Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Le pape place la Caritas Internationalis sous la conduite d'un administrateur temporaire

    IMPRIMER

    D'I.Media via aleteia.org :

    Le pape François débarque la direction de Caritas Internationalis

    22/11/22

    Le bureau de presse du Saint-Siège a diffusé ce mardi 22 novembre un décret indiquant que Caritas Internationalis est placée sous la conduite d'un administrateur temporaire jusqu'à ce que les statuts de la confédération soient révisés.

    Un décret du pape François diffusé par le Bureau de presse du Saint-Siège le 22 novembre 2022 indique que Caritas Internationalis est placée sous la conduite d’un administrateur temporaire jusqu’à une assemblée générale qui sera organisée du 11 au 16 mai 2023, en vue d’une révision des statuts de la confédération. Cette annonce fait suite à l’enquête menée par une commission indépendante qui a mis en lumière des difficultés sur le plan de la gestion financière.

    Cet acte fort et inattendu du pape François touche une puissante organisation qui supervise l’action humanitaire de l’Église catholique dans le monde. Placée sous la responsabilité du dicastère pour le Service du développement humain intégral, Caritas Internationalis est une confédération de 162 organisations catholiques de secours, de développement et de services sociaux qui œuvrent dans plus de 200 pays et territoires à travers le monde. En France, ce réseau est actif à travers le Secours catholique.

    Tout en assurant de la poursuite normale des activités sur le terrain, le communiqué annonce la nomination avec effet immédiat, d’un triumvirat formé de deux laïcs et d’un jésuite. Le consultant italien Pier Francesco Pinelli, doté du mandat de commissaire extraordinaire, sera assisté par l’actuelle responsable du plaidoyer au sein de Caritas Internationalis, l’Espagnole Maria Amparo Alonso Escobar, et par le prêtre jésuite portugais Manuel Morujão, en charge de l’accompagnement personnel et spirituel de l’équipe. Le secrétaire général sortant, le Français Aloysius John, élu à ce poste en mai 2019, n’est pas mentionné dans le décret mais il a de facto perdu son mandat.

    L’assemblée générale de mai 2023 pourvoiera à l’élection du président, du secrétaire général et du trésorier. En attendant, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, président sortant de Caritas Internationalis, sera chargé d’assister le commissaire extraordinaire et de veiller aux relations avec les Églises locales et avec les organisations membres de la confédération.

    L’objectif de cette mise sous tutelle de Caritas est d’ « améliorer ses normes et procédures de gestion », est-il expliqué dans le décret, qui précise que l’enquête de la commission indépendante n’a pas mis en évidence de « mauvaise gestion financière ou de comportements inappropriés de nature sexuelle », mais des « carences relatives aux procédures de gestion avec des effets négatifs sur l’esprit d’équipe et sur le moral du personnel ». 

    Remise en question du management

    Selon Reuters, un membre du personnel de Caritas Internationalis a fait mention « d’abus verbal, de favoritisme et de mauvaise gestion générale des ressources humaines », qui auraient provoqué des départs.

    De source vaticane, l’audit « de l’organisation et du bien-être au travail » ainsi que de conformité de Caritas « aux valeurs catholiques de dignité humaine et de respect de chaque personne », a eu lieu ces deux derniers mois. Il a été mené par le groupe d’experts indépendants composé des psychologues Enrico Parolari et Francesca Busnelli, et de Pier Francesco Pinelli – à présent nommé comme administrateur.

    Lire la suite

  • Le Club des Hommes en noir reçoit Mgr Schneider

    IMPRIMER

    Dans ce Club des Hommes en noir exceptionnel, Philippe Maxence reçoit Mgr Schneider à l’occasion de la sortie de son livre : La messe catholique (Contretemps). Pour s’entretenir avec lui : les abbés de Tanouärn et Laurans, le père Thomas et Jean-Pierre Maugendre:

  • Bruxelles, 1-3 décembre : marché de Noël sur le parvis de Sainte-Catherine

    IMPRIMER

    2022_11_22_12_44_43_Greenshot.png

    Soyez les bienvenus à notre marché de Noël sur le
    parvis de l’église Sainte-Catherine !

