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  • 13 janvier à Paris : "Action pour la Famille" mobilise

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    TOUS A PARIS POUR LE VRAI MARIAGE LE DIMANCHE 13 JANVIER 2013 !

    Madame, Monsieur,

    Le dimanche 13 janvier se tiendra à Paris (départ place d’Italie à 13h) une grande manifestationcontre le projet de loi visant à accorder le mariage, l’adoption et l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples de même sexe. 

    Action pour la famille soutient cette mobilisation et appelle à y prendre part. Des informations sur cette manifestation largement pluraliste sont disponibles sur le site http://www.lamanifpourtous.fr/manif-du-13/

    Pourquoi manifester à Paris contre le mariage entre personnes du même sexe, alors qu’il y a une majorité en faveur du ‘mariage pour tous’ à l’Assemblée nationale ?

    1. Les jeux sont loin d’être faits. La population française est largement opposée à l’adoption d’enfants par des couples de même sexe et une mobilisation d’une ampleur sans précédent contre le mariage homosexuel est en train de faire vaciller certains élus de la majorité.
    2. La plupart des pays de l’Union européenne n’autorisent pas le mariage entre personnes de même sexe. Si la France légiférait en ce sens, cela constituerait un incitant puissant pour que tous les autres pays de l’Union fassent de même.
    3. La Déclaration universelle des droits de l’enfant (1989) stipule que « l’enfant a, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevés par eux ». Si ce n’est pas possible, il convient de donner à l’enfant la situation familiale qui s’en rapproche le plus. L’accès à la procréation médicalement assistée donne la possibilité aux couples homosexuels de faire en sorte que des enfants soient d’emblée mis dans l’impossibilité d’être élevés par leur père et leur mère.
    4. En Belgique, l’adoption par les couples de même sexe a eu pour résultat de tarir presque complètement l’adoption internationale. En effet, la plupart des pays refusent à présent de confier des enfants à des couples hétérosexuels car ces enfants pourraient, suite la séparation du couple, être éduqués par un couple de même sexe. Evitons que l’adoption internationale ne disparaisse en France !

    CONCRETEMENT : Des cars partiront le 13 janvier à 8h30 du parvis de la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg. Pour réserver votre place, il suffit de faire un versement de 20 euros par personne sur le compte des Jeunes pour la vie 
    BE35 0882 1425 7837 
    pour le 7 janvier au plus tard.

    Action pour la famille est une asbl indépendante et pluraliste qui milite sur les terrains associatif et politique afin que toutes les familles puissent offrir les meilleures chances de bonheur aux enfants comme aux parents.

    Pour davantage d’informations sur nos actions, voyez notre site http://www.actiegezin-actionfamille.be/

    En espérant avoir le plaisir de manifester avec vous le 13 janvier, nous vous adressons nos très cordiales salutations.

    Action pour la famille asbl - Actie gezin vzw

  • Le christianisme est la première religion mondiale

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    Selon un rapport, rendu public aujourd'hui, du Pew Research Center, un think thank américain neutre en principe, les chrétiens constituent la première religion dans le monde: 2,2 milliards, soit près d'un tiers de la population mondiale, se disent chrétiens. Les musulmans viennent ensuite (1,6 milliard, 23 %). Les autres religions sont loin derrière. Le christianisme est aussi la croyance qui a la plus large distribution à travers tous les continents, alors que l'islam est essentiellement concentré sur l'Asie-Pacifique, les autres étant encore plus limitées géographiquement.


                Adresse: http://www.pewforum.org/global-religious-landscape-exec.aspx

  • A Paris, "une très belle manif bien militante"

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    C'est ainsi que "Libé" qualifie la manifestation qui a eu lieu en faveur du "mariage pour tous" à Paris, dimanche dernier. Cette photo, parue ICI, permet d'avoir un autre regard :Sans titre.png

    (Nous avons choisi de rendre non identifiable le visage de ce petit otage.)

  • Sri Lanka : des bouddhistes saccagent une église protestante

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    Une église protestante attaquée et dévastée par une foule de bouddhistes en colère

    souce : eglasie.mepasie.org

    Dimanche 9 décembre, pendant l’office dominical, une foule d’un millier de bouddhistes menée par près de 80 bonzes a attaqué et vandalisé une église protestante du sud de l’île, dont le pasteur avait refusé de céder à leurs menaces en arrêtant toute activité religieuse. 

