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  • L'Eglise allemande dépérit mais reste riche...

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    Du site Domradio.de :

    Une publication de la Conférence épiscopale sur les statistiques religieuses

    "Église catholique en Allemagne - Faits et chiffres 2018/19"

    La conférence des évêques allemands a publié jeudi la brochure "L'Eglise catholique en Allemagne: faits et chiffres 2018/19".

    "Ce document de travail témoigne du dynamisme de la communauté qui tente de reconnaître les" signes des temps "et d'aligner leurs actions sur eux", écrit le président de la conférence, le cardinal Reinhard Marx, dans l'avant-propos. Il y parle de périodes orageuses, vécues par l'Eglise. Les efforts honnêtes de nombreux catholiques, tant principaux que honoraires, ne doivent pas être négligés.

    Dans ce document, d’une part, les données clés des diocèses préparées, qui avaient déjà été annoncées en juillet. Ce qui est nouveau, ce sont les informations sur les recettes fiscales des églises, qui ont augmenté de 3,3% l’an dernier, pour atteindre 6,643 milliards d’euros. 

    Les thèmes principaux de l’aide au travail sont "Les femmes dans l’Église" et "La Semaine oecuménique pour la vie depuis 25 ans", ainsi que l’engagement des chrétiens pour davantage de confiance dans la démocratie. En outre, le domaine "Violence sexuelle et prévention" prend plus de place. Le cardinal Marx a souligné que "le traitement des cas effrayants d'abus sexuels dans l'Église a conduit à de nombreuses sorties d'église en 2018". A présent, on travaille sur une nouvelle crédibilité et une nouvelle confiance. En 2018, l'Église catholique a perdu 216 078 personnes, soit environ 29% de plus que l'année précédente (167 504 personnes).

    Données des deux principales églises en Allemagne

    Un aperçu de quelques faits concernant les deux principales églises de la République fédérale (l'Église évangélique d'Allemagne avait annoncé leurs données en juillet):

    - L’Église catholique a reçu 6,643 milliards d’euros d’impôts religieux l’année dernière (2017: 6,427 milliards d’euros).

    - Pour l'église protestante, les recettes fiscales de l'église s'élevaient à 5 790 milliards d'euros (5 671 milliards en 2017).

    - 216 078 personnes ont quitté l'Église catholique, soit environ 29% de plus que l'année précédente (167 504).

    - L'Église évangélique a enregistré environ 220 000 retraits, soit 11,6% de plus qu'en 2017 (environ 200 000).

    - L'Eglise catholique et ses 27 diocèses comptent 23 002 128 membres. Cela représente 27,7% de la population totale avec 83,02 millions de citoyens allemands. En 2017, il y avait 23,31 millions de catholiques (28,2%) et en 2016 23,58 millions (28,5%). Le nombre de catholiques a ainsi diminué en 2018 de près de 309 000.

    - Les 20 Églises membres protestantes en 2018 comptaient exactement 21 140 599 membres (25,4% de la population). En 2017, il était 21,536 millions. Leur nombre a donc diminué de 395 000 en 2018.

    - À la fin de 2018, 44 142 727 Allemands étaient membres de l'une des principales églises, soit 53,2% de la population totale. À la fin de 2017, il était de 54,2%.

    - En outre, il y a plus de 1,5 million de chrétiens orthodoxes et un peu moins de 900 000 membres d'églises libres et d'autres communautés chrétiennes. Cela donne 46 581 000 chrétiens en Allemagne et une part de 56,1% (année précédente: 57,6%).

    - La fréquentation moyenne dans l'Église catholique est tombée de 9,8 à 9,3% (2016: 10,2). C'est un peu plus de 2,1 millions par week-end. L'église protestante compte 978 000 visiteurs de culte en 2017, ce qui représente environ 4,6%.

    - Le nombre de paroisses catholiques a encore diminué, passant de 10 191 à 10 045 unités. L'EKD comptait 13 792 paroisses.

    - Le nombre de cérémonies de mariage dans l'Église catholique a légèrement augmenté, passant de 42 523 à 42 789. Il y a eu 42 987 mariages dans l'église évangélique (le plus récent en 2017).

    - Le nombre de baptêmes a diminué de 169 751 à 167 787. Il y avait environ 170 000 baptêmes dans l'église protestante.

