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BELGICATHO - Page 1662

  • Une ligne de crête délicate entre ne pas tuer et ne pas s'acharner

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    Lu sur Alliance Vita :

    Titouan : “Une ligne de crête délicate entre ne pas tuer et ne pas s’acharner ” T. Derville.

    Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, invité de Wendy Bouchard sur Europe 1 midi, vendredi 19 septembre, réagit sur le traitement de la situation de Titouan, grand prématuré de Poitiers et pose la question de l’accueil du handicap.

    Extraits des propos de Tugdual Derville :

    “Comme chacun de nous, je suis rempli d’émotion devant la détresse de ces parents face à cet enfant né trop tôt et victime de graves séquelles, d’une hémorragie cérébrale. J’ai entendu ce matin qu’il était décédé, avec un état qui s’est dégradé, selon les médecins. Je voudrais rendre hommage à l’amour de ses parents, à ce petit bout ’chou qui est un petit frère humain qui est passé quelques semaines parmi nous, et aussi aux soignants qui font un travail très difficile en néonatologie.

    Nous sommes devant une ligne de crête très difficile : on n’a pas le droit de tuer, mais on ne doit pas s’acharner non plus, ce n’est pas « la vie à tout prix ».

    Il est très difficile de savoir à partir de quand s’arrêter (…). Mais ce qui me préoccupe, c’est si on commence à dire d’une personne par exemple hémiplégique ou lourdement handicapée, « il vaut mieux qu’elle ne vive pas ». Le handicap est une catastrophe, mais les personnes handicapées méritent notre accueil dans tous les cas.

    On comprend les parents, ils ont été dans la sidération, dans la souffrance, dans la colère devant ce drame. Ils disent ne pas avoir été entendus, mais je ne suis pas dans le dossier médical. Sur un cas aussi douloureux, on ne peut pas avoir de position personnelle, sans savoir ce qui s’est réellement passé.

    Nous méconnaissons la qualité de la prise en charge par les équipes soignantes des tout-petits handicapés ou porteurs d’anomalies, ou très prématurés. Les parents n’ont pas droit de vie et mort sur leur enfant, c’est trop lourd. Par ailleurs, ils n’ont pas l’expertise nécessaire pour évaluer les séquelles possibles. Il faut un dialogue avec l’équipe médicale et un soutien de toute la société.

    Personne ne souhaite un enfant handicapé, mais attention à ne pas créer une désespérance par rapport aux personnes handicapées, elles ont leur place parmi nous.

    Comme fondateur de l’association « A bras ouverts », j’ai beaucoup appris et reçu de jeunes handicapés… Autour des personnes handicapées, la solidarité de la société est nécessaire, c’est un enjeu de civilisation majeur.

    Lire également : Le CHU de Poitiers décide de l'arrêt des soins pour Titouan, prématuré de quatre mois

  • Catholique et apostolique

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    Voici le texte de la catéchèse délivrée par le pape le mercredi 17 septembre (c'est la septième d'une série consacrée à l'Eglise (« l’initiative de Dieu », « l’appartenance » des chrétiens à l’Églisel’Église « Nouvelle Alliance et nouveau peuple », l’Église « une et sainte », « la maternité de l’Église » et « l’Église éducatrice à la miséricorde ») (source) :

    Chers frères et chers sœurs, bonjour,

    Cette semaine nous continuons à parler de l’Église. Quand nous professons notre foi, nous affirmons que l’Église est « catholique et « apostolique ». Mais quelle est vraiment la signification de ces deux mots, de ces deux adjectifs donnés à l’Église ? Quelle valeur ont ils pour la communauté chrétienne et pour chacun d'entre nous ?

    1. Catholique veut dire universelle. Une définition complète et claire nous est donnée par un des Pères de l’Église des premiers siècles, saint Cyril de Jérusalem, lorsqu'il affirme : « Sans aucun doute l’Église est dite catholique, c'est à dire universelle, par le fait qu'elle est communiquée à tous d'un bout à l'autre des extrémités de la terre ; parce que universellement et sans exception elle enseigne toutes les vérités qui doivent être portées à la connaissance des hommes, celles qui concernent aussi bien les choses célestes que celles terrestres. »

