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Actualité - Page 1042

  • Stage d’été de l’Académie de Chant grégorien : du dimanche 21 au dimanche 28 août 2016

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    Du dimanche 21 (17h00) au dimanche 28 août (14h00) 2016, stage d'été de l'Académie de Chant grégorien ouvert à tous (voir ici : http://www.gregorien.be/) au Monastère Notre-Dame à Ermeton-sur-Biert (province de Namur, Belgique)

    ermeton.jpg

    avec Paul Breisch, titulaire des orgues à la Cathédrale de Luxembourg
    et Sarah Pirrotte.

    Concert et messe à la Collégiale de Dinant
    le samedi 27 août et messe à Ermeton le dimanche 28 août

    Dépliant          Inscription en ligne 

     

    JPSC

  • Gestation pour autrui : un arrêt consternant de la Cour européenne des droits de l'homme

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    GPA : la CEDH valide l’achat d’enfants pour tous (via le Salon Beige)

    De Gregor Puppinck :

    "Le 21 juillet 2016, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu public un arrêt consternant dans les affaires Foulon et Bouvet contre France (nos 9063/14 et 10410/14) mettant en cause le refus par les autorités françaises de transcrire la filiation établie en Inde d’enfants nés de GPA commerciale. Appliquant sa jurisprudence établie dans les affaires Mennesson et Labassée de 2014, la Cour a conclu à la violation par la France du droit au respect de la vie privée des enfants, tout en rejetant l’allégation d’une violation de la vie familiale des adultes commanditaires.

    Dans l’affaire Foulon, une fille est née le 31 juillet 2009 à la clinique Hiranandani spécialisée en GPA, à Mumbaï, en Inde. Son acte de naissance indique qu’elle a pour mère Minakshi Shirodkar, une indienne sans profession née en 1980, et pour père Didier Foulon, un architecte français né en 1971, vivant aux Etats-Unis. Le certificat médical de la clinique précise que cette fille est née par césarienne, ce qui est fréquent s’agissant d’enfants nés par GPA. En effet, les cliniques indiennes imposent souvent une césarienne sans raison médicale trois semaines avant terme, afin que le bébé ne soit pas marqué par la naissance, qu’il ait une tête bien ronde. Cela réduit aussi les frais d’entretien de la mère et permet à l’acquéreur de prendre à l’avance son billet d’avion à date fixe. Les mères ne reçoivent pas les soins adéquats après la naissance, entrainant un taux élevé de mortalité maternelle.

    Un mois après la naissance, par un document écrit, Didier Foulon a déclaré « sur l’honneur prendre en charge les coûts financiers de la grossesse, des frais d’hôpitaux, du logement… De plus, avoir remis la somme de 100.000 roupies pour le meilleur confort de la mère et d’une bonne alimentation et qu’elle puisse engager des frais durant[son] absence ». 100.000 roupies (environ 1.300 €) correspondent à trois ans de salaire d’une ouvrière. De même, quelques jours après la naissance, il a versé 60.000 roupies à la clinique.

    Par un acte notarié, Mme Shirodkar, la mère, a ensuite renoncé à sa fille en autorisant M. Foulon à « emmener ma fille en France ». Interrogée par les services consulaires français, Minakshi Shirodkar a indiqué qu’elle ne savait ni l’âge, ni l’adresse de M. Foulon, ni même s’il était marié ou célibataire, et qu’elle n’avait pas le projet de garder des contacts avec lui. L’adresse des parents indiquée sur l’acte de naissance était celle de la clinique.

    Dans l’affaire Bouvet, deux enfants sont nés le 26 avril 2010 dans la même clinique que la fille Foulon, à Mumbaï. Leurs actes de naissance indiquent qu’ils ont pour mère Pushpa Kharat, une indienne sans profession née en 1982, et pour père Philippe Bouvet, un Français, âgé alors de 45 ans. Les faits sont ainsi identiques à l’affaire Foulon, à la différence que M. Bouvet vivait en couple avec un autre homme ayant déjà employé la filière indienne pour obtenir des jumeaux.

    MM. Foulon et Bouvet sont probablement les pères des enfants, et tout indique que Minakshi Shirodkar et Pushpa Kharat en sont aussi les mères génétiques, et pas seulement les mères porteuses. La clinique Hiranandani précise sur son site internet qu’elle pratique la GPA par insémination artificielle de sperme dans la mère porteuse et par implantation d’embryon après fécondation in vitro. Dans le premier cas, beaucoup moins onéreux, la mère « porteuse » est la véritable mère génétique de l’enfant : c’est vraiment son propre enfant qu’elle vend pour vivre. Les termes des renonciations des mères indiquent d’ailleurs qu’elles considèrent les enfants comme les leurs. Dans l’affaire Foulon, la Cour d’appel a d’ailleurs noté que « il ne s'agit pas seulement en l'espèce d'un contrat de mère porteuse prohibé par la loi française, mais encore d'un achat d'enfant, évidemment contraire à l'ordre public ».