    (...)

  • José Desmarets, fondateur et président du Mouvement pour le Rassemblement des Belges, est mort

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    De La Libre :

    José Desmarets, ancien vice-premier ministre PSC sous le gouvernement Martens II est décédé vendredi, à l'âge de 93 ans. C'est la cheffe de groupe cdh à la Chambre, Catherine Fonck, qui l'a annoncé sur son compte Twitter.

    Il était né le 16 septembre 1925 à Schaerbeek. Durant sa carrière, ce licencié en sciences politiques et docteur en droit a notamment été échevin à Uccle, ministre de la Défense nationale (1979-1980), ministre de la Planification et de la gestion scientifique (1980) et ministre des Classes moyennes (1980-1981).

    Résultat de recherche d'images pour ""josé desmarets""

    https://www.archives-cpcp.be/index.php

    Ajoutons que, par ailleurs, la trajectoire de José Desmarets qui avait commencé sa carrière au sein du syndicalisme chrétien (il a été directeur de "La Cité", quotidien du Mouvement Ouvrier Chrétien)  s'est fortement réorientée puisqu'il devint actif au sein de l'aile droite du Parti Social Chrétien, le CEPIC. Il milita également au sein de l'Association atlantique belge et de la Ligue mondiale anticommuniste (dont il fut président) alors que le camp soviétique était encore très menaçant.

    José Desmarets fut un homme influent qui engagea tout son crédit pour la sauvegarde du pays. En un temps où les réformes constitutionnelles menaçaient de disloquer la Belgique, accouchant de structures qui la dissociaient et la rendaient progressivement ingouvernable, il a fondé (en 1983) le Mouvement pour le rassemblement des Belges (MRB), qui regroupait des militants et des mouvements attachés à l'unité du Royaume.

    Nous gardons un souvenir ému de cet homme courageux et clairvoyant sous la présidence duquel nous sommes fiers d'avoir milité pour l'unité de notre pays. (Y.W.)

  • Inde : 158 épisodes de violence antichrétienne en six mois

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    Du site Matters India :

    158 épisodes de violence antichrétiens en six mois: d'après l'United Christian Forum

    2 août 2019

    Par Matters India Reporter

    L'United Christian Forum (Forum chrétien unifié) a recensé 158 épisodes de violence à l'encontre de chrétiens dans 23 États indiens, sur la base des enregistrements de son service d'assistance téléphonique.

    Parmi les 158 incidents recensés, 130 ont trait à des attaques ou à des manœuvres d'intimidation et à des menaces émanant d'assaillants violents qui frappaient des fidèles rassemblés pacifiquement dans une église ou une église de maison pour un service de prière.

    La liberté de religion ou de conviction est sévèrement restreinte dans 23 des 29 États de l’Inde.

    Cela signifie que "pratiquer sa foi devient dangereux pour la vie dans plus de 90% du territoire indien", déplore le forum.

    Tous les incidents ont été enregistrés au numéro d’assistance téléphonique UCF 1800-208-4545.

    "La violence de masse est devenue une norme dans le pays, aucun parti politique n'a pris position contre de tels actes de violence", regrette un communiqué de presse de l'UCF.

    Une autre tendance inquiétante est le refus de la police de déposer son premier dossier d’information contre les auteurs d’actes de violence. "Seuls 24 incidents sur 158 ont des FIR enregistrés contre eux", indique le communiqué de presse.

    Il note également que l'inaction de la police a été constatée dans 11 États sous «le règne de prétendus partis laïques» contre 12 États sous le règne de l'Alliance démocratique pro-hindoue. (...)

    «Le modus operandi suivi dans tous ces incidents est presque le même. Une foule accompagnée par la police arrive au service de prière crie des slogans, frappe les congrégations, y compris les femmes et les enfants. Ensuite, les pasteurs sont arrêtés ou détenus par la police sous la fausse allégation de conversion », explique le communiqué de presse.

    Sur les 158 incidents recensés, 110 femmes et 89 enfants ont été blessés. «Malheureusement, ces incidents sont devenus si courants que personne n'a le temps de les condamner, y compris les dirigeants politiques, la société civile et les responsables religieux. Il n'y a que quelques publications qui ont rendu compte de façon impartiale », déplore le forum.