    Un signe évident de la catholicité de l’Église est qu'elle parle toutes les langues. C'est l'effet de la Pentecôte (Ac 2,1-13) : en effet, c'est l'Esprit Saint, qui a permis aux Apôtres et à l’Église entière de faire entendre à tous, jusqu'aux confins de la terre, la Bonne Nouvelle du Sauveur et de l'amour de Dieu. Ainsi l’Église est née catholique, c'est à dire « en symphonie » depuis les origines, et ne peut être que catholique, projetée vers l'évangélisation et à la rencontre de tous. La parole de Dieu aujourd'hui se lit dans toutes les langues, chacun a l’Évangile dans sa propre langue, pour le lire. Je reviens sur la même idée : il est toujours bon de prendre avec soi un petit Évangile, pour le mettre dans sa poche, dans son sac et pendant la journée le lire un moment. Cela nous fait du bien. L’Évangile est diffusé dans toutes les langues parce que l’Église, l'annonce de Jésus Christ Rédempteur, est dans le monde entier. C'est pour cela que l'on dit que l’Église est catholique, parce qu'elle est universelle.

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  • Des évêques qui soient des sentinelles, debout dans la nuit

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    Le pape a adressé aux évêques nouvellement désignés un discours qui apparaît comme une véritable feuille de route qu'ils sont invités à suivre :

    Les évêques, des sentinelles dans la nuit

    (Zenit.org) Anne Kurian

    Pour le pape, les évêques sont « des sentinelles, capables de réveiller les Églises, en se levant avant l'aube ou au milieu de la nuit pour réveiller la foi, l'espérance, la charité ».

    Le pape François a reçu les évêques du monde entier nommés dans l'année, présents à un congrès organisé par la Congrégation pour les évêques et par la Congrégation pour les Églises orientales, ce jeudi matin, 18 septembre 2014, au Vatican.

    « Vous êtes les fruits d'un travail assidu et de l'inlassable prière de l’Église qui, quand elle doit choisir ses pasteurs, revit la nuit que le Seigneur a passée sur la montagne, avec le Père », avant d'appeler ses apôtres, leur a déclaré le pape.

    Il leur a livré un véritable vade-mecum, dans un long discours les exhortant notamment à être « des évêques joignables », à « accueillir » chacun et à n'avoir que l’Évangile sur les lèvres. Non des hommes « de passage », mais des pasteurs qui « séjournent longuement » avec leur troupeau.

    Ni nostalgiques ni pessimistes, les évêques ne vivent pas dans « le regret » ni ne gaspillent leur énergie « pour s'opposer » ou pour « changer les personnes », mais se dépensent « pour construire et aimer », sachant que « rien n'est plus important que d'introduire les personnes en Dieu », a-t-il souligné.

    Habiter en Christ

    Le pape les a exhortés à « ne jamais tenir pour acquis le mystère qui [les] a investis, à ne pas perdre [leur] étonnement face au dessein de Dieu, ni [leur] crainte de cheminer en sa présence ».

    Il s'est réjoui de leur nomination : « Dieu ne laisse pas son Épouse manquer de pasteurs selon son cœur », pasteurs par lesquels « Dieu donne sa vie pour elle ». De même que les couples humains finissent par se ressembler après des années de vie commune, ainsi « l’évêque porte peu à peu sur son visage les traits de l'amour du Christ » pour les hommes, a-t-il expliqué.

    Et le rôle de l'évêque est essentiel : « Toute réforme authentique de l’Église commence bien sûr par la présence du Christ qui ne fait jamais défaut, mais aussi par la présence du pasteur qui gouverne au nom du Christ ». A tel point que « quand le pasteur est absent ou injoignable, c'est le salut des âmes qui est en jeu », comme l'affirme le Concile de Trente.

    Le pape les a encouragés à ne pas se contenter de la « superficie » mais à « creuser en profondeur pour retrouver ce que l'Esprit continue à inspirer à l’Épouse ». Pour atteindre la profondeur, les évêques ne peuvent être « des évêques à échéance, qui ont toujours besoin de changer d'adresse » ni des évêques qui « vont et viennent sans but ».

    Ils ne peuvent être non plus des évêques « de passage », mais sont appelés à « séjourner longuement », et pour cela d'abord « habiter toujours en Christ, demeurer dans sa Parole, dans les "choses du Père" (cf. Lc 2,49), et surtout dans sa croix ».

    Pour garder le cap ? « Toujours aller à Jésus en cherchant à connaître "où il demeure", pour que la réponse qu'il a donnée aux premiers apôtres ne s'éteigne jamais : "Venez et voyez" (Jn 1,38-39) ».

