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  • La mort d'un dictateur

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    De Mathilde Golla sur LeFigaro.fr :

    Les visages sombres du révolutionnaire Fidel Castro 

    Le commandant en chef de la Révolution cubaine a mené une répression féroce contre toute opposition sur son île. Une politique qui a valu la condamnation de Cuba par la Commission des droits de l'homme de l'ONU et par des ONG, comme Amnesty International.

    Fidel Castro est mort vendredi soir 25 novembre à l'âge de 90 ans. Le commandant en chef de la Révolution cubaine a tenu son île d'une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle. Célèbre pour ses coups d'éclat et ses discours interminables, l'homme a la barbe légendaire et à l'uniforme vert a suscité tout à la fois fascination et défiance dans le monde. Vénéré autant que détesté, ennemi implacable et grand séducteur, le «lider Maximo» ne dispose d'aucune rue à son nom, ni de statue à son effigie mais d'un passé sulfureux. L'un des derniers géants politiques du XXe siècle qui a survécu à plus de 600 tentatives d'assassinat, défié onze présidents américains et agité un demi-siècle d'Histoire légue également une face sombre de lui-même.

    » Mort de Fidel Castro: suivez notre live

    ● L'homme aux 600 tentatives d'assassinats

    En 1959, le docteur en droit de 32 ans sans formation militaire, entre triomphalement à La Havane. Il met en déroute une armée de 80.000 hommes et renverse Fulgencio Batista, le dictateur au pouvoir.

    » Fidel Castro, le dernier révolutionnaire

    Peu après la victoire, la machine répressive s'installe et les tribunaux d'exception poursuivent les partisans de Batista, qui auraient fait près de 600 victimes. Une politique qui a valu à Castro dès 1958 et jusqu'en 2000, 634 tentatives d'assassinat, selon l'ancien chef du renseignement cubain Fabian Escalante. «Pourvu que nous mourions tous de mort naturelle, nous ne voulons pas que l'heure de la mort s'avance d'une seule seconde», déclarait Fidel, qui se séparait rarement de son pistolet Browning.

    ● Un dictateur

    «C'est l'homme des E: égotiste, égoïste et égocentrique», le dépeint la dissidente Martha Beatriz Roque, 71 ans. Ceux qui ont osé lui résister, ajoute-t-elle, ont connu «l'emprisonnement, les passages à tabac et les actes de répudiation». Le «Barbudo» s'était peu à peu transformé en dirigeant autoritaire et dogmatique, refusant toute libéralisation et mettant au pas toute opposition. Repoussant les appels à l'ouverture et qualifiant ses opposants de «mercenaires», «il restera comme un dictateur», estime à l'AFP Beatriz Roque. Jacobo Machover, écrivain et journaliste cubain qui vit en exil en France depuis plus de quarante ans, évoque l'exercice «d'une tyrannie dynastique». Le co-fondateur du collectif Solidarité Cuba libre souligne «l'exil de près de deux millions de Cubains, ainsi qu'une répression impitoyable qui s'est traduite par des centaines de fusillés et des milliers de personnes condamnées à des peines démentielles, pouvant aller jusqu'à trente ans de prison».

    » La tyrannie dynastique intacte des frères Castro

    Fidel a en effet mené une politique de répression envers l'opposition qui a entraîné à plusieurs reprises la condamnation de Cuba par la Commission des droits de l'homme de l'ONU. De nombreux observateurs, think-tank et des ONG comme Amnesty International ont critiqué des dérives autoritaires du régime. «Le régime a mis en place très tôt un système de répression de la dissidence» et durant ces années «de nombreuses personnes ont été incarcérées pour leurs opinions», a déclaré ce samedi sur Franceinfo Geneviève Garrigos, ancienne présidente d'Amnesty International en France et actuelle porte-parole du mouvement. Cette répression continue sous la présidence de Raul Castro: un «harcèlement permanent» existe et vise des blogueurs, des journalistes ou encore des artistes qui ont «des opinions divergentes» de celles du régime, ajoute-t-elle.

    Même ses plus proches alliés ne sont pas épargnés. En 1959, le commandant Huber Matos, compagnon de lutte qui s'était rebellé, a été condamné à 20 ans de prison. Puis, rien qu'en 1960, la répression qu'il avait ordonnée a entraîné l'arrestation de 70.000 prisonniers politiques et 631 condamnations à mort (146 personnes furent exécutées). Tortures psychiques et physiques sont pratiquées et, selon un rapport d'Amnesty International, il y aurait eu plus de 20.000 prisonniers politiques cubains en 1961. Lors du «printemps noir» de 2003, 75 dissidents seront incarcérés et trois personnes fusillées.

    Dans les années 2000, il y avait environ 300 prisonniers politiques. Encore aujourd'hui, plus de 20.000 Cubains s'expatrient chaque année aux États-Unis.

