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  • Schaerbeek, 17 septembre : Concert de solidarité avec les Chrétiens d'Orient

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  • A Boistfort : l'église Saint-Hubert vendue, rénovée, convertie en logements

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Boitsfort: l'église Saint-Hubert sera vendue, rénovée et accueillera du logement

    L'église Saint-Hubert est située à deux pas de la Place Wiener.
    L'église Saint-Hubert est située à deux pas de la Place Wiener. - © Google Maps

    La commune, propriétaire de ce bâtiment quasi-centenaire situé à deux pas de la Place Wiener, a accepté l'offre d'une société immobilière.

    Un peu plus d'un million d'euros pour se débarrasser d'une église en mauvais état, à tel point que la nef principale n'était plus accessible suite à des chutes de pierres.

    Le nouveau propriétaire va donc entamer d'importants travaux de rénovation. Mais pour y faire quoi ? "Pour être d’abord conservée dans sa quasi intégralité, à part quelques petites modifications mineures pour mieux l’habiter, mais elle est affectée à du logement aux étages, à des espaces tertiaires ou d’activités culturelles au rez-de-chaussée, nous répond Benoit Thielemans, l'échevin du Logement de Watermael-Boitsfort. Un lieu de culte sera maintenu sur une surface de 350 m² à peu près."

    A l’heure actuelle, "il n’y a pas de projet tout à fait défini, mais on parle d’une quarantaine de logements. La rénovation complète du bâtiment, coûtera entre 4 et 5 millions. Cela a été chiffré en 2011. C’est trop important pour la commune et donc, tôt ou tard, il faut absolument que ce bâtiment soit entre les mains d’un acquéreur qui ait la capacité financière de rénover le bâtiment."

  • Mgr Cattenoz, archevêque d'Avignon : laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens

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     « Riposte catholique » publie ce message de Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon :

    Cattenoz.jpg« Samedi dernier, j’ai eu la joie d’accueillir à la Métropole Notre-Dame des Doms la messe du ban des vendanges, un beau moment de communion avec les vignerons du Vaucluse. Comme chaque année, nous avons prié pour les vendanges et l’ensemble des récoltes, pour tous ceux et celles qui vivent du travail de la terre, sans oublier de faire mémoire de ceux qui nous ont quittés depuis l’an dernier. Malheureusement, la procession de Saint-Agricol jusqu’à la Métropole n’a pas pu avoir lieu en raison des mesures liées à l’état d’urgence et aux attentats qui ont secoué notre pays. 

    Au sortir de la Métropole, je suis monté dans le jardin des Doms pour participer au milieu des vignerons à l’apéritif, à l’invitation des Compagnons des Côtes du Rhône. Je me suis placé au milieu de la foule, derrière les barrières, près du podium. Là, à mon grand étonnement, j’avais en face de moi, madame le Maire d’Avignon, Monsieur le Préfet, le Consul général du Japon et les responsables de l’ensemble des confréries des côtes du Rhône. Chacun y a été de son discours en l’honneur de nos vins, saluant les uns et les autres, ignorant totalement l’archevêque au milieu du peuple, de son peuple. 

    Visiblement, je n’existais plus et cela au nom de la laïcité en vogue aujourd’hui. Effectivement, depuis plusieurs années, les responsables religieux n’ont plus leur place parmi les officiels au nom même d’un protocole mis en place par la République. Je vous avoue que la scène avait quelque chose d’étrange : devant moi des barrières, signes et symboles de séparation et l’évêque étonné de voir des gens qui, par ailleurs le connaissent bien, l’ignorer comme s’il n’était pas là. Je pensais alors à tous nos vignobles, mais surtout à tous les vignerons de nos terres de Vaucluse qui tous utilisent allègrement nos racines chrétiennes pour vendre leurs vins : le Châteauneuf-du-Pape, le domaine Saint-Joseph, le vin de l’enclave des papes, le Sang du Christ et la liste serait longue si je voulais être exhaustif. Pour le commerce, tout le monde est prêt à utiliser des symboles chrétiens qui racontent notre histoire et le passé de notre terre de Provence, mais le vivre ensemble avec nos racines chrétiennes n’existe plus, il est rayé des règles de la République au nom de la laïcité. 