    Venez découvrir les cadeaux de Noël qui conviendront à votre famille et à vos amis.
    Pensez à vous-même aussi...

    Deux échoppes à votre service :
    – La Librairie Damase avec ses livres, cartes, images, disques…
    – Les Ateliers des monastères de Bethléem avec leurs œuvres d’art : statues, médailles…

  • Le pape et les évêques allemands : un tour de force ?

    IMPRIMER

    De Bernhard Meuser sur kath.net/news :

    "La manière dont le pape François a traité les évêques allemands a été un tour de force".

    22 novembre 2022

    "Je sais d'un évêque romain que rien n'a généré un plus grand mécontentement au Vatican que cette gesticulation provinciale selon laquelle on finira bien par apporter la lumière aux crétins subversifs de Rome." Commentaire invité de Bernhard Meuser

    Augsbourg (kath.net) La manière dont le pape François a traité les évêques allemands a été humainement juste et stratégiquement un tour de force. Son homélie de jeudi n'a fait que répéter clairement ce qu'il a longuement exposé dans sa lettre au peuple de Dieu en pèlerinage et dont il ne s'est jamais écarté.

    L'espoir étrange que le pape se soumette ensuite à un débat public sur des choses qui ne sont à aucun moment négociables témoigne tout au plus d'un orgueil allemand.

    Le fait que le Saint-Père ait fait clarifier les choses in concreto par le niveau deux au lieu de s'exprimer lui-même est la conséquence de cette attente stupide et rhétoriquement élevée que le pape doive se confronter au plébiscite d'une Eglise locale stérile en de nombreux endroits, qui s'est fait remarquer à maintes reprises par sa désobéissance et sa résilience à l'Evangile. Je sais par un évêque romain que rien n'a suscité plus de mécontentement au Vatican que cette attitude provinciale qui consiste à dire que l'on apportera encore la lumière des Lumières aux crétins subversifs de Rome.

    Que l'évêque Bätzing ne pense pas qu'à Rome on n'a pas perçu l'arrère-plan de ses discours.

    L'auteur : Bernhard Meuser, né en 1953, est théologien, publiciste et auteur renommé de nombreux best-sellers (entre autres "Christ sein für Einsteiger", "Beten, eine Sehnsucht", "Sternstunden"). Il a été l'initiateur et le co-auteur du catéchisme pour jeunes "Youcat", paru en 2011. Dans son livre "Freie Liebe - Über neue Sexualmoral" (Fontis Verlag 2020), il formule des pierres angulaires pour une morale sexuelle vraiment renouvelée.

  • Avons-nous une foi aussi ferme que celle des premiers missionnaires ?

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/TANZANIE - Le 400e anniversaire de Propaganda Fide : "Avons-nous une foi aussi ferme que celle des premiers missionnaires ?"

    21 novembre 2022

    Dar es Salaam (Agence Fides) - " Avons-nous une foi aussi forte que celle des premiers missionnaires qui sont venus dans notre pays ? " a demandé Mgr Damian Denis Dallu, archevêque de Songea et président des Œuvres Pontificales Missionnaires (OPM) en Tanzanie, dans son homélie lors de la messe solennelle pour le 400e anniversaire de la fondation de la Sacrée Congrégation De Propaganda Fide, aujourd'hui Dicastère pour l'Évangélisation, qui s'est tenue le 13 novembre.

    Dans son homélie, Mgr Dallu a fortement insisté sur la nécessité de demander à Dieu le don d'une foi solide. Faisant une comparaison avec les premiers missionnaires, il a mis au défi chaque chrétien d'aujourd'hui de se demander si nous avons toujours cette foi forte des premiers missionnaires. De son point de vue de pasteur, il a témoigné que dans le monde d'aujourd'hui, la majorité des croyants ont peu de foi ou une foi vacillante, et que face aux défis de la vie, ils finissent par rejoindre des sectes religieuses en expansion ou d'autres tendances, simplement parce qu'ils espèrent obtenir une solution rapide à leurs problèmes.

