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  • Dialogue interreligieux : quels résultats ?

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    La vacuité du dialogue interreligieux

    Dans un ouvrage de 1913, Les religions laïques. Un romantisme religieux[1]Dom Jean-Martial Besse, bénédictin de Ligugé, expliquait que les tentatives de rapprochement des religions dialoguant entre elles sont inspirées par les idéologies modernes nées des Lumières, qui visent à les énucléer. Il y décrivait un ensemble divers de catholiques libéraux (qualifiés par lui « néo-chrétiens ») cultivant ce désir d’entente cordiale et évoluant vers un romantisme religieux inconsistant.

    Il évoquait ainsi la première tentative pour établir un dialogue de ce type, le Parlement des Religions du Monde, qui s’était tenu à Chicago en 1893. Le cardinal Gibbons, archevêque de Baltimore, y avait participé, ouvrant la réunion par la récitation du Pater. L’abbé Félix Klein, diffuseur en France des idées américanistes, et l’abbé Victor Charbonnel avaient voulu renouveler l’expérience à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris de 1900, mais la tentative échoua, Léon XIII ayant fait savoir en 1895, dans une lettre à Mgr Satolli, délégué apostolique du Saint-Siège aux États-Unis, qu’il n’était pas favorable à ce que les prêtres catholiques prissent part à des initiatives communes de ce type.

    De tels échanges où les partenaires s’appuient sur ce qui, selon eux, les rassemble pour mener des actions communes pour la paix, continuèrent à se développer chez les protestants, mais il fallut attendre le concile Vatican II et la déclaration Nostra Ætate pour qu’ils aient vraiment droit de cité chez les catholiques. Jusque-là il y avait certes eu beaucoup d’échanges entre des catholiques et des membres de religions non-chrétiennes, mais dans la vue de préparer plus efficacement l’évangélisation, et jamais d’institution à institution.

    Le processus nouveau est d’ailleurs risqué pour chaque intervenant, mais il l’est évidemment d’abord pour la religion de Jésus-Christ, consciente de jouir de la plénitude religieuseLe risque le plus immédiat pour le catholicisme est la perte de sa force missionnaire. C’est d’ailleurs le point central de la critique que l’on peut faire au dialogue selon Nostra Ætate : le catholicisme est conduit à reconnaitre un statut positif, non pas à tel ou tel élément de præparatio evangelica, que contiennent les autres traditions religieuses, « rayons de vérité » (et qui appartiennent en réalité au Christ et à son Épouse) brillant au milieu d’une foule d’erreurs et de voies erronées, mais à ces traditions religieuses comme telles qui sont ainsi déclarées dignes de « respect sincère »[2].

    Nostra Ætate ne dit pas que ces traditions sont des voies parallèles ayant en soi une existence surnaturelle pouvant procurer le salut, mais évite de dire qu’elles sont des voies fausses (elles « diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même [l’Église] tient et propose »). Vatican II, comme en d’autres domaines, a cherché un entre-deux, si tant est que cela soit possible, entre orthodoxie et hétérodoxie, une hétérodoxie modérée en somme. De sorte que la Commission théologique internationale, appuyant le doigt sur l’ambiguïté, a pu s’interroger : « Quant à dire que les religions en tant que telles peuvent avoir une valeur dans l’ordre du salut, c’est là un point qui reste ouvert[3]. »

    Trois phases peuvent être distinguées à propos de ce dialogue voulu par le concile Vatican II, les deux premières étant finalement très proches, la troisième étant à venir, même si elle a déjà commencé :

    • la phase d’Assise, où le catholicisme convoque les autres religions au dialogue ;
    • la phase bergoglienne, où le catholicisme explique aux autres religions l’unité dans la diversité ;
    • la phase enfin où la confrontation religieuse est en train de retrouver sa violence, qu’elle n’a à vrai dire jamais perdue.

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  • Le diocèse catholique du Sichuan organise une « tournée rouge pour exprimer sa gratitude au Parti »

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    De sur Bitter Winter :

    Le diocèse catholique du Sichuan organise une « tournée rouge pour exprimer sa gratitude au Parti »

    La délégation catholique du Sichuan sur le site révolutionnaire de Jinggangshan dans le Jiangxi. Extrait de Weibo.
    La délégation catholique du Sichuan sur le site révolutionnaire de Jinggangshan dans le Jiangxi. Extrait de Weibo.