    Il y a quelques années, à un autre ban des vendanges, j’avais lancé l’idée de demander à tout producteur utilisant le nom d’un saint sur ses bouteilles de donner un centime d’euro pour les pauvres. Un centime, ce n’est rien, mais mon idée a été écartée d’un revers de main. Et pourtant, vous réalisez comment les restaurants du cœur, le secours populaire ou le secours catholique auraient alors pu faire face sans problème à la pauvreté galopante des périphéries de nos villes ? Aurions-nous oublié nos racines chrétiennes au nom d’un enrichissement personnel d’une minorité aujourd’hui ? 

    J’étais toujours devant mes barrières à remuer ces idées noires quand je repensais à une très bonne initiative des différentes municipalités d’Avignon, organiser des colloques sur le vivre ensemble en Avignon aujourd’hui. Je continue à m’en réjouir, mais en même temps devant ces barrières et cette ségrégation au nom d’une sainte laïcité, je restais sans voix ! Le mot de fraternité que la République a emprunté à l’Eglise et défiguré, il a perdu son sens si nous ne pouvons pas vivre ensemble en nous respectant les uns et les autres pour ce que nous sommes. Je suis toujours heureux de saluer un incroyant, un franc-maçon ou toute autre personne quelles que soient ses idées ; nous avons toujours des choses à partager, des choses qui nous enrichissent mutuellement. Mais la République a décidé une ségrégation au nom d’une stricte laïcité et en même temps, elle cherche comment éviter l’émergence de tout communautarisme. Je me demandais alors si la “res publica” n’avait pas perdu son sens.

    En même temps, toujours devant ces barrières et mon caractère d’homme invisible, je pensais au village de Gigondas où depuis près de vingt-cinq ans, chaque année au mois de juillet, je vais célébrer une messe à la chapelle de Saint-Cosme et Saint-Damien dans la montagne ; ensuite avec toutes les familles du village qui le veulent et avec les maires successifs nous prenons ensemble l’apéritif avant de partager le repas fraternellement au milieu des pins. Voilà un vrai vivre ensemble et le village de Gigondas peut se vanter d’avoir formé et l’ancien Président du Conseil Général autrefois secrétaire de Mairie et l’archevêque autrefois curé de Gigondas. Nous sommes d’ailleurs toujours heureux de nous retrouver. 

    Enfin en regardant ces barrières, je me souvenais encore de ce que je venais de vivre quelques semaines auparavant et j’espère qu’il ne m’en voudra pas d’en faire mémoire. Le 6 août dernier dans un village du Vaucluse, le maire a été marié civilement non loin de l’église, il est venu ensuite à l’église avec de nombreux élus et tout le village heureux de l’entourer. J’ai eu la joie de les marier et de saluer les uns et les autres. Ensuite, sous l’église, à l’ombre des arbres, nous avons tous partagé un bon vin des côtes du Rhône, dans la joie d’être là, de vivre ensemble au-delà de toutes nos opinions politiques ou religieuses dans cette terre de Provence où il fait si bon vivre.

    Alors j’en appelle à Madame le Maire, à Monsieur le Préfet, laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens pour nous permettre à tous de vivre ensemble dans cette terre de Vaucluse en apprenant à nous connaître, à nous respecter, à nous écouter, à nous aimer pour la joie de tous. 

    J’en appelle enfin à tous les vignerons du Vaucluse, pourquoi ne reprendriez-vous pas cette idée de donner un centime par bouteille pour tous les exclus de notre société, ou encore d’organiser au printemps une vente de vins au palais des Papes, chaque producteur de Côtes du Rhône apportant un carton, ou plus si son cœur le lui dit, et les vins du Palais seraient vendus là encore aux enchères pour le quart monde de notre société. Pour finir mon rêve, pourquoi cette idée ne pourrait-elle pas s’exporter dans les autres vignobles de notre terre de France ? Elle pourrait alors donner lieu à une magnifique fête de Printemps au Palais des Papes où Madame le Maire, Monsieur le Préfet, tous les responsables de nos vignobles, sans oublier l’archevêque d’Avignon et tous les hommes de bonne volonté qui n’ont qu’un désir, celui de faire tomber les barrières et tous les interdits pourraient enfin redonner à la fraternité son véritable sens sous le soleil de Provence et le regard émerveillé de Notre-Dame des Doms. Mais je suis reparti du jardin des Doms, je n’avais plus le cœur à boire un verre de côte du Rhône devant ces barrières symbole de tant de divisions. »

    Ref. laissez tomber ces barrières d’une laïcité qui n’a pas de sens

    La laïcité ne peut être une sorte de religion d’Etat transcendant toutes les religions « privées », ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux. Pour mémoire, en Belgique la laïcité est assimilée par la loi aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ».

