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Au rythme de l'année liturgique - Page 37

  • 2 novembre, Jour des Morts

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    Source : http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/fetes_toussaint_morts.htm#Sens

    En ce Jour des Morts - 2 Novembrenous pouvons prier de façon plus particulière pour nos défunts, en nous rendant sur leurs tombes par exemple ou en assistant à une ou plusieurs messes pour le repos de leur âme. Ne négligeons pas ce jour : c'est un grand service que nous rendons ainsi à ceux qui nous précèdent dans la mort, qui est notre lot à tous, même si l'air du temps s'efforce de la cacher par tous les moyens. Tôt ou tard, chacun aura à rendre compte de sa vie devant Dieu : cette journée des défunts est aussi l'opportunité d'y réfléchir.

    La signification de la journée du 2 novembre, le jour des morts, est à la fois une journée de commémoraison des défunts et une journée d'intercession. On pense à tous ceux qui nous ont quittés et qu'on n'oublie pas. C'est une occasion toute spéciale pour les familles de rendre hommage à tous ceux qui nous ont précédés dans cette vie. C'est une journée du souvenir. C'est aussi une journée de prière pour les morts. On prie pour eux, car ils ont besoin d'une purification pour être pleinement avec Dieu. Notre prière peut les aider dans leur épreuve de purification, en vertu de ce qu'on appelle "la communion des saints". La communion des saints, c'est la communion de vie qui existe entre nous et ceux qui nous ont précédés. Il y a, dans le Christ une solidarité. - Pour les protestants, c'est une journée du souvenir et non une journée de prière.

    Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts,  Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000,  impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée Journée de prière pour les défunts, mais "commémoraison" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des morts que de prier pour eux. Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour des morts. Le pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de faire des prières pour les morts de la guerre.

  • Nos défunts (2 novembre)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    Hier nous célébrions nos frères aînés qui ont atteint le bonheur en Dieu. Tout à fait logiquement, l’Eglise nous invite aujourd’hui à nous souvenir de ceux qui ont déjà passé la mort, mais poursuivent encore leur route vers la plénitude de ce bonheur.

    Si la fête de la Toussaint est toute rayonnante de joie, celle de ce jour est plus recueillie, car nous sommes invités à prier pour abréger les souffrances de ceux qui sont certes déjà entrés dans la lumière de la vie, mais qui n’ont pas encore entièrement achevé leur purification dans le Feu de la Charité divine. Leur souffrance est en effet celle de l’amour : se découvrant aimée infiniment par Dieu, l’âme découvre conjointement combien elle est incapable de répondre amour pour amour, tant elle est encore liée aux biens éphémères et illusoires de ce monde. Aussi est ce le désir brûlant de Dieu, qui va libérer progressivement l’âme de ce qui l’empêche de se jeter dans les bras de son Seigneur, pour trouver en lui sa béatitude.

    Nous n’avons pas de révélation directe du purgatoire dans la Parole de Dieu, c’est bien pourquoi les réformateurs protestants du XVIe siècle ont rejeté cette doctrine, née selon eux de l’imaginaire des hommes. Elle s’enracine pourtant dans la tradition de l’Ancien Testament. Deux siècles avant J.-C, nous trouvons le témoignage en 2 Macc 12, 46 de la croyance en la valeur et en l’efficacité de la prière pour les morts. L’offrande faite par Juda Maccabée en faveur des soldats morts au combat sur lesquels on avait trouvé des objets idolâtriques, prouve qu’il croyait en la possibilité d’une purification de l’âme par-delà la mort. L’Eglise primitive a fait sienne cette doctrine et a développé dès le second siècle la prière pour les morts. Cette pratique va prendre de l’ampleur vers le Xe siècle, lorsque Saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, introduira la fête de la commémoration de tous les fidèles défunts au lendemain de la Toussaint - dans le but précisément d’intensifier notre prière pour les âmes du purgatoire. Les Juifs comme l’Eglise d’Orient prient également pour leurs défunts. En Occident, les conciles œcuméniques de Florence au XVe s. et de Trente au XVIe s. ont défini de manière dogmatique l’existence du purgatoire :

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  • 2 novembre : Commémoration des fidèles défunts

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    Commémoration des Fidèles Défunts (Evangile au Quotidien)

    (Angélus du dimanche 2 novembre 2003)

    Saint JEAN-PAUL II

    Très chers frères et sœurs !

