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Actualité - Page 1019

  • L'élimination de la Fraternité des Saints Apôtres : retour sur un scandale ecclésiastique

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    Lu sur "Riposte catholique", ce texte dont le caractère polémique suscitera sans doute le débat : 

    Eglise de Belgique : le scandale continue

    [La promotion au cardinalat de l’archevêque de Bruxelles, alors que Mgr Léonard fut privé du « chapeau », ajoute au passif du nouveau « porporato » belge… et invite à revenir sur le dernier scandale ecclésiastique d’outre-Quiévrain]

    Une fois n’est pas coutume, la palme du grotesque et du scandaleux n’est pas remise aujourd’hui à des évêques français, mais à leurs confrères d’outre-Quiévrain.

    Une communauté nouvelle, récemment implantée en Belgique, et connue en France par la personnalité charismatique de son fondateur, vient d’être purement et simplement chassée, comme un domestique indélicat, du diocèse de Malines-Bruxelles. D’habitude, ces évènements intéressent peu hors de cercles restreints. Les intéressés, plus préoccupés du Bon Dieu que de ses saints, ne se plaignent guère, et vont planter leur tente ailleurs, pour le bénéfice d’autres diocèses. Et les chrétiens dépouillés se contentent de pleurer en silence.

    Il semble que cette fois-ci, les choses prennent une autre tournure. Fidèles et clercs n’ont visiblement pas l’intention de se laisser éjecter sans protester. Internet, entre autres, est passé par là. Bruxelles n’est pas la capitale mondiale du lobbying pour rien.

    On peut s’interroger sur le fondateur de cette communauté, et ne pas apprécier son style. Et alors ? On est « libéral » ou on ne l’est pas. « Le Roi, la Loi… la Liberté », nom d’un moule à gaufre, dirait le capitaine Haddock. Mais il n’y a pas plus totalitaire qu’un libéral, disait les Anciens.

    Les évêques belges peuvent-ils se permettre le luxe de licencier une telle communauté ? Rien n’est moins certain. La Belgique catholique ressemble à peu de choses près aujourd’hui aux zones industrielles des bassins du Nord ou de Lorraine. De grandes coquilles vidées de leur substance. Un glorieux passé disparu, monde englouti où des syndics de faillite à la foi brumeuse pratiquent tranquillement des soins palliatifs pour les derniers Mohicans, au milieu d’églises et de couvents vides. Une seule chose demeure, des moyens matériels et financiers considérables qui permettent (encore ?) d’acheter la « paix religieuse ». Mais jusqu’à quand ?

    Certes le droit canonique est derrière les évêques. Depuis Vatican II, il n’existe plus aucun contre-pouvoir sérieux à leur toute-puissance. Et Rome ne manque pas une occasion de défendre leurs excellences contre toute prétention à vouloir observer les quelques brides de protection du droit des fidèles et des prêtres qui subsistent encore dans le Code. Le tout, bien sûr, au nom de la miséricorde et de l’accueil des différences, à usage exclusivement extérieur.

    Voilà donc les bons confrères de la Fraternité des Saints-Apôtres licenciés. L’annonce en est faite dans un communiqué de la plus belle langue de buis qui se puisse imaginer, à rendre honteux leurs confrères français. À part la luxure, et peut-être l’avarice, et encore, en cherchant bien, on finirait par trouver, on ne voit pas quel péché capital manque dans ce texte. Mensonge, gourmandise, jalousie, orgueil, tout y est.

    Le plus drôle. Énorme, dirait Baudelaire, est l’argument employé. Au mépris de la liberté de choix des candidats clairement indiquée dans le droit canon. Accueillir une communauté prospère aux nombreuses vocations constituerait une injustice entre diocèses. On rêve ! « Qui veut tuer son chien… » Quiconque a fréquenté cinq minutes, un séminaire ici ou ailleurs, arpenté les diocèses français ou belges, sait que la péréquation des prêtres se pratique, bon an mal an, facilement depuis longtemps. Et si la situation est catastrophique en France, que dire de la Belgique. Pas un seul évêque français avec un peu de cœur (si, si, je vous promets, il y en a), n’irait se plaindre de partager la maigre ressource avec ses confrères belges. La question n’est pas là. Le vrai, le seul, l’unique reproche fait (implicitement) à cette communauté, c’est de refuser de s’aligner sur la politique de faillite de l’épiscopat belge, de refuser de se laisser mourir dans le confort matériel et la fumée des cigares, entre Wallonie et Flandres. On ne leur pardonne pas de rejeter cinquante ans de catastrophes liturgiques et de doctrines théologiques libérales. Le reste est de la poudre aux yeux.

    « Aie confiance, aie confiance… », chantait le serpent Kaa des contes de Rudyard Kipling. L’étouffement lent conduit au même résultat que la mort subite. Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent, La Fontaine l’a dit. En Belgique, on prend vraiment les catholiques de base pour des moules-frites. Des solutions sont proposées aux membres de cette communauté après l’expulsion. Quelle est, franchement, la marge de manœuvre d’un séminariste par rapport à des supérieurs ? Lorsque le tumulte sera retombé, ils le nommeront en stage dans une paroisse bien « alignée ». Ils brandiront en permanence au-dessus de lui, tout au long de son séminaire, la menace voilée d’un refus d’appel aux ordres. Ils prétexteront d’une « piété rigide », d’une « inadaptation au projet pastoral diocésain », ou toute autre faribole, pour avorter tranquillement une vocation qui ne leur conviendra pas. Même les prêtres, après leur ordination, seront alignés à coup de nominations bien arrangées ou de placardisation. Quant à leurs idéaux de vie fraternelle, d’évangélisation joyeuse ou de foi authentiquement catholique, on remisera tout cela dans le placard de l’immaturité juvénile, pour laisser place au réalisme et à l’« ouverture » des apparatchiks des curies diocésaines. Soyons clairs. Une promesse épiscopale comme celle de l’évêque de Malines ne vaut rien, point barre. Mille exemples concrets pourraient être donnés, en Belgique, en France et ailleurs, sauf à compromettre les victimes. Le terrorisme mou est bien vivant. Les bonnes vieilles méthodes qui prévalent dans les diocèses depuis 60 ans règnent toujours pour formater les esprits. Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt bagué.

    Souhaitons que cette communauté trouve un pasteur à la hauteur de son enthousiasme et à l’ombre bienfaisante duquel naissent et germent de nombreuses vocations, d’un côté ou l’autre du Quiévrain.

