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  • Belgique : le nombre d’euthanasies déclarées en 2022 a augmenté d'une dizaine de pour cent par rapport à 2021

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    D'Elise Legrand sur la Libre de ce 18 février, p. 12 :

    Près de 3 000 patients sont décédés par euthanasie en Belgique en 2022, un record

    Le nombre d’euthanasies déclarées a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021.

    En 2022, 2 966 patients sont décédés par euthanasie, ressort-il des chiffres de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) publiés vendredi. Jamais autant d’euthanasies n’avaient été déclarées depuis l’entrée en vigueur de la loi dépénalisant la pratique, il y a vingt ans.

    Pour rappel, la loi du 28 mai 2002 permet à un médecin de réaliser une euthanasie à la demande du patient, à condition de respecter plusieurs critères. L’acte doit obligatoirement être pratiqué par un médecin (pas une infirmière ou une aide-soignante) et il ne peut en aucun cas s’agir d’un membre de la famille du patient. La demande d’euthanasie doit être formulée de manière volontaire, réfléchie, répétée et ne doit pas résulter d’une pression extérieure. Enfin, le patient doit présenter une pathologie grave et incurable, dont la souffrance physique ou psychique ne peut être apaisée.

    Avec 2 966 euthanasies en 2022, le chiffre a augmenté de 9,85 % par rapport à 2021. La proportion de décès par euthanasie déclarée en 2022 a été de 2,5 % (contre 2,4 % en 2021) de l’ensemble des décès dans notre pays.

    Concrètement, l’écrasante majorité (69,9 %) des patients décédés par euthanasie étaient âgée de plus de 70 ans, et 42,2 % avaient plus de 80 ans. L’euthanasie chez les patients de moins de 40 ans reste très peu fréquente (1,2 %). La moitié des euthanasies ont eu lieu à domicile (50,5 %), un chiffre en légère diminution par rapport à 2021.

    Le nombre d’euthanasies ayant lieu dans les maisons de repos ou de soins continue, lui, d’augmenter (16,4 %), alors que celles pratiquées dans les hôpitaux et les unités de soins palliatifs restent stables (31,8 %). Dans la grande majorité des cas (82,7 %), le médecin estimait que le décès du patient était prévisible à brève échéance.

    De plus en plus de francophones

    Concernant les affections, ce sont majoritairement des patients oncologiques (59,9 %) qui ont demandé l’euthanasie. En deuxième lieu vient le groupe de patients polypathologiques (19,6 %) - atteints de plusieurs affections chroniques. Puis des patients atteints de maladies du système nerveux (8,9 %), de l’appareil circulatoire (3,7 %) et de l’appareil respiratoire (3 %).

    Plus de deux tiers des demandes (70,4 %) ont été formulées en néerlandais, contre 29,6 % en français. Cette différence culturelle entre régions tend toutefois à s’amenuiser au fil des années. "Il y a clairement une tendance à la hausse des demandes francophones, analyse Jacqueline Herremans, avocate et membre de la CFCEE. Quand la loi est entrée en vigueur en 2002, on observait alors plus de 80 % de demandes néerlandophones." À noter également qu’au moins 61 patients résidant à l’étranger sont venus en Belgique pour recourir à l’euthanasie en 2022, pour la plupart (53) originaires de France, l’euthanasie dite "active" y étant toujours proscrite.

    Enfin, la Commission a estimé que toutes les déclarations reçues répondaient aux conditions essentielles de la loi. Aucune n'a donc été transmise au procureur du roi.

  • Synode : pourquoi une étape continentale ?

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  • Cantates BWV 22 et 23 de J.-S. Bach pour le Dimanche de la Quinquagésime

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    Au temps de Jean-Sébastien Bach, le dernier « dimanche-avec-cantate » avant le Carême, le 7ème dimanche avant Pâques, était appelé dimanche de la Quinquagésime (50ème jour avant Pâques), comme dans le calendrier liturgique traditionnel de l'Eglise catholique: avec le même récit évangélique ( en st Luc, 18, 31-43) illustré à Leipzig par deux cantates composées par le "Cantor" de Saint-Thomas : l'une, BWV 22 Jesus nahm zu sich die Zwölfe (Jésus prit avec lui les Douze) se chantait avant le sermon, l'autre, BWV 23 Du wahrer Gott und Davids Sohn (Toi Dieu véritable et Fils de David), après celui-ci.