    Ce nouvel arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme marque une étape supplémentaire de la libéralisation de la GPA et de « l’achat d'enfant ». Alors que par les affaires Mennesson et Labassée, la Cour avait donné droit à des couples hétérosexuels mariés ayant obtenu des enfants aux Etats-Unis, par l’arrêt Foulon et Bouvet elle donne à présent raison à des hommes célibataires ou homosexuels, ayant « loué une femme » pour obtenir des enfants en Inde.

    Certes, il est de l’intérêt de ces enfants de voir établie leur filiation avec leurs parents biologiques, et donc a fortiori avec leur père, mais à aucun moment la Cour ne met en cause la moralité de la pratique de la GPA qui est pourtant contraire aux droits fondamentaux des enfants et des femmes. La Cour ne daigne pas davantage accorder la moindre attention aux circonstances de la naissance des enfants, à la honteuse et inhumaine exploitation de leurs mères.

    Ce faisant, la Cour européenne, avec toute son autorité, entérine la « GPA low-cost » et la « GPA GAY » ; elle encourage de fait le recours aux mères porteuses pour toutes les personnes en mal d’enfant, et ouvre, qu’elle le veuille ou non, un « droit à l’enfant pour tous ».

    Le plus triste est qu’à aucun moment la Cour ne s’interroge sur les faits en cause, sur la situation des mères porteuses, sur leur exploitation, et ce qu’il faut bien appeler le commerce des enfants. Elle ne s’interroge pas davantage sur les conséquences pour ces enfants d’avoir été commandés, payés, abandonnés par leurs mères, élevés par un homme seul ou en couple avec un autre homme. A moitié indiens, ils ne pourront pas oublier leur origine. Un jour, ces enfants  se révolteront, et ils auront raison.

    L’aveuglement moral de la Cour, prisonnière de son idéologie libertaire, est pathétique.

    La France est condamnée à payer 45.000 euros de dommages, frais et dépens."

  • Retour sur l’attentat de Nice : l’opinion de Rémi Brague, Prix 2012 de la Fondation Joseph Ratzinger

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    Revendiqué par l’État islamique, l’attentat de Nice nous oblige à désigner notre ennemi pour mieux le combattre. Sans haine. Le point de Samuel Pruvot avec le philosophe Rémi Brague, sur le site « Famille chrétienne » :

    « L’attentat de Nice nous rappelle que la France est en guerre. Pourquoi est-ce si difficile à admettre ?

    Depuis l’issue de la guerre dans laquelle Churchill faisait ainsi entrer son pays, l’Europe a connu soixante-dix ans de paix intérieure et de prospérité. Nous en avons pris l’habitude, nous considérons cela comme une chose qui nous est due, comme une évidence qui va de soi. La guerre, la famine, etc. : tout cela, c’est bon pour les autres. « Les gens heureux n’ont pas d’histoire », dit le proverbe. Mais ce n’est pas en s’imaginant sortis de l’Histoire qu’on va se rendre heureux.

    On nous a dit que nous étions en guerre. Mais personne n’a eu le courage de faire comme Churchill et de nous annoncer qu’il n’avait rien d’autre à nous offrir que du sang, de la sueur et des larmes.

    D’où vient cet effet de sidération qui s’est emparé des Français ?

    La sidération est justement ce que cherchent à produire les attentats, et les médias qui les passent en boucle les y aident, bien malgré eux. N’oublions pas que la violence est avant tout un moyen, et il faut se demander quelle fin elle poursuit. Cette fin est la mise en place, dans le monde entier, d’une législation qui serait une forme ou une autre de la charia et qui régirait la morale individuelle, les comportements dans la famille et l’économie, éventuellement le système politique.

    Nous sommes fascinés par les aspects spectaculaires des attentats, des décapitations que l’État islamique met en scène avec beaucoup de soin et de savoir-faire. Mais tout ceci nous détourne de la vraie question, qui est celle du but recherché. Ce but peut être atteint par d’autres moyens, plus discrets, mais au moins tout aussi efficaces, comme la culpabilisation de l’adversaire, la pression sociale, la propagande par répétition inlassable, toutes les formes de ruse.