    Pire encore, a souligné l'archevêque, il y a une tendance croissante parmi les fidèles à chercher des miracles au point d'abandonner la foi catholique parce qu'ils n'en trouvent pas ! Il est donc nécessaire que chacun soit ferme dans la foi, en gardant à l'esprit que la Croix est inévitable si nous voulons rester de vrais chrétiens. De même, l'Église doit veiller à ce que, même dans les services sociaux qu'elle offre à différents niveaux, l'accent soit mis sur le service comme moyen d'évangélisation, comme l'ont fait les premiers missionnaires. Si cela a été possible avec les premiers missionnaires, pourquoi pas avec nous aujourd'hui ? Que les célébrations du Jubilé soient donc l'occasion de réveiller le zèle missionnaire de chaque baptisé.

    Cette année, l'Église catholique célèbre des jubilés particuliers, à savoir : le 400e anniversaire de la fondation de la Sacrée Congrégation De Propaganda Fide, aujourd'hui Dicastère pour l'Évangélisation, et quatre autres jubilés des OPM. Parmi ces derniers jubilés figurent le 200e anniversaire de la fondation de l'Œuvre Missionnaire de la propagation de la foi (OPPF), le 100e anniversaire de l'élévation à l'état pontifical des trois premières Œuvres missionnaires (OPPF, OPSPA et OPSE) et le 150e anniversaire de la naissance du bienheureux Paolo Manna, fondateur de la Société de l'Union missionnaire (UPM).

    En réponse à l'invitation du Pape François dans son message pour la Journée missionnaire 2022, où il encourage tout le monde à se réjouir avec les OPM en cette année spéciale, la Conférence épiscopale de Tanzanie (CET) a organisé des célébrations les 12 et 13 novembre 2022. Ces événements ont été suivis par des représentants de tout le pays, notamment : des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, des grands séminaristes, des catéchistes, un grand nombre d'enfants appartenant à l'Œuvre de la Sainte Enfance, et quelques fonctionnaires du gouvernement tanzanien. Le premier jour a été spécialement conçu pour des séminaires spéciaux sur l'évangélisation et a été enrichi par un livre spécial sur l'histoire de la Congrégation (avant et après sa création) édité par le directeur national des OPM. Le 13 novembre, une messe jubilaire solennelle a eu lieu, présidée par l'archevêque président de la Conférence épiscopale de Tanzanie, Mgr Gervas M. Nyaisonga, évêque de Mbeya.
    (Alfred S. Kwene)

    (Agence Fides 21/11/2022)

  • Les confidences de Veerle Lodrigo, la gouvernante de Mgr Léonard

    IMPRIMER

    De Jan Antonisses sur Humo (22 novembre 2022) (extraits) :

    (...) Les dernières nouvelles n'étaient pas très bonnes. L'ancien archevêque André Léonard (82 ans), qui s'était retiré dans le sud de la France, avait été infecté par le corona. Il avait survécu à trois crises cardiaques. Il a été réanimé. Et à présent, il avait fait inscrire dans son testament qu'il ne voulait pas être enterré en Belgique. Seule sa gouvernante, Veerle Lodrigo (54 ans), représente encore le lien avec la mère patrie. "Je ne regrette pas de l'avoir suivi. Qui a un patron qui vous remercie pour tout ce que vous faites ?". (...)

    Veerle Lodrigo est une Gantoise qui a changé de carrière en 2010 : elle est passée de la tour de contrôle de Bruxelles Sud à l'archevêché de Malines. Elle a suivi André Léonard, qu'elle connaissait depuis un certain temps. (...)

    V. LODRIGO "Est-il conservateur ? (Soupir) Non, sinon il ne serait pas ouvert aux mouvements mariaux et au renouveau charismatique dans l'Église. Mais le blanc est blanc et le noir est noir. Le gris n'existe pas pour lui. ..." "Il était très diplomate en tant qu'archevêque. Mais quand il veut réaliser quelque chose, il va tout droit." (...)