    Gaston Champenier

    [MAJ: selon nos informations romaines, le Vatican a fait passer le message: interdiction de reconstituer la Fraternité où que ce soit… La Curie a décidément été bien réformée: lorsqu’il s’agit de sanctionner les prêtres, c’est célérité absolue et tolérance zéro!]

  • L'interdiction de l'IVG en Pologne : un bel exemple de désinformation médiatique

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    De François de La Vega sur aleteia.org :

    L’IVG au risque d’être proscrite en Pologne : la presse française a-t-elle réécrit l’histoire ?

    Quand la plupart des titres succombe à la tentation des petites et grandes désinformations…

    Raconter l’histoire telle qu’elle s’est réellement déroulée exige d’abord d’en expliquer le contexte. La Pologne est une démocratie depuis moins de vingt-cinq ans. En plus des élections libres, elle offre au peuple un dispositif d’expression analogue au référendum d’initiative populaire qui existe en Suisse : quand une proposition de loi est présentée par plus de 100 000 signataires, le Parlement se voit dans l’obligation de l’étudier. Une commission ad hoc est chargée de les examiner. À l’usage, cette commission n’a plus servi qu’à les rejeter a priori et sans le moindre examen.

    Au cours de la dernière campagne électorale, le PiS (Parti Droit et justice, en français) sorti vainqueur des élections, a imprudemment pris l’engagement de faire étudier sérieusement par la commission et le gouvernement l’ensemble de ces propositions de loi d’initiative populaire.

    Un gouvernement piégé par sa promesse

    Véritable piège, cette promesse est devenue le cauchemar du gouvernement lorsqu’un mouvement anti-IVG a déposé une proposition de loi durcissant les conditions d’accès à l’IVG et pénalisant sa pratique. Parmi les plus de 500 000 signataires, bon nombre d’électeurs proches de l’aile droite du parti, minoritaire mais remuante, qu’il était difficile pour les parlementaires de mécontenter trop ouvertement.

    Le gouvernement n’aurait jamais pris l’initiative d’ouvrir une telle boîte de Pandore alors que la loi en vigueur – l’une des plus restrictives d’Europe – bénéficie d’un certain consensus populaire. Encore moins alors même qu’il livre des batailles, loin d’être gagnées d’avance, sur de nombreux autres fronts. Mais, tenu par sa promesse électorale et aiguillonné par l’aile droite de sa majorité, il a demandé à la commission parlementaire d’étudier la proposition de loi, en priant (et peut-être en agissant en sous-main) pour que ladite commission finisse par la rejeter après examen et débat. Et ainsi fut fait, non sans qu’au préalable une grève/manifestation pro IVG ait mobilisé à travers la Pologne des dizaines de milliers de femmes habillées en noir.

    Généralisations abusives

    Pour rendre compte de cette manifestation, l’objectivité de nombreux titres de la presse française a semblé faire défaut au profit d’un militantisme partisan.

    En témoignent les titres pour le moins exagérés du style: « Pologne : les femmes se mettent en grève pour défendre l’IVG » (Courrier International) ou bien : « Les Polonaises manifestent pour le droit à l’IVG » (Ouest France), titres adoptés aussi par Paris Match, L’Obs, Le Point et nombre d’autres organes de la presse écrite comme audiovisuelle.

    Dans les faits, au maximum 100 000 polonaises (sans doute moins), ont manifesté et/ou fait grève « pour défendre le droit à l’avortement ». Un nombre qu’il faut remettre en perspective du demi-million de signataires de la pétition en faveur d’un durcissement de la loi sur l’IVG. Selon un sondage IPSOS publié le jour même de la manifestation, 58% des Polonais seraient favorables au maintien ou au durcissement de la loi actuelle, et 37% favorables à une libéralisation partielle ou totale du droit à l’avortement. Selon une autre étude réalisée par CBOS en mai, 80% des Polonais se prononcent contre l’avortement pour convenances personnelles, « même en cas de situation matérielle difficile ».

    Dans ces conditions, titrer en généralisant (souligné par nous) : « LesPolonaises manifestent… » ou « Les femmes se mettent en grève… » relève non pas du journalisme mais d’une exagération partisane. À tout le moins, à l’instar du Parisien, on aurait pu titrer : « Des Polonaises manifestent… ».

    Le poids des mots, le choix des photos

    Après que la commission parlementaire eut rejeté la proposition de loi visant à durcir la loi actuelle, la diffusion d’informations biaisées dans la presse française redoubla, notamment dans le journal La Croix.

    Le quotidien catholique a consacré à l’événement une couverture importante, une pleine page dans la version papier, avec un énorme titre en gras couvrant toute la largeur : « Le gouvernement polonais renonce à l’interdiction de l’IVG ». Or, ce titre est triplement erroné : d’une part, ce n’est pas le gouvernement qui est à l’origine de la proposition de loi, donc il n’a pas eu à y renoncer ; d’autre part, ce n’est pas le gouvernement qui l’a rejeté mais la commission d’examen des proposition d’initiative populaires ; enfin, il ne s’agissait pas d’interdire l’IVG mais de durcir son régime déjà très restrictif.

    En matière de désinformation, le chapô qui suit le titre est de la même eau : « La mobilisation des femmes polonaises, plus que le débat au Parlement européen, a conduit le gouvernement à abandonner le projet des organisations pro-vie. » Appuyant ces assertions fausses et tendancieuses, la grande photo en couleur qui illustre l’article représente la manifestation pour la libéralisation de l’IVG, avec cette légende : « Des milliers de femmes habillées de noir ont défilé en Pologne pour protester contre le projet de loi interdisant l’avortement ».

    Titre, chapô, icono : ces moyens éditoriaux apparaissent comme au service d’une désinformation. Le corps de l’article qui suit est plus objectif et rétablit quelques faits avérés, mais non sans ajouter des commentaires infondés et sans parvenir à masquer une certaine complaisance pour les thèses des grévistes pro-avortement. La parole leur est donnée sur le fond de la question, tandis qu’elle n’est donnée que sur la procédure aux auteurs de la proposition de loi (pourtant plus représentatifs en nombre et catholiques revendiqués). Enfin, il convient de signaler la présence d’un encadré intitulé « Repères », qui donne à part, sous le titre “Un texte radical”, trois informations factuelles objectives.