    JPSC

  • "Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde" (Introït du 7e dimanche du temps ordinaire)

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    Introitus Introït
    Ps. 12, 6  
    DÓMINE, in tua misericórdia sperávi: exsultávit cor meum in salutári tuo: cantábo Dómino, qui bona tríbuit mihi. Ps. ibid., 1 Usquequo, Dómine, obliviscéris me in finem ? úsquequo avértis fáciem tuam a me ? V/. Glória Patri. Seigneur, j’ai espéré en Ta miséricorde : mon cœur sera transporté de joie à cause de Ton salut : je chanterai le Seigneur qui m’a comblé de biens et je célébrerai le nom du Seigneur Très-Haut. Ps. Jusques à quand, Seigneur, m’oublieras-Tu sans cesse ? Jusques à quand détourneras-Tu de moi Ta face. V/. Gloire au Père.
  • "Nous voilà invités à une offensive contre le mal, ni plus ni moins" (homélie pour le 7ème dimanche du T.O.)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 7ème dimanche du Temps Ordinaire (archive du 23 février 2020) :

    Dieu veut que tous les hommes soient sauvés

    Nous voilà invités à une offensive contre le mal, ni plus ni moins. Jésus, le Fils de Dieu qui est venu dans le monde pour combattre les œuvres du diable, nous invite maintenant à prendre au sérieux le fait qu’il y a des gens qui peuvent nous détester, nous faire du mal, nous compter pour rien, nous voler, etc. Tout d’abord je voudrais dissiper un malentendu : il ne s’agit pas de subir le mal qui nous est fait sans protester. Jésus ne dit pas de ne rien faire si on nous frappe la joie droite, il dit de tendre l’autre joue. Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Une histoire qui se passe dans la campagne du Vietnam peut nous le faire comprendre. Beaucoup de mes amis la connaissent déjà. Dans ce village on cultive le riz en terrasse dans des petites parcelles étagées qu’il faut alimenter en eau. Des paysans chrétiens s’aperçoivent que les voisins d’en-dessous ont percé la digue qui sépare les parcelles, afin que l’eau du dessus tombe dans leur rizière. Ils savent que l’évangile demande une attitude pacifique avec ceux qui nous font du tort, alors ils réparent la digue et continuent le voisinage comme si de rien était. Mais le vol d’eau se reproduit encore et encore, si bien que la famille chrétienne n’en peut plus et va trouver le pasteur pour lui dire que l’évangile, c’est invivable. Alors ils réfléchissent ensemble, et découvrent que c’est à autre chose que l’Esprit Saint les invite. Alors au moment de la corvée d’eau, avant de remplir leur rizière, ils remplissent la rizière de leurs ennemis du dessous, et puis seulement la leur. Les voleurs d’eau n’en croient pas leurs yeux. Comment ces gens peuvent-ils non seulement supporter le mal que nous leur faisons mais nous rendre un bien en retour ? Et un chemin s’est ouvert dans leur cœur, et ils se sont mis à changer de vie.

    Jésus ne nous demande pas de supporter le mal en silence, mais de le combattre avec la force du bien. Il nous dit même que nous devons être comme Dieu, être saints comme Dieu. Comme Dieu qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants. Pourquoi Dieu fait-il cela ? Pourquoi ne fait-il pas de différence entre les gens ? Parce qu’il ne se résigne pas à la perte du méchant (Ez 18,23). Il veut qu’il vive. « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1Tm 2,4). Notre premier réflexe face au méchant est de dénoncer et d’exclure. Dieu ne veut pas cela. Bien sûr, nous devons nous protéger si le mauvais est une menace pour notre vie, pour notre intégrité ou pour notre santé. Mais ce que Dieu veut c’est l’inclusion, la conversion, la persuasion, la bénédiction.

    La sainteté, ce n’est pas de se préserver du mal. C’est être actif contre le mal. Actif par la charité et par la prière. Actif et collaborateur de Dieu. Être son allié dans son combat pour acheminer le pécheur à la lumière. Et le Christ nous répondra : je vous donnerai la force pour remporter avec moi la victoire.

