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  • "Je suis venu allumer un feu sur la terre..." (20e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,49-53 (20e dimanche du temps ordinaire)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

    Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire de Denise Nouailhat sur le site de Famille Chrétienne (archive 2001)

    Jésus disait à ses disciples : «Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !

    "Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère".

    «Un feu»

    Jésus s'entretient avec ses disciples. Il évoque deux fois son Incarnation : «Je suis venu» (verset 49 et verset 51). Il exprime en termes mystérieux la raison d'être de sa venue sur la terre : «Apporter un feu». Ce feu apportera certainement les plus grands bienfaits aux hommes puisque le Christ désire aussi ardemment le voir s'allumer.

    Nous pensons au feu de la Pentecôte, à l'Esprit Saint qui descend sur les Apôtres. Ce feu représente les transformations opérées par l'Esprit Saint lorsqu'Il vient sur les hommes et leur insuffle une vie nouvelle : Il purifie du péché, embrase d'amour et rayonne, suscitant un grand élan missionnaire.

    Lorsque nous disons le Notre Père, nous nous unissons au désir ardent du Fils bien-aimé pour la gloire de son Père et à sa supplication pour la venue du règne de Dieu.

    Le «baptême» d'eau

    Jésus a reçu un baptême d'eau dans le Jourdain des mains de Jean Baptiste. Ce baptême n'était pas un sacrement, mais un geste rituel par lequel les pécheurs exprimaient leur volonté de rejeter leur péché et leur désir de conversion. Il valait par la seule disposition intérieure et la prière des pénitents. Jésus, en demandant ce baptême, se met au rang des pécheurs. Comme le Serviteur souffrant d'Isaïe 53, Il prend sur Lui les péchés des hommes qu'Il veut sauver et prélude ainsi au sacrifice du Golgotha.

    Le «baptême» de sang

    La Bible de Jérusalem traduit : «Quelle n'est pas mon angoisse jusqu'à ce qu'il soit consommé !» C'est déjà l'angoisse de Gethsémani qui envahit Jésus à l'avance, car c'est sa mort prochaine qu'Il envisage en parlant ici de «baptême».

    Jésus laisse déferler sur Lui la douleur de tous les péchés du monde. Il a conscience de cette lutte terrible avec le mal qu'Il va bientôt livrer pour racheter les hommes et les délivrer de leur péché.

    Au cours de sa Passion, Jésus fera définitivement sienne la cause du monde pécheur et ainsi réalisera pleinement ce que l'événement du Jourdain n'avait pu qu'annoncer et ébaucher. Dans l'esprit de Jésus, ces deux étapes de sa solidarité avec les pécheurs ne font qu'un.

    Cela explique l'image du baptême employée ici pour désigner son martyre.

    Le «baptême» des chrétiens

    En appelant sa mort un baptême, le Christ n'était pas sans songer au baptême des chrétiens à venir, le sacrement de l'Eglise du Christ que nous connaissons.

    En effet, le Bon Pasteur pensait à ce troupeau qu'il fallait sanctifier par la Parole et les sacrements. Le baptême de sang de la mort de Jésus ouvre à tous les hommes les sources du baptême-sacrement qui unit les chrétiens à la mort et à la résurrection du Christ.

    Jésus, avant de quitter ses Apôtres, leur donne la consigne de proclamer l'Evangile à toutes les nations et de les baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28, 18-20).

    «La division»

    Jésus annonce qu'Il est apparu pour établir non pas la paix sur la terre, mais la division. Cela pourrait sembler en contradiction avec la personnalité de Jésus «doux et humble de coeur» et avec les promesses de paix du Christ aux Apôtres (Jean 16, 33). La paix en Jésus est offerte à tous les hommes, mais beaucoup la rejetteront, ne voulant pas croire au Fils de l'Homme qui deviendra «un signe en butte à la contradiction» selon la prophétie de Syméon (Luc 2, 34).

    Jésus met en garde les Apôtres contre les difficultés qu'ils vont rencontrer à l'avenir afin qu'ils puissent, intérieurement, demeurer dans la paix et la joie de leur union avec Lui, et cela même au milieu de la haine et des persécutions.

