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Actualité - Page 1015

  • L’avortement tabou emblématique de la nouvelle religion sans Dieu

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    Jozef De Kesel, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles désigné voici un an par le pape François pour remplacer Mgr Léonard, déclarait récemment à l’agence Zenit « ne pas vouloir tenir de discours anti-moderne » et promouvoir « une Eglise qui accepte la culture dans laquelle elle vit  tout en restant fidèle à l’Evangile ». Mais encore ? La question reste en effet entière de savoir comment ce haut prélat compte concilier un certain nombre de contraires manifestes, car l’Ecriture nous dit justement qu’on ne peut pas servir deux maîtres à la fois.  

    Le problème de l’avortement illustre le genre de question qui surgit tôt ou tard si l’on approfondit un peu le souci exprimé d’ouverture à « une culture pluraliste dans une société sécularisée » :

    Deviens ce que tu es

    A ce propos, dans un récent livre d’entretiens (« Un évêque dans le siècle », Drieu Godefridi, éd. du CEP), le prédécesseur de l’archevêque De Kesel,  Monseigneur Léonard, rappelle par exemple que l’homme n’est pas que liberté individuelle. S’il pense que tout est suspendu simplement au choix de la liberté individuelle, il renie une part de son être au monde.  Qu’il s’agisse de l’avortement, de l’euthanasie, de l’homosexualité, de la théorie du genre ou de l’omnipotence de la technique,  « il y a toujours, observe-t-il,  cette conception d’une liberté qui est absolutisée alors que, dans son fonctionnement concret, elle est  toujours relative à mille autres aspects de notre existence ou de la réalité ». Si la liberté singulière de l’individu se prend elle-même comme but, elle déshumanise l’homme, elle devient une pure forme indifférente au contenu. Qu’est-ce qui vaut vraiment pour moi ? Paraphrasant Aristote et Thomas d’Aquin, l’archevêque émérite répond : « le contenu, la liberté ne peut le trouver qu’en dehors d’elle-même, dans les appels qu’elle accueille et qui viennent finalement des données de notre humanité. La grandeur de l’homme, c’est de devenir librement ce qu’il est ».

    La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité

    Au sujet des débats sur l’avortement, Mgr Léonard témoigne : « J’entendais souvent, dans les années 1970, des raisonnements qui étaient de l’ordre de l’existentialisme sartrien : pourquoi pénaliser l’avortement, il faut que chacun agisse suivant sa conscience, selon ce qu’il juge sincèrement être le bien pour lui. Je ne pense pas que les journalistes qui s’exprimaient de la sorte connaissaient la philosophie existentialiste, mais ils raisonnaient dans ces termes-là. Or, la sincérité ne suffit pas, l’authenticité ne suffit pas. Une grave erreur peut être sincère, une erreur d’orientation peut être authentique. La vie morale n’est pas qu’une affaire de sincérité. La sincérité est une condition nécessaire mais pas suffisante de la moralité. Sinon, on se prend pour Dieu, comme si on était soi-même le Bien. De ce point de vue-là, la formule révélatrice de Sartre est : ce n’est parce qu’une chose est bonne qu’elle s’impose à moi, mais elle est bonne parce que je choisis librement de la faire ». C’est un simplisme que professait déjà Spinoza, au siècle les « Lumières »…

    Vouloir contenter tout le monde et son père n’a jamais été une solution, comme le constatait déjà le fabuliste. A fortiori s’il s’agit de notre Père des Cieux.

    JPSC 

  • L'avènement d'un monde nouveau

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    De Roland Hureaux sur Magistro.fr :

    Nous entrons dans un monde nouveau

    Quand l'ambassadeur de France à Washington, dépité, tweete après l'élection de Donald Trump : "un monde s'effondre devant nos yeux", c'est "la fin d'une époque, celle du néolibéralisme", il contrevient certes aux usages diplomatiques, mais il dit la vérité.

    Un monde nouveau était né en 1945, qui devait devenir bientôt celui de la guerre froide : une confrontation idéologique sur fond de menace nucléaire ; les États-Unis et l'URSS ont su heureusement éviter un affrontement majeur.

    Le monde a connu un premier grand changement avec la fin du communisme en 1990. Il vient d'en connaître un second.