    Alors c’est sûr, l’ennemi, au début, va profiter de notre manière de répondre au mal par le bien. Mais à la longue il sera désarçonné et bouleversé intérieurement. S’il lui restait quelque raison pour être notre ennemi, voilà qu’il n’en aura plus d’autre que sa propre méchanceté qui lui sautera aux yeux toute pure, toute vilaine. Il pourra encore rester orgueilleux, refuser de la reconnaître, et ce sera notre souffrance, notre croix. Mais nous trouverons des forces pour la porter en considérant déjà notre triomphe, quand nous goûterons tous les deux, notre ennemi et nous, l’amour de notre Créateur, tout en voyant comment il a sauvé tout ceux que notre combat avait attristé ou brisé. Nous laisserons alors jaillir de nos cœurs une reconnaissance impossible à décrire, du genre de celle qu’on trouve chez le prophète Isaïe : « Voyez, c’est notre Dieu, en lui nous espérions pour qu’il nous sauve ; c’est le Seigneur, nous espérions en lui. Exultons, réjouissons-nous du salut qu’il nous a donné. » (Is 25,9)

  • China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un nouveau rapport détaille les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022

    18/02/2023

    Le 14 février, China Aid a publié un nouveau rapport sur les persécutions contre les chrétiens en Chine en 2022 (Annual Persecution Report 2022). L’organisation décrit différentes formes de persécutions qui se sont maintenues l’an dernier dans le pays contre les communautés chrétiennes, dont les conséquences de la « sinisation » des religions et des réformes éducatives : « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale. »

    Selon le nouveau rapport annuel 2022 sur les persécutions (Annual Persecution Report 2022), publié le 14 février par l’organisation américaine China Aid, les chrétiens en Chine ont continué de subir différentes formes de persécution. Les 63 pages du rapport évoquent en particulier les conséquences de la « sinisation » des religions, des réformes éducatives et de nombreuses violations des droits, entre autres lois répressives votées par Parti communiste chinois (PCC).

    « En 2022, China Aid a ressenti au quotidien l’escalade des persécutions du PCC contre les églises chrétiennes et les chrétiens en Chine continentale, ce qui explique pourquoi les églises et les chrétiens en Chine sont devenus de plus en plus réticents à l’idée d’exposer au monde extérieur leurs expériences vécues de persécutions », a déclaré l’organisation, en expliquant notamment que les cadres du parti ont fait la promotion de la sinisation auprès des chrétiens, en les poussant à céder à l’idéologie et à la vision politique du président Xi Jinping.

    Appels à soutenir la « sinisation du catholicisme en Chine »

    Selon les critiques, la sinisation est une idéologie politique destinée à imposer des règles strictes à des sociétés basées sur les « valeurs socialistes fondamentales » et à développer des soutiens aux principaux dirigeants du PCC.

    Le 27 janvier 2022 à Pékin, dans un discours prononcé lors d’un symposium, Wang Yang, membre du Bureau politique du parti, a ainsi souligné la nécessité que les organisations religieuses adhèrent aux politiques mises en œuvre par le gouvernement. Selon le rapport de China Aid, Wang a ajouté que « les groupes religieux doivent unir la majorité des adhérents religieux autour du PCC et du gouvernement afin de forger une ‘énergie positive’ et d’aider à réaliser le ‘rêve chinois’ ».

    Le rapport note également que Wang a rencontré des responsables de l’Association patriotique des catholiques chinois (CPA) et de la Conférence des évêques catholiques chinois, le 23 août dernier, en sollicitant leur soutien pour la « sinisation du catholicisme en Chine ». Il a appelé les dirigeants à « rester résolument sur la bonne voie politique », à « soutenir fermement les dirigeants du PCC », à « résister spontanément à l’infiltration des forces étrangères », et à « utiliser la culture, la langue et les styles de communications chinois afin d’interpréter et étudier les canons religieux ».

    Démolitions d’églises en Chine en 2022

    L’organisation américaine révèle également des détails alarmants sur les méthodes employées par le parti et ses dirigeants pour réprimer le christianisme et sa pratique dans le pays. Les cadres du PCC auraient notamment entrepris des démolitions d’églises à travers la Chine en 2022. Ainsi, en août 2022, l’église gothique de Beihan, dans le diocèse catholique de Taiyuan, a d’abord été rasée, et le clocher de 40 m de haut toujours debout a été dynamité.

    En juin 2022, alors que Mgr Dong Baolu avait refusé de rejoindre le système patriotique dirigé par l’État, son église de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a également été démolie par les autorités communistes.

