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  • L'Église doit parler d'une seule voix (cardinal Eijk)

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    Du site de la revue Communio :

    L'Église doit parler d'une seule voixLe cardinal Eijk sur la mission, la sécularisation et le synode mondial

    L’Église des Pays-Bas était autrefois considérée comme particulièrement progressiste. La désillusion et l’effondrement ont suivi. Le cardinal Willem Jacobus Eijk met en garde dans une interview : ne répétez pas nos erreurs ! Dans une société extrêmement sécularisée, l'archevêque d'Utrecht mise sur un nouveau départ missionnaire.

    16 octobre 2024

    COMMUNIO : Les Pays-Bas sont considérés comme l’une des sociétés les plus laïques d’Europe occidentale. Dans quelle mesure les Pays-Bas sont-ils encore chrétiens ?

    Cardinal Willem Jacobus Eijk : En 2022, une enquête menée auprès des Néerlandais a montré que pour la première fois, plus de 50 pour cent de la population se décrivaient comme athées ou agnostiques. Dans mon enfance, à la fin des années 50 et au début des années 60, les choses étaient très différentes. Dans notre petit village à la périphérie d’Amsterdam, presque tout le monde allait à l’église le dimanche. Il y avait quatre messes : trois messes basses et une grand-messe avec orgue et chœur. L'église était pleine d'enfants et de jeunes. Il y avait encore ces grandes familles catholiques à l’époque ; une famille de dix-sept enfants vivait dans notre rue. Mais après 1965, les choses ont changé très rapidement. Entre 1965 et 1975, le nombre de fidèles a diminué de moitié. À Amsterdam et dans ses environs, on pouvait constater à l'œil nu que moins de gens venaient à l'église chaque dimanche. Dans le même temps, la vie des clubs catholiques s’est également rapidement effondrée.

    COMMUNIO : Comment est-ce arrivé ?

    Eijk : La sécularisation a commencé avec une prospérité croissante. Cela permettait aux gens de vivre individuellement, détachés de la communauté. Les individus se placent au centre et deviennent pour ainsi dire leur propre pape : ils choisissent leur propre interprétation religieuse et leurs propres valeurs éthiques. En conséquence, ils perdent le lien avec l’Église. La prospérité mène à l’individualisation et l’individualisation mène à la sécularisation. C'est dans cet ordre. Aux Pays-Bas, cela s’est produit rapidement, notamment dans les années 1960, lorsque la richesse a augmenté à un rythme sans précédent. Par exemple, tout à coup, tout le monde avait une machine à laver et un réfrigérateur.

    COMMUNIO : Quelle est la situation aujourd’hui ?

    Eijk : En 2012, nous avions encore accueilli 250 000 fidèles. Après la période du Corona, ce nombre est tombé à moins de 90 000 et se situe désormais autour de 100 000. Cela représente environ 2,5 pour cent des catholiques inscrits. 

    COMMUNIO : Cela ne vous décourage-t-il pas en tant qu'archevêque ?

    Eijk : Non, ce n'est pas le cas. Nous sommes conscients de la réalité de la sécularisation, mais nous faisons aussi quelque chose pour y remédier. Plusieurs diocèses sont en train de mettre en place des projets missionnaires dans leurs paroisses. Il n’y a pas un homme désespéré devant vous.

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  • L’Italie fait de la gestation pour autrui (GPA) un « délit universel »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’Italie fait de la GPA un « délit universel »

    16 octobre 2024

    Mercredi 16 octobre, par 84 voix pour, 58 voix contre, et aucune abstention, le Sénat italien a adopté un projet de loi faisant de la gestation par autrui (GPA) un « délit universel » (cf. GPA à l’étranger : bientôt déclarée un « crime universel » en Italie ?). Ainsi, tout Italien qui aurait recours à une mère porteuse, y compris à l’étranger, encourra une peine allant de 3 mois à 2 ans de prison et une amende comprise entre 600 000 et un million d’euros.

    La loi italienne interdisait déjà à quiconque de « réaliser, organiser ou faire, sous quelque forme que ce soit, la publicité de la commercialisation de gamètes ou d’embryons, ou de la gestation par autrui ». Avec cette nouvelle loi les autorités italiennes pourront juger des faits commis à l’étranger par un justiciable italien et le condamner, quand bien même la pratique de la GPA y serait légale.

    « Les gens ne sont pas des objets, les enfants ne s’achètent pas et on ne peut pas vendre ou louer des parties du corps humain », rappelle Eugenia Roccella, ministre italienne chargée de la famille. « Cette simple vérité, qui figure déjà dans notre système juridique où la pratique aberrante de la GPA est un délit, ne peut plus être contournée », se félicite-t-elle.

    « A l’heure où le marché de la gestation pour autrui est mondialisé, il est aisé pour les commanditaires de se rendre à l’étranger et d’échapper aux lois de leurs propres pays », souligne l’association Juristes pour l’enfance (cf. Wish for a baby : des GPA commerciales proposées à Paris). « L’Italie s’honore par cette modification de la loi et se présente ainsi comme le fer de lance de la protection des femmes et des enfants contre ce néo-esclavage et ces nouvelles traites des êtres humains que constituent la location d’utérus et la vente d’enfant », se réjouit l’association (cf. “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen).