    Ivres de leur victoire sur le marxisme, les cercles dirigeants américains ont, après la chute du rideau de fer, rêvé de la "fin de l’histoire" par le triomphe universel de la démocratie libérale et du libéralisme économique. C'est là l'émergence de l'école néo-conservatrice (qu'on peut aussi bien appeler néo-libérale) une idéologie qui se joue du clivage gauche-droite : elle a inspiré autant l'action d'un démocrate comme Bill Clinton (et surtoutd'Hillary Clinton entièrementacquise à cette idéologie) que d'un républicain comme George Bush fils et, à un moindre degré, de Barack Obama. Elle s'impose de fait aux classes dirigeantes européennes, avec l’appui des médias dont l'unanimité (le "politiquement correct") n'est pas sans rappeler celle des régimes totalitaires.

    Partisans de la démocratie libérale, du libre échange, y compris des capitaux, les néoconservateurs en vue vont plus loin : ils préconisent aussi la libre circulation des hommes, au point d'encourager les migrations et la disparition à terme des États au bénéfice d'une gouvernance mondiale. Ils prônent non seulement la liberté politique mais le libertarisme dont le symbole est le mariage homosexuel, aujourd'hui imposé de force aux pays du Tiers monde par un chantage aux subventions.  

    Les résistances des peuples à ce monde nouveau sont diaboliséescomme du "populisme". L'Union européenne, selon le vœu de Jean Monnet lui-même, est conçue de plus en plus comme le banc d'essai de ce monde nouveau.

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  • François Fillon, le vilain « identitaire » ?

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    «  Je suis chrétien » : l’aveu (qui n’en est pas un) de François Fillon, candidat des Républicains à la présidence de la France, sonne comme une provocation  aux chastes oreilles des Vestales de la laïcité. «  Comment peut-on être Persan ? »  demandait déjà Montesquieu au siècle des  « Lumières » qui fondent la mentalité du monde post-moderne.  De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    "Le crime de François Fillon tient en quelques mots prononcés sur le plateau du 20 heures de TF1. « Je suis gaulliste et de surcroît je suis chrétien. » On ne compte plus les commentaires savants pour nous expliquer que l'un et l'autre ne vont pas ensemble. Il faut renoncer à cette alliance contre nature (ou alors la vivre en cachette comme une relation adultérine). François Bayrou s'est interrogé : « Comment peut-on arriver à mélanger la politique et la religion de cette manière déplacée ? » Interrogé par Famille Chrétienne, Bruno Retailleau – coordinateur de la campagne de François Fillon – lui rétorque : « Je trouve piquant que la critique vienne de François Bayrou qui est issu du courant démocrate chrétien ! Je pense que la laïcité à la française ne demande pas de renier ses convictions religieuses ni de les taire. » 

    Le déplacement dont parle François Bayrou est en réalité de nature historique. Le général de Gaulle était gaulliste et catholique. Tout le monde le savait. Au début de la 5e République, le catholicisme était une réalité majoritaire. Cela allait de pair avec une spiritualité de l'enfouissement. Depuis l'eau a coulé sous les ponts. Si 60 % des Français se déclarent aujourd'hui catholiques, 5 % d'entre eux vont à la messe tous les dimanches. Être chrétien ne va plus de soi. Et c'est paradoxalement pourquoi le christianisme s'affiche. « Il ne faut pas compter sur François Fillon pour s'excuser de ce qu'il est ! » martèle Bruno Retailleau. Nous sommes passés d'une majorité passive à une minorité active comme dirait un certain Ratzinger.

    Il y a sans doute une part de clientélisme chez François Fillon même si Bruno Retailleau s'en défend : « Son idée parle à tous les Français y compris à ceux qui ne croient pas au ciel. Nous devons beaucoup à notre héritage chrétien notamment en matière de solidarité. » Comme chacun sait, l'électoralisme a ses limites. Tous ceux qui ont essayé de draguer le vote catholique se sont cassé les dents. Pensons à Nicolas Sarkozy que François Fillon connaît mieux que personne… Cela dit, personne n'enlèvera à François Fillon son histoire. Un itinéraire traversé par le scoutisme et les moines bénédictins de Solesmes. C'est un fait avant d'être une conviction. 

    Cette polémique a au moins une vertu. Elle confirme que les catholiques sont une valeur en hausse en 2017 et cela devrait nous réjouir. Nous avons vocation à peser dans le débat politique sans nous perdre dans les jeux de pouvoir. Impossible, me direz-vous ? Le plus simple serait en effet de simplifier les choses comme le font toujours les hérésies. Mais la grandeur de l'Église est de tenir ensemble la cité de Dieu et celle des hommes. Le Christ vrai homme et vrai Dieu sans confusion ni séparation. Cela devrait permettre à certains d'être gaulliste et chrétien non ?"

    Ref. Gaulliste ou chrétien : François Fillon doit-il choisir ?