    ● Une vie luxueuse

    La légende du combattant frugal a, plusieurs fois, été contestée. La fortune de celui qui affirmait se contenter d'un salaire de 40 dollars par mois, avait été évaluée à 900 millions de dollars, en 2006 par le magazine Forbes.

    Par ailleurs, dans La vie cachée de Fidel Castro, Juan Reinaldo Sánchez, son garde du corps personnel qui a vécu dix-sept ans au service rapproché du maître de Cuba affirme que le Lider máximo avait une île à son usage exclusif comme maison de campagne, à 15 km de la baie des Cochons. Sur cette île de Cayo Piedra, «un paradis pour millionnaires», son homme de confiance décrit une vie entourée de yacht, de parties de chasse sous-marine, piscine d'eau douce et une armée de gardes et de serviteurs.

    L'homme disposait en outre d'une vingtaine des résidences réparties à Cuba, ajoute le garde du corps. Souffrant de troubles digestifs, Fidel ne mangeait que des produits frais et ne buvait que du lait de la même vache gardée dans une étable privée, alors que le reste de la population cubaine était rationnée… Fidel Castro était par ailleurs entouré en permanence par deux hommes du même groupe sanguin que lui, le très rare 0 négatif, en cas de problème de santé. Une image qui tranche avec celle du révolutionnaire et tiers-mondiste véhiculée par le mythe Castro.

    ● Un entourage controversé

    Les soutiens de Fidel Castro révèlent un autre aspect sombre de sa personnalité . Dans les années soixante, il aide des guérillas en Argentine, en Bolivie ou au Nicaragua. Fin des années 1990, il adopte politiquement le Vénézuélien Hugo Chavez.

    Aujourd'hui, Cuba a hébergé les pourparlers de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gouvernement colombien. Sa révolution «donne (...) l'envie de lutter, de prendre le maquis, de saisir un fusil pour essayer de changer les choses», confie à l'AFP Ivan Marquez, numéro deux des Farc. Mais c'est aussi «grâce à Cuba que nous avons pu avancer autant. Aucune autre tentative de paix en Colombie (...) n'avait réussi ce qui s'est fait ici», ajoute-t-il.

    ● Un séducteur

    «J'ai été tellement impressionnée! Je n'ai pu que le regarder et dire: je l'aime». Mercedes Gonzalez, Cubaine de 59 ans, n'a vu que deux fois le leader cubain de près, mais elle a succombé à «l'effet Fidel». Son aspect rude de guérillero et ses longs discours ont fasciné autant les masses que les femmes. Flamboyant et extraverti, l'homme s'est marié à deux reprises et a eu sept enfants de trois femmes. Sa compagne Dalia Soto del Valle, qui partageait sa vie depuis les années 1960, lui a donné cinq fils. Puis, il a eu au moins trois autres enfants, dont une fille vivant à Miami. Si «l'effet Fidel» a fait succombé de nombreuses autres femmes, on connait peu de choses de sa vie sentimentale. «La vie privée, selon moi, ne doit pas être un instrument de publicité ou de politique», tranchait-il. L'homme aux multiples facettes laisse donc aussi un passé sombre derrière lui.

  • France: Que pèsent vraiment les réseaux de la Manif pour tous ?

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    La percée de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite a mis en lumière toute une génération de jeunes catholiques, « pas nécessairement plus nombreux qu'en 2013, mais plus formés politiquement ». Le magazine « La Vie » (filiale du groupe "Le Monde") sort ses pincettes pour saisir le phénomène avec une analyse signée Pascale Tournier :

    « Difficile d’avoir une meilleure pub. En début de semaine, Alain Juppé a rappelé qu’il était plus proche du pape François que de la Manif pour tous. Sur les réseaux sociaux, on pouvait lire en cascade des tweets associant le « tsunami Fillon » à « la Manif pour tous ». Pas de doute, le mouvement qui a défilé en masse dans la rue en 2013 contre la loi Taubira s’est invité dans la primaire de la droite et du centre. Mais quelle est la réalité de cette mouvance que le politologue Gaël Brustier qualifiait de « mai 68 à l’envers » ?

     Plus qu’un bloc uniforme, se cachent derrière cette expression de nombreux jeunes chrétiens engagés tous azimuts dans le monde politique, associatif et médiatique, que leurs aînés avaient souvent déserté. « Si la Manif pour tous a réussi à montrer un visage uni, elle s’est ensuite développée de façon éparpillée. Chacun choisissant sa chapelle », souligne Guillaume Bernard, maître de conférences à l’Institut catholique d’études supérieures (ICES).

