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  • Timbuktu, "un film lumineux qui éclaire notre temps en prise avec l’actualité, en prise avec l’humanité"

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    Abderrahmane Sissako raconte Tombouctou aux mains des jihadistes, aux mains d’une bande d’abrutis. Le cinéaste veut briser le silence et une certaine forme d’indifférence face au sort de l’islam et des villes aux mains des jihadistes.

    Dans un pick-up, des hommes, armés de Kalachnikov, chassent une jeune antilope. Ou plutôt, ils l’épuisent. Ensuite, ils s’entraînent au tir en pulvérisant des antiquités, des statues et des masques. Le prologue est terminé : pousser les gens à bout et supprimer toute trace de culture, c’est comme cela qu’Aderrahmane Sissako voit les jihadistes. Générique.

    de Fernand Denis sur LaLibre.be (la suite est réservée aux abonnés)

  • Un livre à offrir, à lire et à méditer

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    PHO6550b69c-5610-11e4-ab69-d14bddea9e1e-200x300.jpgSur FIGAROVOX du 17 octobre dernier, Jean-Louis Voisin conviait Michel De Jaeghere pour un "grand entretien" portant sur son livre consacré à la chute de l'empire romain :

    Ce que nous enseigne la chute de l'Empire romain

    A l'occasion de la sortie du livre de Michel De Jaeghere, Les Derniers jours, le directeur du Figaro Histoire raconte la chute de Rome, et en cherche les causes profondes.

    Michel De Jaeghere est journaliste et écrivain. Il dirige le Figaro Hors-Série et le Figaro Histoire. Son dernier livre, Les derniers jours (Les Belles Lettres), vient de paraître.

    Glisser du journalisme à l'histoire est devenu pratique courante. Pour certains, le passage est expéditif. Avec des risques de confusion entre l'instantané et le temps long. Pour Michel De Jaeghere, l'exercice est sérieux. Classique, sans mélange des genres. Au huitième étage de l'immeuble du boulevard Haussmann où se tient Le Figaro, il assure la direction du Figaro Hors-Série et du Figaro Histoire. Mais il s'est donné les moyens d'ajouter à l'activité du journaliste celle de l'historien. Et, au terme d'une quinzaine d'années de travail, il donne ce gros livre, Les Derniers Jours, consacré à la fin de l'Empire romain d'Occident. Il a lu les sources littéraires et juridiques, dépouillé les rapports archéologiques, visité les lieux, en particulier Rome, rencontré des historiens de profession, analysé leurs études, leurs travaux et leurs articles, les a organisés et médités pour se forger une idée personnelle de ce phénomène qui fascine les hommes depuis la Renaissance. Du journalisme, il a conservé l'écriture et le souci du lecteur. Le résultat? Ces six cents pages, denses mais vivantes, surprenantes parfois, qui poussent à la réflexion et où chacun aiguisera cette qualité dont les Anciens se méfiaient souvent: la curiositas.

    Lire la suite sur FIGAROVOX

    Les Derniers Jours. La Fin de l'Empire romain d'Occident, de Michel De Jaeghere, Les Belles Lettres, 650 pages, 23 €.

  • Les animaux iront-ils au Paradis ?

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    Lu sur le site de La Croix :

    Ce qu’a dit le pape sur les animaux et le paradis

    Une succession d’approximations journalistiques a conduit à attribuer au pape une hypothétique parole sur la place des animaux au paradis. Éclaircissements.

    En quelques jours, le sujet a fait le buzz sur la Toile. Mercredi 26 novembre, en marge de l’audience du pape place Saint-Pierre, le pape François aurait échangé quelques mots avec un petit garçon désolé par la mort de son chien, rapportaient divers médias, notamment le prestigieux  New York Times  jeudi 11 décembre. « Le paradis est ouvert à toutes les créatures de Dieu », aurait dit le pape à l’enfant.

    L’information a eu un énorme retentissement dans certains milieux : « Ma boîte de courrier a été saturée, a témoigné Christine Gutleben, directrice de Humane Society, la plus grande organisation de protection des animaux aux États-Unis. Presque instantanément, tout le monde en parlait. »

    Mais si le pape a bien prononcé un enseignement sur « les cieux nouveaux et la terre nouvelle », sur « le paradis », lors de cette audience devant la foule rassemblée place Saint-Pierre, comme chaque mercredi, il n’a rien dit sur la présence des animaux au paradis.

