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  • Quelques vérités sur le "catastrophisme climatique"

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    De Riccardo Cascioli sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur "Benoît et moi" :

  • Quand un évêque chinois clandestin envisage d’ordonner des évêques

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    De Mélinée Le Priol sur le site du journal La Croix :

    18 août

    Un évêque chinois clandestin, non reconnu par le Vatican, envisage d’ordonner des évêques

    Les faits 

    Un prêtre chinois, qui se dit évêque de l’Église clandestine de Shanghaï mais n’est pas reconnu par Rome, a récemment déclaré envisager d’ordonner de nouveaux évêques.

    Cette décision suscite l’inquiétude d’une partie de l’Église clandestine, qui redoute des représailles de la part de Pékin.

    Le Vatican refuse de reconnaître les évêques clandestins pour ne pas compliquer davantage les négociations avec la Chine.TH

    C’est il y a tout juste vingt ans, en 1999, que Zhang Tongli aurait été ordonné prêtre dans le secret, dans l’est de la Chine. Certains le considèrent aujourd’hui comme le successeur de l’ancien évêque clandestin de Shanghaï, mais le Vatican ne le reconnaît pas et lui interdit de superviser un diocèse.

    Alors qu’un privilège accordé par Jean-Paul II dans les années 1980 permettait aux évêques de l’Église clandestine de Chine de procéder à des ordinations épiscopales sans autorisation du Vatican, puis d’en référer à Rome a posteriori, le pape Benoît XVI a révoqué ce privilège en 2007, dans une lettre aux catholiques chinois.

    « Comment puis-je empêcher l’Église de grandir ? »

    À la mi-août, Zhang Tongli a assuré à l’agence de presse Ucanews qu’il a toujours refusé de procéder à de telles ordinations, même s’il soutient que des fidèles de l’Église clandestine le lui ont déjà demandé. « Mais quand je regarde la situation actuelle, je me dis que mon refus pourrait être un péché, car Dieu veut du sang neuf dans l’Église. Comment puis-je empêcher l’Église de grandir ? »

    À en croire Zhang Tongli, l’accord provisoire signé le 22 septembre 2018 par la Chine et le Saint-Siège n’est pas étranger à son changement d’attitude.« Cela rend plus compliquée la situation de l’Église en Chine. (..) Je ne peux plus refuser les ordinations. »

    Certains membres de l’Église clandestine de Chine se sont en effet sentis « trahis » par le rapprochement du pape avec le gouvernement de Pékin, dont ils considèrent qu’il les persécute.

    Peur des représailles

    Mais pour certains membres de cette Église, ordonner soi-même des évêques comme envisage de le faire Zhang Tongli n’est pas une solution. « Le gouvernement ne tolérera pas que l’Église clandestine ordonne elle-même ses évêques. Cela fera de l’Église la cible d’une persécution plus grande encore », estime Paul, un catholique chinois contacté par Ucanews.

    Pour un religieux anonyme contacté par ce même média catholique, le Vatican refuse de reconnaître les évêques clandestins pour ne pas compliquer davantage les négociations avec la Chine, mais aussi parce que certains manquent de formation et ne sont pas suffisamment qualifiés aux yeux du Vatican.

  • François : la fin d'une Eglise dogmatique ?

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    Du site Atlantico :

    L'arrivée du Pape François et la fin d'une Eglise dogmatique

    Tout l'été, Atlantico publie les bonnes feuilles de livres remarquables. Aujourd'hui, "Juifs et Chrétiens, les promesses d'un dialogue" de Raphy Marciano publié par le Maison d'édition Cerf. Extrait 2/2.

     

    Jean‐Paul II était un philosophe, lecteur de Levinas, Benoît XVI était un théologien, lecteur de Buber. Le Pape François est plutôt un interlocuteur en relation face à un lecteur solitaire.Sa relation avec le Recteur du Séminaire Rabbinique latino‐américain de Buenos Aires durant de nombreuses années, n’est pas simplement un dialogue philosophique et théologique, c’est surtout la rencontre entre deux hommes décidés à agir dans le monde, et à montrer que la foi au XXIe siècle a quelque chose à dire au monde.

    Pour la première fois dans l’histoire de l’Argentine, le chef spirituel du catholicisme et l’un des maîtres du judaïsme se rencontraient pour réfléchir ensemble à la reconstruction d’une société profondément blessée et meurtrie par la violence, la dictature, le terrorisme et la haine.
     