    La prophétie de Michée 7, 6, reprise par Jésus (verset 53), suggère que les chrétiens pourront souffrir cette contradiction au sein même de leur famille.

    Denise Nouailhat

  • KTO : les pratiques de dévotion

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    Montligeon 25344-190617154032160-5.jpgLa Foi prise au mot s'intéresse ici aux pratiques de dévotion. Ce mot un peu savant cache des activités bien connues : ce sont ces petits gestes tout simples que vous réalisez peut-être quotidiennement : dire un chapelet, embrasser une relique, allumer un cierge devant une statue, faire un voeu à la Sainte-Vierge ou encore porter un scapulaire. Pendant longtemps encouragées par l'Église, on les trouvait il y a quelques années démodées et, pour tout dire, un peu superstitieuses. Mais voici qu´elles reviennent en force. Pourquoi ce retour en grâce ? Que faut-il en penser ? Sont-elles obligatoires pour être chrétien ? Voici les questions que Régis Burnet pose à ses deux invités, Don Paul Denizot, recteur du sanctuaire de Montligeon, et le père Gilles Drouin, directeur de l'Institut supérieur de liturgie de l'Institut catholique de Paris, et auteur de Liturgie de pèlerinage et piété populaire (Salvator).

    JPSC

  • KTO : est-il possible au 21e siècle d´écrire encore la vie de Jésus ?

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    Pantocrator Christ-Pantocrator-icone-845-44-couvent-Sainte-Catherine-Sinai_0_729_1411.jpgA-t-on suffisamment d´informations fiables pour contenter ceux qui ne jurent que par les données historiques, et suffisamment d´audace pour braver le politiquement correct, et se risquer à affronter les opinions des croyants ? La foi prise au mot vous propose un dialogue exceptionnel entre deux auteurs, qui ont écrit une Vie de Jésus. 150 ans après la fameuse vie de Jésus d´Ernest Renan qui fit tellement scandale, mais que tout le monde a lu, pourquoi ont-ils pris la plume pour tenter de raconter la biographie du fondateur du christianisme ? Quel est leur rapport à l´histoire ? Qu´ont-ils fait du regard des croyants ? Quelles difficultés ont-ils rencontrées, mais aussi quelles belles surprises les ont attendus dans cette quête ? Telles sont les questions que nous vous proposons d´évoquer avec les deux invités de Régis Burnet : Daniel Marguerat, exégète et bibliste, professeur émérite de théologie protestante de l'université de Lausanne, et Jean-Christian Petitfils, écrivain et historien.

    JPSC

  • 11-15 septembre : 5ème session LEAD "Se former pour servir"

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    Du site de l'Eglise catholique en Brabant Wallon :

    5ÈME SESSION LEAD

    La Session LEAD est une université d’été qui réunit 140 jeunes de 21 à 30 ans autour de personnalités inspirantes et engagées dans tous les secteurs de la société. Les témoignages francs et ouverts des intervenants sont une source de beaux échanges entre les acteurs chrétiens de demain et les dirigeants d’aujourd’hui. Un des inspirateurs de la Session LEAD est le Père Emmanuel de Ruyver de Wavre.

    La 5ème édition de la Session LEAD aura lieu au Prieuré de Corsendonck du mercredi 11 au dimanche 15 septembre 2019.

    Parmi les intervenants de cette année se trouvent entre autres :

    - Vincent Montagne : PDG de Média Participations 
    - Carl et Veronika Elsener : CEO et CMO de Victorinox 
    - Brigitte Van Wymeersch : Professeur en Musicologie 
    - Olivier De Schutter : Professeur à l’UCL, ancien rapporteur spécial à l’ONU 
    - Rik Torfs : Ancien recteur de la KU Leuven 
    - Guy Dembour : Médecin, cardiopédiatre 
    - Bruno Colmant : économiste, professeur et auteur 
    - Nicolas Buttet : Fondateur de la fraternité Eucharistein 
    - Nicolas Michel : ancien secrétaire général adjoint de l’ONU

    Vous pouvez retrouver ici toutes les données de la Session LEAD 2019

  • Hong Kong : quand Pékin accuse l'Eglise catholique d'organiser des "entraînements à la violence"