    Du 8 au 14 octobre, l’évêque Luo Xuegang du diocèse catholique de Yibin, dans la province du Sichuan , a conduit 39 prêtres, religieuses et dirigeants de l’Association patriotique catholique dans une « tournée rouge pour exprimer sa gratitude au Parti » dans le Jiangxi.

    La délégation a visité Nanchang et Jingdezhen, notamment le mémorial de l'insurrection de Nanchang, le mémorial des martyrs révolutionnaires de Jinggangshan, l'Hôtel de la monnaie de l'Armée rouge et le site de la conférence de Lushan. Il s'agit d'une « tournée rouge » typique effectuée régulièrement par des écoles et des entreprises.

    Selon un communiqué de presse du diocèse et sur les réseaux sociaux, « en écoutant les actes révolutionnaires sur place, en regardant des documentaires d'éducation patriotique et en déposant des couronnes pour les martyrs révolutionnaires, les prêtres et les fidèles ont encore renforcé leur identification avec la grande patrie, la nation chinoise, la culture chinoise, le Parti communiste chinois et le socialisme aux caractéristiques chinoises. » 

    Ce sont les « cinq identifications » dans le jargon du Parti communiste chinois, au cœur de la propagande et de l’endoctrinement sous Xi Jinping .

    Le diocèse a également noté que « tous les membres ont estimé que cette « tournée rouge de gratitude envers le Parti » était pleine d'esprit révolutionnaire et d'héritage culturel, et qu'ils en ont beaucoup bénéficié. Ils ont tous exprimé qu'ils hériteraient et perpétueraient dans leur travail futur la belle tradition du patriotisme et de l'amour de l'Église, qu'ils renforceraient constamment les « cinq identifications », qu'ils adhéreraient fermement à la direction de la sinisation du catholicisme dans notre pays, qu'ils écouteraient le Parti, lui éprouveraient de la gratitude, le suivraient et contribueraient activement au développement économique et social local avec un état d'esprit plus élevé ».

    L’endoctrinement marxiste des prêtres, des religieuses et des dirigeants laïcs catholiques chinois se poursuit à plein régime. 

  • Aujourd'hui, il faut trouver le bonheur non plus dans les relations, l'aventure, Dieu et le dépassement de soi, mais en soi-même et par soi-même

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    De Clothilde Payet sur La Sélection du Jour :

    Société

    Le développement personnel ou l'empire du bien-être

    Avant, on allait chercher le bonheur dans les relations, l'aventure, Dieu et le dépassement de soi. Aujourd'hui, il faut le trouver en soi-même et par soi-même. Ce changement de paradigme nous fait entrer dans un nouveau courant de pensée : le développement personnel. Désormais omniprésente, cette mentalité s'infiltre dans les publicités, les méthodes de management, les loisirs ou encore l'éducation des enfants. Les coachs en développement personnel, eux, font de juteux bénéfices.

    Vous l'avez sans doute déjà remarqué : les ouvrages exposés en vitrine des librairies portent souvent sur un seul et même thème, le développement personnel. Cette philosophie du bien-être propose des solutions accessibles à tous, avec des titres de livres ambitieux et accrocheurs : Pouvoir illimitél'Homme qui voulait être heureuxles Secrets d'un esprit millionnairele Pouvoir du moment présent… En somme, des livres offrant la recette du bonheur en quelques pages.

    Le développement personnel tire en partie son origine de la Nouvelle Pensée (New Thought), apparue aux États-Unis au XIXe siècle. Ce courant repose sur l'idée que la pensée et le pouvoir de l'esprit façonnent la réalité. L'un de ses principes clés est la loi de l'attraction, selon laquelle des pensées positives génèrent des expériences positives, influençant ainsi la santé physique et émotionnelle. Plus tard, dans les années 1990, l'Américain Martin Seligman, éminent chercheur en psychologie, s'intéresse à la science du bonheur et introduit la psychologie positive dans le champ académique.

    Le premier PDG à avoir introduit le « management positif » est Henry Ford, dans le but de rendre ses employés plus heureux et donc plus productifs. Quelques années plus tard, cette méthode de management arrive en Europe dans les entreprises. C'est dans le contexte de la crise économique mondiale de 2008 que la psychologie positive fait son chemin dans le monde politique. Plusieurs chefs d'État mettent en place des statistiques nationales, en vue de mesurer l'indice de bonheur des citoyens : David Cameron en Angleterre, Nicolas Sarkozy en France ou Kevin Rudd en Australie.

