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  • Albanie : du cauchemar communiste à l'Islam conquérant

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    Le primat d'Albanie, Monseigneur Massafra, s'est confié à l’Aide à l'Eglise en Détresse, le 9 janvier 2013 :

    « Le 4 novembre 1990 la messe extraordinaire et courageuse célébrée par le père Simon Juban, dans le cimetière de Shkodrë  nous a ouvert les portes de la liberté », raconte Mgr Angelo Massafra, archevêque de Shkodrë et Pult et président de la conférence épiscopale albanaise, mais aujourd’hui « l’Eglise catholique est confrontée à tous les maux de l’Occident ».

    Dans un entretien avec l’AED, Mgr Massafra décrit le parcours de cette renaissance compliquée de l’Eglise catholique en Albanie, après presque 50 ans de violente persécution.

    Avec l’écroulement du régime communiste d’Enver Hoxha et l’abolition de la loi qui, depuis 1967, interdisait l’exercice de toute pratique religieuse, raconte-t-il, la foi, « jalousement gardée dans le temps par les familles albanaises » a permis à l’Eglise catholique, « souffrante, lacérée et décimée », de sortir de longues années de silence.

    Et la partie centrale du nord du pays, qui est à majorité catholique, compte aujourd’hui cinq diocèses qu’il faut ajouter à l’administration apostolique du sud de l’Albanie.

    Mais libérée de l’oppression de la dictature, raconte l’archevêque, l’Eglise s’est heurtée dès le début à de nouveaux problèmes «  non plus causés par le communisme et par le marxisme mais par un changement trop brusque qui, avec l’arrivée de la liberté, a introduit tous les maux de l’Occident » : Corruption, surconsommation, drogue, prostitution, chômage.

    Ces problèmes, qui affligent l’Albanie, sont évoqués dans la lettre pastorale « Fides et Patria », publiée par les évêques du pays le 28 novembre dernier à l’occasion du centenaire de l’indépendance du territoire, dans laquelle ils confirment  que « l’Eglise s’est toujours engagée et qu’elle continue à s’engager, de manière parfois héroïque, afin que le message évangélique puisse atteindre les profondeurs intimes du cœur des hommes.»

    « La voie est tracée, mais il reste encore tant à faire », soulignaient-ils.

    A ce propos, une tendance préoccupante a récemment été dénoncée par le responsable international de l’AED pour l’Albanie, Peter Rettig, qui a pu constater, lors d’un voyage dans le pays, que beaucoup de jeunes imams locaux prêchaient un Islam plus « pur et rigoureux ».

    En Albanie, la religion musulmane – arrivée au XVème siècle avec l’empire ottoman et aujourd’hui suivie par 61,9% de la population, est connue pour sa modération, mais les nouvelles recrues, qui sont formées en Turquie et en Arabie saoudite, cherchent à répandre un version plus conservatrice de celle-ci.

    L’influence turque sur la péninsule balkanique, rapporte Mgr Massafra, intéresse aussi les principaux secteurs de l’économie nationale : banques, télécommunications, industries automobile et agro-alimentaires. « Après un siècle, la Turquie est revenue dans les Balkans et les communautés musulmanes en Albanie, au Kosovo et en Bosnie, constituent le fondement de son action », a-t-il ajouté.

    Les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite jouent un rôle lui-même très important. Au début des années 90, Ryad a financé l’impression de plus d’un demi-million de copies du Coran ; a sponsorisé de nombreux pèlerinages à la Mecque ; a construit des écoles islamiques et subventionné les jeunes albanais dans l’étude de la théologie islamique en Turquie, Syrie, Arabie saoudite et Egypte.

    L’Eglise catholique n’est pas la seule a être préoccupée par ces ingérences. Le clergé musulman local, explique Mgr Massafra à l’AED, a créé un comité ad hoc dont l’objectif est de fonder la première université islamique du pays. Celle-ci a déjà obtenu l’aval du gouvernement de Tirana et espère accueillir des étudiants albanais, macédoniens et kosovars.