    Le rapport souligne aussi que l’an dernier, des églises et des centres chrétiens, y compris catholiques, ont été démolis à Dalian, Jiangxi, Tongguan, Shaanxi et dans d’autres provinces. China Aid a également accusé les autorités chinoises de « fabriquer des preuves dans le but de détenir, arrêter et condamner des responsables religieux et des fidèles » dans leurs efforts pour réprimer le christianisme.

    Des responsables religieux détenus et des célébrations interrompues

    Par ailleurs, selon le rapport, « les gouvernements provinciaux et locaux ont détenu des responsables chrétiens et des fidèles chinois dans toute la Chine. Les autorités carcérales ont refusé à beaucoup de ces détenus la visite d’un avocat et tout contact avec leur famille ».

    Les détenus n’auraient pas non plus eu accès aux soins et auraient subi « des peines disproportionnées ». D’autres prisonniers chrétiens ont été détenus durant de longues périodes sans procès, et d’autres affaires ont été retardées à plusieurs reprises.

    Une autre accusation mentionnée par le rapport porte sur la disparition forcée de membres du clergé et de personnes laïques. L’organisation cite notamment les disparitions inexpliquées de Mgr Joseph Zhang Weizhu du diocèse de Xinxiang, de Mgr Shao Zhumin du diocèse de Wenzhou, de Mgr Dong Baolu de l’Église « souterraine » de Shijiazhuang et d’une dizaine de prêtres du diocèse de Baoding.

    Selon le rapport, les responsables du PCC ont aussi utilisé des raids, des amendes et des privations de droits afin de réprimer la minorité chrétienne. Ils ont été accusés d’avoir interrompu des célébrations, des baptêmes, des pèlerinages et même des liturgies en ligne afin d’intimider la population chrétienne locale. Les services bureaucratiques chinois ont aussi utilisé de lourdes amendes contre des responsables chrétiens et à des propriétaires louant des sites pour des célébrations afin de décourager les gens de se rassembler pour prier.

    En janvier 2022, Huang Yuanda, un chrétien de l’église de Xunsiding à Xiamen, a ainsi été condamné à verser une amende de 100 000 yuans (environ 13 665 euros) par le Bureau des Affaires ethniques et religieuses du district de Xiamen Siming pour avoir loué une maison à l’usage d’une école.

    Informations religieuses en ligne et contrôle des finances

    Le rapport de China Aid a également révélé des lois et régulations votées par le PCC en vue de contrôler les informations en ligne. Des « Mesures administratives pour les services d’information religieuse sur Internet » ont ainsi été mises en œuvre en mars 2022, avec notamment des formations comprenant « les lois et réglementations liées aux Affaires religieuses, au Code civil, à la Loi sur la sécurité nationale, à la loi sur la cybersécurité, mais aussi la pensée de Xi Jinping sur l’État de droit la Constitution et les ‘valeurs fondamentales socialistes’ ».

    Selon l’organisation, le parti s’est aussi efforcé de contrôler les finances des organisations religieuses et les tendances religieuses des étudiants. Le rapport révèle notamment que des étudiants ayant demandé à étudier à l’étranger dans d’autres institutions chrétiennes n’ont pas pu obtenir de passeport auprès des autorités : « Dans de cas où des candidats ont déposé une demande de passeport pour étudier à l’étranger dans des institutions chrétiennes, les agents du gouvernement ont refusé leur dossier sous le prétexte de la prévention sanitaire contre le Covid. »

    (Avec Ucanews)

  • Monseigneur Delville réagit à la publication de la brochure "Rendons l'Eglise au peuple de Dieu!"

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  • La mission de l’Église consiste plus que jamais à maintenir toute la force de son message

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    Une tribune du père Luc de Bellescize publiée sur le site de La Nef :

    L’Église doit tenir face aux nouvelles idoles

    Tribune du père Luc de Bellescize — Les grandes idéologies du XXe siècle ont refusé le Fils et ont prétendu apporter elles-mêmes le salut aux hommes. À ce refus du Fils Sauveur succède aujourd’hui le refus du Père Créateur : la pensée libérale vante un homme qui ne se reçoit de rien ni de personne, un homme qui se façonne totalement lui-même. Nous avons pourtant tout à y perdre, et le père Luc de Bellescize rappelle ici que la mission de l’Église consiste plus que jamais à maintenir toute la force de son message, fût-ce à contretemps. Elle n’a pas le droit de céder aux sirènes des modes idéologiques de l’époque, elle a au contraire le devoir d’être courageuse et de rester fidèle à sa façon d’aimer les hommes : en ne sacrifiant jamais l’exigence de son message.