    Simone Veil : « Scientifiquement, il est de plus en plus évident que dès la conception, il s’agit d’un être vivant »

    Quelle que soit la position qu’il entend promouvoir, un journaliste, plus encore qu’un homme politique, peut et doit toujours le faire en respectant les exigences de base de l’honnêteté intellectuelle. À cet égard, Madame Simone Veil elle-même mérite d’être citée en exemple. En 2007, trente-deux ans après le vote de sa loi qui dépénalisa l’IVG en France, elle répondit à la question de l’objection de conscience : « On comprend que, pour un certain nombre de gens, il existe un cas de conscience face à cette pratique. [L’IVG] est une question éthique et pas seulement un geste médical. La seule chose que j’avais négociée avec l’Église était de ne pas contraindre les médecins. C’est un point à maintenir, car on ne peut obliger personne à aller contre ses convictions. Il est de plus en plus évident scientifiquement que, dès la conception, il s’agit d’un être vivant ».

    « Il s’agit d’un être vivant » : si au moins les débats, manifestations et polémiques qui ont eu lieu en Pologne pouvaient servir à convaincre de cette évidence toutes les femmes et les hommes de bonne volonté… Mais précisément, les petites et grandes désinformations, qui émaillent presque toujours la communication sur l’IVG, n’ont-elle pas pour but de faire que cette évidence scientifique ne s’impose pas au cœur du débat ?

  • Nivelles, 13 novembre : célébration de clôture de l'Année jubilaire de la Miséricorde

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    Mgr Jean-Luc Hudsyn

    Evêque auxiliaire pour le Brabant wallon

    Aux prêtres, diacres, animateurs pastoraux

    Aux paroisses et communautés du Brabant wallon 

    Chers amis,

    Le 13 novembre, dans tous les diocèses du monde sera célébrée la clôture de l’Année jubilaire de la Miséricorde. Le dimanche suivant, le pape François le fera à Rome.

    Ce sera l’occasion de rendre grâce au Seigneur pour tout ce que nous aurons pu vivre durant cette année particulièrement riche en initiatives de toutes sortes : à partir des écrits du Pape François, nous avons eu des rencontres diverses pour approfondir notre foi en la miséricorde du Père. Nous avons marché vers les églises jubilaires et célébré de multiples manières la Bonne nouvelle de ce Dieu si riche en miséricorde. Nous avons mesuré combien « les œuvres de miséricorde » sont pleinement d’actualité et ont toute leur pertinence dans notre monde.

    Une grande célébration aura donc lieu le dimanche 13 novembre à 15h30 en la collégiale de Nivelles. J’invite les paroisses, les Unités pastorales et les communautés du Brabant wallon à converger vers la collégiale Sainte-Gertrude par les divers itinéraires qui vous sont proposés.

    L’eucharistie sera belle, les chorales s’y préparent, toute une équipe veille à la rendre pleine de sens pour qu’elle soit à la fois action de grâce et envoi de chacun à sa mission de témoin de la bienveillance de Dieu pour tous les hommes.

    Je demande aux prêtres d’annoncer cette événement d’Eglise bien à l’avance et aux Unités pastorales d’organiser au mieux cette rencontre où c’est le Seigneur lui-même qui nous invite.

    Bien en communion avec vous tous,

    + Jean-Luc Hudsyn

    NB :

    1. Les lieux de départ pour les itinéraires pédestres vers la collégiale sont :

    Parking Saint-Roch (Av. Albert et Elisabeth), Eglise Sts-Jean et Nicolas (Rue de Charleroi), Collège Ste-Gertrude (Faubourg de Mons 1), Entrée du Parc de la Dodaine (Av. Jules Mathieu). Rendez-vous à 14h30 ; des feuillets avec l’itinéraire et des pistes de partage en groupe seront disponibles.

    1. Pour tous renseignements complémentaires, s’adresser à e.mattheeuws@bwcatho.be
  • Je fais un don pour Haïti

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    Haïti frappé de plein fouet par l’ouragan Matthew

    Aidez-nous à apporter une aide d’urgence aux victimes.

    C’est l’ouragan le plus grave qui frappe Haïti depuis 10 ans. On dénombre des centaines de morts et les dégâts matériels sont considérables. Maisons et églises ont été détruites, des Haïtiens ont tout perdu.

    L’effondrement de ponts et la destruction de routes rendent lescommunications difficiles. Les rivières ont débordé causant des graves inondations et des glissements de terrain. Les récoltes sont perdues. Des milliers d'habitants ont dû être évacués, d’autres se retrouvent sans abri.350.000 personnes ont besoin d’aide urgente.

    Caritas est directement venue en aide aux victimes en leur fournissant des abris de fortune.
     
    Nous avons aujourd’hui, d’urgence, besoin de votre soutien pour pouvoir distribuer des kits alimentaires aux personnes touchées par la catastrophe et des kits d’hygiène à 2.700 familles soit 13.500 personnes. Ces kits permettent de réduire le risque d’épidémie de choléra et autres maladies infectieuses.
     
    Faites un don aujourd’hui sur le compte de Caritas BE 88 0000 0000 4141 en mentionnant 5556 Haïti.
     
    Les Haïtiens ne baissent pas les bras, ils comptent sur vous.
     
    Merci 

         BE88 0000 0000 4141

         infofr@caritasint.be
         www.caritasinternational.be


       
     
    Caritas International

    Rue de la Charité 43 - 1210 Bruxelles
  • Pakistan : onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales

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    De ihsnews.net :

    Onze chaînes de télévision chrétiennes déclarées illégales, un attentat contre la liberté religieuse

    Une récente ordonnance de la Pakistan Electronic Media Regulatory Authority, organisme du gouvernement pakistanais, a déclaré illégales 11 chaînes de télévision chrétiennes émettant au Pakistan en langue urdu. L’ordonnance, prise le 22 septembre dernier, indique comme « chaînes de télévision non autorisées » 10 chaînes de télévision par câble ou sur Internet, gérées par des groupes chrétiens protestants, telles Isaac Tv, Gawahi Tv, God Bless Tv, Barkat Tv, Praise Tv, Zindagi Tv, Shine Tv, Jesus Tv, Healing Tv et Khushkhabari Tv ainsi que la Catholic Tv, chaîne catholique diocésaine de Lahore. « Tous les Directeurs généraux régionaux – indique le texte de l’ordonnance – sont invités à adopter les mesures nécessaires pour bloquer immédiatement la transmission des chaînes de télévision illégales dans leurs régions respectives ».