    La nouvelle n’est parvenue que récemment aux principaux médias chrétiens, mais dès le 9 décembre au soir, la National Christian Evangelical Alliance of Sri Lanka rapportait l’incident qui venait de se produire le matin même. L’attaque a eu lieu à Weeraketiya (district d’Hambantota), situé dans la Province du Sud, connue pour être un bastion nationaliste de l’île (1). La foule, composée de plus d’un millier de bouddhistes en colère, a déferlé sur l’église protestante Jeevanalokaya Sabhawa que ne protégeait qu’un cordon de huit policiers affectés à la défense de la communauté chrétienne.

    En effet, la veille, samedi 8 décembre, rapporte dans son édition du 12 décembre le Morning Star, média international d’obédience chrétienne, une délégation de laïcs et de moines bouddhistes était venue menacer le pasteur, le Rév. Pradeep, de détruire son église s’il ne s’engageait pas à cesser toute activité chrétienne d’ici le lendemain. Les moines avaient affirmé être en droit de lui imposer cet ultimatum, tout culte ne pouvant être mené sans l’autorisation formelle des autorités bouddhistes. Le pasteur avait rétorqué que la liberté religieuse était inscrite dans la Constitution du Sri Lanka et qu’il n’avait pas à se soumettre à leur injonction. Il avait ensuite prévenu la police qui ne lui avait envoyé que huit fonctionnaires de police, une réaction que les chrétiens dénoncent comme une « volonté manifeste et habituelle » de l’Etat de ne pas assurer la protection des minorités.

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  • Des hommes et des prêtres : la Communauté Saint-Martin

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    Un article de l’écrivain Jean Sévillia dans le Figaro Magazine du week-end dernier (extraits):

    « La Communauté Saint-Martin, qui forme des prêtres catholiques, vient d'acquérir l'abbaye d'Evron, dans la Mayenne, afin d'y installer son séminaire. Un pari sur l'avenir (…)

     

    Communaute_Saint_Martin-c4273.jpg

     « Nous sommes un corps mobile de prêtres et de diacres qui vivent en communauté et qui se mettent au service des évêques », explique l'abbé Paul Préaux, le supérieur, qui porte le titre de modérateur général de la Communauté Saint-Martin. Forte aujourd'hui de 80 prêtres, celle-ci compte plus de 60 séminaristes, ce qui place sa maison de formation au troisième rang, dans l'Eglise de France, après les séminaires de Paris et de Toulon.

    Ces dernières années, le nombre de jeunes qui se sont sentis appelés à la prêtrise et qui ont frappé à la porte de la Communauté Saint-Martin est allé croissant. « La moitié d'entre eux ne se seraient pas engagés si nous n'existions pas », précise le responsable de la formation, l'abbé Louis-Hervé Guiny, qui ajoute : « Nous ne faisons donc concurrence à personne. » 

    La communauté doit ses principes à son fondateur, l'abbé Jean-François Guérin, qui la dirigea presque jusqu'à sa mort, survenue en 2005. En 1976, à un moment où beaucoup conjuguaient Marx et l'Evangile, ce prêtre a voulu créer un séminaire pour les candidats au sacerdoce qui, déroutés par la crise de l'Eglise, entendaient rester fidèles au pape, tout en s'inscrivant dans l'enseignement de Vatican II.(…) Soutenu par le cardinal Siri, archevêque de Gênes, l'abbé Guérin a donc établi sa maison de formation en Italie, à l'usage de quelques jeunes Français. En 1993, avec l'accord de l'évêque de Blois, qui avait confié des paroisses à des prêtres sortis de son séminaire, la Communauté Saint-Martin s'est installée à Candé-sur-Beuvron, sur les bords de la Loire.

    C'est là, dans une grosse maison offerte à l'Eglise après la guerre, que se trouve aujourd'hui son séminaire. Les lieux n'ont pas été conçus pour héberger une collectivité, si bien que le moindre recoin de l'édifice est occupé. Au fil de la croissance de la communauté, il a fallu transformer le grand salon en chapelle, investir les dépendances et même loger des séminaristes dans le village. Aussi le déménagement à Notre-Dame d'Evron est-il attendu avec impatience, même si le budget de l'opération, qui est un défi et un pari sur l'avenir, reste à boucler. « Nous faisons appel à la générosité des fidèles », souligne le modérateur, l'abbé Préaux. (...)