    Tribune du père Luc de Bellescize initialement parue sur Aleteia.

    Les grandes idéologies qui ont ravagé le XXe siècle étaient fondées sur la pensée d’un salut de l’homme par l’homme, soit par l’exaltation d’une race prétendument supérieure, soit par la révolution qui, en renversant des structures dominatrices, allait faire advenir la paix. National-socialisme et marxisme étaient deux figures de l’antéchrist dans l’histoire et deux bêtes de l’Apocalypse. Elles ont ravagé la terre et versé le sang des saints. Il s’agissait d’idéologies de la rédemption contre l’unique Sauveur. Saint Jean-Paul II, qui les avait vécues dans sa chair, leur répondit dans sa première encyclique, Redemptor hominis, que le Christ est l’unique sauveur des hommes et qu’il n’y a pas d’autre Nom sous le Ciel par lequel nous devons être sauvés. 

    De nouvelles idoles

    Nous sommes entrés au XXIe siècle dans une ère où se lèvent de nouvelles idoles. Elles sont encore plus radicales car elles ne s’opposent plus directement au Sauveur, mais elles consistent en une rupture avec le Créateur. Au refus du Fils a succédé le refus du Père. Au refus d’être sauvé a succédé le refus d’être créé. Nous nous voulons aujourd’hui notre propre origine et notre propre fin, tel le Phénix qui s’auto-détruit et renaît par lui-même de ses cendres. Nous nous prétendons les créateurs de nous-mêmes dans l’illusion d’une liberté pure, radicalement autonome de tout « donné » naturel et de toute obéissance au réel. L’idéologie actuelle est celle d’une liberté qui refuse sa limite et veut choisir absolument sa vie comme elle entend choisir sa mort. Il ne s’agit pas de « devenir ce que nous sommes » en consentant à notre origine sexuée, en acceptant d’être « qualifiés dans l’être » par notre héritage et notre corps, mais de devenir absolument ce que nous voulons être. Nous l’avons entendu dans une émission stupéfiante : « Je ne suis pas un homme, je suis non-binaire. Qu’est-ce qui vous fait dire que je suis un homme ? »

    Dieu crée en séparant. Il sépare le jour et la nuit, le ciel et la terre, l’homme et la femme, la distinction fondamentale entre l’humain, doué du souffle de Dieu et d’une liberté spirituelle, et le monde animal, fondé sur l’instinct. Non une séparation comme conflit, mais comme correspondance. Nous voici dans un temps d’extrême confusion où la complémentarité de l’homme et de la femme, naturellement ouverte à la vie, n’est plus reconnue comme une réalité qui pose une frontière à notre volonté démesurée de puissance. Où, plus grave encore, la distinction de l’homme et de l’animal apparaît comme fallacieuse chez certains « influenceurs » minoritaires, mais incroyablement violents. Ces grands idéologues font obstruction à toute contradiction, aux États-Unis et de plus en plus en Europe, jusque dans ce temple du questionnement et du débat d’idées que devrait constituer la recherche universitaire. 

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  • Le Luxembourg s'enfonce dans l'irréligion

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    De Laura BANNIER sur virgule, (wort.lu) :

    De moins en moins de Luxembourgeois croient en une religion

    Contrairement aux personnes âgées, les jeunes générations sont moins croyantes. 
    16.02.2023

    Les pratiques religieuses traditionnelles sont en net recul au Luxembourg. Alors que 75% des résidents croyaient ou pratiquaient une religion en 2008, ils n'étaient plus que 48% en 2021, selon le Statec.

    Importance de la religion, appartenance à un culte, fréquentation d'un lieu de culte ou encore pratique de la prière, la spiritualité et les religions ont été passées au crible au Luxembourg. Les réponses des résidents interrogés sur leurs pratiques religieuses ont principalement permis de constater que les Luxembourgeois étaient de moins en moins croyants.

    Menée à la fin de l'année 2020 et au début de l'année 2021, cette enquête de l'European Value Survey relayée par le Statec révèle que 48% des résidents se réclamaient de croyances et pratiques religieuses traditionnelles en 2021. C'est nettement moins qu'en 2008 (75%). Parmi les personnes revendiquant leur appartenance à un culte, les catholiques sont largement majoritaires (92%), tandis que les croyants se revendiquant musulmans n'atteignent que 2,7%.