    1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel ».
    2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030). Notre prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité bienheureuse du Paradis.

    Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.

    Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

    "Courrier des lecteurs: "Jour des morts"

    2 novembre; jour des morts.

    Un ami prêtre disait que nos défunts ressemblent à quelqu'un qui sort d'une cave, dont les yeux doivent s'habituer à la lumière du soleil. Belle image. En fait, grâce au Purgatoire (ou des Purgatoires, en sachant que certains d'entre eux ne sont pas nécessairement une partie de plaisir), les catholiques peuvent continuer à faire du bien à leur prochain, à aider (par la prière), leurs chers disparus à évoluer en direction du bonheur éternel. Au regard de cela, l'Eglise doit aussi inviter nos semblables à se préparer à ce grand passage; à ce jugement qui nous attend dans l'au-delà. Comment? En prêchant, comme les apôtres, la conversion à Celui qui seul, peut nous sauver du péché et de la mort éternelle. Le fait-elle encore? Il me semble que non, ou du moins, si peu par rapport à l'énergie qu'elle dépense à tenir des discours bien plus proches de l'humanisme que de la Prédication apostolique. En attendant, souvenons-nous en ces jours de ce mot de saint Jérôme: "La vie est un rêve dont la mort nous réveille".   

    Jean-Pierre Snyers  4190, Ferrières, Belgique. Adresse blog: jpsnyers.blogspot.com

  • En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

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    De Jean-Benoît Harel sur Vatican News :
     

    En novembre, le Pape invite à prier pour les parents qui ont perdu un enfant

    Pour le mois de novembre, le Pape François invite l’Église universelle à prier pour les parents qui ont perdu un fils ou une fille. Malgré leur immense douleur, le Saint-Père espère qu’ils «trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    «Que dire à des parents qui ont perdu un enfant?», interroge le Pape François au début de la vidéo présentant l’intention de prière pour le mois de novembre. «Il n’y a pas de mots», répond-t-il. Lorsque l'on perd un mari ou une femme, ou des parents, malgré l’immense douleur, «il y a toujours un mot pour exprimer ces situations», estime François. Mais pas lorsque l’on perd un enfant.

    Face à une douleur «incroyablement intense», puisque «survivre à son enfant n’est pas naturel», le Saint-Père estime que les «mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien». Parfois pire, ils peuvent «aggraver la blessure» des parents, même s'ils sont prononcés avec les meilleures intentions du monde. Pour lui, la solution pour accompagner ces parents n’est pas dans la parole.

    “Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.”

    Un soutien au sein de la communauté

    François encourage les parents ayant perdu un enfant à partager leurs souffrances auprès «d'autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance». Il a ensuite confié à l’Église universelle le soin de prier pour que «tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur».

    Pour le jour de commémoration des défunts, samedi 2 novembre, le Pape se rendra dans le cimetière du Laurentino en périphérie de Rome. Il y était déjà allé en 2018 et s’était recueilli dans le Jardin des anges, une partie du cimetière où sont enterrés les enfants. Le Saint-Père a d’ailleurs reçu en audience mercredi 30 octobre les membres du «Proyectas Esperanza». À cette occasion, il avait évoqué «le cri amer» des mères perdant leur enfant.

  • Toussaint : l'occasion de réveiller en soi le désir d'être saint

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    z0ac2pcq.jpgDe Benoît XVI, son homélie du mercredi 1er novembre 2006 dans la basilique vaticane (source) :

    Chers frères et soeurs,

    Notre célébration eucharistique s'est ouverte par l'exhortation "Réjouissons-nous tous dans le Seigneur". La liturgie nous invite à partager l'exultation céleste des saints, à en goûter la joie. Les saints ne constituent pas une caste restreinte d'élus, mais une foule innombrable, vers laquelle la liturgie nous invite aujourd'hui à élever le regard. Dans cette multitude, il n'y a pas seulement les saints officiellement reconnus, mais les baptisés de chaque époque et nation, qui se sont efforcés d'accomplir avec amour et fidélité la volonté divine. Nous ne connaissons pas le visage ni même le nom de la plupart d'entre eux, mais avec les yeux de la foi, nous les voyons resplendir, tels des astres emplis de gloire, dans le firmament de Dieu.