    Mon ami Franklin Rausky, né au Paraguay, et qui a étudié au séminaire latino-américain en Argentine, me donnait un éclairage sur cette mutation incroyable avec François. L’Église est sortie d’une attitude dogmatique, prétendant dire la vérité et combattre l’erreur dans tous les ordres de la vie, pour adopter une nouvelle attitude grâce à un homme d’Église qui se propose d’éclairer la société et non plus de légiférer pour la société.
     
    Dans l’itinéraire biographique du Pape François, cette mutation révolutionnaire n’est pas étrangère à sa rencontre avec le judaïsme. Juifs et chrétiens, à un moment de l’histoire, sont capables de briser les murs qui les séparent, de se rencontrer et de penser ensemble à l’avenir de la société et du monde. Sa visite en Israël va bien au-delà des visites des précédents pontifes romains. Il se rend sur la tombe de Herzl pour rendre hommage au père fondateur de l’idéal sioniste. Ce même père fondateur auquel le Pape de son temps avait refusé tout soutien et toute sympathie en lui déclarant : « Non possemus » (nous ne pouvons pas), c’est-à-dire refusant de reconnaître une quelconque légitimité à l’idée d’un retour du peuple d’Israël sur sa terre natale.
     
    Avec le Pape François, cette page est tournée. Mis à part les gestes forts (Yad Vachem, le Kotel) que ses prédécesseurs avaient déjà accomplis, François va plus loin en se recueillant devant le Mémorial des victimes israéliennes du terrorisme. On ne saurait nier l’importance historique considérable de ces gestes. En se rendant sur la tombe de Herzl, le Pape François reconnaît le droit du peuple juif à bâtir un État souverain en terre sainte. C’est le geste que personne n’avait imaginé quelques années auparavant.
  • Aucun de vous ne sera jamais de trop sur cette Terre

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    Une opinion de Guillaume Dos Santos publiée sur le site de La Libre :

    Écologie : un être humain n'est jamais de trop

    Une opinion de Guillaume Dos Santos, jeune père de famille.

    Ne pas faire d'enfants pour sauver la planète. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Un spectre hante l’Europe” aurait-on pu titrer le présent article, en référence aux premiers mots du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Ce spectre, c’est aujourd’hui celui du néo-malthusianisme, l’idéologie selon laquelle, dans un contexte de ressources limitées, il conviendrait de restreindre les naissances. Un choix sociétal qui semble s’imposer de plus en plus au sein d’une frange radicale du militantisme écologiste.

    13 août 2017 : un article du Huff Post titre : “C’est un tabou: le plus efficace pour stabiliser le climat, c’est d’avoir moins d’enfants.

    En juin dernier, le média Brut relayait, dans sa section Nature, le témoignage de l'Américaine Leilani Munter, ancienne pilote de course devenue activiste écolo, intitulé : "Elle a choisi de ne pas avoir d'enfant pour préserver la planète". En février 2019, c’était le site d’info Konbini qui partageait le témoignage de Sereb, jeune trentenaire qui, en 2016, posait le choix d’une stérilisation volontaire avec l’objectif de “limiter son impact environnemental.”

    Plus proche de nous, dans un entretien qu’elle accordait à Paris-Match Belgique en février 2019, Anuna de Wever, l’héroïne flamande des Marches pour le Climat, confiait, en réponse à une question du journaliste sur le sujet, qu’elle-même ne souhaitait pas d’enfants, mettant en cause notre monde “unsafe” et ajoutant : “Le monde est aussi surpeuplé et il est préférable à mon sens de ne pas avoir cinq enfants.”

    On ne relèvera pas tous les autres plaidoyers de ce type et leurs articles connexes qui ont émaillé nos médias : ils sont nombreux. Depuis plus d’un an, une campagne acharnée - orchestrée?- semble s’opérer dans les médias, traduisant une préoccupation accrue pour la cause écologiste mais aussi un véritable malaise sociétal. Que certains puissent poser ce choix est évidemment sain et tout à fait respectable. Ce qui est plus problématique, c’est lorsqu’il est suggéré de faire de même à l’échelle de la société. Que ce débat révèle-t-il de nous et de notre époque ?

    Des humains superflus

    Considérer que la Terre est surpeuplée revient à affirmer que certains êtres humains sont de trop parmi nous. Qui sont ces humains surnuméraires? On nous explique que pour endiguer cette surpopulation, il faut faire moins d’enfants. À partir de combien d’enfants doit-on s’arrêter ? Qui va expliquer aux cadets des familles nombreuses qu’ils seraient désormais de trop en ce monde, c’est-à-dire superflus? C’est la finalité avouée des totalitarismes, explique Hannah Arendt dans Les Origines du Totalitarisme, de considérer l’humain comme superflu.