    JPSC

  • La rétrospective 2016 de l'Institut Européen de Bioéthique

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    RETROSPECTIVE 2016 

  • Sur KTOTV : l'avortement, sans langue de buis avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

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    De KTO-TV :

    L'avortement, sans langue de buis

    Direct avec Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne

    La campagne présidentielle, mais aussi le vote du délit d'entrave numérique à l'IVG, a replacé l'avortement au centre des débats en France. Près de 220 000 interruptions volontaires de grossesses sont pratiquées chaque années, soit un avortement pour trois naissances.

    Que dit l'Eglise catholique à propos de l'IVG ? Comment réagir quand les catholiques sont dénigrés ou ridiculisés pour leur défense des enfants à naître ? Pourquoi le Pape François a t-il souhaité faciliter le pardon pour l'avortement ? Quelles paroles pour les femmes en détresses ?

    Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble-Vienne, répond en direct aux questions de plusieurs chrétiens engagés, sans langue de buis.

  • Le Kosovo, terreau du djihadisme

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    De Radio Vatican :

    Le Kosovo, terreau du djihadisme

    (RV) Entretien – Le Kosovo est le pays d’Europe qui compte le plus de ressortissants partis combattre en Syrie par rapport à sa population. Ils sont trois cents à être partis depuis 2014 et la proclamation du soi-disant califat par al-Baghdadi. Le Kosovo est aussi un État où les musulmans représentent plus de 95 % de la population.

    Depuis son indépendance effective en 1999, les fondations sunnites du Golfe persique ont investi le pays, étendant leur influence sur la population comme elles l’ont fait en Bosnie ou en Albanie. Elles exploitent les défaillances de ces États et des individus. Elles diffusent un islam rigoriste, le wahhabisme, originaire d’Arabie saoudite. Des fondations chiites se sont aussi implantées. Mais elles sont loin d’être les seules responsables de cette vague de départs de Kosovars vers le Proche-Orient.

    La pauvreté, qui touche une grande partie de la population, est également un facteur explicatif. Sans oublier le fait que le Kosovo, et plus largement les Balkans, sont le terrain d’affrontement entre plusieurs puissances étrangères : la Russie et la Turquie, historiquement présentes dans la péninsule, l’Union européenne et les États-Unis. Le Kosovo se retrouve donc à la croisée de multiples intérêts conflictuels.

    Sébastien Gricourt, qui a dirigé la publication de l’ouvrage «Kosovo : récits sur la construction d’un Etat» (Editions Non Lieu, mars 2014), revient avec Xavier Sartre sur ces départs vers la Syrie.

  • Joyeuse épiphanie

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    Joyeuse épiphanie !

    le samedi 7 janvier 2017 à 17 heures

     en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132)

    Epiphanie 2017.jpg

    Procession à la crèche

    Messe chantée en grégorien et en polyphonie

    Partage de la galette des rois

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/12/26/fete-de-l-epiphanie-a-liege-le-samedi-7-janvier-2017-a-17-he-5891354.html 

    L'Epiphanie est, à vrai dire, bien plus qu'un conte pour enfants sages émerveillés devant la crèche ou tirant de la galette la fève qui désigne les rois de la fête.

    Mais quelle est la signification réelle du message que le récit évangélique  adresse au monde en cette fête, la plus anciennement instituée, de la manifestation du Christ à l’humanité ?

    Il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi

    On raconte que le Roi Baudouin  aimait parfois, le soir ou la nuit, se rendre dans son petit observatoire astronomique pour contempler la splendeur des étoiles et de la création: "Les cieux racontent la gloire de Dieu"(Ps.19,2). Nul doute que cette contemplation nourrissait sa vie intérieure et sa prière."La beauté sauvera le monde" (Dostoïevski).

    Les mages aussi, présentés comme de savants astronomes venus du Moyen-Orient, étaient séduits par la splendeur du ciel étoilé. Pressés, sans le savoir, par l'Esprit, ils ont été intrigués par l'apparition d'une étoile et ont pressenti la naissance d'un nouveau Roi -qui, pourtant, n'était pas de ce monde- et ils se sont mis en route jusqu'à Bethléem pour lui offrir l'or, l'encens et la myrrhe. Et nous aussi, aujourd'hui surtout, nous offrons comme eux à Dieu un encens qui va embaumer les saints mystères que nous célébrons en cette fête.