    Le développement personnel connaît un succès monumental, au point qu'on peut parler d'un « business du bien-être ». Certains auteurs sont de véritables célébrités, comme Fabrice Midal, Frédéric Lenoir ou Laurent Gounelle en France. Entre 2021 et 2022, après le Covid, six millions de livres ont été écoulés, générant un chiffre d'affaires de 71 millions d'euros, soit une croissance de 17,5 % en un an, alors même que le marché de l'édition est en souffrance. Une enquête du journaliste Adrian de San Isidoro révèle que ces livres, au-delà du fait d'être vendus pour quelques euros, servent parfois d'appâts pour inciter les lecteurs à participer à des conférences et autres séminaires coûteux. Par exemple, Lise Bourbeau propose des formations en trois étapes pour devenir expert en bien-être, dont les deux premières coûtent plus de 2 800 euros ! Aux États-Unis, le célèbre coach Tony Robbins organise des séminaires de développement personnel d'une semaine. Tarif : entre 6 000 et 8 000 dollars par personne, et ça cartonne.

    Si beaucoup de psychologues sont adeptes de la pensée positive, d'autres se montrent plus critiques. Pour Julia de Funès, auteure de Développement (im)personnel, cette philosophie est un mélange de plusieurs courants de pensée, souvent mal interprétés : « On pioche chez Socrate la fameuse phrase "Connais-toi toi-même", on l'adosse à du bouddhisme, à du Spinoza et à du Nietzsche. » Pour Adrian de San Isidoro, la promesse d'un accès facile et rapide au bien-être, affichée par certains livres de développement personnel, est illusoire. Selon le journaliste, améliorer son bien-être suppose des efforts personnels importants et nécessite généralement des mois, voire des années. Pourtant, de nombreux lecteurs en quête de repères sont attirés par l'idée d'une solution miracle.

    Entre professionnels et charlatans, la limite est parfois ténue, et les pseudo-gourous trouvent leurs adeptes facilement. Certains coachs mentaux s'improvisent experts en développement personnel, alors qu'ils ne disposent d'aucun diplôme académique. Plusieurs dérives ont déjà été observées : le documentaire de la chaîne YouTube Spline LND, intitulé « Sous emprise : les marchands de bonheur », dénonce des processus de domination pratiqués par certains coachs sur des personnes vulnérables. Selon un rapport de 2021, la France compterait environ 500 petits groupes sectaires et 140 000 personnes seraient touchées. Environ 40 % des signalements concernent des questions de santé ou de bien-être.

    Chercher à tout prix à afficher un bonheur parfait peut aussi avoir des effets délétères sur ceux qui peinent à l'atteindre. Résultat : un sentiment de culpabilité et d'échec s'installe. Certains évoquent même l'idée d'une véritable dictature du bien-être. Pour l'essayiste Thierry Jobard, interviewé par Élucid, cette philosophie se révèle négative pour la société : avant, le bonheur était toujours pensé dans un cadre collectif, alors qu'avec le développement personnel l'individu tend à s'opposer à la société, et le collectif disparaît.

    Finalement, l'obsession contemporaine pour le bien-être révèle paradoxalement une société en quête de sens. En cherchant à atteindre un idéal de bonheur constant, nos sociétés témoignent d'une profonde fragilité, où la souffrance, bien que refoulée, demeure omniprésente.

    Le business du bonheur / Arte

    >>> Voir le reportage sur YouTube

  • Pour faire la lumière sur une légende noire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Lumière sur une légende noire

    31 octobre 2024


    Un historien argentin rappelle que si la colonisation de l’Amérique du Sud par l’Espagne n’a pas été exemplaire, elle a notamment mis fin aux pratiques sanguinaires des autochtones.

    Est-il possible que des événements survenus au XVIe siècle provoquent une crise diplomatique au XXIe siècle ? 

    On l’a vu récemment entre l’Espagne et le Mexique, deux nations qui ont pourtant beaucoup d’intérêts communs. Le 1er octobre avait lieu la cérémonie d’investiture de la nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum. Mais le roi d’Espagne n’avait pas été invité, poussant le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, qui, lui, avait reçu une invitation, à refuser de se rendre au Mexique en signe de solidarité avec Felipe VI. Raison de cet incident ? 