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  • Divorcés remariés : cinq cardinaux réaffirment la doctrine de l’Eglise

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    Parce qu’elle concerne la question centrale de l’indissolubilité du mariage, celle de l’accès à la Communion des divorcés remariés fait couler de l’encre – et pas n’importe laquelle – à la veille du Synode sur la famille.

    D’Elisabeth de Baudouin, sur le site « « aleteia » :

    livre-demeurer-dans-vérité-du-christ-mpi.jpg« À la veille de l’ouverture du Synode sur la famille, le 5 octobre prochain, la question de l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion Eucharistique connait un nouveau rebondissement, et pas de moindres : cinq cardinaux, dont Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et à ce titre, principal collaborateur du Pape, un évêque et plusieurs experts viennent de publier un nouvel ouvrage sur cette question décidément sensible.

    Ce livre, déjà paru aux Etats-Unis et sur le point de l’être en Italie (éd. Cantagalli) sortira également en Français, le 25 septembre prochain, chez Artège, sous le titre « Demeurer dans la vérité du Christ ».  A côté de la signature du Cardinal Müller, figurent celles des Cardinaux Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, Walter Brandmüller et Velasio De Paolis, cardinaux émérites, ainsi que celle de l’archevêque Cyril Vasil’s (sj), secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, des Pères Robert Dodaro (O.S.A), président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, et Paul Mankowski (sj) et du professeur John M. Rist.

    L’intention des co-auteurs apparait clairement dans la préface de l’édition française du livre : répondre aux propositions du Cardinal Kasper concernant l’admissibilité de la communion aux divorcés remariés, telles qu’il les avait exposées notamment dans sa conférence d’introduction au consistoire extraordinaire des cardinaux des 20 et 21 février dernier. Comme le rappelle les auteurs, « le Cardinal Kasper proposait de modifier la discipline et l’enseignement de l’Église sur les sacrements en autorisant, dans des cas précis, les catholiques divorcés et remariés à recevoir la Communion Eucharistique après une période de repentance ». La conférence (qui d’ailleurs, ne traitait pas que de cette question, loin s’en faut), a été reprise par la suite pour l’essentiel dans un livre : « l’Evangile de la famille ».

    Le ton de la préface est courtois, mais la condamnation est sans appel : « Le Cardinal (Kasper) invite ses lecteurs à poursuivre le débat. Le présent recueil n’a pas d’autre but que de répondre à cette invitation. Les essais publiés ci-après entendent réfuter sa proposition d’une version catholique de l’oikonomia pour certains divorcés remariés civilement. Ils s’attachent à montrer l’impossibilité de concilier cette idée avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage, la proposition ne pouvant que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde » (ndlr : pratiquée par l’orthodoxie orientale, l’oikonomia permet, dans certains cas et après un chemin de pénitence, le remariage à l’Eglise).

    L’ouvrage s’articule comme suit : Après l’introduction et une étude sur les premiers textes bibliques qui mentionnent la question du divorce et du remariage, suit un chapitre sur l’enseignement et la pratique de l’Eglise primitive, à propos desquels les auteurs affirment : « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce, comme le propose le Cardinal Kasper ». Un chapitre suivant analyse les raisons historiques et théologiques de l’oikonomia pratiquée par l’Orthodoxie orientale. Le dernier chapitre étudie l’élaboration au fil des siècles de la doctrine catholique sur le divorce et le remariage. Les auteurs concluent en « réitérant le raisonnement théologique et canonique en faveur du maintien de la cohérence entre doctrine catholique et discipline sacramentelle, en ce qui concerne le mariage et la Communion Eucharistique. »

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  • Divorcés-remariés : le cardinal Kasper exclut un second mariage mais plaide en faveur "d'un radeau pour se sauver"

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    Le prochain synode sur la famille, on le sait, suscite des controverses. Le cardinal Kasper avait en quelque sorte ouvert le ban en plaidant notamment en faveur d'une approche pastorale de la question des divorcés-remariés. Cette position susceptible d'ouvrir des brèches dans la position traditionnelle de l'Eglise notamment quant à l'accès à l'Eucharistie a conduit d'autres cardinaux à monter au créneau pour défendre la doctrine de l'Eglise; ils publient un livre réfutant les arguments des "libéraux". Aujourd'hui, le cardinal Kasper réagit à cette publication en répondant aux questions du vaticaniste Andrea Tornielli; la traduction de cette interview figure sur le site "Benoît-et-moi" : http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/tornielli-interviewe-kasper.html