    Lorsque l’Agence France Presse reprend en octobre 2018 une infographie qui présente l’option “Avoir un enfant en moins” comme un moyen parmi d’autres de réduire notre empreinte carbone - et notamment, je cite: changer ses ampoules, renoncer à un vol transatlantique, ou encore abandonner sa voiture à essence -, ce n’est en rien anodin. Ce qui se dégage de cette analyse, ce n’est rien de moins qu’une vision dégradée de l’homme.

    Considérer la vie humaine à venir comme une simple variable d’ajustement, c’est en effet tomber dans une logique transactionnelle qui réduit l’humain à un coût : 58,6 tonnes équivalent CO2 par an. Le rapport coût environnemental/bénéfices attendu du package “être humain” étant devenu trop désavantageux, à quoi bon continuer à investir à perte dans l’Humanité ? Simple logique comptable !

    Avoir un enfant en plus, explique Sereb au micro de Hugo Clément sur Konbini News, c’est ajouter un consommateur et un impactant en plus.” Et d’ajouter que sa seule "satisfaction personnelle" ne pouvait justifier qu’il procrée dans le monde actuel.

    Ce triste calcul est le fruit d’une vision utilitariste de l’homme qui s’est imposée malgré nous dans une modernité où l’enfant est considéré comme un droit individuel, un projet parental, une source de satisfaction personnelle ou encore un critère de réussite, mais de moins en moins comme une personne humaine dont la vie n’a pas de prix.

    Une logique mortifère

    Et si l’Humain ne se résumait pas à “un consommateur de plus” ou une bouche en trop à nourrir? La logique néo-malthusienne à laquelle semblent souscrire aujourd’hui certains militants écologistes procède d’un désespoir profond quant à l’Humanité. Pourquoi engendrer, en effet, si l’on partage une vision si dégradée -et dégradante - de l’Homme que l’on ne voit plus en lui qu’un individu consommateur qui détruit son écosystème? Il règne en vérité dans le monde occidental un climat de morosité tel que nous n’avons désormais plus confiance en l’avenir, et encore moins en l’Homme.

    Une écologie qui déconsidère la vie humaine est une écologie morte. La logique comptable qui voit en l’homme un rapport coût/bénéfice est par ailleurs la même que celle qui nous a mené à l’impasse actuelle. C’est une logique mortifère, qui croit pouvoir contrôler et utiliser le vivant, y compris l’être humain, sans souci de bouleverser les équilibres qui le fondent.

    Nous n’aurions jamais dû oublier le principe moral énoncé par Kant : “Agis de telle sorte que tu traites l'humanité toujours comme une fin, et jamais comme un moyen”. La vie humaine, précisément parce qu’elle ne devrait jamais être considérée comme un moyen mais toujours comme une fin, ne peut être utilisée comme variable d’ajustement dans la crise que notre société traverse.

    Celle-ci devrait au contraire nous amener à nous recentrer sur l’essentiel, à réapprendre à estimer l’incommensurable dignité de chaque être humain et à nous émerveiller de nouveau devant la beauté du monde.

    À quelques exceptions près, c’est en Occident que le taux de natalité est le plus bas, et c’est aussi chez nous qu’on observe les taux d’émission de CO2 par habitant les plus élevés. C’est donc bien notre mode de vie qu’il faut revoir, pas la vie elle-même. Retrouver le sens de la sobriété, vivre mieux avec moins, rompre avec un confort dont nous sommes devenus dépendants, et surtout renouer avec la vraie richesse, la seule qui soit, celle du don de soi : voilà l’urgence. Réapprenons ensemble le vrai sens de la fécondité : s’effacer par amour devant la venue de l’autre encore à naître, se laisser traverser par le mystère de la vie, avoir foi en l’avenir et ses promesses, reconnaître en nous-mêmes l’inénarrable harmonie du vivant.

    Tandis que j’achève la rédaction de cet article, je regarde mon fils jouer dans le salon et je songe à ce que je voudrais lui dire, ce dont je voudrais qu’il soit toujours absolument convaincu : Sache, mon fils, que ni toi ni aucun de tes frères et soeurs en humanité, présents et à venir, aucun de vous, ne sera jamais de trop sur cette Terre.

  • Institut Jean-Paul II : le signal envoyé par Benoît XVI suffira-t-il à stopper la purge mise en œuvre par Paglia avec l’accord du pape actuel ?