    En 2019, l’ancien président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, avait écrit au pape François et au roi d’Espagne pour leur demander de reconnaître « de manière publique et officielle » les « dommages » provoqués sur les peuples indigènes par la conquête puis par la colonisation espagnole, entre 1521 et 1821, et de s’excuser. Si le pape avait fait savoir qu’il reconnaissait une « faute historique », la lettre du président mexicain était restée sans réponse du côté espagnol, entraînant, cinq ans plus tard, une mesure de rétorsion de la part de Mexico. 

    En Espagne, le président du Parti populaire (droite centriste et conservatrice), Alberto Núñez Feijóo, a affirmé que la présidente mexicaine ferait mieux de s’instruire en lisant Ceux qui devraient demander pardon, un ouvrage de l’historien argentin Marcelo Gullo Omodeo. Ce livre, qui a été un important succès de librairie en Espagne (plus de 100 000 exemplaires vendus), le voici traduit en français.

    Professeur d’histoire dans des universités sud-américaines, l’auteur rappelle que l’Amérique précolombienne était un enfer voué au cannibalisme, aux sacrifices humains et à l’esclavage. En faisant de la protection des Amérindiens une affaire personnelle, le dominicain Bartolomé de Las Casas a puissamment contribué à changer le regard des Européens sur les peuples indigènes. La légende noire de l’Amérique espagnole, explique Marcelo Gullo Omodeo, a été imposée par des Anglais et des Hollandais, dont les empires coloniaux virent le règne de l’esclavage, ou des Américains qui semblent oublier les massacres de la conquête de l’Ouest… Les 30 pages de références bibliographiques qui terminent l’ouvrage apportent une caution scientifique à un discours antiwoke assez polémique, mais roboratif.

    Présentation de l'éditeur

    Un livre qui a rencontré un énorme succès en Espagne : plus de 100 000 exemplaires vendus !

    Voici le premier ouvrage qui met en lumière l'importance de l'héritage espagnol face aux atrocités commises par les ennemis de l'Espagne. Dans ce livre exceptionnel, Marcelo Gullo démontre que, devant le "Tribunal de l'histoire", l'Espagne a été jugée par des juges partiaux et de faux témoins. 

    Et il affirme, preuves à l’appui, que l'Amérique, avant 1492, ressemblait plus à l'enfer qu'au paradis, car les sacrifices humains, le cannibalisme, l'esclavage, le machisme et la prostitution régnaient partout. Il rappelle que, pendant des siècles, des pays comme la Grande-Bretagne, la Hollande ou les États-Unis ont exigé de l'Espagne qu'elle s'excuse pour les prétendus péchés commis lors de la conquête de l'Amérique, alors qu'en réalité, ce sont ces mêmes nations qui devraient le faire car leurs mains sont tachées de sang. 

    L'Espagne n'a pas à s'excuser car la conquête de l'Amérique a été une tentative unique de faire prévaloir la justice et les valeurs chrétiennes à une époque brutale et sanguinaire. Et c'est précisément cette tentative réussie qui a fait de l'Espagne une exception dans l'histoire de l'humanité, car jamais auparavant ou depuis, une nation ne s'est comportée de la sorte. 

    Marcelo Gullo Omodeo est professeur d’Histoire à l’Université de Buenos Aires et à l’Université Fluminense de Rio de Janeiro.

    Ceux qui devraient demander pardon

    La légende noire espagnole et l’hégémonie anglo-saxonne
    de Marcelo Gullo Omodeo,
    paru le 16 octobre 2024,
    chez L’Artilleur,
    à Paris,
    494 pp.,
    ISBN-13 : 978-2810012312

    Voir aussi

    Histoire — Aux origines de la légende noire espagnole

    Histoire — Le Moyen Âge, une imposture. (Notamment l'Inquisition au Moyen âge n'a pas fait brûler de sorcières).

    Le côté sombre des Lumières 

    Le génie du christianisme

    « La légende noire du clérico-natalisme »

    Mythe — Le Moyen Âge n’a pas cru que la Terre était plate

    Instruction au Moyen Age ou comment les écoles primaires étaient déjà légion en France

    Idée reçue : « Au Moyen-Âge, les paysans sont accablés d’impôts »

    La femme au temps des cathédrales (m-à-j vidéo Apostrophes avec Regine Pernoud)

    Les gens travaillaient-ils tout le temps au Moyen Âge ?

