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BELGICATHO - Page 41

  • "Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant" (Bernadette Soubirous)

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    Bernadette3.jpgC'est aujourd'hui la fête de sainte Bernadette Soubirous (1844-1879), elle qui déclarait : "C'est parce que j'étais la plus pauvre et la plus ignorante que la Sainte Vierge m'a choisie ".

    "Cette date à été choisie car c’est un 18 février que la Vierge Marie lui dit : « Je ne vous promets de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » Bernadette avait 14 ans lorsqu’elle vit pour la première fois la Vierge. Fille aînée d’une famille de meunier que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette SOUBIROUS est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion. En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes. Dix huit Apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains. En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées. Elle meurt le 16 avril 1879 à 35 ans.

    Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933. Son corps retrouvé intact, repose depuis 1925, dans une châsse en verre dans la Chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs, se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette." catholique.org

  • Le pape François aux prises avec un système en voie d'effondrement

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    D'Andrea Gaggliarducci sur Monday Vatican :

    Le pape François aux prises avec un système en voie d'effondrement

    Selon une logique amorcée après la Seconde Guerre mondiale – vous vous souvenez du Plan Marshall ? – les États-Unis ont créé une agence qui pouvait distribuer l’aide au nom du peuple américain, ce qui était aussi une expression de soft power.

    Au fil du temps, comme c’est souvent le cas, le système est aussi devenu un moyen d’expression politique. Selon l’administration, l’USAID a soutenu des projets qui, à d’autres moments, n’auraient pas bénéficié de son soutien. Mais ce qui inquiète le plus Trump et sa bande de réformateurs, ce sont les dépenses que l’USAID a effectuées de son propre chef, sans beaucoup de discipline ni de contrôle.

    Une bonne partie de l’argent de l’USAID a été consacrée à des projets qui n’étaient peut-être pas réellement vitaux et à des activités qui avaient un but principalement – ​​voire uniquement – ​​sociopolitique .

    Il faut reconnaître que ce n’est pas toujours le cas. En fait, c’est rarement le cas. Parmi les bénéficiaires de l’aide américaine figurent de nombreuses ONG catholiques, dont le travail sur le terrain est incontestable , et parmi elles Caritas Internationalis, la Confédération de toutes les Caritas catholiques du monde, qui – ce n’est pas un hasard – a publié la semaine dernière une déclaration sévère, soulignant à quel point la décision de l’administration Trump met en danger la vie de millions de personnes .

    La déclaration de Caritas Internationalis est vraie dans les faits. Cependant, une réflexion plus large sur le pontificat du pape François s'impose.

    Au cours des siècles, l’Église catholique a toujours travaillé pour assurer son indépendance par rapport à toute aide de l’État . L’Église a créé sa souveraineté avec un État, un corps diplomatique et une organisation qui part des diaconies de la ville de Rome – aujourd’hui rappelées dans la structure des cardinaux diacres – et qui devient la Curie romaine, les fondations pontificales, l’autonomie financière de Propaganda Fide pour aider les missions de manière indépendante. Le Vatican a même un système économique autonome avec une quasi-banque (l’Institut pour les œuvres de religion) créée pour pouvoir transférer de l’argent en toute sécurité.

    Ce système a connu des hauts et des bas.

    Lorsque l'Italie envahit les États pontificaux, l'appareil d'État qui permettait une distribution équitable des richesses fut entièrement détruit. Le Denier de Saint-Pierre devint alors le moyen par lequel les catholiques du monde entier soutenaient l'Église , y compris dans sa structure organisationnelle, afin de ne pas mettre fin à l'œuvre de charité et d'unité qui l'avait toujours distinguée.

    Lorsque le Saint-Siège parvint à se réconcilier avec l'Italie en 1929 et récupéra son territoire, il utilisa l'argent de la compensation pour relancer le système économique. À cette époque, l'IOR fut créée, des fondations et des sociétés furent créées à l'étranger pour acheter et investir dans l'immobilier, et des actifs immobiliers furent réorganisés .

    Tout cela servait deux objectifs : permettre à ceux qui travaillaient au Vatican de vivre dignement, avec des loyers abordables et des supermarchés moins chers ; et permettre au Saint-Siège de faire des bénéfices , en soutenant la structure qui permettait tout cela et en distribuant une partie des bénéfices en aide aux pauvres.

    C'est dans ce sens qu'a été interprétée l'Internationalis in Caritas Internationalis, voulue par Benoît XVI. Face à une Caritas qui semblait de plus en plus se transformer en une organisation occidentale de collecte de fonds, au point de risquer d'accepter des organisations pro-avortement au sein de la Confédération, Benoît XVI a placé celle-ci sous la tutelle du Conseil pontifical  Cor Unum. Il a donné des directives précises sur la manière dont l'aide devait être gérée et a créé une nouvelle gouvernance, d'abord catholique, puis pratique.

    En bref, il y avait une nouvelle philosophie à suivre .

    Ceux qui étaient venus de l'ancienne direction et qui étaient restés à Caritas n'étaient pas d'accord et n'étaient pas contents. Le travail de transition fut long. Et puis, il arriva qu'au moment où les membres de la Confédération des pays du Tiers Monde résistèrent à la pression des membres du Premier Monde et désignèrent un secrétaire général, ce mécontentement explosa.