    JPSC

  • « Avec un cours de religion, c’est mieux … ! »; une déclaration des responsables belges des cultes

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    Déclaration des Responsables des Cultes: « Avec un cours de religion, c’est mieux … ! »

    (source)

    Les Responsables des Communautés catholiques, orthodoxes, protestantes, évangéliques, anglicanes, israélites et musulmanes se sont réunis en urgence ce 6 septembre 2016 à Bruxelles. Face aux dérives de certaines écoles, ils encouragent les parents à tenir bon dans leurs convictions.

    A l’issue de leur rencontre portant sur les cours de religion dans l’enseignement primaire de l’enseignement officiel, les responsables des cultes souhaitent redire aux parents combien le cours de religion est important à leurs yeux. Ils partagent l’inquiétude des parents qui apprennent que, dans certaines écoles, le cours de religion n’est pas donné, ou que les professeurs de religion sont empêchés de rencontrer leurs élèves confinés dans des salles d’études. Ils sont persuadés de l’importance des cours de religion dans l’éducation des enfants et des jeunes. En effet, les valeurs de foi, de justice, de dialogue et de paix, que l’on retrouve dans toutes les convictions, permettent non seulement d’approfondir les racines de leur culture religieuse, mais sont aussi des leviers puissants pour construire le vivre ensemble.

    Les réformes en cours dans l’enseignement officiel provoquent de grands bouleversements. A côté du cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté, les Responsables des Communautés religieuses insistent pour que le cours de religion soit effectivement maintenu, en conformité avec la Constitution et les Décrets. Dans notre société, la liberté religieuse et la liberté d’expression sont des libertés fondamentales. Un cours de religion permet aux élèves de mieux connaitre le contenu de la foi et d’interroger ce contenu. Il donne des critères et des grilles de lecture pour exprimer leurs convictions dans une société multiculturelle et multiconvictionnelle.

    A cet égard, les Responsables des Communautés religieuses regrettent la pression faite par la Fapeo sur les parents par un tract qui leur est distribué. Dans ce tract, nous lisons qu’il vaut mieux demander la dispense des cours de religion et de morale, afin de suivre deux heures d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté. Les parents catholiques, musulmans, juifs, orthodoxes, protestants, évangéliques ont-ils été consultés pour rédiger ce tract ? Comme tels, ils n’ont pas été respectés et nous souhaitons le dénoncer.

    Mgr. J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles

    Le Métropolite Athenagoras, Eglise Orthodoxe en Belgique

    Ph. Markiewicz, Président du Consistoire Central Israélite de Belgique

    Pasteur S. Fuite, Président de l’Eglise protestante Unie de Belgique

    Dr. Geert Lorein, Président du Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques,

    Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif Musulman de Belgique

    Chanoine Jack McDonald, Président du Comité Central de l’Eglise anglicane de Belgique

    Lire : il-faut-garder-les-cours-de-religion

  • Sri Lanka : quand le cardinal Ranjith invite le cardinal Sarah

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    Cette année, pour la bénédiction aux malades devant la basilique de Tewatta, le cardinal Malcolm Ranjith a invité S E R le cardinal Sarah (les années précédentes il avait invité LL EE RR les cardinaux Burke, Canizares, Law): quand les périphéries se rencontrent?

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    Ref. Une avenue d' 1 km "bondée" pour adorer le TS Sacrement

    « Bons baisers de Colombo »

    JPSC

  • Le numéro de rentrée du mensuel « La Nef » vient de paraître :

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    SOMMAIRE DU N°284 DE SEPTEMBRE 2016

    ÉDITORIAUX

    Islamisme : et toujours le déni !, par Christophe Geffroy
    Guerre de quelles religions ?, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Amoris Laetitia : réponses à quelques questions, par le Père Basile, osb
    Le cardinal Sarah : réorienter la liturgie, par Christophe Geffroy
    JMJ : « Sortir de notre canapé », par Élisabeth Geffroy
    Bioéthique : une rupture juridique, par Pierre Louis
    Géopolitique d’abord : Les rêves grandioses d’Erdogan, par Paul-Marie Coûteaux