    Il note également une augmentation constante de la violence à l'encontre des chrétiens depuis 2014. «Il y en avait un peu moins de 150 en 2014, qui se sont approchées de 200 en 2015 puis de plus de 200 en 2016. Les années 2017 et 2018 ont touché respectivement 250 et 300 personnes. L'année 2019 est déjà témoin de 26 incidents par mois contre 20 incidents par mois en 2018. »

    Tehmina Arora, directrice de l'unité indienne d'Alliance Defending Freedom, déclare: «Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Il est inquiétant de voir que ces horribles actes de mobocratie (gouvernement de la foule) se poursuivent même après une série d'instructions adressées au gouvernement par la Cour suprême. La police et l'administration locale responsables de l'ordre public doivent prendre des mesures rapides contre toute personne impliquée dans la violence de la foule. "

  • Connaissez-vous l’Aventure x3ordinaire de Gabriel et Christian et de leurs parents ?

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    Non ? Alors découvrez-la en cliquant sur l'image ci-dessous :

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  • Chine : les églises dirigées par l’État doivent devenir plus chinoises ou être détruites

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    De sur le site Bitter Winter :

    Les églises dirigées par l’État doivent devenir plus chinoises ou être détruites

    En mars, Xu Xiaohong, président du Comité national du Mouvement patriotique des Trois-Autonomies des églises protestantes, a déclaré lors d’une conférence que les églises en Chine devaient se libérer de « l’influence occidentale ». Dans le cadre de la politique de « sinisation de la religion » du président Xi Jinping, les églises doivent porter le nom de Zhong (« Chine ») et non de Xi (« Occident »), a-t-il proclamé. Il a également dit que les symboles des religions étrangères devaient être supprimés et il a critiqué les « forces étrangères anti-Chine » pour avoir utilisé le christianisme pour compromettre la stabilité sociale dans le pays.

    Les remarques de M. Xu ont contribué à galvaniser davantage la volonté du régime de « siniser » les églises des Trois-Autonomies contrôlées par le gouvernement alors que cette campagne de « sinisation » avait été lancée dans toute la Chine depuis un certain temps déjà. Pour « adapter » les lieux de culte contrôlés par l’État « au socialisme et au patriotisme chinois », les autorités introduisent la propagande du PCC dans les sermons, remplacent les croix par des symboles communistes, modifient radicalement le style architectural des bâtiments et les reconvertit en centres d’activités qui n’ont aucun rapport avec la religion.

    Démantèlement des clochers de style européen

    Fin avril, le Département du travail du Front uni (DTFU) de la ville de Linyi, dans la province orientale de Shandong, a enlevé de force la croix d’une église des Trois-Autonomies située dans le district de Lanshan.

    La croix de l’église a été démantelée en avril et ses trois clochers ont été enlevés en juin après que les autorités locales ont jugé qu’ils étaient « trop européens ».
    La croix de l’église a été démantelée en avril et ses trois clochers ont été enlevés en juin après que les autorités locales ont jugé qu’ils étaient « trop européens ».

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  • Suède : le satanisme est officiellement reconnu comme religion

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    De Mohammed Fizazi sur le site LesEchos.ma :

    SUÈDE. LE SATANISME OFFICIELLEMENT RECONNU COMME RELIGION

    2 août 2019

    La Suède a officiellement reconnu, pour la première fois, la communauté sataniste en tant que culte à part entière dans le pays. 

    Malgré la forte opposition de l'Église, toutes les autorités légales, financières et administratives suédoises ont accepté d'intégrer officiellement la nouvelle communauté, après avoir rempli les conditions et exigences requises, telles que l'organisation de services religieux et de séances de méditation, offrant différents services religieux, sans oublier d'avoir un nom "non contraire aux bonnes traditions et à l'ordre public du pays".

    La communauté sataniste suédoise est dirigée par un couple, Erik et Jenny Hayden, de Stockholm, tous deux universitaires spécialisés dans l'histoire des idées et des langues, non affiliés à aucun autre mouvement religieux.
    La nouvelle communauté compte environ 100 membres en Suède, et dit être inspirée par la communauté "Satanic Temple" aux États-Unis.