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    Lu cette note du vaticaniste Sandro Magister, traduite et publie sur son site par notre confrère « diakonos.be » :

    C’est désormais une évidence.  Le point de non-retour a été franchi ce 1er août par cette rencontre entre Benoît XVI et Livio Melina qui a été rendue publique quatre jours plus tard par Catholic News Agency et ACI Stampa à grand renfort de photos officielles et avec ces mots soigneusement calibrés un par un prononcés dans la résidence du Pape émérite:

    « [Benoît XVI] a voulu recevoir le prof. Mgr Livio Melina en audience privée.  Après une longue discussion à propos des récents événements survenus à l’Institut pontifical Jean-Paul II, il lui a accordé sa bénédiction en lui exprimant sa solidarité personnelle et en l’assurant de sa proximité dans la prière. »

    “[Benedict XVI] wanted to receive Prof. Mons. Livio Melina at a private audience. After a long discussion of the recent events at the Pontifical Institute John Paul II, he granted his blessing, expressing his personal solidarity and assuring him of his closeness in prayer.”

    À dater de ce jour, la purge de l’institut de certains de ses professeurs les plus représentatifs, à commencer par l’ex-président Livio Melina, et l’abolition de plusieurs chaires parmi les plus emblématiques, in primis celle de théologie morale fondamentale, ne frappe plus seulement les professeurs limogés mais également le Pape qui s’est le plus engagé pour soutenir cet institut fondé par son prédécesseur et donc de ces orientations d’études sur le mariage et la famille qui sont aujourd’hui battues en brèche en hommage à la nouvelle voie suivie par le pontificat actuel, depuis Amoris laetita.

    À partir du moment où que Benoît XVI est publiquement descendu sur le terrain, il est peu probable que le remodelage de l’Institut mis en œuvre cet été par son Grand Chancelier, l’archevêque Vincenzo Paglia, et au-dessus de lui par le Pape François en personne, ne puisse se poursuivre au même rythme de manière indolore.

    Parce qu’à présent, ce ne sont plus seulement quelques professeurs licenciés qui protestent, ce qui serait parfaitement compréhensible.  Ce ne sont pas simplement quelques étudiants.  À ces protestations, les actuels responsables de l’Institut ont cru qu’il suffisait de répondre à par un communiqué de presse daté du 29 juillet.

    Ce sont à présent des dizaines de chercheurs de tous les continents, parmi les plus compétents et reconnus, qui s’indignent, comme le démontre la lettre ouverte adressée à l’archevêque Paglia et à l’actuel président de l’Institut, Pier Angelo Sequeri, rendue publique le 16 août et que nous reproduisons ci-dessous.

    Les signataires s’appuient sur une publication produite par l’Institut avant les bouleversements actuels : un imposant « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité » édité en Italie en 2019 par Cantagalli, justement sous la direction de l’un des professeurs épurés, José Noriega.

    Les signataires de cette lettre ouverte ont tous contribué à la rédaction de ce dictionnaire, pour les articles correspondant à leurs compétences respectives.  Et en parcourant la liste de leurs noms, on retrouve plusieurs personnalités qui ne s’étaient jusqu’à présent pas encore publiquement affichées parmi les voix critiques de ce pontificat.

    Il y a, par exemple, Fracesco Botturi, ancien professeur ordinaire de philosophie morale à l’Université catholique de Milan.

    Il y a le jésuite Kevin L. Flannery, professeur ordinaire d’histoire de la philosophie antique à l’Université pontificale grégorienne de Rome.

    Il y a Carlos Granados, bibliste de l’Université San Dámaso de Madrid, ancien directeur de la Biblioteca de Autore Cristianos.

    Il y a Harvey C. Mansfield, professeur ordinaire de philosophie politique à Harvard.

    Il y a John C. McCarthy, doyen de la School of Philosophy de l’University of America à Washington DC.

    Il y a Jean-Charles Nault, le père abbé de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en France.

    Il y a Paolo Ricca, l’un des théologiens vaudois les plus célèbres et professeur émérite de la Faculté vaudoise de théologie à Rome.

    Il y a Giovanna Rossi, ancien professeur ordinaire de sociologie de la famille à l’Université catholique de Milan.

    Il y a Tracy Rowland, professeur ordinaire de théologie à la Notre Dame University en Australie et membre de la Commission théologique internationale.

    Il y a Eugenia Scabini, professeur émérite de psychologie sociale et présidente du Centre d’études et de recherches sur la famille de l’Université catholique de Milan.

    Il y a Carlos Alberto Scarpone, professeur d’éthique philosophique fondamentale et de théologie morale fondamentale à la Pontificia Universidad Católica Argentina de Buenos Aires.