    ENTRETIEN
    Du bienfait des limites, entretien avec Alain de Benoist

    DOSSIER L’école en danger
    Histoire d’une impasse, par Jacques de Guillebon
    Les hussards sont fatigués, par Marie Dominique
    Écoles libres : les enjeux, par Anne Coffinier
    « Parents pour l’école », entretien avec Jérôme Malcouronne
    Une faillite tragique, par Jean-François Chemain
    Espérance en banlieues, entretien avec Éric Mestrallet
    La parentalité positive, par Diane de Laubrière

    VIE CHRETIENNE
    La miséricorde chez Luc (8/9), par l’abbé Christian Gouyaud
    Question de foi : Récoltes, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Jacques Fesch, le bon larron, par François Foucart
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, internet, sortir, livres jeunes
    Au fil des livres : Redécouvrir le PSF…, par Philippe Maxence 
    Un livre, un auteur, entretien avec Jean-Frédéric Poisson
    Portrait : Émile Duport, par Marine Tertrais

    DÉBATS/Points de vue
    Protéger la conscience des collégiens, par Pierre-Olivier Arduin
    Vers une guerre en Europe ?, par Marc Fromager

    BRÈVES
    Annonces en ligne

    Les articles indiqués en bleu sont en ligne: cliquez sur les titres pour les lire

    JPSC

  • Science et foi : une émission de KTO pour le cinquantenaire de la mort de Georges Lemaître

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    " La Foi prise au mot " propose de parler de science, et même d'histoire des sciences, en évoquant Georges Lemaître, un des pères de la théorie du Big Bang, disparu il y a tout juste cinquante ans. En effet, son explication des observations de Hubble et sa théorie de l'" atome primitif " influèrent de manière décisive sur les théories scientifiques sur l'origine de l'univers. Qui fut donc Georges Lemaître ? Qui se rappelle encore que ce scientifique belge né en 1894 était aussi un prêtre? Comment parvint-il à sa théorie de l'atome primitif et quelle influence exerça-t-elle sur l'élaboration des théories scientifiques du début de l'univers ? Et surtout, comment parvint-il à concilier son oeuvre de scientifique avec son état de prêtre ? Pour répondre à ces questions Régis Burnet s'entoure de deux spécialistes de Georges Lemaître, et comme lui, membres de l'académie pontificale des sciences : Pierre Léna, astrophysicien, membre de l'Académie des Sciences, et Dominique Lambert, philosophe des sciences, professeur à l'Université de Namur et membre de l'Académie royale de Belgique.

     

    JPSC

  • Du temple à l'Eglise, le récit de Serge Abad-Gallardo, une belle histoire de rédemption

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    Un ami nous transmet ce beau témoignage retraçant, insiste-t-il, "un cheminement de conversion inattendu, celui d'un "chrétien" qui a cherché longtemps des réponses sur Dieu et le sens de la vie dans la seule Raison éclairée par les Lumières et qui a fini par trouver la paix de l'âme et une réponse à tous ses questionnements dans la véritable découverte du Christ dans la prière, les sacrements et finalement dans la personne de chaque malade qu'il a l'occasion d'accompagner en fin de vie depuis qu'il s'est engagé comme bénévole dans cette belle oeuvre de miséricorde. Une belle histoire de rédemption qui ne s'adresse pas uniquement aux franc-maçons. C'est aussi une leçon pour chacun d'entre nous : on ne trouve pas l'idéal du Christ dans l’orgueil des raisonnements intellectuels, mais plutôt dans un esprit d'humilité nourri par la prière et les sacrements de l'Eglise, qui nous aidera à traverser toutes les épreuves et à accepter le mystère de la souffrance."

    Narbonne : un frère au confessionnal (source)

    Le récit de Serge Abad-Gallardo, ancien franc-maçon, haut-fonctionnaire en poste au Grand Narbonne.

    La scène se passe un soir de février à Bastia. Elle tient lieu de titre dans l'ouvrage de Serge Abad-Gallardo : "J'ai frappé à la porte du temple"... Cette séquence, datée de 1989, ouvre un récit intriguant, celui d'une entrée en franc-maçonnerie.

    Haut fonctionnaire actuellement en poste au Grand Narbonne, après avoir tenu les rênes de l'office public HLM de la collectivité, Serge Abad-Gallardo a choisi de relater son parcours de frère en pleine crise spirituelle, au terme de 20 ans d'évolution au sein des loges du Droit humain, une émanation du Grand Orient. Son témoignage, publié aux Éditions Pierre Téqui, offre plusieurs niveaux de lectures. L'approche philosophique, théologique et spirituelle pose une grande question, celle de la compatibilité des engagements maçonniques et catholiques, de leurs antagonismes.

