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  • RDC, Soudan : Santé, sécurité… Que sait-on du report du voyage du Pape en Afrique ?

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    I.Media publié le 10/06/22 - mis à jour le 10/06/22 via le site web « aleteia :

    thumbs_m_c_97533fd377c5a1bfaea237e4feeb65cc.jpgLe pape François a été contraint de reporter son voyage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud prévu du 2 au 7 juillet 2022 officiellement en raison de son genou, a annoncé le Bureau de presse du Saint-Siège le 10 juin 2022. C’est la première fois que le pape François reporte un voyage à l’étranger pour raison de santé.

    Le pape François a décidé de reporter son voyage en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, officiellement en raison de ses douleurs au genou. D’après plusieurs sources, des questions liées à la sécurité du déplacement pourraient aussi avoir pesé dans le choix d’ajourner cette visite initialement prévue du 2 au 7 juillet 2022.

    À trois semaines seulement de son voyage en Afrique, le pape François a préféré y renoncer, le pontife de 85 ans ayant choisi d’accepter la demande de ses médecins de ne pas risquer de « compromettre les résultats des thérapies du genou encore en cours », a expliqué un communiqué du Saint-Siège diffusé le 10 juin. L’état du genou droit du Pape s’est dégradé ces dernières semaines, obligeant le chef de l’Église catholique à annuler certains déplacements et à utiliser un fauteuil roulant ou bien une canne. Début mai, il a confié au Corriere della Sera avoir un ligament déchiré et bénéficier d’infiltrations.

    Un voyage qui aurait pu se réaliser en fauteuil roulant

    Pourtant, malgré sa santé précaire et l’annonce du report du voyage au Liban imaginé à la mi-juin, le déplacement en RDC et au Soudan du Sud était jusqu’à présent maintenu. Le programme détaillé du voyage avait même été dévoilé le 28 mai, preuve que le pontife se sentait alors prêt à honorer ce rendez-vous africain. Au Vatican, on expliquait alors que le Pape aurait pu réaliser ce voyage en fauteuil roulant, certaines voix rappelant même que les derniers déplacements de Jean Paul II avaient démontré qu’un pape à la mobilité réduite pouvait se rendre à l’étranger.

    Selon une source vaticane, la décision de suspendre le voyage a été prise ces dernières heures. Sans doute a-t-on considéré que les progrès attendus par les médecins n’étaient pas au rendez-vous et que ce voyage fatiguant mettrait finalement en péril un réel rétablissement du pape.

    Une chose est certaine, aucune source officielle n’accorde du crédit aux rumeurs selon lesquelles le pape François serait atteint d’un cancer – depuis la lourde opération du pape au côlon, en juillet 2021, certains avancent cette hypothèse sans pour autant pouvoir l’étayer.

    Les risques d’un attentat visant le Pape à Goma

    Selon les informations d’IMedia, le facteur sécuritaire aurait aussi pu pousser le pape François à prendre cette décision exceptionnelle. Le pontife s’apprêtait en effet à fouler le sol de deux pays marqués par une forte instabilité. Le lundi 4 juillet, le pape prévoyait notamment de se rendre dans la ville de Goma, à l’est de la RDC, où la situation sécuritaire s’est fortement dégradée ces dernières semaines.

    Dans cette région, les forces gouvernementales affrontent notamment les rebelles du M23 qui tentent de s’imposer au moyen de massacres et d’exactions sur fond de lutte ethnique. De violentes attaques ont eu lieu ces derniers jours dans cette région du nord Kivu.

    Les menaces d’attentat visant directement le pape François et la menace terroriste caractérisée lors de rassemblements autour du Pape – comme par exemple lors de la messe – ont assurément pesé dans la balance.

    Selon un diplomate proche du dossier, trois éléments parvenus au Saint-Siège auraient pu conduire à ajourner le déplacement du pape François. « Indépendamment du sujet de la santé du Pape, la sécurité dégradée dans l’est de la RDC, les menaces d’attentat visant directement le pape François et la menace terroriste caractérisée lors de rassemblements autour du pape – comme par exemple lors de la messe – ont assurément pesé dans la balance », affirme cette source. Elle estime que le Pape, considérant que sa venue à Goma pouvait engendrer de graves dommages collatéraux, a pris la décision de reporter l’intégralité du voyage.