    « Pour les guides modérés de l’islam, relève l’archevêque, l’ouverture de cette université est importante, car cela évite que les jeunes musulmans aillent ailleurs et assimilent des dogmes et idéologies fanatiques qui ne reflètent pas la tradition nationale ». (...)

  • Pie X, cent ans après; un anniversaire passé inaperçu

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    1009524-Pie_X.jpgNous trouvons ICI, sous la plume d'Anne Bernet, une évocation de la vie de saint Pie X :

    Anniversaire: saint Pie X, sa vie et son œuvre

    Le 20 août 1914, comme se livrait en Lorraine la première grande bataille de la guerre commençante, Pie X s’éteignait à Rome, tué moins par une maladie pulmonaire que par la douleur de n’avoir pu empêcher l’embrasement, qu’il prévoyait tragique, de l’Europe chrétienne.

    Aujourd’hui souvent détesté en raison de sa condamnation du modernisme, décision qu’une certaine postérité juge réactionnaire et contraire aux intérêts de l’Église, Pie X passa pourtant, en son temps, pour un pontife ami du progrès.

    Rien ne prédisposait, à vues humaines, Giuseppe Sarto, né à Riese en Vénétie le 2 juin 1835, à monter un jour sur le trône de Saint Pierre. Fils du facteur et sacristain du village et d’une couturière, Margharita Sanson, il entend, au lendemain de sa confirmation, l’appel de Dieu.

    Entré au séminaire de Padoue, il est ordonné prêtre le 28 septembre 1858 à Castelfranco. Seul le courage de sa mère qui, restée veuve, a refusé de le voir abandonner ses études pour revenir l’aider, a permis à cette vocation d’aller à son terme.

    Pendant les dix-sept années suivantes, vicaire, puis curé de campagne dans le diocèse de Trévise, Don Sarto se consacre passionnément à ses devoirs pastoraux. Sa nomination de chancelier du diocèse, en 1875, qui l’arrache à son apostolat, est pour lui un crève-cœur. Tout comme l’ascension qui commence alors : recteur du séminaire, chanoine de la cathédrale, il est, en 1884, nommé évêque de Mantoue par Léon XIII, devient patriarche de Venise en 1893.

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  • Califat Islamique : le cdH demande un plan d'action ferme

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    Communiqué de presse (16 septembre)

    Le cdH demande un plan d’action ferme pour secourir et protéger au plus vite tous les groupes persécutés par le Daesh et les autres mouvements islamistes

    Benoît LUTGEN, Président du cdH, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, Députés fédéraux, ont présenté des pistes d’actions du cdH au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir et protéger les Chrétiens d’Orient, les Yezidis et d’autres groupes persécutés par le Daesh (Etat islamique).

    L’ensemble des Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment nos valeurs humanistes, notre sécurité et la paix du monde.

    Fort de son expérience humanitaire (ancien Directeur des opérations de Médecins sans frontières et ancien Directeur général de Handicap International), Georges DALLEMAGNE s'est rendu la semaine dernière auprès des victimes chrétiennes, yezidis, chiites... au Kurdistan irakien. Il y a recueilli de nombreux témoignages bouleversants et a rencontré des déplacés, hauts commandants, responsables militaires, membres du Gouvernement kurde… dans différents villages et villes aux environs d'Erbil, de Dohuk et de Zakho. (Vous trouverez un descriptif de sa mission en annexe.)

    Grâce à l’expertise de Georges DALLEMAGNE, le cdH a défini des pistes d’actions prioritaires à mener au niveau humanitaire, politique et militaire pour secourir les Chrétiens d’Orient et les Yezidis, combattre le Daesh et restaurer la sécurité dans toute la région. Le sauvetage de plus de 7.000 otages yezidis constitue une urgence absolue.

    1. Niveau humanitaire

    Depuis janvier 2014 et surtout depuis début août, l’offensive du Daesh sur les Chrétiens en Orient, les Yezidis et d’autres groupes religieux et ethniques, ont provoqué la fuite de 850.000 personnes au Kurdistan irakien. En tout, avec les réfugiés syriens, 1.800.000 personnes y ont trouvé refuge ces 2 dernières années.

