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Actualité - Page 1592

  • Un excellent débat sur « le » Concile

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    mou.pngC’est sur le site de « Valeurs actuelles » ce 18 octobre, entre Mgr de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris et l’abbé Guillaume de Tanoüarn, l’un des fondateurs de l’institut traditionaliste du « Bon Pasteur ». Un débat animé par Laurent Dandrieu :

    «  Événement qui domine toute l’histoire de l’Église des cinquante dernières années, tan.pngVatican II (1962-1965) n’en a pas moins suscité d’intenses controverses et querelles d’interprétation. Deux spécialistes en débattent pour "Valeurs actuelles"

    Célébré le 11 octobre par Benoît XVI, le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile n’a pas été triomphant, car au lieu du nouvel élan espéré à l’époque, le pape a dû reconnaître que « c’est le vide qui s’est propagé » 

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  • Petit inventaire des vêtements liturgiques pour les nuls

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    Revenant sur le « post » publié ici :  Signes et symboles : des étrangetés ? on pourrait ajouter cette réflexion :

    Avec la réforme iconoclaste de la liturgie après le concile Vatican II, beaucoup d’ornements (comme bien d’autres choses encore) sont tombés en désuétude dans la célébration ordinaire de la messe romaine. Il n’est donc pas étonnant que les jeunes (et les moins jeunes) trouvent insolite, lorsqu’il subsiste, l’emploi traditionnel de vêtements issus de l’antiquité tardive pour célébrer la messe (curieusement, on n’a pas le même réflexe d’interrogation contestataire si l’on assiste à l’une des « immuables », ou réputées telles, liturgies orientales).

    Pour faire court, la « sacralisation » des vêtements liturgiques de l’Eglise latine est postérieure à la structuration de la messe romaine. Ces vêtements se sont d’abord imposés dans la mesure où l’Eglise s’acculturait, s’intégrait dans les hiérarchies de l’antiquité tardive (IVe-VIe siècles) et fit des emprunts à ses usages ou à ses marques d’honneur.

    Ainsi, la chasuble est-elle dérivée du manteau romain ; l’aube que serre le cordon et couvre l’amict aux épaules, n’est rien d’autre qu’une longue tunique de toile blanche (alba) ; l’étole, comme son nom l’indique, une écharpe, le manipule une serviette. La dalmatique des diacre est une tunique, comme celle des sous-diacres, mais elle porte des bandes laticlaves comme celles ornant les toges des sénateurs romains et le pallium des papes et des archevêques est celui-là même que portaient les hauts fonctionnaires romains. On pourrait continuer la liste : la chape des offices solennels est une cape, le surplis liturgique des clercs est un abrégé de l’aube, la mitre s’apparente au bonnet phrygien, la crosse au bâton des pasteurs…

    Ces vêtements ont donc souvent une origine profane mais, avec le décalage du temps et des modes vestimentaires, ils ont changé de signification (la réminiscence n'apparaît plus), pour acquérir un sens « à part », c'est-à-dire sacré et être perçus comme tels.

    La couleur des principaux ornements –chasuble, dalmatique, tunique, étole, manipule, voile de calice, bourse contenant le corporal…- varie selon les messes ou le temps liturgique : blanc (ou or) pour le temps de Noël, de l’Epiphanie et de Pâques, les fêtes du Christ ou de la sainte Vierge ; rouge (et or) pour le Saint-Esprit et les martyrs ; vert pour le temps ordinaire (après l’Epiphanie et la Pentecôte) ; violet pour les temps de pénitence (avent, septuagésime, carême, passion) mais rose pour les dimanches de Gaudete et de Laetare ; noir pour le vendredi saint et à la messe des défunts.