    Que vous inspire le fait que nos dirigeants politiques peinent à désigner notre ennemi ?

    La peur de nommer l’ennemi est ancienne. Qui, avant la chute du mur, osait nommer le marxisme-léninisme, l’Union soviétique ? On préférait dire de façon vague « les idéologies ». Et les hommes d’Église n’étaient pas en reste dans cette stratégie d’évitement.

    Ce pluriel est un fumigène commode. Il sert encore aujourd’hui, quand on dit : « les religions ». De même, on préfère utiliser l’acronyme Daech, que ne comprennent que les arabisants, plutôt que « l’État islamique », pour éviter de nommer l’islam.

    Est-il vrai qu’il ne faut pas faire d’« amalgame » entre islam et islamisme ?

    La vraie ligne de séparation ne passe pas entre islam et islamisme. Il n’y a entre les deux qu’une différence de degré, non de nature. Ce qu’il faut vraiment et fermement distinguer, c’est d’une part l’islam, avec toutes ses nuances et ses intensités, et d’autre part les musulmans de chair et d’os. Le sens légitime du refus du fameux « amalgame », c’est de ne pas réduire ces personnes concrètes au système religieux qui domine leurs pays d’origine.

    Pour les chrétiens, le pardon des ennemis n’est-il pas devenu impossible ?

    Beaucoup de gens s’imaginent que le pardon des offenses, et même cette demande fantastiquement paradoxale du Christ qu’est l’amour des ennemis, signifierait le refus de voir que nous avons des ennemis.

    Hors de cette perspective chrétienne du pardon et de l’amour de l’ennemi, l’adversaire peut vite devenir l’équivalent du mal absolu : ce sont successivement les aristocrates (Robespierre), une classe qui s’oppose au progrès (Marx), des « insectes » (Lénine), une « race inférieure » (Hitler), ou, face au « parti de Dieu » (Coran V, 56), « les pires des animaux » (Coran VIII, 22).

    Un proverbe allemand dit : « L’homme le plus pieux ne peut pas vivre en paix si cela ne plaît pas à son méchant voisin. » Le pardon des ennemis n’est jamais contre-productif. Ce qu’il produit à coup sûr, c’est la conversion de notre propre cœur, le refus de se laisser entraîner dans la spirale de la vengeance, dans la montée aux extrêmes de la violence. Celui qui est prêt à pardonner se demandera d’abord si celui qui se dit et se veut son ennemi n’a pas, aussi, quelque raison de l’être. Il s’efforcera de se corriger, sans culpabilité. Et il combattra, car il faut combattre, et il le fera avec courage. Mais sans haine.

    Le pardon des ennemis n’est jamais contre-productif. Ce qu’il produit à coup sûr, c’est la conversion de notre propre cœur, le refus de se laisser entraîner dans la spirale de la vengeance, dans la montée aux extrêmes de la violence.

    La violence extrême des terroristes n’est-elle pas de nature à provoquer chez nous un sursaut citoyen ?

    La violence est pour eux un moyen. Les terroristes ne passent pas nécessairement à l’acte. Dans leur optique, il suffit d’une menace qui fera que l’adversaire se couchera sans combattre.

    Toutefois, utiliser la violence physique est peut-être une maladresse contre-productive, dans la mesure où elle peut en effet provoquer le sursaut de l’adversaire. Il serait plus habile de l’endormir par de belles paroles, ou de montrer sa force sans avoir à l’utiliser.

    Dans votre essai « L’Europe, la voie romaine », vous montrez que notre continent a des racines grecques et juives…

    J’ai essayé de montrer, plus exactement, que l’Europe avait suivi l’exemple des Romains, qui avaient eu le courage de se reconnaître, en matière de civilisation, inférieurs aux Grecs qu’ils venaient pourtant de battre et d’envahir, et de se mettre à leur école. D’où cette « voie romaine », au sens de « méthode », qu’évoque mon titre.

    L’Europe est secondaire par rapport aux deux sources de sa culture, la source grecque avec la philosophie (et la science qu’elle rend possible) et la source israélite, l’Ancien Testament avec ses commandements, et avec cette liaison entre le bien moral et Dieu.

    Les chrétiens sont secondaires par rapport aux juifs, un peu comme les Romains sont secondaires par rapport aux Grecs. Ce rapport à l’autre a permis à l’Europe de ne pas hésiter à aller chercher son bien en dehors d’elle-même : chez les Arabes, chez les Byzantins, chez les Chinois, etc.

    Chaque fois, on ne se demandait pas d’où venaient les inventions, mais si elles étaient utiles ; d’où venaient les idées, mais si elles étaient vraies ; d’où venaient les œuvres, mais si elles étaient belles.