    C’est le soutien à François Fillon de Sens Commun, issu des rangs de la Manif pour tous et arrimé au parti Les Républicains, qui a remis en septembre les projecteurs sur les tenants de cette France « réac » pour ses détracteurs. Présidé aujourd’hui par Christophe Billan, le mouvement a toujours voulu peser à l’intérieur des Républicains. Avec ses 9000 adhérents, c’est une vraie force militante réunissant aujourd’hui plus de 250 élus municipaux, 22 élus départementaux et régionaux et des secrétaires nationaux LR comme la normalienne Madeleine de Jessey, co-fondatrice des Veilleurs, qui a enflammé les meetings de François Fillon avec son charme évanescent. Contrairement au Parti chrétien démocrate (PCD), les militants ne mettent pas leur chrétienté en oriflamme. Mais ils promeuvent les valeurs de l’État fort, la famille, la dignité de la fonction politique et l’écologie intégrale. Avec pour mascottes le Général de Gaulle, Philippe Séguin et, donc, désormais François Fillon.

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  • Oecuménisme: un protestant à la tête de l’édition argentine de l’Osservatore Romano

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    Lu sur le site « diakonos.be » :

    « Le Pape a nommé son ami Marcelo Figueroa,  Argentin comme lui, à la tête de la nouvelle édition hebdomadaire de l'Osservatore Romano créée spécialement pour les lecteurs argentins. Il l'a également nommé dans l'équipe de rédaction de la version principale de l'Osservatore. Figueroa est pasteur de l'Eglise presbytérienne et il a dirigé pendant 25 ans la Société biblique d'Argentine. C'est également un ami personnel de Jorge Maria Bergoglio qui lui avait d'ailleurs demandé de l'accompagner lors de son récent voyage en Suède pour fêter les 500 ans de la Réforme et avec lequel il entretient une correspondance suivie.

    Voici un extrait d'un article paru le 8 novembre dans l'Osservatore romano dans lequel il s'entretient avec Lucetta Scaraffia, l'une des éditorialistes de ce journal qui lui dit:

    "Aujourd'hui, de nombreux points de divergences qui avaient provoqué la scission de l'Eglise n'ont plus de raison d'être: la question du salut - seulement par la grâce ou à travers les oeuvres et la médiation du clergé comme le voulait l'Eglise catholique - ne tourmente plus personne. Tout comme les indulgences qui ont disparu de notre paysage, même l'au-delà semble aujourd'hui s'être estompé depuis des décennies. Pourquoi alors encore se chamailler sur tout cela? Et comment pouvons-nous nous disputer sur la question du libre accès aux textes sacrés alors que même les catholiques ont pris l'habitude de lire la bible dans l'édition de leur choix au sein de groupes de lecture et de commentaire très animés? Il reste bien sûr des questions théologiques encore ouvertes comme la question des sacrements - dont les luthériens ont réduit le nombre - mais il s'agit là de questions qui ne touchent pas beaucoup les fidèles".

    Sandro Magister rappelle que cet article est paru sur le journal officiel du Vatican et non dans un quotidien laïc et qu'il a été rédigé conjointement avec M. Figueroa qui l'approuvait entièrement. »

    Sources: Osservatore Romano, Sandro Magister (Settimo Cielo, la Repubblica).

    http://www.osservatoreromano.va/…/la-sfida-ecumenica-latino…

    Ref. LE PAPE NOMME UN PROTESTANT À LA TÊTE DE L'OSSERVATORE ROMANO ARGENTIN

     JPSC

  • Réhabiliter la politique et faire oeuvre de discernement : les positions du pape François

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le pape François appelle à « réhabiliter la politique »

    La Civiltà cattolica, revue jésuite italienne dont les épreuves sont relues par la Secrétairerie d’État, publie le dialogue du pape avec la Congrégation générale des jésuites devant qui le pape a notamment évoqué la question du discernement.

    La revue jésuite italienne La Civiltà cattolica publie dans son prochain numéro, daté du 10 décembre, le dialogue que le pape François a tenu le 24 octobre avec les délégués à la 36e congrégation générale de la Compagnie de Jésus.

    Dans ce long texte, disponible depuis le jeudi 24 novembre sur le site Internet de La Civiltà cattolica, le pape explore de nombreux sujets, dont celui du discernement, mais aussi de la politique, faisant en la matière l’éloge de la réflexion des évêques de France. (Lire le texte en italien.)

    « Je crois que la politique en général, la grande politique, s’est de plus en plus dégradée dans la petite politique. Non seulement dans la politique partisane dans chaque pays, mais les politiques sectorielles sur un même continent », commence le pape, qui explique avoir « sur ce point voulu répondre avec ses trois discours sur l’Europe, les deux de Strasbourg et celui pour le Prix Charlemagne ».

    > Document : Discours du pape François lors de la remise du prix Charlemagne 2016

    À ce stade, le pape se félicite de la récente publication du texte des évêques de France sur la politique, « qui reprend ou suit celui d’il y a quinze ou vingt ans,Réhabiliter la politique, qui était très important ».

