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  • L'inclusivité ? - "Tous sont les bienvenus, mais aux conditions du Christ, pas aux leurs"

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    De kath.net/news :

    L'inclusivité ? - "Tous sont les bienvenus, mais aux conditions du Christ, pas aux leurs".

    7 février 2023

    L'évêque américain Barron fait part de ses inquiétudes concernant le prochain Synode mondial des évêques et les notions d'inclusivité et de culture de l'accueil - Barron : Jésus a vécu une culture de l'accueil radicale, mais cela a été "systématiquement accompagné de son appel à la conversion".

    Vatican (kath.net) Il se sent de plus en plus mal à l'aise avec deux mots qui jouent un rôle important dans le contexte du synode mondial du Vatican et d'un document du Vatican y afférent, à savoir "inclusivité et culture de l'accueil". C'est ce que reconnaît l'évêque Robert Barron de Winona-Rochester dans une contribution pour le projet évangélique "Word on Fire" qu'il a fondé.

    L'évêque Barron explique dans son article : "Nous entendons régulièrement que l'Eglise doit devenir un lieu plus inclusif et plus accueillant pour une multitude de groupes : pour les femmes, pour les personnes LGBT+, pour les divorcés remariés civilement, etc. Mais je n'ai pas encore trouvé de définition précise de ces deux termes. À quoi ressemblerait exactement une Église accueillante et inclusive ? S'adresserait-elle toujours à tous dans le sens d'une invitation ? Si oui, la réponse devrait évidemment être oui". Mais l'Église validerait-elle ainsi "les choix de comportement et de style de vie de chacun" ? Il espère qu'il est clair que la réponse est "non".

    Car Jésus-Christ a vécu une attitude d'accueil radical de manière extrêmement claire dans sa pratique de la "communion ouverte à la table", non seulement avec les justes, mais de manière "extrêmement contre-culturelle" "avec les pécheurs, les pharisiens, les collecteurs de taxes et les prostituées". Toutefois, "cette inclusivité du Seigneur a été accompagnée sans ambiguïté et de manière conséquente par son appel à la conversion. En effet, le premier mot qui sort de la bouche de Jésus dans son discours inaugural dans l'évangile de Marc n'est pas "Bienvenue !" mais "Repentez-vous !" À la femme surprise en flagrant délit d'adultère, il dit : "Va et ne pèche plus !". "Dans l'action pastorale de Jésus, il y a un équilibre remarquable entre acceptation et défi, entre atteindre tout le monde et appeler au changement. C'est pourquoi je ne qualifierais pas simplement son approche d''inclusive' ou d''accueillante', mais plutôt d'aimante.

    L'évêque Barron a rappelé que "mon propre mentor, le cardinal Francis George, s'est vu demander un jour pourquoi il n'aimait pas l'ambiance derrière la chanson 'All Are Welcome' [Tout le monde est le bienvenu]. Il a répondu qu'elle avait négligé le simple fait que, même si tout le monde est le bienvenu dans l'Eglise, c'est 'aux conditions du Christ, pas aux leurs'".

    Barron conclut par les considérations suivantes : "Une préoccupation générale que j'ai est très fortement liée à l'utilisation conséquente des termes 'culture de l'accueil' et 'inclusivité'. A savoir avec l'écrasement de la doctrine, de l'anthropologie et de l'argumentation théologique authentique par des sentiments ou, pour l'exprimer un peu différemment, la tendance à psychologiser les faits considérés. L'Église n'interdit pas les actes homosexuels parce qu'elle aurait une peur irrationnelle des homosexuels. Elle ne refuse pas non plus la communion dans les mariages irréguliers parce qu'elle s'amuserait à être un club exclusif. Elle n'interdit pas non plus l'ordination des femmes parce que des vieillards grincheux au pouvoir ne supportent tout simplement pas les femmes. Mais elle formule pour chacune de ces positions des arguments basés sur l'Écriture, la philosophie et la tradition théologique, et chacune a été ratifiée par l'enseignement faisant autorité des évêques en communion avec le pape. Remettre en question tous ces enseignements établis parce qu'ils ne correspondent pas aux canons de notre culture contemporaine entraînerait l'Église dans une véritable crise. Honnêtement, je ne crois effectivement pas que le pape François avait en tête ces secousses sur les fondements lorsqu'il a convoqué un synode sur la synodalité".