    En quoi est-il nécessaire pour l’Europe de réactiver aujourd’hui son patrimoine génétique intellectuel pour résister durablement à la menace islamiste ?

    On peut effectivement souhaiter que l’Europe, comme vous le dites joliment, « réactive son patrimoine génétique », et travailler à cet effet. J’essaie de le faire dans la mesure de mes capacités.

    Et, de toute façon, il vaut mieux penser en termes de réactivation que de réaction. 

    Samuel Pruvot »

    Ref. Attentat de Nice – Rémi Brague :  « Il faut combattre, sans haine »

    JPSC

    A Lire également : brague-l-erreur-de-l-europe-est-de-penser-l-islam-sur-le-modele-du-christianisme

     

  • Un pape un peu protestant ?

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    De Sandro Magister sur son blog chiesa.espresso :

    jpg_1351343.jpgUn pape comme on n’en avait jamais vu. Un peu protestant

    L'idylle entre François et les adeptes de Luther. L'inquiétude des cardinaux et des évêques face à la "protestantisation" de l’Église catholique. Mais aussi la méfiance de théologiens luthériens faisant autorité

    ROME, le 22 juillet 2016 – Au début du dernier synode, la lettre pleine d’inquiétude que treize cardinaux provenant des cinq continents s’apprêtaient à remettre au pape François mettait celui-ci en garde contre le danger, pour l’Église catholique, d’aboutir, elle aussi, à l’"effondrement des Églises protestantes libérales à l’époque moderne, accéléré par leur abandon d’éléments-clés de la foi et de la pratique chrétiennes au nom de l'adaptation pastorale" :

    > Treize cardinaux ont écrit au pape. Voici la lettre (12.10.2015)

    Puis, in extremis, les treize prélats retirèrent de la lettre les deux lignes que l’on vient de citer avant qu’elle ne soit effectivement remise dans les mains du pape. Mais aujourd’hui ils les réécriraient telles quelles, en voyant l'idylle de plus en plus marquée qui est en train de se développer entre François et les adeptes de Luther.

    Le 31 octobre, Jorge Mario Bergoglio prendra l’avion pour se rendre à Lund, en Suède, où il sera accueilli par l’évêque local, une femme, afin de célébrer, aux côtés de la Fédération luthérienne mondiale, le cinquième centenaire de la Réforme protestante. Et plus cette date s’approche, plus le pape manifeste de la sympathie pour le grand hérétique.

    Lors de la dernière en date de ses conférences de presse aériennes, au cours du vol qui le ramenait d'Arménie à Rome, il a fait l’éloge de Luther. Il a déclaré que ce dernier était animé des meilleures intentions et que sa réforme avait été "un médicament pour l’Église", passant ainsi par-dessus les divergences dogmatiques essentielles qui, depuis cinq siècles, opposent les protestants aux catholiques, parce que – la formule est toujours de François, qui l’a prononcée au temple luthérien de Rome – "la vie est plus grande que les explications et les interprétations" :

    > Conférence de presse…

    L'œcuménisme de François se présente de la manière suivante. La primauté est donnée aux gestes, aux accolades, à des actes charitables accomplis en commun. Les oppositions de doctrine, y compris lorsqu’elles sont abyssales, il les laisse aux discussions des théologiens, qu’il confinerait volontiers "sur une île déserte", comme il aime à le dire en ne plaisantant qu’à moitié.

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  • Quand Mgr Gänswein s'exprime au sujet de lui-même, du Pontife régnant et de l'Eglise allemande

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    De Mario Tosatti (San Pietro e dintorni), traduit sur le site "Benoît et moi" :

    GÄNSWEIN, LE PAPE ET L'EGLISE. SUR TOUS LES SUJETS

    Georg Gänswein, secrétaire du pape Benoît XVI et préfet de la Maison pontificale, a donné ces jours-ci une longue interview à la Schwäbische Zeitung, dans laquelle avec beaucoup de franchise il a parlé de lui-même, du Pontife régnant et de l'Eglise allemande (cf. l'original en allemand).

    Le fait d'avoir été secrétaire de Benoît XVI, et son travail précédent à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi représentent «une marque de Caïn» aux yeux de beaucoup dans l'Eglise en Allemagne. Ce qui rend improbable qu'il puisse retourner en Allemagne comme évêque. Dans les diocèses allemands, le chapitre de la cathédrale joue un rôle important dans la sélection des candidats, et en général, a déclaré Gänswein, les membres ne sont pas connus pour «avoir la plus grande fidélité à Rome». Et de toute façon, il n'a pas «l'ambition de devenir un évêque diocésain».