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  • Synode agité : il y a eu des précédents

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    C'est ce que rappelle Sandro Magister sur chiesa.espresso :

    (...) Pour trouver un autre synode qui ait provoqué autant d’agitation, il faut remonter aux premières années de l’histoire de cette institution, c’est-à-dire à 1971, il y a plus de quarante ans, la question étant, à ce moment-là, de savoir si l'obligation du célibat pour le clergé de l’Église latine était ou non dépassée.

    Après une discussion longue et animée, Paul VI soumit au vote des pères synodaux deux solutions opposées entre lesquelles ils devaient choisir.

    La première maintenait intact le célibat pour tous sans exceptions. La seconde reconnaissait au pape la faculté d’ordonner prêtres "dans des cas particuliers, en raison de nécessités pastorales et pour le bien de l’Église universelle" des hommes mariés d’âge mûr menant une vie exemplaire.

    C’est la première solution qui l’emporta avec 107 voix, alors que la seconde en obtenait 87. Paul VI voulut que les résultats des votes soient publiés, y compris celui qui concernait le document final du synode, qui fut approuvé par 168 oui, 10 non, 21 oui avec des réserves et 3 abstentions.

    À partir de ce moment, l'obligation du célibat n’a plus été remise en discussion officiellement. Et aucun autre synode ne s’est plus trouvé en situation de devoir faire un choix entre des propositions aussi nettement contrastées. L'intérêt des médias pour ces événements a fortement diminué, au point de devenir inexistant. Jusqu’à cette année.

    À vrai dire, il y a tout de même eu, en 1999, un sursaut qui a eu un écho dans les médias.

    Lors du synode qui eut lieu cette année-là, le cardinal Carlo Maria Martini demanda la convocation d’une sorte de concile permanent, avec des sessions peu espacées dans le temps, qui seraient consacrées à des questions brûlantes telles que la contraception, le divorce, la place des femmes dans l’Église. (...)

    Le synode qui va avoir lieu prochainement n’aboutira à aucune conclusion. Il comportera un second round au mois d’octobre 2015. Après quoi ce sera non pas au synode mais au pape François de décider de ce qu’il convient de faire.

  • Bruxelles : réouverture de l’église Sainte-Catherine le 20 septembre prochain avec les prêtres de la Fraternité des Saints-Apôtres

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    Après 3 années de fermeture… 

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     Merci aux 11.300 signataires de la pétition* : « NON à la désacralisation de Sainte-Catherine ! »

    Merci à tous ceux qui, de Belgique ou de l’étranger, nous ont fidèlement accompagnés de leurs compétences, conseils et prières !

    Merci aux (plus de) 70 bénévoles (parmi lesquels des frères et sœurs orthodoxes et protestants) qui depuis le 23 août, se sont donnés généreusement pour remettre l’église en ordre, la récurer, la cirer, etc… !; la barre des 1000 heures de services bénévoles a été depuis lors largement dépassée. NB : RV jeudi pour un dernier coup de fraîcheur. S’annoncer si possible par sms +32 478 31 33 45

    Quelques photos Cfr :  http://www.eglisesaintecatherinebruxelles.be/article-55-benevoles-800-heures-de-travail-une-semaine-plus-tard-ste-catherine-rajeunie-124470387.html

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  • Le teaser de la Manif Pour Tous du 5 octobre est en ligne

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  • Une ligne de crête délicate entre ne pas tuer et ne pas s'acharner

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    Lu sur Alliance Vita :

    Titouan : “Une ligne de crête délicate entre ne pas tuer et ne pas s’acharner ” T. Derville.

    Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, invité de Wendy Bouchard sur Europe 1 midi, vendredi 19 septembre, réagit sur le traitement de la situation de Titouan, grand prématuré de Poitiers et pose la question de l’accueil du handicap.