    Au Vatican, la question de la sécurité du voyage n’a jamais été invoquée pour expliquer un report. On rappelle d’ailleurs que le pape François, en 2015, s’était rendu en Centrafrique malgré les mises en garde de pays comme la France.

    En fonction de la tenue ou non du voyage du pape François au Canada prévu du 24 au 30 juillet, l’hypothèse de ce report pour des raisons de sécurité pourrait prendre du poids. Ce ne serait pas une première : Jean Paul II avait dû annuler au dernier moment une visite à Sarajevo en 1994 pour des raisons de sécurité. Six années plus tard, le pontife polonais avait aussi dû renoncer à se rendre en Irak, alors sous le régime de Saddam Hussein.

    Lire aussi :Ligament déchiré, infiltration du genou… Comment va le pape François ?

    Lire aussi :Le pape François va-t-il voyager comme avant la pandémie ?

    Ref. Santé, sécurité… Que sait-on du report du voyage du Pape en Afrique ?

  • S'enraciner en Dieu

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    Un éditorial d'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    Enracinés en Dieu

    8 juin 2022

    Pour une partie de nos concitoyens, être catholique au XXIe siècle, c’est forcément être rétrograde, réduit à plus ou moins brève échéance à l’état de pièce de musée, si belle soit-elle. Bref, de l’histoire ancienne.

    Mais est-ce si sûr ? À vues humaines, et à ne regarder que les chiffres – des inscriptions au catéchisme, des vocations, etc. –, la cause semble entendue. Certes, pendant quelques années, le catholicisme restera la référence et le creuset historique d’une majorité de Français. Mais au-delà ? Faut-il donner raison à Houellebecq ou à Mélenchon (!) ? Le premier imaginait dans Soumission une France qui se convertirait à l’islam par facilité ; et le second est prêt à flatter le communautarisme musulman pour se maintenir en selle…

    Compter avec le Saint-Esprit

    Question plus angoissante encore pour les fidèles : que fait le Saint-Esprit ? A-t-il abandonné notre vieille terre de chrétienté, pour se tourner vers des continents plus prometteurs ? On pense au Vietnam, aux vocations sacerdotales florissantes. Ou à la Chine communiste : malgré les résistances du régime, les chrétiens y sont fervents et ont le vent en poupe, car ils incarnent un idéal de liberté (cf. p. 10-16).

    Sauf que… ce serait compter sans le Saint-Esprit, justement, cette puissance divine qui anime l’Église depuis les origines, et la renouvelle sans cesse ! On connaît le mot du cardinal Consalvi à Bonaparte menaçant de détruire l’Église, lors des discussions sur le Concordat de 1801  : «  Vous n’y parviendrez pas : voilà dix-neuf siècles que nous autres, hommes d’Église, n’y sommes pas parvenus !...  » La force du catholicisme réside non dans le génie et la vertu de ses fidèles, même s’ils existent – ce sont les saints… Mais on pourra toujours opposer les turpitudes et les défaillances des autres.

    Non, sa force réside d’abord en ce qu’elle n’est pas une institution purement humaine. Elle est sainte. Une, sainte, catholique et apostolique, comme il est dit chaque dimanche dans le Credo. Et on pourrait ajouter «  romaine  »… Car l’existence d’une papauté, par exemple, apparaît aujourd’hui clairement comme un gage d’unité face aux déchirements des orthodoxes au sujet de l’Ukraine.

    En ces temps qui sont difficiles – inutile de le nier – il faut donc s’accrocher de toutes ses forces à cette dimension surnaturelle. La seule qui ne soit pas susceptible de corruption. La seule aussi qui permette de rester fidèle, dans l’obéissance et la clairvoyance, ouvrant à une fécondité réelle, durable, en dépit ou grâce aux persécutions – internes et externes – qui n’ont pas manqué depuis l’origine. La seule enfin qui, au prix de la Croix, régénère l’Église et les âmes.

    Pour cela, il faut nous enraciner en Dieu, conseille le dernier numéro de la revue Carmel«  C’est en haut qu’il faut chercher ce qui sauve du naufrage  », affirme ainsi Rémi Brague dans Les ancres du Ciel. Ces racines célestes ont en effet l’avantage de nous projeter vers l’avenir – le retour du Christ en gloire –, même si nous vivons aujourd’hui dans l’obscurité de la foi.

