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Actualité - Page 1589

  • Une petite terre d’héroïsme ?

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    Sur son blog, le chanoine de Beukelaer, doyen de Liège-Centre nous livre son état d’âme sur la réaction des catholiques français au projet de loi relatif au « mariage pour tous » :

    Grosse surprise dans notre petit royaume. En France – phare de la laïcité – un projet de loi sur le mariage et l’adoption par des couples homosexuels, occasionne un ardent débat de société – poussant plus d’un demi-million de personnes dans les rues de Paris. En Belgique, ces législations étaient passées « gentiment ». Il y eut bien une déclaration des évêques, mais une certaine opinion publique eut vite fait de les renvoyer à leurs sacristies. Outre-Quiévrain, ce ne sont pas des prélats qui mènent la fronde, mais une humoriste déjantée et gayfriendly, répondant au doux pseudonyme de Frigide Barjot. Pourquoi une telle différence ? La Belgique est un petit territoire plat, où cohabitent des peuples germaniques et latins et qui fut envahi tout au long de son histoire. Pour survivre, le Belge a donc développé une culture du compromis. La France est un vaste pays, forgé par des siècles de centralisation et de résistance à celle-ci. La société française est donc cimentée par une culture de débat. Le Belge a du bon sens et de la modération, mais il est souvent tiède. Le Français a du panache et de la rhétorique, mais il est facilement gueulard. Comparons l’action de la Belgique dans l’est du Congo avec celle de la France au Mali. Nous envoyons notre Ministre des affaires étrangères. Eux dépêchent des troupes de combat. Imaginons une Jeanne d’Arc belge. Au lieu de prendre les armes pour « bouter les Anglois », elle réclamerait sans doute une « commission paritaire en vue d’aménager la coexistence pacifique, dans le respect de chaque communauté ». Qui a raison ? Cela dépend. De plus, nuançons : il y a aussi de l’héroïsme belge (pensons à la résistance militaire en 1914) et des compromissions françaises (pensons au régime de Vichy). Et moi, je suis fier d’être Belge. Mais également un Européen convaincu. Plutôt que de s’étonner de nos différences, observons les pays voisins. Cela peut être source d’inspiration pour alimenter chez nous aussi, le débat citoyen.

    Référence ici : La frontière à Quiévrain. Etat d’âme – Dimanche p.3

    Chez nous aussi le débat a fait rage, en d’autres temps où l’identité catholique était un fait social bien réel aux prises avec le monde des « sans-Dieu ». Mais il s’agissait de combats plus sociologiques (pour l’école,  le trône,  les organisations du « pilier » chrétien de la nation belge) que d’idées ou des principes fondamentaux de la morale ou de la foi. Et lorsque l’esprit « pluraliste »  du concile a fait fondre le ciment idéologique de ce « pilier »,  le penchant national au compromis intellectuellement ou moralement paresseux a pu s’y donner libre cours, quelquefois jusqu’à la compromission. Dans un tel contexte, le geste du roi Baudouin refusant de signer la loi sur l’avortement a surpris et ses conséquences ont d’ailleurs été rapidement jugulées, sans même toucher aux pouvoirs du roi, par un de ces « arrangements » pratiques dont la Belgique a le secret depuis longtemps. Il suffit de relire la Constitution de 1831.  

    Ceci dit, où peut donc mener maintenant cette « furia francese » ? Il fallait voter Sarkozy dont, à droite comme à gauche, une majorité de Français ne voulait plus entendre parler. Tout est donc perdu for l’honneur, comme à Pavie …1525.