    Extraits des propos de Tugdual Derville :

    “Comme chacun de nous, je suis rempli d’émotion devant la détresse de ces parents face à cet enfant né trop tôt et victime de graves séquelles, d’une hémorragie cérébrale. J’ai entendu ce matin qu’il était décédé, avec un état qui s’est dégradé, selon les médecins. Je voudrais rendre hommage à l’amour de ses parents, à ce petit bout ’chou qui est un petit frère humain qui est passé quelques semaines parmi nous, et aussi aux soignants qui font un travail très difficile en néonatologie.

    Nous sommes devant une ligne de crête très difficile : on n’a pas le droit de tuer, mais on ne doit pas s’acharner non plus, ce n’est pas « la vie à tout prix ».

    Il est très difficile de savoir à partir de quand s’arrêter (…). Mais ce qui me préoccupe, c’est si on commence à dire d’une personne par exemple hémiplégique ou lourdement handicapée, « il vaut mieux qu’elle ne vive pas ». Le handicap est une catastrophe, mais les personnes handicapées méritent notre accueil dans tous les cas.

    On comprend les parents, ils ont été dans la sidération, dans la souffrance, dans la colère devant ce drame. Ils disent ne pas avoir été entendus, mais je ne suis pas dans le dossier médical. Sur un cas aussi douloureux, on ne peut pas avoir de position personnelle, sans savoir ce qui s’est réellement passé.

    Nous méconnaissons la qualité de la prise en charge par les équipes soignantes des tout-petits handicapés ou porteurs d’anomalies, ou très prématurés. Les parents n’ont pas droit de vie et mort sur leur enfant, c’est trop lourd. Par ailleurs, ils n’ont pas l’expertise nécessaire pour évaluer les séquelles possibles. Il faut un dialogue avec l’équipe médicale et un soutien de toute la société.

    Personne ne souhaite un enfant handicapé, mais attention à ne pas créer une désespérance par rapport aux personnes handicapées, elles ont leur place parmi nous.

    Comme fondateur de l’association « A bras ouverts », j’ai beaucoup appris et reçu de jeunes handicapés… Autour des personnes handicapées, la solidarité de la société est nécessaire, c’est un enjeu de civilisation majeur.

    Lire également : Le CHU de Poitiers décide de l'arrêt des soins pour Titouan, prématuré de quatre mois

  • Catholique et apostolique

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    Voici le texte de la catéchèse délivrée par le pape le mercredi 17 septembre (c'est la septième d'une série consacrée à l'Eglise (« l’initiative de Dieu », « l’appartenance » des chrétiens à l’Églisel’Église « Nouvelle Alliance et nouveau peuple », l’Église « une et sainte », « la maternité de l’Église » et « l’Église éducatrice à la miséricorde ») (source) :

    Chers frères et chers sœurs, bonjour,

    Cette semaine nous continuons à parler de l’Église. Quand nous professons notre foi, nous affirmons que l’Église est « catholique et « apostolique ». Mais quelle est vraiment la signification de ces deux mots, de ces deux adjectifs donnés à l’Église ? Quelle valeur ont ils pour la communauté chrétienne et pour chacun d'entre nous ?

    1. Catholique veut dire universelle. Une définition complète et claire nous est donnée par un des Pères de l’Église des premiers siècles, saint Cyril de Jérusalem, lorsqu'il affirme : « Sans aucun doute l’Église est dite catholique, c'est à dire universelle, par le fait qu'elle est communiquée à tous d'un bout à l'autre des extrémités de la terre ; parce que universellement et sans exception elle enseigne toutes les vérités qui doivent être portées à la connaissance des hommes, celles qui concernent aussi bien les choses célestes que celles terrestres. »