    Mais c’est toute la liste des signataires qui suscite l’intérêt.  Et voici leur lettre ouverte aux actuels gestionnaires de l’Institut qui continue à porter le nom de Jean-Paul II.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Lettre ouverte à Leurs Excellences Mgr Vincenzo Paglia, Grand Chancelier de l’Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille et à Mgr. Pierangelo Sequeri, Président de l’Institut.

    Le 2 août 2019

    Excellence,
    Monseigneur,

    Au cours des trois dernières années, nous soussignés, professeurs et chercheurs de diverses institutions académiques ecclésiastique et publiques du monde entier, avons eu le privilège de prendre part à la dernière grande publication scientifique de Votre institut : le « Dictionnaire sur le sexe, l’amour et la fécondité », récemment publié (1102 pages, Éditions Cantagalli, Sienne, 2019).

    Il s’agit d’une collaboration scientifique très fructueuse et professionnelle qui a mis en évidence le très haut niveau académique de Votre institut ainsi que les grandes compétences scientifiques et éditoriales du principal coordinateur de ce « Dictionnaire », le professeur José Noriega.

    C’est donc avec une profonde consternation que nous avons appris la nouvelle du licenciement inopiné de deux professeurs ordinaires, José Noriega et Livio Melina, ainsi que d’autres collègues : Maria Luisa Di Pietro, Stanisław Grygiel, Monika Grygiel, Przemysław Kwiatkowski, Vittorina Marini, dont certains ont rédigé avec nous des articles du « Dictionnaire » et qui sont tous des chercheurs jouissant d’une excellente réputation internationale.

    Nous ne voyons aucune raison convaincante, ni sur le plan scientifique et académique et encore moins sur le plan doctrinal et disciplinaire susceptible de justifier qu’ils aient été relevés de leurs fonctions.

    Si Votre Institut souhaite conserver son haut niveau académique et sa réputation internationale, nous vous prions d’annuler ces licenciements et de réintégrer les chercheurs susmentionnés dans le corps académique de Votre Institut.

    Certains que vous prendrez notre invitation en considérations, nous vous adressons nos salutations distinguées.

    [les signataires]

     Date de publication: 18/08/2019

    Ref. Institut Jean-Paul II.  La révolte des professeurs a un maître, Ratzinger

  • Le film anti-avortement Unplanned est en streaming sur Hoopla

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    De Jean-François Cloutier sur TVQC.com :

    Unplanned: le film anti-avortement est en streaming sur Hoopla

    16 août 2019

    Unplanned, un film dramatique écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman qui a fait scandale pour son propos anti-avortement cet été, est maintenant disponible en streaming au Canada sur Hoopla Digital.

    Unplanned

    Unplanned

    Abby Johnson est volontaire dans un programme d’avortement au Texas.Cette dernière croit fermement que les femmes ont le droit de choisir de garder ou non leur enfant et dans cette optique, elle se donne corps et âme pour cette organisation, jusqu’au jour où elle assiste à un avortement avec échographie.

    Après avoir vu ce petit être, plus rien ne sera jamais pareil. Abby décide finalement de quitter l’entreprise à laquelle elle ne croit plus et commence à militer contre l’avortement.

    Le film est écrit et réalisé par Cary Solomon et Chuck Konzelman. Il met en vedette Ashley Bratcher, Brooks Ryan, Emma Elle Roberts,Jared Lotz et Robia Scott. Les producteurs sont Chris Jones, Joe Knopp, Daryl Lefever, Cary Solomon et Chuck Konzelma.

    Unplanned

    Numéro 1 sur Amazon

    Le film qui a coûté $6 million à produire a rapporté des recettes en salles de $19 million et trône au sommet des ventes DVD présentement sur Amazon. Cary Solomon a déclaré que la nouvelle selon laquelle “Unplanned” soit le DVD le plus vendu d’Amazon depuis sa sortie officielle mardi est particulièrement gratifiante étant donné la “répression” du film par les médias traditionnels et les médias sociaux, dans le but de “le détruire” lors de la sortie en salle. Au Canada, le film a été diffusé sur 49 écrans et a rapporté 352 000 dollars au cours de ses trois premiers jours, soit une moyenne de plus de 7 100 dollars par écran, et recueilli près de 643 000 dollars au total sur une semaine.

    Ashley Bratcher@_AshleyBratcher

    Guess what the #1 best selling DVD on Amazon is right now?!@UnplannedMovie

     

    Parmi les obstacles au succès du film figurent son classement «R» de la Motion Picture Association of America et la censure sur les médias sociaux. Solomon a déclaré avoir lu que les réalisateurs de film étaient habituellement satisfaits des ventes de 20 000 à 30 000 DVD, mais que “nous en avons pré-vendu environ 235 000 copies sans même en informer personne.”