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    HONG KONG : PÉKIN ACCUSE L’EGLISE CATHOLIQUE D’ORGANISER DES « ENTRAÎNEMENTS À LA VIOLENCE »

    Comme tous les régimes totalitaires, le pouvoir communiste chinois cible l’Eglise catholique. Alors que Pékin multiplie les menaces d’intervention contre les manifestants en exhibant des convois militaires massés à Shenzhen, la ville de Chine continentale qui fait face à Hong Kong, les médias chinois accusent les institutions catholiques de la ville d’être des « centres de formation » pour les pro-démocratie, et les églises, des « refuges pour les foules » protestataires. Ce sont les termes employés par le quotidien « Ta Kung Pao », dirigé par le parti communiste chinois (PCC) qui donne évidemment le « la » aux médias. Selon une pratique consubstantielle aux partis communistes, le recours au mensonge s’opère sans la moindre vergogne : un autre organe du PCC, le quotidien chinois Ta Kung Pao (« L’Impartial »), accuse un lycée diocésain, le Yu Chun Keung Memorial College, d’organiser des « entraînements à la violence » et feint de se demander si l'école est devenue « un centre de formation de la mafia » sur la base d’ une vidéo postée sur Internet où l’on voit huit jeunes Hongkongais participant à un exercice de tir au pistolet à air comprimé et arborant un drapeau américain. Or il s’agit d’une vidéo remontant au 5 août, et ne montrant que les activités ordinaires du club de tir des étudiants, sans aucun rapport avec les dernières manifestations, selon les précisions données le 11 août par la direction du Yu Chun Keung Memorial College.

    Manifestement, les autorités communistes ne digèrent pas l’appui apporté par les églises chrétiennes, et notamment par l’Eglise catholique, à la principale revendication des manifestants : l’abandon du projet de loi permettant l’arrestation et l’extradition de tous ceux qui déplaisent au régime vers la Chine continentale. Mgr Joseph Ha Chi-shing, évêque auxiliaire de Hong Kong, avait notamment participé à un temps de prière organisé par les jeunes devant le Conseil législatif de Hong Kong, après la manifestation du dimanche 16 juin, qui a fait descendre dans la rue deux millions de personnes. Le 19 juin, le lendemain des excuses publiques présentées par Carrie Lam, chef de l’exécutif de la Région administrative spéciale de Hong Kong (nommée par Pékin), pour sa gestion des événements, le cardinal John Tong Hon, administrateur apostolique de Hong Kong et le révérend Eric So Shing-yit, président du Conseil chrétien de Hong Kong, avaient publié un communiqué conjoint d’une grande modération de ton. Ils y disaient accepter les excuses publiques et personnelles de Carrie Lam et la reconnaissance de ses manquements, tout en demandant au gouvernement de la région administrative spéciale de Hong Kong d’apaiser la population en abandonnant le projet de loi sur l’extradition, au lieu d’annoncer seulement sa suspension, et de lancer des enquêtes impartiales sur les accusations de violence contre les manifestants.

  • L'archevêque de Strasbourg : "nous ne devons pas abandonner la religion populaire"

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    D'Adélaïde Patrignani sur Vatican News :

    Lourdes: un appel «à ne pas abandonner la religion populaire»

    Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, a présidé la 146e édition du Pèlerinage national – animé par la famille de l’Assomption – qui s’achève ce 16 août aux sanctuaires de Lourdes. Il revient sur ces cinq journées intenses spirituellement et humainement, pendant lesquelles la pauvreté évangélique a constitué un fil conducteur.

    Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    «Heureux vous les pauvres car le Royaume de Dieu est à vous» (Luc 6, 20): une béatitude qui était le thème de cette édition 2019 du Pèlerinage national de Lourdes. La pauvreté semble s’inscrire dans “l’ADN” des sanctuaires de Lourdes, où ceux qui l’éprouvent sous ses diverses formes (physique, sociale, psychologique…) sont accueillis avec humanité, sous le regard aimant de la Mère de Dieu. Les pèlerins éprouvés trouvent «une forme de réponse de tendresse» dans ce sanctuaire marial, comme le rappelle Mgr Luc Ravel.