    Un coup d’œil sur la page Facebook de cette communauté montre que celle-ci sympathise avec avec les mouvements de gauche, tels que la communauté LGBT et autres.

    Bien que les autorités reconnaissent la nouvelle communauté, celle-ci n'est toujours pas autorisée à bénéficier de subventions financières de l'État ni de cérémonies de mariage officielles. Cependant, la décision des nouvelles autorités reste sans précédent.

    La décision de séparer l’Église de l’État suédois a été effective en 2000 et a été le déclic qui a ouvert la voie à la reconnaissance de nouvelles «communautés religieuses».

  • Si Dieu existe, pourquoi le mal? et si Dieu n'existe pas, pourquoi le bien?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Deux questions... "Si Dieu existe, pourquoi le mal?" et "Si Dieu n'existe pas, pourquoi le bien?"

    Une chose est sûre, notre univers est ambivalent. En lui, coexistent le meilleur et le pire, la beauté et la laideur, la vie et la mort. Admirable sur le plan de son évolution de plus en plus complexe (de l'amibe à Jean-Sébastien Bach, avouons  qu'il y a un gouffre), il est en revanche détestable quand on constate certaines lois  brutales (cataclysmes naturels, extermination des faibles par les forts...) qui en font partie.

    Face à de telles contradictions, que répondre?

    Deux choix: croire à l'absurde ou au mystère. Adhérer au fait que les souffrances et les injustices de ce monde n'auront d'autre issue que le néant ou croire que celles-ci seront réparées, transfigurées dans un au-delà hors de nos dimensions, de notre temps et de notre espace. Que réclame notre coeur, le fin fond de notre être? L'éternité ou le néant? Dieu ou le hasard? Certains diront: "Si vous croyez en Dieu et en une vie éternelle après votre mort, ce n'est que pour vous consoler. En fait, vous misez sur Dieu parce que vous envie qu'Il existe, parce que cela vous rassure et parce que vous avez peur que tout s'arrête après cette vie". Mais d'autres pourront répondre: "Vous ne croyez pas en Dieu parce que vous n'avez pas envie qu'Il existe, parce que l'idée que Quelqu'un qui vous serait infiniment supérieur (vis-à-vis duquel vous auriez à rendre des comptes),  vous dérange. "Moi d'abord! Moi, maître de tout". Un peu comme un enfant qui renierait son père, telle semble être votre conception de l'existence. Je peux vous comprendre mais en pensant à vous, je ne peux me départir de ces deux phrases qui resteront à jamais gravées dans mon esprit et qui sont: "L'homme est  un dieu tombé qui se souvient des cieux" (Lamartine), "Dieu est la totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance" (St Thomas d'Aquin).

    Je sais... je sais combien je n'ai toujours pas répondu à cette question fondamentale: "Si Dieu existe, pourquoi le mal et la souffrance?" Mais en posant cette question, je ne fais que postuler l'idée que l'univers que nous connaissons correspond réellement  à ce que Dieu a voulu.  Cela tiendrait la route si comme la Bible et le Credo nous le disent, Dieu n'était pas d'abord le Créateur d'un monde invisible, le Créateur d'un monde extra-terrestre,  d'un monde invisible dont font partie les anges et les démons, ces démons qui  par leur rupture d'avec Dieu n'ont de cesse de détraquer le monde terrestre. Dès lors, quoi d'étonnant à ce que cette horloge qu'est notre univers ne donne plus l'heure exacte et qu'il n'y ait jusqu'au retour du Christ aucun rétablissement ce que ce l'univers était appelé à être?

  • Le déclin de l’Occident n’est pas un accident de parcours

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    David Engels  ill_1830423_35f5_le_declin.jpgDans un cycle de conférences organisé en 2017 à l’ULg par le Groupe de réflexion Ethique sociale et l’Union des étudiants catholiques de Liège sur le thème « L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain », David Engels avait déjà présenté au public réuni dans la salle des professeurs de l’ "Alma Mater" liégeoise un premier livre, intitulé « Le Déclin », pour mettre en lumière des analogies historiques entre la crise de l’Union européenne et la chute de la république romaine à la fin du 1er siècle avant J.C. 