    LES RÈGLES DU MÉTIER DE JOURNALISTE…

    Samedi 13 décembre, le Vatican est revenu sur la prétendue déclaration du pape, précisant qu’il s’agissait d’une mauvaise interprétation. Le porte-parole du Saint-Siège a rappelé à cette occasion quelques principes du journalisme : « Il y a une règle fondamentale dans le journalisme. Cela s’appelle la vérification des sources et, dans le cas présent, elle n’a pas été appliquée. »

    En l’occurrence, c’est une lecture fautive de l’article publié dès le lendemain de l’audience, par le site du Corriere della Serra, qui a été à l’origine de l’information erronée.

    Le quotidien italien, rendant compte de l’enseignement du pape François, rapportait en incise des propos attribués à Paul VI : « On raconte que Paul VI avait consolé un enfant en larmes après la mort de son chien, lui disant : “Un jour, nous reverrons nos animaux dans l’éternité du Christ” », écrivait le journaliste. Mais le titre de l’article poussait l'ambigüité à la limite : « Le pape et les animaux : “le paradis est ouvert à toutes les créatures.” »

    Depuis, le New York Times, comme la chaîne CNN, ont reconnu leur erreur.

    VERS UNE PLÉNITUDE POUR CHAQUE CHOSE

    Que les amis des animaux se consolent. Le pape François, s’il n’a pas prononcé la formule qui lui a été attribuée, a bien dit cependant ceci : « Tout l’univers sera renouvelé et sera libéré une fois pour toutes de toute trace de mal et de la mort elle-même. Ce qui s’annonce comme l’accomplissement d’une transformation, qui en réalité est déjà en cours depuis la mort et la résurrection du Christ, est donc une nouvelle création ; ce n’est donc pas un anéantissement de l’univers et de tout ce qui l’entoure, mais l’accompagnement de chaque chose vers sa plénitude d’être, de vérité, de beauté. Tel est le dessein que Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, veut depuis toujours réaliser et qu’il est en train de réaliser. »

    C.C avec RNS, New York Times, Corriere della Serra

  • Quand le pape donne une leçon de communication aux journalistes

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    Lu sur le site de Radio Notre-Dame (Jean Baptiste Le Roux)

    Le pape François donne une leçon de communication aux journalistes

    Quelle est la différence entre une bonne et une mauvaise communication ? C’était tout l’objet du cours que le pape François a adressé aux journalistes de la chaîne de télévision des évêques italiens, TV 2000, lundi15 décembre dernier.

    Les journalistes, et a fortiori les journalistes catholiques ont une lourde responsabilité. C’est ce qu’a tenté d’expliquer le pape François lors d’une audience adressée au personnel de la chaîne de télévision des évêques italiens, TV 2000, lundi 15 décembre dernier. Le Saint Père leur a proposé une réflexion en trois points sur leur rôle et leur responsabilité.

    Une parole de liberté, tout en franchise

    François leur a tout d’abord précisé qu’ils avaient pour devoir de s’exprimer librement, en toute franchise, sur les sujets qu’ils traitent. Pas vraiment une notion que l’on apprend aujourd’hui en école de journalisme, à l’heure où l’on prône, en façade, l’information objective. Dans un monde où la communication est pilotée par les idéologies, le Saint Père leur a ainsi demandé de s’affranchir des modes, qui annulent pour lui la capacité de communiquer.

    La saturation met en danger la communication

    Le souverain pontife a ensuite mis son auditoire en garde contre la saturation. A l’heure d’Internet et de la communication toujours plus rapide, le pape a demandé aux journalistes de se laisser conduire par l’Esprit Saint dans leurs travaux, pour prendre en compte la complexité de la vie réelle, au lieu de courir immédiatement à la conclusion d’un sujet.

    Désinformation, calomnie et diffamation sont les péchés les plus répandus dans les médias

    Enfin, le pape les a avertis des dangers qui guettent les journalistes, à savoir les trois péchés les plus répandus dans les médias : la désinformation, la calomnie et la diffamation. Des déviances qui n’ont pour but que de détruire la communication authentique, qui n’a, pour le Saint Père, pas pour vocation de frapper. La solution est finalement de s’adresser aux esprits et aux coeurs.