  • Un paradoxe qui s’explique

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    Sur le « metablog » de l’abbé Guillaume de Tanouärn, on peut lire ceci :

    « Charles Morerod est Dominicain, il a participé aux discussions doctrinales entre la FSSPX et Rome. Il a depuis été nommé évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Il vient de publier des normes d’admission aux lieux de cultes, au nom des «évêques et abbés territoriaux de Suisse ». Après avoir rappelé le droit de l’Eglise (point n°1), il énonce que les «autres Eglises chrétiennes et communautés ecclésiales» pourront accéder aux lieux de culte catholiques «pour des raisons de nécessité pastorale» (point n°2). Par contre, les «religions non chrétiennes» obtiendraient «une réponse négative» - c’est le point n°4. 

    Entre les points n°2 et n°4, il y a le point n°3 et c’est là que le bât blesse. Il traite de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X dont il rappelle l’absence de «position canonique», ainsi que de «ministères légitimes» pour ses membres. Dès lors, on pourrait imaginer que cette Fraternité soit traitée comme une autre communauté ecclesiale, voir comme une autre Église chrétienne – et que ses prêtres bénéficient du point n°2. Tel n’est pas le cas, ils sont interdits de «tout service sacerdotal» dans les églises et chapelles suisses. 

    En gros, Mgr Morerod opère une hiérarchie parmi ceux qui ne sont pas en communion avec Rome. Les traditionalistes de la FSSPX viennent après les autres communautés (luthériens, orthodoxes, anglicans, vieux-catholiques, calvinistes) et n'ont pas droit à la même mansuétude. Il s'agit de les traiter non pas comme des frères séparés, mais comme les non-chrétiens.

    La main tendue par Benoit XVI est une chose. Sur le terrain, cette volonté d’accueil apparaît parfois moins clairement. »

     Référence : Suisse: Calvinistes oui / Lefebvristes non

    Le problème est que, justement, les prêtres de la Fraternité en question sont toujours considérés comme des prêtres catholiques et qu’ils sont sous le coup d’une sanction canonique (la suspense a divinis) qui leur interdit de célébrer les sacrements, et en premier lieu la messe : c’est une question disciplinaire à l’intérieur de l’unique Eglise du Christ – l’Eglise catholique-  et non une question d’oecuménisme avec d’autres communautés chrétiennes, comme le laisse entendre, à tort me semble-t-il, le « webmestre » du metablog. Le droit de punir serait-il aboli au sein de l’Eglise ?

  • La fondation de la Reine Fabiola : François le Hodey remet les montres à l'heure

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    La Libre publie une opinion de François le Hodey, administrateur délégué d'IPM ( Société Anonyme d'Informations et de Productions Multimédia)

    Fabiola: Le grand malentendu de la Fondation Pereos

    "Il faudra sans doute encore du temps pour que la poussière de cette grande agitation retombe et que l’on accepte de chercher à comprendre les mécanismes qui ont conduit à produire un tel malentendu sur un projet dont les intentions étaient en fait généreuses."

    Lire cette "opinion"

  • La mère de Justin Bieber soutient un film anti-avortement

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    Nous lisons dans De Standaard :

    Pattie Mallette, la mère de Justin Bieber, travaille actuellement sur le film anti-avortement «Crescendo».

    Les créateurs de «Crescendo» veulent, avec un court métrage présenté le 28 février, rassembler 7,500,000 euros au bénéfice des centres de grossesse. Selon la société de production 'Movie to Movement', Mallette assistera personnellement à plusieurs projections.

    La mère de la pop star a déjà évoqué précédemment sa sa propre grossesse lorsqu'elle était adolescente. Après une jeunesse marquée par la violence et la dépression, elle fut elle-même enceinte de Justin à 17 ans.

    A 37 ans, Mallette espère que son implication dans le film "va encourager les jeunes femmes du monde entier". Elle veut leur faire savoir qu'il ya des endroits où les filles enceintes peuvent aller et qu'il ya des gens prêts à leur offrir un refuge sûr.