    Unplanned sur Hoopla Digital: https://www.hoopladigital.com/title/12420970

  • Le diocèse de Gand a vendu les bâtiments de son séminaire

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    Dans Het Nieuwsblad du 17 août, p. 2:

    Le séminaire devient une école d'art

    L'école d'art 'Luca School of Arts' a acheté l'ancien séminaire Sint-Paulus de la Beekstraat pour s'y installer avec environ cinq cents étudiants. Bien que ce soit temporaire et qu'il ne fait pas l'objet de rénovations. ... Le diocèse a attiré plusieurs acheteurs potentiels: "Nous sommes heureux que cet emplacement remplisse à nouveau une fonction éducative", a déclaré le porte-parole Peter Malfliet.

    Toute l'aile est de la Luca School of Arts, en direction du centre sera rénovée. Là se trouvent diverses nouvelles constructions entre les églises et les chapelles plus anciennes. Le but est d'en faire un ensemble plus cohérent. Les plans concrets doivent encore être élaborés. Lorsque le diocèse a acquis le domaine peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, il a construit le séminaire proprement dit à l'arrière, là où les futurs prêtres ont passé les premières années de leur formation jusqu'au début des années 90. Au cours des dernières années, le Collège Sint-Lievens a utilisé ces bâtiments pour son internat, mais en septembre, le collège utilisera un nouveau bâtiment.

  • Regain de ferveur à Lourdes

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    De  sur le site du Figaro :

    Regain de ferveur autour du pèlerinage de Lourdes

    Regain de ferveur autour du pèlerinage de Lourdes

    Près de 27.000 personnes, tous pèlerinages confondus, se rendront dans la cité mariale ce jeudi 15 août, pour la fête de l’Assomption.

    Lourdes, que beaucoup voyaient s’éteindre, renaît. Le Pèlerinage national (français), organisé du 11 au 16 août par les religieux assomptionnistes et qui connaîtra son point d’orgue jeudi 15 août pour la fête de l’Assomption, a dû refuser, faute de places, des fidèles pour sa 146e édition. Près de 8.000 inscrits tout de même. Sans oublier ceux qui s’approcheront de la grotte pour la messe de l’Assomption, l’une des fêtes chrétiennes majeures où l’Église catholique commémore la fin de la vie terrestre de la Vierge Marie. Les sanctuaires de Lourdes accueilleront ainsi ce 15 août près de 27.000 personnes, tous pèlerinages confondus, individuels et organisés.

    Le père Vincent Cabanac, assomptionniste, directeur du Pèlerinage national, note: «Contrairement à une tendance antérieure, la participation de tous les pèlerins repart à la hausse.» Chiffres en main, il certifie: «Ce regain se manifeste par une croissance de plus de 15 % cette année, comme l’an passé, dont beaucoup de ...

    (la suite est en accès payant)

  • Hong Kong : la diplomatie vaticane en Chine fragilisée

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Hong Kong : l’arrière-plan chrétien de la révolte

    Très impliqués dans la contestation démocratique, les Eglises chrétiennes font face à leurs divisons, et aux menaces voilées de Pékin.

    Les images font le tour du monde. Assis devant des bâtiments officiels, les manifestants de Hong Kong chantent à tue-tête « Sing Hallelujah to the Lord » (en français, « Chante alléluia au Seigneur »), en guise de ralliement pacifique. Depuis le début du mouvement contre le projet de loi d’extradition vers la Chine continentale voulu par le gouvernement hongkongais, l’influence chrétienne dans les cortèges ne fait pas de doute. « Les chrétiens sont comme la majorité des Hongkongais : ils sont inquiets, en colère, et veulent faire entendre leur voix », témoigne sous anonymat un prêtre catholique européen officiant dans une église en banlieue de Hong Kong, qui communique avec La Vie grâce à une messagerie cryptée. « Dans toutes les paroisses, on prie pour la paix, il y a des marches ».

    Plus concrètement, des églises ouvrent leurs portes aux manifestants, pour leur permettre d’échapper à la police, de boire, et de recharger leur portable. « Le 5 août dernier, nous avons accueilli 250 jeunes qui fuyaient les charges policières. L’adresse de notre paroisse circulait sur les réseaux sociaux comme lieu de refuge ! Après que le danger soit passé, je les ai bénis, et ils sont repartis en petits groupes », raconte le prêtre, qui a lui-même rejoint une manifestation devant le Parlement hongkongais.