    « L’Italie donne l’exemple : la répression pénale du recours à la GPA, y compris à l’étranger, est nécessaire », pointe Juristes pour l’enfance. « Les sanctions pénales sont avant tout dissuasives et, avant même de sanctionner si besoin, jouent d’abord un rôle pédagogique : faire comprendre aux citoyens que la GPA méconnait les droits des femmes et des enfants. »

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    Sources : Déclaration de Casablanca, CP (16/10/2024) ; Juristes pour l’enfance, CP (16/10/204)

  • "Quand la mer se retire" ou la tragédie de l'Eglise au XXIe siècle

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    Du site de Renaissance Catholique :

    Quand la mer se retire, La tragédie de l’Eglise au XXIème siècle

    C’est à une relecture des presque vingt années passées sous les pontificats des papes Benoît XVI et François que nous convient les textes ici rassemblés. Ils constituent un témoignage sur une parcelle de l’histoire de l’Eglise et de la France non par nostalgie mais par volonté de ne pas oublier, de tirer les enseignements d’un passé encore tout proche et de mieux comprendre l’enchaînement des faits et des idées. Nous avons suivi la trame chronologique avec, cependant, le souci de ne pas en rester à l’écume des choses et la volonté d’appréhender les véritables causes des événements, les repositionnant dans l’histoire longue et le flux des idées qui mènent le monde. 

    Le catholicisme contemporain est confronté à un double défi. D’une part l’Eglise catholique dont la vocation était de persister à indiquer le Nord semble s’interroger sur son identité et sa mission. Des croyances et des pratiques bi millénaires sont remises en cause entraînant une grande confusion. De cette instabilité découlent la chute continue de la pratique religieuse, l’effondrement des vocations sacerdotales et religieuses, un relativisme doctrinal généralisé, des innovations liturgiques débridées, etc. D’autre part, l’Eglise, en particulier en Occident, doit faire face à une sécularisation massive, les législations et la vie quotidienne s’éloignant chaque jour plus de l’enseignement évangélique et du simple respect de la loi naturelle.

    Ce coup d’œil politico-religieux, œuvre d’un simple laïc de la piétaille catholique, espère être une contribution à la réflexion sur l’analyse des maux qui accablent l’Eglise et la France. Il propose également des pistes de résistance et des axes de renouveau.

    L’auteur 

    Ancien élève de l’Ecole navale et ancien président du MJCF (Mouvement de la Jeunesse Catholique de France) Jean-Pierre Maugendre est Directeur général de Renaissance catholique. Il anime sur TV Libertés une émission d’information religieuse Terres de Mission et collabore régulièrement au Club des Hommes en noir sur la chaîne de l’Homme nouveau.

  • La réforme liturgique de 1969: le témoignage inédit de Louis Bouyer

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    De "Signo" sur le Forum Catholique :

    La galaxie traditionaliste, pour critiquer la révolution liturgique de 1969, n'a pas énormément renouvelé ses références, qui demeurent, pour l'essentiel, le fameux Bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci, le témoignage de Mgr Lefebvre, ainsi que les ouvrages de l'abbé Barthe. Ces angles d'analyses ont, à mon sens, tendance à tourner un peu en rond. Le Bref examen quand à lui me paraît un texte aujourd'hui daté et même contestable sur certaines de ses affirmations.

    Il existe pourtant un témoignage plus direct qui à mon avis mériterait d'être plus largement connu et diffusé. Il s'agit de celui de Louis Bouyer, ancien pasteur protestant devenu prêtre catholique, liturgiste et théologien de confiance de Paul VI. Il possède comme caractéristique, outre celle d'avoir été le directeur de thèse d'Hans Kung, celle d'avoir été nommé comme membre de la commission chargée de la conception de la réforme de 1969, sous la supervision de Bugnini qu'il a cotoyé de près et qu'il a donc connu personnellement. Son témoignage est d'autant plus intéressant que, loin d'être lefebvriste, il s'est montré un critique acerbe du traditionalisme catholique, notamment dans son pamphlet La décomposition du catholicisme, paru en 1968.

    Or il s'avère que dans ses Mémoires, parues à titre posthume en 2014 aux éditions du Cerf, il dresse dans de nombreux passages ce qui constitue une critique d'une rare virulence des dérives du mouvement liturgique tardif, mais aussi de la réforme liturgique elle-même.

    Démentant la réputation qu'on lui a faite d'être un maniaque des nouveautés en liturgie, il écrit, page 147:

    Je dois ajouter d'ailleurs que ceux qui ne sont pas dupes de cette réputation, ne m'en tenant pas moins pour un liturgiste, au sens où ils l'entendent, verront aussi bien en moi, particulièrement mais pas seulement chez les disciples de Mgr Lefebvre, un des premiers responsables des misérables chienlits qu'on décore aujourd'hui du nom de «nouvelle liturgie», et contre lesquels j'ai été en fait un des premiers à m'élever, parfaitement en vain, bien entendu!

