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Actualité - Page 1242

  • La défense des chrétiens d'Orient : une question d'humanité, de justice mais aussi de stratégie

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    Lu sur le site du Monde, par Bernard Emont

    Défendre les Chrétiens d’Orient : question d’humanité, de justice et… de stratégie

    Par Bernard Emont, Professeur de l’enseignement supérieur, spécialiste des minorités linguistiques et culturelles et Jean Samat, co-fondateur de l’Association d'apprentissage la Langue Araméenne(AALA, Val d’Oise) et conseiller municipal à Gonesse.

    Ils étaient 1 400 000 sous Saddam Hussein. Ils ne sont plus que 350 000, à occuper leurs terres ancestrales, entre le Tigre et l’Euphrate (l’ancienne Mésopotamie). Plus 120 000, parqués dans le camp d’Erbil, au Kurdistan irakien, dépourvus de tout, et surtout de soutiens officiels, de quelque autorité que ce soit : hormis de la part des chefs de leur propre Eglise, en tête desquels leurs trois évêques qui ont reflué avec eux. Ce qui leur a valu quelques tentes, couvertures et caravanes…

    Leur inconfort, certes, remonte à la nuit des temps. Ils descendent de cette poignée de résistants aux invasions du sud, dont ils ont jadis été victimes, préférant souvent payer tribut que de se convertir. L’équilibre fragile dont ils ont pu bénéficier à certaines époques, - où les familles des divers groupes religieux ont su vivre, sinon en harmonie, du moins en coexistence pacifique - a été souvent balayé par les vagues fondamentalistes, ou nationalistes, qui ont ébranlé le Proche Orient : en 1915, en Turquie ; en Irak, depuis, au rythme des différentes guerres du golfe. La pression pour les forcer au départ a été particulièrement forte au début des années 1980, en 1995, en 2005...

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  • Le patrimoine religieux de Bruxelles est-il suffisamment valorisé ?

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    Lu sur lalibre.be (Ch. Laporte)

    Les églises bruxelloises, un atout touristique à valoriser

    On a beau connaître une sécularisation certaine en Belgique, a fortiori à Bruxelles, ville considérée comme traditionnellement laïque; il n’en reste pas moins que les églises, chapelles et autres lieux religieux ont la cote auprès des touristes et auprès de nos compatriotes fiers de ce patrimoine. Mais les met-on assez en valeur? C’est ce que se demande le député bruxellois Olivier de Clippele (MR) qui va interpeller le ministre-Président bruxellois sur la question.

    "La page d’accueil du site Be.Brussels reprend une vue de l’abbaye de la Cambre pour introduire le chapitre ‘culture, tourisme & loisirs’, ce qui indique l’importance du site pour l’image de Bruxelles", constate l’élu ixellois. "Toutefois, le site parle peu de l’abbaye et de manière générale, il n’y est guère question du patrimoine culturel de notre région représenté par les lieux spirituels. C’est au travers de promenades thématiques que ces monuments sont généralement mentionnés mais on n’invite pas le touriste à les visiter comme c’est le cas pour les parcs, musées, cafés ou théâtres."

    Cela interpelle d’autant plus M. de Clippele que Bruxelles compte près de 100 monuments classés à caractère spirituel sur son territoire. "Le site le plus visité de Bruxelles, après la Grand-Place, est la cathédrale des Sts-Michel-et-Gudule. Il m’a semblé intéressant d’essayer d’en savoir da vantage sur le nombre de visiteurs des églises sises à proximité immédiate des sites fréquentés par les touristes, comme St-Nicolas, Notre-Dame du Sablon, Notre-Dame de la Chapelle, la Madeleine, Notre-Dame du Finistère, Notre-Dame de Bon Secours, St-Boniface, Notre-Dame de la Cambre, St-Jacques sur Coudenberg, Royale Ste-Marie, Notre-Dame aux Riches Claires, St-Jean-Baptiste au Béguinage et Ste-Catherine". A propos de cette dernière, Olivier de Clippele s’étonne que le site mentionne encore celle-ci comme "désacralisée".