    A. LÉONARD (dans un courriel) "Je ne regrette pas mes actions, notamment la manière dont j'ai réformé le séminaire de Namur. De ce fait, il est aujourd'hui le séminaire de la Belgique francophone. Avec la grâce de Dieu, j'y ai ordonné 90 prêtres pour le diocèse de Namur, et 20 pour l'archidiocèse de Malines-Bruxelles. Pour qu'un séminaire s'épanouisse, il doit être en parfaite harmonie avec les enseignements de l'Église catholique. Les jeunes ne s'engageront pour la vie et n'accompliront le vœu de célibat que si la théologie ainsi que la pratique pastorale sont conformes au magistère suprême. Je regrette la fermeté avec laquelle j'ai proclamé ma conviction : elle était parfois écrasante." (...)

    HUMO Jean-Paul II et Benoît XVI sont deux papes avec lesquels Léonard s'est bien entendu. En tant qu'archevêque, a-t-il bénéficié d'un soutien plus important à l'étranger que dans son pays ?

    LODRIGO "Assurément. Vous connaissez le dicton : un prophète n'est pas honoré chez lui. Monseigneur est toujours en contact avec Benoît XVI de temps en temps. L'homme a 95 ans mais il est encore très brillant. Attention, tout le monde en Belgique n'est pas anti-Léonard. Beaucoup de gens ont encore de l'affection pour lui. Je le vois quand je sors le courrier : la boîte aux lettres est bourrée." (...)

    HUMO Léonard, contrairement à ses prédécesseurs en tant qu'archevêque, n'a PAS été nommé cardinal par l'actuel pape François. C'était une déception ?

    LODRIGO "'Peut-être était-il préférable que je ne devienne pas cardinal', dit-il parfois. Sinon, je devrais constamment faire des allers-retours à Rome. En même temps, cela a dû l'attrister. Son successeur, Jozef De Kesel, est devenu cardinal. Et même Luc Van Looy, l'ancien évêque de Gand, a reçu le titre (puis l'a rendu, après des critiques sur son action laxiste dans des dossiers d'abus sexuels, ndlr). Qu'est-ce que Van Looy a accompli de plus que Léonard ?

    "Monseigneur a fait des choses merveilleuses. Il a toujours été très attentif aux personnes qui ont avorté. Chaque année, il célébrait une messe pour elles. (...)

    LÉONARD (dans un courriel) "Lorsque le pape François ne m'a pas créé cardinal, j'ai supposé qu'il donnait la priorité aux diocèses de la périphérie, où ils n'avaient jamais vu un cardinal de près. Cette hypothèse s'est avérée fausse. Mon successeur en tant qu'archevêque est devenu cardinal. L'hypothèse la plus probable est donc : mon style épiscopal ne correspond pas au profil souhaité par Rome. Cela a attristé de nombreux Belges. Je trouve moi-même la politique cardinalice étrange, mais franchement, elle me convient aussi. Que serais-je devenu si j'avais porté de la pourpre maintenant ? Un cardinal doit assister à des réunions significatives et inutiles à Rome plusieurs fois par an, tandis que moi, depuis que je me suis retiré en France, je mène une vie sacerdotale extraordinaire : je n'ai jamais confessé aussi souvent, accompagné autant de personnes, prêché des retraites, animé des sessions théologiques et philosophiques. Comme dirait Edith Piaf, 'Je ne regrette rien'." (...) (un passage sur la volonté de Mgr Léonard d'être enterré en France)

    HUMO L'archevêque devenu sous-pasteur. Du jamais vu. Ou bien s'agissait-il surtout d'un adieu à la Belgique, qui l'avait injustement traité ?

    LODRIGO "Après sa retraite, Monseigneur ne voulait plus réagir au moindre pet dans l'Eglise belge. Il n'avait plus envie de parler aux journalistes. Et : le site de pèlerinage marial de Notre-Dame-du-Laus l'a attiré." (...) (long passage sur les ennuis de santé du prélat et son refus de se laisser vacciner contre le corona (qu'il a contracté))

    LÉONARD (dans un courriel) "Depuis mes graves problèmes de santé, je pense souvent à la mort. Cette pensée m'aide à me repentir, à me détacher, à m'oublier. La mort me remplit d'une certaine crainte, mais aussi d'une grande confiance dans la miséricorde du Seigneur. J'essaie d'utiliser au mieux le temps qui m'est laissé pour explorer "les nouveaux cieux et la nouvelle terre" que le livre de l'Apocalypse nous fait désirer." (...)