    Quoi qu'il en soit, dit-il, l'Eglise allemande a un gros problème, et c'est l'argent. La loi allemande donne à l'Eglise un pourcentage sur les impôts payés. Cela fait de l'Eglise allemande un organisme très riche, et le deuxième plus grand employeur après l'Etat.

    Mais si vous choisissez de ne pas plus être enregistré comme catholique, vous êtes exclu. «Oui, c'est un problème sérieux. L'Eglise réagit par l'expulsion automatique de la communauté, en d'autres termes, l'excommunication! C'est excessif, incompréhensible. Si vous mettez en cause un dogme, personne ne s'en soucie, ils ne vous chassent pas. Le non-paiement de la taxe à l'Eglise est-elle une offense plus grande à la foi que la violation des principes de Foi?».

    Et il a poursuivi: "Les caisses sont pleines et les églises vides, ce fossé est terrible, et cela ne pourra pas continuer longtemps de la sorte. Si les caisses se remplissent et les bancs se vident, il y aura un jour une implosion. Une église vide ne peut pas être prise au sérieux». Et «l'effet François» que quelque évêque allemand avait prédit en Allemagne après l'élection «ne semble pas s'être réalisé».

    Sur les controverses qui ont suivi l'exhortation apostolique "Amoris Laetitia", notamment en ce qui concerne la possibilité pour les divorcés-remariés d'être admis aux sacrements, Gänswein a dit: «Si un pape veut changer un aspect de la doctrine, il doit le faire avec clarté, pour le rendre obligatoire. Des principes magistériels importants ne peuvent pas être modifiés par des demi-phrases ou des notes de bas de page de façon quelque peu ambiguë. Les déclarations qui peuvent être interprétées de différentes manières sont une chose risquée».

    Sur le rapport des fidèles, en particulier ceux qui sont les plus conservateurs, avec le Pontife actuel, il a dit: «La certitude que le Pape, comme un roc face aux vagues, était la dernière ancre, est en effet en train de se dissoudre. Si cette perception correspond à la réalité et reflète correctement l'image de François, ou bien si c'est une image médiatique, je ne peux pas en juger. Mais les absences de certitude et parfois même la confusion et le désordre ont augmenté ... il y a un court-circuit entre la réalité des médias et la réalité des faits».

    Mgr Gänswein a répondu à une question sur la façon de communiquer le Pontife, et il a admis que «dans le discours, parfois, en comparaison de ses prédécesseurs, il est un peu imprécis, voire incorrect,simplement il faut l'accepter. Chaque pape a son style personnel. C'est sa façon de parler, même avec le risque de conduire à des malentendus, et parfois même des interprétations extravagantes. Mais il continuera à parler sans langue de bois».

  • Sainte-Marie-Madeleine fêtée pour la première fois ce 22 juillet

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    De Radio Vatican :

    Sainte-Marie-Madeleine a désormais sa fête le 22 juillet du calendrier liturgique romain

    (RV) C’est ce vendredi 22 juillet, que Sainte Marie-Madeleine sera fêtée pour la première fois. Ce jour était jusqu’ici, dans le calendrier liturgique romain, une mémoire obligatoire. Le 3 juin dernier, de la volonté du Pape, la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a signé le décret qui élève au rang de fête cette célébration de cette «disciple du Seigneur».

    Pour l’occasion, le Forum International d'Action Catholique (FIAC) et l'Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMOFC) ont choisi de faire «vivre» cette décision de François. Les deux associations invitent les femmes catholiques du monde entier à participer à la Sainte Messe du 22 juillet, pour apporter pensées et prières à toutes les femmes qui «ont cru, aimé, annoncé l’unique Seigneur. Les femmes qui ont déjà entendu leur nom prononcé par Jésus et qui vivent déjà avec lui dans la paix».

    En cette fête de Sainte Marie-Madeleine, la Constitution apostolique du pape François «Vultum Dei quaerere», «rechercher le visage de Dieu», au sujet de la vie contemplative féminine sera rendue publique. Mgr José Rodriguez Carballo, secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, présentera le document aux journalistes, en salle de presse du Saint-Siège, ce même vendredi.

  • Archidiocèse de Malines-Bruxelles : à propos de la dissolution de la Fraternité des Saints-Apôtres

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    L’archevêché de Malines-Bruxelles a laissé croire le 15 juin dernier à l’existence d’un décret de dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres, exécutoire dans un délai de quinze jours. Mais, le 30 juin sauf erreur, le P. Scholtès, porte-parole de Mgr l’archevêque De Kesel, a précisé que le décret n’était pas encore signé. Finalement, ce décret a été signé le 15 juillet et notifié le 18 du même mois.