    > À lire : Les évêques appellent à refonder la politique

    « Cette déclaration a fait date, insiste-t-il, elle a donné de la force à la politique, comme un travail artisanal pour construire l’unité des peuples et l’unité d’un peuple dans toute la diversité qu’il peut connaître. »

    Le pape souligne aussi entendre « que les politiciens se sont dégradés ». « Il manque de ces grands hommes politiques qui pouvaient sérieusement s’impliquer pour leurs idéaux et ne craignaient ni le dialogue, ni la lutte, mais continuaient, avec intelligence, le charisme propre de la politique », regrette le pape pour qui « la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité ».

    C’est « la grande politique », affirme-t-il, reconnaissant que, « en cela, la polarisation n’aide pas : en revanche, ce qui aide dans la politique, c’est le dialogue ».

    « Manque de discernement dans la formation des prêtres »

    Le pape François revient aussi longuement sur la question du discernement auquel il appelle dans l’Église, notamment dans son exhortation Amoris laetitia, et qui semble faire peur à de nombreux prêtres.

    « Je remarque le manque de discernement dans la formation des prêtres », regrette-t-il, rappelant que, lors de son voyage à Cracovie, il avait justement invité les jésuites à plus s’impliquer dans la formation des prêtres au discernement.

    > À lire : Pour le pape, « l’Église doit grandir dans sa capacité de discernement »

    « En fait, poursuit le pape, nous risquons de nous habituer au “blanc ou noir” et à ce qui est légal et de nous fermer, en principe, au discernement », met en garde le pape qui regrette que « dans un certain nombre de séminaires on en soit revenu à mettre en place une rigidité qui s’éloigne d’un discernement des situations ». « C’est une chose dangereuse, car elle peut nous conduire à une conception casuistique de la morale. »

    Le pape François raconte alors sa formation dans l’ambiance d’une « scolastique décadente » : « Tout le domaine moral se limitait à « on peut », « on ne peut pas », « jusqu’ici oui et à partir de là non ». »

    « La théologie morale a fait beaucoup de progrès »

    Il souligne alors les progrès réalisés par la théologie morale depuis le concile Vatican II, notamment sous l’influence du rédemptoriste allemand Bernhard Häring (1912-1998) « qui a commencé à chercher une nouvelle façon de faire revivre la théologie morale ».

    « De toute évidence, aujourd’hui, la théologie morale a fait beaucoup de progrès, il n’y a plus désormais de « casuistique » », se félicite le pape selon qui « nous devons aller de l’avant sans tomber dans le situationnisme ».

    « Mais, d’autre part, il faut aussi révéler les grandes richesses trouvées dans la dimension du discernement », insiste-t-il, appelant à se tourner vers la « grande école » de la scolastique.

    « La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste »

    « Saint Thomas et saint Bonaventure affirment que le principe général vaut pour tout le monde, mais – disent-ils explicitement –, dans la mesure où elle descend au cas particulier, la question se diversifie et prend des nuances sans que le principe ne change », explique-t-il.

    « Cette méthode scolastique a sa validité, continue-t-il. C’est la méthode morale qu’a utilisée le Catéchisme de l’Église catholique. Et c’est la méthode utilisée dans la dernière exhortation apostolique, Amoris laetitia, après un discernement par toute l’Église à travers les deux synodes. »

    « La morale utilisée dans Amoris laetitia est thomiste, mais celle du grand saint Thomas, » et non pas celle de la scolastique décadente, résume le pape.

  • Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : l’euthanasie bientôt considérée comme un « soin de santé » ?

    Le 10 mai 2015 a été promulguée une « Loi coordonnée relative à l’exercice des professions de soins de santé », qui reprend un ancien arrêté royal, l’arrêté n°78 de 1967. Maggie De Block, Ministre des Affaires sociales et de la santé publique propose de modifier cette loi, notamment en y incluant une nouvelle définition des soins de santé.

    La définition actuelle des soins de santé est libellée comme suit : « des services dispensés par un praticien professionnel en vue de promouvoir, de déterminer, de conserver, de restaurer ou d’améliorer l’état de santé d’un patient, de modifier son apparence corporelle à des fins principalement esthétiques ou de l’accompagner en fin de vie ».

    La nouvelle définition des soins de santé comporterait deux types de services : les services à visée diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, en ce compris son accompagnement individuel, et les services sans objectif diagnostique ou thérapeutique dispensés à un patient, pour lesquels un praticien des soins de santé a la compétence exclusive. 