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  • En ces temps d'incertitude : persévérer dans la fidélité à l'Église du Christ

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    De sur le CWR :

    Persévérer dans la fidélité à l'Église du Christ pendant l'incertitude ecclésiale

    « L’histoire de l’Église est en partie celle du choix d’une vie héroïque d’offrande de soi », déclare le père Donald Haggerty, auteur de The Hour of Testing . « Il est possible que notre XXIe siècle soit confronté à ce défi d’une manière unique. »

    L’Église, tout au long de sa longue histoire, a affronté de nombreuses et terribles épreuves, qui l’ont profondément et réellement unie aux souffrances de Jésus. Comment pouvons-nous être les saints dont l’Église a besoin aujourd’hui, en cette heure particulière d’épreuve ?
     

    Un nouveau livre du  père Donald Haggerty  donne une recette pour gérer ces temps difficiles.  The Hour of Testing: Spiritual Depth and Insight in a Time of Ecclesial Uncertainty (Ignatius Press, 2025) met à profit les décennies d’expérience et les profondes réflexions du père Haggerty pour répondre aux questions qui préoccupent l’Église. Il explore les souffrances auxquelles l’Église est confrontée et explique comment nos saints modernes doivent accepter cette souffrance, l’accepter avec amour comme Notre Seigneur a accepté sa propre croix. Sommes-nous actuellement dans l’ultime « heure de mise à l’épreuve » de l’Église, ou est-ce encore à venir ? Nous ne pouvons bien sûr pas le dire avec certitude, mais nous pouvons nous préparer dans la prière, en nous offrant nous-mêmes et nos vies pour le bien de l’Église et du monde.

    Le père Haggerty est l'auteur de nombreux ouvrages de profondeur spirituelle, notamment  Saint Jean de la Croix : Maître de la contemplation ,  Conversion : Regards spirituels sur une rencontre essentielle avec Dieu ,  La faim contemplative ,  Provocations contemplatives : Observations brèves et concentrées sur des aspects d'une vie avec Dieu , et  Enigmes contemplatives : Regards et aide sur le chemin vers une prière plus profonde .

    Le père Haggerty s’est récemment entretenu avec  Catholic World Report  au sujet de son nouveau livre, de l’état actuel de l’Église et des signes d’espoir pour l’avenir.

    Catholic World Report :  Comment est né le livre ?

    Père Donald Haggerty :  L'Heure de l'Épreuve  est un ouvrage de spiritualité sérieuse, en continuité à cet égard avec mon dernier livre sur saint Jean de la Croix et mes livres précédents chez Ignatius Press sur la contemplation et la prière.

    Mais dans ce cas, j’écris avec le sentiment profond qu’une réponse plus profonde à Dieu aujourd’hui doit faire face au grand conflit spirituel entre la lumière et les ténèbres, si répandu à notre époque. Les courants spirituels à l’œuvre à notre époque peuvent nous pénétrer de manière néfaste et affaiblir notre quête spirituelle, ou, confrontés comme un défi, ils peuvent devenir un catalyseur d’une riche invitation de Dieu à la recherche de la sainteté.

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  • Munich : le discours du Vice-Président américain révèle une Euope qui se trahit elle-même

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    D'Eugenio Capozzi sur la NBQ :

    L'attaque de Vance révèle une Europe qui se trahit elle-même

    Les élites politiques européennes ont été indignées par le discours historique prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, mais le vice-président américain a mis le doigt sur le point sensible d'une Europe qui tend dangereusement vers l'autoritarisme et qui, si elle ne change pas de cap, se dirige vers le suicide.

    17_02_2025

    Ces dernières semaines ont été un véritable cauchemar pour les classes dirigeantes de l’Union européenne. Depuis le discours d’investiture de Donald Trump, l’Amérique a lancé des attaques dévastatrices, les unes après les autres, brisant toutes les conventions et les arguments rhétoriques sur lesquels son pouvoir tentait de se légitimer aux yeux des citoyens de ses nations et du monde.

    D’abord le rejet radical du mondialisme idéologisé, avec la nouvelle sortie des États-Unis du Traité de Paris sur le climat et celle annoncée par l’OMS. Vient ensuite la menace concrète de droits « réciproques », qui démasque le protectionnisme profondément ancré pratiqué par le vieux continent à l'égard du nouveau, et va contraindre les dirigeants des pays de l'UE à des négociations bilatérales inconfortables. Ensuite, les propositions déconcertantes pour résoudre le conflit de Gaza, qui mettent à nu l'impraticabilité totale de la formule rhétorique « deux peuples, deux États » avec laquelle la classe politique européenne a longtemps eu un pied confortable dans de nombreux dossiers du Moyen-Orient, et certifient l'insignifiance de cette dernière dans les jeux de pouvoir qui se déroulent dans cette zone. Enfin, l'annonce choc du début de négociations de paix directes entre les États-Unis et la Russie sur le conflit russo-ukrainien, qui laisse de côté sans ménagement l'UE et le gouvernement ukrainien de Zelensky, qu'elle soutient « sans si ni mais » depuis le début du conflit.