  • Mariage pour tous : l'inconséquence des écolos

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    Sur son blog, Charles Vaugirard développe une réflexion sur le rapport entre une véritable écologie et la problématique du "mariage pour tous" :

    Le grand mouvement de la Manif pour tous serait-il le point de départ d’une révolution écologique ? Nous pouvons nous poser cette question car Tugdual Derville, un des membres du collectif Manif pour tous, a déclaré :

    « Un mouvement “d’écologie humaine” est en train de se lever. » Et il précise : « Nous ne nous battons pas pour notre intérêt propre, mais pour défendre un bien précieux pour tous que nous n’aurions jamais imaginé menacé. Ce bien – le fait que tout être humain est issu de la complémentarité d’un homme et d’une femme – est une réalité qui vient de la nuit des temps. Propre à l’humanité, il est à l’origine de chacun d’entre nous. Or une loi prétend effacer cette réalité. (…) Je vois des similitudes entre ce mouvement et la naissance de l’écologie politique il y a quelques décennies. Au départ, ce fut la rencontre d’associations de défense de milieux naturels menacés et d’experts visionnaires faisant émerger une question que l’on ne pensait pas avoir à se poser un jour : quelle Terre allons-nous laisser en héritage aux générations futures ? À l’époque, beaucoup de chrétiens faisaient d’ailleurs partie de l’aventure. Il est stupéfiant que ceux qui, actuellement, prétendent incarner l’écologie aient oublié ce qui fait l’essence de l’humanité et soient aux antipodes de notre préoccupation. Pourquoi passer sous silence le repère le plus naturel qui soit : que tout enfant vient d’un homme et d’une femme ? La protection des plus vulnérables devrait s’effacer devant la toute-puissance ! »

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  • France : des féministes dénoncent la gestation pour autrui

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    D'"Osez le Féminisme" :

    Gestation Pour Autrui : à quoi joue le gouvernement ?

    Par une circulaire en date du 25 janvier 2013, la chancellerie demande aux greffiers-ères des tribunaux d'instance de ne plus refuser la délivrance d'un certificat de nationalité française aux enfants né-e-s à l'étranger par le biais d'une Gestation Pour Autrui (GPA).

    Si le droit n'a pas été modifié et s'il s'agissait d'unifier une pratique inégale selon les cas, Osez le Féminisme ! déplore que le gouvernement ait choisi de publier cette circulaire au moment du passage à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le mariage pour toutes et tous. En effet, cette annonce crée une fâcheuse polémique et sème le doute sur l’intention du gouvernement de maintenir l'interdiction de la GPA en France.

    Osez le Féminisme ! réaffirme que la GPA est une pratique contraire à la dignité de la personne humaine et qu’elle constitue une marchandisation et une instrumentalisation des corps des femmes : c’est une atteinte au droit des femmes à disposer d’elles-mêmes de façon libre et éclairée. La Gestation Pour Autrui implique le plus souvent des femmes vivant dans une grande pauvreté, et qui concèdent de louer leur utérus pendant 9 mois pour de riches occidentaux. La grossesse comporte pourtant des risques importants pour la santé des femmes et elle n'est pas un travail. Les femmes ne sont pas des usines à bébés.

    Dans le cadre de la mondialisation s’est développé un véritable tourisme procréatif, souvent au détriment de femmes pauvres. Ainsi, fermer les yeux sur une GPA pratiquée à l’étranger, c’est encourager ce trafic entre les pays du nord et les pays du sud et entrer dans un rapport néo-colonialiste. Fermer les yeux sur cette pratique à l’étranger alors que les demandeurs la pratiquant en France sont pénalisés, c’est également opérer une sorte de deux poids - deux mesures incohérent et inacceptable.

    Osez le Féminisme ! prend acte des affirmations successives du gouvernement quant à son opposition à la légalisation de la Gestation Pour Autrui. Cependant, nous resterons mobilisé-e-s pour empêcher toute légalisation de la GPA en France.

    Nous demandons également au gouvernement qu’il mène des actions de sensibilisation auprès des institutions internationales sur les conséquences désastreuses de la légalisation de la GPA.