    David Engels était alors titulaire de la chaire d’histoire romaine à David Engels m1jh0lga_002_.jpegl’U.L.B., avant d’être appelé à l’Institut Zachodni de Poznan, en tant que professeur chargé de recherche pour l’analyse de l’histoire intellectuelle de l’Occident.

    Les deux ouvrages qu’il publie aujourd’hui, dans la ligne de son premier essai, sont complémentaires : le premier plaide pour une « Renovatio Europae » (*) hepérialiste  (**) réunissant aussi, autour de celles de David Engels lui-même, plusieurs contributions d’écrivains, philosophes, publicistes ou économistes universitaires de renom. Le second ouvrage, intitulé « Que faire? Vivre avec le déclin de l’Europe » (***), est l’autre volet du dyptique : un vade-mecum pratique, s’il n’est pas trop tard, pour gérer sa vie au quotidien, se projeter malgré tout dans David Engels 41qndUcn8zL._SX323_BO1,204,203,200_.jpgl’avenir et, surtout, léguer notre héritage en danger à nos descendants…

    JPSC

    ______

    (*) Renovatio Europae. Plädoyer für einen hesperialistischen Neubau Europas, Lüdinghausen - Berlin, Manuscriptum, 2019, 220p. (ISBN 978-3-948075-00-2).

    (**)  du grec Ἑσπερίδες : seul un regard vers le jardin des Hespérides de notre culture historique dominante pourrait, selon l’auteur, laisser une chance que l’Europe de l’Occident tardif ne sombre pas bientôt dans le multiculturalisme impitoyable de sociétés parallèles en guerre.

    (***)  David Engels, Que faire? Vivre avec le déclin de l'Europe, Groningen, Blue Tiger Media, 2019, 122p. (ISBN 9789492161833).

    Réalisme ou catastrophisme ?  Louise Darbon sur le site du Figaro Vox a interviewé » David Engels :

    David Engels: «Le déclin de l’Occident n’est pas un accident de parcours»

    Mis à jour

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Inquiet de voir la civilisation européenne dépérir, l’historien David Engels livre ses réflexions et conseils personnels dans Que faire? Vivre avec le déclin de l’Europe, un guide de survie à l’usage des amoureux de l’Occident.


    David Engels est historien et professeur à l’Institut Zachodni en Pologne et à l’Université libre de Bruxelles. Il est l’auteur de plusieurs livres dont Le Déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine (Éditions du Toucan, 2013) et Que Faire? Vivre avec le déclin de l’Europe (Blue Tiger Media, 2019).


    FIGAROVOX.- Votre livre Que Faire? Vivre avec le déclin de l’Europe relève plus du témoignage personnel que de l’essai politique. Pourquoi avez-vous voulu partager ces réflexions intimes?

    David ENGELS.- La situation est grave: ce n’est pas seulement un modèle politique, économique ou social qui est graduellement en train de disparaître, mais l’entièreté de ce qui fut, pendant mille ans, «l’Occident». Cette évolution est tout sauf un fait divers dont il suffirait de prendre bonne note avant de continuer comme si de rien n’était: le déclin massif de l’Europe en tant que civilisation est une véritable tragédie historique qui nous concerne tous, non seulement en tant que collectif, mais aussi en tant qu’individus. Personnellement, je souffre énormément de la fin annoncée de la civilisation occidentale que j’aime de tout mon cœur, et je sais que je suis loin d’être le seul dans ce cas, bien que beaucoup de contemporains ne se rendent pas encore tout à fait compte de la nature gravissime de cette évolution ou n’osent pas en tirer les conséquences qui s’imposent. C’est pour eux que j’ai écrit ce livre, afin de partager avec eux mes réflexions pour savoir comment nous, amoureux de l’Occident, de son histoire, de son patrimoine et de ses traditions, pouvons faire pour rester fidèle, dans un monde post-européen, à nos convictions intimes, et pour les léguer à nos descendants.

    Vous rappelez l’analogie entre le déclin actuel du monde occidental et le déclin du monde gréco-romain que vous aviez étudié dans l’un de vos livres précédents. En quoi la comparaison tient-elle?

    L’honnêteté avec elle-même doit être la vertu suprême pour toute civilisation qui se respecte.