    La science de ces païens (qui n'avaient que des instruments humains) n'était pas en contradiction avec la foi: la foi la prolonge, elle va plus vite que la science, en brûlant les étapes pour arriver à la Vérité. J'ai lu cette petite parabole d'un célèbre astrophysicien américain. Pendant des siècles, dit-il, les savants se sont mis à grimper la montagne de la Vérité et quand ils arrivent au sommet, qu'est-ce qu'ils découvrent? Une bande de théologiens, de philosophes et de saints déjà là depuis longtemps et qui leur disent en riant: "Quoi? Vous arrivez seulement ?"

    Benoît XVI y est revenu souvent (entre autres dans son fameux discours de Ratisbonne) : il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi. Ce sont deux chemins un peu parallèles mais qui finissent par converger vers l'unique Vérité. Les savants d'aujourd'hui sont beaucoup plus humbles que ceux du XIXe siècle: ils peuvent décrire ce qui s'est passé quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le "big bang", mais non ce qui s'est passé juste avant. Ils n'ont rien contre les théologiens et les philosophes qui affirment que Dieu lui-même est à l'origine de la création, mais cette réponse ne relève pas de leur domaine comme tel. Ils la respectent comme possible. C'est déjà un grand progrès! Voilà une première réflexion qu’inspire cette fête de l'Epiphanie.

    Une affirmation du caractère universel de l'Eglise

    Voici une deuxième réflexion, un peu plus développée,  sur le sens de cette célébration :

    On serait tenté de voir dans le passage de l'évangile selon saint Matthieu relatant l'adoration des mages (2, 1-12) un conte doré, pour faire rêver les enfants, et il est possible que l'écrivain sacré ait embelli un peu le récit selon certaines traditions littéraires. Mais ce qui l'intéresse et nous touche profondément dans la démarche de ces trois personnages (parmi lesquels l'iconographie a placé un noir), c'est l'affirmation éclatante du caractère universel de l'Eglise.

    Non! La Bonne Nouvelle ne sera pas réservée au seul petit peuple juif, mais offerte à toutes les nations sans distinction. L'Epiphanie ,c'est, avec la Pentecôte, la Fête de l'Eglise. Saint Paul l'a bien perçu.

    Comme on comprend la joie et la fiereté des premiers chrétiens célébrant cette épiphanie, c'est à dire la "manifestation" (épiphaneia) du Seigneur qui est destinée aussi à d'autres pays que la Palestine (pour laquelle nous prions), à tous les paëns: Grecs et Romains, Gaulois et Belges, Chinois et Japonais, Africains, habitants du Congo, etc., et puis à ceux de l'Amérique, de la Terre de Feu ou de Papouasie: c'est l'entrée en masse dans l'Héritage du peuple de Dieu.

    Saint Paul, avec sa profondeur habituelle, a formulé admirablement cette révolution spirituelle: le mystère qui était resté caché aux générations précédentes, c'est que, grâce à l'Evangile, les païens aussi sont associés au même héritage, au même corps, à la même promesse dans le Christ Jésus (Ephésiens, 3, 5-6) qui est le seul Sauveur de tous les hommes. L'Epiphanie est un peu à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques: c'est la manifestation publique du mystère, ici du mystère caché de Bethléem.

    Vous pouvez chercher: aucune religion -aucune!- n'a affirmé que Dieu a pris une vraie chair d'homme et qu'il est venu pour tous les hommes sans exception. Aucune n'a une telle prétention à l'universel. Catholique veut dire universel, ouvert à la terre entière. La seule véritable internationale, c'est nous, même si certains s'en offusquent. Trop souvent, les religions sont liées à un pays ou à une région (les religions de l'Asie), au sang, à la race ou encore à la culture (je pense à l'islam). Même si elle y est parfois très minoritaire (je pense aux chrétiens d'Asie), l'Eglise du Christ est présente sur la terre entière. On le voit clairement lors des rassemblements des J.M.J. (Journées Mondiales de la Jeunesse). Malgré ses faiblesses et ses imperfections, elle ne veut connaître aucune limite, aucune frontière, même si elle demeure un peu trop marquée par l'Occident qui fut son berceau historique. Eh bien, donc, dépassons aujourd'hui nos horizons trop étroits: sentons que nous sommes membres d'une Eglise qui est née avant nous, qui ne mourra pas avec nous et qui est répandue aux quatre coins du monde. Si nous chantons en latin lors des grands rassemblements, c'est précisément pour affirmer cela.