    Ste-Catherine n’est plus désacralisée!

    Car l’activité cultuelle y a repris depuis le 20 septembre et le nombre de visiteurs selon divers comptages dépasserait déjà les 200 000 par an au grand plaisir des cafés, restaurants et commerces des environs... Olivier de Clippele demandera aussi à Rudi Vervoort si son administration "a la capacité d’avoir une approche la plus objective possible au sujet de la plus-value qu’apporte ce patrimoine vivant". Le député lui demandera également "s’il est possible de valoriser l’impact touristique des églises et monuments religieux de Bruxelles sans pour autant se positionner dans un combat idéologique."

  • Malala appelle à la mobilisation pour libérer les lycéennes enlevées il y a 300 jours par Boko Haram

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    Lu ICI :

    LE CRI D’URGENCE DE MALALA POUR LIBÉRER LES LYCÉENNES NIGÉRIANES ENLEVÉES PAR BOKO HARAM

    Trois cents jours de détention. Trois cents jours que les familles sont sans nouvelles. Pour que les 276 adolescentes nigérianes enlevées par la secte islamiste Boko Haram ne soient pas oubliées, Malala Yousafzai a appelé les dirigeants de la communauté internationale à agir rapidement pour demander leur libération.

    La jeune Pakistanaise, prix Nobel de la paix, s’est exprimée dans un communiqué publié sur son site : « Les dirigeants nigérians et la communauté internationale peuvent et doivent faire beaucoup plus pour résoudre cette crise. Si ces filles avaient été les enfants de parents puissants, politiquement ou économiquement, on aurait fait beaucoup plus pour les libérer. »

    L’essoufflement de la mobilisation ?

    Malala appelle les candidats à l'élection présidentielle nigériane à « prendre leurs responsabilités face à cette tragédie ». D'après elle, « les leaders nigérians devraient s’engager à travailler ensemble et faire du cas des filles de Chibok une priorité au cours des cent premiers jours de leur mandat ». Les élections présidentielles et parlementaires qui devaient se tenir le samedi 14 février ont été repoussées au 28 mars, « en raison de risques d'attentats orchestrés par Boko Haram devant les bureaux de vote », a annoncé la commission électorale nigériane le 7 février.

    La jeune femme de 17 ans exprime également sa déception suite à l’emballement médiatique qui avait suivi l’enlèvement des lycéennes de Chibok, retombé depuis. Début mai 2014, soit une quinzaine de jours après le rapt par Boko Haram, le mouvement #BringBackOurGirls avait envahi les réseaux sociaux pour mobiliser l'opinion publique sur le sort des adolescentes. Fortement relayé par les médias du monde entier, l'opération avait notamment été soutenue par Michelle Obama, et en France, par Valérie Trierweiler et Carla Bruni. Les gouvernements américains et français avaient quant à eux envoyé des équipes spécialisées au Nigeria pour aider à la recherche et à la libération des jeunes filles.

  • Vous avez dit : "droit au blasphème"?

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    Du Père Jean-Benoît Casterman, prêtre de la congrégation de Saint-Jean et éducateur au Cameroun depuis 1990, sur Boulevard Voltaire

    Droit au blasphème. Vraiment ?

    Si nous voulons légitimement critiquer l’islam, nous devons le faire avec autant de bonnes raisons (qui abondent) que de fermeté, mais aussi avec un minimum de respect envers les musulmans.

    Apparemment presque tous les défenseurs de la liberté d’expression, dont la plupart de nos Charlie, revendiquent le droit au blasphème. Dans l’absolu, personne ne peut vous empêcher de blasphémer ou d’insulter. Par exemple, si vous êtes en guerre contre quelqu’un, fût-ce Dieu lui-même. Vous me direz peut-être que, pour vous, Dieu ou la religion n’existent pas. Mais cela existe bel et bien pour l’autre. Or, il s’agit ici du droit social ou de la vie en société. D’où notre question : y a-t-il vraiment un droit au blasphème, donc à l’insulte ? Concrètement, cela revient à se demander si, dans la vie en société, blasphémer est un acte acceptable et légitime.