    Et nous réaffirmons notre solidarité avec les organisations qui luttent contre la marchandisation des corps des femmes dans les pays où des choix politiques irresponsables ont ouvert la voie à cette pratique inacceptable.

    Contact presse
    Claire Serre-Combe
    contact@osezlefeminisme.fr

  • Les derniers films sortis sur les écrans

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     http://www.lecran.fr/

    Dernières critiques
    Happiness Therapy
    Une comédie réussie, pleine d'émotions, faite pour le succès. Le duo composé fait bon effet, en particulier Tiffany, marquante, crédible et bien dans son rôle. Notons aussi la bande son de qualité et un retournement final bien amené.
    Lincoln
    A travers une fresque d’histoire politique dépeignant la lutte acharnée pour faire passer le 13ème amendement à la Constitution Américaine, Spielberg réalise avec talent un hommage à Lincoln qui reste l'un des plus emblématiques...
     
    7 Psychopathes (libre accès)
    Après les truands, les psychopathes! C’est à croire que le réalisateur Martin Mc Donaghest est fasciné par le monde des criminels. Après Bons baisers de Bruges, il retrouve Colin Farrell qui campe un scénariste en panne sèche et qui...
     
    Amitiés sincères
    Amis à la vie à la mort ? Communiquer, tel est le secret de la longévité des liens entre ces trois hommes. Walter est l'ami honnête d'Aristote et de St Thomas, mais son caractère empêche aux autres de jouer le jeu. Gentil, gueulard, il ne...
     
  • La cohabitation entre chrétiens et musulmans au Liban

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    Sandro Magister (sur son blog chiesa) examine la situation des chrétiens et des musulmans au Liban.

    Les effets de la guerre civile qui a lieu dans le pays voisin, la Syrie. Et les raisons pour lesquelles le pape a confié à deux jeunes Libanais la rédaction des textes destinés au prochain chemin de croix qui aura lieu au Colisée 

    ROME, le 1er février 2013 – Le fait a été confirmé officiellement il y a quelques jours : Benoît XVI a confié "à deux jeunes Libanais" la rédaction des textes destinés au chemin de croix qui aura lieu au Colisée le prochain vendredi saint.

    Les deux jeunes gens écriront les méditations des 14 stations du chemin de croix "sous la conduite" de leur patriarche, le cardinal Béchara Boutros Raï.

    Selon ce qui a été communiqué, le pape Joseph Ratzinger a fait ce choix "en mémoire de son récent voyage au Liban et pour inviter toute l’Église à inclure dans sa prière le Moyen-Orient, ses problèmes et les communautés chrétiennes vivant sur ces terres".

    Le Liban a été le but du dernier voyage effectué hors d’Italie par Benoît XVI jusqu’à présent. Le pape s’y est rendu au milieu du  mois de septembre dernier et il y a été accueilli par des foules très nombreuses, venues également d’autres pays.

    Parmi les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, le Liban est l’un des endroits les moins dangereux pour les chrétiens et ceux-ci y vivent en nombre relativement élevé.

    Mais que son "modèle" renommé de cohabitation entre les religions soit en ruines depuis bien des années, voilà ce que tout le monde peut constater. Benoît XVI lui-même s’y est référé avec beaucoup de prudence :

    "Le fameux équilibre libanais qui veut continuer à être une réalité, peut se prolonger grâce à la bonne volonté et à l’engagement de tous les Libanais. Alors seulement, il servira de modèle aux habitants de toute la région et au monde entier".

    Il est de fait que la catastrophe qui a lieu dans le pays voisin, la Syrie, a certes mis en grande difficulté les chiites libanais du Hezbollah, dont les leaders se trouvent à Damas et à Téhéran. Mais elle n’a certainement pas favorisé les chrétiens.