    Le Père Mushtaq Anjum, religieux camillien pakistanais, qui s’intéresse aux communications et aux moyens de communication de masse, commente ainsi la situation : « De fait, la proclamation de la Bonne Nouvelle est rendue illégale. Depuis un certain nombre d’années, au prix de notables efforts, les communautés chrétiennes ont organisé des réseaux télévisés, par câble ou par Internet, afin de parler aux chrétiens et de parler de la foi chrétienne. Les chrétiens ne disposent d’aucun espace sur les chaînes télévisées publiques. Nous désirons comprendre pourquoi les chaînes en question ont été déclarées illégales. Il s’agit là d’une autre norme discriminatoire qui frappe les non musulmans ».« Nous demandons l’intervention du Ministre fédéral chrétien Kamran Michael – poursuit le prêtre – parce qu’il s’agit d’un véritable attentat contre la liberté de pratiquer sa propre religion et contre la vision du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinah, qui imaginait une société libre et non pas un pays islamique. En revanche, de cette manière, on continue à traiter les membres des minorités religieuses comme des citoyens de deuxième classe ». Le religieux camillien demande en outre au gouvernement de « bloquer ces actes d’intimidation et de révoquer cette interdiction ».

  • L’avortement n'est pas une liberté abstraite, mais bien un problème social et de santé publique exigeant une politique de prévention

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    Droit et prévention de l'avortement en Europe (source)

    Sous la direction de : Grégor Puppinck

    Auteur(s) : Christophe Foltzenlogel, Cherline Louissaint, Gérard Mémeteau, Jean-Pierre Schouppe, Claire de La Hougue

    Parution : novembre 2016

    Prix : 20  (format papier)

    EN STOCK, LIVRAISON EN 48H

    Parution le 15 novembre 2016

    Présentation

    Cet ouvrage étudie l’avortement sous divers aspects, parfois inédits, et vise à fournir les bases conceptuelles et juridiques à une politique de prévention de l’avortement. Il ne s’agit pas d’un plaidoyer opposant un « droit à l’avortement » de la mère au « droit à la vie » de l’enfant : cette dramatique dialectique entre liberté individuelle et dignité humaine est une impasse. La liberté et la dignité ne sont que trop souvent des mots, voire de simples slogans, qui recouvrent et dissimulent des réalités humaines sans les saisir pleinement.

    Ce livre se veut réaliste et se fonde sur une étude factuelle approfondie des causes et des conséquences de l’avortement. Celles-ci incitent à considérer l’avortement non pas comme une liberté abstraite, mais bien plus comme un problème social et de santé publique, exigeant une politique de prévention. Une telle politique était d’ailleurs voulue par Simone Veil qui refusait tout droit à l’avortement et n’entendait en tolérer la pratique que comme un moindre mal. C’est aussi et encore l’approche du droit international et du droit européen, l’un et l’autre offrant un support juridique solide à une politique de prévention, et même à un « droit de ne pas avorter ».

    Contre l’intention déclarée de Simone Veil, l’avortement est progressivement devenu non plus seulement une tolérance, mais une liberté. Ce changement de perspective a eu des implications profondes pour toute la société et a bouleversé l’ordre juridique au-delà de la question du contrôle des naissances : il affecte d’autres droits et principes, tels que l’interdiction des discriminations sexuelles et génétiques, les droits à la vie, à la liberté de conscience, ou encore à la liberté d’expression et de mani­festation. Chacun de ces aspects est étudié dans le présent ouvrage, avec une atten­tion particulière pour la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.

    La situation des femmes ne peut être réellement améliorée, et le droit retrouver sa cohérence, qu’en réintroduisant la question de l’avortement dans la perspective de la prévention concrète, par opposition à la liberté abstraite. C’est ainsi que plusieurs pays européens sont parvenus à réduire très sensiblement le recours à l’avortement.

    À propos des auteurs Afficher

    Sommaire Afficher

    Collection : Libre propos (ISSN 1639-1675)

    Support : papier

    ISBN : 978-2-84874-679-1

    Format : 160x240 mm

    Poids : 350g

    300 pages

  • Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine

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    ACH003608269.1419310529.580x580.jpgDe Michel Lhomme, philosophe, politologue, sur Metamag :

    « Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine ». L’Orient des camps et ses derniers chrétiens

    (...) Le Prix de l’Œuvre d’Orient a été décerné cette année à l’écrivain collaborateur d’Eléments, Falk Van Gaver et Kassam Maadi pour leur livre Taybeh, Dernier village chrétien de Palestine, publié aux éditions du Rocher. Ce livre expose la vie quotidienne d’un village de 1 300 habitants, situé à une trentaine de kilomètres de Jérusalem, non loin de Ramallah. Ce lieu souvent cité dans les écritures et comme le précise l’auteur « le village refuge de Jésus et ce livre est le refuge de mémoire des chrétiens de Palestine entre un passé pacifié et un avenir d’espérance. On y découvre la foi et le témoignage de ces chrétiens vivant entre l’islam et le judaïsme ».

    Le Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient a pour objectif de récompenser une œuvre pour son regard positif sur les Chrétiens en Orient, parmi une sélection d’ouvrages de langue française parus durant l’année. Le Prix littéraire 2016 a été remis cette année par le Cardinal André Vingt-Trois à l’issue de la messe de l’Œuvre d’Orient le dimanche 29 mai 2016. En fait à l’unanimité, le jury a voulu récompensé un livre fort, d’une grande authenticité, qui expose la vie quotidienne de ce village situé dans les fameux territoires palestiniens qui se trouvent de l’autre côté du Mur de séparation. Sa particularité ? C’est d’être le dernier village entièrement chrétien de Terre sainte et donc un vestige vivant de cette Palestine chrétienne oubliée des médias comme des tour operator.

    Falk van Gaver y a passé deux ans et avec Kassam Maaddi, un jeune catholique de Taybeh, il en rapporté ce témoignage vivant du quotidien de ces grands oubliés, les Arabes chrétiens dont la vie se déroule entre société musulmane et occupation israélienne. Le récit est palpitant car ni catastrophiste ni militant, il nous entraîne au cœur d’une petite chrétienté enracinée et vivante qui espère encore et malgré tout, attaché à ces rites et à ces cérémonies à la paix et la tolérance religieuse contre tout espoir.

    Falk van Gaver, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, est journaliste, essayiste, écrivain-voyageur mais aussi philosophe. Après avoir résidé en Polynésie, il s’installe actuellement en Guyane.