    Certes, la liberté fait bien partie des droits de l’homme. Mais à condition qu’elle respecte un minimum autrui ; justement pour le « vivre ensemble ». L’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme stipule que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (voir aussi art. 29 §2).

    Dans ce cas, si vous insultez la religion d’autrui, il y a un réel problème pour le vivre ensemble. Ne me dites pas qu’en blasphémant Dieu ou une religion, vous n’insultez pas des personnes. Désolé, mais si vous insultez une religion, c’est comme se moquer d’une mère ou d’un pays, par exemple. Vous blessez, en conséquence, les personnes dans leur identité religieuse, familiale ou nationale. Vous les considérez comme débiles. Sur ce point, le pape François s’est exprimé dans sa franchise habituelle : « Si mon assistant insulte ma mère, il aura mon poing dans la figure. »

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  • Quand l'aide médicale à mourir met en évidence la déchristianisation de nos sociétés et la désacralisation de la vie qui l'accompagne

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    Lu sur FigaroVox, cette chronique de Mathieu Bock-Côté :

    Euthanasie au Canada : la destruction de l'interdit moral

    Le 6 février, la Cour suprême du Canada a autorisé «l'aide médicale à mourir». Pour Mathieu Bock-Côté, cette décision est un pas de plus vers la déconstruction d'un tabou civilisationnel liée à la la déchristianisation des sociétés occidentales et à la désacralisation de la vie qui l'accompagne.

    Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).

    Il y a quelques mois déjà, l'Assemblée nationale du Québec adoptait la loi sur les soins en fin de vie, qui légalisait l'euthanasie transfigurée en droit de mourir dans la dignité. Pilotée depuis plusieurs années, la loi a reçu un appui massif des élites politiques et médiatiques, témoignant pour une fois d'un vrai consensus moral autour de cette question qui, ailleurs, fâche quand même un peu. C'est désormais par un autre chemin que le Canada prend le relais et pousse plus loin la déconstruction de l'interdit moral et légal autour de l'euthanasie. La Cour suprême, vendredi le 6 février, par un jugement unanime, décriminalisait «l'aide médicale à mourir».

    Ce débat dure depuis des années et a été caractérisé par la progressive marginalisation des opposants à l'euthanasie, qui furent médiatiquement présentés comme des fondamentalistes religieux prêts à imposer leur foi à tout prix dans l'espace public. On les traita avec un mélange de respect de façade et de condescendance profonde. Le respect était nécessaire pour donner l'impression d'une proposition modérée mais consensuelle, attentive aux arguments de chacun pour éviter une brusque rupture morale. Mais la condescendance prenait vite le dessus: ceux qui sont dans le sens de l'histoire n'ont aucune envie de s'encombrer avec les retardataires qui traînent la patte.

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  • Un livre important sur les liens entre doctrine et pastorale du mariage

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Mgr Reig Pla présente un livre important sur les liens entre doctrine et pastorale du mariage

    L’évêque d’Alcala de Henares, Mgr Juan Antonio Reig Pla, a présidé à la présentation du livre Eucharistie et divorce, vers un changement doctrinal ?, du P. José Granados Garcia, consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la Foi et vice-président de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille. La cérémonie s’est déroulée en l’université Francisco de Vitoria. Voilà une importante réflexion à verser au débat que certains voudraient voir ouvert sur une nouvelle « pastorale » du mariage – et des divorcés “remariés”. Je vous propose ci-dessous ma traduction de l’allocution de Mgr Reig Pla. –J.S.