  • Divorcés-remariés : la position du cardinal Scola, archevêque de Milan

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    La communion aux remariés, le cardinal Scola dit non lui aussi: "Mais allégeons les procès de nullité" (source : La Stampa - trad. par nos soins)

    L'archevêque de Milan: «Le problème n'est pas le péché, mais la condition de vie de ceux qui ont établi un nouveau lien»

    Dans le cadre du débat sur le prochain Synode sur la famille convoqué par le Pape François, nous publions en exclusivité un article signé par l'archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola. Dans sa forme intégrale, il paraîtra dans le prochain numéro (16/2014) de la publication bolognaise « Il Regno », publiée tous les quinze jours par le Centre éditorial déhonien de Bologne.    

    Souvent, l'Eglise est accusée d'insensibilité et de manque de compréhension à l'égard de la réalité des divorcés remariés sans que l’on réfléchisse attentivement à la raison de cette position qu'elle considère fondée sur la révélation divine. 

    En fait, il ne s’agit pas d’un jugement arbitraire du Magistère de l'Eglise, mais de la prise de conscience de la nature singulière de la différence sexuelle et du lien indissociable entre l'Eucharistie et le mariage.

    Dans cette perspective, il faut rappeler deux éléments qu'il est nécessaire de continuer à approfondir. Certes, dans l'Eucharistie, à certaines conditions, il y a un aspect de pardon, mais cependant ce n'est pas un sacrement de guérison. La grâce du mystère eucharistique actualise l'unité de l'Église comme épouse et corps du Christ, ce qui exige de celui qui reçoit la communion sacramentelle la possibilité objective de se laisser incorporer parfaitement à lui.

    À la lumière de cette relation intrinsèque, nous devons dire que ce qui empêche l'accès à la réconciliation sacramentelle et à l'Eucharistie n'est pas un seul péché toujours susceptible d’être pardonné quand la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend impossible l'accès à ces sacrements est en revanche «l'état» (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se retrouvent. Une condition qui demande d’être modifiée pour pouvoir correspondre à ce qui se réalise dans les deux sacrements. 

    Dans le même temps, il est important de mettre beaucoup mieux en évidence comment le non-accès aux sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie pour ceux qui ont mis en place un nouveau lien ne doit pas être considéré comme une «punition» par rapport à leur état, mais comme l’indication d'un chemin possible, avec l'aide de la grâce de Dieu et de l’immanence dans la communauté ecclésiale. Pour cette raison, chaque communauté ecclésiale est appelée à mettre en place toutes les formes appropriées pour leur participation effective à la vie de l'Église, tout en respectant leur situation particulière et pour le bien de tous les fidèles.

    Sans nier la douleur et la blessure, la non-accession au sacrement de l'Eucharistie invite à un chemin vers la pleine communion qui adviendra au moment et de la façon qui seront déterminés à la lumière de la volonté de Dieu. 

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  • Bulletin de l'I.E.B. (18/9): Euthanasie et psychiatrie : le cas d’un interné belge - Le refus maltais à l'avortement

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    header_fr.jpgSommaire

  • Synode sur la famille : remettre la balle au centre

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    jp2.jpgÀ l'approche du Synode sur la famille, Alex et Maud Lauriot Prevost, délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation (Avignon) y voient une chance pour l'Église de relancer l'évangélisation et annoncer au monde la bonne nouvelle du mariage chrétien. Lu sur le site du bi-mensuel l’ »Homme Nouveau » cet appel à renvoyer la balle au centre (extrait) :