    La beauté du service

    Pour celui qui a présidé le 146e Pèlerinage national, ces cinq jours étaient l’occasion d’expliquer plus en détail les trois aspects de la béatitude lucanienne: pauvreté, richesse, joie… Et de les voir incarnées, en particulier par les centaines de jeunes au service des malades. À travers les gestes de fraternité et de compassion, «on sent que le Royaume de Dieu est tout proche», témoigne ainsi l’archevêque de Strasbourg. Il est également touché par la «grande sérénité» qui règne, malgré l’affluence. «Chacun se respecte, chacun se met au service les uns des autres», note-t-il.

    Une affluence confirmée par les chiffres:  environ 8 000 pèlerins et hospitaliers ont participé au Pèlerinage national, dont 800 personnes malades, âgées ou handicapées. Les organisateurs ont constaté cette année une croissance d’environ 18 % du nombre de pèlerins et de 16 % du nombre de bénévoles. Pour l’expliquer, Mgr Ravel avance deux hypothèses: d’une part le succès du film documentaire Lourdes paru en France au mois de mai. D’autre part cette «quête de Dieu» que l’on voit renaître chez les jeunes, «et qui nous invite à devenir pèlerin».

    Valoriser la religion populaire

    Concernant la spiritualité, l’archevêque de Strasbourg observe un autre phénomène: le retour d’une «religion populaire», c’est-à-dire d'une «religion qui peut s’adresser à tous», et où «chacun trouve sa nourriture», quel que soit son âge, son milieu social ou professionnel. «Ne parlons pas de religion simpliste. Il n’y a pas de syncrétisme, c’est clair», tient à souligner Mgr Ravel, rappelant aussi l’attachement du Pape François à cette religion populaire.

    «On gagnera beaucoup à revenir non pas à de petits groupes élitistes, mais à des choses qui peuvent être vécues en même temps par tout le monde – pèlerinages, marches, célébrations…», et où «tout le monde trouve sa place», plaide-t-il. L’archevêque de Strasbourg se réjouit donc que Lourdes et d’autres sanctuaires montrent par leur vitalité que «nous ne devons pas abandonner la religion populaire», spécialement en France.

    Entretien avec Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg

  • Le document préparatoire au synode sur l'Amazonie : une apostasie selon le cardinal Burke

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    14 août, 2019

    Le cardinal Burke dénonce l’« apostasie » véhiculée par l’“Instrumentum laboris” en vue du synode sur l’Amazonie

    Le cardinal Raymond Burke a rejoint les cardinaux Walter BrandmüllerGerhard Müller(également ici) et George Pell pour condamner vigoureusement l’Instrumentum laboris en vue du prochain synode sur l’Amazonie qui doit se dérouler à Rome du 6 au 27 octobre. Pire qu’hérétique, le cardinal américain a taxé ce document d’« apostasie » lors d’un entretien audio avec le journaliste Patrick Coffin, publié en anglais ici sur YouTube le 13 août.

    A la question de savoir si l’Instrumentum laboris pourrait « devenir définitif » pour l’Eglise catholique, le cardinal Burke a répondu :

    « C’est impossible. Le document est une apostasie. Cela ne peut pas devenir l'enseignement de l'Eglise, et si Dieu le veut, on mettra fin à toute cette affaire. »

    Si les initiatives des responsables de la préparation du synode visent notamment à promouvoir le diaconat des femmes et la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés dans l’Eglise latine, éléments en quelque sorte les plus voyants, c’est dans son ensemble que le document de travail s’éloigne de manière spectaculaire de la doctrine catholique.

    L’éclairage apporté par le cardinal Burke sur la définition de l’hérésie et de l’apostasie permet de mieux saisir ce qui est en train de se tramer.

    « L'hérésie est le déni, le déni conscient et volontaire d'une vérité de foi. Il s’agit, par exemple, du prêtre Arius qui a renié les deux natures pour une seule personne de Notre Seigneur Jésus Christ. Ainsi, l'hérésie vise une vérité particulière niée par une personne déterminée, alors que l'apostasie est un rejet d’ensemble de la foi, un éloignement du Christ d’une manière générale, et des nombreuses vérités de la foi », a-t-il déclaré.