    Mais les coups les plus féroces portés aux « mandarins » continentaux sont venus ces derniers jours d'un membre de la nouvelle administration américaine dont ils avaient peut-être sous-estimé l'importance: le vice-président J.D. Vance ( photo LaPresse ). Ce dernier est « descendu » en Europe pour prononcer deux discours publics, évidemment soigneusement réfléchis et préparés, dans lesquels il s'est adressé à la classe politique européenne avec des critiques très sévères sur des questions qui touchent des nerfs particulièrement sensibles et douloureux pour les élites du vieux continent, et aussi de tout l'Occident, au cours des dernières décennies, et a de fait ouvert un véritable débat « sur les systèmes les plus élevés » des fondements de la civilisation euro-occidentale.

    Tout d’abord, lors du « Sommet d’action » sur l’intelligence artificielle convoqué à Paris par Emmanuel Macron dans l’espoir de contrebalancer l’accélération imposée par Washington sur la question, Vance a averti très clairement que les États-Unis n’accepteront pas que le développement de la recherche en IA soit étouffé par l’hyper-réglementation et les tendances à la censure et au contrôle, qui semblent au contraire encore représenter les principales préoccupations des dirigeants de l’UE en la matière.

    Puis, quelques jours plus tard (le 14 février), lors de la Conférence internationale de Munich sur la sécurité consacrée à l'Ukraine, le vice-président américain prenait à bras le corps les dirigeants des pays de l'UE, les surprenant avec un discours qui constituait un très grave réquisitoire contre eux sur le sujet même des principes qui inspirent l'Occident.

    Vance a soutenu, comme on le sait désormais , que la plus grande menace pour la sécurité de l’Europe ne vient pas d’ennemis extérieurs, comme la Russie ou la Chine, mais de l’intérieur, et qu’il s’agit d’une menace de nature culturelle, éthique et spirituelle. En bref, le bras droit de Trump a dénoncé le fait que le modèle politique construit par l'Union européenne et par la plupart des gouvernements du continent apparaît aujourd'hui, vu de l'extérieur, résolument enclin à l'autoritarisme, et configure une véritable trahison des valeurs de liberté et de démocratie que, pourtant, ces gouvernements soutiennent si catégoriquement en paroles. Et il a donné des exemples très précis à cet égard, qui ont certainement frappé de nombreux auditeurs comme une véritable gifle : la réglementation étouffante des médias sociaux ; la censure et la répression de plus en plus strictes de la liberté d’opinion et d’expression (avec un accent particulier sur la liberté religieuse et le droit de prier à proximité des cliniques d’avortement) ; la tendance explicite à manipuler les résultats électoraux lorsqu’ils ne sont pas conformes à certains préceptes idéologiques (en particulier, le cas incroyable de la Roumanie) ; la tentative de ghettoïser et d’exclure du débat public les forces politiques même ayant un consensus significatif, en les désignant unilatéralement comme « imprésentables » ; la promotion d’une immigration de masse incontrôlée qui porte atteinte à la vie, à la sécurité et aux libertés de ses citoyens. De plus, il l’a fait d’un point de vue politico-culturel qui, pour les élites euro-mondialistes, a le même effet que l’ail pour les vampires : celui d’un conservateur absolument pro-vie et anti-avortement. 

    Les réactions piquées (notamment celles des dirigeants allemand et français), indignées ou méprisantes et sarcastiques de certains « mandarins » au discours de Vance, ou encore le silence dans lequel d'autres ont tenté de le faire tomber, sont la démonstration la plus claire de la façon dont cette attaque a frappé au cœur des certitudes résiduelles et des préjugés profondément enracinés d'une grande partie de l'élite européenne.

    Ce n’est pas seulement le contenu des accusations qui a fait mal. Peut-être encore plus grave était le ton autoritaire et confiant, sans la moindre concession au « politiquement correct », avec lequel Vance prononçait, ou plutôt prononçait ses paroles. Le ton d'un émissaire qui pose lourdement sur la table le jugement très sévère de celui qui tient actuellement les rênes de l'Occident et n'a aucune intention de faire de concessions à qui que ce soit, pas même à ses amis. « Il y a un nouveau shérif en ville », sourit le vice-président lui-même. Et le nouveau shérif – ce fut peut-être le coup le plus douloureux – a comme boussole inspiratrice non seulement le principe de « l’Amérique d’abord », de l’intérêt national, mais il a aussi une idée très précise de la direction dans laquelle les démocraties alliées devraient évoluer, et il n’a aucun scrupule à la communiquer.
    Cette direction – sous-entend Vance – sera désormais le critère décisif dans les relations entre les États-Unis et chacun d’entre eux : abandonner toute ambition d’être un État éthique, ou un super-État, qui prétend « éduquer » ses citoyens ; abandonner l’idéologie étouffante de l’environnementalisme anti-humain et anti-économique ; revenir sur l’endoctrinement woke ; de permettre à nouveau un débat politique ouvert à 360 degrés, dans lequel même les forces populistes et souverainistes soient pleinement admises, afin de faire évoluer le continent vers des politiques plus réalistes, orientées vers la croissance et le maintien d’un tissu communautaire solide.