    Derrière la porte du temple...

    Les devoirs. "Le premier est le silence sur tout ce que vous pourrez entendre ou découvrir parmi nous (...). Le deuxième est de secourir vos frères et vos sœurs quand ils en auront besoin et de les aider de toutes vos forces physiques, morales et spirituelles. Le troisième devoir est de progresser et persévérer dans la recherche de vous-même."

    Le code. "'Il pleut !' Cette phrase codée permet d’obtenir instantanément le silence ou un changement de sujet lorsqu’un profane s’approche de francs-maçons."

    Les signes de reconnaissance. La poignée de main des apprentis, le premier grade, "consiste à appuyer trois fois sur l’espace entre le pouce et l’index de la main de l’autre." La griffe du maître : "L’index est recroquevillé comme une griffe d’oiseau rapace et son extrémité vient appuyer sur le poignet de l’autre main (...) Outre les mots secrets, placés dans une conversation courante et destinés à “tester” l’appartenance d’inconnus, cette reconnaissance amène de facto une proximité bien utile parfois (...)"

    PS. "Il était courant que mes frères et sœurs de l’époque plaisantent au sujet d’une certaine loge du Droit humain de Narbonne, en faisant remarquer que c’était une 'annexe' du Parti socialiste local, tant ses francs-maçons étaient quasiment tous militants ou sympathisants de ce parti."

    Gouvernement. L’auteur rappelle les liens maçonniques prêtés - sans être démontrés - à des ministres tels que Jean-Yves Le Drian et Stéphane Le Foll, ainsi qu’à Manuel Valls. Le doute subsiste également s’agissant de Christiane Taubira. Celle-ci se serait en tout cas, selon ses sources, déplacée, en tant qu’invitée, dans une loge du Grande Orient à Narbonne.

    "On apprend des choses un peu occultes"

    Puisant dans son vécu, lui qui a effectué une semaine de retraite dans une cellule de l'abbaye de Lagrasse et est devenu visiteur de malades, l'auteur arrive à une conclusion : "Plus je revenais à la foi, plus elle me semblait contradictoire avec mon engagement en franc-maçonnerie. On peut concilier les deux de manière tiède, mais je pense qu'on ne peut avoir un engagement honnête en franc-maçonnerie et une foi authentiquement catholique. Moi, mon dieu, ce n'est pas un horloger."

    Ce regard mordant, teinté d'une subjectivité assumée, est nourri par ses désillusions et ses frustrations. "Le parcours maçonnique est assez long, on se pose un tas de questions, analyse-t-il, on cherche le secret, on apprend petit à petit des tas de choses mystérieuses, ésotériques, plutôt occultes. J'ai fait mon chemin, mais, en ce qui me concerne, en matière de spiritualité, je n'ai rien trouvé."

    Fascination et fantasmes

    Loin de tout esprit de revanche, Serge Abad-Gallardo pointe une parole maçonniquement correcte et une certaine idée de la tolérance, sans pour autant faire le procès des frères. "Je n'ai pas écrit ce bouquin pour faire de la délation, souligne-t-il, d'ailleurs il n'y a pas de noms."

    Il y a beaucoup plus. L'auteur lève un coin du voile, sur cette curieuse chaîne humaine, source de fascination et de fantasmes. "Vous rencontrez des gens que vous ne rencontreriez pas autrement, confie-t-il, j'ai croisé ministre, préfet, sous-préfet, etc. Je ne sais pas si ces liens sont sains, en tout cas, ils existent. Certains vont utiliser le réseau pour arriver à des fins professionnelles ou politiques. Mais on ne fait pas carrière en entrant en franc-maçonnerie. Les affairistes, j'en ai croisé, mais, heureusement pour la franc-maçonnerie, ils sont minoritaires."

    Une plume alerte

    La singularité de ce récit, l'un de ses intérêts, tient dans ce voyage initiatique offert au lecteur. Tenu en haleine par une plume alerte, il est entraîné sur les pas de ce jeune architecte progressivement promu aux différents grades, d'apprenti, puis compagnon à vénérable maître. Des temples de Corse, à ceux de la Guyane, de la région parisienne et la Côte d'Azur, jusqu'à Narbonne, terre maçonnique s'il en est, le voilà éclairé d'une lumière crue sur les codes, les valeurs, les rites étonnants de cette société qui cultive le secret. Avec ce livre, voilà le profane enfin aux premières loges.