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  • La lettre de l'Observatoire socio-politique du Diocèse de Fréjus-Toulon

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    logo letter (1).jpgEditorial : L’Apocalypse pour tous
    Par le Père Louis-Marie Guitton, responsable de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
    Le mot du pape : Le sexe selon Benoît XVI
    Par Benoît XVI
    Mgr Rey : "Résistance et prophétisme"
    Retrouvez ci-dessous l’éditorial de monseigneur Dominique Rey publié dans le mensuel diocésain Eglise de Fréjus-Toulon n° 170 - février 2013
    Actualité : Circulaire Taubira : prime à l’impunité pour la GPA
    Par Pierre-Olivier Arduin, responsable de la commission bioéthique de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
    Analyse : « Mariage unisexe : la controverse »
    Entretien avec Aude Mirkovic, maître de conférences en Droit privé à l’Université d’Evry, auteur de Mariage des personnes de même sexe. La controverse juridique (Téqui, 2013)
    Famille : Qu’est-ce qui se cache sous l’appellation mariage « gay » ?
    Brève par Mélina Douchy-Oudot, Professeur à l’Université du Sud Toulon-Var
    Bioéthique : AMP homosexuelle : le chef de l’Etat saisit le Comité d’éthique
    Par Pierre-Olivier Arduin, responsable de la commission bioéthique de l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
    Environnement : Le « mariage pour tous » comme signe de soumission de la nature à l’économie.
    Par Philippe Conte, commission environnement de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon
    La Tour Eiffel assiégée
    Par la Mouche du Coche
    « Famille (s), je vous aime ! » Etats généraux de la famille
    « Famille (s), je vous aime ! » Etats généraux de la famille Samedi 9 mars 9h à 18h Salle de l’Union Patronale du Var, place de la Liberté, Toulon

  • Malmedy: premier dimanche du mois aux capucins

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    MALMEDY 

    PROCHAINE MESSE TRADITIONNELLE

    Célébrée par M. l’abbé Jean Schoonbroodt  

    DIMANCHE 3 FÉVRIER 2013 À 18 HEURES 

    ÉGLISE DES CAPUCINS

    Ruelle des Capucins à 4960 Malmedy 

    MESSE DE LA SEXAGÉSIME 

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    Evangile de la Parabole du Semeur  (St Luc, 8, 4- -15)

    Propre grégorien de la messe « Exsurge »

    Kyriale XI (XIVe s.)« cum jubilo ». Credo I (XIe s.)

    Motet « Jesu Salvator Mundi » à trois voix  (Menegali, circa 1700)

    Motet « Ave Maria » à deux voix (Reiman, 1820-1885)

    Motet de communion « Garde mon cœur pour la vie éternelle », d’après une mélodie de Joseph Haydn (1732-1809)

    Motet « Gegrüsset seist Königin » (Stein, Köln 1852)


     

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  • Jordanie : le mauvais travail des sectes

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    ASIE/JORDANIE - Déclarations du Directeur du Catholic Center for Studies and Media : les sectes mettent en danger les rapports entre chrétiens et musulmans