    En bref, Vance a clairement montré que l’administration Trump 2 est tout sauf isolationniste ou désintéressée des relations avec l’Europe, comme beaucoup le pensaient. Au contraire, elle est extrêmement préoccupée par la dérive autodestructrice d’un continent enfermé dans une « bulle » idéologique, voué à la décroissance et à la décadence, de plus en plus fragile et exposé à l’influence de puissances étrangères à ses racines. Et il envoie un avertissement fort à ses classes dirigeantes : soit vous êtes avec nous, avec la ligne de conservatisme réaliste, déréglementaire et identitaire de Trump, soit tôt ou tard il n'y aura plus de véritable alliance entre nous, avec toutes les conséquences négatives que cela peut entraîner pour vous.

  • Les "frères" et "sœurs" de Jésus

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    Du Père Richard Ounsworth OP sur le Catholic Herald :

    Les frères et sœurs de Jésus

    15 février 2025

    De nombreux catholiques sont très inquiets de certains passages des Évangiles qui semblent suggérer que, loin de préserver sa virginité perpétuelle après la naissance de Jésus, Notre-Dame a eu une progéniture assez importante – certainement des garçons, mais peut-être aussi des filles. Dans Marc 3, et avec des parallèles dans Matthieu et Luc, nous lisons : « La mère et les frères de Jésus arrivèrent. Ils se tenaient dehors et l’appelèrent. Une foule était assise autour de lui et lui dit : Ta mère et tes frères sont dehors, et te cherchent » (Marc 3, 31).

    Jésus répond ensuite : « Qui sont ma mère et mes frères ? » Puis, promenant les regards sur ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu est mon frère, ma sœur et ma mère » (Marc 3:33-5). Nous reviendrons sur cette réponse, mais elle semble certainement présupposer l’existence de personnes qui étaient littéralement les frères de Jésus, tout comme il avait une mère humaine littérale. Et il est intéressant de noter qu’aucune mention n’est faite d’un père.

    Dans la version de Matthieu sur le rejet de Jésus dans la synagogue de sa ville natale, nous lisons : « Ils furent étonnés et dirent : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? Ses frères ne sont-ils pas Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? » (Matthieu 13:54).

    La manière traditionnelle des catholiques de traiter cette prétendue difficulté – et je pense que c’est aussi la bonne façon – est de souligner que très souvent les Écritures utilisent le mot « frère » (adelphos dans le grec du Nouveau Testament et dans la traduction grecque de l’Ancien Testament) pour désigner des personnes qui ne sont pas littéralement des frères. Dans Genèse 13:8, Abram dit à Lot qu’ils ne doivent pas se quereller parce qu’ils sont frères, alors qu’en fait ils sont oncle et neveu. Dans 1 Chroniques 23:21f, le mot « sœurs » (adelphai) est utilisé pour désigner des cousins.

    L’hébreu et l’araméen, langue apparentée parlée en Terre Sainte à l’époque du Christ, ne contiennent pas de mots pour désigner les demi-frères, les demi-sœurs ou les cousins ​​– nombre de ces relations sont couvertes par les mots « frère » et « sœur ». Ainsi, les « frères et sœurs » de Jésus auraient très bien pu être ses cousins. L’un d’eux est Jacques, le « frère du Seigneur », qui devint le chef de l’Église de Jérusalem quelque temps après la Pentecôte, bien qu’il ne semble pas avoir été disciple avant la Résurrection. Il faut admettre qu’il existe un mot grec parfaitement valable pour désigner le cousin (anepsios), qui n’est pas utilisé dans le Nouveau Testament, mais les auteurs des Évangiles ont peut-être délibérément imité le style plus vague de la version grecque de l’Ancien Testament.

    Il existe une tradition, ancienne parmi les chrétiens d'Orient et qui trouve son origine dans le Protévangile apocryphe de Jacques, selon laquelle saint Joseph était déjà un homme d'âge mûr, veuf et père de ses propres enfants, lorsqu'il fut fiancé à Marie – auquel cas ces frères et sœurs seraient les demi-frères et sœurs de Jésus. Qu'ils aient été demi-frères et sœurs ou cousins, germains ou non, s'ils vivaient à Nazareth, il est tout à fait plausible que Jésus ait été élevé parmi eux, que Notre-Dame ait été l'une des nombreuses femmes qui se sont occupées d'eux sans distinction, et qu'il était tout à fait naturel de les appeler tous adelphoï.

    Les érudits catholiques évoquent souvent le moment où Jésus confia Notre-Dame aux soins de saint Jean (et peut-être vice-versa) alors qu'ils se tenaient au pied de la Croix (Jean 19, 26s). Si elle avait d'autres enfants, à quoi cela était-il nécessaire ? Bien qu'il soit possible de souligner qu'à ce stade, ces enfants hypothétiques ne semblaient pas être des disciples de Jésus, il serait néanmoins étrange qu'ils n'accueillent pas leur propre mère chez eux.