    Ce chant chrétien qui sert de cri de ralliement aux manifestants de Hongkong 

    Une Église vivante

    Cette implication des chrétiens n’est pas étonnante. Durant le siècle et demi où l’Union Jack flottait sur la presqu’île, de 1841 à 1997, Hong Kong a été une porte d’entrée de la Chine pour les missionnaires catholiques et protestants, faisant de la cité une véritable ruche chrétienne. Le diocèse anglican de Hong Kong a été le premier de l’anglicanisme à avoir ordonné une femme, la théologienne chinoise Florence Li Tim-Oi, en 1944, pour pallier au manque de pasteurs pendant l’occupation japonaise. Avec quelque 800 000 chrétiens sur sept millions d’habitants, contre deux millions de bouddhistes et taoïstes, les Églises ont un rayonnement considérable.

    On compte entre 2000 et 4000 baptêmes d’adultes par an

    L’Université baptiste de Hong Kong est le second établissement d’enseignement supérieur de la région, après l’université publique. « Plus de 50 % des Hongkongais sont passés dans des écoles chrétiennes », explique le prêtre européen. « L’Église catholique est très dynamique : on compte entre 2000 et 4000 baptêmes d’adultes par an, et dans ma propre paroisse, 2500 fidèles assistent aux six messes du dimanche. Une septième messe est prévue à la rentrée ! », se réjouit-il. « Hong Kong est un modèle pour beaucoup de diocèses chinois. Des prêtres de toute la Chine viennent se former ici. » Depuis la rétrocession de 1997, Pékin garantit dans cette « région administrative spéciale » une liberté de culte impensable dans le reste du pays, même si son influence sur le gouvernement hongkongais, désigné à travers un collège électoral restreint, ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre à celui-ci. C’est le cas de l’actuel chef de l’exécutif Carrie Lam, en poste depuis 2017.

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  • RDC : catholiques et protestants ont réuni 2 millions de signatures pour la tenue d'élections locales

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    De rfi Afrique :

    RDC: 2 millions de signatures pour la tenue des élections locales

    17-08-2019

    En République démocratique du Congo (RDC), une pétition réclamant la tenue d'élections locales, municipales et urbaines a été déposée, vendredi 16 août, au palais présidentiel. Cette pétition a été lancée par l'église catholique et protestante et a recueilli 2 millions de signatures. Ainsi, la pression s'accentue sur le président Felix Tchisekedi pour des scrutins jamais organisés dans le pays. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) explique cette impasse par le manque de moyens financiers et l'attente d'un nouveau gouvernement.

    Protestants et catholiques font cause commune. Pour les deux confessions, il n'est plus question de repousser une nouvelle fois les élections locales.

    « Depuis 2006, nous n’avons jamais eu le cycle complet des élections. Cette fois-ci, nous avons dit : nous ne voulons pas des nominations au niveau des acteurs locaux qui n’auront pas de comptes à rendre car cela favorise le clientélisme et la corruption. Il faut passer aux élections et que les choses reviennent dans le cycle normal de notre Constitution », souligne le révérend Eric Senga, porte-parole de l'Eglise protestante.

    Deux millions de signatures ont été récoltées en seulement deux mois à travers le pays. C'est vingt fois plus que le seuil constitutionnel pour enclencher un débat sur le référendum.

    En son temps,  la CENI avait, elle aussi, alerté sur l'urgence d'organiser ces élections locales mais si rien n'est encore fait, se défend le rapporteur de la CENI, Jean - Pierre Kalamba, c'est par manque de moyens financiers et surtout faute d'un nouveau gouvernement.

    « Il n’y a pas un problème ! Le calendrier de la Céni… dès qu’un gouvernement, responsable, disponibilise les moyens, on l’actualise et on relance ces élections. Qu’on soit patient. Cela ne sert à rien d’aller torpiller l’esprit des gens avec des pétitions. Le président, on lui a déjà parlé de ça et il est favorable eaux élections municipale et locale », précise-t-il.

    Les confessions catholiques et protestantes ne comptent pas s’arrêter là et n'excluent pas de faire descendre les fidèles dans les rues pour appuyer cette demande.

  • Le trafic des migrants : c'est peu risqué et ça peut rapporter gros

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    De la Sélection du Jour (Philippe Oswald) :

    MIGRANTS : UN TRAFIC PEU RISQUÉ ET TRÈS RÉMUNÉRATEUR

    « La traite des humains générerait à l'échelle mondiale un profit de près de 32 milliards de dollars par an » selon Pierre Henry, directeur général de l'association Terre d'asile, interviewé le 8 août sur France Info (en lien ci-dessous). Peu de ces trafiquants sont arrêtés comme l’ont été dernièrement sept d’entre eux, à l’origine d’un vaste trafic d’êtres humains en France et en Espagne. Rien qu’en France, ils auraient fait entrer clandestinement 350 migrants africains.

