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  • Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

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    De Gènéthique Magazine :

    Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

    28 Nov, 2023

    Dans une étude [1] publiée le 26 octobre 2023 dans la revue BMC Psychiatry, les chercheurs ont démontré que « la prévalence mondiale de la dépression post-avortement est estimée à 34,5% ». Ainsi, une femme sur trois souffrirait de dépression après avoir avorté (cf. Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes).

    Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont examiné 15 études regroupant 18.027 participantes. La recherche a été effectuée entre le 1er février et le 10 mars 2023 grâce à plusieurs bases de données, notamment Science DirectScopusEMBSEGoogle Scholar et PubMed.

    D’après l’étude, la proportion la plus élevée de dépression après un avortement a été enregistrée en Asie avec 37,5%. Le taux le plus bas étant celui de l’Europe avec 33%. Le revenu semble avoir un impact important (cf. Royaume-Uni : vague d’avortements depuis l’arrêt d’une aide sociale à partir du troisième enfant). En effet, les pays à revenu moyen ou faible ont enregistré la fréquence la plus élevée de dépression post-avortement avec 42,91%, tandis que les pays plus riches ont enregistré un taux de dépression de 25%.

    La prévalence de la dépression peut varier en fonction de plusieurs facteurs comme la méthodologie employée dans l’étude, l’outil de diagnostic utilisé, la situation géographique et le statut socio-économique de la population. Mais en tout état de cause, « la dépression post-avortement est largement répandue dans le monde » concluent les chercheurs, en conseillant aux prestataires de soins de santé de « donner la priorité à la fourniture de conseils, de soins et d’un soutien émotionnel aux femmes après l’avortement » (cf. IVG : l’OMS publie un manuel pour des « soins de qualité »).

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    [1] Gebeyehu, N.A., Tegegne, K.D., Abebe, K. et al. Global prevalence of post-abortion depression: systematic review and Meta-analysis. BMC Psychiatry 23, 786 (2023). https://doi.org/10.1186/s12888-023-05278-7

  • Le cardinal Burke victime de la vindicte papale ?

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    De Jonathan Liedl sur CNA :

    Le pape François aurait confisqué l'appartement du Vatican et le traitement du cardinal Burke

    28 nov. 2023

    Le pape François a retiré à l'un de ses principaux critiques américains, le cardinal Raymond Burke, ses privilèges en matière de logement et de salaire au Vatican, selon l'Associated Press.

    Selon le rapport de l'AP, qui est basé sur des conversations avec deux sources anonymes informées des mesures, le pape a discuté de ses actions planifiées contre le prélat américain lors d'une réunion des chefs de bureau du Vatican le 20 novembre.

    Le pape aurait déclaré que Burke était une source de "désunion" dans l'Église et qu'il utilisait les privilèges accordés aux cardinaux à la retraite contre l'Église.

    Le blog d'information catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana a signalé pour la première fois le 27 novembre que des poursuites étaient en cours contre Mgr Burke.

    "Le cardinal Burke est mon ennemi, c'est pourquoi je lui retire son appartement et son salaire", avait déclaré le pape lors de la réunion du 20 novembre, selon la source vaticane non divulguée de La Nuova Bussola.

    CNA n'a pas pu joindre immédiatement Burke pour confirmer les mesures prises à son encontre. Le bureau de communication du Vatican n'a pas répondu à la demande de commentaire d'EWTN à l'heure où nous publions.

    L'AP a rapporté que le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, "a renvoyé les questions à Burke".

    "Je n'ai rien de particulier à dire à ce sujet", a déclaré M. Bruni aux journalistes.

    Mgr Burke a été ordonné prêtre par le pape Paul VI à Rome en 1975 et a été évêque de La Crosse (Wisconsin) de 1995 à 2004 et archevêque de Saint-Louis de 2004 à 2008. Largement considéré comme un expert en droit canonique, Mgr Burke a été nommé en 2008 préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique (la plus haute autorité judiciaire de l'Église) par le pape Benoît XVI. Deux ans plus tard, Benoît XVI l'a nommé cardinal. 

    Le pape François l'a démis de ses fonctions de préfet en 2014 et l'a nommé cardinal patron de l'Ordre souverain militaire de Malte, un rôle essentiellement cérémoniel consacré au bien-être spirituel des membres de l'ordre. Il est resté patron jusqu'à cette année, mais n'a conservé que le titre, car il aurait été empêché de s'impliquer activement depuis 2016 et donc mis à l'écart lors des vastes réformes institutionnelles de l'ordre au cours des dernières années. En juin, le pape François a nommé le cardinal Gianfranco Ghirlanda, SJ, comme remplaçant officiel de Burke. Au moment de l'annonce, Mgr Burke n'était qu'à quelques jours de l'âge habituel de la retraite pour les évêques, qui est de 75 ans.