    Il devient donc attaquable judiciairement selon les procédures prévues par la législation canonique : appel devant l’évêque lui-même puis, le cas échéant, recours devant l’autorité supérieure, en l’occurrence le Saint-Siège.

    Normalement l’action judiciaire suspend l’exécution de l’acte attaqué jusqu’à épuisement des recours.

    Bref :

    -Présentement, ce décret ne peut produire ses effets s’il est contesté de manière recevable, conformément aux dispositions procédurales du droit canonique.

    -Sur le fond, une question (il faudrait la poser à un canoniste) est de savoir si le juge du recours peut s’immiscer dans l’appréciation des motifs de fait invoqués par un évêque pour mettre fin à une association « publique » (au sens du droit canon) de fidèles créée par son propre diocèse et quels sont exactement, par ailleurs, les griefs de droit invoqués par les plaignants.   

    -En toute hypothèse, le fait que Mgr De Kesel ait finalement traduit ses intentions par un acte juridique formel signé le 15 et notifié le 18  juillet, n'est évidemment pas un bon signe pour aboutir à une solution concertée dans les délais impartis par la procédure canonique…

    JPSC

  • A quelques jours de son voyage en Pologne, le pape s'adresse aux jeunes qu'il va rencontrer à Cracovie

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    De zenit.org :

    Cracovie 2016: « J’ai un grand désir de vous rencontrer », dit le pape aux jeunes

    Une semaine avant son voyage en Pologne, il souhaite que cet événement soit « signe d’harmonie »

    Message Aux Jeunes De Cracovie 2016

    « J’ai un grand désir de vous rencontrer », assure le pape François dans un message vidéo destiné aux jeunes qui vivront les Journées mondiales de la jeunesse à Cracovie, du 26 au 31 juillet 2016. Une semaine avant son voyage apostolique en Pologne, le pape souligne que ces journées se dérouleront « sous le signe de la miséricorde » et qu’elles offriront au monde « un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures ».

    Message du pape François aux jeunes

    Chers frères et soeurs,

    Elle est désormais proche la trente-et-unième Journée mondiale de la Jeunesse, qui m’appelle à rencontrer les jeunes du monde, convoqués à Cracovie, et m’offre aussi l’heureuse occasion de rencontrer la chère nation polonaise. Tout sera sous le signe de la Miséricorde, en cette Année jubilaire, et dans la mémoire reconnaissante et fidèle de saint Jean-Paul II, qui a été l’artisan des Journées mondiales de la Jeunesse et a été le guide du peuple polonais sur son récent chemin historique vers la liberté.

    Chers jeunes polonais, je sais que depuis longtemps vous avez préparé, surtout par la prière, la grande rencontre de Cracovie. Je vous remercie de grand coeur pour tout ce que vous faites, et pour l’amour avec lequel vous le faites ; d’avance, je vous embrasse et je vous bénis.

    Chers jeunes de toutes les parties de l’Europe, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Océanie ! Je bénis aussi vos pays, vos désirs et vos pas vers Cracovie, afin qu’ils soient un pèlerinage de foi et de fraternité. Que le Seigneur Jésus vous accorde la grâce de faire en vous-mêmes l’expérience de sa parole : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7).

    J’ai un grand désir de vous rencontrer, pour offrir au monde un nouveau signe d’harmonie, une mosaïque de visages divers, de tant de races, langues, peuples et cultures, mais tous unis dans le nom de Jésus, qui est le Visage de la Miséricorde.

    Et maintenant je m’adresse à vous, chers fils et filles de la nation polonaise ! Je sens que c’est un grand don du Seigneur que celui de venir parmi vous, parce que vous êtes un peuple qui dans son histoire, a traversé tant d’épreuves, certaines très dures, et qui est allé de l’avant avec la force de la foi, soutenu par la main maternelle de la Vierge Marie. Je suis certain que le pèlerinage au sanctuaire de Częstochowa sera pour moi une immersion dans cette foi éprouvée, qui me fera beaucoup de bien. Je vous remercie de vos prières avec lesquelles vous préparez ma visite. Je remercie les Évêques et les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs, spécialement les familles, auxquelles j’apporte en pensée l’Exhortation apostolique post synodale Amoris laetitia. La “santé” morale et spirituelle d’une nation se voit dans ses familles : pour cela, saint Jean-Paul II avait tant à coeur les fiancés, les jeunes époux et les familles. Continuez sur cette route !