    Le but de cette histoire, outre le simple fait de nous raconter ce qui s’est passé, est de nous assurer que nous avons été adoptés dans la famille de Jésus. En tant que disciples bien-aimés, comme saint Jean, nous sommes enfants de Marie et frères et sœurs du Christ – comme il l’a lui-même promis dans le passage par lequel j’ai commencé. D’où, bien sûr, l’utilisation du terme « frères » pour tous les chrétiens depuis les débuts de l’Église. Sa filiation naturelle unique avec Marie est partagée avec nous par l’adoption, tout comme sa filiation divine unique est partagée avec nous par notre appartenance à son corps. Et c’est en tant que membres de son corps que nous acceptons l’ancienne tradition de l’Église selon laquelle Jésus-Christ est le fils naturel de la bienheureuse Vierge Marie, et de lui seul.

  • Sois pour moi un Dieu protecteur et un refuge (introit du 6e dimanche du T.O.)

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    Introitus Introït
    Ps. 30, 3-4  
    ESTO mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias: quóniam firmaméntum meum, et refúgium meum es tu: et propter nomen tuum dux mihi eris, et enútries me. Ps. ibid., 2 In te, Dómine, sperávi, non confúndar in aetérnum: in iustítia tua líbera me, et éripe me. ℣. Glória Patri. Sois-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que Tu me sauves. Car Tu es ma force et mon refuge, et à cause de Ton nom, Tu seras mon guide et Tu me nourriras. Ps. 30,2 J’ai espéré en Toi, Seigneur : que je ne sois jamais confondu, dans Ta justice, délivre-moi et sauve-moi.
  • "Heureux..." (6e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,17.20-26.

    Jésus descendit de la montagne avec eux et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon.
    Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous.
    Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
    Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous excluent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l’homme.
    Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes.
    Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation !
    Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! Quel malheur pour vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
    Quel malheur pour vous lorsque tous les hommes disent du bien de vous ! C’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »

    Élargissons nos cœurs !

    Homélie de l'abbé Christophe Cossement (sur son site) pour le 6e dimanche de l’année C (17 février 2017)

    Tous nous aspirons au bonheur. Si quelqu’un nous dit : ce que je veux, c’est être malheureux, nous lui dirons qu’il y a sûrement quelque chose qui ne va pas dans sa tête et qu’il devrait se faire soigner. Quand on est jeune on se demande comment réaliser son bonheur. Puis on s’installe un peu, et apparaît la crainte que le bonheur présent disparaisse, ou plus tard encore une résignation amère qu’il est déjà passé. Mais Dieu nous veut heureux constamment, et il a mis en nous le désir de bonheur comme un grand désir de lui, notre Père, comme une tête chercheuse pour le trouver lui.

    Le grand bonheur de l’homme, c’est l’amitié avec son Créateur, c’est l’union du cœur avec son Seigneur. C’est le bonheur du Paradis. Certains bonheurs de la vie sont orienté vers ce bonheur du cœur à cœur avec Dieu. C’est par exemple le bonheur des époux qui se donnent l’un à l’autre dans la vie conjugale. C’est le bonheur d’aimer ses enfants, ses petits-enfants. C’est le bonheur de s’engager pour les autres, de chercher à leur donner le meilleur, dans l’éducation, dans le service ou le soin. C’est le bonheur d’inventer et de créer de belles choses qui réjouiront le cœur. Il y a tant de bonheurs qui vont dans cette direction, qui élèvent vers le bien, le vrai, le beau. À l’opposé il y a des bonheurs qui enferment ceux qui les poursuivent, comme tout ce qui conduit à l’addiction, tout ce qui nourrit notre penchant à la domination, tout ce qui nous fait utiliser les autres à notre profit. Ces bonheurs-là nous font courir à notre perte. Ils nous font considérer Dieu pour pas grand-chose, ou comme un concurrent. Ils nous conduisent à ne compter que sur nous-mêmes ou sur ceux qui peuvent nous entretenir. Tôt ou tard, ce chemin est un chemin d’amertume, de désillusion, de tristesse. « Quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation » dit Jésus. Vous l’avez et elle n’ira qu’en diminuant.

    En cette saison, je célèbre beaucoup de funérailles, et cela me donne l’occasion de penser au sens de notre vie. Le Christ nous donne de voir le chemin du bonheur autrement que comme un chemin qui se perd peu à peu, avec le bonheur toujours plus derrière nous. En vivant à sa manière, le chemin du bonheur est un chemin qui va crescendo, qui va du bien vers le meilleur. Notre vie grandit vers sa fin terrestre, elle grandit petit à petit, et la mort devient sa grande expansion. Notre vie grandit car notre cœur s’approfondit. La vieillesse peut être le temps de l’agrandissement du cœur. Ça n’est pas automatique, il faut lutter. Tout ce qui nous conduit naturellement à nous replier sur nous-mêmes devient l’occasion d’un combat pour agrandir notre cœur. C’est une occasion que Dieu veut nous donner, car plus notre cœur sera large, plus nous jouirons du bonheur du ciel. Et d’ailleurs, Dieu donne cette occasion d’agrandir son cœur à tous les âges. Les épreuves inévitables de la vie deviennent grâce à lui cette occasion du combat pour élargir notre cœur tenté par le repli.