    Cette sacralisation vaut aussi pour les objets, les gestes et la langue du culte catholique traditionnel. Ainsi, prenons la langue : à l’origine, l’Eglise de Rome célébrait en grec, la langue de culture universelle (celle des concepts et de la pensée) du monde hellénistique, assortie d’hébraïsmes « orientalisants » évocateurs de la source de la révélation divine. Le latin liturgique progressera plus tard, dans la mesure où les populations occidentales se christianisent et où, à partir du IVe siècle il s’y substitue au grec comme langue de référence et de civilisation : Orient et Occident se distancient peu à peu, comme en témoigne le partage de l’empire. A l’époque des grandes invasions (Ve siècle), le latin populaire commence à se corrompre pour évoluer vers les langues romanes : le latin cultivé s’en distingue et, parallèlement, se sacralise (comme les vêtements) dans la liturgie. C’est chose faire dans les temps carolingiens, au IXe siècle.

    Dès lors, dans la liturgie romaine, le latin (comme la pergola à courtines et ensuite le banc de communion) « clôture » le sanctuaire. Avec les vêtements, les gestes rubricisés et l’antique posture de la prière orientée (« ad orientem », « versus apsidem » : vers d’abside, vers le soleil levant qui symbolise le Christ), il contraint le célébrant à effacer son personnage devant la personne même du Seigneur qu’il représente dans un « espace sacré ».

    On pourrait poursuivre l’analyse, mais on le voit déjà ainsi : on baigne ici dans l’univers sacral, la symbolique du « mysterium tremendum »  et de l’ « épiphanie » du divin, très éloignés de la mentalité « profane » qui, sous le couvert discutable (aux dires mêmes de Benoît XVI) d’un retour prétendu aux sources de la « fraction du pain »,  influença  la réforme de Paul VI

    JPS

  • Quand le grand rabbin de France prend fermement position contre la légalisation du mariage entre personnes du même sexe

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    Du Figaro (Jean-Marie Guénois) et, comme le souligne un ami, "cela démontre malheureusement aussi à quel point l'Église de Belgique a été comme pieds et poings liés par l'État, et surtout bouche cousue, lorsque ces mêmes lois furent votées chez nous" :

    Gilles Bernheim a envoyé à François Hollande et Jean-Marc Ayrault un document de 25 pages pour expliquer son hostilité au projet de loi.

    «Il n'y aurait ni courage ni gloire à voter une loi en usant davantage de slogans que d'arguments et en se conformant à la bien-pensance dominante par crainte d'anathèmes.» Gilles Bernheim, grand rabbin de France, donc la plus haute autorité religieuse du judaïsme français, prend position contre le projet de loi sur le mariage homosexuel.

    Il a envoyé un document qui explique sa position par coursier, mercredi soir, au président de la République et au premier ministre. Le texte a été également adressé à tous les ministres, à tous les parlementaires et aux instances concernés par cette question.Gilles Bernheim, philosophe de formation, déteste la pensée slogan et l'obligation de réagir instantanément pour des besoins médiatiques. En homme de réflexion, il a donc pris le temps de rédiger un «essai» sur le sujet: vingt-cinq pages publiées virtuellement et disponibles en téléchargement sur son site.

    Après les catholiques, en pointe sur le sujet, les protestants évangéliques également parmi les premiers à avoir contesté ce projet de loi, les musulmans, les orthodoxes et finalement la Fédération protestante de France, le 13 octobre dernier, c'est à présent le judaïsme qui exprime ses doutes sur le sujet. Et désormais toutes les religions en France s'opposent à cette évolution de société.

    Dans ce document intitulé «Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce que l'on oublie de dire», le grand rabbin de France cherche à expliquer les «véritables enjeux de la négation de la différence sexuelle», commente le rabbin Moché Lewin, son collaborateur.

  • Vols dans les églises

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    Le site web du diocèse de Liège attire notre attention sur le fait que   depuis le début de l’année 2012, le département français de la Moselle est touché par un phénomène intense de vols organisés dans les églises.