    La place des femmes au Moyen-Âge : elles votaient, elles ouvraient boutique sans autorisation maritale   

    Livre de Rodney Stark : Faux Témoignages. Pour en finir avec les préjugés anticatholiques

    La vérité sur l’affaire Galilée, l’hypothèse sans preuve

    Histoire — les Français sous l’Ancien Régime payaient 18 jours de travail en impôts

    Les manuels scolaires québécois d’histoire…

    Manuel d’histoire [1] — chrétiens intolérants, Saint-Louis précurseur des nazis, pas de critique de l’islam tolérant pour sa part

    Manuel d’histoire [2] — Chrétiens tuent les hérétiques, musulmans apportent culture raffinée, pacifique et prospère en Espagne

    27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d’Orient et aux pèlerins

    « The » Revenant, Hollywood et le Canadien français

    Le cinéma, cette arme idéologique contre le Frenchie comme le Russkof ou le Chinetoque

  • "Laissez-moi être une laïque. Sans plus. Ni prêtresse, ni diaconesse, ni membre votant d’un synode…"

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    De didoc.be :

    Laissez-moi être une laïque en paix

    31 octobre 2024

    Je ne veux pas être autre chose qu’une laïque parce que c’est ce que Dieu m’a demandé. Et s’Il le dit, pourquoi quelqu’un viendrait-il exiger que je revendique une autre place ?

    Laissez-moi être une laïque. Sans plus. Ni prêtresse, ni diaconesse, ni membre votant d’un synode… Laïque. Comme les femmes au pied de la Croix, qui avaient les yeux fixés sur le Christ, et pas sur les clés du Royaume qui tintaient au moment où saint Pierre s’enfuyait.

    Laissez-moi être une laïque en paix. Non pas parce que je manque d’ambition, non pas parce que je pense que les hommes sont plus aptes à gouverner l’Église ou parce que je pense que nous, les femmes, devrions nous enfermer. Je ne veux pas être autre chose qu’une laïque parce que c’est ce que Dieu m’a demandé. Et s’Il le dit, pourquoi quelqu’un viendrait-il exiger que je revendique une autre place ?

    La malchance d’être une femme laïque

    À l’église, je vois beaucoup de gens montrer du doigt une tache noire sur la nappe blanche. Mais je suis toute surprise quand je réalise que ce sont eux qui ont les doigts sales. Ils créent le problème et accusent ensuite la nappe et le monde entier d’être à l’origine de la saleté.

    Une femme est-elle inférieure parce qu’elle ne peut pas être ordonnée prêtre ? Qui a dit cela ? Le Christ n’est-il pas apparu en premier aux femmes après sa résurrection ? Oui, les apôtres ont le pouvoir de chasser les démons et de pardonner les péchés (je ne serai pas celle qui dira que ce n’est pas cool) mais ce sont elles qui ont été les premiers témoins de la résurrection.

    Le problème, c’est qu’on veut toujours « quantifier » les vocations. Cela me rappelle les bagarres entre petits frères et petites sœurs parce que maman a donné au petit Paul une part de gâteau plus grande d’un millimètre. Maman ne te déteste pas, Pierrot, respire.

    Certains courants qui passent leurs journées à revendiquer des droits nous ont convaincus que la vie de l’Église peut aussi être mesurée. Ils veulent me convaincre que l’Église me trompe, qu’elle m’enferme dans mon rôle de laïque parce qu’elle ne veut pas ce qu’il y a de mieux pour moi. Tu as de la chance si tu peux monter d’un échelon et devenir une religieuse consacrée, mais être laïque… Quelle malchance !

    Juste une mesure

    Et comment puis-je t’expliquer que j’aime être laïque ? Que je ne pense vraiment pas qu’on m’ait enfermée, et que je crois que ma vocation ne m’est pas imposée par l’Église, que ma vocation est un don de Dieu. Essaie de le mesurer toi-même si tu veux, parce que je ne peux ni ne veux le faire.