    Chers frères et soeurs, je vous envoie ce message comme gage de mon affection. Restons unis dans la prière. Et à bientôt en Pologne !

  • Quand Mgr De Kesel communique aux membres des Saints Apôtres le décret de dissolution de leur Fraternité

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    C'est bref, brutal, et dénué de tout sentiment paternel :

    Aux membres de la Fraternité des Saints Apôtres

    Malines, le 18 juillet 2016

    Cher Frère,

    Le 15 juin dernier, je t’ai fait savoir que j’avais décidé de ne plus accueillir la Fraternité des Saints Apôtres dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.

    Jusqu’à maintenant, cette décision n’était pas formalisée par un acte juridique. Le droit canon m’y oblige par la signature d’un décret. Il me demande en même temps de le faire savoir. Tu trouveras ci-joint copie de ce décret. Je t’en souhaite bonne réception.

    Avec mes salutations fraternelles,

    Jozef De Kesel

    Archevêque de Malines-Bruxelles

     

    Décret concernant la Fraternité des Saints Apôtres

    Attendu que : 

    • La Fraternité des Saints Apôtres a été érigée le 7 avril 2013 en « association publique de fidèles cléricale » de droit diocésain. Elle relève de la responsabilité de l’archevêque de Malines-Bruxelles.
    • La Fraternité compte jusqu’à présent 27 membres, dont 6 prêtres et 21 séminaristes dont un diacre. De ces 27 membres, 21 résident en Belgique et 6 en France, plus précisément dans le diocèse de Bayonne. La majorité des membres est actuellement originaire de France.

    Considérant que :

    • Répondre à la vocation de prêtre diocésain ne signifie pas nécessairement de se retrouver seul : le prêtre peut compter sur le soutien et la solidarité de frères.
    • L’initiative pose cependant problème lorsque l’on constate que la plupart des séminaristes de la Fraternité des Saints Apôtres viennent de France où de nombreuses régions connaissent un manque cruel de prêtres. Il se pourrait que le nombre de séminaristes belges, tant néerlandophones que francophones, augmente au fil du temps. Mais, dans ce cas de figure, ils pourraient provenir également d’autres diocèses belges alors qu’ils relèveraient tous de l’Archidiocèse.
    • Cette perspective n’est dès lors pas à promouvoir dans les circonstances actuelles car elle manifeste un grave manquement à la solidarité entre évêques, tant avec ceux de notre pays qu’avec nos voisins français.
    • Une commission spéciale a rencontré depuis le début de l’année 2016 tous les membres de la Fraternité résidant en Belgique. Les évêques de Belgique et les instances responsables du Saint-Siège ont été consultés par l’archevêque sur la question.

    Par le présent décret, j’estime devant Dieu et en conscience devoir prendre les décisions suivantes :

    • L’association publique « Fraternité des Saints Apôtres » est dissoute à la date du 15 juillet 2016.
    • Les prêtres et le diacre incardinés pour servir dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles le resteront conformément aux dispositions du droit de l’Eglise. Lorsque l’archevêque les nommera à différentes fonctions, il s’efforcera de respecter ce qui leur était cher lorsqu’ils ont adhéré à la Fraternité.

    De mauvaises raisons pour une mauvaise décision. Quant aux efforts de l'archevêque pour respecter "ce qui était cher aux prêtres et au diacre incardinés lorsqu'ils ont adhéré à la Fraternité", sommes-nous vraiment rassurés ?

    Et qui a menti ?

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  • La Turquie a-t-elle sa place en Europe ?

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    Le contre-coup d’Etat en cours dans ce pays ramène la question sur le devant de la scène. Retour corrélatif sur le point  de vue de Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, exprimé en 2004, quelques mois avant son accession à la papauté :

    “L'Europe est un continent culturel et non pas géographique. C'est sa culture qui lui donne une identité commune. Les racines qui ont formé et permis la formation de ce continent sont celles du christianisme. [...] Dans ce sens, la Turquie a toujours représenté un autre continent au cours de l'histoire, en contraste permanent avec l'Europe. Il y a eu les guerres avec l'Empire byzantin, pensez aussi à la chute de Constantinople, aux guerres balkaniques et à la menace pour Vienne et l'Autriche... Je pense donc ceci:  identifier les deux continents serait une erreur. Il s'agirait d'une perte de richesse, de la disparition du culturel au profit de l'économie. La Turquie, qui se considère comme un État laïc, mais sur le fondement de l'islam, pourrait tenter de mettre en place un continent culturel avec des pays arabes voisins et devenir ainsi le protagoniste d'une culture possédant sa propre identité, mais en communion avec les grandes valeurs humanistes que nous tous devrions reconnaître. Cette idée ne s'oppose pas à des formes d'associations et de collaboration étroite et amicale avec l'Europe et permettrait l'émergence d'une force unie s'opposant à toute forme de fondamentalisme".  (interviewé par Sophie de Ravinel pour le Figaro Magazine, 13 août 2004).