    Les données récoltées laissent transparaître que la religion est peu importante au Luxembourg. 40,86% des répondants estiment qu'elle n'est «pas du tout importante», et 35,45% la jugent «pas importante» tandis qu'à l'extrême opposé, seuls 5,27% des sondés la conçoivent comme «très importante». L'insignifiance de la religion est davantage marquée au Luxembourg, comparé à la moyenne européenne, puisqu'à l'échelle du Vieux continent, la religion est importante pour 36% des habitants.

    Une spiritualité alternative

    Parmi les personnes interrogées, 59% ont affirmé ne jamais fréquenter de lieux de culte. Si 4% s'y rendent une fois par semaine et la même proportion une fois par mois, 15,5% n'assistent à un office religieux qu'à l'occasion de fêtes ou de cérémonies.

    Alors que les résidents n'étaient que 39% à affirmer que «Dieu n'était pas important dans leur vie» en 2008, cette proportion a explosé pour s'établir à 60% en 2021. À noter que la part de résidents sans religion est passée de 35% à 44% tandis que la part d'athées a grimpé de 10% à 18%.

    Au-delà de mettre en évidence le déclin des religions traditionnelles, cette étude souligne la montée des spiritualités alternatives au Luxembourg. En effet, 41% des résidents croient en «un esprit, une force surnaturelle». À ces personnes s'ajoutent les 15% de répondants qui pensent qu'il existe un «dieu personnel», et les 18% d'agnostiques, qui ne savent pas. Les 21% restants estiment qu'il n’« y a pas de divinité ».

    Si Dieu, sous toutes ses formes, est donc encore présent, d'autres croyances subsistent également. C'est le cas de la vie après la mort, à laquelle 30,7% des personnes interrogées croient, tandis que 40% n'y croient pas et 26,5% ne se prononcent pas sur le sujet. La réincarnation convainc 23,6% des répondants tandis que 61,8% déclarent ne pas y croire. L'enfer, lui, est moins populaire avec seulement 10,1% de croyants. 

    Ainsi, «il est ardu de tracer la frontière entre religions traditionnelles et formes de spiritualité modernes», notent les statisticiens. «Les individus se fabriquent des mythes et croyances religieuses à la carte.»

    Une fois compilé, cet ensemble de données permet au Statec d'indiquer que les personnes nées au Luxembourg, les hommes et les personnes orientées à gauche affichent une tendance à être moins religieuses que les autres, tandis que les personnes âgées croient davantage. «Dieu n'est pas mort», conclut l'institut d'études économiques et statistiques, qui souligne que les pays d'Europe de l'Est et du Sud restent très fortement attachés aux principes religieux.

  • Le principal acteur de "The Chosen": ma prestation anti-avortement lors de la Marche pour la Vie était ce que Dieu voulait que je fasse

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    De kath.net/news :

    Acteur de "The Chosen": ma prestation anti-avortement était ce que Dieu voulait que je fasse

    Sa décision devrait être basée sur la volonté de Dieu, et non sur des considérations de carrière, a déclaré Jonathan Roumie, qui joue Jésus.

    Washington DC (kath.net/LifeNews/jg) Jonathan Roumie, le casting de Jesus Christ sur The Chosen, a admis dans une interview qu'il avait hésité avant d'accepter de parler à la Marche pour la vie à Washington DC. D'autres acteurs ont perdu des offres après avoir professé publiquement des politiques pro-vie. Dans une interview accordée à l' Agence catholique de presse , il a déclaré que certains de ses conseillers lui avaient conseillé de ne pas se présenter à la Marche pour la vie .

    Finalement, il a accepté parce qu'il s'est rendu compte que Dieu l'appelait à prendre position contre l'avortement. Il ne le voulait pas, mais s'est finalement soumis à la volonté de Dieu, a-t-il dit.

    Lorsque la demande de participation est arrivée, il a commencé à beaucoup réfléchir et à réfléchir à ce qui pourrait arriver dans le pire des cas. "C'est alors que la peur a parlé et que c'était l'ennemi qui essayait d'entrer dans ma tête", se souvient Roumie.