  • Pourquoi il nous est très difficile de penser l'islam sans plaquer sur lui des idées d'origine chrétienne

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    Du Figaro Vox (Alexandre Devecchio) - lefigaro.fr - :

    Rémi Brague : « Nous sommes tombés dans une marmite chrétienne quand nous étions petits »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Rémi Brague a accordé un entretien fleuve au FigaroVox. Revenant sur les obsèques du père Hamel qui ont pris la forme d'un appel à la paix, le philosophe décrypte les ressorts du pardon chrétien.

    Rémi Brague est un philosophe français, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive. Membre de l'Institut de France, il est professeur émérite de l'Université Panthéon-Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages, notamment Europe, la voie romaine (éd. Criterion, 1992, rééd. NRF, 1999), il a dernièrement publié Le Règne de l'homme: Genèse et échec du projet moderne(éd. Gallimard, 2015) et Où va l'histoire? Entretiens avec Giulio Brotti (éd. Salvator, 2016).

    FIGAROVOX. - Les obsèques du père Hamel ont pris la forme d'un appel à la paix, au pardon, à la prière pour les assassins. Que cela vous inspire-t-il?

    Qu'aurait-on pu faire d'autre? Appeler à la vengeance? Montrer la chemise ensanglantée, comme dans Colomba? Promener le cercueil en hurlant qu'on allait rendre au centuple? Ce n'est pas vraiment le genre des obsèques chrétiennes.

    Prier pour les assassins ne veut pas dire qu'on souhaite que d'autres fassent de même, ni qu'on les soustrait à la justice des hommes. Cela veut dire qu'on croit qu'ils ont, ou auraient eu, la possibilité de changer.

    Il en est ici un peu comme du sacrement de la confession ou pénitence, que l'on appelle maintenant «réconciliation». Recevoir l'absolution pour les péchés que j'ai avoués à un prêtre ne me dispense en rien de demander pardon à ceux à qui j'ai fait tort, de réparer ce qui peut l'être, et éventuellement de purger la peine que les tribunaux humains m'infligeront. Le prêtre qui recueillerait la confession d'un criminel aurait même le devoir, non certes de le dénoncer, mais de l'encourager à se constituer prisonnier s'il a échappé à la justice.

    Ce pardon peut-il être accordé par quelqu'un d'autre que le père Hamel ou Dieu lui-même?

    La difficulté du pardon est que l'on ne peut pas l'accorder à qui ne le demande pas, voire à qui se vante d'avoir agi comme il l'a fait. On peut certes dire à l'autre qu'on est prêt à lui pardonner, s'il le demande. Cette demande n'est pas un signe d'humiliation, elle montre simplement que l'on est prêt à accepter d'être pardonné. Ce n'est donc pas une condition, encore moins un «donnant, donnant». Mais c'est toujours un risque à prendre. Car qui sait s'il acceptera de me pardonner?

    Demander pardon n'est de toute façon jamais commode, et en un premier temps c'est même très désagréable. Surmonter ce désagrément initial demande une éducation que tous n'ont pas eu la chance de recevoir. Je n'ai pas à me prononcer sur les autres traditions culturelles, mais je constate, pour rester entre des gens dont la famille est française depuis longtemps, que, là où le christianisme s'est effacé, on a du mal à dépasser le niveau du: «c'est sa faute, c'est lui qui a commencé, moi je n'ai rien fait…»

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  • Le drame de notre époque : la négation du religieux

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    Du Figaro Vox (Alexis Feertchak) - lefigaro.fr - :

    Jean-Pierre Dupuy : « Le drame de notre époque, c'est que nous nions le religieux »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Auteur d'un essai publié juste après le 11 septembre 2001 sur la question du mal, le philosophe Jean-Pierre Dupuy a accordé un entretien fleuve au FigaroVox. Il y explore notamment l'incompréhension occidentale face au djihadisme.

    Jean-Pierre Dupuy est un philosophe français, connu pour sa théorie du «catastrophisme éclairé». Ancien élève et professeur émérite de Philosophie sociale et politique à l'École Polytechnique, il est aujourd'hui professeur à l'Université Stanford en Californie. Membre de l'Académie des Technologies, il est président de la Commission d'Éthique et de Déontologie de l'Institut français de Radioprotection et de Sécurité Nucléaire. Il a notamment publié: Pour un catastrophisme éclairé(Seuil, 2002); Avions-nous oublié le mal? Penser la politique après le 11 septembre (Bayard, 2002); La Marque du sacré (Carnets Nord, 2009; Flammarion, coll. Champs, 2010; prix Roger Caillois de l'essai) ; L'Avenir de l'économie. Sortir de l'économystification (Flammarion, 2012) et dernièrement La Jalousie. Une géométrie du désir (Seuil, 2016).

    FIGAROVOX. - Scientifique à l'origine, passé par l'économie, vous vous êtes tourné progressivement vers la philosophie. Depuis une vingtaine d'années, vous analysez les grandes «catastrophes» du monde contemporain. En 2002, vous publiiez un an après les attentats du World Trade Center un livre intitulé Avions-nous oublié le mal? Penser la politique après le 11 septembre. Vous y émettez notamment une critique du rationalisme occidental en expliquant que l'on confond «cause» et «raison». Qu'entendez-vous par là? Avons-nous encore et toujours oublié le mal?

    Le mal que nous avons oublié n'est pas celui du jugement moral, mais le mal comme principe d'explication des phénomènes. Le premier prolifère et il est le principal ingrédient de ce que le grand François Tricaud, traducteur de Hobbes et auteur d'un livre magistral, appelait l'«agression éthique» (1). Souvenons-nous de Saddam Hussein et de George W. Bush se vouant mutuellement aux gémonies.