    Le livre que nous présentons, Eucharistie et divorce, vers un changement doctrinal ?, du Pr José Granados Garcia, publié par la BAC (Biblioteca de Autores Cristianos 2015), est une œuvre de maturité, fruit de nombreuses années d’études sur le mariage et la famille. L’auteur a pour propos d’approfondir les questions débattues lors du synode extraordinaire sur la famille (2014) de telle sorte que la prochaine assemblée synodale puisse être « providentielle, pour recréer de l’espérance sur le chemin des familles ».

    Prenant comme point de départ le débat suscité autour de la « possibilité de voir les divorcés remariés accéder de nouveau aux sacrements de la pénitence et de l’Eucharistie » (Relatio synodi, 52), le professeur Granados nous invite à analyser les principes de base sans lesquels il est impossible d'envisager avec lucidité une pastorale familiale en accord avec l'Evangile du mariage et de la famille. A partir de la lecture de ce travail qui a pour fil conducteur le lien inséparable entre la doctrine chrétienne et la pastorale, je voudrais m’attarder sur quelques questions que je considère d’un grand intérêt.

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  • 8 février : Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains

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    Lutter contre la traite des êtres humains (source : VIS)

    Le Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, Président du Conseil pontifical Iustitia et Pax, a présenté la première Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains. Fixée au 8 février, fête de sainte Joséphine Bakhita, elle organisée avec le concours de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le Conseil pontifical pour la pastorale des migrations et les Unions des supérieurs et supérieures. Y ont assisté le Cardinal Joao Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les instituts de vide consacrée et les sociétés de vie apostolique, le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrations, Soeur Carmen Sammut, MSOLA, Président de l'Union internationale des supérieures générales, Soeur Gabriella Bottani, SMC, Coordinatrice de Talitha Kum, le réseau international de la vie consacrée contre la traite des êtres humains, et Soeur Imelda Poole, IBVM, Coordinatrice europénne de Talitha Kum.

    Le Cardinal Turkson a rappelé que des millions de personnes de par le monde, de tout âge, sont privées de liberté et contraintes à vivre pratiquement en esclavage. Pour ces hommes et ces femmes sainte Joséphine Bakhita est un modèle d'espérance. Il a encouragé les fidèles à suivre les pas de cette sainte, de s'en inspirer et à demander son intercession. Le Pape, a souligné le Cardinal, désire que les fidèles prennent conscience d'un phénomène global qui dépasse la responsabilité de tel ou tel état. Il est besoin d'une véritable mobilisation contre ce fléau: Nous devons tous mieux analyser la situation et mobiliser les consciences: De la conscience à la prière, de la prière à la solidarité, de la solidarité à l'action, afin que la traite et les nouvelles formes d'esclavage disparaissent.

    En vue de cette première journée, les diocèses et les paroisses, les associations et les familles sont invités à réfléchir et prier, individuellement comme en groupe communauté sur ce crime contre l'humanité. Les réunions et veillées de prière du 8 février auront pour point d'orgue l'angélus dominical du Saint-Père.

    Voici la prière proposée à l'occasion de cette journée:

    "Quand nous entendons parler d’enfants, hommes et femmes trompés et emmenés en des lieux inconnus dans le but d’exploitation sexuelle, de travail forcé et de vente d’organes, nos cœurs s’indignent et notre esprit est affligé car leur dignité et leurs droits sont piétinés par les menaces, les mensonges et la violence.

    Dieu, aide-nous à contrecarrer par notre vie toute forme d’esclavage. Nous te prions, avec sainte Joséphine Bakhita afin que la traite des personnes cesse. Donne-nous sagesse et courage pour nous rendre proches de tous ceux et celles qui ont été blessé/ées dans le corps, le cœur et l’esprit, afin qu’ensemble nous puissions réaliser ta promesse de vie et d’amour tendre et infini pour nos frères et sœurs exploité/ées.

    Touche le cœur de celles et ceux qui sont responsables de ce crime horrible et soutiens notre engagement pour la liberté, ton don pour tous tes fils et filles. Amen".