    Alors le Christ proclame heureux les pauvres — non pas ceux qui manquent de quoi vivre dignement mais ceux qui ont fait de Dieu le grand appui de leur cœur. Cette pauvreté atteint spécialement l’Église d’Occident aujourd’hui, car nous ne pouvons pas nous appuyer sur la prospérité de l’institution ni sur la richesse de nos groupes d’entraide ou de vie spirituelle. Au contraire, nous luttons pour tenir, et nous crions sans cesse vers le Seigneur. C’est comme cela que nous vivons de lui, nous qui sommes pauvres. C’est comme cela aussi que nous pourrons mieux conduire au Seigneur plutôt qu’à nous-mêmes ceux qui viennent chercher la lumière.

    Le Seigneur dit aussi : heureux ceux qui pleurent sur le cœur de Dieu plutôt que dans la révolte, car c’est ainsi que leur viendra la consolation profonde. Heureux même ceux qui sont fidèles à leur amour pour le Seigneur jusque dans les moqueries endurées pour leur foi. Lorsqu’ils en parlent avec le Christ, il les réjouit déjà et il leur fait comprendre que c’est ainsi que l’on porte sa croix à sa suite.

    Ainsi le Christ peut nous appeler « heureux », car il a fait en sorte que rien ne pourra nous séparer de lui, que rien ne pourra nous empêcher de nous plonger dans son cœur. Cela peut vous paraître mystique. Mais c’est simplement la réalité de nos vies placées sous le signe du Christ depuis notre baptême.

  • Retour sur le site internet qui passe les cardinaux papabili aux rayons X

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    De Stefano Chiappalone sur la NBQ :

    Les cardinaux aux rayons X : un site Internet révèle ce que pensent les Papabili

    Pas de prédictions mais des profils raisonnés : The College of Cardinals Report passe en revue la spiritualité, la doctrine et les compétences de gouvernance d’un nombre toujours croissant de cardinaux. Qui n’ont pas eu beaucoup d’occasions de se connaître au cours de la dernière décennie, expliquent les conservateurs Edward Pentin et Diane Montagna.

    15_02_2025

    Ils sont de plus en plus nombreux et se connaissent de moins en moins : un problème de taille pour les cardinaux qui tôt ou tard seront appelés à élire le prochain pape sans se connaître beaucoup (y compris celui qui sera élu). Un paradoxe à l'ère du web qui offre une quantité infinie de nouveautés, mais qui manque d'éléments décisifs pour saisir la spiritualité, l'orthodoxie (ou l'hétérodoxie !) et la capacité de gouverner l'homme à qui un jour seront confiées les clés de Pierre. Une lacune récemment comblée par le site  The College of Cardinals Report , édité par les experts du Vatican Edward Pentin et Diane Montagna, qui ont expliqué à La Bussola les raisons et les objectifs de ce projet.

    Edward Pentin, vous êtes le co-fondateur du College of Cardinals Report . Pourquoi créer un site internet spécifiquement dédié aux cardinaux ? Un visiteur du site pourrait se demander : n'y avait-il pas déjà suffisamment de biographies en ligne (sur le site du Vatican ou ailleurs...) ?

    Edward Pentin : La plupart, sinon la totalité, des biographies en ligne de cardinaux, comme celles qui se trouvent sur le site Web du Saint-Siège, ne contiennent que des informations biographiques de base : le lieu de naissance des cardinaux, leur parcours universitaire et les fonctions ecclésiastiques qu’ils ont occupées. Bien que ces informations soient évidemment utiles, le lecteur n’arrive pas à se faire une idée claire de l’homme et de ce qu’il représente. Le rapport du Collège des cardinaux  vise à résoudre ce problème en fournissant des profils détaillés de plus de 40 cardinaux (d’autres sont prévus) et plus de 200 profils concis qui, bien que brefs, visent à donner au lecteur une meilleure idée de qui est un cardinal et de quelle est son orientation. 

    Le besoin d’un tel site est-il apparu récemment, avec l’expansion et l’internationalisation du Sacré Collège, ou y a-t-il eu des tentatives dans le passé pour combler le manque de connaissances parmi les cardinaux ?

    Edward Pentin : Le besoin – et la demande – d’une telle ressource sont devenus particulièrement aigus après 2014, lorsque le pape François a interdit aux cardinaux de se réunir en consistoires, éliminant ainsi une précieuse opportunité pour eux d’apprendre à se connaître. De plus, comme vous le remarquez, depuis son élection comme pape en 2013, François a choisi comme cardinaux des prélats moins connus, issus de régions « périphériques » du monde en développement. Puisqu'il a nommé 110 des 138 cardinaux électeurs (à ce jour), cela signifie que beaucoup d'entre eux ne se connaissent pas.