    Témoignant toujours de ce qu'était devenu le mouvement liturgique à la fin des années 1950, il ajoute page 150:

    Il était donc déjà bien clair que la majorité des prêtres s'intéressant au nouveau mouvement [liturgique] n'y venaient nullement dans la perspective de rendre à la liturgie traditionnelle toute sa signification obscurcie, toute sa réalité de vie, mais de lui substituer peu à peu une autre liturgie, ou, comme on disait alors, une «paraliturgie», plus conforme aux goûts, aux habitudes d'esprit de ce que les braves gens appelaient l'«homme d'aujourd'hui», mais qui représentait surtout un homo clericalis plus ou moins coupé de ses propres sources, bien avant que ce qu'on appellerait l'«ouverture au monde» eût été opposée à la conversion à l'Evangile.

    Mais le témoignage le plus intéressant porte sur les conditions d'élaboration de la réforme liturgique elle-même, à laquelle le théologien a directement participé, sur demande expresse de Paul VI, comme membre du consilium chargé de la réforme des livres liturgiques. C'est un démontage en règle, probablement la critique la plus virulente de la réforme que j'ai eu l'occasion de lire, d'autant plus intéressante qu'elle provient de l'intérieur du cénacle qui l'a conçue. Le portrait qui y est fait de Bugnini et de son rôle est saisissant, et confirme les impressions qu'avait eu Mgr Lefebvre en côtoyant ce bien étrange personnage. Ainsi, parlant des membres de la commission, page 198:

    Dans d'autres conditions, ils auraient pu accomplir un excellent travail. Malheureusement, d'une part, une fatale erreur de jugement plaça la direction théorique de ce comité entre les mains d'un homme généreux et courageux, mais peu instruit, le cardinal Lercaro. Il fut complètement incapable de résister aux manoeuvres du scélérat doucereux qui ne tarda pas à se révéler en la personne du lazariste napolitain, aussi dépourvu de culture que de simple honnêteté, qu'était Bugnini.

    Plus loin:

    Le pire fut un invraisemblable offertoire, de style Action catholique sentimentalo-ouvriériste, oeuvre de l'abbé Cellier, qui manipula par des arguments à sa portée le méprisable Bugnini, de manière à faire passer son produit en dépit d'une opposition presque unanime.

    Et le reste du texte est du même acabit. Bouyer ne mâche pas ses mots. Qualifiée de «réforme à la sauvette», d'«invraisemblable composition», de «messe bâclée», par des «fanatiques archéologisant à tort et à travers», la réforme ne trouve guère de vertu à ses yeux. La narration des circonstances de rédaction de la deuxième prière eucharistique, terminée à la sauvette sur la table d'une terrasse du Trastevere juste avant de rendre la copie, est particulièrement consternante. La mention de la réforme du calendrier vaut la peine d'être intégralement citée:

    Je préfère ne rien dire ou si peu que rien du nouveau calendrier, oeuvre d'un trio de maniaques, supprimant sans aucun motif sérieux la Septuagésime et l'octave de Pentecôte, et balançant les trois quarts des saints n'importe où, en fonction d'idées à eux! [...] Après tout cela, il ne faut pas trop s'étonner si, par ses invraisemblables faiblesses, l'avorton que nous produisîmes devait susciter la risée ou l'indignation... au point de faire oublier nombre d'éléments excellents qu'il n'en charrie pas moins, et qu'il serait dommage que la révision qui s'imposera tôt ou tard ne sauvât pas au moins, comme des perles égarées...

    Puis vient le récit détaillé de la manière dont Bugnini (à propos duquel Bouyer évoque de mystérieux «commanditaires»... sans en dire plus) a manipulé et la commission et le pape en s'appuyant sur l'un contre l'autre, et inversement, pour faire passer des réformes objectivement indéfendables. Un dernier passage mérite d'être cité, car il montre le rôle qu'a joué la papolâtrie dans cette lamentable histoire:

    A différentes reprises, soit à propos du sabordage de la liturgie des défunts, soit encore dans cette incroyable entreprise d'expurger les psaumes en vue de leur utilisation dans l'Office, Bugnini se heurta à une opposition non seulement massive, mais on peut dire à peu près unanime. Dans de tels cas, il n'hésita pas à nous dire: «Mais le pape le veut!...». Après cela, bien sûr, il ne fut plus question de discuter.

    Je ne peux que conseiller à tous ceux que le sujet intéresse de se procurer et lire cet ouvrage qui vient compléter de manière plus qu'instructive ce que l'on savait déjà sur cette bien étrange réforme...

  • Ignace d'Antioche (17 octobre) : "priez sans cesse"

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    Priez sans cesse (1 Th 5, 17) pour les autres hommes, car on peut espérer les voir arriver à Dieu par la conversion.