    Après saint Paul, écoutons maintenant Isaïe le Prophète (Is., 60, 1-6). Il n'exagère pas quand il s'extasie devant ce qui est pour nous la nouvelle Jérusalem, devant l'Eglise:"Lève-toi, Jérusalem, resplendis et regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres recouvrent les peuples". C'est tragiquement vrai aujourd'hui: obscurité du péché, de la violence, de la volupté, de la haine, obsurité de la crise économique mondiale, fruit de l'appât du gain, aveugle et égoïste. L'humanité patauge dans le noir, déboussolée au sens propre; l'Occident surtout est atteint d'une sorte de leucémie:la peur de donner la vie et l'autorisation officielle de la supprimer, légalement. C'est une crise fondamentale du goût de vivre qui aboutit à ce qu'on appelle l'hiver démographique.

    Eh bien, justement :"Debout, lève-toi Jérusalem" car, au sein même de cette obscurité, "sur toi se lève le Seigneur", sa Gloire brille sur toi et les nations marcheront à sa Lumière, un jour ou l'autre. "Lève les yeux et regarde: tes fils reviennent de loin", parfois de très loin; il y a et il y aura des conversions étonnantes...

    (D’après une homélie pour la fête de l’épiphanie prononcée par Mgr Michel Dangoisse à l’église du Saint-Sacrement à Liège le 3 janvier 2009)

    JPSC

  • Les conclusions des expertises de l’Église concernant les restes présumés de la famille impériale russe bientôt publiées

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    D'Orthodoxie.com :

    L’Église orthodoxe russe révélera les conclusions de l’expertise des restes présumés de la famille impériale durant le second trimestre 2017

    Le supérieur du monastère Sretensky de Moscou, l’évêque de Iegorievsk Tikhon (Chevnoukov) a donné des indications sur le moment auquel seront publiées les conclusions des expertises de l’Église concernant les restes présumés de la famille impériale russe retrouvés à Ekaterinbourg. « Nous espérons, compte tenu de l’ampleur du travail et de la longueur du rapport, que nous pourrons, vers la fin du second trimestre de cette année, présenter les conclusions : celles des enquêteurs seront soumises au comité d’investigation, et les nôtres, à la future Assemblée des évêques de L’Église orthodoxe russe » a déclaré à l’Agence Interfax l’évêque Tikhon, qui fait partie de la Commission ecclésiale pour l’étude des résultats des investigations sur « les restes d’Ekaterinbourg ». En ce qui concerne leur reconnaissance ou non en tant que saintes reliques, « les conclusions définitives seront tirées uniquement par l’Assemblée des évêques de l’Église orthodoxe russe », a précisé l’évêque Tikhon. « Un travail intensif est en cours. Il s’agit d’expertises génétiques, qui sont effectuées dans les meilleurs laboratoires du monde. Une expertise de grande dimension et très intéressante s’achève, avec des données nouvelles, dont je ne peux actuellement parler », a ajouté Mgr Tikhon. « C’est une expertise historique, à laquelle participent nos grands historiens spécialistes des archives, ainsi que des experts criminologiques ». L’évêque Tikhon a qualifié la nouvelle équipe de chercheurs de « très professionnelle ». « Ils ont déjà découvert beaucoup de choses intéressantes, d’une importance certaine. Mais, puisque le dossier n’est pas encore clos, nous n’avons pas le droit de diffuser les détails de l’enquête » a-t-il ajouté.

  • Que faut-il souhaiter en 2017 ?

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    L'éditorial d'Antoine-Marie Izoard sur le site de Famille Chrétienne :

    Que faut-il souhaiter ? Éternelle question au seuil d’une nouvelle année. Les proches, les collègues de travail, les amis échangent des vœux, souhaitant une « bonne année », une « bonne santé ». Ces vœux-là ne sont pas éculés mais du domaine du banal, même si l’on peut objectivement souhaiter un corps sain, un temple de l’Esprit que les petits bobos et les grosses souffrances ne viennent pas trop endommager.

    En ce début d’année, « que faut-il souhaiter ? » L’éditorialiste du journal La Croix se posait déjà la question avec gravité, il y a un siècle, au tout début de 1917. L’Europe, alors, était en pleine guerre, et la France venait de perdre des poilus par dizaines de milliers sur les champs de bataille. L’abbé Edmond Loutil, dit « Pierre l’Ermite », prédisait dans les colonnes du quotidien catholique une « année géante » et assurait ne pas « la voir arriver, solennelle, à l’horizon, sans un frisson ». Il ne pouvait imaginer les dernières heures du régime tsariste suivies de la révolution bolchevique ; ni l’Amérique qui allait se battre aux côtés des Alliés, finissant de donner un caractère mondial à ce conflit. Il ne pouvait penser que « la Der des Ders » serait en fait la première des guerres mondiales. Mais Pierre l’Ermite prédisait déjà que « les frontières des nations et les frontières morales » seraient modifiées.