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  • La fête de la Toussaint nous rappelle que l’Église ne réside pas seulement sur la terre

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    De Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    Notre quinzaine : L’Église brille de la lumière des saints

    La fête de la Toussaint que nous célébrons chaque 1er novembre nous rappelle une réalité surnaturelle que nous avons tendance à oublier : l’Église ne réside pas seulement sur terre. Depuis sa fondation par le Christ, elle est même essentiellement au Ciel, rassemblant autour de la Trinité et des chœurs angéliques la cour innombrable des saints et des martyrs, canonisés ou non. À l’heure sombre où le sacerdoce est particulièrement attaqué, en raison du comportement scandaleux de quelques-uns de ceux qui en ont été revêtus, il me semble nécessaire de garder en tête ce simple fait. Non pas seulement pour nous consoler ou nous rassurer à bon compte, mais d’abord parce qu’il exige de nous un acte de foi en Dieu qui reste maître de la marche du monde et en sa « sainte » Église qui ne sera jamais réductible aux péchés, même les plus noirs, de certains de ses enfants.

    Peut-être serait-il nécessaire à ce sujet d’enseigner à nouveau et de manière plus systématique, au catéchisme comme dans les homélies, la distinction que l’on faisait naguère entre l’Église triomphante, l’Église militante et l’Église souffrante. Cette approche avait au moins le mérite de ne pas nous limiter au regard simplement naturel, pour ne pas dire naturaliste, que nous pouvons avoir parfois sur l’Église. Il est clair en effet que la beauté de celle-ci ne réside pas d’abord dans sa réalité terrestre hic et nunc, mais bien dans la phalange nombreuse de ceux qui rendent à Dieu l’office de la louange éternelle.

    La puissance d’attraction du Christ

    Encore que ! Même l’Église sur terre ne peut être réduite au rapport de la Ciase, aux polémiques qui entourent telle ou telle intervention d’un évêque ou d’un clerc ou aux inquiétudes, même légitimes, qui peuvent naître devant certains choix pour l’avenir. L’Église, c’est aussi cette humble carmélite qui, en ce moment même, s’offre par la prière ou ce couple qui, pour vivre les Béatitudes, collecte de la nourriture qu’il distribue ensuite à des familles nécessiteuses. C’est encore ces séminaristes qui se donnent avec générosité, bien loin de toute perspective de carrière, ou ce vieux prêtre qui monte à l’autel, « la joie de sa jeunesse » (Ps. 42) ou encore ces parents qui font le pari d’une famille ouverte largement aux naissances. Toute une litanie nous vient spontanément à l’esprit qui reflète et traduit avec nos pauvres mots la réalité et la richesse de l’Église que l’on voudrait tant aujourd’hui – mais ce n’est pas la première fois dans l’Histoire – réduire à des scandales malheureusement bien réels.

    Et comment ne pas voir qu’au sein de l’Église de ce début du XXIe siècle, des conversions ont encore lieu chaque jour dans le cœur de certains hommes ou femmes. Dans le hors-série intitulé Les femmes, cœur de l’Église qu’elle a dirigé et qui vient de paraître, Marie Piloquet s’est ainsi entretenue avec une musulmane convertie. Un entretien riche et fort, sans détour et qui nous enseigne à nous autres, catholiques installés ou endormis, combien le Christ possède une puissance d’attraction qui bouscule toutes les montagnes de l’enfermement et du désespoir.

    Vers le port du salut éternel

    Le monde musulman n’est d’ailleurs pas le seul à connaître cette forte attirance pour la plénitude de l’enseignement chrétien, même si dans ce dernier cas les conversions sont souvent spectaculaires en raison de la répression de tout un système mobilisé pour salir le Christ et l’Église. Au sein même du monde européen embourbé dans la sécularisation, des conversions se produisent aujourd’hui encore. Avez-vous entendu parler, par exemple, de Mgr Jonathan Goodall qui était jusqu’ici l’« évêque » anglican d’Ebbsfleet dans le sud-est de l’Angleterre ? Après une longue période de prière, il a décidé de devenir catholique. En 2010, un de ses prédécesseurs à Ebbsfleet avait déjà franchi le pas. De la même façon, le Dr Michael Nazir-Ali, ancien « évêque » anglican de Rochester, est entré également le 29 septembre dernier dans l’Église catholique comme, en 2019, l’ancien aumônier de la reine Élisabeth.