    Permettez-leur au moins d’être enseignés par vos actions. À leurs colères, vous, opposez la douceur, à leur vantardise l’humilité, à leurs blasphèmes les prières, à leurs erreurs la fermeté de la foi, à leur sauvagerie la civilité, sans chercher à les imiter.

    Soyons leurs frères par la bonté. Cherchons à être des imitateurs du Seigneur : qui davantage a subi l’injustice ? le dépouillement ? le mépris ? pour qu’aucune herbe du diable ne se trouve parmi vous, mais qu’en toute pureté et tempérance, vous demeuriez, de chair et d’esprit, en Jésus-Christ…

    Mieux vaut se taire et être que de parler sans être. Il est bon d’enseigner, si celui qui parle agit. Il n’y a donc qu’un seul enseignant, celui qui a dit et a fait (Ps 32, 9) et ce qu’il a fait dans le silence est digne de son Père. Celui qui possède véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d’être parfait, c’est-à-dire d’agir par sa parole et d’être reconnu par son silence.Rien n’échappe au Seigneur.

    Nos secrets mêmes sont près de lui. Faisons donc tout en nous souvenant qu’il habite en nous. Nous serons ainsi ses temples et il sera en nous notre Dieu, ce qu’il est en effet, et qui apparaîtra devant notre face si nous l’aimons selon ce qui est juste.

    Source : Ignace d’Antioche (fêté ce 17 octobre)Lettre aux Éphesiens, X et XV.

    Et aussi :

    «Soyez donc sourds quand on vous parle d’autre chose que de Jésus-Christ, de la race de David, [fils] de Marie, qui est véritablement né, qui a mangé et qui a bu, qui a été véritablement persécuté sous Ponce Pilate, qui a été véritablement crucifié et est morts, aux regards du ciel, de la terre et des enfers, qui est aussi véritablement ressuscité d’entre les morts. C’est son Père qui l’a ressuscité, et c’est lui aussi, [le Père], qui à sa ressemblance nous ressuscitera en Jésus-Christ, nous qui croyons en lui, en dehors de qui nous n’avons pas la vie véritable.»

    Ignace d’Antioche, Lettre aux Tralliens 9.1-2

    "...je mourrai de grand cœur pour Dieu, si vous ne m'en empêchez. Je vous en conjure, épargnez-moi une bienveillance intempestive. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : c'est par elles qu'il me sera donné d'arriver à Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour devenir le pain immaculé du Christ. Caressez-les plutôt, afin qu'elles soient mon tombeau, et qu'elles ne laissent rien subsister de mon corps . Les funérailles ne seront ainsi à charge à personne. C'est quand le monde ne verra même plus mon corps, que je serai un véritable disciple de Jésus-Christ. Priez le Christ de daigner faire de moi, par la dent des fauves, une victime pour Dieu. Je ne vous donne pas des ordres, comme Pierre et Paul : ils étaient des Apôtres, et moi je ne suis qu'un condamné, ils étaient libres, et moi, jusqu'à présent,  je suis esclave ; mais la mort fera de moi un affranchi de Jésus-Christ en qui je ressusciterai libre. Pour le moment j'apprends dans les fers à ne rien désirer."

    Extrait de son "épître aux Romains", http://missel.free.fr/

  • Ignace d'Antioche : l'ardent désir d'union avec le Christ et de vie en Lui (17 octobre)

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    0201ignace2.jpgLors de l'audience générale du mercredi 14 mars 2007, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Ignace d'Antioche (vatican.va) :

    Chers frères et sœurs!

    Comme nous l'avons déjà fait mercredi, nous parlons des personnalités de l'Eglise naissante. La semaine dernière, nous avons parlé du Pape Clément I, troisième Successeur de saint Pierre. Aujourd'hui, nous parlons de saint Ignace, qui a été le troisième Evêque d'Antioche, de 70 à 107, date de son martyre. A cette époque, Rome, Alexandrie et Antioche étaient les trois grandes métropoles  de  l'empire  romain. Le Concile de Nicée parle de trois "primats":  celui de Rome, mais Alexandrie et Antioche également participent, d'une certaine manière, à un "primat". Saint Ignace était Evêque d'Antioche, qui se trouve aujourd'hui en Turquie. Là, à Antioche, comme nous l'apprenons des Actes des Apôtres, se développa une communauté chrétienne florissante:  le premier Evêque fut l'apôtre Pierre - c'est ce que nous rapporte la tradition - et là, "pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens" (Ac 11, 26). Eusèbe de Césarée, un historien du IV siècle, consacre un chapitre entier de son Histoire ecclésiastique à la vie et à l'œuvre littéraire d'Ignace (3, 36). "De Syrie", écrit-il, "Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause du témoignage qu'il avait rendu du Christ. En accomplissant son voyage à travers l'Asie, sous la surveillance sévère des gardes" (qu'il appelle les "dix léopards" dans sa Lettre aux Romains, 5, 1), "dans toutes les villes où il s'arrêtait, à travers des prédications et des avertissements, il renforçait les Eglises; et surtout, il exhortait, avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies, qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait de ne pas se détacher de la tradition apostolique". La première étape du voyage d'Ignace vers le martyre fut la ville de Smyrne, où était Evêque saint Polycarpe, disciple de saint Jean. Ici, Ignace écrivit quatre lettres, respectivement  aux  Eglises  d'Ephèse, de Magnésie, de Tralles et de Rome. "Parti de Smyrne", poursuit Eusèbe "Ignace arriva à Troade, et de là, envoya de nouvelles lettres":  deux aux Eglises de Philadelphie et de Smyrne, et une à l'Evêque Polycarpe. Eusèbe complète ainsi la liste des lettres, qui nous sont parvenues de l'Eglise du premier siècle comme un trésor précieux. En lisant ces textes, on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui avait encore connu les Apôtres. On perçoit également dans ces lettres l'amour ardent d'un saint. Enfin, de Troade, le martyr arriva à Rome où, dans l'amphithéâtre Flavien, il fut livré aux bêtes féroces.