    La Ministre énumère ensuite 9 actes dans « les soins de santé sans objectif thérapeutique », dont l’accompagnement en fin de vie, l’euthanasie et l’interruption (non thérapeutique) de grossesse. La Ministre ajoute ensuite que ces nouvelles définitions des soins de santé « seront également reprises dans les autres lois relatives aux soins de santé où ces concepts sont définis ». Elle entend donc par-là modifier également la loi de 2002 relative aux droits des patients. Avec des conséquences non négligeables.

    Comme le souligne Herman Nys dans une Opinion dans le Journal du Médecin, l’on pense premièrement à l’article 5 de la loi sur le droit des patients qui stipule que « Le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins ». Si l’euthanasie est un soin de santé, le patient y aurait donc droit. L’on pense également à l’article 31 de la loi coordonnée du 10 mai 2015 qui stipule que « Tout praticien d’une profession de soin de santé a la responsabilité de renvoyer son patient vers un autre prestataire de soin compétent en la matière lorsque le problème de santé nécessite une intervention qui excède son propre domaine de compétence ». Un médecin qui n’a pas suivi de formation à l’euthanasie et qui souhaite faire « objection de conscience » pourrait se voir contraint de renvoyer son patient vers un confrère plus « compétent », vidant ainsi tout le contenu de l’objection de conscience.

    Par cette réforme à venir, Maggie de Block souhaite mettre un terme à la controverse de savoir si l’euthanasie peut être considérée comme un acte médical ou un acte de soin de santé. Elle ferait de fait entrer l’euthanasie dans les soins de santé, du seul fait que c’est un acte réservé par la loi à un médecin, alors que le législateur n’a jusqu’à ce jour jamais retenu cette définition.

    Voir le Flash Expert : Pourquoi l’euthanasie n’est ni un acte médical, ni un soin de santé

    Lire aussi : Belgique : des experts inquiets quant aux dérives et contrôle de l’euthanasie

  • France : le cardinal Vingt-Trois met en garde contre une police des idées et la dictature d'une vision totalitaire

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    DÉLIT D'ENTRAVE NUMÉRIQUE À L'IVG : VERS UNE ENTRÉE "DANS LA POLICE DES IDÉES ET DANS LA DICTATURE D’UNE VISION TOTALITAIRE" ?

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    La Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale s’est prononcée le 23 novembre en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG (cf. Sans surprise, la Commission des affaires sociales se prononce en faveur du délit d'entrave numérique à l'IVG). Le cardinal Vingt-Trois a critiqué un projet « très grave » dont l'objectif, selon lui, est « de faire la promotion de l'avortement comme l'issue normale d'une grossesse » (cf. « Les femmes ont aussi le droit de ne pas avorter »).

    Pour l’archevêque de Paris, « si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire » (cf. IVG : Le "délit d'entrave numérique n'est que l'expression d'une radicalisation idéologique"). Car ce nouveau délit semble banaliser un acte qui laisse souvent chez la femme « des traces psychologiques difficiles à vivre », comme le reconnaissent 90 % des femmes, selon un récent sondage Ifop (cf. « Droit et prévention de l’avortement en Europe » : un livre argumenté qui fait référence). 

    Dominique Reynié, Directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, pourtant en faveur de l'avortement, dénonce lui aussi les informations concernant les conséquences négatives de l'IVG sur les femmes, véhiculées sur le site du gouvernement, qui expédie la question avec une «  légèreté choquante »: « Au moment de l'IVG, c'est sûr que ce n'est pas un moment très agréable à passer. Mais là, c'est comme pour la douleur physique, il y a des femmes qui le vivent on va dire plutôt bien, et puis il y a des femmes qui le vivent plutôt mal » (cf. "Délit d'entrave numérique" : seule réponse possible aux femmes qui souffrent après une IVG ?).

    Le cardinal Vingt-Trois conclut : « Quelle est l'obsession qui pousse le gouvernement à choisir le point précis de l'avortement comme point d'intervention plutôt que les sites de radicalisation terroriste, ça, je ne sais pas ».

    Sources: Famille Chrétienne, AFP, (25/11/2016)
  • Fillon, champion du catholicisme ?

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    De Martin Bresis, sur le site du Monde des Religions :

    François Fillon : catholique, vraiment ?

    La question de l’influence catholique du programme de François Fillon suscite de vifs débats. Or, sur des sujets comme l’avortement ou le mariage gay, le candidat a tenu des propos contradictoires, et parfois à l'opposé du magistère catholique. 

    Avec la victoire surprise de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, la religion catholique a fait irruption sur le devant de la scène politico-médiatique. D’après les analyses électorales, l’une des raisons de son écrasante victoire serait à chercher dans le basculement des catholiques en sa faveur. Alors que jusqu’à la veille du scrutin, toutes les enquêtes faisaient d’Alain Juppé leur champion, avec plusieurs longueurs d’avance. François Fillon ne s’est, certes, jamais caché de sa foi. Ni plus ni moins, cependant, que la plupart de ses concurrents à la primaire.