    Un signe évident de la catholicité de l’Église est qu'elle parle toutes les langues. C'est l'effet de la Pentecôte (Ac 2,1-13) : en effet, c'est l'Esprit Saint, qui a permis aux Apôtres et à l’Église entière de faire entendre à tous, jusqu'aux confins de la terre, la Bonne Nouvelle du Sauveur et de l'amour de Dieu. Ainsi l’Église est née catholique, c'est à dire « en symphonie » depuis les origines, et ne peut être que catholique, projetée vers l'évangélisation et à la rencontre de tous. La parole de Dieu aujourd'hui se lit dans toutes les langues, chacun a l’Évangile dans sa propre langue, pour le lire. Je reviens sur la même idée : il est toujours bon de prendre avec soi un petit Évangile, pour le mettre dans sa poche, dans son sac et pendant la journée le lire un moment. Cela nous fait du bien. L’Évangile est diffusé dans toutes les langues parce que l’Église, l'annonce de Jésus Christ Rédempteur, est dans le monde entier. C'est pour cela que l'on dit que l’Église est catholique, parce qu'elle est universelle.

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  • Des évêques qui soient des sentinelles, debout dans la nuit

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    Le pape a adressé aux évêques nouvellement désignés un discours qui apparaît comme une véritable feuille de route qu'ils sont invités à suivre :

    Les évêques, des sentinelles dans la nuit

    (Zenit.org) Anne Kurian

    Pour le pape, les évêques sont « des sentinelles, capables de réveiller les Églises, en se levant avant l'aube ou au milieu de la nuit pour réveiller la foi, l'espérance, la charité ».

    Le pape François a reçu les évêques du monde entier nommés dans l'année, présents à un congrès organisé par la Congrégation pour les évêques et par la Congrégation pour les Églises orientales, ce jeudi matin, 18 septembre 2014, au Vatican.

    « Vous êtes les fruits d'un travail assidu et de l'inlassable prière de l’Église qui, quand elle doit choisir ses pasteurs, revit la nuit que le Seigneur a passée sur la montagne, avec le Père », avant d'appeler ses apôtres, leur a déclaré le pape.

    Il leur a livré un véritable vade-mecum, dans un long discours les exhortant notamment à être « des évêques joignables », à « accueillir » chacun et à n'avoir que l’Évangile sur les lèvres. Non des hommes « de passage », mais des pasteurs qui « séjournent longuement » avec leur troupeau.

    Ni nostalgiques ni pessimistes, les évêques ne vivent pas dans « le regret » ni ne gaspillent leur énergie « pour s'opposer » ou pour « changer les personnes », mais se dépensent « pour construire et aimer », sachant que « rien n'est plus important que d'introduire les personnes en Dieu », a-t-il souligné.

    Habiter en Christ

    Le pape les a exhortés à « ne jamais tenir pour acquis le mystère qui [les] a investis, à ne pas perdre [leur] étonnement face au dessein de Dieu, ni [leur] crainte de cheminer en sa présence ».

    Il s'est réjoui de leur nomination : « Dieu ne laisse pas son Épouse manquer de pasteurs selon son cœur », pasteurs par lesquels « Dieu donne sa vie pour elle ». De même que les couples humains finissent par se ressembler après des années de vie commune, ainsi « l’évêque porte peu à peu sur son visage les traits de l'amour du Christ » pour les hommes, a-t-il expliqué.

    Et le rôle de l'évêque est essentiel : « Toute réforme authentique de l’Église commence bien sûr par la présence du Christ qui ne fait jamais défaut, mais aussi par la présence du pasteur qui gouverne au nom du Christ ». A tel point que « quand le pasteur est absent ou injoignable, c'est le salut des âmes qui est en jeu », comme l'affirme le Concile de Trente.

    Le pape les a encouragés à ne pas se contenter de la « superficie » mais à « creuser en profondeur pour retrouver ce que l'Esprit continue à inspirer à l’Épouse ». Pour atteindre la profondeur, les évêques ne peuvent être « des évêques à échéance, qui ont toujours besoin de changer d'adresse » ni des évêques qui « vont et viennent sans but ».

    Ils ne peuvent être non plus des évêques « de passage », mais sont appelés à « séjourner longuement », et pour cela d'abord « habiter toujours en Christ, demeurer dans sa Parole, dans les "choses du Père" (cf. Lc 2,49), et surtout dans sa croix ».