    Cela n’empêche pas non plus d’être enracinés aussi dans une terre, comme le Christ à Nazareth au cours de sa vie cachée, remarque pour sa part le philosophe Martin Steffens. Qui ajoute : «  le terreau des martyrs  » est ce qui peut, mystérieusement, «  nous redonner des racines  ».

  • Quand l'Europe se renie elle-même...

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  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège du 12 au 19 juin 2022

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    "La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264." (voir ici le communiqué du diocèse)

    "Du 12 au 19 juin prochains, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié qui est disponible en ligne sur: www.liegefetedieu.be"

    L'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne) est l'un des lieux où cette fête du "Corpus Christi" est mise particulièrement en lumière: 

    Liège

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    affiche fête dieu 2022.jpg

     

    affiche fête dieu 20222.jpg

    Nota bene:

    le concert d'ouverture du 12 juin aura lieu à 17h00 (au lieu de 16h00)

    et le vernissage subséquent de l'exposition "Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions", à 18h00.

    Autres renseignements : Tel. 04 344 10 89 ou  Email : sursumcorda@skynet.be

  • Le Grand Séminaire francophone de Belgique (Namur) a la joie d’annoncer plusieurs ordinations

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    Le Grand Séminaire francophone de Belgique (Namur) a la joie d’annoncer plusieurs ordinations. Tous les ordinands mentionnés ci-après ont suivi leur formation sacerdotale à Namur:

    -Fr. Faustin, moine trappiste de Scourmont (Chimay) sera ordonné prêtre le samedi 14 mai à 11h en son abbaye par Mgr G. Harpigny, évêque de Tournai 

    -M. Marc GIRAUD sera ordonné prêtre le dimanche 19 juin à 15h en la Cathédrale Ss-Michel-et-Gudule à Bruxelles, par le Cardinal J. De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles

    -M. Boris HOUENGNISSOU sera ordonné prêtre le dimanche 26 juin à 15h en la Cathédrale St-Aubain à Namur, par Mgr P. Warin, évêque de Namur

    -M. Allan AZOFEIFA, membre du Chemin Néo-Catéchuménat, sera ordonné prêtre le dimanche 26 juin à Arras par Mgr O. Leborgne, pour ce même diocèse.

    -M. Guillaume GIROUL sera ordonné prêtre le dimanche 3 juillet à 15h en la Cathédrale St-Paul à Liège, par Mgr J.-P. Delville, évêque de Liège

    -Fr. Luc et Fr. Jean-Baptiste, moines bénédictins de Maredsous/Gihindamuyaga seront ordonnés respectivement diacre et prêtre le samedi 16 juillet en leur abbaye au Rwanda. 

    Avec action de grâce, portons ces ordinands dans la prière. Invitation cordiale à tous.

  • Le Parlement Européen adopte une résolution dénonçant l'imminente décision de la Cour Suprême des Etats-Unis sur l'avortement

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    Un vote qui en dit long sur ce que sont devenues les "valeurs européennes"...

    De gènéthique.org :

    L’imminente décision de la Cour Suprême américaine sur l’avortement préoccupe le Parlement européen

    9 juin 2022

    Suite aux controverses autour de l’avortement aux Etats-Unis (cf. Etats-Unis : vers la fin du « droit à l’avortement » ?) et en attendant la décision de la Cour Suprême sur l’arrêt Roe Vs Wade de 1973 (cf. Avortement : l’arrêt Roe v/ Wade controversé), le Parlement européen a convoqué un débat. La plénière du 8 juin 2022 a été l’occasion de discussions sur les « Menaces Contre le Droit à l’Avortement dans le Monde : l’éventuelle remise en cause du droit à l’avortement aux États-Unis par la Cour suprême »(cf. Avortement aux Etats-Unis : la COMECE dénonce l’« ingérence inacceptable » de l’Europe).

    La nouvelle ministre française à l’égalité femmes-hommes, Isabelle Rome, a rappelé le projet de la Présidence Française de l’UE en matière de droit des femmes : développer l’accès à l’avortement et l’inscrire comme “droit” dans la Charte des droits fondamentaux, à l’instar de ce qu’avait annoncé Emmanuel Macon le 19 janvier 2022 (cf. PFUE : l’avortement, une “valeur” de l’Europe ?). La Commission européenne a renchéri en apportant son soutien aux droits des femmes à avoir accès aux “soins reproductifs et sexuels” partout dans le monde, conformément aux partenariats bilatéraux de l’UE.