    En effet: le déclin de l’Occident, comme l’ont montré de nombreux historiens comme Oswald Spengler ou Arnold Toynbee, n’est pas un accident de parcours: il est inscrit dans la logique de l’Histoire elle-même qui a déjà connu la montée et le déclin de nombreuses autres civilisations. Dans mon livre Le Déclin , d’ailleurs tout juste sorti en édition de poche avec une nouvelle préface il y a quelques semaines, j’ai tenté de montrer à quel point la crise actuelle de l’Europe rappelait celle de la République romaine du premier siècle, quand, atteinte par une crise politique, économique, démographique, ethnique et sociale sans précédent, elle fut déchirée par des émeutes endémiques se muant en véritables guerres civiles avant de basculer vers un État autoritaire stabilisant, certes, la crise, mais au prix d’une réduction drastique de la liberté politique et d’une certaine stagnation culturelle. Je suis convaincu que cette évolution nous attend également durant les deux prochaines décennies et ne peux qu’appeler mes lecteurs à se préparer à ces événements.

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  • Le "jour du dépassement" : une imposture ?

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    Une opinion de Joseph Junker parue en contribution externe sur le site de La Libre :

    L’imposture du "jour du dépassement", ce jour où l'humanité aurait consommé la totalité des ressources annuelles

    OPINION

    Aucun calcul ne permet de déterminer le "jour du dépassement", ce jour où l’humanité aurait consommé la totalité de ses ressources annuelles. Le brandir comme on le fait, même au nom du "bien", est un jeu dangereux. Une opinion de Joseph Junker, ingénieur civil, consultant indépendant dans le secteur de l'énergie.

    Vous n’avez pas pu passer à côté : ce 29 juillet, tout le monde en parle, nous avons atteint le "jour du dépassement". Ce jour où l’humanité aurait consommé la totalité des ressources que la terre peut produire en une année. Deux jours plus tôt que l’an dernier, comme chaque année.

    Au-delà d’une méfiance viscérale pour ce type de messages apocalyptiques, je vous l’avoue franchement, l’énergéticien que je suis ne déborde pas d’enthousiasme envers cette initiative, tout aussi attirante soit-elle et louable dans ses intentions. Le simple bon sens déjà nous le montre : comment vivons-nous donc depuis une semaine, alors que nous avons épuisé tous les dons que notre Terre-Mère pouvait nous offrir cette année ? Les céréales vont-elles donc arrêter de pousser jusqu’au 1er janvier ? Sommes-nous en train de puiser notre nourriture dans un frigo géant qui un jour s’épuisera à son tour ?

    Aucun calcul ne tient la route

    Bien sûr, on imagine aisément que l’institut chargé de calculer cette date se propose de prendre en compte l’épuisement des ressources naturelles, notamment l’utilisation de carburants fossiles, en considérant ces dernières comme un "stock". Un stock dont l’épuisement pourrait être converti statistiquement en surface cultivable. Ce serait confondre la notion déjà critiquable d’empreinte écologique avec celle d’empreinte carbone. Mais surtout, sur base de quelle équivalence allons-nous réaliser ce calcul ? Combien d’hectares pour un litre de pétrole ou l’extraction d’un kilo de cuivre ? Ne cherchez pas, il n’y a aucun calcul connu qui tienne la route, et quiconque prétend le contraire ne fait que se ménager le droit d’écrire n’importe quoi.

    Mieux encore, comment expliquer les incohérences et remarquables omissions au gré des intentions des auteurs du calcul ? Ainsi, pour ne donner qu’un exemple, l’institut chargé de calculer le jour du dépassement a dû admettre en 2008 qu’il prenait en compte une empreinte carbone identique pour l’électricité d’origine nucléaire et celle d’origine fossile. Hypothèse qui, quoi qu’on pense du nucléaire, ne peut relever que du préjugé ou de l’ignorance de son auteur.

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  • Don Nicola Bux: dans l’Eglise, le stalinisme en gants blancs

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    Lu en traduction sur le site web « Benoît et moi » cette lettre de Nicola Bux (*)  extraite du blog de Marco Tosati :

    nicola-bux.jpg« A propos de l’ultime vicissitude de l’Institut Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille, il vaut la peine de souligner le retour en arrière advenu dans l’Église par rapport au Moyen-Âge, où les disputes théologiques entre franciscains et dominicains se faisaient sur la base de ceux qui avaient le plus d’arguments pour l’emporter. Nous en sommes aux méthodes staliniennes, avec des gants blancs. Dans l’Église, il n’y a plus de confrontation, plus de disputes. Si vous ne pensez pas comme le chef, vous êtes identifié, catalogué et exclu. C’est l’effet néfaste de l’idéologie du dialogue, qui est bien aussi longtemps qu’on pense comme celui qui le prêche.