  • « La conquête du pouvoir », le livre qui aide à comprendre le pape François, les raisons profondes de ses actions, de ses déclarations, de ses préférences, de ses choix

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Vient de paraître : « La conquête du pouvoir », le livre qui fait comprendre où le pape François cherche à mener l'Eglise

    J’ai à cœur de vous présenter un livre qui a tout de la « bombe ». Il n’a pourtant rien d’un pamphlet, rien d’une charge hostile par principe au pape François : non, c’est une mise en lumière rigoureuse de la pensée qui l’anime, des maîtres à penser qui l’ont formé, du « maître à faire » qui a été son modèle dans la praxis de la conquête du pouvoir.
     
    Les éditions Contretemps viennent en effet de publier François, la conquête du pouvoir – Itinéraire d’un pape sous influence, de Jean-Pierre Moreau.
     
    L’auteur, spécialiste de la théologie de la libération – il réalisa dans les années 1980 d’importants reportages sur les ténors de cette entreprise de dévoiement marxiste de l’Evangile – y met à nu les liens de Jorge Mario Bergoglio avec la théologie du peuple, qui en dérive mais avec la marque spécifique de l’hérésie moderniste plutôt que celle de la lutte des classes.
     
    C’est à mon sens le meilleur livre français sur le pape actuel, puisqu’il permet de comprendre les raisons profondes de ses actions, de ses déclarations, de ses préférences, de ses choix.
     
    Alors que le synode sur la synodalité entre dans sa phase romaine, La conquête du pouvoir offre une analyse serrée et précise d’une théologie qui développe une « ecclésiologie du peuple de Dieu » comme l’expliquent aujourd’hui ses tenants, parmi lesquels le théologien laïque Rafael Luciani s’est justement vu nommer à un poste de responsabilité au synode.
     
    Théologiens de la libération, théologiens « du peuple », jésuites partisans d’une réforme radicale en vue d’une « Eglise de demain » comme le Père Arrupe (dont la cause en béatification a été ouverte sous François, il y a trois ans), tous ont joué un rôle pour former l’idéologie et la praxis du pape régnant.
     
    Sa dénonciation du « cléricalisme », son engagement pour les peuples premiers, sa traque de la liturgie traditionnelle avec Traditionis custodes et Desiderio desideravi, son adhésion à la lutte « pour la planète », sa vision des jeunes, et du « peuple », et de l’histoire comme « lieux théologiques » y trouvent leur explication ultime et bien plus cohérente qu’on ne l’imagine.
     
    Il faut lire ce livre, qui transmet de manière claire et précise le fruit d’une érudition encyclopédique et de lectures dont témoigne une bibliographie impressionnante, pour s’armer face aux turbulences que le synode sur la synodalité va faire subir à l’Eglise. C’est seulement en nommant les choses qu’on peut les comprendre, et s’il le faut, les combattre.
    – François, La Conquête du pouvoir, Jean-Pierre Moreau, éd. Contretemps, 388 pages. 
    Prix unitaire : 25 euros.
  • Les évêques allemands pris au piège qu'ils se sont eux-mêmes tendu ?

    IMPRIMER

    De kath.net/news :

    Après la visite ad limina - Les évêques allemands pris au piège qu'ils se sont eux-mêmes tendu

    20 novembre 2022

    "Neuer Anfang" (nouveau départ) commente dans un communiqué de presse : "La visite ad limina des évêques allemands a été un tournant décisif pour la voie synodale. Il est même possible qu'il ait déjà été décidé qu'elle n'avait pas d'avenir". Les évêques allemands se sont piégés eux-mêmes.

    Le résultat de leur visite ad limina à Rome auprès du Saint-Père peut être résumé dans les points suivants :

    1. le Saint-Siège a émis des réserves fondamentales sur toutes les questions doctrinales et constitutionnelles décisives dans les champs de la structure épiscopale fondamentale de l'Église, de l'anthropologie et de l'éthique (sexuelle). Elles concernent "la méthode, les contenus et la structure de la voie synodale", c'est-à-dire en fait tout. Ni un soi-disant "conseil synodal" permanent avec compétence de direction, ni une modification de l'anthropologie et de l'éthique sexuelle, dans laquelle la position de base traditionnelle de la complémentarité des sexes et de la limitation de la sexualité humaine au mariage entre un homme et une femme serait rejetée, ne sont susceptibles d'être approuvés à Rome.