    Pour garder le cap ? « Toujours aller à Jésus en cherchant à connaître "où il demeure", pour que la réponse qu'il a donnée aux premiers apôtres ne s'éteigne jamais : "Venez et voyez" (Jn 1,38-39) ».

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  • Divorcés remariés : cinq cardinaux réaffirment la doctrine de l’Eglise

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    Parce qu’elle concerne la question centrale de l’indissolubilité du mariage, celle de l’accès à la Communion des divorcés remariés fait couler de l’encre – et pas n’importe laquelle – à la veille du Synode sur la famille.

    D’Elisabeth de Baudouin, sur le site « « aleteia » :

    livre-demeurer-dans-vérité-du-christ-mpi.jpg« À la veille de l’ouverture du Synode sur la famille, le 5 octobre prochain, la question de l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion Eucharistique connait un nouveau rebondissement, et pas de moindres : cinq cardinaux, dont Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et à ce titre, principal collaborateur du Pape, un évêque et plusieurs experts viennent de publier un nouvel ouvrage sur cette question décidément sensible.

    Ce livre, déjà paru aux Etats-Unis et sur le point de l’être en Italie (éd. Cantagalli) sortira également en Français, le 25 septembre prochain, chez Artège, sous le titre « Demeurer dans la vérité du Christ ».  A côté de la signature du Cardinal Müller, figurent celles des Cardinaux Carlo Caffarra, archevêque de Bologne, Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, Walter Brandmüller et Velasio De Paolis, cardinaux émérites, ainsi que celle de l’archevêque Cyril Vasil’s (sj), secrétaire de la Congrégation pour les Eglises orientales, des Pères Robert Dodaro (O.S.A), président de l’Institut de patristique Augustinianum à Rome, et Paul Mankowski (sj) et du professeur John M. Rist.

    L’intention des co-auteurs apparait clairement dans la préface de l’édition française du livre : répondre aux propositions du Cardinal Kasper concernant l’admissibilité de la communion aux divorcés remariés, telles qu’il les avait exposées notamment dans sa conférence d’introduction au consistoire extraordinaire des cardinaux des 20 et 21 février dernier. Comme le rappelle les auteurs, « le Cardinal Kasper proposait de modifier la discipline et l’enseignement de l’Église sur les sacrements en autorisant, dans des cas précis, les catholiques divorcés et remariés à recevoir la Communion Eucharistique après une période de repentance ». La conférence (qui d’ailleurs, ne traitait pas que de cette question, loin s’en faut), a été reprise par la suite pour l’essentiel dans un livre : « l’Evangile de la famille ».

    Le ton de la préface est courtois, mais la condamnation est sans appel : « Le Cardinal (Kasper) invite ses lecteurs à poursuivre le débat. Le présent recueil n’a pas d’autre but que de répondre à cette invitation. Les essais publiés ci-après entendent réfuter sa proposition d’une version catholique de l’oikonomia pour certains divorcés remariés civilement. Ils s’attachent à montrer l’impossibilité de concilier cette idée avec la doctrine catholique de l’indissolubilité du mariage, la proposition ne pouvant que conduire à des erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde » (ndlr : pratiquée par l’orthodoxie orientale, l’oikonomia permet, dans certains cas et après un chemin de pénitence, le remariage à l’Eglise).

    L’ouvrage s’articule comme suit : Après l’introduction et une étude sur les premiers textes bibliques qui mentionnent la question du divorce et du remariage, suit un chapitre sur l’enseignement et la pratique de l’Eglise primitive, à propos desquels les auteurs affirment : « Qu’il s’agisse de la catéchèse ou de la patristique, les auteurs ne trouvent aucun fondement à un remariage civil après un divorce, comme le propose le Cardinal Kasper ». Un chapitre suivant analyse les raisons historiques et théologiques de l’oikonomia pratiquée par l’Orthodoxie orientale. Le dernier chapitre étudie l’élaboration au fil des siècles de la doctrine catholique sur le divorce et le remariage. Les auteurs concluent en « réitérant le raisonnement théologique et canonique en faveur du maintien de la cohérence entre doctrine catholique et discipline sacramentelle, en ce qui concerne le mariage et la Communion Eucharistique. »