    Ce phénomène s'est accentué à partir du mois d'août 2012. Le ou les auteurs ont pour cible divers objets religieux, principalement les calices et les ciboires. Ces actes sont commis le plus souvent par effraction. Il y a encore eu quatre faits la nuit du jeudi au vendredi 12 octobre 2012.

    Il y a toujours une possibilité, comme dans le passé, que les auteurs déplacent leur terrain d'action vers la Belgique. Il est demandé à tous les responsables de rester vigilants pour chaque agissement suspect et, en cas de vol, d'immédiatement porter plainte à la police locale.

    Après la plainte, vous avez notamment la possibilité d'aviser la police judiciaire fédérale section ART de ce vol par le site-web néerlandophone CRKC www.religieuserfgoed.be en remplissant le formulaire "aangifteformulier" et de l'envoyer au service de police judiciaire fédérale ART ou d'envoyer un message à leur adresse e-mail djb.art@telenet.be

    Ici : Vol dans les églises

  • Le Credo au centre de la première catéchèse du pape pour l'Année de la Foi

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    ROME, mercredi 17 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Dieu s’est révélé par des paroles et des œuvres dans toute une longue histoire d’amitié avec l’homme, qui culmine dans l’incarnation du Fils de Dieu et dans le mystère de sa mort et sa résurrection » : c’est la foi de l’Eglise que Benoît XVI invite à « reconnaître » pendant cette Année.

    Le pape s’est en effet adressé ce mercredi 17 octobre, aux quelque 20.000 visiteurs rassemblés pour l’audience hebdomadaire, place Saint-Pierre. Il a lancé un nouveau cycle de catéchèses pour l’Année de la foi.

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd’hui, je voudrais introduire le nouveau cycle de catéchèses qui va se dérouler tout au long de l’Année de la foidans laquelle nous venons d’entrer et qui interrompt, pendant cette période, le cycle consacré à l’école de prière. J’ai lancé cette année particulière, avec la lettre apostolique Porta Fidei, précisément pour que l’Eglise renouvelle son enthousiasme de croire en Jésus-Christ, unique sauveur du monde, qu’elle ravive sa joie de marcher sur le chemin qu’il nous a indiqué et qu’elle témoigne concrètement de la force transformante de la foi.

    Le rappel des cinquante ans de l’ouverture du concile Vatican II est une occasion importante pour retourner à Dieu, pour approfondir et vivre plus courageusement sa foi, pour affermir son appartenance à l’Eglise, « maîtresse d’humanité », qui, à travers l’annonce de la Parole, la célébration des sacrements et les œuvres de charité, nous guide pour rencontrer et connaître le Christ, vrai Dieu et vrai homme. Il s’agit d’une rencontre, non pas avec une idée ou un projet de vie, mais avec une Personne vivante qui nous transforme en profondeur et nous révèle notre véritable identité d’enfants de Dieu. La rencontre avec le Christ renouvelle nos relations humaines en les orientant, jour après jour, vers une plus grande solidarité et fraternité, dans la logique de l’amour. Avoir foi dans le Seigneur n’est pas un fait qui intéresse seulement notre intelligence, le terrain du savoir intellectuel, mais c’est un changement qui engage notre vie et tout notre être : nos sentiments, notre cœur, notre intelligence, notre volonté, notre corporéité, nos émotions, nos relations humaines. Avec la foi, tout change en nous et pour nous, et se dessinent alors clairement notre destin futur, la vérité de notre vocation dans l’histoire, le sens de la vie, le goût d’être des pèlerins en marche vers la patrie céleste.

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  • L'arrêt de mort des talibans contre Malala Yousafzai

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    3439_Malala-profile_1_460x230.pngASIE/PAKISTAN - Talibans d'Asie unis contre Malala mais « le Pakistan est avec elle »

    Lahore (Agence Fides) - Alors que l'école de Mingora, que fréquentait Malala Yousafzai, la jeune chrétienne victime d'un attentat taliban qui lutte entre la vie et la mort, a été contrainte à fermer temporairement, « suite aux menaces reçues et du fait de la trop grande attention des moyens de communication », le front de l'ensemble des mouvements talibans d'Asie centrale et du sud a diffusé une déclaration publique afin de réaffirmer « la légitimité de la mort de Malala ».