  • Syrie : un séisme apocalyptique après 12 ans de guerre

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/SYRIE - Alep, Mgr Audo : après 12 ans de guerre, le séisme nous tombe dessus comme une nouvelle bombe

    6 février 2023

    Alep (Agence Fides) - "Maintenant, il est encore plus important d'être proche des gens, qui sont terrifiés par ce tremblement de terre". Pour le jésuite Antoine Audo, évêque chaldéen d'Alep, "parmi les nombreuses catastrophes que nous avons connues, celle-ci est une catastrophe à laquelle, pour ainsi dire, nous ne sommes pas habitués. Après douze ans de guerre, c'est une nouvelle bombe terrible, mortelle et inconnue, qui nous tombe dessus".

    Le tremblement de terre qui a secoué le sud de la Turquie et le centre-nord de la Syrie à 4 h 17, heure locale, lundi 6 février, est le plus violent depuis huit siècles. C'est ce qu'a rapporté Marlène Brax, directrice du centre de géophysique libanais, interrogée par le quotidien libanais L'Orient-Le Jour. Le séisme a eu une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, son épicentre étant situé dans le sud de la Turquie.

    L'évêque chaldéen d'Alep décrit à l'Agence Fides "une ville de deux millions et demi d'habitants sans électricité, eau et chauffage. Il fait très froid, l'hiver est rude. Je vois des gens qui restent dans la rue, ou qui s'enferment dans leur voiture. Ils ont peur, ils ne savent pas ce qui va se passer, parce que ce n'est peut-être pas fini, et il y a des rumeurs selon lesquelles de nouvelles secousses fortes et dévastatrices pourraient arriver". En effet, une nouvelle secousse sismique de magnitude 7,6 a été enregistrée dans la province de Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie, à 13h24 heure locale, et a également été ressentie à Damas.

    En Syrie, le bilan provisoire rapporté par les sources officielles syriennes, qui est malheureusement appelé à s'alourdir, fait état à ce jour de 371 personnes tuées et de plus d'un millier de blessés par le séisme. Des centaines d'autres victimes sont déjà recensées dans les zones syriennes qui échappent au contrôle du gouvernement de Damas.

    Les églises de la région commencent également à prendre en compte les dégâts causés par le tremblement de terre. En Turquie, Mgr Paolo Bizzeti, vicaire apostolique d'Anatolie, a signalé que la cathédrale d'Iskenderun s'est effondrée et que, dans cette ville, les églises des communautés syrienne orthodoxe et orthodoxe ont également été détruites. "Ici, à Alep, a dit Mgr Audo à Fides, l'archevêque melkite Georges Masri a été extrait vivant des décombres, mais son vicaire se trouve encore sous le bâtiment détruit, et on ne l'a toujours pas retrouvé". (GV) (Agence Fides 6/2/2023)

  • Le sens de la communion : un inédit de Benoît XVI

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be)

    La messe catholique comme personne ne l’avait jamais expliquée. Un inédit du Pape Benoît

    Des quinze textes rédigés par Benoît XVI après sa renonciation à la papauté et dont il a souhaité la publication après sa mort, dans le volume édité chez Mondadori « Che cos’è il cristianesimo. Quasi un testamento spirituale », quatre sont inédits et l’un d’entre eux se distingue de tous les autres.

    Il se compose de 17 pages et s’intitule « Il significato della communione ». Il a été achevé le 28 juin 2018, au moment même où un conflit faisait rage entre l’Église allemande et celle de Rome sur la question de donner ou pas la communion eucharistique aux époux protestants, dans le cas de mariages interconfessionnels, avec un Pape François confus, qui dit tantôt oui, tantôt non, et parfois même oui et non à la fois.

    Dans ce texte, Joseph Ratzinger remonte à la racine de la question. Si même les catholiques réduisent la messe à un repas fraternel, comme le font les protestants, alors tout est permis, et même que l’intercommunion – écrit-il – devienne le sceau politique de la réunification allemande après la chute du Mur de Berlin, comme cela advint effectivement « sous l’œil des caméras de télévision ».