    Ce qui suscite de nombreux commentaires, c’est, en premier lieu, l’identité de certains de ses soutiens. Particulièrement ceux liés à la Manif pour tous, comme Sens commun, le courant de l’UMP qui en est l’émanation directe et revendiquée. Ou comme Jean-Frédéric Poisson, successeur de Christine Boutin à la tête du Parti chrétien-démocrate, qui a appelé à voter pour François Fillon au second tour de la primaire. De son côté, la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, s’est félicitée, au lendemain du premier tour, de la victoire de ce dernier. Enfin, le candidat s’est distingué en adressant, le 24 octobre dernier, une « Lettre aux évêques de France », dans laquelle il tente de démontrer que ses préoccupations et les leurs ne sont pas vraiment éloignées.

    De vifs débats ont également été soulevés par l’inspiration catholique assumée de certaines propositions et déclarations du candidat à la présidentielle. Il a souligné son opposition constante à la loi Taubira, qui a instauré le mariage pour tous, contre laquelle il a voté. Sur ce même thème, il a fait de la distinction entre le couple hétérosexuel et le couple homosexuel un axe fort de son programme. C’est l’une de ses « quinze mesures phares » : « Adoption plénière réservée aux couples hétérosexuels ». Mesure qui répond à l’une des « trois priorités » de son programme : « Affirmer nos valeurs ».

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  • Statistiques de l’Eglise : l’Afrique apparaît comme le continent de l’espérance

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    De Jean Avesnes sur le site « info catho » :

    Le nombre de catholiques dans le monde poursuit son expansion, surtout en Afrique, d’après les chiffres tirés de l’annuaire statistique de l’Église, mis à jour au 31 décembre 2014 et publiés le 23 octobre dernier par l’agence Fides à l’occasion de la Journée missionnaire mondiale.

    Le Bureau Central des Statistiques de l’Église, évoque une Église dynamique dans un monde en mutation. L’Afrique apparait comme le continent de l’espérance pour l’Église catholique tandis que le nombre des ministres ordonnés, notamment religieux, enregistre un fléchissement surtout en Europe. Première donnée réconfortante : entre 2005 et 2014 (la période prise en considération par les auteurs de l’étude) le nombre des catholiques baptisés a augmenté à un rythme qui dépasse largement celui de la population mondiale : + 14,1 % contre + 10,8 %, à l’exception de l’Océanie.

    En 2014, le monde comptait ainsi 1272 millions de catholiques, soit 157 millions de plus qu’en 2005. 23 % de la communauté catholique mondiale vit en Europe, mais ce continent est le moins dynamique du monde, du point de vue du catholicisme. Depuis plusieurs années, les baptisés catholiques constituent environ 40 % de la population européenne. Au contraire, le continent africain est de loin le plus dynamique. Le rythme de croissance des baptisés catholiques dépasse 40 %, alors que la population africaine croit au rythme de 23,8 %. Les catholiques africains représentent désormais 17 % des catholiques du monde entier. L’Amérique enregistre un léger fléchissement mais continue d’accueillir près la moitié des catholiques baptisés.

    En Afrique, le nombre des prêtres, diocésains et religieux, a augmenté de 32,6 % entre 2005 et 2014, En Europe il a chuté de plus de 8 %. Par ailleurs, autre donnée étonnante : après une période de dynamisme entre 2005 et 2011, la croissance s’est arrêtée et ce phénomène se poursuit. Cela vaut aussi pour le nombre des séminaristes dont la diminution à partir de 2011 touche tous les continents à l’exception de l’Afrique et atteint 17,5 % en Europe.

    En 2014, les séminaristes d’Afrique et d’Asie représentaient 53,9 % du total mondial. L’Afrique compte actuellement 66 séminaristes pour 100 prêtres, ce qui laisse espérer un renouvellement générationnel, tandis que l’Europe n’en compte que 10 contre 100, ce qui laisse présager un vieillissement rapide du clergé. Le clergé religieux est plus touché que le clergé diocésain. En ce qui concerne les vocations féminines, 38 % des religieuses vivent encore en Europe, mais c’est justement sur le vieux continent, ainsi qu’en Amérique et en Océanie que leur nombre décline sensiblement.