    Les martyrs chrétiens nous pressent à être de lumineux témoins de foi, d’espérance et de charité.

    L’éditorialiste formulait alors deux vœux. Outre la victoire de son pays, bien sûr, il souhaitait « de saints prêtres pour la vigne désespérément immense qui appelle de tous les côtés à la fois ». Cent ans plus tard, ce vœu n’est pas démenti. La vigne est devenue un véritable champ en jachère. La foi a quitté bien des chaumières, l’espérance quitté bien des cœurs, et la charité semble passée de mode. Mais aussi abominable soit-il, l’assassinat du Père Jacques Hamel, l’été dernier, a semé des germes de foi. Il en va ainsi des trop nombreux martyrs chrétiens, comme José Luis Sanchez Ruiz, prêtre mexicain enlevé et torturé pour avoir condamné la corruption. Ou comme ces quatre Missionnaires de la Charité de Mère Teresa tuées avec une dizaine d’employés de leur hospice au Yémen. Près de trente agents pastoraux de l’Église catholique, des hommes et des femmes de paix, ont ainsi été tués ou ont été enlevés au cours de l’année dernière. Un triste bilan, plus lourd encore qu’en 2015.

    « Pourquoi le monde persécute-t-il les chrétiens ? », s’est récemment demandé le pape François. « Le monde, a-t-il expliqué, haït les chrétiens pour la même raison pour laquelle il a haï Jésus, parce qu’Il a porté la lumière de Dieu et que le monde préfère les ténèbres pour cacher ses œuvres mauvaises. »

    Que faut-il souhaiter, donc, en 2017 ? Une foi revigorée, mais aussi et surtout des chrétiens lumineux prêts à confesser leur espérance dans le Christ. Des apôtres de la charité. Des artisans de paix. 

  • Le pape prône une nouvelle culture vocationnelle

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    Lu sur le site "cathobel" :

    Le pape souhaite une “nouvelle culture vocationnelle“

    Passionnés par l’Eglise et le règne de Dieu“, “patients“ devant les résistances, “crédibles“ et “vigilants“: tels seront les acteurs de l’œuvre des vocations de demain, selon les vœux du pape François. Le pontife a rencontré le 5 janvier 2017 au Vatican les 800 participants au Congrès national de la pastorale des vocations en Italie.

    Portant son regard au-delà de la chute des vocations en Europe, le successeur de Pierre a souhaité à ses auditeurs “l’infinie patience de recommencer“, soutenus par l’Esprit-Saint. Cela suppose avant tout, a-t-il expliqué, de ne pas se donner comme priorité “l’efficacité“, mais une attention privilégiée à la vigilance et au discernement. Ceci afin de faire émerger une pastorale “aux horizons amples“.

    Le pape François a ainsi donné un certain nombre de critères pour les acteurs d’une bonne œuvre des vocations. Celle-ci doit être passionnée, avoir le sens de la gratuité et du service de l’Eglise, être crédible et savoir perdre du temps pour “raconter la beauté, la stupéfaction et l’émerveillement d’être amoureux de Dieu“…

    Dans l’œuvre des vocations, a suggéré le pape, cela aide de faire mémoire de “nombreuses histoires de vocations“, dans lesquelles ceux qui sont appelés doivent “sortir d’eux-mêmes“ pour se donner aux autres.

    En Italie, le nombre d’ordinations sacerdotales reste un peu plus élevé qu’ailleurs en Europe de l’Ouest, malgré une chute importante. Selon les chiffres 2014 de la Conférence épiscopale italienne, le nombre de séminaristes a baissé de 14% au cours de la dernière décennie. Mais 405 prêtres sont encore ordonnés par an en Italie, pour une centaine en France. (Cath.ch)

    L'allocution improvisée du pape (traduction de zenit.org)

    Chers frères et soeurs, bonjour!