    2. Les évêques ont été informés qu'il existe aussi des points "non négociables". On peut supposer qu'il s'agit entre autres de la question de l'accès à l'ordo sacramentel (ordination des femmes). En effet, elle n'a même pas été mentionnée dans la déclaration commune du Saint-Siège et de la Conférence épiscopale allemande.

    3. Selon la prise de position de l'évêque de Passau Stephan Oster (publiée sur son profil Facebook), les interventions des cardinaux Luis Ladaria (Congrégation pour la doctrine de la foi) et Marc Ouellet (Congrégation pour les évêques) étaient claires et sans aucune concession de fond aux positions allemandes.

    Refus de la nomination d'évêques par une participation de laïcs : selon la presse, la Secrétairerie d'État a en outre fait état de graves objections aux modifications de la procédure de nomination des évêques, qui ne seraient pas compatibles avec le droit concordataire allemand existant.

    4. En cas de non-respect des objections, la voie synodale risque d'être soumise à un moratoire : la gravité des objections formulées au Vatican est mise en évidence par un événement mentionné tant par la déclaration commune que par Mgr Oster : le Saint-Siège a évoqué la possibilité d'un moratoire, c'est-à-dire d'un ordre donné aux évêques de suspendre la voie synodale, car trop de questions restaient en suspens. Celui-ci n'aurait été évité que parce que la partie allemande aurait concédé d'assimiler les objections romaines.

    5. Donc les évêques allemands se sont piégés eux-mêmes. Les devoirs des évêques allemands sont ainsi formulés. Ils rentrent en Allemagne avec le devoir de remédier à une situation qu'ils ont eux-mêmes provoquée. Cette tâche s'apparente à la quadrature du cercle. Il s'agirait de faire passer des messages contradictoires, qui se heurtent durement. A cela s'ajoute le fait que les textes et les décisions de la voie synodale critiqués à Rome ont même semblé trop faibles à de nombreux synodalistes - en tout cas non négociables. Les deux parties parlent donc de "non négociable".

    6. Mettre ensemble ces positions apparaît comme une mission impossible, à laquelle on ne peut qu'échouer. En d'autres termes, une grande partie des évêques allemands, et en particulier leur président, sont désormais pris dans un piège qu'ils se sont eux-mêmes tendu.

    7. La déclaration commune ne laisse guère de place à l'interprétation. Le fait que le Saint-Siège ait choisi la voie d'une déclaration finale commune avec les évêques allemands n'est pas le moins remarquable. Cela ne laisse guère de place à d'autres conclusions - ou même à des conclusions divergentes sur le fond. (...)

    Lire la suite

  • Avortement, genre, euthanasie : quand des entreprises misent sur ce qu’elles croient être les nouvelles « valeurs »

    IMPRIMER

    De gènéthique magazine :

    « Tout est beauté » : une enseigne de mode fait la promotion de l’euthanasie

    21 novembre 2022

    Les entreprises se positionnent toujours plus sur les questions de société. Le dernier exemple se trouve au Québec.

    Simons, une enseigne de mode québecoise a proposé une campagne de communication peu ordinaire[1]. Dans une vidéo intitulée « Tout est beauté »[2] disponible sur son site internet, on peut écouter Jennyfer Hatch partager sa vision de la fin de vie. Cette britannique de 37 ans est décédée le 23 octobre après avoir eu recours à l’euthanasie.

    Atteinte du syndrome d’Ehlers Danlos, elle aurait voulu « “éveiller la conscience des gens” sur l’importance de mourir d’une “manière humaine” ». Le film a été rendu public le lendemain de sa mort.

    Des valeurs pour créer de la valeur ?