    (…) , il nous apparaît opportun de souligner ici avec beaucoup d’insistance la nécessité que le Synode – certes, rappelle la vérité révélée, le dogme et les conséquences morales de ce dessein merveilleux – mais surtout qu’il mette en évidence la puissante attractivité missionnaire et le pouvoir libérateur de l’évangile du couple et de la famille, de l’évangile de la sexualité et du corps, développé de manière si lumineuse par saint Jean-Paul II. Bien au-delà de la seule sphère catholique ou chrétienne, cet évangile de l’amour humain rejoint en effet des aspirations existentielles les plus fortes, qui sont universelles, bien au-delà des cercles catholiques ou croyants : chaque homme, chaque femme, chaque couple, est comme « génétiquement » marqué à jamais par ce dessein créateur d’être à l’image et à la ressemblance d’un Dieu d’amour, de joie et de communion. Là est la source et le modèle du couple, de son amour conjugal, de sa joie, de sa fécondité et de sa paix, mais là aussi est sa quête centrale, sa soif inextinguible : « Donne-moi à boire que je n’aie plus soif ! » dit à Jésus la Samaritaine qui a déjà eu cinq hommes dans sa vie et dont le sixième ne semble pas non plus la combler… Méconnaître ou se couper de cette source assèche la vie conjugale ; la (re)trouver et y puiser en vérité dilate cette « génétique » conjugale pourrait-on dire ; elle guérit et elle unifie notre conjugalité si blessée et malade. Évangéliser, c’est avant tout conduire à cette source, témoigner qu’elle est effective et accessible à tous, qu’elle procure d’immenses bénéfices pour le couple, et par conséquent, pour la famille.

    Que l'Église parle avec force et assurance

    À la suite des apôtres, il nous semble indispensable qu’à l’occasion de ce synode, l’Église réponde avec force et pertinence aux foules contemporaines qui – en matière conjugale, sexuelle, familiale – crient « J’ai soif, donne-moi à boire ! ». Nous prions donc pour que l'Église parle comme saint Paul « sans crainte, avec force et assurance » pour témoigner à tous avec clarté : qu’elle nomme tout autant les écueils et les mirages trompeurs du monde moderne en matière d’amour, de mariage et de sexualité, que le magnifique chemin de bénédiction, de guérison, de libération et de conversion de l’Eros proposé par le Christ. Il conduit ainsi chacun « vers la béatitude à laquelle tend tout notre être » (Benoît XVI), afin que vivent et grandissent – malgré les inévitables aléas et les nombreuses limites de tous les conjoints – des couples durables, des familles durables, une sexualité belle et durable au sein du mariage.

    À la mesure de si nombreuses situations conjugales et familiales marquées par tant de blessures et le cercle infernal de leurs répercussions douloureuses (particulièrement auprès des enfants), revenir à une évangélisation nouvelle, première et directe de la sexualité, de l’amour conjugal et familial revêt donc aujourd’hui une urgence pastorale majeure : auprès des adolescents et des jeunes, des couples, des futurs mariés et des couples mariés de tous âges, mais aussi des célibataires, des séparés, des divorcés-remariés, etc. ! « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » dit Jésus aux apôtres ; « il y a un lien évident entre la crise de la foi et la crise du mariage » assurait Benoît XVI à l’ouverture du Synode sur la Nouvelle Évangélisation en 2012 : plus que tout, plus que jamais, le couple a donc besoin d’être sauvé par le Christ lui-même ! Alors la famille sera sauvée, et parents et enfants retrouveront le chemin – si cher au pape François, et à toutes les familles au plus profond de leur cœur – du pardon et de la guérison, de la joie, du bonheur et de la paix.

    Revenir à l'essentiel

    Nous attentons donc de ce futur synode qu’il mobilise toute l’Église pour "revenir à l’essentiel  (…)".

    Réf. Synode sur la famille : L'urgence d'une première annonce

    Alex et Maud Lauriot Prevost sont délégués épiscopaux à la Nouvelle Évangélisation (Avignon) ; Modérateurs de la Communion Priscille & Aquilas ; Auteurs de Évangéliser le mariage et Jésus sauve ton couple (Salvator) – Web : www.evangilepourlecouple.fr

    JPSC

  • L'appel de "Médecins du Monde" en faveur du droit universel à l'avortement

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    Médecins du Monde lance un appel pour le droit à l'avortement

    Médecins du Monde lance un appel, signé par quelque 420 médecins et personnels de santé du monde entier demandant "un accès universel à la contraception et à l'avortement sûr et légal".

    Lire la suite sur le site de la RTBF

  • A propos d'un présumé acharnement thérapeutique sur un grand prématuré

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    Lues sur Boulevard Voltaire ces réflexions d'une infirmière anesthésiste au sujet d'une situation délicate montée en épingle par les médias : 

    Qui veut une vie de handicap pour son fils ?

    Il n’y a de véritable liberté que dans le choix du bien. Le bien de l’enfant, pas celui des parents prioritairement.   