    Amman (Agence Fides) – Les témoins de Jéhovah et les sectes d’origine américaine, par leurs méthodes de propagande, créent des problèmes aux communautés chrétiennes d’antique tradition présentes au Moyen-Orient et à leurs rapports avec la majorité musulmane. Cette alarme est lancée par le Père Rifat Bader, prêtre jordanien et Directeur du Catholic Center for Studies and Media ayant son siège à Amman. « Ces derniers temps – explique le Père Bader à l’Agence Fides – de nombreuses familles m’appellent pour me signaler l’insistance avec laquelle les témoins de Jéhovah demandent à entrer dans leurs maisons afin de distribuer du matériel de propagande. Ceux qui sont passés dans leurs rangs ont immédiatement commencé à manifester publiquement leur hostilité envers la communauté chrétienne à laquelle ils appartenaient précédemment ».
    Le prêtre rappelle que déjà en 2008, face aux effets produits en Jordanie par l’activité de dizaines de prédicateurs, les chefs des Eglises présentes dans le royaume hachémites avaient exprimé dans un document leur préoccupation commune. « Les témoins de Jéhovah et les militants d’autres sectes – indique le Père Bader – sillonnent les villes et les villages et font de la propagande y compris auprès des familles musulmanes. Ils citent leur bible et leur évangile. Même s’ils ne partagent pas la foi trinitaire, ils parlent de Jésus et sont perçus comme chrétiens. De cette manière il sont un facteur de confusion et troublent le respect traditionnel selon lequel, à l’intérieur de notre société, chaque communauté religieuse évite de faire du prosélytisme parmi les membres des autres groupes ». Selon le prêtre jordanien, le phénomène représente également une provocation pastorale : « si nos fidèles subissent l’attrait des sectes, cela veut dire qu’ils n’ont pas trouvé réellement la richesse de la foi dans laquelle ils ont pourtant été éduqués ». Dans le même temps, le Père Bader ne considère pas que son alarme exprime une conception contraire à la liberté religieuse : « Nous espérons tous que, dans le monde arabe aussi, s’affirment pleinement les libertés de religion et de conscience. Mais les méthodes de prosélytisme agressives d’adressant à des communautés de croyants, ne peuvent être justifiées par ces principes ». (GV) (Agence Fides 31/01/2013)

  • Libye : des communautés religieuses contraintes de quitter la Cyrénaïque

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    AFRIQUE/LIBYE - Deux communautés religieuses contraintes à abandonner la Cyrénaïque. Selon le Vicaire apostolique de Tripoli, « dans les prochains jours, des moments difficiles sont à prévoir »

    Tripoli (Agence Fides) – « Deux communautés religieuses quittent la Cyrénaïque après avoir subi des pressions de la part des fondamentalistes » dénonce à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli, qui indique que, dans l’est de la Libye, « la situation est critique ».
    « Le 20 février, sont prévues d’imposantes manifestations dans toute la Cyrénaïque, raison pour laquelle le Vicaire apostolique de Bengazi s’est vu signifier de quitter l’église à compter du 13 février et de se mettre à l’abri » poursuit Mgr Martinelli.
    Le Vicaire apostolique de Tripoli trace un cadre de la situation de l’Eglise en Cyrénaïque. « Au cours de ces derniers jours, la Congrégation de la Sainte Famille de Spolète a été contrainte à abandonner Derna où elle se trouvait depuis près d’un siècle et un prêtre salésien polonais a quitté cette même ville après avoir subi des mauvais traitements de la part d’un certain nombre de fondamentalistes. A Beida, une autre communauté de religieuses s’est retirée même si dans ce cas la décision a été motivée par des raisons internes. A Barce, les Sœurs franciscaines de l’Enfant Jésus quitteront leur maison dans les prochains jours ».
    « Ici, à Tripoli, la situation est pour l’heure assez tranquille mais en Cyrénaïque, l’atmosphère est très tendue » affirme Mgr Martinelli qui ajoute : « Nous sommes désolés de devoir réduire nos activités dans cette zone parce que nous avons construit un rapport très beau et très intense, fait de témoignage et d’amitié, avec le peuple libyen qui malheureusement, ces derniers temps, ressent de la présence des fondamentalistes. Ces derniers ne représentent pas l’identité du peuple libyen mais est l’une des expressions de la société libyenne d’aujourd’hui ».
    « En tant qu’Eglise, nous prendrons nos précautions mais nous ne pouvons abandonner les chrétiens qui demeurent sur place. Demeureront deux communautés de religieuses à Bengazi, une petite communauté à Tobrouk et enfin une autre petite communauté de religieuses indiennes à Beida » déclare Mgr Martinelli qui conclut : « Nous restons, appauvris mais plein d’espérance dans le fait qu’un jour nos communautés reprendront vigueur ». (LM.) (Agence Fides 31/01/2013)