    Ainsi que l'indiquent des sources de Fides au Pakistan, les groupes Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), Harkat-e-Islami Uzbekistan (HIU) et Al-Sahab, branche d'Al Qaeda, se sont engagés dans un effort conjoint visant à justifier l'agression contre Malala et à réduire l'impact des réactions, internes et internationales, contre cet acte criminel. La déclaration des extrémistes rappelle que « ceux qui dénigrent l'attentat contre Malala ignorent les abus et les mises à mort de la part des gouvernements des Etats-Unis et du Pakistan ». « Malala méritait de mourir parce qu'elle avait parlé contre les moudjahiddins », remarquent les groupes talibans, décrivant Malala comme une « espionne de l'Occident ». Ils ne motivent pas en revanche l'attaque comme réaction à l'engagement de la jeune fille en faveur de l'instruction féminine.

    Le Père James Channan, OP, responsable du Peace Center de Lahore, très engagé dans le dialogue interreligieux, commente : « Malgré ces déclarations des extrémistes, tout le Pakistan est derrière Malala. Je crois que son histoire a secoué les consciences et créé une nouvelle lucidité. Aujourd'hui, dans la société civile, dans le monde politique, dans les moyens de communication de masse, dans l'opinion publique, tous disent refuser la talibanisation du Pakistan. Un sentiment anti-taliban s'est levé ».

    Le Père Channan remarque : « Partout dans le pays, se succèdent des manifestations et des rencontres en faveur de Malala. Chaque jour, des étudiants, des avocats, des groupes féminins descendent dans les rues alors qu'ont lieu de nombreuses rencontres interreligieuses. Tous soutiennent un Pakistan où sont garantis l'instruction, l'égalité des chances, les droits des femmes, la vie et la dignité de chaque citoyen ». (PA) (Agence Fides 18/10/2012)

    On peut signer une pétition intitulée "L'espoir de Malala"

    POUR EN SAVOIR PLUS :

    Victime des talibans, Malala réussira-t-elle à réveiller le Pakistan ? (Blog, Le Figaro):
    http://blog.lefigaro.fr/inde/2012/10/malala-yousafzai-la-jeune-paki.html

    Malala Yousufzai : La rue de Karachi s'indigne (reportage de Dawn dans Courrier International):
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/12/malala-yousufzai-la-rue-de-karachi-s-indigne 

    Le combat de Malala est le nôtre (Gordon Brown dans le Huffington Post):
    http://www.huffingtonpost.fr/gordon-brown/malala-ecole-taliban_b_1960257.html?utm_hp_ref=international

    Malala Yousafzai: Pourquoi une adolescente pro-éducation est le pire cauchemar des Talibans (Slate):
    http://www.slate.fr/lien/63189/manifestations-pakistan-tentative-meurtre-malala-yousafzai-talibans 

    Why Gender Equality in Basic Education in Pakistan? (Rapport de l’UNESCO, en anglais):
    http://unesco.org.pk/education/documents/publications/Why%20Gender%20Equality%20in%20Basic%20Education%20in%20Pakistan.pdf

    Parce que je suis une fille (Situation des filles dans le monde 2012, PLAN):
    http://plan-international.org/girls/pdfs/2012-report/La-situation-des-filles-dans-le-monde-2012-Apprendre-pour-la-vie.pdf

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (18/10/2012)

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    Sommaire

  • Ce sont les chrétiens qui sont le plus souvent persécutés et discriminés

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    De Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :

    Un rapport international démontre que l'islam tolère mal la liberté religieuse.