    Mgr Burke s'est révélé être un fervent critique de certaines initiatives du pape François.

    Il est l'un des cinq cardinaux qui ont envoyé des "dubia" au pape François pour lui demander de clarifier la position de l'Église sur le développement doctrinal, la bénédiction des unions homosexuelles, l'autorité du synode sur la synodalité, l'ordination des femmes et l'absolution sacramentelle. 

    Le document a été rendu public à la veille de l'ouverture du synode sur la synodalité au Vatican et a été discuté lors d'une conférence de presse tenue le 2 octobre, à laquelle Mgr Burke a participé et a exprimé ses inquiétudes concernant le synode.

    "Il est malheureusement très clair que l'invocation de l'Esprit Saint par certains a pour but de promouvoir un agenda plus politique et humain qu'ecclésial et divin", a déclaré Mgr Burke.

    Ce ne serait pas la première fois cette année que l'on demanderait à un ancien fonctionnaire curial de quitter son logement au Vatican.

    Selon un article paru dans un journal allemand en juin, le pape François a ordonné à l'archevêque Georg Gänswein de quitter le Vatican et de retourner en Allemagne. Mgr Gänswein, secrétaire de longue date du pape Benoît XVI, a été préfet de la Maison pontificale auprès de Benoît XVI et de son successeur, le pape François, jusqu'en février 2020. Le départ de Mgr Gänswein du Vatican après la mort de Benoît XVI et sa révocation par le pape François ont été perçus par certains comme une déchéance.

    Selon le média allemand, le pape François, dans ses commentaires sur la décision, "a fait référence à la coutume selon laquelle les anciens secrétaires privés des papes décédés ne restaient pas à Rome".

  • Soudan : la destruction des églises à l'ordre du jour

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    Au Soudan, «la destruction des églises, c'est presque l'ordre du jour»

    Depuis avril 2023, le Soudan connait une guerre sanglante entre l’armée soudanaise et un groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide (FSR). Plus de 6 millions de personnes ont été déplacées selon l’ONU. Un prêtre missionnaire dans le sud du pays décrit les difficiles conditions de vie des déplacés et l’importance de la place de l’Église dans le soutien humanitaire et spirituel.

    «Il y a de la peur parce que nous ne savons pas quand nous serons attaqués.» C’est dans ce climat d’inquiétude permanente que vit le père Jean*, missionnaire dans le sud du Soudan. Des dizaines de milliers de déplacés ont afflué dans le sud du pays, trouvant un abri dans les écoles et les églises. Le père Jean témoigne du rôle de l’Église dans cette tragédie humanitaire: «De nombreuses personnes ont été traumatisées par des conflits armés dans les différents coins du Soudan. Notre rôle c’est avant tout la disponibilité pour accueillir les gens qui fuient pour les recevoir et les assister, financièrement et spirituellement.»

    Une situation humanitaire intenable

    Pour les déplacés soudanais, les structures d’aides sont peu nombreuses alors que la situation politique reste extrêmement volatile et dangereuse. Le conflit déclenché le 15 avril entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 10 000 morts selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme largement sous-évaluée.

    Alors que les bombardements continuent de toucher durement des habitations civiles, le prêtre missionnaire depuis six ans dans le pays, affirme que seules l’Église, et quelques ONG n’ayant pas quitté le pays, peuvent répondre à la détresse des déplacés.  

    Toutefois, le conflit entre l’armée et les forces paramilitaires n’est pas le seul au Soudan. «Dans l’Ouest du Soudan, c'est devenu une sorte de conflit tribal: les populations d’origine arabe chassent ceux qui sont noirs» explique le père Jean.

    «Les églises ont été attaquées, pillées, vandalisées»

    Dans ce contexte difficile, les chrétiens ne sont pas épargnés. Comme lieu de rassemblement pouvant contenir des richesses, «les églises ont été attaquées, pillées, vandalisées» raconte l’homme d’Église. «Le système en lui-même persécute les chrétiens: sur le plan politique, c'est impossible d'avoir les chrétiens dans les hauts niveaux, et sur le plan éducatif, aucun chrétien n’enseigne dans les écoles de l'État».

    Les écoles n’ont pas ouvert leurs portes depuis le début du conflit, et la vie paroissiale est également bouleversée puisque certains déplacés sont logés dans les églises. Le missionnaire appelle à prier «pour que la paix puisse revenir au Soudan, parce que les gens sont fatigués. Notre souhait est que les belligérants puissent s'asseoir et discuter ensemble d’une solution possible pour le Soudan de demain».