    En confirmation du pluralisme et de la synodalité, voici donc le licenciement de professeurs titulaires qui sont privés de leur chaire pour des raisons idéologiques.

    Que se passerait-il dans n’importe quelle autre université si cela se produisait ?

    Quel prestige académique restera-t-il à l’Institut Jean-Paul II? (la question n’est pas seulement de savoir si elle continuera à être un institut universitaire inspiré par Jean-Paul II, mais si elle continuera à être un institut universitaire tout court).

    Tout cela pèse d’une manière singulière sur le directeur, en tant qu’homme de l’Académie qui préside cette opération: il n’a certainement pas agi ex sese mais derrière un ordre supérieur.

    De manière brutale ou avec des motivations inconsistantes, il en va de même dans les séminaires, facultés, congrégations et dicastères romains.

    Le paradoxe est que le dialogue œcuménique et inter-religieux se propage à l’extérieur, tandis que la dictature de la pensée unique s’affirme à l’intérieur.

    Beaucoup se demandent, toujours au nom de la synodalité et du pluralisme: ne devrait-on pas encourager la confrontation entre tous les baptisés, en l’espèce, entre toutes les catégories de théologiens? Une confrontation qui ait pour référence la pensée catholique, selon la maxime de saint Vincent de Lérins: « Ce qui a été cru toujours, partout et par tous » ?

    Peut-être le temps est-il venu de se lever et de se diriger vers St-Pierre, de toutes les parties du monde, pour dénoncer le nouveau « latrocinium ephesinum« . Je m’explique. Le deuxième Concile d’Éphèse en 449, connu parmi les théologiens catholiques et orthodoxes sous le nom de latrocinium Ephesi, ou brigandage d’Éphèse (en grec,  Ληστρική της Εφέσου), fut un Concile ecclésiastique christologique. En raison des conflits qui ont surgi en son sein au sujet de la personne de Jésus-Christ, et en particulier le conflit qui a suivi le concile de Chalcédoine (451), les églises chrétiennes ont été divisées en églises chalcédoniennes et pré-chalcédoniennes.

    On croit en déduire qu’après le prochain synode, Jésus-Christ sera déclaré dépassé, parce qu’il semblerait que l’Amazonie et une autre « région européenne » n’en ont plus besoin pour leur salut, étant bien comme ils sont. En attendant, c’est la « théologie morale » du mariage et de la famille voulue par le Seigneur, que Jean-Paul II a défendue et diffusée en payant de sa personne, qui est déclarée dépassée. C’est pour cela que nous sommes des précurseurs par rapport au latrocinium Ephesi.

    Alors suivons Benoît XVI qui a exprimé sa solidarité avec le directeur congédié, et imaginons combien le Pape François est contrarié par tout cela, malgré toutes ses exhortations au pluralisme, à la parésie et à la synodalité.

    Courrons donc nous mettre à l’abri, en premier lieu les professeurs et les étudiants de l’institut Jean-Paul II avant qu’il ne soit trop tard. Tous à Saint Pierre !

    Don Nicola Bux

    NDT

    (*) Mgr Bux est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife (La Porte Latine) »

    Ref. Pluralisme, synodalité et parrhésie dans l’Eglise aujourd’hui.

    Peut-on imaginer deux règnes plus contrastés que ceux des papes Benoît XVI et François, à ceci près que l’un et l’autre sont agités par le même malentendu sur l’ « esprit du concile Vatican II » : une controverse qui, un demi-siècle après ce concile, n’est toujours ni apaisée, ni résolue. « Un concile ? », disait, à l'époque, le général de Gaulle, « il faudra un siècle à l’Eglise pour s’en remettre ». Rendez-vous dans cinquante ans.