  • Famille : entre un synode et le suivant, la bataille continue

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    PHO856cf826-508b-11e4-9c78-714bf920bbe7-805x453.jpgTous les membres du Synode ordinaire d’octobre 2015 sur la famille ne sont pas encore désignés : ainsi, de la délégation belge on ne sait encore rien. Qu’en sera-t-il de l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André-Joseph Léonard, démissionnaire à partir du mois de mai  prochain  ou de la  désignation possible  de l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny,  dont les propos  en faveur d’une reconnaissance ecclésiale des relations entre homosexuels  n’ont été contestés –publiquement- par aucun de ses confrères ?

    Sur son site « Chiesa » Sandro Magister note que les cardinaux, évêques et théologiens qui veulent innover la doctrine et la pratique de l’Église à propos du mariage et de l’homosexualité sont les plus actifs. Mais, dans la première série d’élus qui vont siéger au prochain synode, les défenseurs de la tradition sont, estime-t-il, beaucoup plus nombreux. Il fait le point ici :

    Du côté des conférences épiscopales :

    « Comme l’avait annoncé le secrétaire général du synode des évêques, Lorenzo Baldisseri (photo), une première liste de participants à la session du synode qui aura lieu au mois d’octobre prochain vient d’être rendue publique. Ils ont été élus par leurs conférences épiscopales respectives.

    On connaissait déjà la composition de la délégation des États-Unis. Les quatre membres qui ont été élus sont tous opposés à l'accès des divorcés remariés à la communion– point crucial de l’affrontement actuellement en cours – alors que le progressiste Blase Cupich, très apprécié par le pape François et récemment promu archevêque de l'important diocèse de Chicago, n’a pas été élu.

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  • Familles... à vos marques !

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    I-Grande-4482-familles---a-vos-marques.net.jpg

     

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  • Le témoignage du curé de Maaloula

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    Source – Entretien avec Père Toufic Eïd : « Contre la barbarie, je n’entends pas la voix des musulmans s’élever… »

    Curé de Maaloula, village chrétien martyr, le père Toufik est en France jusqu’au 12 février. Pour témoigner de la catastrophe actuellement en cours.

    Pouvez-vous nous raconter le drame qu’a vécu Maaloula ?

    Avant Noël 2012, l’armée syrienne s’est retirée du village. Maaloula est devenu une sorte de no man’s land entre les terroristes islamistes et les forces gouvernementales. En février 2013, pour la première fois, des gens de Maaloula ont commencé à manifester contre l’État. Ils étaient armés. Ils n’étaient pas encore franchement pro-islamistes même si on sentait quelle était leur motivation. Ils ont fini par prendre la partie haute du village où se situait le monastère dans lequel je suis également moine. Je n’y suis pas retourné. Et puis des personnes ont été enlevées, on basculait dans autre chose. Néanmoins, je percevais que, dans le camp terroriste, il n’y avait pas vraiment de chef.

    Comment a réagi la population ?

    Nous espérions une médiation, un retour au calme. Le leader des musulmans locaux (1/3 de la population, NDLR) a tenté de dialoguer avec les terroristes, mais ils n’ont rien voulu entendre. Le 4 septembre, ils ont attaqué, avec un kamikaze dans un pick-up, un barrage de l’armée à l’entrée de Maaloula. Plusieurs militaires ont été tués. Le lendemain, j’ai pris la décision de faire évacuer la population, mais les gens m’avaient devancé. Lors de l’attaque finale, trois de nos jeunes paroissiens, dont mon sacristain, ont été tués lors d’un affrontement avec les rebelles… Il a fallu attendre le mois d’avril pour que l’armée reprenne le village. C’est un combat purement idéologique, car Maaloula n’a pas d’intérêt stratégique ou militaire. Les islamistes ont clairement voulu détruire ce village symbole, où l’on parle encore l’araméen, la langue du Christ !

    Qu’avez-vous trouvé à votre retour au village ?