    Certes, il s’agit là de personnes qui croyaient déjà en la divinité du Christ et en certaines parties de l’enseignement de l’Église. Mais si l’on en croit sainte Jeanne d’Arc, « le Christ et l’Église, c’est tout un ». Revenir à celle-ci, c’est donc se donner entièrement à Dieu. Encore s’agit-il ici de personnalités connues et en vue, ayant eu des responsabilités importantes au sein de la confession anglicane. Avec eux, derrière eux, comme eux, d’autres, inconnus le plus souvent, franchissent les obstacles souvent nombreux et rejoignent l’Église catholique. Ils témoignent ainsi de la beauté de l’Église dont l’unique mission est de nous mener au port du salut éternel.

  • Toussaint : "une foule immense que nul ne peut dénombrer"

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    59272.jpgHomélie pour la Toussaint par le père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr) :

    Si une foule de 144.000 personnes nous accueille là-haut, nous risquons d’être impressionnés ! D’autant plus qu’il s’agit d’un chiffre symbolique - 12, le nombre de tribus d’Israël ; multiplié par 12, le nombre d’apôtres ; multiplié par 1000, le chiffre de l’infini - signifiant une multitude innombrable. Voilà une armée dont les puissants de la terre rêveraient disposer !

    L’enseignement que Jésus donne sur la montagne devrait cependant nous rassurer : dans cette « foule immense, que nul ne peut dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » (1ère lect.), tous sans exception, sont pauvres de cœurs, doux, compatissant, affamés de justice, miséricordieux, purs, pacifiques ; tous ont été de l’une ou l’autre manière persécutés pour leur foi en leur Maître doux et humble, auquel ils se sont laissés totalement configurer. C’est pourquoi ils sont « enfants de Dieu » ; ils participent à la sainteté de « celui qui les a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (1 P 2, 9). Désormais ils lui sont devenus « semblables », maintenant « qu’ils le voient tel qu'il est » (2nd lect.).

    Mais comment cela peut-il se faire ? Dieu seul est « Saint » : ce terme exprime le cœur même de son mystère, qui demeure ineffable et inaccessible à l’homme. Comment des créatures marquées par le péché pourraient-elles entrer « en communion avec la nature divine » (2 P 1, 4) ? L’Ange de l’Apocalypse nous répond : les 144.000 « ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau » (1ère lect.). Voilà pourquoi ils exultent, et se tenant « debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main, ils proclament d'une voix forte : "Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau !"».

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  • Gaudeamus omnes in Domino - Introït de la Toussaint - (William Byrd)

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    Introitus Introït
       
    GAUDEÁMUS omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium: de quorum solemnitáte gaudent Angeli, et colláudant Fílium Dei. Ps. 32, 1 Exsultáte, iusti, in Dómino: rectos decet collaudátio. V/. Glória Patri. Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu. Ps. 32, 1. Justes, exultez dans le Seigneur : aux cœurs droits convient sa louange.
  • Simon et Jude, apôtres obscurs

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    StsSimon-Jude28-10.jpgSource : Missel.free.fr

    Plût à Dieu, écrivait saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre soigneusement l'histoire des apôtres ! Ce vœu ne s'est pas réalisé pour saint Simon ni pour saint Jude dont l'Evangile ne nous a guère conservé que les noms.

    L'obscurité qui enveloppe saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec saint Syméon, qui, après saint Jacques le Mineur, fut évêque de Jérusalem. Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de l'autre les deux saints, rapprochés seulement par le nom.

    Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les évangiles de saint Matthieu et de saint Marc, Simon est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus. Beaucoup ont affirmé que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer. Cependant, il semble bien que saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où la transcription Cananæus.