    L’adoption d’une résolution

    Le député Predrag Fred Matic (S&D, cf. Le Parlement européen adopte le rapport Matic) et 30 autres parlementaires ont déposé un projet de résolution qui abonde dans le sens du Conseil et de la Commission. Cette résolution vise notamment à soutenir le gouvernement Biden aux Etats-Unis dans sa promotion de l’avortement. Elle invite aussi « l’UE et ses Etats membres à inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » (Point numéro 24 de la résolution). Elle « demande instamment à la Commission de faire pleinement usage de ses compétences en matière de politique de santé ainsi que d’aider les Etats membres à garantir l’accès universel à la santé et aux droits sexuels et génésiques dans le cadre du programme “L’UE pour la santé” pour la période 2021-2027 » (Point 31 de la résolution).

    Les députés européens de Renew (centristes), S&D (Gauche) et The Left (extrême gauche) s’y sont montrés favorables. Le groupe PPE (droite) était divisé. Quant aux députés conservateurs (ECR et ID), ils ont remis en question l’ingérence des institutions européennes dans cette décision de la Cour suprême américaine. Ils ont rappelé que l’enjeu de l’avortement est une compétence exclusive de chaque Etat membre. Ainsi, l’UE a encore moins de légitimité pour s’immiscer dans les affaires des Etats-Unis.

    Les intentions de vote se sont concrétisées ce jeudi 9 juin par l’adoption de la résolution, avec 364 voix pour, 154 voix contre et 37 abstentions.

    Si une résolution n’a pas de force contraignante mais uniquement une influence politique, ces évènements récents démontrent que la ligne idéologique de certains responsables politiques de l’UE contribue à l’émergence institutionnelle d’un « droit fondamental à l’avortement ».

  • Le pape n'aime ni la dentelle ni les homélies de plus de huit minutes

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome), sur le site du journal la Croix :

    La charge du pape contre « la dentelle » à la messe 

    Au cours d’une audience avec des prêtres et des évêques de Sicile, jeudi 9 juin, le pape François s’est inquiété de la mise en œuvre du concile Vatican II dans l’île italienne.

    9/06/2022

    « Je parle franchement. » Devant des prêtres et des évêques de Sicile, le pape François a effectivement fait preuve, jeudi 9 juin, d’une franchise certaine. « Chers amis, il y a toujours de la dentelle, des barrettes… Mais où sommes-nous ? Soixante ans après le concile ! », a affirmé le pape. François a ainsi assuré au cours de cette audience être « préoccupé » par la mise en application sur l’île italienne des réformes initiées par Vatican II.

    « Je ne vais pas à la messe là-bas, mais j’ai vu des photos », a expliqué François, en commentant les ornements liturgiques utilisés par certains prêtres. « Oui, parfois, on peut porter un peu de la dentelle de la grand-mère, mais parfois uniquement. Et c’est pour rendre hommage à sa grand-mère, non ? Vous avez tout compris, n’est-ce pas ? », a lancé le pape. Avant de poursuivre : « C’est bien de rendre hommage à sa grand-mère, mais il est préférable de célébrer la mère, la sainte mère Église, et la façon dont notre mère l’Église veut être célébrée. »

    Libérer la « piété populaire »

    Le pape, qui s’est inquiété que « l’insularité » empêche une « véritable réforme liturgique », a aussi encouragé les prêtres à libérer la « piété populaire » de « tous les gestes superstitieux ».« La piété populaire est une grande richesse et nous devons la garder, l’accompagner pour qu’elle ne se perde pas, a souhaité François. Il faut aussi l’éduquer. »

    Comme il le fait régulièrement, le pape a aussi encouragé les prêtres à éviter « les sermons qui parlent de tout et de rien » et qui durent plus de huit minutes. « Gardez à l’esprit qu’après huit minutes l’attention diminue et que les gens veulent du concret », a-t-il insisté.

    « Je ne sais pas comment les prêtres siciliens prêchent, s’ils prêchent comme il est suggéré dans Evangelii gaudiuma lancé François en faisant allusion à son texte programmatique, ou s’ils prêchent de telle manière que les gens sortent pour fumer une cigarette et reviennent ensuite… » Ces propos du pape sont dans la droite ligne de ceux déjà tenus par le passé, François s’agaçant régulièrement de certaines formes de liturgie, rattachant en particulier la forme préconciliaire de la messe à un passé révolu, ou en passe de l’être.