Hier, en la fête des saints Pierre et Paul, Benoît XVI fêtait ses soixante ans de sacerdoce. Le site "Benoît et moi" s'est largement fait l'écho du jubilé sacerdotal du pape et on y trouvera tous les détails sur les célébrations et les manifestations de sympathie qui ont eu lieu à cette occasion.
Lors de la messe célébrée hier, le pape a prononcé une homélie mémorable développant cette parole du Christ : "Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis" (Jean, 15, 15). La traduction française de cette homélie est accessible sur le site du Vatican : http://press.catholica.va/news
Jean-Marie Guénois, du Figaro, peu suspect de "papolâtrie", rend hommage à ce texte sur "religioblog" en ces termes : "je suis beaucoup plus frappé par l'homélie que Benoît XVI a prononcé ce matin, jour de fête au Vatican, pour la Saint-Pierre et Saint-Paul, et 60° anniversaire de son ordination sacerdotale. A première vue, cela paraît suranné mais le texte est puissant. Pour un prêtre, l'anniversaire de l'ordination sacerdotale est comme un anniversaire de mariage. Respectable. Et aujourd'hui, c'est une sorte de déclaration d'amour pour Dieu que ce pape ose faire publiquement.
On glorifie, à juste titre la mystique soufie ou bouddhiste et l'on regarde souvent avec dédain la mystique catholique, forcément dépassée, par nature has been. Prendre le temps de lire pourtant, et pourquoi pas, croyant ou non, de méditer, ce sens de Dieu que ce pape essaye de partager.
Il réfléchit à propos de deux images, celle de l'amitié avec Dieu - qui est un notion typiquement chrétienne car comment être ami de "l'Inconnaisable" ? - et celle du vin... Oui, du vin, comme "fruit de la vigne", méditation sur la lenteur de la vie et l'approfondissement qui l'accompagne, à travers les joies et les souffrances."
Les catholiques du monde entier étaient invités à s'unir aux intentions du pape à l'occasion de ses soixante ans de prêtrise, notamment en organisant des adorations eucharistiques de 60 heures. Peut-être cela a-t-il été fait chez nous même si nous ne trouvons guère de traces d'organisations de ce type dans nos médias ?