    « Qui veut une vie de handicap pour son fils ? » Cette phrase est posée tel un choix incongru. Il faut aujourd’hui « choisir » entre l’enfant avec et l’enfant sans handicap. Allons, levez le doigt ceux qui font le choix d’un enfant avec handicap ! Personne… Qui pourrait, de manière purement raisonnable, faire ce choix ? C’est la question posée par la maman de Titouan dont nous avons entendu les pleurs sur les ondes en début de semaine.

    Elle dit sa douleur, sa profonde souffrance de voir son fil s ainsi abîmé. Elle vient demander, implorer même la mort pour son fils parce qu’elle ne se sent pas capable d’accueillir son tout-petit. Titouan a eu le mauvais goût d’arriver trop tôt, et quand un invité arrive à l’avance, eh bien, tout n’est pas prêt pour le recevoir. C’est le corps de Titouan qui n’est pas prêt, tout immature qu’il est. Et certainement sa maman.

    Il chamboule toute la mécanique parfaitement huilée de l’accueil du joli poupon potelé qui a la décence d’arriver au jour prévu. Il est arrivé 4 mois en avance et a souffert d’hémorragie cérébrale comme un grand nombre de prématurés. Ces lésions cérébrales peuvent être cause de handicap dans 40 % des cas, qui iront de troubles « dys » légers jusqu’au polyhandicap. Il y aura donc 60 % des enfants qui n’auront aucune séquelle.

    Les parents de Titouan demandent l’arrêt de ce qu’ils considèrent comme étant de l’acharnement thérapeutique, une ventilation semble-t-il légère, l’alimentation et l’hydratation. On arrêterait donc l’alimentation de Titouan, pratique qui ne se cache plus vraiment depuis que le Centre d’éthique clinique Cochin a publié une étude sur cette adaptation, pour le moins tortueuse, de la loi Leonetti. Les parents devraient donc choisir entre le handicap et la santé, qui aurait un air de puritanisme sanitaire, entre une vie annoncée comme uniquement constituée de souffrance et la mort. Entre la vie et la mort.

    Le choix de la mort serait courageux, paraît-il. Car, dans la mort, Titouan sera débarrassé de son handicap et dans la vie, il ne pourrait pas être une personne, un homme à part entière. La maman dit qu’elle ne veut pas de cette vie pour son enfant, ce qui ne veut pas dire qu’elle ne veut pas de son enfant. Comme on la comprend. Mais peut-être que lui se trouvera heureux de cette vie tant qu’il est sous le regard aimant et protecteur de sa mère, de celle qui est là pour le protéger de tous les dangers – et en premier de la mort – en le nourrissant de lait et d’amour, peu importe ses capacités et incapacités.

    Le choix, le véritable choix est la réalisation de la liberté. Il n’y a de véritable liberté que dans le choix du bien. Le bien de l’enfant, pas celui des parents prioritairement. Le bien de l’enfant, pas un moindre mal. Son bien peut-il être dans la mort, lieu de néant, où la possibilité du choix n’existe pas, où la possibilité d’être n’est plus (si nous excluons les croyants) ? Mais surtout lieu où nous ne subirons pas le handicap de Titouan, où nous ne serions pas exposés à ses demandes incessantes pour qu’on s’intéresse à lui, pour qu’on se préoccupe, se soucie de lui. Notre société permet-elle à la maman de Titouan d’accueillir celui-ci ? L’encourage-t-elle dans ce sens ou bien la pousse-t-elle des deux mains dans le dos vers une demande d’euthanasie, vers un eugénisme qui ne veut pas trop dire son nom ? Il est bon de se scandaliser de cette demande, mais également nécessaire de s’interroger sur le regard que nous portons sur Titouan et ses petits camarades, et sur la manière dont nous les admettrons au sein de la communauté humaine.

  • 21 septembre : le Pape François trouvera en Albanie un catholicisme en pleine renaissance

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    Le 21 septembre, le pape arrivera dans un pays qui relève la tête après latopic (15).jpg dictature et regarde avec bienveillance l’Occident et le catholicisme. Lu sur le site « aleteia » :

    Quel contexte le Pape François trouvera-t-il le 21 septembre prochain en Albanie, le « pays des aigles »?  Le Corriere della Sera (27 août) en a dressé un tableau peu rassurant. Le gouvernement et les services secrets albanais auraient signalé à Interpol leurs craintes pour la sécurité du pape à Tirana, en raison de la présence d’un groupe important de Kosovars – vétérans de la guerre contre la Serbie — ayant embrassé la cause de l'intégrisme islamique. Allant et venant d'Irak et de Syrie, ils y ont combattu dans les rangs de l'EEI. La présence sur le territoire albanais  de nombreux extrémistes  liés à l’Etat islamique s’ajoute aux révélations faites ces derniers jours par les sources israéliennes à toutes les agences de renseignement, y compris italiennes, qui considèrent que le Pape, le plus haut représentant du christianisme, est dans le collimateur de l’EI.