    Mais la messe n’est pas un repas, même si elle est née au cours de la dernière Cène de Jésus. Pas plus qu’elle n’est issue des repas que Jésus a pris avec les pharisiens. Depuis les origines, elle est réservée à la communauté des croyants, soumise « à de rigoureuses conditions d’accès ». Son vrai nom est « Eucharistie » et en son centre, il y a la rencontre avec Jésus ressuscité. Davantage que bien des liturgistes – rappelle Benoît – ce sont ces jeunes qui adoraient en silence le Seigneur dans l’hostie consacrée, au cours des JMJ de Cologne, Sydney et Madrid qui en ont bien compris l’essence.

    Nous reproduisons ci-dessous la première partie de l’essai du Pape Benoît. Docte et fluide à la fois. Avec des éclairs de souvenirs personnels et des allusions rapides et suggestives à des questions telles que les fondements du célibat sacerdotal ou le sens du « pain quotidien » invoqué » dans le Notre Père.

    La publication a été autorisée par Piergiorgio Nicolazzini Literary Agency, PNLA – © 2023 Mondadori Libri S.p.A., Milan, et © 2023 Elio Guerriero pour la direction.

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    Le sens de la communion

    de Joseph Ratzinger / Benoît XVI

    Au cours des derniers siècles, la célébration de la Cène n’a pas vraiment occupé une place centrale dans la vie ecclésiale des Églises protestantes. Dans bon nombre de communautés, la Sainte Cène n’était célébrée qu’une fois par an, le Vendredi saint. […] Il est évident que, face à une pratique de ce genre, la question de l’intercommunion n’a aucune pertinence. Seul un conformisme sensible à la forme actuelle de vie en commun catholique est susceptible de rendre cette question humainement urgente.

    Dans l’Église antique, étonnamment, la célébration quotidienne de la Sainte Messe fut très tôt considérée comme étant évidente. Pour ce que j’en sais, il n’y eut aucune discussion autour de cette pratique, qui s’est imposée pacifiquement. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut comprendre la raison pour laquelle [dans le « Notre Père »] le mystérieux adjectif « epiousion » ait été presque naturellement traduit par « quotidianus ». Pour le chrétien, le « supersubstantiel » est le quotidiennement nécessaire. La célébration eucharistique quotidienne s’est révélée nécessaire surtout pour les presbytres et les évêques en tant que « prêtres » de la Nouvelle Alliance. En cela, l’état de vie célibataire a joué un rôle important. Le contact direct, « corporel » avec les mystères de Dieu déjà à l’époque de l’Ancien Testament jouait un rôle significatif dans l’exclusion de la pratique conjugale les jours où le prêtre préposé exerçait sa charge. Toutefois, étant donné que le prêtre chrétien traitait avec les saints mystères non plus seulement de manière temporaire, mais qu’il était responsable pour toujours du corps du Seigneur, du pain « quotidien », s’offrir complètement à lui devint une nécessité.

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  • Pas de dépénalisation de l'avortement en Suisse

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Suisse : pas de dépénalisation de l’avortement

    6 février 2023
     

    En Suisse, la commission des affaires juridiques du Conseil National s’est opposée la semaine dernière à la dépénalisation de l’avortement.

    Par 14 voix contre 11, la motion de la conseillère verte Léonore Porchet a été rejetée. Le Code pénal continuera à régler la question de l’avortement et il n’y aura pas de loi spécifique.

    L’Organisation mondiale de la santé recommande une dépénalisation totale de l’avortement et son retrait de toutes les lois pénales ou criminelles (cf. Avortement en Allemagne : le code pénal abrogé). Mais, selon la commission, il n’est pas nécessaire d’agir pour dépénaliser. A sa connaissance, il n’y a plus eu de poursuites pénales liées à un avortement depuis une vingtaine d’années en Suisse.

    L’avortement reste donc une affaire pénale et non une question de santé dans le pays. Les femmes peuvent mettre fin à leur grossesse pendant 12 semaines (cf. Suisse : les chiffres 2021 de l’avortement). Ce délai n’est pas remis en question.

    Source : Swissinfo (03/02/2023)

  • Tremblement de terre en Turquie, Syrie, Liban : avec la population, les communautés chrétiennes impactées

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    En Belgique, les dons (déductibles fiscalement) peuvent être faits à l'oeuvre "Solidarité Orient".