  • Le pape François élu "personnalité de l'année" par les lecteurs de la Libre

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    Lu sur LaLibre.be :

    Le pape François élu "Personnalité de l'Année"

    Depuis une semaine, les internautes de LaLibre.be étaient invités à départager les lauréats "Personnalités de l'année" de six catégories distinctes: politique, international, sport, culture, fashion et révélation. 

    Avec 33% des voix, le pape François est élu "personnalité de l'année 2014", devant le premier ministre Charles Michel (27%) et le chanteur Stromae (20%). 

    A côté du podium, on notera le bon score de la Princesse Elisabeth. Elue "Révélation de l'Année", la fille du couple royal a recueilli 12% des votes. Le sportif David Goffin récolte 6% des suffrages et la personnalité "fashion", Clio Goldbrenner , 3%.

    PORTRAIT par Bosco d'Otreppe du "pape qui surprend" 

    "La résistance à mon pontificat est maintenant évidente". Le pape n'est pas toujours apprécié auprès des siens, mais sa popularité ne cesse de grandir au-delà des catholiques.

    Mais comment fait-il? Mois après mois, le pape fascine et surprend. Le dernier sondage de l'institut américain Pew diffusé la semaine dernière crédite François de 84% d'avis positifs en Europe et, le jour de ses 78 ans, les lecteurs de LaLibre.be le plébiscitent comme "Personnalité de l'année 2014". La Francescomania ne s'éteint pas, elle devient pour certains une véritable "pope culture" qui s'inscrira dans l'histoire de l'Église.

    Lire la suite sur la Libre.be

  • France : un nouvel évêque issu de la Communauté Saint-Martin

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    Lu sur le site de « La Croix» :

    « Le pape François a nommé mercredi 17 décembre le P. Jean-Marc Eychenne, 58 ans, évêque de Pamiers (Ariège). Jusqu’ici vicaire général du diocèse d’Orléans (Loiret), il succède, sur le siège épiscopal de sa ville natale, à Mgr Philippe Mousset devenu évêque de Périgueux (Dordogne) en juin dernier.

    Né en 1956 à Pamiers, Jean-Marc Eychenne passe son enfance à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) avant d’entamer en 1975 des études de philosophie à Université Paris I – Panthéon-Sorbonne avant d’entrer à la Communauté Saint-Martin, à Gênes (Italie) pour laquelle il a été formé à la Faculté de théologie d’Italie septentrionale, à Milan (Italie), et à l’Université de Fribourg (Suisse). Il obtient sa licence canonique en théologie en 1986.

    Ordonné prêtre en 1982 pour le diocèse italien de Gênes – où étaient alors incardinés les prêtres de la Communauté Saint-Martin, il est d’abord maître des novices de la communauté, à Gênes (1982-1987), tout en collaborant dans les paroisses environnantes mais aussi dans le diocèse de Fréjus-Toulon (Var).

    INCARDINÉ À ORLÉANS

    Professeur à l’Institut supérieur de sciences religieuses ligure en 1986, il rejoint, l’année suivante, le diocèse d’Orléans (Loiret) où il est vicaire à la paroisse Saint-Laurent d’Orléans (1987-1989) puis curé de la Bionne, à Chécy (1989-1996), tout en étant aumônier du Cours Saint-Charles d’Orléans (1988-2000).

    En 1994, il choisit finalement de quitter la Communauté Saint-Martin et d’être incardiné au diocèse d’Orléans où l’accueille alors Mgr Gérard Daucourt.

    Curé de Jargeau et doyen du Val-Forêt (1996-2002) et aumônier des étudiants (2000-2009), il est nommé vicaire épiscopal pour le Val de Loire et Clery-Sologne en 2002. Curé de la paroisse Saint-Yves de La Source en 2003, à laquelle s’ajoute la paroisse Saint-Marceau en 2007, il est finalement nommé vicaire général du diocèse en 2009 et fut un des maîtres d’œuvre de la mise en place des pôles missionnaires d’un diocèse qui tente de maintenir le lien entre zones urbaines et rurales. Depuis 2010, il y est aussi responsable de la formation aux ministères.