    La seule mesure qu’un catholique devrait connaître est celle de la Croix. Peut-être n’ai-je pas besoin de chercher à savoir si, en tant que femme, je pourrais être ordonnée prêtre, mais de savoir plus profondément comment je peux servir au mieux le Christ, au sein de son Église, dans mon rôle de laïque. Peut-être n’ai-je pas besoin de me battre pour ce prétendu millimètre supplémentaire. Peut-être que ce que je dois faire, c’est reconnaître que l’Église est une Mère qui en sait plus que moi. Et je dis bien l’Église dans son ensemble, sans la réduire à un seul pape, à un collège de cardinaux ou à une époque.

    Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de tâches dans lesquelles il faut avancer, de rôles à mieux reconnaître ou d’enseignements à approfondir. Il serait absurde de penser que nous comprenons déjà toute la richesse de l’Église instituée par le Christ, qu’il n’y a pas de domaines à améliorer. Là n’est pas la question.

    Laissez-moi être une laïque en paix. Je ne veux pas de ce complexe d’infériorité qui me ferait penser que ma vocation a moins de valeur. Je ne veux pas de ce complexe de supériorité qui me ferait penser que j’en sais tellement plus que toute la sagesse du Magistère de l’Église. Laissez-moi être une laïque. Et si vous tenez absolument à mesurer les vocations, comparez-les uniquement et exclusivement à la Croix. Peut-être que sur le Calvaire, nous nous rendrons compte que notre problème n’est pas le manque de droits, mais le manque d’amour.

    Paloma López Campos est rédactrice de la revue Omnes. Source : https://www.omnesmag.com/firmas/dejadme-ser-laica-en-paz-firma/. Ce texte a été traduit de l’espagnol par Stéphane Seminckx.

  • Quand une ex-femen s'excuse auprès des catholiques

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Marguerite Stern, ex-Femen : « Pourquoi je m’excuse auprès des catholiques »

    Marguerite Stern, ex-Femen : « Pourquoi je m’excuse auprès des catholiques »

    J’ai été activiste Femen de 2012 à 2015. Durant ces années, j’ai mené plusieurs actions contre l’Église catholique, notamment lors d’une campagne en faveur du mariage gay. C’était il y a onze ans. Aujourd’hui, mes convictions et ma sensibilité ont évolué. Je veux vous expliquer pourquoi, et je veux m’excuser auprès des catholiques.

    Cela fait bientôt cinq ans que j’exprime mon opposition face à l’idéologie transgenre. Au début, je militais contre des choses basiques, comme la présence d’hommes dans les sports des femmes. Et puis j’ai creusé le sujet et j’ai compris qu’au-delà du danger pour les femmes et les enfants, le transgenrisme représente une menace civilisationnelle. Le transgenrisme ne crée pas, il détruit. Il prône la destruction des corps, le non-respect du vivant, l’abolition des différences entre femmes et hommes, la destruction de notre innéité, et de la culture qui nous unit. Il relève de la pulsion de mort et de la haine de soi.

    Au lendemain de l'incendie de Notre-Dame, « je suis allée pleurer dans une église »

    En attaquant la religion catholique, je me demande si je n’étais pas moi aussi dans une logique de destruction et de haine de soi. Bien que non croyante, je suis baptisée, j’ai fait ma première communion, et surtout, j’ai grandi dans un pays dont l’histoire, l’architecture et les mœurs ont été façonnés par l'Église. Rejeter cela, entrer dans Notre-Dame de Paris en hurlant, était une façon d’abîmer une partie de la France, c’est-à-dire une partie de moi-même. À 22 ans, je ne m’en rendais pas compte. Pourtant, cette cathédrale, je l’aimais ; je me souviens qu’au lendemain de son incendie, je suis allée pleurer dans une église. Mais il arrive que l’on aime mal.

    Mon opposition au transgenrisme m’a rendue patriote. Quand la quasi-totalité de mon entourage m’a rejetée à cause de mes prises de position, j’ai réalisé que mon pays était mon seul ancrage profond, et qu’il est aujourd’hui en danger, dilué dans la mondialisation et défiguré par l’immigration de masse. Ça m’a rendue conservatrice. J’ai réalisé qu’il fallait absolument qu’on sauve ce qu’il nous reste, qu’on ne pouvait pas tout recréer en permanence et rejeter le passé sous prétexte qu’il est imparfait. La France est un pays catholique. Elle doit le rester, et pour cela, nous devons continuer à faire vivre ses rites.