    Et aussi, à Caritas ; https://don-gift.caritasinternational.be/turquie-syrie/~mon-don

  • Les cours de religion et morale bientôt optionnels dans l’enseignement officiel ?

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    Lu sur la Libre de ce 6 février, p. 8 :

    Les cours de religion et morale pourraient ne plus être qu’optionnels dans l’enseignement officiel….

    À partir de septembre 2024, les cours de religion ou de morale pourraient progressivement disparaître de la grille horaire officielle dans l’enseignement officiel, au bénéfice d’un supplément d’éducation à la philosophie et citoyenneté, rapporte samedi Le Soir. C’est en effet le sens d’une note d’orientation rédigée par la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS) que le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles soumet en ce moment à la concertation avec les pouvoirs organisateurs et les syndicats.

    Trois scénarios sont évoqués par le cabinet de la ministre de l’Éducation Caroline Désir (PS) dans ce document adopté à la veille de Noël.

    • Un : la suppression pure et simple des cours philosophiques au bénéfice de deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté.
    • Deux : deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté et, au choix, une heure d’éducation à la philosophie et la citoyenneté ou religion/morale.
    • Trois : deux heures d’éducation à la philosophie et la citoyenneté pour tout le monde et une heure de religion/morale à titre optionnel.

    Ce serait ce troisième scénario qui serait privilégié par le gouvernement. En pratique, la grille horaire (28 périodes en primaire, 30 à 34 en secondaire) comporterait alors deux heures d’éducation à la philosophie et citoyenneté obligatoires pour tous. Les écoles devraient y ajouter une heure lorsque les familles solliciteront l’enseignement d’une des cinq religions reconnues (catholique, islamique, protestante, orthodoxe, israélite) ou de la morale laïque. Cette heure qualifiée "d’optionnelle" se glissera dans le temps scolaire selon des modalités qui restent à définir (fin de journée ou heure de fourche, mais temps de midi ou samedi exclus)

  • Le prix Nobel de la Paix pour le cardinal Zen ?

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    4 février 2023

    Vatican, le cardinal Zen, héroïquement anti-chinois, est nommé pour le prix Nobel de la paix pour avoir défendu les droits de l'homme à Hong Kong.

    Le "Lion de Hong Kong", le cardinal Joseph Zen Ze-Kiung, a été proposé pour le prix Nobel de la paix pour avoir passé sa vie à défendre les droits de l'homme et la liberté religieuse en Chine et dans l'ancien protectorat britannique. Son nom figure sur une liste de six militants qui n'ont pas hésité à risquer leur propre existence pacifique pour défendre les principes démocratiques à Hong Kong, où le gouvernement de Pékin a récemment introduit des lois draconiennes pour étouffer toute forme de résistance et étendre son contrôle sur la vie des citoyens.

    Outre le cardinal Zen, qui a été assigné à résidence pour avoir soutenu financièrement des manifestants pendant la révolution des parapluies, les nominés comprennent également le magnat des médias pro-démocratie Jimmy Lai, l'organisateur de la veillée Tiananmen Chow Hang-tung, l'ancienne journaliste Gwyneth Ho et l'ancien législateur Lee Cheuk-yan. Ils ont été nommés par des politiciens américains républicains et démocrates afin de "rendre hommage à tous ceux qui, à Hong Kong, ont inspiré le monde par leur courage et leur détermination face à la répression".

    La déclaration publiée par les députés explique que les nominations sont représentatives des millions de Hongkongais qui se sont opposés pacifiquement à l'érosion constante des libertés démocratiques de la ville par les gouvernements de Hong Kong et de la RPC.

    Le cardinal Zen, malgré ses 91 ans, est toujours actif et combatif, et est considéré comme un point de référence pour les catholiques chinois qui refusent de s'intégrer aux nouvelles mesures d'assimilation religieuse introduites en Chine à la suite de l'accord signé avec le Vatican il y a quatre ans, qui prévoit des nominations concertées pour les nouveaux évêques et l'inscription obligatoire des fidèles à l'Association patriotique, l'Église contrôlée directement par le parti. Un accord sur lequel le cardinal Zen a toujours été en total désaccord avec Rome et le pape François, soulignant à plusieurs reprises que cette décision politique conduirait à de nouvelles mesures négatives contre l'Église clandestine.