    Source

    Ref. Statistiques de l’Eglise : l’Afrique apparaît comme le continent de l’espérance

    Ci-dessous, une visite épiscopale au Kwilu (RDC)

    JPSC

  • Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

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    Juppé.jpegA l’occasion du débat qui a opposé, hier soir, les deux candidats à la désignation du candidat des « Républicains » à l’élection du prochain président de la France, on a pu entendre Alain Juppé réaffirmer que l’avortement était « un droit » et des journalistes s’indigner que son concurrent, François Fillon, puisse déclarer qu’à titre personnel et sans la remettre en cause, il n’était pas favorable à cette pratique aujourd’hui largement dépénalisée dans les sociétés occidentales libertaires. Commentaire de Philippe Maxence sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau » :

    « De manière inattendue, la question de l’avortement s’est invitée dans le débat politique. Arrivé à la deuxième place de cette primaire, Alain Juppé a accusé François Fillon de variations coupables sur ce sujet. Ce dernier s’en est défendu, rappelant, à juste titre, qu’il n’avait jamais remis en question la loi Veil. Il aurait pu également souligner qu’il avait considéré naguère Simone Veil comme la conscience morale de la République…

    L’avortement reste donc la ligne de démarcation partageant le camp du bien – forcément ouvert et progressiste – du camp du mal – forcément réactionnaire, passéiste ou, pour employer les mots d’Alain Juppé : « extrêmement traditionaliste ». Lors de son meeting du deuxième tour de la primaire, le maire de Bordeaux a justement proclamé que l’avortement était un drame pour les femmes (sans aborder pourtant le cas de l’enfant à naître pour lequel c’est un drame mortel), mais était aussi un « droit fondamental ». On pourrait se demander pourquoi ce « drame-droit » est dans notre société devenu un tabou, au point qu’aucun homme politique n’est en mesure de s’y opposer ou de simplement oser proposer des alternatives.

    L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité

    C’est que l’avortement est la quintessence du système de la démocratie moderne. Il est l’expression la plus poussée de la souveraineté de l’être humain, l’affirmation la plus absolue de son autonomie radicale, l’incarnation la plus totale de la liberté individuelle. L’avortement, c’est l’achèvement de la modernité, l’eau baptismale du système idéologico-institutionnel dans lequel nous sommes plongés. À défaut d’en prendre conscience et d’accepter en priorité de porter nos efforts à le remettre en cause, nous ne cessons de le conforter par des choix de demi-mesures. Nous colmatons peut-être des brèches dans l’urgence, mais ce sont celles d’un mur qui risque de nous écraser.

    L’impossibilité de parler de l’avortement, de pouvoir le remettre en cause, de proposer des solutions alternatives (qui existent) font bien de ce sujet le tabou de notre société. C’est-à-dire un thème sacralisé en dehors de tout champs rationnel, laissant seulement la place à la seule émotivité qui déferle et emporte tout sur son passage. Notre société tend ainsi à se disloquer et à redevenir primitive. »

    Ref. Pourquoi l’avortement est LE tabou de notre société redevenue primitive

    JPSC

  • Bolland (Herve) : tricentenaire de l'église Saint-Apollinaire; programme des festivités

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    G_Bolland.jpgTricentenaire de l'église Saint-Apollinaire de Bolland

    CALENDRIER des activités programmées en 2016 et 2017

    • Dim. 4 décembre : 15 h Concert LOUBISTOK (Ukraine) (087/675573)
    • Sam. 24 décembre : Messe de minuit
    • Dim. 15 janvier 13 h 30 Promenade guidée par July de Leval (A.S.R.E.P.H.) : « Autour d'une église tricentenaire »
    • Dim. 19 février, 15 h : Concert par l'Harmonie de Gemmenich
    • Sam. 18 mars, 18 h : Fête du Patro sur le thème du tricentenaire
    • Dim. 30 avril : Messe Festive en Wallon pour toute l'Unité Pastorale
    • Ven. 5 et sam. 6 mai : (« Fête de la bière » organisée par la Jeunesse) : Lancement de la Bière spéciale Saint-Apollinaire et Pique-nique bollandois
    • Sam. 3 et dim. 4 juin : Eglises ouvertes Concours de photos et de dessins d'enfants
    • Ven 23 juin : Marche des Ecoles Association des Parents Passage à l'église
    • Lun. 10 juillet 20 h : Concert Dzvinha (Ukraine) chant et bandouras, trente musiciennes
    • Dim. 23 juillet : Procession exceptionnelle à l'occasion de la fête; 7h30 : aubades et cortèges vers l'église Messe à 9h ; Procession des « 300 pèlerins » à 10 h, tour de Lescours-Sarémont
    • Dim. 15 août : Procession du 15 août vers la chapelle de Noblehaye, puis messe
    • Sam. 9 et dim. 10 septembre : Participation aux Journées du Patrimoine, avec exposition de peintures et du trésor
    • Dim. 17 septembre : Rentrée du Patro (avec eucharistie à 11 h)
    • Dim. 15 octobre, 15 h : L'orgue et les chorales de Bolland
    • Dim. 29 octobre, 9 h30 : Promenade guidée par Gilbert Lesoinne « L'héritage des comtes de Lannoy à Bolland » dans le cadre des « Ballades des Saveurs » Pays de Herve
    • Dim. 12 novembre : Célébration officielle du 300e, messe avec Mgr l'Évêque de Liège, agapes bollandoises et clôture des festivités"
  • L'Université de la Vie 2017 sera présente en janvier à Bruxelles, Liège et Mons