    Djihadistes et risque réel

    "Les jihadistes? L'Albanie est pro-occidentale, tolérante, n’a pas d’extrémismes religieux, mais l’exception peut être la règle", déclare à Aleteia  Roberto Morozzo della Rocca, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Roma Tre et  l'un des experts les plus autorisés de l'histoire de Balkans. "Dans le proche Kosovo, confirme l'enseignant, près de 150 jeunes seraient allés combattre aux côtés de l'EI, et 16 d'entre eux auraient été tués. Nous parlons d’un groupuscule que le gouvernement de Pristina surveille, et qui ne peut pas représenter un risque pour la visite du Pape."

    Musulmans occidentalisés

    Les Albanais sont également au Kosovo et en Macédoine où, à la différence de l'Albanie, ils sont presque tous musulmans. "Mais on ne peut pas faire l’équation ‘musulman égale terroriste’. Les musulmans albanais vivent comme les Occidentaux, ils ont les mêmes coutumes. Mais il y a des exceptions partout." D’autre part, "l’Eglise catholique est vue comme un élément d’occidentalisation, même si elle n’est pas ainsi parce qu’elle est universelle." C’est une Eglise qui a connu une renaissance il y a vingt ans, après la chute du régime dictatorial, elle a été reconstruite dans ses structures et a retrouvé un pourcentage de fidèles qui s’élève à 10% de la population."

    Coexistence religieuse

    En Albanie, les catholiques représentent une minorité. 20% sont chrétiens orthodoxes, le reste est constitué de musulmans sunnites ou de sectes mystiques relevant de l'islamisme. "Pourtant, les relations entre les religions, dit l'historien, ne sont pas conflictuelles, et il s’agit là certainement d’un fait important. Ce qui unit la nation est un sentiment patriotique”.  

    Les deux messages de François

    Dans ce contexte, "le voyage du pape est tout d’abord un hommage aux souffrances endurées par les croyants en général pendant la dictature, un hommage au martyre religieux subi par tout ce pays. En second lieu, poursuit le spécialiste de ​​l'histoire des Balkans, c’est un hommage à la coexistence pacifique entre différentes communautés religieuses. L'Albanie  offre un bon exemple  pour de nombreux pays européens, où les différences religieuses sont marquées d'une manière qui n'est pas aussi sereine."  

    L'ovation pour Jean-Paul II 

    Il existe un précédent encourageant et  qui éloigne les spectres de violence et de terrorisme. "Je tiens à rappeler que Jean-Paul II, il y a vingt ans, a été accueilli en Albanie par une ovation, même par les musulmans, ce qui démontre que dans ce pays il n’y a aucune hostilité envers le christianisme et l’Occident auquel on a « l’impression d’appartenir, malgré la longue histoire ottomane."

    Traduit de l’italien par Elisabeth de Lavigne

    Ref. Le Pape François trouvera en Albanie un catholicisme en pleine renaissance

    JPSC

  • Une demande d'euthanasie qui est un appel à l'aide

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    Lu sur le site de La Libre, cette opinion de Jean-Paul Van de Walle, avocat au barreau de Bruxelles : 

    Non-assistance à personne en danger… d’euthanasie!

    Auteur de plusieurs délits à caractère sexuel et d’un meurtre, Frank Van Den Bleeken n’a pas été condamné à la prison « comme les autres ». Atteint d’un trouble mental, il a fait l’objet d’un internement : « mesure de sûreté destinée à la fois à protéger la société et à faire en sorte que soient dispensés à l'interné les soins requis par son état en vue de sa réinsertion dans la société » (définition légale).