    Cela rejoint l’analyse du cardinal Brandmüller qui a qualifié l’Instrumentum laboris d’à la fois hérétique et apostat, tandis que le cardinal Müller a dénoncé le « faux enseignement » de ce document qui a été approuvé par les autorités synodales en vue d’être soumis à la discussion des évêques à l’automne prochain. Le cardinal George Pell, dans une lettre publiée par Sandro Magister, écrivait quant à lui depuis sa prison australienne :

    « Je suis d’accord pour dire que nous avons des raisons d’être préoccupés par l’Instrumentum laboris du synode sur l’Amazonie. Ce n’est pas le premier document de mauvaise qualité issu du secrétariat du synode. Le cardinal G. Müller, l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a rédigé une excellente critique. Je ne suis pas un expert de la région mais j’ai été à Iquitos dans le Pérou amazonien où un prêtre de Sydney, le P. John Anderson dirige une paroisse d’une piété, d’une activité pastorale et d’une orthodoxie exemplaires. Comme dans le fleuve Amazone, beaucoup d’eau coulera encore sous les ponts avant le synode.

    « Mais un point est fondamental. La Tradition Apostolique, les enseignements de Jésus et des apôtres, tirés du Nouveau Testament et enseignés par le Magistère des Papes et des Conciles, constituent l’unique critère doctrinal en matière doctrinale et pratique. Amazonie ou pas, en tout lieu de la terre, l’Eglise ne peut permettre qu’une confusion, et encore moins un enseignement contraire, n’abîme la Tradition Apostolique. »

    Au cours de son entretien avec Patrick Coffin, le cardinal Burke a également dénoncé les médias qui se « glorifient » de ce qu’ils appellent les options « révolutionnaires » du pape François. Rappelant que la fonction pontificale n'est pas révolutionnaire, Burke a affirmé que la fonction première du pape est de « sauvegarder la doctrine de la Foi et la discipline de l'Eglise afin d'être le principe et le fondement de l'unité dans l'Eglise ».

    Et d’ajouter : « Si vous me disiez que le Pape est un révolutionnaire, je serais très inquiet parce que cela n'a rien à voir avec la papauté. »

    Commentant l’entretien du cardinal Burke du 13 août, Martin Barillas de LifeSiteNews a rappelé la satisfaction de Leonardo Boff, théologien de la libération, devant l’élection du pape François.

    Boff a ainsi déclaré qu'il considère l'élection du pape François comme marquant un « printemps » de l’Église catholique. Dans son livre François de Rome et François d'Assise, il se dit convaincu de ce que le Pape François incarne la théologie de la libération en raison de son « dévouement » aux pauvres. Il a déclaré par ailleurs que l'ordination des hommes mariés pourrait être un résultat du synode. Dans une interview accordée à Deutsche Welt citée par Barillas, Boff attribue au pape le mérite d’avoir déclenché une « révolution » dans l'Eglise.

    « La théologie de la libération a été explicitement condamnée par Jean-Paul II en1985 pour avoir cherché à réconcilier les préceptes marxistes avec les enseignements catholiques dans le but a d'aider les pauvres, surtout en Amérique latine », rappelle Barillas.
     
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    Leonardo Boff, qui aurait participé selon ses propres dires à la rédaction de l’encyclique Laudato si’, est également considéré comme le « théologien de référence » du synode sur l’Amazonie.
  • Beauraing : une affluence en déclin

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    Du site de la RTBF :

    Beauraing : le culte de la Vierge Marie en perte de vitesse

    Publié le mardi 13 août 2019

    Le bruit des aspirateurs résonne dans la crypte de la basilique de Beauraing. A deux jours du 15 août, une dizaine de bénévoles se démènent pour remettre les lieux en état avant les célébrations de l’Assomption. A quatre pattes devant l’autel, le vice-recteur shampooine la moquette : " Tout le monde se retrousse les manches. Ça bosse ! " sourit l’abbé Christophe Rouard, " s’il fait beau, on devrait accueillir au moins 2000 personnes jeudi. "