    Mon livre de 2020, The Next Pope , qui dressait le profil de 19 candidats cardinaux de premier plan, était une première tentative pour aborder la question, et le rapport du Collège des cardinauxc'est une extension de celui-ci. Mais il existe souvent des livres détaillant les « candidats en lice » avant un conclave. Le livre de John Allen, Conclave: The Politics, Personalities and Process of the Next Papal Elections, publié en 2002  , est le premier du genre. Ensuite, si l'on remonte au milieu du XVIe siècle, et peut-être même plus tôt, des avis publics, précurseurs des journaux, étaient affichés à Rome qui fournissaient quelques détails sur les principaux candidats. Ces biographies contenaient des notes rudimentaires sur les princes de l'Église, mais étaient souvent basées sur des ouï-dire. Ainsi, au cours des siècles suivants, des diplomates et d'autres écrivains fiables ont compilé des biographies plus complètes et plus fiables des cardinaux et les ont distribuées aux parties intéressées. Le cardinal Walter Brandmüller, président émérite du Comité pontifical des sciences historiques, a déclaré que ces tableaux de cardinaux dataient du XVIIIe siècle. Des manuscrits aussi détaillés constituent un précédent pour ce projet.

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  • Mars 2025 : Université de la Vie en Belgique "Être humain et le rester demain"

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    Université de la vie en Belgique, mars 2025

    Université de la vie en Belgique, mars 2025

    Cette année, le cycle de formation bioéthique proposé par Alliance VITA et organisé en Belgique par l'Institut Européen de Bioéthique, explorera une question qui taraude nos sociétés post-modernes : Être humain et le rester demain.

    Au programme, des enseignements, des témoignages, des exercices pour examiner l’essence de notre humanité et son devenir :

    Comment les liens qui nous unissent nous font prendre conscience du caractère unique et irremplaçable de l’être humain ?

    En quoi se reconnaître vulnérable nous humanise et fait progresser la société ?

    Experts et témoins croiseront leurs regards et leurs analyses pour donner à chacun des participants des clés pour comprendre et agir dans la société. Aux côtés de Blanche Streb, Caroline Roux, Jeanne Bertin-Hugault, Jean André et Tugdual Derville, interviendront :

    • Nicole Quinsat, Présidente de « ETRE LA » Puy de Dôme, accompagnatrice en soins palliatifs ;
    • Sabine Blanchard, mère de deux enfants adoptés ;
    • Cécile Gandon, auteur de « Corps fragile, cœur vivant » (Emmanuel, 2022) ;
    • Blandine Humbert, philosophe et directrice de l’Ecole de Santé de l’ICP ;
    • Corine Rondel, cadre de santé dans un établissement public de santé mentale, formatrice Premiers secours en santé mentale et prévention du suicide ;
    • Florian Dosne, auteur de « Ma vie aux deux extrêmes » (Mame, 2022) ;
    • Christophe Bichet, conférencier.

    Inscrivez-vous dans l'une des sept villes belges :

    (clic sur la ville souhaitée)

    • TOURNAI : Lundis 10, 17, 24 mars
    • MONS : Lundis 10, 17, 24 mars
    • BRUXELLES : Lundis 10, 17, 24 mars
    • NAMUR : 10, 17, 24 mars
    • HANNUT : Dimanches 16, 23, 30 mars 
    • LIEGE : Lundis 10, 17, 24 mars (A Liège, la formation a lieu au Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon, 2 rue de Robermont.)
    • LOUVAIN-LA-NEUVE : Lundis 10, 17, 24 mars

  • Hospitalisation du Pape François : sa démission est déjà signée (Radio Notre-Dame)

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    D'Apolline-Marie Labarrière sur le site de Radio Notre-Dame :

    Hospitalisation du Pape François : sa démission est déjà signée

    Ce vendredi 14 février, alors que le monde entier célèbre la Saint Valentin, une nouvelle peu rassurante secoue le monde catholique et donne un élan d'Amour encore plus grand et partagé dans un esprit d'Eglise et de fraternité. En effet, l'information est tombée peu avant midi : le pape François à l'hôpital Gemelli de Rome. 

    On savait le souverain pontife bronchiteux puisque sa maladie avait empêché la fin du sermon lors du Jubilé des Forces Armées le dimanche 9 février dernier.  Néanmoins, au cours de ces dernières années, plusieurs épisodes avaient entravé l'action du Saint Père, âgé de 88 ans depuis la mi-décembre 2024. Comme la majorité de ses prédécesseurs, le pape François est monté sur le trône de Pierre à l'âge de 76 ans où il est fréquent de commencer à rencontrer des problèmes de santé. Pour rappel, seul, Saint Jean-Paul II était « jeune » lors de son élection puisque devenu pape à 58 ans. 

    Au sujet du Pape François et de sa santé : l'ancien cardinal subit une ablation du lobe supérieur de son poumon lorsqu'il a 21 ans suite à une grave pneumonie. Cette opération rendra son système immunitaire et pulmonaire très fragiles. Opérations du colon en 2021 ou de l'abdomen en 2023, le Saint Père n'en est pas à sa première difficulté de santé devant l'amener jusqu'à l'hôpital, néanmoins, il est tout à fait légitime de s'en préoccuper étant donné les alertes médicales fréquentes ces derniers mois. En raison des problèmes de santé délicats qu'il rencontra à la fin de l'année 2022, le pape François a confirmé qu'il avait déjà signé sa lettre de démission, qui sera effective dans le cas où il souffrirait d'une « incapacité ». La lettre date de plusieurs années et était entre les mains du secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, démissionnaire en 2013. 