    Il est aussi présent sur le réseau social Twitter : @EYCHENNEJM 

    Nicolas Senèze »

    Réf. Mgr Jean-Marc Eychenne, nouvel évêque de Pamiers

    JPSC

  • Une société à l'enseigne du laïcisme

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    La question de la présence de crèches de Noël dans l'espace public fait la une en France où les positions extrêmes des tenants d'une laïcité radicale se heurtent à celles de ceux qui veulent maintenir une culture populaire imprégnée de références chrétiennes. Mais qu'est-ce que ce laïcisme de plus en plus présent et totalitaire ? Nous en trouvons ICI cette description assez satisfaisante :

    LE LAÏCISME

    • A. Qu'est-ce que le laïcisme?
    • B. Le laïcisme et la religion.

    A. QU'EST-CE QUE LE LAÏCISME?

    1. Qu'est-ce que le laïcisme? Le laïcisme est une théorie religieuse et politique qui tend à éliminer Dieu de la société, en établissant un système éthique contre Dieu. Dans son aspect religieux, c'est un athéisme pratique qui s'impose à la société par des mesures politiques.

    2. Athées ou indifférents? Le laïcisme adopte une attitude d'indifférence théorique. Mais en pratique, il pousse à agir comme si Dieu n'existait pas. On peut aussi dire que le laïcisme est un athéisme social parce qu'il essaie d'organiser une société sans Dieu (athée signifie "sans Dieu").

    3. Sur quoi le laïcisme est-il fondé? Pour poser ses fondations, le laïcisme se base sur deux idées valables mais mal comprises: la séparation entre l'Église et l'État ainsi que la liberté religieuse.

    4. La liberté religieuse est-elle bonne? Oui; chacun doit avoir la liberté pour exercer la religion qu'il désire, à l'intérieur des limites du bien commun. On ne doit pas imposer une religion (ni un athéisme).

    5. Est-il bon de séparer religion et politique? Cela dépend de la manière dont on l'interprète. Surtout, cela dépend de ce que l'on entend par religion.

    • Si avec cette séparation, on exprime que les prêtres ne sont pas des politiciens, et que les gouvernants ne sont pas des évêques, alors la phrase est correcte. Chacun gouverne sur son terrain.
    • Si avec ces mots, on affirme qu'une religion ne doit pas être imposée à tous, mais que les consciences doivent être respectées, alors la séparation est justifiée. (Par conséquent le laïcisme ne doit pas s'imposer à tous).
    • Si par religion on entend Dieu, les actes de culte ou l'enseignement spirituel, alors il n'est pas bon de séparer la société de Dieu.
    • Si avec cette séparation, on exprime un affrontement, ce n'est pas non plus convenable puisque l'idéal consiste à ce que les Églises et les États travaillent solidairement, chacun dans son domaine, dans la recherche du bien des citoyens.

    6. Et la laïcité de l'État? La laïcité de l'État est différente du laïcisme. La laïcité propose que l'État ne doive pas être lié à une religion particulière mais qu'il respecte la liberté religieuse. Elle soutient qu'il doit y avoir une séparation appropriée entre l'Église et l'État et de ne pas nuire aux citoyens pour des motifs religieux. Elle est correcte. 
    Par contre, dans le laïcisme, l'État pousse à l'athéisme en optant pour la religion athée.

    B. LE LAÏCISME ET LA RELIGION

    Que défend le laïcisme face à la religion? Le laïcisme désire instaurer quelques idées:

    • pour le laïcisme, on doit appuyer l'État sur une base commune sans Dieu. Le laïcisme réclame un État athée sur le plan confessionnel. (...)
    • Le laïcisme essaie de reléguer la religion au domaine privé, en interdisant les manifestations publiques de foi. (...)
    • Le laïcisme et le relativisme vont souvent ensemble, puisque les deux défendent l'indifférentisme religieux. (...)

    Exemples d'attitudes laïcistes?

    • le laïcisme supprimera les cours de religion, les fêtes et les images religieuses, en faisant asseoir son athéisme avec l'excuse du respect pour les autres religions. 
  • Verviers, 20-28 décembre : le Bethléem verviétois

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    téléchargement.jpgCette année encore vous pouvez découvrir (ou redécouvrir) le charme et les surprises du Bethléem verviétois au Musée d’Archéologie et de Folklore, tous les jours,

    du 20 au 28 décembre 2014, de 14h à 17h (dernière séance à 16h30).