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  • Don Prosper Guéranger et le travail de restauration de la liturgie au XIX° s, par le Dr Denis Crouan

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    https://youtu.be/ygHXuilClFc  

    L’histoire de la liturgie à l’époque contemporaine est centrée pour l’Eglise latine autour du rôle de Don Prosper Guéranger (1805-1875). Lorsqu’il a rétabli la vie bénédictine en France, la liturgie était en déliquescence, chaque diocèse ayant un Missel différent. Il a confié aux moines de Solesmes, à la demande du Vatican, une mission d’étude pour retrouver dans les bibliothèques et interpréter la liturgie romaine originelle ainsi que le chant grégorien. Ces travaux ont abouti à la publication au début du XXe siècle d’un Missel Romain unifié.

    Pour accéder à la totalité de la playlist :

    Institut Docteur Angélique

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.
    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2024

  • Mgr Athanasius Schneider : la conscience de l'Église

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    De sur Crisis Magazine :

    Mgr Athanasius Schneider : La conscience de l'Église

    Une grande partie de ce à quoi l’évêque Schneider se sent obligé de répondre (et ce à quoi l’Église devrait répondre) est une « maladie » qui divise le monde dans sa lutte avec lui-même et avec Dieu.

    Né au Kirghizistan sous la répression soviétique, de parents catholiques très pratiquants, le futur évêque auxiliaire Athanasius Schneider a été élevé essentiellement dans la clandestinité catholique. Ses parents, qui avaient été prisonniers du goulag, parcouraient souvent des dizaines de kilomètres à la faveur de la nuit pour assister à la messe. S'ils avaient été capturés, les conséquences auraient été graves : goulag, perte de statut professionnel, voire pire.

    Lorsqu'il s'installe en Allemagne de l'Ouest dans les années 1970, lui et sa famille sont étonnés de voir les changements radicaux apportés par Vatican II, en particulier ceux apportés à la messe catholique, influencés par la révolution culturelle des années 60 et son sens diminué du sacré.

    L'évêque Schneider a observé que de nombreux enseignements du clergé de l'Église étaient plutôt ambigus et incertains. L'Église, suggère-t- il , a maintenant atteint le « point culminant » de ce qui a commencé dans les années 60 avec « l'ambiguïté » et constitue désormais un effort pour plaire au monde. 

    Dans de nombreux endroits, explique Schneider, le culte « est devenu une sorte de divertissement. Et ainsi, le centre est devenu l’homme. » Dieu a été marginalisé à la périphérie, et nous avons commencé à nous adorer nous-mêmes, ce qui « est la mort de tout véritable sens religieux. »

    La tâche qui nous attend aujourd’hui, affirme Schneider, est de « rétablir d’urgence dans l’Église catholique les formes de culte éprouvées, vieilles de plusieurs millénaires, qui étaient pratiquées avec amour et avec foi. » 

    D’abord et avant tout, l’auteur estime que la restauration de la messe tridentine devrait être l’effort prioritaire – comme règle plutôt que comme une exception « autorisée » à la messe selon le Novus Ordo.

    L'évêque conseille à ceux qui cherchent un catholicisme plus traditionnel de consulter les anciens catéchismes qui sont sans ambiguïté. L'évêque lui-même a écrit un catéchisme actualisé intitulé Credo, qui aborde les questions morales d'aujourd'hui ainsi que la manière de restaurer la société : la croyance juste, l'action morale juste, la prière et le culte.

    Il y a deux ans, le pape François s’exprimait lors du septième Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles à Nur-Sultan (Astana), au Kazakhstan, où réside l’évêque Schneider.

    Lors de la réunion, une déclaration du congrès a été publiée, reprenant presque mot pour mot le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune , signé par le pape François et un éminent cheikh à Abou Dhabi en février 2019, qui stipule : « Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, des sexes, des races et des langues sont voulus par Dieu dans sa sagesse, à travers laquelle il a créé les êtres humains », selon la version publiée par le Vatican.