    J’ai préparé ce discours [le pape montre les feuillets]: il y a cinq pages. Il est trop tôt pour se rendormir ! Alors je le remettrai au Secrétaire général et je chercherai de vous dire ce qui me vient à l’esprit, ce que j’ai envie de dire [il se tourne vers Mgr Galantino] ensuite vous le ferez connaître…  Quand Mgr Galantino a commencé à parler [dans sa salutation au pape François] et qu’il a dit le thème de la rencontre, “Lève-toi!…”, cette parole dite à Pierre, en prison, dite par l’ange m’est venue à l’esprit: «Lève-toi!» (Ac 12,7). Lui, il n’y comprenait rien. « Prends ton manteau … » Et il ne savait pas s’il rêvait ou s’il ne rêvait pas. « Suis-moi. » Et les portes s’ouvrirent, et Pierre s’est retrouvé dans la rue. Là il se rendit compte de la réalité, que ce n’était pas un songe: c’était l’ange de Dieu qui l’avait libéré. « Lève-toi! » avait-il dit. Et lui s’est levé, en hâte, et il est parti. Et où vais-je? Je vais là où sûrement il y a la communauté chrétienne. Et il est vraiment allé à une maison de chrétiens, où tous priaient pour lui. La prière… frappe à la porte, la servante sort, le regarde… et au lieu d’ouvrir la porte elle rentre. Et Pierre, qui a peur parce qu’il y a la garde qui turne dans la ville. Et elle: « Va, Pierre est là! » – « Non, Pierre est en prison! » – « Non, c’est le fantôme de Pierre. » – « Non, Pierre est là, Pierre est là! » Et Pierre frappait, frappait… Ce « Lève-toi! » a été arrêté par la peur, par la bêtise – mais, on ne sait pas – d’une personne. Je crois qu’elle s’appelait … [Rodé]. C’est un complexe, le complexe de ceux qui, par peur, par manque de sécurité, préfèrent fermer les portes.

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  • Deux visions et un débat au sujet des catholiques et de la "tentation identitaire"

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de La Vie :

    Catholiques et tentation identitaire : deux visions, un débat

    Deux essais à paraître le 12 janvier – Église et immigration, le grand malaise de Laurent Dandrieu et Identitaire. Le mauvais génie du christianisme d'Erwan Le Morhedec – proposent des regards radicalement différents sur la question de la foi brandie comme un étendard. Analyse.

    Laurent Dandrieu et Erwan Le Morhedec sont chrétiens. Ils sont de droite. Ils publieront, le 12 janvier, deux livres qui feront un certain bruit dans le Landerneau, du moins le Landerneau catholique. Une même question les taraude, qui travaille à la fois des fidèles et des électeurs, des communautés et des partis, et la campagne électorale tout entière. Une double question, en fait. Qu'est-ce qu'être Français dans une Europe sécularisée où l'islam s'enracine ? Et qu'est-ce qu'être catholique ?

    On pourrait croire qu'ils se sont donné le mot. En fait, tout les sépare. À ma droite donc, ou plutôt à la droite de ma droite, celle qui charrie dans ses bagages l'héritage maurrassien, Laurent Dandrieu. Contre un dialogue interreligieux jugé au mieux naïf, contre les discours faisant de l'islam une « religion de paix », en un mot contre le catholicisme tel qu'il va depuis Vatican II, le rédacteur en chef de Valeurs actuelles publie un livre sérieux et fouillé, mais dont le titre, explicite, et le sous-titre, explosif, traduisent bien la philosophie : Église et immigration, le grand malaise. Le pape et le suicide de la civilisation européenne (Presses de la Renaissance). Il reproche à l'Église de participer à son propre effacement en reniant, à coups de bons sentiments et d'approximations théologiques, plus de 1000 ans de résistance à l'islam. La faute à tous les papes depuis Paul VI ! Dandrieu explicite ce que pensent nombre d'adversaires de François, un pape auquel il réserve des flèches acérées, insistant sur ses gestes les plus controversés et sur quelques phrases que l'on peut sans doute juger malheureuses. Son point de vue est proche de celui qu'exprimait l'an dernier, dans une interview à La Vie, Marion Maréchal-Le Pen.

    À ma droite toujours, mais cette fois une droite modérée, de filiation démocrate-chrétienne, Erwan Le Morhedec publie Identitaire. Le mauvais génie du christianisme (Cerf). Dans cet essai vigoureux, passionné et bien informé, l'avocat et blogueur en vue s'attaque à des réseaux et des courants d'extrême droite toujours marqués par l'héritage antirépublicain, et qui tentent de récupérer le malaise symbolique ambiant. On croisera au fil des pages toute une galerie de personnages assez peu recommandables. Mais il ne s'agit pas de nous faire visiter un cabinet de curiosités. L'auteur s'exprime au nom de la foi au Christ. Il veut avertir ces croyants que la « tentation » ronge. Les prémunir de cette contagion qui est aussi une terrible illusion, une sorte de nécrose du christianisme, le coup de grâce porté par ceux qui prétendent tout sauvegarder.