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    Formation Université de la vie 2017 : FONDER LA BIOPOLITIQUE

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    La 12ème édition de l’Université de la vie, cycle de formation en bioéthique d’Alliance VITA, aura lieu les lundis 9, 16, 23 et 30 janvier 2017. Dans le contexte du débat électoral français, mais aussi des enjeux internationaux des débats bioéthiques, cette session aura pour thème : Fonder la BiopolitiqueComment agir pour une politique au service de la vie. Cette formation se déroulera en visioconférence dans une centaine de villes, en France et dans une demi-douzaine d’autres pays.

    Déjà suivie par plus de 25 000 personnes les années précédentes, l’Université de la vie 2017 s’adresse autant à ceux qui y ont déjà participé qu’aux « nouveaux arrivants ».


    Cette année, la formation propose un passage de la politique vers la biopolitique.
    L’enjeu clé des années à venir est la place de l’homme dans la société. Le thème «Fonder la Biopolitique» permet de s’interroger sur :

    • ce qui fonde la dignité humaine, entre l’animal et le robot.
    • l’impact du statut du début de la vie humaine, dès l’embryon, sur l’ensemble d’un projet de société.
    • le rôle politique de la famille, dans la société liquide.
    • l’importance clé du statut du corps humain dans le corps social face à l’explosion des biotechnologies et au défi transhumaniste.

    Pour rendre possibles des options biopolitiques humaines, les seules dignes de l’homme, il faut se former pour pouvoir ensuite agir. C’est le but de ces quatre soirées, qui permettront à chacun de réfléchir et de prendre position personnellement face aux défis humanitaires, politiques et culturels à relever.

    Le thème 2017 sera abordé avec l’approche spécifique d’Alliance VITA nourrie d’une part, de l’expérience de ses services d’écoute, et d’autre part, de son travail de sensibilisation du public et des décideurs.

    François-Xavier Pérès, Tugdual Derville, Caroline Roux, Henri de Soos et Valérie Boulanger partageront leurs analyses et expliciteront les convictions et les façons d’agir de l’association, avec une animation globale assurée par Blanche Streb.

    Leurs interventions seront complétées, comme chaque année, par de très nombreux invités : philosophes, sociologues, ainsi que par les témoignages de personnalités engagées sur le terrain.

    Pour​ la quatrième fois, l’Université de la vie sera diffusée dans toute la France en simultané dans une centaine de salles, par un système de visioconférence depuis une salle parisienne. L’Université de la vie sera également proposée à l’international. Les villes de Bruxelles, Liège, Mons, Lausanne, Zurich, notamment, assureront une retransmission. Un effort particulier sera de plus effectué pour faciliter l’interactivité au sein des salles et entre elles.

    ​​Dates des soirées : les lundis 9, 16 et 23 et 30 janvier, de 20h15 à 22h30.

    ​​Informations et inscriptions sur : http://www.universitedelavie.fr

  • Pour une politique de prévention de l’avortement en Europe

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    Europe: pour une politique de prévention de l’avortement

    « Droit et prévention de l’avortement en Europe »

    Le Centre européen pour le droit et la justice vient de publier « Droit et prévention de l’avortement en Europe« .

    En comparant la situation dans les différents pays européens, nous avons constaté que certains pays sont parvenus à réduire très fortement le taux de recours à l’avortement, y compris auprès des jeunes.

    L’Allemagne, par exemple, a réduit le recours à l’avortement de 20 % en 10 ans.

    L’Italie plus encore est parvenue à réduire l’avortement de 50 %, alors que, en France, le taux d’avortement demeure très élevé, à plus de 200 000 avortements par an ; le double de ce qui est pratiqué en Allemagne, le double de ce qui est pratiqué en Italie ; et l’avortement continue d’augmenter auprès des jeunes.

    Ce livre fait ce constat objectif. Plus encore il présente quels peuvent être, et quels sont les fondements d’une politique réelle de prévention de l’avortement en Europe.

    Le droit européen et le droit international font obligation aux États de prévenir l’avortement.

    Nous souhaitons par ce livre donner une fondation à la fois factuelle, juridique et politique pour mettre en œuvre une politique de prévention de l’avortement.

    À cette fin, nous lançons un appel aux élus et aux responsables politiques pour qu’ils sortent de l’approche purement idéologique et dogmatique de l’avortement et s’engagent volontairement dans une démarche de prévention de l’avortement sous l’angle d’une politique de santé publique de prévention, en particulier auprès des jeunes.

    Le texte de l’Appel se trouve ici.