    S'adressant à EWTN au Kazakhstan, l'évêque Schneider a déclaré que le congrès auquel participait le pape François risquait de donner l'impression d'un « supermarché des religions ».

    Tout en félicitant le congrès pour avoir promu « la compréhension, l’harmonie et la paix », Schneider a averti , selon le National Catholic Reporter, qu’« il existe également un danger que l’Église catholique n’apparaisse simplement comme l’une des nombreuses religions ».

    En octobre dernier, Sophia Institute Press a publié Credo : Compendium de la foi catholique de l'évêque Schneider. Cet ouvrage est le premier du genre rédigé par un évêque catholique depuis plus de 50 ans. Essentiellement un catéchisme pour laïcs, le texte vise à aider le lecteur à savoir ce qu'il doit croire, comment vivre et comment prier comme le Christ l'a enseigné.

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  • À l'ombre de la culture de la mort

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    De Jonathan Van Maren sur European Conservative :

    À l'ombre de la culture de la mort

  • Et si l'on suivait vraiment ce que nous dit la science ?

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    De sur The Catholing Thing (dans le contexte des prochaines élections présidentielles américaines):

    Suivons vraiment la science

    Mais les gens ne comprennent pas vraiment le message et ne font pas face à la triste vérité.  L’avortement est la fin d’une vie humaine. Quand on regarde la vérité en face, tous les discours sur la « santé reproductive » et le « choix en matière de reproduction » deviennent nocifs.

    Vous voulez avoir le « droit » de mettre fin à une vie ? Mettre fin à une vie, c'est « soigner » ? Depuis quand injecter du poison dans un corps humain, c'est « soigner » ? Vous êtes contre l'injection létale pour les meurtriers condamnés ? Bien. Et qu'en est-il des bébés innocents ? Vous êtes végétarien et vous abhorrez le fait de tuer des animaux ? Vous pensez qu'il devrait y avoir des peines sévères pour quiconque tue un aigle, un cerf ou un bébé baleine. Mais est-il acceptable de tuer un enfant à naître ? Comment cela fonctionne-t-il ?

    Je vois d’autres exhortations de la part de divers intellectuels catholiques à ne pas voter pour un seul sujet. Je ne connais personne qui souhaite voter pour un seul sujet. La plupart des gens préféreraient voter pour des sujets comme l’économie, le déficit budgétaire, la politique d’immigration, la politique énergétique et l’éducation. Mais des vies humaines sont en jeu. (...)

    Et que dire du déficit budgétaire actuel de près de 2 000 milliards de dollars depuis le début de l'année ? Que dire du pourcentage d'écoliers qui ne savent ni lire, ni écrire, ni faire les mathématiques de base ? Que dire de la fragilité croissante du réseau électrique ? Que dire du problème des sans-abri ? Que dire de la politique d'immigration ? Que dire de la faillite prochaine du système de sécurité sociale ? (...)

    Personne ne veut voter pour un seul sujet. Mais certains semblent penser que les lois interdisant de mettre fin à la vie humaine sont « oppressives ». Certains philosophes disent des choses comme « ce n’est pas une personne » ; d’autres crient : « c’est un fœtus ! » Mais ce sont là des jeux de langage, pas de la science.

    Il est indéniable que l’avortement met fin à une vie humaine.

    Si vous tuez une adolescente, vous ne pouvez pas accepter de crier : « Ce n’était qu’une adolescente ! » Le mot que vous utilisez ne change pas la réalité de la personne. L’histoire nous apprend que beaucoup de gens dans le passé pensaient que les Noirs et les Mexicains indigènes étaient des « êtres humains », mais pas des « personnes à part entière ». Cette distinction a toujours été une erreur, et c’est l’une des pires erreurs que nous ayons jamais commises.

    Il n'y a pas d'autre raison que la conception lorsque cet être en développement devient « magiquement » humain. Il est donc indéniable que l'avortement met fin à une vie humaine. Nous devons donc être honnêtes et admettre que ce dont il est question ici, c'est du droit de mettre fin à des vies humaines non désirées.

    Et pour l’amour du ciel, ne brouillons pas le problème avec un double langage orwellien comme « justice reproductive » (à moins que « justice » ne signifie « ne pas tuer des bébés innocents ») ou « l’avortement est un soin de santé » (le genre de « soin » où une personne meurt toujours).

    Le Wall Street Journal a récemment publié un article sur le dilemme d'une pauvre étudiante en médecine de l'Indiana, intitulé : « Rester chez soi ou déménager là où l'avortement est protégé ? » Où l'avortement est protégé ? Et pourquoi ne pas rester dans l'Indiana, où la vie des jeunes est protégée ?