    « Sur 131 pays de culture chrétienne, il n'y en a pas un seul où la législation sur la liberté religieuse laisse à désirer. Sur 49 pays de culture musulmane, 17 ne tolèrent aucune autre religion et contrôlent étroitement les croyants non musulmans, 19 reconnaissent théoriquement la liberté religieuse mais ne l'appliquent pas en pratique.» C'est le constat tiré mercredi à Paris par Marc Fromager, directeur France de l'Aide à l'Église en détresse (AED), un organisme humanitaire catholique. Il ajoute: «Les chrétiens restent le groupe religieux le plus discriminé dans le monde: 75 % des cas d'atteintes à la liberté religieuse les concernent.»Il présentait le «Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde», publié le même jour dans 17 pays. Ce document présente, pour 195 pays, une fiche de tendances sur l'exercice concret par les populations du droit de vivre leur religion, quelle qu'elle soit, base même de la liberté religieuse. L'épais volume est disponible sur le site de l'organisme (www.aed-france.org).

    Au fil des années - c'est la 9e édition -, ce rapport, rédigé par une équipe internationale sous la responsabilité de cet organisme allemand soutenu par le Saint-Siège (statut de Fondation pontificale), tend à s'imposer comme une référence dans ce domaine d'action.

    L'AED a été fondée par Werenfried Van Straaten, un prêtre hollandais aujourd'hui décédé. Il s'était d'abord illustré en soutenant les populations civiles allemandes après la guerre. Puis les Églises en détresse, notamment derrière le rideau de fer, en pays communistes. Aujourd'hui, cet organisme intervient sur toute la planète pour venir en aide aux chrétiens persécutés grâce à 82 millions d'euros de dons collectés (en 2011). Ce qui lui donne accès à des réalités parfois oubliées du grand public et à de multiples sources d'informations de terrain.

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  • Soudan : seule la mosquée a échappé à d'importantes destructions

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    AFRIQUE/SOUDAN DU SUD - Destructions immenses à Abyei selon un archevêque protestant

    Juba (Agence Fides) - L’archevêque Daniel Deng Bul, de l’église épiscopalienne du Soudan (ECS) a été choqué de constater les destructions commises par l’armée soudanaise dans la ville d’Abyei, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud. C’est ce qu’il a affirmé, de retour d’une visite à Abyei, dans le cadre d’un entretien accordé à la radio catholique Bakhita Radio. Selon l’archevêque, les militaires de Khartoum, qui occupent la ville, ont détruit des édifices publics, des églises, des écoles et des habitations. La mosquée est le seul édifice à être encore debout à Abyei a affirmé le pasteur.

    L’archevêque se demande la raison pour laquelle l’armée soudanaise a détruit des églises et des écoles, laissant intacte seulement la mosquée, s’interrogeant sur la volonté des militaires soudanais d’entraîner les deux pays dans un conflit à caractère religieux. Le destin d’Abyei, zone riche en pétrole située à la frontière entre les deux Etats, demeure l’un des questions laissées pendantes par l’accord souscrit par le Soudan et le Soudan du Sud le 27 septembre à Addis Abeba (Ethiopie), accord qui règle en particulier la division des recettes du pétrole, extrait au Soudan du Sud et exporté par l’intermédiaire d’infrastructures soudanaises. (L.M.) (Agence Fides 17/10/2012)

  • Séparatisme: la Catalogne plus radicale que la Flandre ?

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    On s'éloigne à toute allure du "Catalunya serà cristiana o no serà" figurant au fronton de l'abbaye de Montserrat. Lu sur les “matinales” du site La Vie:

    Le président de la Generalitat (le gouvernement régional) Artur Mas, a surpris tout le monde en promettant un référendum sur l'indépendance de la région la plus riche d'Espagne. Elu du parti Convergència i Unió (CIU), considéré par les observateurs comme plus autonomiste que réellement indépendantiste, Artur Mas semble avoir durci considérablement ses positions après le refus par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de permettre à la Generalitat de mettre en place le pacte fiscal promis par le CIU; un pacte fiscal qui aurait permis aux Catalans de participer de façon moins forte à la solidarité nationale espagnole.