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  • Divorcés-remariés : le cardinal Kasper exclut un second mariage mais plaide en faveur "d'un radeau pour se sauver"

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    Le prochain synode sur la famille, on le sait, suscite des controverses. Le cardinal Kasper avait en quelque sorte ouvert le ban en plaidant notamment en faveur d'une approche pastorale de la question des divorcés-remariés. Cette position susceptible d'ouvrir des brèches dans la position traditionnelle de l'Eglise notamment quant à l'accès à l'Eucharistie a conduit d'autres cardinaux à monter au créneau pour défendre la doctrine de l'Eglise; ils publient un livre réfutant les arguments des "libéraux". Aujourd'hui, le cardinal Kasper réagit à cette publication en répondant aux questions du vaticaniste Andrea Tornielli; la traduction de cette interview figure sur le site "Benoît-et-moi" : http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/tornielli-interviewe-kasper.html

  • Divorcés-remariés : la position du cardinal Scola, archevêque de Milan

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    La communion aux remariés, le cardinal Scola dit non lui aussi: "Mais allégeons les procès de nullité" (source : La Stampa - trad. par nos soins)

    L'archevêque de Milan: «Le problème n'est pas le péché, mais la condition de vie de ceux qui ont établi un nouveau lien»

    Dans le cadre du débat sur le prochain Synode sur la famille convoqué par le Pape François, nous publions en exclusivité un article signé par l'archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola. Dans sa forme intégrale, il paraîtra dans le prochain numéro (16/2014) de la publication bolognaise « Il Regno », publiée tous les quinze jours par le Centre éditorial déhonien de Bologne.    

    Souvent, l'Eglise est accusée d'insensibilité et de manque de compréhension à l'égard de la réalité des divorcés remariés sans que l’on réfléchisse attentivement à la raison de cette position qu'elle considère fondée sur la révélation divine. 

    En fait, il ne s’agit pas d’un jugement arbitraire du Magistère de l'Eglise, mais de la prise de conscience de la nature singulière de la différence sexuelle et du lien indissociable entre l'Eucharistie et le mariage.

    Dans cette perspective, il faut rappeler deux éléments qu'il est nécessaire de continuer à approfondir. Certes, dans l'Eucharistie, à certaines conditions, il y a un aspect de pardon, mais cependant ce n'est pas un sacrement de guérison. La grâce du mystère eucharistique actualise l'unité de l'Église comme épouse et corps du Christ, ce qui exige de celui qui reçoit la communion sacramentelle la possibilité objective de se laisser incorporer parfaitement à lui.

    À la lumière de cette relation intrinsèque, nous devons dire que ce qui empêche l'accès à la réconciliation sacramentelle et à l'Eucharistie n'est pas un seul péché toujours susceptible d’être pardonné quand la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend impossible l'accès à ces sacrements est en revanche «l'état» (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se retrouvent. Une condition qui demande d’être modifiée pour pouvoir correspondre à ce qui se réalise dans les deux sacrements. 

    Dans le même temps, il est important de mettre beaucoup mieux en évidence comment le non-accès aux sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie pour ceux qui ont mis en place un nouveau lien ne doit pas être considéré comme une «punition» par rapport à leur état, mais comme l’indication d'un chemin possible, avec l'aide de la grâce de Dieu et de l’immanence dans la communauté ecclésiale. Pour cette raison, chaque communauté ecclésiale est appelée à mettre en place toutes les formes appropriées pour leur participation effective à la vie de l'Église, tout en respectant leur situation particulière et pour le bien de tous les fidèles.

    Sans nier la douleur et la blessure, la non-accession au sacrement de l'Eucharistie invite à un chemin vers la pleine communion qui adviendra au moment et de la façon qui seront déterminés à la lumière de la volonté de Dieu. 

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