    Alors, où se trouve la lettre de démission du souverain pontife ? 

    Dans un entretien, publié en 2022 par le quotidien espagnol ABC (article ici), le sujet de la démission est posé à l'occasion de l'interview-fleuve : « J’ai déjà signé ma démission. Tarcisio Bertone était secrétaire d’Etat. Je l’ai signée et je lui ai dit : “En cas d’empêchement pour raisons médicales ou autres, voici ma démission. Vous l’avez.” Je ne sais pas à qui le cardinal Bertone l’a donné, mais je le lui ai donné lorsqu’il était secrétaire d’État. »

    Il convient de rappeler que le prédécesseur immédiat de François, le pape Benoît XVI, avait pris la décision presque sans précédent de démissionner, invoquant lui aussi des problèmes de santé liés à l'âge. Aucun pape n'avait démissionné depuis au moins 600 ans.

    Dès lors, quelles seraient les conséquences d'un empêchement du Pape nécessitant sa démission ? 

  • Acte d’offrande de soi-même au Sacré-Coeur de Jésus, composé par Saint Claude de La Colombière

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    Acte d’offrande de soi-même au Sacré-Coeur de Jésus, composé par Saint Claude de La Colombière.

    Profitons de ce mois du Sacré-Coeur, pour lire, relire et pour apprendre à redire fréquemment cette très belle prière, tirée des oeuvres de Saint Claude de La Colombière * :

           Sacré Coeur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particuliers que je ne puis attendre que de Vous…

       Faites en moi votre volonté, Seigneur! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Coeur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. 

    Ainsi soit-il.

    * Jésuite, que Notre-Seigneur Lui-même qualifia de « fidèle serviteur et parfait ami » et qu’Il envoya à Paray-le-Monial afin qu’il y devint le confesseur de Sainte Marguerite-Marie (cf. > ici) et que, par là, soit reconnue la vérité des voies mystiques de la religieuse, jusque là soupçonnée d’être le jouet d’illusions diaboliques (voir sa biographie et son acte de confiance en Dieu > ici).

  • Saint Claude de la Colombière, apôtre de la confiance (15 février)

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    Saint Claude La Colombière, apôtre de la confiance

    « Si tu crois, tu verras la puissance de mon Coeur »

    En ce 15 février, nous fêtons saint Claude La Colombière, mort en 1682 à Paray-le-Monial, canonisé par le pape Jean-Paul II le 31 mai 1992.

    Il fut celui qui rassura Marguerite-Marie et sa supérieure sur l’authenticité de ce qu’elle vivait et le premier apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur. Mais il y a plus que cela ; doué de qualités humaines et spirituelles exceptionnelles, ayant saisi et expérimenté la valeur éminente du message reçu par la religieuse visitandine et associé à sa divulgation, il en est aujourd’hui encore un témoin exceptionnel, qui nous offre de découvrir, par sa vie et ses écrits, une expérience vécue, accessible et lumineuse, bouleversante et actuelle, de l’amour passionné de Dieu pour chacun de nous, qui, lorsqu’il est accueilli avec une confiance à sa (dé)mesure, saisit et oriente radicalement notre être vers sa fin bienheureuse: «Si tu crois, tu verras la puissance de mon Cœur».

    Etre à Dieu sans réserve

    Claude La Colombière est né le 2 février 1641 à Saint Symphorien d'Ozon dans le Dauphiné, au sein d’une famille profondément chrétienne : sur les cinq enfants qui survécurent, trois des quatre garçons devinrent prêtres et l’unique fille religieuse visitandine. Après avoir fait ses études à Lyon chez les Jésuites, Claude entra à 17 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Avignon, pour répondre à l’appel de Dieu et lui appartenir « sans réserve », selon la devise de sa famille. Au terme de ses deux années de noviciat, son père maître fait état des qualités exceptionnelles du jeune profès : « Claude La Colombière a de très grands dons, un rare bon sens, une prudence remarquable, une expérience déjà assez développée ; il a pris un bon départ pour les études. Son tempérament est plein de douceur. Ses forces physiques sont délicates. Il est fait pour assumer toute tâche (Ad omnia factus) ». Témoignage du soin que l’on prit de sa formation, il fut envoyé par le Père Général à Paris pour faire ses études de théologie, et fut ainsi témoin des débuts de la controverse anti-janséniste. C’est là qu’il est ordonné prêtre le 6 avril 1669.

    Le « fidèle serviteur et parfait ami » de Jésus-Christ

    « Il me dit qu’il m’enverrait son fidèle serviteur et parfait ami qui m’apprendrait à le connaître et à m’abandonner à lui sans plus de résistance ». Telle est la promesse que le Christ fità Marguerite-Marie, religieuse au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial, alors qu’elle était en proie aux critiques et au doute concernant les visions et apparitions dont le Christ la gratifiait. Quelques temps plus tard, elle rencontrait notre jeune jésuite qui, avec un jugement sûr, reconnut immédiatement l’origine divine de ces manifestations.

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