    Quatre axes de formation sont privilégiés ici :

    Formation spirituelle, par la prière. Formation intellectuelle, en six années d'études : métaphysique, anthropologie, exégèse, langues anciennes, théologie fondamentale, théologie morale, Histoire sainte, histoire de l'Eglise. L'enseignement est dispensé par des prêtres de la communauté, dont l'Ecole supérieure de théologie, affiliée à l'Université pontificale du Latran, délivre un diplôme qui a des équivalences dans les grandes universités européennes. Conformément aux directives de Vatican II, la formation philosophique et théologique des futurs prêtres de la Communauté Saint-Martin s'effectue à la lumière de saint Thomas d'Aquin. Si certains séminaristes possèdent un bon niveau d'études en arrivant (avec des cursus allant de la philo à l'Essec en passant par la fac dentaire), d'autres n'ont pas le bac. L'entraide prévaut : lors des heures de travail en commun, les plus expérimentés assistent les autres.

         Troisième axe pour les séminaristes, la formation pastorale. A travers un stage d'un an en paroisse ou l'encadrement de camps de jeunes pendant l'été, c'est le choc du concret. Bertrand, 27 ans, en quatrième année à Candé, raconte : « Je suis entré ici avec une image un peu idéaliste sur «le prêtre, homme du sacré». Pendant mon année de stage, j'ai cependant pu mesurer combien notre société est déchristianisée. Benoît XVI compare avec raison notre époque aux premiers temps de l'Eglise. Le prêtre doit donc commencer par le commencement : apporter le Christ aux hommes qui l'ignorent. »

     Quand ils seront prêtres, ils vivront en communauté

    Quatrième axe, au séminaire, la formation humaine. « Avant de faire des prêtres, il faut faire des hommes », répètent les supérieurs de la communauté. Selon eux, un bon prêtre, c'est quelqu'un qui, s'il n'était pas célibataire, serait d'abord un bon mari et un bon père. La vie en collectivité, avec ses contraintes (de la vaisselle à la lessive et du ménage au jardinage, ce sont les séminaristes qui font tourner la maison), prépare les candidats au sacerdoce à l'esprit de service, au don de soi.
         Humilité, discipline, obéissance, partage, écoute, peu ou pas de téléphone ou d'internet. Ces renoncements sont acceptés, car ils font partie du contrat, d'autant plus qu'ils ouvrent l'esprit à l'essentiel. « Je souhaite, explique l'abbé Préaux, que cette maison soit un lieu où l'on fasse l'apprentissage de la liberté intérieure. »

    Trois années de premier cycle, dit de philosophie ; une année de stage ; trois années de second cycle. A l'issue de ces sept années, le séminariste reçoit l'ordination diaconale. Au bout d'un an encore, le diacre accède normalement à l'ordination presbytérale. Huit années en tout sont donc nécessaires, à la Communauté Saint-Martin, pour faire un prêtre. Des prêtres qui, là où ils sont nommés, vivent en communauté, au moins par trois, célèbrent la messe de Vatican II dans sa forme romaine, où le latin a sa large place, et portent la soutane, afin de témoigner de leur état. Actuellement, la communauté est présente dans 12 diocèses. L'abbé Thomas Diradourian, professeur de liturgie à Candé, est vicaire à Saint-Raphaël, dans le Var. « Chez nous, remarque-t-il, le prêtre reste un personnage familier. Notre mission est reconnue, et l'évêque comme la municipalité nous soutiennent. »

         Le modérateur a en attente 25 demandes de prêtres émanant de diocèses français ou étrangers. Pour les satisfaire toutes, il lui faudrait 450 séminaristes... Ceux qui étudient ici, comme dans les autres séminaires français, sont prévenus : une tâche immense les attend. Le long temps de formation qui leur est imposé n'a pour but que de leur donner la force nécessaire à cette mission.