     Si l'on en croit les sondages, un référendum proposé aujourd'hui donnerait une légère avance aux indépendantistes, suffisante pour faire de la Catalogne un Etat souverain. Les conséquences pour l'Espagne seraient catastrophiques: la Catalogne est de loin la région la plus riche du pays. Et sur la question de l'indépendance, pour la première fois, une ligne de fracture apparaît au sein de la Conférence épiscopale espagnole. Jusqu'ici, les évêques espagnols avaient toujours défendu l'idée d'une Espagne unie et pourfendu la tentation séparatiste. Comme le rappellent Les Echos, la Commission permanente des évêques d'Espagne avait pointé "les propositions politiques menant l'Espagne à une désintégration unilatérale de son unité, [...] source de grande inquiétude".

    Aujourd'hui, le ton a changé. Sur Radio Cataluña, Mgr Sebastiá Taltavull, évêque auxiliaire de Barcelone, a affirmé que "l'Eglise en Catalogne sera aux côtés du peuple catalan" quoi qu'il se passe. De son côté, le plus jeune évêque du pays, Mgr Xavier Novell, évêque de Solsona, est déjà dans l'après-indépendance: "Si la Catalogne devenait indépendante, cela affecterait l'Eglise catholique catalane parce que ce nouveau pays aurait probablement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, et il est possible que le Saint-Siège aurait à penser la création d'une Conférence épiscopale propre à ce nouveau pays".

    Référence:  En Catalogne, les évêques se préparent à l'indépendance

    Voir également : quand-leurope-renie-sa-foi-chretienne

  • Pakistan : la loi sur le blasphème, machine de guerre antichrétienne

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    ASIE/PAKISTAN - Renvoi d'un mois dans l'affaire Rimsha - affaire Ryan : le message texto (SMS) blasphématoire aurait-il été envoyé par les musulmans ?

    Islamabad (Agence Fides) - Deux cas de jeunes chrétiens accusés de blasphème continuent à tenir en haleine la communauté chrétienne au Pakistan. Ce sont ceux de Rimsha Masih, 12 ans, accusée à tort par un imam de Rawalpindi, arrêtée puis libérée sous caution et de Ryan Brian Patras, âgé de 14 ans et résidant à Karachi, accusé d'avoir diffusé un message texto (SMS) à contenu blasphématoire. Le garçon, contre lequel une plainte a été déposée, se trouve actuellement dans un lieu tenu secret avec sa famille.

    Aujourd'hui, indiquent des sources de Fides, la Haute Cour d'Islamabad, dans une brève audience, a renvoyé au 14 novembre sa sentence dans le cadre de l'affaire concernant Rimsha. La Cour doit décider de l'annulation de la plainte (First Information Report) déposée contre la fillette. Cette annulation, demandée par la défense, comporterait l'acquittement pur et simple de Rimsha. Cette requête se base sur les déclarations de trois témoins musulmans qui accusent l'imam Khalid Jadoon Chisti, l'indiquant comme l'homme qui a fabriqué les preuves contre Rimsha. La défense de l'imam Chisti - notent des sources de Fides - cherche à démonter les accusations, faisant rétracter les trois témoins et a adopté une stratégie dilatoire en ce qui concerne les délais du procès.
    Dans le cas de Ryan Brian Patras, sa famille, après avoir vu sa maison dévastée et incendiée par des radicaux islamiques (voir Fides 12/10/2012) et s'être transférée dans un lieu sûr, a demandé l'assistance légale de l'avocat et pasteur Mustaq Gill. La famille Patras est une famille chrétienne aisée qui vivait dans le quartier résidentiel de Gulshan-i-Iqbal à Karachi, seule famille chrétienne dans une zone musulmane. Selon des sources de Fides appartenant à la famille Patras, le téléphone portable de Ryan aurait été utilisé par un certain nombre de ses amis musulmans qui ont envoyé le message texto (SMS) blasphème afin de le frapper. Dans un premier temps, Ryan avait déclaré ne pas s'être rendu compte d'avoir envoyé un tel message ou de l'avoir fait sans l'avoir lu avec attention. Cependant, en reconstruisant les faits, le jeune s'est souvenu que des amis lui avaient demandé de leur prêter son téléphone pendant quelques minutes. Dans ce cas, Ryan serait totalement étranger aux faits et victime d'une machination. Maître Gill, interpellé par Fides, remarque « une tendance très dangereuse suivant laquelle les chrétiens sont pris pour cible à cause de leur foi au travers de la loi sur le blasphème ». (PA) (Agence Fides 17/10/2012)

