je parle toujours de la dignité des femmes », a-t-il dit. « J’ai dit quelque chose que je ne peux pas dire des hommes : l’Église est femme, elle est l’épouse de Jésus. Masculiniser les femmes n’est pas humain. Les femmes, je le dis toujours, sont plus importantes que les hommes parce que l’Église est l’épouse de Jésus. »

    La meilleure nouvelle est qu’il a indiqué, juste avant son retour, qu’il n’avait pas l’intention de permettre à la faction progressiste de l’Église de détourner l’étape finale du Synode sur la synodalité.

    « Le processus synodal doit impliquer un retour à l’Évangile », a-t-il déclaré dans un discours aux évêques, au clergé, aux religieux et aux agents pastoraux à Bruxelles. « Il ne s’agit pas de donner la priorité aux réformes « à la mode », mais de se demander : « Comment pouvons-nous apporter l’Évangile à une société qui n’écoute plus ou qui s’est éloignée de la foi ? » Posons-nous tous cette question. »

    Malgré les avertissements du Saint-Père, il n’est pas certain que le document final du synode évitera complètement de prôner les réformes « à la mode » contre lesquelles il a mis en garde. Les délégués du synode devront faire preuve d’une vigilance constante pour s’assurer qu’ils apportent ce que l’Église veut et dont elle a réellement besoin : une clarté sur la manière d’évangéliser plus efficacement, et non pas une campagne en faveur de causes progressistes.

    Lire également : La Belgique et le Vatican en conflit diplomatique à propos des propos du pape sur l'avortement

  • François d'Assise et le sultan : "l'Amour n'est pas aimé"

    IMPRIMER

    Saint François avait déjà essayé par deux fois de se rendre en Terre Sainte pour faire connaître le Christ aux Musulmans, mais à chaque tentative, il tombait malade en cours de route et était obligé d'abandonner son projet. En 1219, la guerre fait rage entre les Croisés et l'Islam. Les deux armées se faisaient face. Le sultan al-Kamil avait même publié un décret promettant une forte récompense en or à quiconque apporterait la tête d'un chrétien. Les Croisés commandés par Pélage essayaient de prendre le port de Damiette avec l'intention de conquérir l'Égypte.

    C'est dans ces circonstances de conflit que Saint François avec son compagnon frère Illuminé, décident d'aller prêcher l'Evangile chez les Musulmans. En réalité, leur objectif c'est d'aller voir le Sultan lui-même (pas moins) pour lui parler du Christ! Dans le camps des Croisés on les prend pour des fous. On essaye de les empêcher de partir car on est sûr qu'ils se feront massacrer. Mais face à la détermination de Saint François, ils les laissent partir. Après avoir prié, ils s'en vont en chantant: "Si j'ai à marcher au milieu des ombres de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi." Après quelques heures de marche ils rencontrent deux brebis; à leur vue François dit à son compagnon: "Aie confiance dans le Seigneur, frère, car voici accompli pour nous cet avertissement de l'Évangile : "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups."

    Lire la suite