    Qu'est-ce qu'un prêtre, selon eux ? « Quelqu'un qui porte la parole de Dieu, mais qui ne sera écouté que s'il aime les gens », affirme Christophe, 6e année. « Un homme de prière, ce qui n'est pas séparable du service des pauvres et des malades », renchérit Pierre-Marie, 5e année. « Un serviteur de la miséricorde de Dieu », conclut Paul, 3e année. Si on les interroge sur leurs modèles, ils citent saint Pierre, saint Paul, saint Vincent de Paul, le curé d'Ars, le Padre Pio ou Jean-Paul II. Impressionnants garçons, qui ont librement choisi une vie radicalement différente des jeunes de leur âge. Ils ne sont nullement à plaindre : ils respirent la foi, la paix et la joie. En souriant, ils répètent une devise de l'abbé Guérin, leur fondateur : « Prendre Dieu au sérieux, sans se prendre au sérieux. »

    C’est sur le blog de Jean Sevillia, ici : Des hommes et des prêtres

    Il nous étonnerait que parmi ces 25 demandes en attente dont l’abbé Préaux fait état, ne figurent pas quelques pressantes sollicitations venues de Belgique…

  • Succession d’Aloys Jousten à Liège : les paris sont ouverts

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    Encore des pronostics de journaliste  sur la succession de l’actuel évêque de Liège. C’est dans la chaîne des journaux « Vers l’Avenir », sous la plume de Philippe Leruth :

     « (…) Le pape Benoît XVI a accepté la démission de l’évêque de Liège, Aloys Jousten. La quête de son successeur démarre. Elle durera plusieurs mois. Il n’a fallu qu’un mois à Benoît XVI pour accepter la démission de l’évêque de Liège.

    Aloys Jousten a atteint la limite d’âge de 75 ans, le 2 novembre dernier, et il a, conformément à la règle, présenté immédiatement sa renonciation à sa fonction épiscopale. Et le pape vient d’accepter cette requête. «Il me demande de rester en fonction jusqu’à la nomination de mon successeur», communique Mgr Jousten, qui invite ses fidèles à prier «afin que l’Esprit Saint éclaire tous ceux qui doivent préparer le choix que le Saint-Père fera» et clôture son message par un appel à «l’intercession de la Vierge des pauvres et de saint Lambert », son lointain prédécesseur.

    «Le délai mis par Rome pour accepter la démission n’a pas dépassé la norme», estime Tommy Scholtès : que ce soit pour demander à l’évêque démissionnaire de prolonger son mandat, ou pour accepter son départ, il n’y a pas lieu de tergiverser, précise le porte-parole de l’Église de Belgique.

    Une procédure de consultation s’ouvre maintenant : menée par le nonce apostolique en Belgique, elle ira «du palais royal à l’archevêché de Malines, jusqu’aux diverses instances du diocèse de Liège», rappelle un observateur. Au bout du compte, Mgr Giacomo Berloco transmettra une liste de trois noms à Rome, parmi lesquels figurera celui du prochain évêque de Liège.

    Pas de favori

    Sur qui prendre les paris? Aucun nom ne se dégage : celui d’Éric De Beukelaer, ancien porte-parole des évêques de Belgique, aujourd’hui doyen de Liège-centre, a été cité. «Mais aussi ceux des vicaires épiscopaux Baudouin Charpentier ou Alphonse Borras», nous signale-t-on.

    Et la nomination peut surprendre, comme celle d’Aloys Jousten, à la mi-2001. Certes, le doyen d’Eupen avait, auparavant, exercé la fonction de vicaire épiscopal pour la région germanophone, mais c’était la première fois, depuis l’indépendance de la Belgique, qu’un évêque de langue allemande était nommé à Liège.

    Mgr Jousten s’y est révélé un pasteur proche des gens, solidaire, notamment avec les victimes de la crise économique. Son message de solidarité avec les métallos frappés par la fermeture des hauts-fourneaux liégeois a ainsi eu un écho particulier en terre principautaire. Quel que soit son successeur, il y aura là un héritage à assumer ».

    Référence ici La succession d’Aloys Jousten est ouverte

    Alors, Eric de Beukelaer ( doyen de Liège, rive gauche), Jean-Pierre Pire (doyen de Liège, rive droite), Léo Palm (recteur du sanctuaire de Banneux), Jean-Pierre Delville (professeur à la faculté de théologie de l’Ucl), Alphonse Borras (vicaire général), Baudouin Charpentier (vicaire épiscopal pour la catéchèse) ou Pierre Warin (évêque auxiliaire de Namur)? N’en jetez plus : la cour est pleine de suppositions plus ou moins gratuites ou vainement tactiques pour influencer la décision. En fait, tout se passe à l’abri des murs du sérail. Le peuple est invité à prier pour que l’Esprit éclaire les maîtres de celui-ci.

