Beaucoup de questions se posent sur ce synode, et avant même son contenu, c’est son fonctionnement qui interroge. Sur son blog, le Père Cédric Burgun (membre de l’Emmanuel, prêtre du diocèse de Metz), propose quelques clefs de compréhension canonique. Ils ont été publiés en "libres propos" sur le site « aleteia » le 11 septembre :
« Le prochain synode des évêques, convoqué par le Pape François, pour réfléchir aux questions relatives à la famille, s’ouvrira le 5 octobre prochain. Le Vatican a d’ailleurs publié hier la liste des participants, avec une note, disponible ici. Il y est rappelé que « le but de cette rencontre est de proposer la beauté et les valeurs de la famille, qui découlent du message de Jésus-Christ… Signifiant faire route ensemble, synode est le mot qui indique le lieu ecclésial où l’on convient de se rencontrer et de réfléchir, dans la double fidélité à Dieu et à l’homme, face aux actuels défis de la famille. »
Le synode des évêques : assister le Pape dans son gouvernement de l’Église
Le canon 334 du Code de Droit canonique le dit explicitement :
« Les Évêques assistent le Pontife Romain dans l’exercice de sa charge en lui apportant leur collaboration sous diverses formes, entre autres celle du Synode des Évêques. Il est aidé en outre des Pères Cardinaux ainsi que par d’autres personnes et par diverses institutions selon les besoins du moment ; toutes ces personnes et institutions remplissent en son nom et sous son autorité la tâche qui leur est confiée pour le bien de toutes les Églises, selon les règles définies par le droit. »
Le synode des évêques a donc une tâche claire : assister le Pape dans son gouvernement de l’Église, ce qui signifie aussi que cette institution du Synode n’est pas titulaire de l’autorité suprême dans l’Église (en clair, ce n’est pas un parlement qui peut légiférer !), mais une assemblée de coopérateurs à l’autorité suprême qu’est le pape. Le droit canonique actuel, et ce canon en est un bon exemple, comporte un vrai fondement doctrinal qu’est une certaine théologie de l’épiscopat. Et, en cela, je voudrai faire une parenthèse qui est en fait un point d’attention. Quand nous parlons de structure de gouvernement dans l’Église (et le synode est considéré ainsi par bon nombre), nous pouvons avoir deux tentations que Benoit XVI a bien décrites lors d’un discours aux évêques de l’ouest de la France, le 24 septembre 2012 :