    De fait, depuis quelques années, aux frontières de la « cathosphère », l'identité se transforme en idéologie, en refus, en refuge. Le christianisme devient le charbon dont on charge la machine. Le feu ne demande qu'à être attisé, surtout quand les catholiques éprouvent le sentiment de ne pas être compris par les principaux journaux ou par le pouvoir en place. Des chrétiens pensent qu'il faut rivaliser, de manière mimétique, avec le zèle communautaire, l'affirmation de soi, l'agressivité ambiante. La « panique identitaire » suscite « une exploitation morbide de notre angoisse », constate Le Morhedec, qui dénonce une « mystification spirituelle ». Une myriade de sites ou de blogs traquent le « grand remplacement » des populations « de souche » par les immigrés. À coups de « soupe au cochon », de banderoles sur la mosquée de Poitiers, voire de « bar identitaire » ouvert à Lille, cette stratégie de la tension rappelle les ressorts de mobilisation utilisés par Act Up ou par les mouvements gauchistes d'autrefois. Elle s'assure d'un fort impact médiatique, pour des effectifs militants très limités.

    Comment les « identitaires » veulent peser en politique

    Faut-il le préciser ? Parce que nous partageons son inquiétude, nous avons choisi de publier, en avant-première, des extraits du livre d'Erwan Le Morhedec. Certes, il n'y a rien de plus légitime que l'identité religieuse et nationale, surtout en une époque de « société liquide », où tout semble flotter. Malgré le refoulement contemporain, on ne peut complètement évacuer le rôle que le christianisme joua dans l'histoire des nations européennes et dans celle de notre pays. Pour s'en convaincre, il suffit de lire le précieux ouvrage de François Huguenin, les Grandes Figures catholiques de la France (Perrin), ou celui de Camille Pascal Ainsi, Dieu choisit la France (Presses de la Renaissance), tous deux parus à l'automne. Mais cela n'empêche pas de déjouer un piège gros comme la couverture de Noël de Valeurs actuelles, cette une qui exalte la « France chrétienne et fière de l'être ! », et qui fait du triptyque traditions, culture, identité le fer de lance d'une reconquête. Non, l'Évangile ne dit pas ça ! Et non, cette voie ne mène nulle part, sinon vers la catastrophe. Emblématique à cet égard est le destin d'un écrivain aussi cultivé que sulfureux, Dominique Venner. En 2013, l'historien se suicidait devant Notre-Dame de Paris en déplorant que n'existe pas de « religion identitaire à laquelle nous amarrer ». « Je n'attends rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit », confessait-il dans un écrit testamentaire, soulignant les contradictions d'un courant qui ne peut qu'échouer en voulant faire du national-catholicisme le soleil noir de son désespoir.

    Identitaire. Le mauvais génie du christianisme : extraits du livre-manifeste d'Erwan Le Morhedec

  • Le patriarche de Moscou veut tirer les leçons de la Révolution russe

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    De Radio Vatican :

    Le patriarche Kirill veut tirer les leçons de la Révolution russe

    (RV) « Il ne s’agit pas de fêter le centenaire de la tragédie mais de commémorer cette date consciemment, en l’accompagnant de réflexions profondes et de prières sincères, de manière à ce que les erreurs accomplies il y a un siècle enseignent à nos peuples, dans la phase actuelle de leur développement, à ne plus permettre de telles erreurs ». C’est ce qu’a déclaré Kirill, le patriarche de Moscou, selon l’Osservatore Romano. Prenant la parole lors de la session du conseil suprême de l’Église orthodoxe russe, il a ainsi évoqué le centenaire de la double révolution qui emporte l’empire des tsars et déboucha sur la création de l’Union soviétique.

    « Cette année, nous devons promouvoir des prières spécifiques pour nos peuples, pour le pays qui était précédemment un seul État et qui est constitué maintenant de nations souveraines mais unies entre elles par des liens historiques, spirituels et culturels très étroits ». Il faut donc, selon le chef de l’Église russe, que cette année 2017 soit consacrée à des « réflexions sur ce qui s’est arrivé à notre peuple, sur ce que signifient tous ces bouleversements, quel est leur sens et quelles sont les conclusions que l’on peut tirer de l’histoire tragique du vingtième siècle ».

    Kirill est également revenu lors de cette réunion sur l’année 2016. Il a parlé de la situation en Syrie, reconnaissant que « malgré les souffrances et les complications, certains changements ont eu lieu et ont donné des solutions à cette crise, sauvant peut-être le genre humain tout entier de développements politiques très dangereux ». Concernant l’Ukraine, le patriarche, renouvelant son souhait d’une solution au conflit, a rappelé que « l’Église a un seul rôle et un seul objectif, celui de servir, même par la prière, la réconciliation du peuple ukrainien ». (XS)