  • La doctrine sur la liberté religieuse à la veille du concile Vatican II

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    Le 15 août 1959, alors que le Congo Belge s’achemine, à pas encore hésitants vers son indépendance (même alors, la date du 30 juin 1960 eût paru totalement irréaliste), les 45 vicaires apostoliques du Congo et du Ruanda-Urundi (ils sont toujours, à cette époque, évêques sans en avoir le titre et belges pour la plupart) ont publié une intéressante lettre pastorale couvrant tous les aspects, au sens vraiment large, du thème « Les chrétiens et la politique » en y incluant le devoir des électeurs, le rôle de la famille, les éléments de doctrine sociale de l’Eglise.

    Sur le « Forum Catholique », le professeur Luc Perrin (faculté de théologie de Strasbourg), reproduit ce passage qui concerne la perspective des relations entre l’Eglise et le futur Etat congolais :

    « L'Église et l'État constituent des sociétés différentes et autonomes, et chacune d'elles, a un but propre. L'Église veut respecter scrupuleusement cette indépendance du pouvoir temporel en son domaine et revendique pour elle-même une égale indépendance en tout ce qui relève de sa compétence.

    Pourtant, vivant dans le même pays, ayant la charge des mêmes populations, ces deux sociétés ne peuvent s'ignorer. C'est leur collaboration loyale, dans le respect et l'estime mutuels, qui peut le mieux assurer le bien du pays. Les relations concrètes entre l'Église et l'État diffèrent de pays à pays : c'est dire que l'Église s'adapte volontiers aux circonstances.

    Dans le passé, nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements.

    Dans les questions où elle est directement intéressée, comme l'enseignement, les mouvements de jeunesse, l'éducation populaire, les oeuvres sociales, les institutions hospitalières, le régime de la propriété foncière, les subsides aux missions, l'Église est disposée à favoriser le bien du pays et de ses habitants.

    Nos pays ne sont pas entièrement catholiques. Les chrétiens devront donc collaborer avec des non-chrétiens pour l'édification de l'État. C'est ainsi que peut se poser le problème de la "neutralité" de l'État.

    Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états.

    Si l'on entend la "neutralité" au sens de la souveraine autonomie de l'État dans l'ordre temporel, ou de la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion, une telle neutralité ne contredit pas les principes chrétiens. Mais l'Église devrait condamner toute laïcité qui prétendrait imposer à la nation une conception athée et matérialiste de la destinée humaine."

    [in Vénuste Linguyeneza, Vérité, Justice, Charité. Lettres pastorales et autres déclarations des évêques catholiques du Rwanda 1956-1962, Liguyeneza éditeur, Waterloo, 2001, p. 114-115]

    Référence ici : un autre texte sur la « liberté religieuse »

    « Nous avons là, estime le professeur Perrin, le centre de Dignitatis humanae [ ndb : 7 décembre 1965] et pourtant cette grande lettre pastorale a été signée le 15 août 1959. Bien entendu les 45 vicaires apostoliques du Congo belge et du Ruanda-Urundi signataires n'ont aucunement été désavoués par Rome. Nous sommes à 3 ans de l'ouverture du Concile et alors que personne n'a évoqué ce sujet, la phase anté-préparatoire commençant à peine. En d'autres termes, la grande majorité des Pères à Vatican II s'est bornée à voter ce qui était, dès avant le Concile, la pratique et la doctrine commune des évêques de par le monde. On comprend que l'opposition opiniâtre de la minorité sur ce sujet ait rencontré une grande incrédulité. A fortiori en 2012 bientôt 2013 ».