    Son charme naïf, son accent savoureux, son atmosphère un peu mystérieuse nous replongent magiquement dans l'ambiance enchantée des Noëls d'autrefois.

    Il est unique en son genre et vraiment original, car c’est un théâtre de marionnettes, plus que centenaire, où le mouvement est toujours transmis par des systèmes de contrepoids, de glissières et de plaques tournantes, le tout animé par les petites mains discrètes d’enfants cachés sous les tréteaux. Les scènes se succèdent le long des murs et c’est le spectateur qui se déplace au fil du texte et de l’histoire, fredonnant les vieux Noëls wallons chantés par des enfants, et découvrant l’histoire de la Nativité mêlée à des scènes populaires, pleines de détails pittoresques.

     

    Infos :

    Musée d’Archéologie et de Folklore

    Rue des Raines, 42 à Verviers

    Du 20 au 28 décembre 2014, de 14h à 17h 

    Renseignements : 087/33.16.95

    Prix d’entrée :

    2 euros

    1 euro pour les étudiants, pensionnés et groupes de minimum 15 personnes

    Gratuit pour les moins de 12 ans.

    Possibilité de visites pour les groupes sur rendez-vous.

  • Rome : rappel à l’ordre modéré pour les religieuses américaines de la LCWR

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    Contrairement aux jeunes Franciscains traditionalistes de l’Immaculée, les religieuses américaines progressistes et vieillissantes  de la Leadership Conference of Women Religious (LCWR), se sentent aujourd’hui mieux écoutées à Rome. A lire sur le site de « La Croix ». Extraits :

    « Une première page se tourne pour les religieuses américaines dans leurs relations tendues avec Rome. Le cardinal João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, a présenté mardi 16 décembre le rapport final de la visite apostolique auprès des religieuses des États-Unis. Le document de dix pages, rendu public en anglais dans une salle de presse comble, est l’aboutissement d’une enquête inédite lancée il y a tout juste six ans à travers le pays entier à la suite des préoccupations du prédécesseur du cardinal Braz de Aviz, le cardinal Franc Rodé, à l’égard de libertés prises par les religieuses outre-Atlantique avec l’enseignement de l’Église catholique, selon Rome. « Une certaine mentalité séculière s’est répandue parmi les familles religieuses, peut-être même un certain esprit féministe », critiquait le cardinal slovène en 2009 […]

    La délicate mission de passer en revue les 341 ordres catholiques du pays a été confiée par le cardinal Rodé à une compatriote des religieuses inspectées, Mère Mary Clare Millea, supérieure générale des Apôtres du Sacré-Cœur de Jésus, présente hier à Rome. Son équipe, constituée d’autres religieuses américaines, a travaillé de 2009 à 2012, effectuant des visites de terrain auprès de 90 ordres religieux après une première phase de collecte d’informations (vocations, formations, situation financière, relations avec l’épiscopat, statuts, pratiques liturgiques et communautaire, rapport à l’autorité au sein des congrégations).

     […] De cette radioscopie complète de l’état de la vie religieuse féminine aux États-Unis ressort d’abord son vieillissement prononcé. Le pays compte 50 000 religieuses aujourd’hui, dépassant pour la plupart les 75 ans, contre 125 000 religieuses au milieu des 1960. Toutefois, ce chiffre passé est présenté dans le rapport comme un pic historique inhabituel et non une tendance ordinaire. Une mise au point appréciée par la présidente de la LCWR.

    Face toutefois au déclin très net des vocations, le rapport distingue les efforts abandonnés par certains ordres devant l’écart générationnel devenu trop large pour la cohabitation entre jeunes novices et sœurs âgées et d’autres couronnés de succès. « Nous recevons plein de demandes », se félicitait mardi pour sa part une jeune sœur, en habit, venue de New York et assistant sœur Mary Donovan, présidente des 125 ordres de religieuses plus traditionnels, non affiliés à la LCWR. Représentant 20 % des religieuses américaines, ces ordres ont cependant « le vent en poupe », comme le souligne Radio Vatican. « L’âge moyen de (nos) sœurs est de 53 ans », a rappelé, hier, sœur Donovan : « Bien en dessous de la tendance générale ».