    JPSC

  • Sous Saint-Pierre : un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ

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    D'i.media via Aleteia.org :

    Les secrets de Saint-Pierre : l’impressionnante nécropole

    Nécropole de la basilique Saint-Pierre.
     

    Seuls 250 visiteurs sont cependant autorisés à pénétrer chaque jour dans les entrailles du Vatican, par petit groupe. L’entrée des Scavi se situe tout près de la sacristie, après l’Arc des cloches, la salle Paul VI et le cimetière teutonique. Après avoir descendu un escalier étroit, le visiteur se retrouve au cœur de ce lieu de sépulture. Débute alors un long et émouvant chemin entre les mausolées.

    By Blue 439 -CC

    Zone funéraire de l’époque romaine, construite à côté du cirque Néron, où l’apôtre Pierre a été crucifié la tête en bas mais à présent disparu, la nécropole semble lever le voile sur la transition entre l’époque païenne et chrétienne. Des mausolées de grandes familles romaines comme des tombes chrétiennes, datant du Ie au IVe siècle après Jésus-Christ, s’y côtoient. Protégées pendant des années par la terre, ces tombes révèlent au visiteur des œuvres splendides témoignant de la naissance du christianisme. Décorant la tombe des Giuli, la mosaïque du Christ Helios en est à ce titre un très bon exemple.

    « Pierre est ici »

    Le trajet de la visite permet de parcourir toute la nef de la basilique Saint-Pierre, d’est en ouest. Elle aboutit donc à son point culminant, sous l’autel majeur et sous l’immense coupole de l’édifice. Là, près d’une série de mausolées datant de 130 après Jésus-Christ, le visiteur peut voir que l’autel actuel a été construit au-dessus de l’autel de la basilique constantinienne, lui-même construit au-dessus d’un étonnant muret. En 1941, une mystérieuse boîte contenant des ossements y a été découverte.

    Quelques années plus tard, un émouvant graffiti est déchiffré dans ce mur rouge : « Pierre est ici ». Les os retrouvés sont alors identifiés comme étant ceux de l’apôtre Pierre. De fait, s’il est impossible de déterminer scientifiquement qu’il s’agit bien de ceux du premier pape, une étude a démontré qu’ils étaient ceux d’un homme d’une soixantaine d’années, de type méditerranéen, exerçant un métier physique. Une description qui correspond bien à Simon-Pierre, pêcheur d’hommes mais tout d’abord pêcheur de poissons.

    Plus qu’une visite, le parcours des fouilles est donc un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ. Il permet aussi de bien mettre en évidence que toute la magnificence de la basilique vaticane n’est due qu’à la présence de la tombe de celui que Jésus a choisi comme première pierre de son Église.
  • Pourquoi le destin de l'Institut Jean-Paul II sera décisif pour l'Eglise

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    Du site "Pro Liturgia" :

    Mgr Livio Melina, directeur de longue date de l’Institut d’études sur le mariage et la famille fondé par Jean-Paul II, a été reçu par Benoît XVI

    Dans une interview au journal italien « La Verità » qui a fait suite à cette rencontre, Mgr Melina affirme que « le destin de l’Institut sera décisif pour l’Eglise » car ce « qui est ici en jeu, c’est le droit de s’engager librement dans une pensée catholique. »

    Si le pape pape François confirme Mgr Paglia (prélat plus que douteux sur le plan moral) dans ses fonctions de directeur de l’Institut, ce qui semble être le cas, alors il faudra considérer qu’à partir de l’actuel pontificat, la Tradition sur laquelle est fondée l’Eglise ne sera plus recevable. Autrement dit, ce qui se passe au sein de l’Institut Jean-Paul II ajouté à ce qui se passera après le synode sur l’Amazonie sera l’acte de baptême d’une nouvelle Eglise coupée de son unité, de sa sainteté, de sa catholicité et de son apostolicité (cf. la foi exprimée dans le Credo).

    Dans cette nouvelle Eglise la seule faute gravissime qui méritera une excommunication « latae sententiae » ne sera pas celle qui consiste à nier la doctrine catholique, mais celle consistant à ne pas suivre les seuls enseignements du pape François. Preuve en est - souligne encore Mgr Melina - que « les théologiens de l’Institut qui ont été expulsés du jour au lendemain n’ont eu aucune possibilité de se faire entendre ou de se défendre. »