    Le Vatican a toutefois toujours répondu à Zen qu'au contraire, la négociation permettrait de normaliser la situation au fil du temps et de jeter les bases de la fin du harcèlement. Malheureusement, ces dernières années, la situation des catholiques n'a pas évolué dans le sens souhaité, puisque dans de nombreuses régions, les persécutions se sont poursuivies ainsi que les injustices à l'égard de ceux qui refusent d'adhérer à l'Église contrôlée par le Parti communiste, qui, parmi ses programmes explicites, vise à la sinisation ouverte de toute forme d'association. 

    Le cardinal Joseph Zen a été arrêté (en résidence surveillée) l'année dernière et traduit en justice pour avoir géré le fonds humanitaire qui a servi à payer les frais de justice des manifestants de Hong Kong. Il a été arrêté sous un prétexte juridique, car il aurait omis d'enregistrer le fonds d'aide humanitaire qu'il présidait en tant que société, une infraction grave au titre de la nouvelle ordonnance sur les sociétés. Le cardinal de 91 ans a fait appel de sa condamnation. Depuis que Pékin a mis en œuvre la sévère loi sur la sécurité nationale (en juin 2020), des dizaines de militants et d'anciens législateurs ont été arrêtés, tandis que presque toutes les organisations de la société civile ont été contraintes de fermer leurs portes. 

    Début janvier, Zen a eu - après cinq ans de demandes infructueuses - une confrontation avec le pape François à Rome. Il avait alors entrepris un long voyage en Italie pour assister aux funérailles du pape Ratzinger, auquel il était particulièrement attaché. À la fin des funérailles, dans les salles de Santa Marta, le pape Bergoglio l'a finalement reçu, comme en témoigne une photographie. Zen a raconté qu'il avait parlé au pontife de son travail caritatif dans les prisons de Hong Kong. Publiquement, aucune mention n'a été faite de l'accord chinois.

  • Des gays à Ratzinger, d'autres surprises du Pape en vol

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Des gays à Ratzinger, d'autres surprises du Pape en vol

    6-2-2023

    Le voyage apostolique de François entre le Congo et le Soudan du Sud s'est achevé hier, devant des foules nombreuses, confirmant l'épanouissement du catholicisme en Afrique. Lors de la conférence de presse dans l'avion, Bergoglio revient sur le sujet de l'homosexualité, de la criminalisation et du droit civil. Il dément également Gänswein et ceux qui "instrumentalisent" la mort de Benoît XVI.

    J'aimerais que les médias accordent plus de place à l'Afrique dans son ensemble. Une exclamation que le pape avait faite sur un ton presque résigné au deuxième jour de son 40e voyage international. Un voyage qui n'a pas reçu l'attention qu'il espérait si un fidèle comme le père Antonio Spadaro a ressenti le besoin d'exprimer sur Twitter son mécontentement face à la faible couverture médiatique, écrivant que "le silence qui entoure le voyage du pape François en Afrique semble proportionnel à l'intérêt de taire les conflits qui ont lieu ici et au désintérêt pour le continent africain". Face à la levée de boucliers des initiés, le directeur de la Civiltà Cattolica a partiellement corrigé son tir dans un message ultérieur, mais a néanmoins réitéré sa conviction qu'il existe "un problème plus général d'information sur cette région du monde". Et cela a conduit une grande partie des médias à ignorer les six jours passés par François en République démocratique du Congo et au Sud-Soudan.

    Pourtant, les chiffres enregistrés sont impressionnants : des foules ont salué l'arrivée du pape à Kinshasa et à Juba, comme pour démontrer que l'avenir du catholicisme se trouve en Afrique. Un continent qui, toutefois, semble avoir été sous-estimé non seulement par les médias, mais aussi, par exemple, lors des derniers consistoires : dans celui d'août 2022, il n'y avait que deux nouveaux cardinaux africains (dont l'un a depuis disparu) contre huit Européens, cinq Asiatiques et cinq Américains. Lors de la précédente, en novembre 2020, seul un Africain a été créé cardinal malgré sept Européens, trois Américains et deux Asiatiques. Et ce malgré le fait que l'Afrique est aujourd'hui, à toutes fins utiles, un grand réservoir de vocations, comme le Pontife a dû le toucher de ses propres mains lors de ce dernier voyage. 