     

    Un resto bien baptisé

    A deux pas du sanctuaire, un restaurant a pignon sur rue depuis trente ans. Le bien nommé " Pèlerin " se prépare à un week-end très chargé : " les pèlerins représentent au moins trente pourcents de la clientèle à cette occasion " explique Eddy Huysmans, le patron. " On devrait faire au moins 500 couverts ! Mais c’est vrai que ce n’est plus comme avant. "

    Juste en face du bistrot, dans le jardin des apparitions, les cierges se consument dans une ambiance de recueillement. Une poignée de visiteurs à peine sont assis sur les bancs qui font face à la statue de la vierge. Parmi eux, Marcel et Ginette viennent de Lessines. Ce couple de pensionnés fait la route depuis de très nombreuses années : " mon épouse est très croyante… Mais c’est vrai qu’il n’y a plus grand monde aujourd’hui… "

    Une affluence en berne

    Le culte ne fait plus vraiment recette. En à peine douze ans, le nombre de pèlerins est passé de 150 mille à 85 mille personnes. Une baisse de quarante pourcents qui pèse sur le quartier. L’hôtel historique situé juste en face du site des apparitions est à vendre.

    " Le culte marial n’est clairement pas un vecteur de développement " confie Marc Lejeune, le bourgmestre de Beauraing. " Les membres de l’asbl " Pro maria " qui gèrent les activités ont toujours veillé à rester centrés sur le culte et la prière, " explique le mandataire CDH. " Il n’y a jamais eu beaucoup de liens entre le site religieux et le centre de la ville. Pourtant, l’image de Beauraing reste étroitement associée à la Vierge et aux apparitions. "

    Conscient de la tendance, le vice-recteur reconnaît qu’il planche régulièrement sur le sujet pour trouver de nouveaux moyens pour attirer de nouveaux pèlerins. " On en parle régulièrement. Je crois que la déchristianisation est une tendance générale dans nos contrées. Par contre, il y a de plus en plus de chrétiens à travers le monde. Récemment, nous avons accueilli 150 Libanais sur le site… C’est la preuve que l’on doit miser sur l’international. "

     

    Est-il impertinent de faire remarquer que, durant l'épiscopat de Mgr Léonard à Namur (1991-2010), Beauraing fut un lieu phare de la vie chrétienne du diocèse. Est-ce vraiment une coïncidence si, après son départ, ce sanctuaire marial a connu un lent déclin ?

    Ce n'est en tout cas pas une fatalité comme le montre le regain dont bénéficie Lourdes : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-sanctuaires-de-lourdes-connaissent-un-regain-de-frequentation-20190813?

  • Mexique : les évêques s'inquiètent de la progression de l'avortement

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    De Vatican News :

    Les évêques du Mexique s'inquiètent de la progression de l'avortement

    Une récente décision de la Cour Suprême maintenant une norme concernant l'IVG fait craindre sa banalisation dans la société mexicaine, s'inquiètent les évêques.

    Les évêques du Mexique font part de leur inquiétude quand à la banalisation de l'avortement dans le pays. Dans un communiqué publié le 12 août dernier, intitulé «en faveur des filles et femmes victimes de viols et des enfants non-nés», la conférence épiscopale précise ses préoccupations.

    La Cour Suprême du pays a en effet refusé les plaintes de deux États mexicains, la Basse-Californie et l'Aguacalientes, qui contestaient la norme officielle "Nom-046". Lancée par le ministère de la Santé en avril 2009, Nom-046 a été créée dans le but de réglementer les critères de prévention et de traitement de la violence sexuelle, tant dans la famille que dans la sphère publique. Il a été plusieurs fois amendé, la dernière fois en 2016. 

    Protéger les femmes et les enfants

    Dans la dernière version de la Nom-046, le gouvernement fédéral admet la possibilité d'un avortement en cas de viol contre la mère. Selon l'épiscopat mexicain, cette loi a été amendée avec le «but présumé» de la mettre en conformité avec la loi générale sur les victimes, promulguée en 2013.