    Il y a quelques semaines, un ami m’a emmenée à la messe pour Philippine : “Il faut célébrer ses morts”. Devant la beauté de la cathédrale, des chants, de la cérémonie, je me sentais appartenir à une grande civilisation. L’Abbé Grosjean a répété plusieurs fois que les non-croyants étaient parfaitement à leur place ici. Je me suis dit qu'on n'entendrait jamais ça dans une mosquée. Bien sûr, rien ne ramènera Philippine, et rien ne sera réparé. Mais c’était prendre soin du royaume des vivants, que d’accomplir ce dernier rite autour de celle qui venait de rejoindre celui des morts.

    Les rites nous rassemblent, ils apaisent, parfois réparent, et régulent nos émotions, ils nous ancrent dans le présent en nous rappelant ce qui nous a précédé. Le “vivre-ensemble” est une notion théorique, les rites sont une de leur application dans le réel. Bon nombre des nôtres reposent sur l’Église catholique, et même les incroyants devraient se battre pour les préserver. Et puis il y a autre chose : il y a ce qui nous dépasse. Les clochers qui nous surplombent et qui habillent nos paysages sonores. La grandeur des édifices. L’émerveillement en entrant dans une église. La beauté. Et la foi des croyants. Je suis désolée d’avoir piétiné cela.

    « Si le blasphème est légal, il n’est pas toujours moral »

    En creusant le sujet trans, j’ai compris que le transgenrisme était un projet transhumaniste, où l’être humain se comporte comme son propre créateur. Cela m'effraie, car que fait-on de l’inconnu, du mystère, de l’enchantement, de ce qui nous dépasse ? Cela m’effraie car je crois que l’être humain doit rester à sa place de créature et non de créateur. Sans croire en dieu, sur certains points, j’arrive finalement aux mêmes conclusions que les catholiques.

    Alors voilà, en accord avec la loi de 1905, j’estime toujours que le blasphème est un droit qui doit être protégé. Si l’État ne reconnaît aucune religion, alors il doit être possible de critiquer, voire de se moquer d’une institution religieuse au même titre que d’une institution politique. Mais si le blasphème est légal, il n’est pas toujours moral.

    C’est à la mode actuellement, de dénigrer les catholiques, et de les faire passer pour des idiots vieille-France, insuffisamment branchés pour mériter le statut d’être humain. Par le passé, j’ai utilisé ce climat pour agir de façon immorale, tout en participant à le renforcer. Je présente de sincères excuses pour cela.

  • Méditation sur la mort avec Mgr Michel Aupetit

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    Mgr Aupetit b71b7e9735d6a2ec-213b6.jpgLu sur le site web du mensuel « La Nef »

    « Nous fêtons le 2 novembre la commémoration des fidèles défunts et novembre est traditionnellement un temps réservé aux morts, aux visites aux cimetières, aux prières pour les âmes du purgatoire. Notre société matérialiste et hédoniste cherche cependant à évacuer toute référence à la mort. La pandémie de Covid-19 l’a néanmoins remise brutalement sur le devant de la scène, nous rappelant qu’elle faisait inévitablement partie de notre horizon. Dans ce contexte et en ce mois-ci, la méditation sur la mort de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, tombe particulièrement à pic (1). Évoquant la pandémie, il écrit : « La réponse que nous avons eue a été de nous protéger de la mort par tous les moyens. En réalité, nous nous sommes protégés de la vie. La vie est un risque, mais un risque magnifique. Le fameux principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution revient, au fond, à refuser de vivre vraiment pour ne pas risquer de mourir. […] L’obsession permanente de la mort, même enfouie, empêche de vivre pleinement. »