    Dans l’article, l’auteur déplore « la suppression des protections constitutionnelles pour l’avortement ». S’agirait-il de protections « constitutionnelles » qui n’ont jamais été constitutionnelles, comme l’arrêt Dred Scott ne l’a jamais été ? (Saviez-vous qu’Abraham Lincoln a aliéné de nombreuses personnes qui ont fait sécession de l’Union parce qu’elles craignaient qu’il ne supprime « les protections constitutionnelles » pour la possession d’esclaves ? Terrifiant.) Appelons cet article ce qu’il est : une obscurcissement délibéré.

    Et puis il y a cet étudiant de l’Université de Louvain qui a dit qu’il ne pouvait pas croire que « dans le monde moderne » le pape François puisse dire que « l’avortement est un meurtre ». Ce type n’a-t-il pas entendu parler de la théorie de l’âme du XIIIe siècle ? C’est la science moderne qui nous dit que la vie humaine commence à la conception. Mais oui, certains d’entre nous pensent encore que la vie humaine a une dignité infinie et qu’il faut prendre soin des pauvres, payer un salaire décent et ne pas appliquer des taux d’intérêt usuraires. Quelle « manière médiévale » de notre part.

    Il est temps d'entrer dans le monde moderne, mon garçon. C'est une vie humaine, une personne humaine, et tu as autant d'obligations envers cette vie qu'envers n'importe quel sans-abri, n'importe quel immigré ou n'importe quel travailleur opprimé. Alors ne me dis pas que tu vas remuer ciel et terre pour protéger ces gens si tu n'es pas prêt à lever le petit doigt pour protéger les enfants sans défense dans le ventre de ta mère.

    Non seulement vous vous mentez à vous-même, mais vous soutenez une culture du « choix » individuel qui n’aidera jamais les gens à développer les vertus et les traits de caractère nécessaires pour protéger tous ceux que vous prétendez vouloir protéger. Ils seront tout aussi « jetables », invisibles et oubliés que cet enfant à naître.

    Si vous ne me croyez pas, demandez-vous simplement : que dirait Mère Teresa de Calcutta ? On n'aide pas les plus pauvres en tuant des bébés. Alors, soit vous vous joignez à elle et à l'Église, soit vous admettez que vous êtes du côté de ceux qui pensent que les êtres humains indésirables sont jetables.

  • Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

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    De Daniel Payne sur CNA :

    Des évêques norvégiens et plus de 30 groupes chrétiens signent une déclaration contre l'idéologie du genre

    15 octobre 2024

    Les évêques norvégiens ont rejoint plus de 30 communautés chrétiennes de ce pays pour publier une déclaration en faveur de la « réalité biologique » et contre des mouvements tels que l’idéologie du genre et la « théorie queer ».

    La  Déclaration œcuménique sur « la diversité de genre et sexuelle », publiée mardi, cite à la fois « la confession de la Bible comme parole de Dieu » ainsi que la « réalité biologique » pour critiquer ces mouvements.

    Dans leur déclaration, les 31 signataires — dont le Conseil des évêques catholiques norvégiens, la Société missionnaire luthérienne norvégienne, Foursquare Norvège et Value Alliance — soulignent qu’il n’existe « que deux sexes biologiques : masculin et féminin. Le sexe d’une personne est déterminé au moment de la conception. »

    « L’idée selon laquelle il existe un genre subjectif et une « identité de genre » librement choisie et basée sur des sentiments est le résultat d’une idéologie et n’a aucun fondement biologique ou scientifique », indique le communiqué.

    Ces dernières années, dans de nombreux pays, les autorités ont fait la promotion de l’idéologie du genre auprès des jeunes élèves. Les signataires de leur lettre décrivent comme « extrêmement problématique » le fait de « confronter les enfants et les jeunes en classe à l’idée qu’il existe des « garçons, des filles et d’autres genres » ».

    « Cette influence peut conduire à la confusion, à l’insécurité et à des choix de vie destructeurs pour de nombreux enfants et jeunes », indique le communiqué.

    La déclaration soutient que « les organismes gouvernementaux et les autorités publiques abusent de leur mandat et de leur pouvoir lorsqu'ils tentent de faire pression sur les citoyens et les organisations pour qu'ils se conforment à la « théorie queer » en matière de genre, de sexualité et de mariage. »

    En plus de ses critiques sur l’idéologie du genre, la déclaration critique également l’insémination artificielle et la maternité de substitution, qualifiant leur utilisation de « violation de la volonté créatrice de Dieu et des droits de l’enfant ».

    « L’être humain est créé à partir de l’ovule d’une femme et du sperme d’un homme », dit-il. « Ni la mère, ni le père, ni les autres membres de la famille ne sont dispensables ou superflus dans la vie d’un enfant. »

    Les signataires écrivent qu’ils sont « contre l’intimidation et l’exclusion, la manipulation et la coercition, le harcèlement et la haine, l’ostracisme et la violence sous toutes ses formes », mais ils stipulent qu’ils « ne feront aucune concession au détriment des vérités bibliques, même si ces vérités entrent en conflit avec les orientations politiques ou les tendances sociales actuelles ».