    « Je pense que le monde de l’entreprise a perdu quelque chose aujourd’hui : comprendre que les privilèges s’accompagnent de responsabilités et d’un engagement dans la communauté », déclare Peter Simons, le responsable de l’entreprise (cf. Faire du profit ou changer le monde ? Des entreprises choisissent les deux). Parmi les « valeurs » qu’elle entend promouvoir : la « compassion » [3].

    Peter Simons a rencontré Jennyfer dans le cadre du programme canadien d’« aide médicale à mourir », alors qu’il cherchait à réaliser « un film unique ». « Nous avons vraiment pensé – après tout ce que nous avons vécu ces deux dernières années et ce que tout le monde a vécu – qu’il serait peut-être plus pertinent de faire un projet moins orienté vers le commerce et plus axé sur l’inspiration et les valeurs qui nous sont chères », justifie-t-il.

    Des marques qui affirment défendre l’environnement ou l’avortement (cf. L’avortement pour faire marcher l’économie ?), des spots publicitaires qui mettent en scène des enfants prétendument transgenres (cf. Transgenre : « nous sommes devenus nous-mêmes le produit que nous devons conquérir »), et maintenant l’euthanasie : les entreprises misent sur ce qu’elles croient être les nouvelles « valeurs ». Au consommateur de faire son choix.

     

    [1] CBC, Why Quebec fashion retailer Simons is tackling medical aid in dying on its shopping website, Rachel Watts (09/11/2022)

    [2] « All is beauty »

    [3] https://www.simons.ca/imc/blog/spotlight/beauty-is-everywhere/

  • Le chant grégorien présenté sur "La foi prise au mot" (KTO)

    IMPRIMER

    De KTO Télévision sur Youtube :

    2022_11_21_08_47_48_Greenshot.pngLe chant grégorien est le chant propre de la liturgie de l'Église catholique romaine. Légué par une longue tradition, ce répertoire musical, que le concile Vatican II qualifie de "trésor d'une inestimable valeur", est composé principalement à partir de versets de la Bible dans sa version latine. Il est le fruit d'une longue tradition d'origine byzantine dont on peine à remonter le fil. Comment s'est-il formé ? Quelles sont ses caractéristiques ? Comment l'interpréter aujourd'hui ? A la veille de la sainte Cécile, le bibliste Régis Burnet reçoit François Polgàr, directeur artistique et musical de la Maîtrise de Sainte-Croix de Neuilly - The Paris Boys Choir - depuis 1983.

     

  • Stéphane Mercier sur Vimeo

    IMPRIMER

    2022_11_21_08_40_17_Greenshot.png

  • Les évêques belges seront à Rome cette semaine

    IMPRIMER

    Lu sur la Libre (Bosco d'Otreppe) de ce 21 novembre, p. 8 :

    Les évêques belges s’en vont passer une semaine auprès de François 

    Quatre-vingt-cinq centimètres bien tassés. Les dossiers confidentiels transmis au Saint-Siège au mois de janvier par les évêques de Belgique n’ont éludé aucun des enjeux, difficultés, défis du catholicisme local. Tout ce qui fait la vie de l’Église du pays y a été décrit en un vaste état des lieux. Ces documents ont permis à Rome ces derniers mois de préparer la visite officiellement appelée ad limina qu’y effectueront les évêques belges de ce 21 au 25 novembre. …

    Cette semaine, ce sont donc 18 réunions officielles qui sont inscrites à l’agenda des évêques belges auprès des différents services et administrations du Vatican pour évoquer aussi bien la chute des vocations, le rapport à l’islam, la sécularisation de la société, l’accueil des migrants ou l’organisation des cours de religion dans les écoles… En fin de semaine, deux rencontres sont également programmées avec le Pape. S’il est encore difficile de savoir sur quels enjeux insistera François, il est à peu près certain que ces dialogues ne prendront pas la forme d’un examen oral, mais d’un échange libre et fraternel, note Tommy Scholtes, porte-parole des évêques de Belgique. …

    Quoi qu’il en soit, les évêques belges auront le temps de prendre le pouls du Vatican puisqu’ils seront hébergés à la Maison Sainte-Marthe, au plus près du Pape qui y réside, y déjeune et en a fait le siège des discussions informelles entre ses proches collaborateurs.

    Lire aussi : Visite ad limina des évêques belges à Rome