    Le rituel de la mort

    La civilisation se caractérise notamment par le souci réservé aux morts. Mgr Aupetit montre que le rituel qui a entouré la mort, en Occident, a beaucoup évolué, mais qu’il demeurait axé sur le passage de la vie d’ici-bas à la vie éternelle. Au milieu du XXe siècle s’opère un changement radical avec le déplacement du lieu de la mort, du logement familial à l’hôpital : « L’agonie devient un acte technique entre les mains d’une équipe soignante qui guérit et lutte contre la mort. […] Nous sommes donc passés d’une agonie maîtrisée par le mourant lui-même à une agonie accompagnée par la famille à partir du XVIIIe siècle pour arriver à une maîtrise de la fin de vie par l’équipe hospitalière. Tous les problèmes de la fin de vie et de son accompagnement qui ont cours aujourd’hui viennent de ce déplacement. » À partir de là, le deuil est devenu indécent et la mort, désormais insupportable, devait disparaître, d’où la multiplication des incinérations qui ne laissent aucune trace, aucune possibilité de se recueillir auprès des défunts. La mort est ainsi l’un des nouveaux tabous de nos sociétés développées. D’où, aussi, le mensonge fréquent des médecins sur l’état réel d’un malade qui ne doit pas savoir qu’il est en fin de vie, volant ainsi au mourant et à sa famille « des moments précieux de pardon et de paix ».

    Et Mgr Aupetit de s’interroger : « C’est bien parce que dans notre société la mort ne fait plus partie de la vie que nous avons été totalement désarçonnés quand elle s’est manifestée de manière aussi brutale qu’inattendue. La mort doit-elle engendrer la terreur ou donner le goût de la vie ? » En Afrique, la mort d’un ancien n’est pas un moment triste, c’est dans l’ordre des choses, cela fait partie de la vie.

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  • 2 novembre, Jour des Morts

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    Source : http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_toussaint_morts.htm#Sens

    En ce Jour des Morts - 2 Novembrenous pouvons prier de façon plus particulière pour nos défunts, en nous rendant sur leurs tombes par exemple ou en assistant à une ou plusieurs messes pour le repos de leur âme. Ne négligeons pas ce jour : c'est un grand service que nous rendons ainsi à ceux qui nous précèdent dans la mort, qui est notre lot à tous, même si l'air du temps s'efforce de la cacher par tous les moyens. Tôt ou tard, chacun aura à rendre compte de sa vie devant Dieu : cette journée des défunts est aussi l'opportunité d'y réfléchir.

    La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d'intercession. On pense à tous ceux qui nous ont quittés et qu'on n'oublie pas. C'est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. C'est une journée du souvenir. C'est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d'une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu'on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c'est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ une solidarité. - Pour les protestants, c'est une journée du souvenir et non une journée de prière.

    Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts,  Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000,  impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais "commémoraison" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des morts que de prier pour eux. Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour des morts. Le pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de faire des prières pour les morts de la guerre.

  • Nos défunts (2 novembre)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Eglise nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce bonheur.

    Si la fête de la Toussaint est toute rayonnante de joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la lumière de la vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité divine. Leur souffrance est en effet celle de l’amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde. Aussi est ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en lui sa béatitude.

    Nous n’avons pas de révélation directe du purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes. Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament. Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts. L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort. L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts. Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la fête de la commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du purgatoire. Les Juifs comme l’Eglise d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du purgatoire :

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  • 2 novembre : Commémoration des fidèles défunts

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    Commémoration des Fidèles Défunts (Evangile au Quotidien)

    (Angélus du dimanche 2 novembre 2003)

    Saint JEAN-PAUL II

    Très chers frères et sœurs !

    1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».
    2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.

    Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

    "Courrier des lecteurs: "Jour des morts"

    2 novembre; jour des morts.

    Un ami prêtre disait que nos défunts ressemblent à quelqu'un qui sort d'une cave, dont les yeux doivent s'habituer à la lumière du soleil. Belle image. En fait, grâce au Purgatoire (ou des Purgatoires, en sachant que certains d'entre eux ne sont pas nécessairement une partie de plaisir), les catholiques peuvent continuer à faire du bien à leur prochain, à aider (par la prière), leurs chers disparus à évoluer en direction du bonheur éternel. Au regard de cela, l'Eglise doit aussi inviter nos semblables à se préparer à ce grand passage; à ce jugement qui nous attend dans l'au-delà. Comment? En prêchant, comme les apôtres, la conversion à Celui qui seul, peut nous sauver du péché et de la mort éternelle. Le fait-elle encore? Il me semble que non, ou du moins, si peu par rapport à l'énergie qu'elle dépense à tenir des discours bien plus proches de l'humanisme que de la Prédication apostolique. En attendant, souvenons-nous en ces jours de ce mot de saint Jérôme: "La vie est un rêve dont la mort nous réveille".   

    Jean-Pierre Snyers  4190, Ferrières, Belgique. Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com