    Le « ver » était-il donc alors « dans le fruit » ? Il nous semble qu'on peut entendre le texte de l’épiscopat colonial de 1959 de façon tout à fait traditionnelle. Lorsqu’il parle de « la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion », ce texte n’entend évidemment pas une liberté sans limites (la déclaration conciliaire « Dignitatis Humanae » non plus: elle parle, trop vaguement, d’une liberté « intra debitos limites ») Il est en effet impossible qu’une société civile quelconque ne se réfère pas à une certaine morale, à une certain ordre publics contraignants au for externe. Oui, mais lesquels ? C’est là que les vicaires apostoliques du Congo Belge et du Ruanda-Urundi répondent clairement et d’une manière très classique, à propos de la future constitution de l'Etat: « Dans le passé [colonial en l'occurrence], nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements (…). Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états ».

    Sans doute, le cardinal Monsengwo et l’épiscopat congolais, aujourd’hui encore, pourraient-ils signer tels quels ce genre de propos.  S’agissant des membres de la conférence des évêques de Belgique, est-ce aussi sûr?

    L’intérêt de la lettre conjointe des derniers « vicaires apostoliques » du Congo Belge est finalement de montrer "a priori", quelques années avant la déclaration du concile sur la liberté religieuse, qu’il y a une interprétation raisonnable tout à fait possible de « Dignitatis Humanae », dont on se demande pourquoi le magistère ne l’a pas lui-même formulée solennellement et définitivement  (à côté de celle d’autres points de Vatican II qui donnent lieu à des lectures abusives et à des palabres inutiles depuis maintenant près d’un demi-siècle).

    JPS

  • Liturgie: les grandes antiennes Ô de l’Avent commencent aujourd’hui

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    Ce sont les célèbres antiennes « ad magnificat » des vêpres de la semaine qui précède noël. Ces 7 antiennes commençent toutes par « Ô » et elles énumèrent les plus beaux titres du Messie avec la prière pour sa venue (introduite par : veni, « viens ») et s'appuient sur les textes de l'Ancien Testament (notamment sur le livre d'Isaïe). : 17 décembre : O sapientia, ô Sagesse de Dieu ; 18 décembre : O Adonaï, ô Chef de la Maison de Jessé ; 19 décembre : O radix Jesse, ô rejeton de Jessé ; le 20 décembre : ô clavis David, ô clé  de David ; le 21 décembre : O Oriens, ô Orient, splendeur de la Lumière ; le 22 décembre : O Rex gentium, ô Roi des nations ; le 23 décembre, O Emmanuel, ô Emmanuel, notre Roi.

  • Vers un nouvel élargissement de l'accès à l'euthanasie en Belgique ?

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    C'est paru sur le site de la RTBF:

    Le bureau du Parti socialiste a donné son feu vert au dépôt de propositions visant à "actualiser" la loi sur l'euthanasie votée il y a dix ans.

    Le sénateur Philippe Mahoux, l'un des pères de la loi, déposera des textes visant notamment à l'élargir aux mineurs et à prendre en compte le cas des personnes atteintes d'Alzheimer. Ces textes viseront plus précisément à étendre la loi aux mineurs "s'ils sont capables de discernement, atteints d'une maladie incurable et d'une souffrance inapaisable".Ils auront par ailleurs pour objectif de "prendre en compte la situation des patients atteints de maladies mentales dégénératives (de type Alzheimer)".

    Le PS souhaite à cet égard l'organisation d'un débat au Sénat pour "vérifier si les dernières avancées des neuro-sciences permettent d'étendre la loi aux personnes souffrant de ce type de maladies lorsque celles-ci le souhaitent", cela dans des circonstances qui devraient être très précisément définies pour garantir tant "l'autonomie des patients" que la "sécurité juridique des médecins".

  • Dans quelques jours, nous fêterons Noël...

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    Georges_de_La_Tour_001.jpgDu pape, hier (dimanche 16/12), lors de la messe célébrée à la paroisse Saint-Patrick à Rome (VIS) :