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  • Les saints apôtres Simon et Jude (28 octobre)

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    Le mercredi 11 octobre 2006, lors de l'audience générale, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse aux apôtres Simon et Jude : 

    Simon le Cananéen et Jude Thaddée

    Chers frères et soeurs,

    Nous prenons aujourd'hui en considération deux des douze Apôtres:  Simon le Cananéen et Jude Thaddée (qu'il ne faut pas confondre avec Judas Iscariote). Nous les considérons ensemble, non seulement parce que dans les listes des Douze, ils sont toujours rappelés l'un à côté de l'autre (cf. Mt 10, 4; Mc 3, 18; Lc 6, 15; Ac 1, 13), mais également parce que les informations qui les concernent ne sont pas nombreuses, en dehors du fait que le Canon néo-testamentaire conserve une lettre attribuée à Jude Thaddée.

    Simon reçoit un épithète qui varie dans les quatre listes:  alors que Matthieu et Marc le qualifient de "cananéen", Luc le définit en revanche comme un "zélote". En réalité, les deux dénominations s'équivalent, car elles signifient la même chose:  dans la langue juive, en effet, le verbe qana' signifie:  "être jaloux, passionné" et peut être utilisé aussi bien à propos de Dieu, en tant que jaloux du peuple qu'il a choisi (cf. Ex 20, 5), qu'à propos des hommes qui brûlent de zèle en servant le Dieu unique avec un dévouement total, comme Elie (cf. 1 R 19, 10). Il est donc possible que ce Simon, s'il n'appartenait pas précisément au mouvement nationaliste des Zélotes, fût au moins caractérisé par un zèle ardent pour l'identité juive, donc pour Dieu, pour son peuple et pour la Loi divine. S'il en est ainsi, Simon se situe aux antipodes de Matthieu qui, au contraire, en tant que publicain, provenait d'une activité considérée comme totalement impure. C'est le signe évident que Jésus appelle ses disciples et ses collaborateurs des horizons sociaux et religieux les plus divers, sans aucun préjugé. Ce sont les personnes qui l'intéressent, pas les catégories sociales ou les étiquettes! Et il est beau de voir que dans le groupe de ses fidèles, tous, bien que différents, coexistaient ensemble, surmontant les difficultés imaginables:  en effet, Jésus lui-même était le motif de cohésion, dans lequel tous se retrouvaient unis. Cela constitue clairement une leçon pour nous, souvent enclins à souligner les différences, voire les oppositions, oubliant qu'en Jésus Christ, nous a été donnée la force pour concilier nos différences. Rappelons-nous également que le groupe des Douze est la préfiguration de l'Eglise, dans laquelle doivent trouver place tous les charismes, les peuples, les races, toutes les qualités humaines, qui trouvent leur composition et leur unité dans la communion avec Jésus.

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  • Que se réjouisse le coeur de ceux qui cherchent Dieu (introit du 30e dimanche du T.O.)

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    Laetetur cor quaerentium Dominum:
    quaerite Dominum, et confirmamini:
    quaerite faciem eius semper.
     
    Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse :
    cherchez le Seigneur, et soyez affermis:
    cherchez sans cesse sa face.
     
    Ps.  1
    Confitemini Domino,
    et invocate nomen eius:
    annuntiate inter gentes opera eius.
     
    Acclamez le Seigneur,
    et invoquez son nom:
    annoncez ses œuvres parmi les nations.
  • "Jésus, Fils de David, prends pitié de moi"; homélie pour le 30e dimanche du temps ordinaire

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    Homélie du Père Simon Noël pour le 30e dimanche année B, l'aveugle de Jéricho :

    L'aveugle de Jéricho, qui mendiait au bord du chemin, se mit à crier au passage de Jésus : « Jésus, Fils de David, prends de moi ». Et alors qu'on le rabrouait il criait de plus belle : « Jésus, Fils de David, prends de moi ». La prière de ce malheureux consistait donc à répéter sans cesse la même chose. De même le publicain dans le temple ne cessait de répéter : « Ô Dieu, sois propice au pécheur que je suis ». Ces deux exemples, l'aveugle de Jéricho et le publicain de la parabole donnée par Jésus, sont à l'origine d'une forme de prière qu'on appelle la prière monologique, et qui consiste à répéter sans cesse la même petite formule. Jésus lui-même priera ainsi au jardin des oliviers lorsqu'il répétera pendant des heures la même chose : « Père, s'il est possible, éloigne de moi cette coupe. Mais que ta volonté soit faite, et non la mienne ».