    « Nous pensons que la plupart des notions modernes de « diversité de genre » et de « diversité sexuelle » ne reposent pas sur des connaissances médicales ni sur des sciences naturelles », écrivent-ils. « Cette idéologie du genre est également incompatible avec notre foi chrétienne et notre compréhension de la réalité. »

    « La vision anthropologique chrétienne »

    Dans  une interview accordée mardi à CNA Deutsch , l'évêque de Trondheim, Erik Varden, président de la Conférence des évêques nordiques, a déclaré que le contexte de la déclaration est basé sur la théologie qui sous-tend  une déclaration similaire de 2016 sur le mariage  signée par environ trois douzaines de groupes chrétiens norvégiens. 

    « Il est important de montrer que la vision anthropologique chrétienne, sa vision de ce qu’est une personne, de ce que signifie être une femme ou un homme, est cohérente avec les données empiriques », a déclaré l’évêque. « Une compréhension chrétienne de la vie est éminemment concrète. »

    « Essayer d’ajuster la réalité en fonction de la perception personnelle est une entreprise risquée, surtout quand elle commence à faire des promesses impossibles aux personnes vulnérables, seules et blessées », a souligné le prélat.

    Les signataires « ne se font aucune illusion sur la complexité de la vie et des relations humaines », a déclaré l’évêque. « Nous voulons accompagner les situations complexes avec compassion et créativité. »

    Varden a noté qu’un nombre croissant de personnes lésées par l’idéologie du genre commencent à en parler. Il a cité l’exemple de la clinique d’identité sexuelle de Tavistock en Angleterre, qui a traité pendant des années des enfants dès l’âge de 10 ans souffrant de dysphorie de genre avec des « bloqueurs de puberté » et des traitements hormonaux. Le gouvernement a fermé la clinique en 2022 à la suite d’une évaluation indépendante critique.

    « Les conséquences de l’affaire de la clinique Tavistock en Angleterre sont un exemple bien connu de la façon de gérer ces blessures ; ce n’est en aucun cas le seul », a-t-il déclaré. « Le chœur des voix qui veulent se faire entendre se fait de plus en plus fort. C’est une bonne chose. »

    L'évêque a déclaré que les signataires de la lettre cherchent à « contribuer de manière constructive ».

    « Notre déclaration n’est ni une déclaration de colère ni une déclaration de principe », a-t-il déclaré. « Elle émane, dans la prière, de notre engagement envers notre nation et de notre désir de la construire. »

    « Nous réaffirmons la préciosité de la vie, de chaque personne – en qui nous voulons reconnaître une sœur, un frère, un ami potentiel – en les voyant autant que possible comme Dieu les voit, c'est-à-dire avec une immense espérance », a-t-il déclaré.

     

    Daniel Payne est rédacteur en chef de Catholic News Agency. Il a précédemment travaillé pour College Fix et Just the News. Il vit en Virginie avec sa famille.

  • Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

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    De Dawn Beutner sur le CWR :

    Plus qu'une image : Sur les autres leçons de sainte Marguerite-Marie Alacoque

    La religieuse et mystique française ne fut pas la première ni la seule catholique à promouvoir la dévotion au Sacré-Cœur, mais elle est certainement la plus célèbre.

    Détail d'un tableau du XIXe siècle représentant sainte Marguerite-Marie Alacoque. (Image : Wikipedia)
    Chaque statue, tableau, icône, médaille ou autre représentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une représentation du Sacré-Cœur de Jésus. Ce n'est guère surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de Jésus-Christ qui ont fait que la dévotion au Sacré-Cœur s'est répandue dans le monde entier. Mais les révélations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermédiaire de Marguerite-Marie, a également fourni aux catholiques une arme de dévotion.

    Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son père est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais après avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.

    À ce moment-là, sa famille était tombée dans la pauvreté. Un oncle cupide était devenu le tuteur des biens de son père, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sœur autoritaire prit le contrôle du foyer et força Marguerite et sa mère à devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques années plus tard, les finances de la famille s'améliorèrent lorsqu'un frère fut en âge de se voir confier le contrôle légal des biens.

    L’ambiance familiale s’améliora également et Marguerite, âgée de dix-sept ans, fut encouragée par sa famille à se marier. Le mariage aurait été un moyen évident d’échapper à sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs années, elle aimait assister à des bals et à des événements sociaux. Mais, alors qu’elle revenait d’un bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha d’avoir oublié sa promesse d’entrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.

    Profondément émue, Marguerite entra bientôt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frère fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'âge de vingt-cinq ans.

    Marguerite-Marie était l’une de ces âmes enfantines qui apparaissent tout au long de l’histoire de l’Église, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent à Dieu qu’ils ne lui diront jamais non – et le pensent vraiment. C’est probablement pour cela que Jésus apparaissait à Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait à tout le monde. Le fait que Jésus lui soit apparu à plusieurs reprises après qu’elle soit devenue religieuse n’était pas si inhabituel. Ce qui était inhabituel, c’était le contenu de ses messages.

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