    Certains points essentiels ont ainsi été modifiés. La notion d'avortement est ainsi remplacée par celle d'«interruption volontaire de grossesse» sans limite de temps de gestation; les droits des parents des victimes sont annulés, car à partir de 12 ans, les filles enceintes pour viol peuvent demander un avortement sans le consentement du père ou de la mère, ou de leur représentant légal.

    Un taux alarmant de violences

    Le personnel de santé participant à une IVG n'est, selon la norme aménagée, plus tenu de vérifier les allégations de la requérante, précisent les évêques. Ceux-ci appellent ainsi à des «solutions intégrales» pour protéger les filles et les femmes de la violence, et réitèrent que la légalisation de l'accès à l'avortement «a ouvert une voie aux conséquences graves, car elle favorise l'impunité de l'agresseur et ne protège pas la victime».

    Les prélats mexicains rappellent aussi non sans inquiétude que les aménagements de la Nom-046 permettent aux auteurs de viols de forcer les victimes à avorter, et ce faisant, d'éviter les conséquences prévues par le code pénal actuel. Dans leur communiqué, ils publient aussi des chiffres alarmants selon lesquels 41,3% des femmes mexicaines de plus de 15 ans ont été victimes d'au moins un viol au cours de leur vie, et plus de 88% d'entre elles ne le signalent pas.

  • La liberté des institutions de soins à nouveau menacée

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    Du Bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Euthanasie : la liberté des institutions de soins à nouveau menacée

    14/08/2019

    Le Parti Socialiste (PS) a déposé une proposition de loi datée du 9 juillet 2019 pour obtenir que les institutions de soins (hôpital, maisons de repos…) ne puissent plus s'opposer à ce que des euthanasies aient lieu en leurs murs. Une proposition similaire, frappée de caducité aux dernières élections, avait déjà été déposée par le PS en février 2016 sans faire l'objet de discussions à la Chambre. Malgré l'absence de gouvernement fédéral, certains parlementaires semblent donc bien actifs dans le domaine de la bioéthique.

    La liberté des institutions de soins par rapport à la pratique de l'euthanasie n'est pas seulement menacée en Belgique, mais aussi au Canada. Là-bas, un médecin a euthanasié un résident à l'insu de la maison de repos d'obédience juive qui l'hébergeait. L'établissement (Louis Brier Home, Vancouver), clairement opposé à la pratique de l'euthanasie en son sein, a déposé plainte devant le Collège des médecins et chirurgiens de la Colombie Britannique, qui a donné droit au médecin le mois dernier. La position du Collège a suscité la consternation du directeur de la maison de repos : « Nous avons un certain nombre de survivants de l'Holocauste dans la maison. C'est une immense préoccupation… quand on a appris ce qui s'était passé, il y a eu énormément d'anxiété et de chaos, spécialement parmi ces personnes ».

    L'obligation pour les institutions de soins d'accepter l'euthanasie chez elles, porte (ou porterait en Belgique) gravement atteinte à leur droit à la liberté d'association, à la liberté d'expression et à la liberté de pensée, qui sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme. Comme le rappelle souvent le Comité consultatif de Bioéthique de Belgique, l'accès à l'euthanasie ne constitue pas un droit dans le chef du citoyen.  Mais surtout, de telles aspirations oublient que la liberté d'une institution de soin protège aussi la liberté de tous ceux qu'elle rassemble, de ne pas se voir confrontés à un acte qu'ils réprouvent : les résidents ou les patients, leurs familles, les soignants, les bénévoles de ces établissements, les sponsors, … C'est aussi une question essentielle de pluralisme dans le paysage des institutions de soins du pays.

    Pour approfondir la question de la liberté des institutions de soins par rapport à l'euthanasie : voir le Dossier de l'IEB sur le sujet.

  • Les catholiques de Hong Kong dans le collimateur des medias chinois

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    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    13 août

    Les catholiques de Hong Kong pris pour cible par les médias chinois

    Selon le quotidien « Ta Kung Pao », dirigé par le parti communiste chinois (PCC), les écoles catholiques de Hong Kong seraient devenus des « centres de formation » pour les manifestants pro-démocratie, et les églises, des « refuges pour les foules ».