    Et encore :    

    “Historiquement et culturellement, la Turquie partage très peu avec l’Europe et l’englober dans l'Union européenne serait donc une grande erreur. Il vaudrait mieux que la Turquie serve de pont entre l’Europe et le monde arabe ou forme avec ce dernier son propre continent culturel. L'Europe n’est pas un concept géographique mais culturel, qui s’est formé au cours de l’histoire, parfois conflictuelle, fondé sur la foi chrétienne. C’est un fait que l’Empire ottoman a toujours été en opposition à l’Europe. Bien que Kemal Atatürk ait bâti une Turquie laïque dans les années 20, elle reste le noyau de l’ancien Empire ottoman. Elle est donc très différente de l’Europe, qui est aussi un ensemble d’États laïcs, mais avec des bases chrétiennes, même si l’on tente injustement de le nier. Par conséquent, l’entrée de la Turquie dans l’UE serait antihistorique”. (Joseph Ratzinger dans un discours prononcé le 18 septembre 2004 devant les opérateurs pastoraux du diocèse de Velletri (près de Rome, en Italie), repris par le quotidien suisse catholique de Lugano “Il Giornale del Popolo”).

    JPSC

  • Pas de Vatican II pour l’Orthodoxie

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    Des commentateurs religieux du monde catholique ont annoncé abusivement le Concile orthodoxe réuni en Crète de 19 au 27 juin 2016 comme celui de l’aggiornamento de l’Orthodoxie. C’était aller un peu vite en besogne  pour deux raisons. La première est que les Eglises orientales n’éprouvent pas nécessairement, comme l’Eglise latine, la double fascination du Protestantisme et des Lumières de la modernité. La seconde tient à l’ecclésiologie même des chrétiens d’Orient marqués par le caractère autocéphale de leurs communautés religieuses : à commencer par la plus puissante d’entre elles, l’Eglise russe qui  en refusant (pour des motifs  peut-être aussi liés à la première raison) de prendre part à ce concile lui a ôté tout caractère « panorthodoxe ». Lu sur le site Orthodoxie cette confirmation officielle de l’échec (JPSC) :

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    « Au titre du protocole N°48 de sa session du 15 juillet 2016, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a pris la décision suivante au sujet du Concile de Crète :

    « Il a été décidé de :

    1. Reconnaître que le Concile qui a eu lieu en Crète et auquel ont participé les Primats et les évêques de dix des quinze Églises orthodoxes autocéphales, a constitué un événement important dans l’histoire du processus conciliaire dans l’Église orthodoxe, initié par la Première conférence panorthodoxe de Rhodes en 1961.
    2. Souligner que le fondement de la coopération panorthodoxe au cours de tout le processus conciliaire était constitué par le principe du consensus.
    3. Constater que l’accomplissement du Concile en l’absence d’accord de la part de plusieurs Églises orthodoxes autocéphales transgresse ledit principe, en conséquence de quoi le Concile qui a eu lieu en Crète ne peut être considéré comme panorthodoxe, et les documents qui y ont été adoptés [ne peuvent être considérés] comme exprimant le consensus panorthodoxe.
    4. Prendre note à ce sujet de la position du Saint-Synode du Patriarcat d’Antioche.
    5. Après réception des copies officiellement certifiées des documents approuvés par le Concile de Crète, confier à la Commission biblico-théologique, leur publication et leur étude, prenant également en compte de possibles réactions et remarques de Leurs Excellences les évêques, des institutions ecclésiastiques d’enseignement, des théologiens, clercs, moines et laïcs. À l’issue de leur étude sous tous les aspects, présenter les conclusions au Saint-Synode. »

    Ref. Décision du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe au sujet du Concile de Crète

  • Quand les jeunes Belges partent aux JMJ...

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    Le coup d'envoi des JMJ a été donné samedi, pour les Belges francophones. Il a eu lieu à Battice, à quelques kilomètres de la frontières belgo-allemande. Presque 300 jeunes se réunis autour de vingt-cinq prêtres et trois évêques pour une Eucharistie. L'événement était placé sous le signe de la fête.

    KTO : http://www.ktotv.com/video/00106364/top-depart-des-jmj-belges