    Témoignage d'un missionnaire au Soudan sur les exactions dont sont victimes les églises.

    *le prénom du père a été modifié pour des raisons de sécurité.

  • Le 29 novembre 1932, la Vierge Marie apparaissait à Beauraing...

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    De Morgane Afif  sur Aleteia.org :

    Apparition mariale : le message de Beauraing

    Beauraing

    Sanctuaire de Beauraing et ASBL PRO MARIA

    28/11/23

    Le 29 novembre 1932, la Vierge Marie apparaît à Beauraing, en Belgique, à cinq jeunes voyants. Elle est venue déposer une lumière dans la banalité de la vie de tous les jours.

    Cette petite ville de l’Ouest de la Wallonie ressemble à toutes les petites villes de Belgique, de France et de Navarre. Coincée entre le chemin de fer et la grand’route, les ardoises grises de ses maisons ne cachent rien de grandiose. En 1932, Beauraing est un petit village de 1.500 âmes. Ni beau, ni laid, entouré par les champs qui s’étendent jusqu’à l’horizon de la plaine wallonne. C’est dans cette campagne banale que la Vierge Marie apparaît, 33 soirs de suite, du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, à cinq jeunes enfants issus de familles modestes. 

    En Europe, les temps sont troubles : en Allemagne, Hitler conquiert le pouvoir. « La Vierge Marie apparaît souvent dans des périodes historiques complexes, souligne le père Joël Rochette, recteur du sanctuaire. A Pontmain, c’est la guerre franco-prussienne, à Fatima, la Première guerre mondiale. Ici, nous sommes juste avant la Seconde. Marie nous rejoint dans notre Histoire et dans notre vie. A Beauraing, on est loin des paysages sublimes de Lourdes, de Fatima, ou de La Salette, Marie est apparue sur un lopin de jardin sans fleur, au cœur de l’hiver, dans la nuit, pas très loin de l’église paroissiale et à deux pas du cimetière, dans un village sans charme particulier comme on en trouve beaucoup dans le pays. J’aime l’appeler Notre-Dame du quotidien : ici, Marie est vraiment venue déposer une lumière dans la banalité de la vie de tous les jours, dans la monotonie du temps qui passe. Elle nous redit sa présence, dans un lieu bruyant, qui est un peu l’image de notre monde aujourd’hui ».

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  • Le pape n'ira pas à Dubaï pour la COP 28

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site de La Croix :

    COP28 : le pape annule son voyage, à la demande de ses médecins

    Le pape François renonce à se rendre à Dubaï, du 1er au 3 décembre, en raison des suites d’une inflammation pulmonaire, a annoncé le Vatican mardi 28 novembre.

    28/11/2023

    Le pape François ne se rendra finalement pas à Dubaï, où il devait participer à la Cop28, a annoncé le Vatican mardi 28 novembre, dans la soirée. Il devait s’exprimer le 2 décembre, parmi les autres chefs d’État, lors de l’ouverture de ce nouveau sommet international sur le climat.

    « Bien que l’état clinique général du Saint-Père lié à la grippe et l’inflammation des voies respiratoires se soit amélioré, les médecins ont demandé au pape de ne pas effectuer le voyage prévu dans les prochains jours à Dubaï pour la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques », peut-on lire dans un communiqué publié à 19 h 30 par la Salle de presse du Saint-Siège.

    François accepte « avec regret »

    François a accepté « avec grand regret » la recommandation de ses médecins, indique le Vatican, qui précise également que « les modalités » de la participation du Saint-Siège aux négociations climatiques seront définies « dès que possible ». Le pape, qui aura 87 ans le 17 décembre, vit avec un lobe de poumon en moins, en raison d’une ablation subie à l’âge de 21 ans pour soigner une pleurésie.

    Auteur de Laudato Si, encyclique écologique et sociale publiée en 2015, puis d’une exhortation apostolique insistant sur l’urgence d’affronter la crise climatique et de combattre le climatoscepticisme, Laudate Deum, il a fait de la défense de l’environnement l’une des priorités de son pontificat.

    Traitement et allègement de l’agenda

    Outre son discours, prévu le 2 décembre, François avait à son programme une trentaine de rencontres bilatérales, dont vingt avec des chefs d’État et de gouvernement. Mais samedi 25 novembre, le Vatican avait annoncé l’annulation de ses audiences, en raison d’une inflammation pulmonaire provoquant des difficultés respiratoires. Dans les jours qui suivent, il avait reçu un traitement antibiotique en intraveineuse, avait expliqué le Vatican. Son agenda avait également été allégé.