    Ces trafiquants de chair humaine sont assurés d’une excellente rentabilité : si le passage a coûté 10 000 euros, le migrant clandestin aura à rembourser 40 000 euros, en s’acquittant de sa dette à travers un certain nombre d'activités, de travail, de mendicité organisée, de prostitution.  L’exploitation sexuelle est, avec le travail forcé, une des formes de l’esclavage de toujours (l'ONU estime que 84% des victimes de traite dans le monde sont des femmes). S’y ajoute cette autre forme d’esclavage, contemporaine celle-là, qu’est le prélèvement d’organes… Au regard de l’horreur des faits, le risque encouru sur le sol européen est très faible. Certes, le Code pénal français prévoit des peines de prison allant de 5 à 20 ans en cas de crime en bande organisée, mais pratiquement, les sanctions prononcées n’excèdent guère 3 ans de prison…rarement effectués.

    Alors que les Européens sont accusés de manquer de générosité dans l’accueil des migrants et que la polémique s’installe sur l’alliance de fait entre les passeurs et les ONG qui affrètent des navires pour les secourir en mer, un constat s’impose : les critiques épargnent généralement les riches pays musulmans qui, tels les monarchies pétrolières du Golfe, sont totalement fermés à l’immigration « humanitaire ». Quant aux pays musulmans qui n’ont pas les moyens d’empêcher le passage de migrants sur leur sol, comme la Libye en proie à la guerre intestine, ils contribuent largement à leur exploitation dans des conditions effroyables, et à leur maltraitance incluant tortures et meurtres (« En Libye, nous les Blacks, on est des objets (…) Jamais je n'aurais imaginé que des musulmans puissent faire ça à d'autres musulmans » a confié au Nouvel Obs un des migrants secourus en mer par l’Ocean Viking affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières). Dans d’autres régions du globe, par exemple en Amérique latine, les régimes responsables de l’exode massif de leur population comme le socialisme collectiviste de Maduro au Venezuela (plus de deux millions de Vénézuéliens ont fui le pays depuis 2015 selon les Nations-Unies), sont eux aussi moins ciblés par nos médias que les pays qui mettent en place des mesures pour empêcher l’afflux de migrants sur leur sol, en particulier l’Amérique de Trump.

    France info 08-08-2019
    Trafic de migrants : "La traite des humains générerait à l'échelle mondiale un profit de près de 32 milliards de dollars par an"
    Lire l'interview sur : France info
  • Chine : l’industrie du trafic d’organes en plein essor

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    De  sur le site Bitter Winter :

    Organes à la demande : l’industrie chinoise du trafic d’organes en plein essor

    Malgré la condamnation internationale, le prélèvement d’organes sur des prisonniers d’opinion continue d’être pratiqué en Chine. En à peine deux semaines, vous pouvez obtenir le rein de votre choix.

    Dans une interview accordée à Bitter WinterDr Huige Li, spécialiste du fléau des greffes forcés d’organes humains en Chine, a souligné qu’aux États-Unis, le délai d’attente moyen pour une greffe de rein était de 3,6 ans en 2017. Selon les données du gouvernement américain sur le don et la greffe d’organes, en 2018, plus de 145 millions de personnes âgées de plus de dix-huit ans étaient enregistrées comme donneurs d’organes aux États-Unis. La Chine ne compte en revanche que 373 536 donneurs enregistrés. Malgré cette différence en nombre de donneurs d’organes, il ne faut qu’une douzaine de jours en Chine pour trouver un donneur d’organes compatible avec un patient. C’est vraiment choquant.

    Un slogan appelle à cesser de prélever des organesUn slogan appelle à cesser de prélever des organes. (VOA)

    « Voulez-vous le rein d’une jeune personne ? Pas de problème ! »

    Bitter Winter a interviewé un habitant du nord de la Chine qui nous a parlé des procédures de greffe d’organes dans un hôpital de Yantai, une ville de la provinceorientale du Shandong. Il a accepté de nous raconter son expérience à condition que nous ne révélions pas son identité. Nous l’appellerons M. Chen.
    M. Chen a emmené l’un de ses proches qui avait besoin d’une greffe de rein à l’hôpital de Yuhuangding, un grand hôpital de haut niveau, de niveau 3A, à Yantai. S’ils ont choisi cet hôpital, c’est parce que quelqu’un le leur avait recommandé en leur disant que le délai d’attente pour les greffes d’organes y était court et qu’elles étaient réalisées selon les souhaits des demandeurs.

    Lire la suite