     […] Face à ce phénomène, de nombreuses religieuses ont cherché à transmettre le charisme initial de leur fondateur à des laïcs. Le rapport indique que le Vatican « apprécie ces moyens créatifs de partager les dons de charisme », demandant toutefois aux ordres de bien respecter la « différence essentielle » entre leurs religieuses et les laïcs associés.

    Le Vatican lance d’autres rappels à l’ordre, brefs mais incisifs, aux religieuses américaines. Elles doivent en particulier s’assurer que leurs « pratiques spirituelles et ministère » sont en « harmonie avec l’enseignement catholique sur Dieu, la Création, l’incarnation et la rédemption ». Le Vatican leur demande aussi « d’évaluer leur pratique actuelle de la liturgie et de la prière ».

    Sur la forme toutefois, le Vatican a veillé mardi à présenter ses recommandations sous un jour aimable, tout en respect et écoute mutuels. La publication survient, de fait, en plein démarrage de l’année de la vie religieuse destinée à en soutenir le renouveau. La présidente de la LCWR a déclaré apprécier au final un rapport au « ton réaliste et encourageant », qui n’est « pas un document de remontrance ou de solutions simplistes ». Selon elle, les religieuses membres de la LCWR, lisant le rapport, se sentiront « renforcées ».

    Ref. Le Vatican lance un rappel à l’ordre mesuré aux religieuses américaines

    JPSC

  • Une Eglise qui ne juge plus

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    Dans la Nuova Bussola Quotidiana, l’archevêque de Ferrare (Italie), Mgr Negri appelle l’Eglise à se ressaisir. La traduction de son message se trouve sur le site de notre consoeur de « Benoît et moi". Extraits : 

    « […] Le scandale de la situation actuelle de l'Eglise - et j'utilise délibérément le mot «scandale» - c'est que l'Église a été jetée en pâture à la presse. L'Eglise est un instrument manipulable et manipulé par la presse, une presse qui en Italie (et ailleurs! ) est à 90% d'empreinte laïciste et anti-catholique. Nous en sommes donc au paradoxe que la mentalité laïciste est maîtresse dans notre propre maison, prétendant décider qui sont les vrais orthodoxes et qui sont les hétérodoxes, quelle est la position correcte et quelle est la position du Saint-Père, pour qu'ensuite chacun prétende, ou se vante d'un crédit auprès du Saint-Père. Et donc, nous assistons impuissants à une manipulation qui est avilissante, c'est-à-dire qu'elle avilit la foi de notre peuple. Parce que nos gens ont une expérience de foi réelle et personnelle qui n'a rien à voir avec le plan d'Eugenio Scalfari et d'autres.

    Ceux-ci peuvent être des outils qui indiquent une position, mais le dialogue - comme l'a dit à plusieurs reprises Benoît XVI au Synode sur l'évangélisation - est l'expression d'une identité forte. Forte non pas de moyens, mais forte de raisons. S'il y a une identité forte, il est inévitable que cette identité, en prenant position, rencontre des hommes, des situations, des conditions, des problèmes, des difficultés; donc entre en dialogue avec ceux qui ont une autre position. Mais s'il n'y a pas d'identité, le dialogue est une illusion. Le dialogue est la conséquence d'une identité, il ne peut pas être l'objectif. L'objectif est l'évangélisation.

    C'est un moment bien défini par cette déclaration de Paul VI à Jean Guitton , quelques mois avant sa mort: «À l'intérieur du catholicisme semble prédominer parfois une pensée de type non-catholique, et il peut arriver que cette pensée non-catholique au sein du catholicisme devienne demain la plus forte. Mais elle ne représentera jamais la pensée de l'Église. Il faut que subsiste un petit troupeau, aussi petit qu'il soit». C'est une déclaration qui requiert d'assumer un critère de jugement auquel fait suite un comportement.