    La plus célèbre des prières de type monologique est celle qu'on appelle en orient la prière de Jésus. En égrenant leur rosaire, les moines et les pieux laïcs orientaux ne cessent de murmurer l'invocation : « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi, pécheur ». Cette invocation est en fait une combinaison de la prière de l'aveugle et de celle du publicain. Elle consiste en deux éléments : l'invocation du Nom de Jésus et une supplication pour le pauvre que je suis. C'est donc une prière toute simple, qui ne fatigue ni l'esprit ni le cœur, mais qui est, lorsqu'on la reprend sans cesse, très puissante pour nous conduire à la paix profonde et nous envelopper de la Divine miséricorde. Pourquoi ne l'essayeriez-vous pas aujourd'hui, tout de suite après avoir reçu la sainte hostie : redire pendant quelques instants cette formule toute simple à Jésus réellement présent avec tout son amour au fond de votre cœur : « SeigneurJésus-Christ, ayez pitié de moi ».

    « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » : telle est la demande de Jésus à l'aveugle qui le supplie. C'est aussi la même demande que Jésus-Christ nous fait quand nous prions ou quand nous venons de le recevoir dans la sainte communion. Jésus est tout prêt à répandre ses grâces, il vient dans notre cœur les mains chargées de grâces. Encore faut-il que nous les lui demandions. En fait il connaît nos besoins, mieux que nous, il n'a pas besoin de notre prière, mais c'est nous qui en avons besoin, afin de prendre conscience de notre pauvreté et de notre dépendance face à la libéralité divine. Ce que nous devons demander avant tout c'est le divin amour, car alors nous sommes riches de l'essentiel, ainsi que les vertus chrétiennes qui nous manquent. Mais nous pouvons aussi lui confier tous nos soucis quotidiens et lui recommander ceux qui sont dans notre cœur, en disant simplement : « Dans ton royaume, souvenez-vous, Seigneur, de telle ou telle personne ».

    Je voudrais aussi dire un mot sur un passage de l'épître. Il est dit qu'un prêtre « est capable de compréhension envers ceux qui commettent des fautes par ignorance ou par égarement, car il est lui aussi rempli de faiblesse ». Ainsi un prêtre, par exemple lorsqu'il administre le sacrement de la réconciliation, se doit d'être plein de miséricorde et de compréhension, comme le pape François aime souvent à le rappeler. Le prêtre est lui-même faible et pécheur. Mais Jésus-Christ est quant à lui notre grand-prêtre. Sa miséricorde est infinie, dès qu'on se repent sincèrement. Mais ce qu'il y a de merveilleux dans cette miséricorde divine, c'est que non seulement Jésus pardonne et oublie nos fautes, mais qu'en outre il nous comprend, car il sait mieux que nous de quoi nous sommes façonnés. Ressentir cette compréhension du Christ de notre misère est l'un des bienfaits du sacrement de la réconciliation, qui est ainsi source de paix et de joie dans notre vie. Comme le dit si bien le Père Joël Guibert, si nous comprenions cela, nous irions à confesse avec le même entrain et la même joie que nous allons communier.

    Ainsi donc ces deux lectures de ce jour nous parlent une fois de plus de l'amour insondable du Sacré-Cœur de Jésus-Christ, source et océan infini de miséricorde, comme cela est affirmé dans les douze promesses de ce Sacré-Cœur, faites à sainte Marguerite-Marie. Cet amour, nous en faisons l'expérience dans la prière et dans les sacrements. Mais si nous ne prions pas et si nous ne vivons pas les sacrements avec une ferveur suffisante, nous ne pouvons connaître cet amour suréminent qui est dans le Christ Jésus, et notre religion deviendra quelque chose de sec, de froid et d'ennuyeux. Oui, ce à quoi nous sommes appelés, c'est de vivre avec le Christ une relation d'amitié et d'intimité, qui en imprégnant toute notre existence nous fera déjà connaître le bonheur qui sera éternellement le nôtre au paradis.