    Le modèle individualiste et rationaliste qui domine aujourd'hui les sciences humaines et, au-delà, le sens commun, nous pousse à rendre raison des actions d'autrui mais aussi de nos propres actions, en en cherchant les causes et en tenant ces causes pour des raisons. Si Jean a fait x, c'est qu'il désirait obtenir y et qu'il croyait qu'il obtiendrait y en faisant x. Toute action, même la plus apparemment insensée, apparaît dotée d'une rationalité minimale si on la conçoit comme mue par des désirs et des croyances. Il suffit de trouver les bons désirs et les bonnes croyances, celles qui permettent de reconstituer le puzzle. Et l'on a vu des hommes raisonnables prêter à d'autres êtres humains les croyances les plus invraisemblables (des croyances qu'eux-mêmes seraient incapables de former), faisant mine de croire en leur réalité en les affublant du label de «religieux»! Pour sauvegarder le schéma explicatif qui assimile les raisons et les causes de l'action, ces rationalistes vont, dans le cas d'une action insensée, croire que les acteurs croient de façon insensée. Quelle pauvreté d'analyse et quel manque d'imagination! Comme si des croyances religieuses pouvaient avoir la force suffisante pour causer de tels actes! Souvenons-nous des analyses brillantes de Sartre dans le chapitre de L'Être et le néant consacré à la «mauvaise foi». On y lit: «La croyance est un être qui se met en question dans son propre être, qui ne peut se réaliser que dans sa destruction, qui ne peut se manifester à soi qu'en se niant: c'est un être pour qui être, c'est paraître, et paraître, c'est se nier. Croire, c'est ne pas croire». Ou encore: «Croire, c'est savoir qu'on croit et savoir qu'on croit, c'est ne plus croire. Ainsi croire c'est ne plus croire, parce que cela n'est que croire» (2).

    S'il y a de l'horreur ou de la démence dans un acte, toute la détestation qu'il inspire se portera sur les croyances et les désirs qu'on lui impute comme causes, mais l'acte lui-même se trouvera justifié par ces mêmes causes devenues raisons. L'universalité du jugement pratique se paie de l'attribution à autrui d'attitudes ou d'états mentaux qui n'appartiennent qu'à lui et dont la singularité et le caractère privé vont dans certains cas jusqu'à faire de lui l'étranger absolu.

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  • Europe : les évêques condamnent la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens sur le continent européen

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    Du Salon Beige :

    Les évêques dénoncent les discriminations subies par les chrétiens en Europe

    La rencontre annuelle du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) qui, cette année, fête ses 45 ans, a eu lieu dans la Principauté de Monaco, à l'invitation de l'Archevêque local, Mgr. Bernard Barsi. A Monaco, les Présidents des Conférences épiscopales ont élu la nouvelle Présidence du CCEE pour le quinquennat 2016-2021. Pour le Président, le choix s’est porté sur le Cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et Président de la Conférence épiscopale italienne. Les Vice-présidents élus sont le Cardinal Vincent Nichols, Archevêque de Westminster et Président de la Conférence épiscopale d'Angleterre et du Pays de Galles, et l'Archevêque de Poznan, Mgr. Stanisław Gądecki, Président de la Conférence épiscopale polonaise.

    L'Assemblée plénière a voulu remercier les membres de la Présidence sortante, le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d'Esztergom-Budapest (Président de 2006 à2016) et l'Archevêque de Scutari-Pult, Mgr. Angelo Massafra, pour leur travail en faveur du bien l'Eglise et pour leur dévouement dans la promotion de la communion fraternelle entre les épiscopats européens.

    Parmi les sujets abordés cette année:

    • la mission du CCEE dans l'Eglise en Europe;
    • la situation des chrétiens dans le monde, notamment en Terre Sainte;
    • les relations avec les Eglises orthodoxes, à la lumière de la récente rencontre de Cuba et de la déclaration commune du Pape François et du Patriarche Kirill.

    A cet échange on participé également les représentants des organismes ecclésiaux continentaux pour l'Afrique (SECAM), l’Amérique latine (CELAM), l’Asie (FABC) et l’Océanie (FBCO) qui ont également informé les participants des défis auxquels l'Eglise doit faire face dans leurs continents respectifs.

    La Conférence a pris fin avec l'adoption d'un message clair et fort visant à condamner la persécution des chrétiens dans le monde et les différentes formes d'intolérance ou de discrimination subies par les chrétiens en Europe. Message adopté par l’Assemblée Plénière

    "En tant qu’Evêques Présidents des Conférences épiscopales d’Europe, réunis dans la Principauté de Monaco pour notre Assemblée annuelle, nous avons abordé le thème urgent et dramatique de la persécution des chrétiens, un phénomène qui sévit de plus en plus de par le monde. Nous condamnons très fortement ces évènements qui lèsent les droits de l’homme et notamment la liberté religieuse. Ce sont des manifestations irrationnelles alimentées, trop souvent, par un rappel à des motivations religieuses qui constituent un abus et un affront au Nom de Dieu.  

    Saisissons donc le magistère éclairé du Pape François qui, maintes fois, a dénoncé l’injuste référence à Dieu dans la pratique de la violence; un concept soulignée même dans la déclaration conjointe entre le Pape François et le Patriarche Kirill (12 février 2016) et que nous avons voulu examiner dans le cadre de nos travaux.

    Nous, les Evêques, réunis à Monaco, sous l’élan d’une préoccupation pastorale, demandons à tous ceux qui sont préposés aux gouvernements des peuples et des nations au niveau national et international, d’œuvrer pour garantir la dignité et l’intégrité des personnes et des communautés, notamment les plus vulnérables. Les religions, lorsqu’elles sont authentiques, essayent toujours d’être un facteur de croissance humaine et de développement intégral. En ce sens, nous souhaitons que même en Europe, où de nombreux signes socio-culturels vont dans le sens d’attribuer au christianisme un rôle marginal per le biais de pratiques discriminatoires, l’on considère avec attention le fait qu’une laïcité saine implique la reconnaissance de la juste valeur de la religion dans la société et dans la vie des peuples. 

    Le fait d’ôter ou de nier la citoyenneté au Dieu de Jésus Christ n’est pas une garantie de développement mais c’est plutôt une attitude qui est à l’origine de l’appauvrissement spirituel et moral qui caractérise notre époque et qui, à la longue, génère également un appauvrissement social, économique et culturel.

    A nos frères et sœurs chrétiens qui subissent la marginalisation et la discrimination, et notamment à tous ceux qui sont persécutés, nous voulons assurer notre proximité. Nous n’allons pas nous taire et surtout nous n’allons pas vous abandonner. En gardant à l’esprit tous ceux qui sont morts en confessant leur foi en Jésus Christ, nous rappelons la valeur éclairante de leur témoignage et l’engagement du nôtre. 

    Dans cette Année de la Miséricorde, nous savons que notre espérance est enracinée dans la personne de Jésus Christ, Evangile du pardon et de paix pour tous ceux qui l’annoncent avec joie aux peuples du continent."

  • Le mal-être des prêtres

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    Lu sur le site du journal La Croix (Samuel Lieven) :

    Les raisons du mal-être chez les prêtres

    Une enquête inédite menée dans un diocèse de Belgique francophone, dont La Croix publie le contenu en exclusivité, identifie les principales sources de souffrance chez les prêtres. L’institution et le manque de « perspectives d’avenir » apparaissent comme la première cause de mal-être, loin devant la vie affective ou la charge de travail.