    Au clergé africain, lors de la rencontre dans la cathédrale de Kinshasa, François avait adressé un avertissement citant son prédécesseur récemment rentré dans la maison du Père : " Votre témoignage de vie pacifique, au-delà des frontières tribales et raciales, peut toucher les cœurs ", écrivait Benoît XVI dans l'exhortation apostolique Africae munus. 

    L'un des plus beaux témoignages de ces cinq jours est venu de Monseigneur Christian Carlassare, qui a été mis à genoux en 2021 pour l'empêcher de prendre possession du diocèse de Rumbek, probablement sur ordre d'un prêtre local qui aspirait à ce rôle. C'est du moins ce qu'ont déclaré les auteurs matériels de cette attaque. Ces derniers jours, Carlassare, en tant qu'évêque de Rumbek, a parcouru deux cents kilomètres à pied, à la tête d'une centaine de fidèles pour assister à la rencontre avec le Pape samedi matin à Juba. 

    François a fait ses adieux au Sud-Soudan lors d'une messe célébrée au mausolée de John Garang, dans la capitale, au cours de laquelle il a loué le rôle des chrétiens qui, "bien que fragiles et petits, même lorsque notre force semble faible face à l'ampleur des problèmes et à la fureur aveugle de la violence, nous pouvons offrir une contribution décisive pour changer l'histoire". L'histoire que le pape a invité à changer est celle d'un pays où le processus de paix, malgré la fin officielle de la guerre civile en février 2020, est encore trop lent, comme l'a dénoncé hier au mausolée l'archevêque de Juba, Monseigneur Stephen Ameyu Martin Mulla. Les incursions violentes de bandes de maraudeurs islamiques contre des villages chrétiens pèsent également sur la déstabilisation. 

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  • La conférence de presse du pape dans l'avion de retour du Soudan du Sud : "la mort de Benoît XVI a été instrumentalisée"

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    De Vatican News :

    François: «Le monde est en guerre, il s’autodétruit, arrêtons-nous!»

    Sur le vol de retour du Soudan du Sud, le Pape, l'archevêque de Canterbury et le modérateur de l'Église d'Écosse répondent aux questions des journalistes. François a parlé de Benoît XVI: «sa mort a été instrumentalisée à des fins partisanes et non par l'Église, il n’a pas été aigri par ce que j'ai fait». Sur les homosexuels: «les criminaliser est une injustice».

    «Le monde entier est en guerre, s’autodétruit, arrêtons-nous à temps!» Le Pape François, aux côtés de l'archevêque de Canterbury Justin Welby, et du modérateur de l’assemblée générale de l'Église d'Écosse Iain Greenshields, s'entretient avec des journalistes sur le vol de retour du Soudan du Sud. Dans de nombreux cas, ils répondent ensemble aux questions. C'est l'occasion pour François non seulement de rappeler «l'injustice» de la criminalisation des homosexuels, mais aussi de parler de la mort du Pape émérite Benoît XVI, dont le décès le 31 décembre a été accompagné de reconstitutions polémiques l'opposant à son successeur: «sa mort a été instrumentalisée» par des personnes «partisanes et non par l'Église». Le Pape a également expliqué que son prédécesseur, qu'il a consulté à plusieurs reprises au fil des ans, «n'a pas été aigri par ce que j'ai fait». En ouvrant la discussion, aux côtés de Justin Welby et de Iain Greenshields, François a répété qu’il venait d’effectuer «un voyage œcuménique» et c'est pourquoi «j'ai voulu qu'ils soient tous les deux présents à la conférence de presse». En particulier l'archevêque de Canterbury, qui est depuis des années sur ce chemin de la réconciliation au Soudan du Sud.