    Lorsqu'il a demandé conseil, les gens l'ont averti que cela pourrait nuire à sa carrière d'acteur. D'un point de vue purement pratique, ils auraient eu raison, mais sa décision devrait être basée sur la volonté de Dieu et non sur des considérations de carrière.

    Roumie n'a pas mâché ses mots lors de son discours à Washington DC. Tout comme Dieu est réel, Satan est réel, a-t-il dit. Satan se rend compte que son temps est limité. C'est pourquoi il jette tout ce qu'il a sur le monde et sur nous. Beaucoup seraient donc induits en erreur, a-t-il averti. L'un des grands mensonges du diable est l'affirmation que l'avortement ne nous fait pas de mal individuellement ou en tant que société. Il a ensuite invité les participants de la Marche pour la vie à prier pour ceux qui manquaient de conviction, de force et de clarté.

    Après son témoignage, il a confié au CNA qu'il s'était complètement abandonné à Dieu. Dieu l'a accompagné dans sa prestation. Il ne s'était pas senti bien avant, mais ça s'est beaucoup mieux passé qu'il ne le pensait et c'était une bien meilleure décision qu'il n'aurait pu l'imaginer, a déclaré l'acteur.

    Le discours de March for Life de Roumie a été visionné plus d'un million de fois sur YouTube.

  • Ceux qui suivent la messe selon l'ancien rite et prient le rosaire seraient-ils de dangereux extrémistes ?

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    De John Rao sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Grâce au FBI, les catholiques découvrent leur rôle dans la résistance

    18-02-2023

    Le document "confidentiel" de la police fédérale américaine qui considère ceux qui suivent la messe selon l'ancien rite et prient le rosaire comme des "extrémistes dangereux" les a galvanisés, qui ont ainsi pris conscience qu'ils sont des soldats en première ligne dans la lutte contre le terrorisme pratiqué par ces organes étatiques qui furent un jour le gouvernement des États-Unis.

    Le 8 février, le FBI de Richmond a divulgué un document "classifié" (daté du 23 janvier), qu'il a ensuite rétracté, dans lequel les catholiques sont visés. Dans le collimateur notamment les fidèles liés à la messe traditionnelle et à la prière du rosaire, associés à de "dangereux extrémistes". Le FBI a déclaré par la suite que le document n'était pas à la hauteur, mais l'ombre d'une utilisation instrumentale du renseignement demeure, dans une tonalité anti-catholique et dans le but de supprimer la dissidence envers l'administration Biden.

    Au-delà des craintes d'un nouvel assaut possible contre le rite romain classique de la messe, les nombreux groupes de catholiques de sensibilité traditionnelle aux États-Unis avec lesquels ils sont en contact régulier ne se sont jamais mieux portés. Ils ont fini par être sous les feux de la rampe, identifiés pour ce qu'ils sont, avec leur précieuse mission de soldats de première ligne dans la lutte contre le terrorisme, et l'incroyable efficacité des armes dont ils disposent a été publiquement révélée.

    Depuis de nombreuses années, il est clair pour quiconque a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre qui sont les membres des bandes terroristes qu'ils combattent. Le FBI est actuellement sous les feux de la rampe, mais il n'est qu'un segment de la meute de voyous qui comprend également la CIA et, pour parler franchement, la plupart de ces organes que l'on appelait autrefois le gouvernement américain.

    Toutes ces institutions, ainsi que les bureaucrates qui les dirigent, ne sont plus que les outils pathétiques d'une oligarchie matérialiste et libertine, affichant de manière flagrante son dévouement à l'irrationalité totale et au triomphe du désir. Alors qu'ils travaillent depuis longtemps au nom de cette oligarchie pour saper tout pilier spirituel, intellectuel et naturel de l'autorité dans une société correctement ordonnée, ils continuent à couvrir leurs activités terroristes en mettant l'accent sur la rhétorique de la liberté individuelle et du bien commun de toute la population. Cependant, même lorsque cela a impliqué des assauts croissants sur des questions spécifiques chères au cœur des croyants, ils n'ont jamais "fait le grand écart" en déclarant ouvertement que le catholicisme traditionnel en tant que tel représentait un danger essentiel pour leur projet.