    De quoi souffrent les prêtres ? Et qu’est-ce qui, a contrario, les rend heureux dans leur mission ? Les résultats d’une enquête sans précédent menée auprès de 110 prêtres du diocèse de Liège, en Belgique, renversent les représentations les plus communes. Alors que la vie affective, le sentiment de solitude ou la surcharge de travail passent pour les principaux facteurs de mal-être ou de dépression parmi les prêtres, c’est le manque de perspective d’avenir et l’institution qui génèrent le plus de souffrance.

    Sur la base de 46 questionnaires dépouillés – soit 247 citations recueillies et classées par thèmes selon une échelle d’intensité bien-être/mal-être – par les soins de Jean-Luc Joly, ancien cadre en ressources humaines à la SNCF, l’absence de « perspectives d’avenir » apparaît en effet, et de loin, comme la première cause de mal-être chez les prêtres, talonnée par une organisation (le « système de paroisses » couvrant tout le territoire) jugée à bout de souffle. S’ensuivent, toujours sur l’échelle du « mal-être », le sentiment d’une absence d’écoute ou de reconnaissance par la hiérarchie, l’éloignement à l’égard de l’Église en tant qu’institution, ou encore les relations difficiles entre prêtres.

    Le ressourcement spirituel en tête des sources de bien-être

    À l’inverse, les différentes formes de ressourcement spirituel (retraites, vie de prière, accompagnement spirituel) arrivent en tête des sources de bien-être, à égalité avec la vie affective : relations avec les fidèles, avec l’entourage… Le sentiment d’être utile à la communauté et la possibilité de prendre du temps pour soi figurent également dans la partie positive du classement, à égalité avec le sentiment d’être « respecté, reconnu et apprécié » par les autres. Œuvrer à l’évangélisation de la société contribue aussi à la bonne santé morale des prêtres.

    Enfin, dans la zone grise du classement (intensité proche de zéro, en positif ou en négatif) figurent le sentiment de solitude ou la perception par les prêtres de leur propre état de santé. La charge de travail et la gestion des personnes qui les aident apparaissent aussi dans la partie négative, mais loin derrière le malaise qu’engendrent le manque de perspective et l’institution.

    Un psychologue, un théologien et un ancien DRH

    L’initiative de ce questionnaire revient à trois prêtres du diocèse de Liège soucieux d’établir un état des lieux après avoir observé, ces dernières années, « des confrères qui vivent des soucis de santé, qui ont quitté le ministère, qui ont choisi une autre orientation que celle de la paroisse ou ne sont pas épanouis dans leur ministère ». L’un d’eux, en particulier, explique être « resté sur sa faim » après avoir exprimé son « mal-être » et sa« préoccupation devant les difficultés de plusieurs confrères ».

    Avec l’assentiment de leur évêque, Mgr Jean-Pierre Delville, ces trois prêtres ont diffusé l’an dernier un questionnaire auprès de leurs confrères et sollicité trois professionnels pour en établir la synthèse : un psychologue, un théologien et l’ancien DRH basé à Metz, Jean-Luc Joly. Ce dernier est déjà engagé de longue date – depuis le suicide d’un prêtre de son diocèse en 2006 – dans une « démarche de progrès » pour un mieux-être des prêtres dans les diocèses de Metz, Liège et Avignon. « Le fait que cette enquête émane de la base, avec la possibilité de répondre anonymement, a permis de libérer la parole hors de toute pression hiérarchique », explique cet ancien professionnel, qui a présenté son travail la semaine dernière devant le conseil presbytéral en présence de l’évêque. « Il est frappant de constater que même dans ces conditions, les prêtres hésitent à nommer leurs souffrances et usent souvent de formules prudentes du style : Je crois pouvoir affirmer que… »

    Si elle ne concerne qu’un diocèse parmi d’autres et demande à être enrichie par ailleurs, la démarche intéresse au plus haut point Mgr Delville, théologien de l’université de Louvain-la-Neuve, proche de la communauté de Sant’Egidio. « Ce désaveu à l’égard de l’institution est d’autant plus surprenant que le pape François s’emploie à insuffler renouveau et confiance dans l’Église, commente l’évêque de Liège. L’aspect positif, en revanche, est qu’un évêque a plus de prise sur les problèmes institutionnels que pour régler des difficultés d’ordre personnel ou affectif. » La balle est à présent dans le camp du conseil presbytéral, où des groupes de travail se constituent pour tenter d’apporter des réponses.

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    En France, un accompagnement encore limité

    En France, les évêques prennent peu à peu conscience du mal-être ressenti chez certains prêtres, qui dans les cas les plus extrêmes peut conduire au suicide (La Croix du 20 février 2014).

    Pourtant, peu de diocèses se dotent des outils nécessaires au dépistage et à l’accompagnement de ces situations. Parmi ces derniers, on peut citer la « démarche de progrès » lancée par Jean-Luc Joly à Metz, adoptée depuis à Liège et à Avignon. Le but ? Apprendre à s’écouter entre prêtres, à se fixer des objectifs réalistes, à mieux gérer sa relation avec les fidèles et la hiérarchie. Autre initiative née en 2005, Talenthéo, un réseau de coachs chrétiens bénévoles : www.talentheo.net

  • Pourquoi la célébration de la messe « ad orientem » n’a pas été abolie par la réforme de Paul VI

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    De Cyrille Dounot sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :


    messe cardinal sarah.jpgAprès l’appel du cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, invitant les prêtres à célébrer la messe tournés vers l’orient, le Père Lombardi a publié un communiqué, le 11 juillet, renvoyant à la Présentation générale du Missel romain (PGMR), instruction servant de guide à la célébration du saint sacrifice de l’autel (l’édition typique officielle, la troisième depuis 1969, date de 2002). Le porte-parole du Saint-Siège, cherchant à contrer le cardinal, et passer outre sa compétence propre en matière liturgique, a excipé du n. 299 de cette PGMR qui dispose : « Il convient, partout où c’est possible, que l’autel soit érigé à une distance du mur qui permette d’en faire aisément le tour et d’y célébrer face au peuple. On lui donnera l’emplacement qui en fera le centre où converge spontanément l’attention de toute l’assemblée des fidèles ».