    Vous avez entendu parler de lui récemment. Non en raison des faits qu’il a commis, quoique très graves et aussi injustifiables que douloureux. C’est que Frank a porté devant la Justice une demande bien concrète : « recevoir l’euthanasie ». Or dans sa situation d’interné, lui, Frank, y a-t-il droit ? Peut-il « exiger » l’euthanasie, en invoquant des « souffrances psychiques incurables » ? Désormais, il ne doit plus attendre les réponses à ces questions : Frank a trouvé un médecin disposé à pratiquer l’euthanasie sollicitée ; celle-ci devant avoir lieu prochainement dans un hôpital, où Frank serait transféré « pour 48 heures ».

    Il faut -au moins par prudence- s’abstenir de se prononcer sur un cas dont on ne connaît pas toutes les données, et, a fortiori, les situations humaines sous-jacentes : il n’est nullement dans mon intention de m’en prendre aux personnes concernées. Toutefois, face à cette situation qui me semble profondément injuste, je ne peux m’empêcher de proposer quelques éléments de réflexion critiques.

    L’une des conditions légales à l’euthanasie envisagée, c’est que la demande soit « réfléchie » et « volontaire ». Dans le cas de Frank, que l’on n’a pas voulu condamner « au pénal » en raison de troubles mentaux, il est permis de se demander comment cette exigence pourrait être rencontrée. Frank n’a pas la lucidité d’esprit lui permettant de comprendre ses méfaits ni de subir la peine, nécessitant un traitement et une attention médicale rapprochée… mais aurait la lucidité « suffisante » pour demander validement l’euthanasie ? Que le lecteur veuille bien m’excuser d’émettre un sérieux doute à cet égard.

    Se rend-on compte du précédent ainsi créé ?

    L’on me répondra (-facilement-) que tout s’analyse « au cas par cas »… Soit. Mais que fait-on, en cas de doute ? Depuis février de cette année, peut être pratiquée en Belgique l’euthanasie d’un mineur, à condition d’être certain qu’il dispose de la « capacité de discernement » (-non définie-). Huit mois plus tard, c’est l’euthanasie de Frank qui devrait être admise, sans plus. Va-t-on donc recourir à une « certitude » différente lorsqu’il est question de personnes atteintes de troubles mentaux ? Se rend-on compte du précédent ainsi créé ? Et où cela va-t-il donc s’arrêter ?

    Dans un reportage diffusé il y a un an par la télévision flamande (Panorama-VRT), Frank s’exprimait à propos du désir de suivre un traitement pour « internés » dans un centre adapté, aux Pays-Bas : « Les conditions pour l’euthanasie, c’est que l’on ait une souffrance physique ‘infinie’ (sic), et qu’aucun traitement n’existe. Si je n’ai pas la possibilité d’aller aux Pays-Bas, alors il n’y a pas de traitement possible en Belgique, et alors, suivant la loi, j’ai droit à l’euthanasie. (sic) Et alors l’on a qu’à m’accorder cette euthanasie. Et je serai en dehors de cette société. Mais il y en aura d’autres après moi (n.b. les larmes lui viennent aux yeux). Les gens doivent se rendre compte que… Faites-y quelque chose. Lorsque vous internez des gens, et ils ont commis un délit sexuel, aidez-les. Aidez-les à vivre avec cela. Mais laisser quelqu’un simplement derrière des portes fermées, avec cela ; on aide personne : ni la personne-même, ni la société, ni la victime ».

    Frank n’a finalement pas été admis aux Pays-Bas. Résultat : il demande l’euthanasie. Est-ce cela, une demande d’ « euthanasie » ? Et « volontaire » ? Permettez-moi, une nouvelle fois, d’en douter. Il ne serait en tout cas pas déraisonnable de croire davantage à un appel à l’aide, voire à une carence du système d’internement, qui peine à s’approcher de sa propre définition…

    Malgré cela, certains réclameront peut-être une « nouvelle » extension de la loi, afin de permettre à des personnes comme Frank de « mourir dignement ». Loi, qu’ils ont jadis acceptée en assurant que l’euthanasie serait « l’exception ». Triste exception que celle de Frank, dans notre société « où tous ont une place »… même à l’hôpital, uniquement en vue de recevoir l’euthanasie faute de soins adéquats. Est-ce donc d’une extension de l’euthanasie que notre société, et les médecins, ont le plus besoin ?

    Frank, lui, j’en suis convaincu, n’a pas besoin de mourir dignement : il a besoin de vivre dignement. Il est peut-être encore temps de lui venir en aide. Lui, et tous les autres.