    Aujourd'hui, cependant, ils ont été révélés au grand jour et la joie de mes coreligionnaires catholiques - ainsi que la mienne - est sans limite. Justice a été rendue ! Nous savons maintenant que les terroristes irrationnels et obstinés qui continuent à se faire passer pour la seule voix légitime d'une nation devenue folle ont compris que leur chemin vers l'abîme est effectivement barré par la messe latine traditionnelle, le rosaire et ceux qui y assistent, totalement dévoués à la cause du Christ-Roi. Nous pouvons enfin commencer à regarder nos frères et sœurs mexicains dans les yeux et dire que nous aussi, que nous ayons choisi ce militantisme volontairement ou involontairement, nous sommes considérés comme des soldats de première ligne dans la guerre pour la défense de la Foi et de la Raison ; que nous sommes potentiellement aussi dangereux que les Cristeros, le Bienheureux Père Miguel Pro Juárez et les innombrables civils ordinaires qui les ont fermement soutenus dans les années 1920 et 1930.

    J'écris ce bref article depuis l'un des "centres de formation" pour le catholicisme traditionnel dans le diocèse de Richmond, où le complot terroriste contre la Foi a été révélé pour la première fois, et je vous assure que je n'exagère pas le sentiment de soulagement de voir que les bureaucrates au service de l'oligarchie ont été démasqués. Bien sûr, jusqu'à présent, seuls vingt procureurs généraux ont protesté contre l'assaut anticatholique, on peut donc se demander ce que font les trente autres. Certes, on peut se plaindre que le tollé des successeurs des Apôtres dans ce pays n'a pas été tout à fait comme celui d'Athanase.

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  • Parmi les voyages que le pape envisage, des "petits pays" dont la Belgique

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    De la rédaction du Sismografo :

    Les voyages du pape François en Europe dans les prochains mois se préparent. Au centre des "petits pays". Le fauteuil roulant n'est pas un obstacle

    "Les petits pays d'Europe" que le pape François, selon son projet pastoral, pourrait visiter dans les prochains mois. Le 5 février, de retour d'Afrique, le pape François, en conférence de presse, à une question de Jorge Barcia Antelo (RNE) a répondu comme suit :

    "Sur les voyages. Je pense que ce sera l'année prochaine pour l'Inde. Le 23 septembre je vais à Marseille ; et il y a la possibilité que de Marseille je me rende en Mongolie, mais ce n'est pas défini, c'est possible. Et puis une autre cette année : Lisbonne. Mais le critère est le suivant : j'ai choisi de visiter les plus petits pays d'Europe. Vous allez me dire : "Mais vous êtes allé en France". Non, je suis allé à Strasbourg, je vais à Marseille, pas en France. Les plus petits, les plus petits, pour connaître un peu l'Europe cachée, l'Europe qui a tellement de culture mais qui n'est pas connue de tout le monde, pour accompagner des pays, par exemple l'Albanie - qui a été la première - qui est le pays qui a subi la dictature la plus cruelle de l'histoire. Mon choix est un peu comme ça : essayer de ne pas tomber moi-même dans la mondialisation de l'indifférence." (Source - Vatican.va)

    Ainsi, le programme des voyages du pape en 2023 pourrait le conduire dans plusieurs des "plus petits pays d'Europe". A ce périmètre très circonscrit, qui facilite grandement le déroulement de son magistère itinérant, s'ajoute une autre aide fondamentale et inattendue aujourd'hui : le fauteuil roulant, un support qui rend la fatigue physique supportable et oblige à ne mettre en place des programmes qu'avec des événements essentiels et surtout peu de kilomètres de déplacement. C'est ce qui s'est passé au cours des dernières années du pontificat du Pape Saint Jean Paul II.

    Parmi ces voyages, deux sont connus depuis longtemps : celui de Lisbonne, au Portugal, pour la XXXVIIIe Journée mondiale de la jeunesse (4-6 août) et puis, pour l'instant, la journée de Marseille (France), le samedi 23 septembre, dans le cadre des Rencontres de la Méditerranée est confirmée.
    Les "petits pays d'Europe", ceux dont la superficie est inférieure à 100 mille kilomètres carrés, sont au nombre de 32 et les premiers sur la liste sont la Hongrie, le Portugal et la Serbie. Les autres pays figurant sur cette liste sont : l'Autriche, la République tchèque et la Belgique. Le projet des "petits pays d'Europe" offre donc au Souverain Pontife un éventail large et intéressant où, comme il l'a dit, il y a des peuples et une culture à faire connaître ainsi que des personnes qui doivent sentir la proximité de l'Église.