    Une lecture plus attentive de l’intégralité de ce texte permet de mieux comprendre l’intention du cardinal Sarah, qui s’inscrit dans la tradition de l’Église d’une célébration ad orientem, nullement supprimée par la réforme de la liturgie menée par Paul VI. Nous verrons d’abord quelle place occupe ce numéro 299 dans ladite instruction, ensuite quelles sont les autres règles contenues dans l’instruction qui corroborent la justesse de l’appel formulé par le garant de la liturgie catholique.

    Le numéro 299 auquel il est fait mention est situé dans le cinquième chapitre du document, consacré à la construction et à l’aménagement des églises. Au sein de ce chapitre, il prend place dans une section intitulée « Disposition du sanctuaire pour la célébration communautaire ». Il reprend ici l’instruction Inter oecumenici du 25 septembre 1964 (n. 91), dans le passage intitulé « Comment construire les églises et les autels ». Il concerne donc directement l’aménagement spatial de l’autel, et indirectement la célébration de la messe. De ce point de vue, il ne fait que rendre possible une nouvelle forme de célébration « face au peuple ». Le texte latin en fait foi, voulant que tout nouvel autel soit séparé du mur « pour qu’il soit plus facile d’en faire le tour, et que la célébration face au peuple puisse (possit) s’y accomplir ». C’est une possibilité offerte légalement depuis 1964, et rien d’autre. Cela veut donc dire que la règle d’une célébration « face à Dieu » n’a pas été abrogée ; elle comporte une exception depuis 1964, permettant un autre type de célébration « face au peuple ».

    Une exception

     

    Cette exception demeure, en droit, une exception. Si, dans les faits, l’exception a remplacé le principe, cela n’est qu’un détournement des règles édictées par le Saint-Siège. La partie directement consacrée à la « célébration de la messe » (chapitre IV, nn. 115-287) confirme pleinement que le missel de Paul VI, et les règles qui l’accompagnent, n’ont pas changé l’usage d’une célébration orientée. Examinons ce quatrième chapitre. À toutes les étapes de la messe, il est indiqué explicitement quand le prêtre doit se retourner vers les fidèles pour leur adresser la parole, précision qui serait évidemment superflue si le mode normal (normatif) de célébration était « face au peuple ».

    Le n. 124, al. 2, indique la manière de débuter la messe, par le chant d’entrée et le signe de la croix, « Puis, tourné vers le peuple et étendant les mains, le prêtre le salue avec une des formules proposées ». Pendant l’offertoire, selon le n. 146, « le prêtre, en se tournant vers le peuple, et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant: “Orate, fratres” ». Après le canon et le Pater, « il étend puis joint les mains et il dit, tourné vers le peuple “Pax Domini sit semper vobiscum” » (n. 154). Une fois l’Agnus Dei récité, et avant sa propre communion, « le prêtre fait la génuflexion, prend l’hostie consacrée à cette même messe et, la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit : “Ecce Agnus Dei” » (n. 157). Le numéro suivant indique la position du prêtre au moment de se communier, « demeurant tourné vers l’autel » (stans ad altare conversus), le participe présent ainsi que le verbe stare renforcent le caractère habituel et normatif de cette position. Surtout, une telle indication n’aurait aucun sens si le mode ordinaire de célébration était « face au peuple », le peuple et l’autel étant toujours face au prêtre (idem au n. 244). Après la communion des fidèles, et le chant de communion, « le prêtre tourné vers le peuple dit, les mains jointes : “Oremus”, puis il prononce, les mains étendues, la prière après la communion » (n. 165).

    Pour « la messe avec diacre », de semblables indications existent, montrant elles aussi que la célébration normale se fait face à Dieu, et que le clergé doit, à certains moments seulement, se tourner vers son peuple. Ainsi, à la conclusion du canon, le diacre « invite à la paix en disant, les mains jointes et tourné vers le peuple : “Offerte vobis pacem” » (n. 181), et pour rite de conclusion, « le diacre envoie le peuple en disant, les mains jointes et tourné vers lui : “Ite, missa est” » (n. 185).

    Pour la messe concélébrée (dont il serait bon de relire les rares cas où elle est recommandée, au n. 199, al. 2), « le célébrant principal prend l’hostie consacrée à cette messe et, en la tenant un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice, tourné vers le peuple, il dit: “Ecce Agnus Dei” » (n. 243). Les règles pour la messe « avec participation d’un seul ministre » reprennent ces recommandations. Le prêtre « fait la génuflexion, prend l’hostie et, si le ministre communie, il dit, tourné vers lui et tenant l’hostie un peu élevée au-dessus de la patène ou du calice : “Ecce Agnus Dei” » (n. 268). Ce même numéro poursuit : « Ensuite, tourné vers l’autel, il consomme le Corps du Christ. Si toutefois le ministre ne reçoit pas la communion, le prêtre, après avoir fait la génuflexion, prend l’hostie et, tourné vers l’autel, dit à voix basse : “Domine, non sum dignus” ».

    L’ensemble de ces règles, inscrites dans la partie de la Présentation générale du Missel romain décrivant ce qu’il faut faire pendant la messe (et non seulement l’emplacement de l’autel), éclaire d’une lumière « juridique » la lumineuse tradition liturgique et symbolique d’un positionnement commun du prêtre et des fidèles vers l’Orient. Malheureusement, elles sont souvent oubliées ou méprisées par ceux-là même qui devraient les offrir au peuple de Dieu. La question de l’orientation rejoint, à son corps défendant, d’autres aspects du culte extérieur qui ont subi les coups d’une triste révolution anti-liturgique. À titre d’exemple, cette PGMR impose (vainement ?) que « tous ceux qui passent devant le Saint-Sacrement font la génuflexion sauf s’ils s’avancent en procession » (n. 274, al. 4).

    Ces règles méconnues en rejoignent d’autres, pourtant traitées avec autorité par le concile Vatican II : celle de l’usage de la langue latine, qui « sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins » (Sacrosanctum concilium, n. 36, al. 1) ; celle du chant grégorien, que l’Église reconnaît comme « le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place » (Sacrosanctum concilium, n. 116). On sait ce qu’il est advenu de ces prescriptions conciliaires. On aimerait, avec le cardinal Sarah, que la liturgie retrouve sa splendeur, fut-ce avant le premier dimanche de l’Avent… »

    Cyrille Dounot est Professeur d'histoire du droit (Université d'Auvergne) et avocat ecclésiastique près l'Officialité de Lyon.

    Ref. Pourquoi célébrer ad orientem ?

    JPSC