    Je suis revenu le 20 avril. C’était un village fantôme… Des ruines, une immense tristesse. Plus de 300 maisons avaient été détruites, incendiées. Quelques personnes se sont réinstallées dans les bâtiments habitables. Nous avons dû attendre plusieurs jours avant de reprendre le culte. Mais il a repris !

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  • Le martyre en "haine de la foi", une fausse évidence

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    1d09edc20071019101003197.jpgLe 24 mars 1980, Mgr Oscar Romero était assassiné par un commando opérant sur ordre du pouvoir dictatorial qui régnait au Salvador. Trente-cinq ans plus tard, Rome vient de reconnaître qu’il est mort martyr « en haine de la foi » (in odium fidei). Martyr en haine de la foi ? La chose est évidente pour les prêtres anglais dépecés sous Elisabeth Ière au nom de la lutte contre le catholicisme, ou les multiples curés, religieux et religieuses tués en raison de leur appartenance à l’Eglise lors de la guerre civile espagnole ou sous la Révolution française. Mais elle est plus complexe dans d’autres cas. La décision que Rome vient de prendre concernant Romero ouvre-t-elle une porte ou une vanne ? Le point de vue de Jean Mercier sur le site de « La Vie » :

    « Le 24 mars 1980, Mgr Oscar Romero était assassiné par un commando opérant sur ordre du pouvoir dictatorial qui régnait au Salvador. Trente-cinq ans plus tard, Rome vient de reconnaître qu’il est mort martyr « en haine de la foi » (in odium fidei).

    Cette précision du martyre « en haine de la foi » fait parfois débat en raison de la dissymétrie que l’on rencontre fréquemment dans le cas du martyre intervenu dans un contexte politique : si le martyr verse son sang au nom de sa foi et de Dieu, ses persécuteurs et ses bourreaux n’opèrent pas nécessairement, eux, selon la haine assumée de la foi chrétienne et de l’Eglise catholique. Dans le cas de Mgr Romero, c’est son prophétisme évangélique qui dérangeait le pouvoir politique. Mais il a été abattu en représailles à un plaidoyer très spirituel, la veille de son assassinat : « Il est temps d’obéir à votre conscience plutôt qu’à l’ordre du péché. Au nom de Dieu, au nom de ce peuple souffrant, dont les lamentations montent jusqu’au ciel et sont chaque jour plus fortes, je vous prie, je vous supplie, je vous l’ordonne, au nom de Dieu : arrêtez la répression ! » Par ailleurs, le fait qu’on l’ait tué en pleine messe lève l’ambigüité sur la haine contre la foi.

    A priori, le martyre présuppose la haine contre la foi, même si celle-ci n’est pas toujours spécifiée clairement dans le décret proclamant le martyre. La chose est évidente pour les prêtres anglais dépecés sous Elisabeth Ière au nom de la lutte contre le catholicisme, ou les multiples curés, religieux et religieuses tués en raison de leur appartenance à l’Eglise lors de la guerre civile espagnole ou sous la Révolution française. Mais elle est plus complexe dans d’autres cas... Thomas More meurt pour sa fidélité envers Dieu et l’Eglise, mais Henri VIII l’envoie à l’échafaud pour haute trahison. L’autrichien Franz Jägerstätter préfère mourir en 1943 pour ne pas désobéir à son Dieu, mais le Reich le condamne à mort parce qu’il refuse de porter les armes.

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  • Le pape favorable à la fessée; buzz sur le net

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    Lors de l'Audience générale de mercredi dernier, le pape a laissé entendre qu'une correction - pourvu qu'elle soit juste et digne - pouvait être administrée aux enfants. Cette déclaration suscite l'émoi comme on pourra s'en rendre compte en introduisant les termes "pape" et "fessée" dans un moteur de recherche : https://www.google.be/search?q=pape+fess%C3%A9e&oq=pape+fess%C3%A9e

    Lire : ce-que-le-pape-n'a-pas-dit-sur-la-fessee-