    Mardi 28 novembre, François a participé à une longue rencontre avec les évêques espagnols, présents à Rome. Il a échangé avec eux pendant une heure et demie. Dans l’après-midi, il a notamment rencontré, à huis clos, un groupe de victimes françaises de pédocriminalité, apparaissant fatigué devant eux. En entrant dans la salle, il leur avait notamment affirmé avoir « de la fièvre ». En les quittant, alors que les victimes lui souhaitaient un bon voyage à Dubaï, le pape avait réagi : « Ce sont les médecins qui décideront. » Une décision annoncée, donc, quelques heures plus tard.

    Le Vatican, qui insiste sur l’amélioration de l’état du pape, a confirmé que l’audience générale présidée, comme chaque mercredi, par François, aurait bien lieu, mercredi 29 novembre.

  • Que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

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    Le site "Pour une école libre au Québec" a retranscrit les propos de Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro (video) :

    École, famille, immigration : que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

    Évoquer la France d’hier pour comprendre celle de demain et ausculter notre présent : c’est la tâche à laquelle se sont attelés Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro.

    20 novembre 2023

    LE FIGARO. - Vous avez publié, Jean-Pierre le Goff, La France d’hier il y a cinq ans et cette année vous poursuivez cette plongée dans le passé avec Mes années folles (Robert Laffont). Aujourd’hui, que reste-t-il de la France d’hier ?

    Jean-Pierre LE GOFF. – Pas grand-chose, répondrais-je spontanément. Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle la France d’hier et de quelle période historique au juste il est question. La France d’hier dont je parle est celle de la seconde moitié du XXe siècle, des années 1950 et 1960, en sachant qu’entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1960, il s’est produit une modernisation rapide du pays qui l’a profondément transformé.

    Pour le dire de façon schématique, au lendemain de la guerre, la France reste encore un pays rural avec des traditions ancestrales, des valeurs de stabilité et de modération liées à la civilisation paysanne. Le christianisme continue d’imprégner la société et le catholicisme demeure la religion de la grande majorité des Français. Il existe également un mouvement ouvrier dynamique et structuré avec ses syndicats, ses associations d’entraide et d’éducation populaire, au sein duquel dominent le Parti communiste et la CGT. Au tournant des années 1950 et 1960, la France entre dans une nouvelle étape de la modernité marquée par le développement de la société de consommation, des loisirs et de ce qu’on appelle alors les « mass medias ».

    La France d’hier, celle des années 1950-1960, c’est celle qui reste encore liée à une histoire ancestrale et qui, en même temps, se modernise rapidement pour aboutir à une nouvelle société qui va entraîner sur une échelle de masse des changements de mentalités et de comportements dans les domaines de la consommation, des loisirs et des mœurs. L’acquisition de nouveaux biens de consommation, la valorisation de la vie privée et des loisirs comme lieux de l’épanouissement participent d’un individualisme hédoniste qui se développe dès cette époque et commence à mettre en question la centralité du travail et la solidité des appartenances et des engagements collectifs. C’est précisément dans ce contexte de bouleversement rapide de la société française et de l’allongement de la scolarité que va se développer le «peuple adolescent» (expression que j’emprunte à Paul Yonnet). On ne comprend rien à mai 68 et à la révolution culturelle qui va suivre sans prendre en compte cette nouvelle situation historique dans l’ensemble de ses aspects. N’est-ce pas de cette France-là que nous avons hérité ?

    Jérôme Fourquet , votre livre s’appelle La France d’après. Philippe de Villiers, en 2005, disait : «La France d’après, c’est la France d’après la France…»

    Jérôme FOURQUET. – Nous sommes encore en France, il subsiste encore un certain nombre de vestiges de ce pays décrit par Jean-Pierre Le Goff , mais s’est ajouté, comme sur une toile bigarrée, toute une série d’ingrédients absolument nouveaux. Toutes les évolutions évoquées se sont accélérées depuis une trentaine d’années. La centralité du travail était encore valide dans les têtes au début des années 1990. Lorsque l’Ifop interroge les Français à cette époque, 60 % d’entre eux disent que le travail est très important dans leur vie, contre 31 % pour les loisirs. Aujourd’hui, 21 % des Français considèrent que le travail est très important dans leur vie, et on est passé à 42 % sur la thématique des loisirs. Nous sommes dans un moment tectonique où de vieilles plaques survivent, et de nouvelles émergent, ce qui donne ce paysage kaléidoscopique. Un autre changement majeur réside dans l’accroissement spectaculaire des influences culturelles étrangères, et notamment l’américanisation du pays qui s’est manifestée en profondeur dans tous les tissus de la société. Ce processus commencé dès les années 1950 s’est surmultiplié pour aboutir à un produit totalement inédit que j’appelle La France d’après.

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