    "Dans quelques jours, nous fêterons Noël, la fête de la venue de Dieu qui s'est fait petit enfant et notre frère pour être avec nous et partager notre condition humaine. Nous devons nous réjouir de sa proximité, de sa présence et chercher à mieux comprendre qu'il nous est réellement proche, pour être ainsi pénétrés de la réalité de la bonté de Dieu, de la joie que le Christ est avec nous. Saint Paul dit avec force dans une autre lettre que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu qui s'est manifesté dans le Christ. Seul le péché nous éloigne de lui, mais il s'agit d'un facteur de séparation que nous introduisons dans notre rapport avec le Seigneur. Mais, même lorsque nous nous éloignons, il ne cesse de nous aimer et continue de nous être proches avec sa miséricorde, avec sa disponibilité à pardonner et à nous accueillir de nouveau dans son amour. C'est pourquoi nous ne devons jamais nous angoisser, nous pouvons toujours exposer au Seigneur nos requêtes, nos besoins, nos préoccupations par des prières et des suppliques. Et c'est un grand motif de joie de savoir qu'il est toujours possible de prier le Seigneur et de savoir qu'il nous écoute, que Dieu n'est pas loin mais écoute réellement, nous connaît, et de savoir qu'il ne repousse jamais nos prières, même s'il n'y répond pas toujours comme nous le voudrions, mais qu'il répond... La joie que le Seigneur nous communique doit trouver en nous un amour reconnaissant. En effet, la joie est pleine lorsque nous reconnaissons sa miséricorde, lorsque nous devenons attentifs aux signes de sa bonté... Celui qui accueille les dons de Dieu de façon égoïste ne trouve pas la vraie joie; mais qui les utilise pour l'aimer avec une sincère gratitude et pour communiquer aux autres son amour, a, lui, le cœur vraiment rempli de joie".

  • L'Eglise s'intéresse au sport

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    (VIS). Le Pape a reçu ce matin (17/12) le Comité olympique italien avec les athlètes ayant représenté leur pays aux récents Jeux de Londres (28 médailles dont 8 d'or). Tout activité sportive, a dit Benoît XVI a ses hôtes, "qu'elle soit professionnelle ou amateur, requiert de la loyauté dans la compétition, le respect du corps, de la solidarité et de l'altruisme, mais aussi de la joie et le sens de la fête. Tout ceci présuppose une véritable maturité, faite de renoncement, de ténacité et de patience, mais surtout d'une humilité qui si elle n'est pas saluée est le secret de la réussite".

    "L'Eglise s'intéresse au sport car il s'agit de l'homme dans son entier. L'éducation au sport relève de l'éducation, de la formation au relationnel et à la vie spirituelle... L'athlète qui vit à plein son expérience sportive se fait attentif au projet de Dieu sur la vie. Il apprend à en reconnaître la voix au long des entraînements, à voir son visage dans le compagnon comme dans l'adversaire... Vous êtes des témoins, qui ont une mission spécifique. Soyez donc pour ceux qui vous admirent des modèles à suivre..., les maîtres d'un sport toujours limpide et loyal... Et ne soyez jamais tentés de prendre de mauvais chemins comme celui du dopage. L'esprit d'équipe, qui saura vous éviter de telles erreurs, servira aussi à soutenir qui reconnaîtra s'être trompé, à l'écouter et à l'aider". Cette Année de la foi est favorable pour éduquer "à une sorte de sport spirituel, c'est à dire à faire triompher quotidiennement le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, l'amour sur la haine, en soi tout d'abord. Dans le cadre de la nouvelle évangélisation, le monde du sport est comme un parvis des gentils, un espace de rencontre pour tous, où croyants et non croyants peuvent échanger et connaître des gens de multiples cultures, langues et expressions religieuses... Un jeune qui unit, comme le bienheureux Pier Giorgio Frassati, passion de la montagne et passion de Dieu...montre qu'être chrétien signifie aimer la vie et la nature, et avant tout son prochain et toute personne en difficulté. Je souhaite à chacun de vous", a conclu le Saint-Père, de connaître "la plus grande des joies, qui est de s'améliorer jour après jour en aimant de plus en plus".

  • Un scoop : les garçons et les filles sont différents

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    L'eusses tu cru ?

    Et pourtant, d'après la Libre"L’une des différences les plus répandues et les plus durables entre les sexes est la préférence que les enfants accordent à tel ou tel jeu."

    En Suède, une filiale de Toys'R'Us qui continuait encore jusqu’à récemment de présenter dans ses catalogues de jouets une forte différenciation des sexes (des dînettes pour les filles, des armes pour les garçons) a été réprimandé par des associations et a mis à jour son catalogue 2012 pour être en conformité avec les vœux d’équité des associations. C'est bien beau, mais pourquoi faire? Le site The Atlantic, qui rapporte l'anecdote, s'interroge et va à contre-courant : et si les garçons n'aimaient vraiment pas les Barbies?

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