  • Pakistan : des islamistes s'en prennent à l'église Saint-François de Karachi

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    ASIE/PAKISTAN - Attaque contre l’église Saint-François de Karachi - la peur des franciscains

    Karachi (Agence Fides) – L’église catholique de Saint François, la plus ancienne de l’Archidiocèse de Karachi, située dans la vieille ville, a été attaquée par une foule de 600 radicaux islamiques environ qui a dévasté la cour intérieure sans cependant parvenir à forcer le portail. Les deux religieux franciscains qui y résident, le Père Victor Mohan et le Père Albert Jamil, OFM, ainsi que les religieuses qui y prêtent service, « sont apeurés, craignent d’autres attaques mais comptent sur la Providence de Dieu » racontent-ils à Fides. L’épisode, qui a soulevé l’indignation et la préoccupation de toute la communauté catholique de Karachi, a eu lieu vendredi dernier, 12 octobre, à 19.00. Un père franciscain raconte : « Le Père Mohan venait de finir de célébrer un mariage lorsqu’il a entendu des bruits et des cris en dehors du complexe de l’église. Immédiatement, tous les fidèles, les femmes et les enfants ont été mis en lieu sûr, à l’intérieur du presbytère. Les radicaux, hurlant contre les chrétiens, ont fait irruption, commençant à tout dévaster : les voitures, les motocyclettes, les pots de fleur. Ils ont brisé un édicule et pris la statue de Notre-Dame. Ils ont cherché à forcer le portail de l’église, lançant des pierre contre l’église et brisant les vitraux ». Les actes de vandalisme se sont poursuivis pendant une heure après quoi est arrivée la police et la foule s’est dispersée. Selon des sources de Fides, l’attaque peut être encore considérée comme une réaction au film « l’innocence des musulmans » ou dans tous les cas comme liée à la question du blasphème.

    Au cours des jours suivants, l’Eglise catholique de Karachi a organisé une manifestation de protestation conduite par l’Archevêque de Karachi, S.Exc. Mgr Joseph Coutts, manifestation à laquelle ont participé des centaines de prêtres, de religieuses, de laïcs, ainsi que des membres de la Commission Justice et Paix et des militants des droits humains. L’assemblée, réunie de manière pacifique, a prié pour la paix et le respect de toutes les religions. Mgr Coutts a déclaré à Fides. « L’église Saint François a toujours servi les pauvres au travers d’une école et d’un dispensaire médical tenu par les religieuses. Depuis près de 80 ans, elle accomplit un service humble au profit de l’humanité, sans aucune discrimination de caste, d’ethnie ou de religion. Pourquoi ces actes ? Pourquoi ne sommes-nous pas en sûreté ? Mgr Coutts demande la protection du gouvernement et invite les citoyens pakistanais « au respect de toutes les religions afin que nous puissions vivre dans l’harmonie et dans la paix ». En suivant leur charisme spécifique de dialogue et d’accueil, les franciscains de Karachi collaborent avec des organisations et responsables musulmans dans différents secteurs du service social. (PA) (Agence Fides 17/10/2012)