    Postée la semaine dernière sur Internet, une vidéo montre huit jeunes Hongkongais participant à un exercice de tir au pistolet à air comprimé et arborant un drapeau américain, sur le toit d’un lycée diocésain, le Yu Chun Keung Memorial College.

    Il n’en fallait pas plus pour que le quotidien chinois Ta Kung Pao(« L’Impartial »), dirigé par le parti communiste chinois (PCC), accuse cet établissement catholique d’organiser des « entraînements à la violence » et lui reproche d’être devenu « un centre de formation pour les foules ».

    Le Yu Chun Keung Memorial College a pourtant publié une déclaration dimanche 11 août pour préciser que cette vidéo, enregistrée le 5 août, ne faisait que montrer les activités de son club de tir et n’était en aucun cas représentative des opinions de l’école à propos de la contestation générale qui secoue, depuis le 31 mars dernier, l’ex-colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997. Protestations qui, à l’origine, visaient le projet de loi du gouvernement visant à faciliter les extraditions vers la Chine continentale.

    Mais cela n’a pas empêché Ta Kung Pao, plus ancien journal de langue chinoise, à faire le lien entre cette vidéo et le fait que la paroisse hongkongaise Mother of Good Counsel, lors d’affrontements dans la nuit du 3 août entre policiers et manifestants, avait ouvert ses portes pour que ces derniers puissent se réfugier à l’intérieur.

    « L’église héberge la foule vêtue de noir [allusion aux habits des militants pro-démocratie, NDLR] et les voisins craignent qu’elle collabore avec les manifestants », a rapporté Ta Kung Pao. Citant certains habitants du quartier, le quotidien chinois affirme même que cette paroisse catholique « est devenue une base pour ceux qui sont contre la Chine ».

    Jeûner et à prier pour soutenir le mouvement 

    Ce n’est pas la première fois que les médias chinois accusent l’Église catholique de s’engager aux côtés des manifestants. Il est vrai que depuis le début des protestations à Hong Kong, plusieurs paroisses sont très impliquées : des prêtres ont appelé à jeûner et à prier pour soutenir le mouvement ; des étudiants leaders ont revendiqué leur foi chrétienne…

    On a même vu des pancartes avec le message : « Arrêtez les matraques, sinon on chante Alléluia au Seigneur. » Une menace ironique destinée aux policiers, en référence au cantique devenu cri de ralliement des manifestants. Il faut dire qu’à Hong Kong, la pratique religieuse est libre, à la différence du reste de la Chine continentale.

    La religion, une « couverture » pour « détourner » les élèves

    Un autre journal dirigé par le PCC à Hong Kong, Wen Wei Po, avait déjà affirmé le 7 août qu’avoir une chapelle dans une école primaire catholique permettait aux manifestants d'« utiliser la religion comme couverture pour détourner les élèves ».

    Si bien que lundi 12 août, un volontaire de la paroisse a déclaré à Wen Wei Po qu’après la publication de cet article critique, la décision avait été prise de fermer toutes les portes de l’église après la messe. « L’église ne sera ouverte qu’aux paroissiens qui ont un rendez-vous et avec l’approbation du service de la sécurité », a déclaré le volontaire.

    Dans ce même article, Wen Wei Po s’en prend également au centre catholique et à la librairie diocésaine pour avoir téléchargé sur Facebook, le 2 août, un dessin animé sur lequel on voit Jésus étreindre deux jeunes portant un casque et des vêtements noirs, et leur disant : « Les enfants, déjà fatigués ? Venez à ma porte ! » Le journal a qualifié ce téléchargement de la part de ces espaces catholiques « de marque de connivence avec des manifestants violents ».

    Selon un membre du personnel diocésain, interrogé par Ucanews, « dans la situation actuelle à Hong Kong, les attaques [par les médias] ne sont pas une surprise ». Tout en niant que le diocèse ait pris parti pour les manifestants pro-démocratie, ce salarié diocésain a précisé : « Le message de ce dessin animé est très doux. Il montre simplement que Jésus offre un abri et une aide à ceux qui en ont besoin. »