    # "J'ai frappé à la porte du temple, parcours d'un franc-maçon en crise spirituelle", préfacé par le père Michel, de l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse, Éditions Pierre Téqui (200 pages, 16€). L'ouvrage est vendu notamment à Cultura, où la séance de dédicace de l'auteur a rencontré un vif succès samedi...

  • Non, l'avortement n'est pas une chose anodine que l'on prend avec humour

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    Alors que le Figaro Madame fait la promotion d'un blog qui "dédramatise" l'avortement et l'aborde "avec humour", des femmes tunisiennes témoignent de leur détresse vécue dans ces circonstances (synthèse bioéthique de genethique.org) :

    Interrogées par le Huffington Post, des femmes tunisiennes témoignent. Elles vont avorter « la mort dans l’âme », et « cherchent l’anonymat » : l’avortement n’est pas l’acte anodin qu’on a voulu leur laisser croire, c’est « un ‘droit’ douloureux », un « ‘droit’ dont on ne souhaiterait presque jamais jouir ».

    En Tunisie, l’avortement est dépénalisé depuis 1973, et gratuit dans les centres de planning familial. Dans le centre de la région de Nabeul, « l’ambiance dans la salle d’attente est pesante, le regard de certaines songeur, surtout les plus jeunes ». Sana, mère d’un enfant de sept mois et enceinte d’un deuxième s’est « rétractée au dernier moment » : « J’ai eu peur en voyant ces femmes »,dit-elle. En proie à « beaucoup d’hésitations » au début d’une troisième grossesse, elle se dit« tiraillée entre les appels du cœur et ceux de la raison, entre son instinct maternel et la sagesse qu’impose sa condition de vie, ses difficultés ».

    Rihem, 22 ans, raconte : « C’est la veille de mon rendez vous seulement que j’y ai pensé, j’ai pleuré dans mon lit, des sanglots étouffés pour ne pas réveiller ma mère. J’ai longuement parlé à mon enfant pour lui demander pardon, je savais qu’il n’était qu’un œuf mais j’étais tourmentée ».

    La plupart avortent par méthode médicamenteuse, réputée « moins douloureuse ». « Une méthode non sans risques, déconseillée pour certaines et pouvant provoquer une hémorragie ». Aroua, 28 ans, a avorté par aspiration et sous anesthésie générale : « Pas de saignements, ni de contractions mais la douleur est aussi palpable, aussi pénible. En une demi-heure, tout était fini mais je garde un souvenir amer, ce n’est pas une partie de plaisir, encore moins un acte anodin. On le vit dans sa chair et dans son âme ».

    Sources: Huffington post, Rihab Boukhayatia (01/09/2016)

  • Un prêtre est mort - Le suicide du Père Philippe Dockwiller op analysé par Arnaud Dumouch

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    Un prêtre est mort - Le Père Philippe Dockwiller op s'est suicidé

    Le Père Philippe Dockwiller (43 ans) enseignait la théologie et la littérature à la Catho de Lyon depuis 2007 et vivait au couvent dominicain de La Tourette (Rhône).
    L’information a été annoncée au cours de la messe dominicale du 21 août 2016, au couvent dominicain de Paris : le P. Philippe Dockwiller s’est donné la mort.
    Sa communauté, qui l'avait toujours soutenu et entouré dans son épreuve, s'est montrée bouleversée et l'a exprimé lors de ses funérailles. Elle n’a pas souhaité préciser les circonstances de son décès.
    Le P. Philippe Dockwiller avait été mis en examen et libéré sous contrôle judiciaire le 4 mars 2016, à la suite d’une plainte de la famille d’un adolescent de 14 ans. Le père de cette famille l’accusait d’agression alors que le religieux avait eu un jour à garder l’enfant. Il avait été alors suspendu de ses fonctions, tant pastorales que dans l’enseignement. L’adolescent s'était ensuite rétracté.
    Les proches du P. Philippe Dockwiller affirment qu’il a toujours rejeté les accusations. "Philippe a toujours dit qu’il était innocent".
    "On ne saura jamais désormais s’il l’était", regrette le P. Michel Lachenaud, prieur provincial de la province dominicaine de France.
    Le Journal "La croix" qui avait sans précaution relayé des informations à charge, s'est excusé puis a exprimé ses profonds regrets.
    Cette vidéo pour créer un électrochoc : la présomption d'innocence existe.
    Par Arnaud Dumouch, 29 août 2016