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  • Rien ne justifie de provoquer la mort d’une personne pour laquelle « on ne peut plus rien »

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    On sait que le débat est ouvert dans l'Hexagone sur la question de la fin de vie. Le communiqué de Mgr Rey éclaire les enjeux de ces discussions à la lumière de l'enseignement de l'Eglise; les vérités qu'il rappelle méritent notre attention même si, dans notre pauvre pays, la ligne rouge a été franchie depuis longtemps...

    Communiqué de Mgr Dominique Rey, évêque de Frejus-Toulon (source) :

    Rapport Claeys-Leonetti : Entre ambiguïté et tentation de l’euthanasie

    L’embarras qui entoure la publication du rapport Claeys-Leonetti remis au président de la République reflète l’ambiguïté dont il se refuse à sortir. On comprend qu’il n’est pas question d’aborder de front euthanasie et suicide assisté. Dont acte. En revanche, la proposition phare du rapport jongle avec les mots lorsqu’elle parle de « sédation profonde et continue ». Quel est cet « accompagnement vers la mort» pour permettre de «mourir dans la dignité » dont parle M. Hollande ?

    Un « nouveau droit à mourir » ?

    Créer ou reconnaître un nouveau droit à mourir, c’est pour le moins favoriser le développement d’une mentalité euthanasique. Faire de la sédation en phase terminale, déjà pratiquée par les médecins en particulier dans le cadre de soins palliatifs, un droit du patient, c’est modifier de fait la relation entre le médecin et son patient. On a du mal à comprendre pourquoi ce protocole devrait faire l’objet d’un droit sauf à penser que les médecins ne remplissent pas leur mission ou, plus simplement, à induire des pratiques euthanasiques là où une sédation peut être légitime face à une détresse extrême. La sédation en phase terminale, acte pris collégialement, est déjà suffisamment délicate pour qu’on ne rajoute pas de pression aux médecins en les empêchant de privilégier toujours l’écoute et la qualité de la relation avec leurs malades. Pour soulager les souffrances il faut parfois prendre le risque d’accélérer la mort du malade, mais « faire mourir ne peut jamais être considéré comme un soin médical, même si l’intention était seulement de répondre à une demande du patient ».

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  • Inde : le gouvernement dominé par le Parti du Peuple Indien cautionne les conversions de masse à l'hindouisme

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    D'Eglises d'Asie :

    Le gouvernement BJP défend les conversions de masse à l'hindouisme

    Certains le craignaient et l’annonçaient depuis l’élection de Narendra Modi. D’autres pensaient que pour continuer à s’assurer le soutien des minorités religieuses, dont bon nombre de communautés avaient voté pour lui, le nouveau gouvernement ferait des concessions vis-à-vis des franges extrêmes de son mouvement.

    Dans les deux cas, peu avaient imaginé que la question d’une loi anti-conversion – destinée essentiellement à « protéger la religion hindoue » – serait à l’ordre du jour seulement six mois après la victoire écrasante du Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) et de son leader.

    Lors d’une séance particulièrement houleuse, vendredi 13 décembre, le parti pro-hindou a en effet appelé à mettre en place des lois anti-conversion au niveau fédéral, devant la chambre basse du Parlement (Lok Sabha).

    La question avait déjà été soulevée la veille par le ministre BJP des Affaires parlementaires lui-même, Venkaiah Naidu, déclenchant un tollé général à l’Assemblée, aussi bien de la part des partis d’opposition que de représentants des partis hindous.

    A l’origine, le ministre répondait à une demande de certains parlementaires qui avaient relayé la nouvelle de la très suspecte « conversion spontanée » à l’hindouisme de 350 musulmans pauvres d’Agra en Uttar Pradesh.

    De nombreux médias indiens s’étaient fait l’écho de cette conversion de masse, organisée le 9 décembre dernier par le Bajrang Dal, conjointement avec le Dharam Jagran Samanvay Vibhagh, deux émanations du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), mentor idéologique du BJP, le parti au pouvoir. Les soupçons sur les conditions de cette « libre conversion » avaient émergé après le dépôt de plusieurs plaintes de participants à la cérémonie, affirmant avoir été trompés et, pour certains, avoir été forcés sous la menace à participer à la cérémonie. Ces 57 familles musulmanes, toutes issues de milieux extrêmement pauvres, s’étaient fait promettre une distribution de cartes de rations alimentaires et autres avantages matériels. Une enquête de police est actuellement en cours.

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