    Justin Welby

    En janvier 2014, mon épouse et moi-même avons visité le Soudan du Sud dans le cadre d'un voyage de la Communion anglicane, et en arrivant l'archevêque nous a demandé d'aller dans une ville appelée Bora. La guerre civile durait depuis 5 semaines à l'époque et était très féroce. Lorsque nous sommes arrivés à Bor, à l'aéroport, les premiers cadavres étaient à l’entrée. Il y avait 5 000 cadavres non enterrés à Bor à l'époque. Les Nations unies étaient là. Nous sommes allés à la cathédrale où tous les prêtres avaient été tués et les femmes violées et assassinées. C'était une situation horrible. Sur le chemin du retour, ma femme et moi avons ressenti un profond appel à voir ce que nous pouvions faire pour soutenir le peuple du Soudan du Sud. Depuis lors, à l’occasion de l'une des rencontres régulières que j'ai le privilège d'avoir avec le Pape François, nous avons beaucoup parlé du Soudan du Sud et développé l'idée d'une retraite au Vatican. Mon équipe à Lambeth et le Vatican ont travaillé ensemble, se sont rendus au Soudan du Sud en 2016, ont travaillé sur le terrain et ont travaillé avec les dirigeants pour essayer d'organiser cette visite. Ma femme a travaillé avec des femmes responsables communautaires et des épouses d'évêques. Nous avons rendu visite à des dirigeants en exil en Ouganda. En 2018, il est devenu évident qu'il y avait une possibilité de visite début 2019 et nous avons réussi à la faire. C'est un miracle que cela se soit produit.

    L'un des deux vice-présidents était assigné à résidence à Khartoum. Je me souviens que 36 heures plus tôt, sur le parking d'une école à Nottingham, j'avais parlé au secrétaire général des Nations unies pour qu'il lui délivre un visa, ce qu'il a fait brillamment, et il a réussi à partir juste avant que l'espace aérien ne soit fermé par un coup d'État. Le moment charnière de la rencontre de 2019 a été, bien sûr, le geste inoubliable du Pape qui s'est agenouillé et a embrassé les pieds des dirigeants pour plaider en faveur de la paix, et ils ont essayé de le freiner. C'était un moment extrêmement remarquable. Nous avons eu des discussions difficiles, mais en fin de compte, ils se sont engagé à renouveler l'accord de paix et je pense que le geste du Pape a été le moment clé, le tournant. Mais comme le dit un entraîneur, vous êtes bon jusqu'au prochain match. Et la Covid a reporté le match suivant. Je pense que le résultat a été une perte d'élan. Lors de la préparation de cette visite, nos équipes se sont remises au travail mais elles étaient moins confiantes qu'en 2019. Cependant j'ai terminé cette visite avec un profond sentiment d'encouragement, non pas tant parce qu'il y a eu une percée mais parce qu'on a eu le sentiment, comme l'a dit le Pape, d'un cœur qui parle au cœur. Ce n'est pas au niveau intellectuel qu'il y a eu des contacts dans les différentes réunions, le cœur a parlé au cœur. Il y a un élan au niveau intermédiaire et à la base, et ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un changement d'avis sérieux de la part des dirigeants. Ils doivent accepter un processus qui mène à une transition pacifique. Nous l'avons dit publiquement, il doit y avoir un effort de lutte contre la corruption et la contrebande pour contrer l'énorme accumulation d'armes. Il faudra continuer à travailler ensemble, avec le Vatican et avec la troïka, pour que cette porte ouverte, qui n'est pas aussi ouverte que je le souhaiterais mais qui l'est, s'ouvre en grand et permette de progresser. Dans deux ans, il y aura des élections, nous avons besoin de progrès sérieux d'ici la fin de 2023.

    Iain Greenshields

    Mon expérience est très différente, c'était la première fois que je me rendais au Soudan du Sud, mais mon prédécesseur y était allé et l'avait trouvé vulnérable. La réconciliation était au cœur de la rencontre que nous avons eue en 2015. En tant qu'Église presbytérienne, nous avons aidé les réfugiés du Soudan du Sud. Lors de ce voyage, comme mentionné, la vérité a été dite avec le cœur. La situation est maintenant claire, les actions parlent plus fort que les mots. Le gouvernement nous a invités à entrer dans la pièce et nous nous sommes engagés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire la différence dans cette situation, à rencontrer nos partenaires, et maintenant nous demandons à ceux qui peuvent faire la différence d'entamer de toute urgence le processus.

    Première question, du père Jean-Baptiste Malenge (RTCE-Radio catolique Elikya ASBL)

    Saint-Père, vous avez longtemps désiré visiter la République démocratique du Congo. Maintenant tout le pays rayonne de la joie que vous venez d'y semer. Quelle importance accorderez-vous désormais à l'accord signé en 2016 entre le Saint-Siège et la RDC sur l'éducation et la santé?

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