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Au rythme de l'année liturgique - Page 96

  • Barnabé (11 juin)

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    De Benoît XVI (audience générale du 31 janvier 2007) :

    Barnabé signifie "homme de l'exhortation" (Ac 4, 36) ou "homme du réconfort"; il s'agit du surnom d'un juif lévite originaire de Chypre. S'étant établi à Jérusalem, il fut l'un des premiers qui embrassèrent le christianisme, après la résurrection du Seigneur. Il vendit avec une grande générosité l'un des champs qui lui appartenaient, remettant le profit aux Apôtres pour les besoins de l'Eglise (cf. Ac 4, 37). Ce fut lui qui se porta garant de la conversion de saint Paul auprès de la communauté chrétienne de Jérusalem, qui se méfiait encore de son ancien persécuteur (cf. Ac 9, 27). Envoyé à Antioche de Syrie, il alla rechercher Paul à Tarse, où celui-ci s'était retiré, et il passa une année entière avec lui, se consacrant à l'évangélisation de cette ville importante, dans l'Eglise de laquelle Barnabé était connu comme prophète et docteur (cf. Ac 13, 1). Ainsi Barnabé, au moment des premières conversions des païens, a compris qu'il s'agissait de l'heure de Saul, qui s'était retiré à Tarse, sa ville. C'est là qu'il est allé le chercher. Ainsi, en ce moment important, il a comme restitué Paul à l'Eglise; il lui a donné encore une fois, en ce sens, l'Apôtre des nations. Barnabé fut envoyé en mission avec Paul par l'Eglise d'Antioche, accomplissant ce qu'on appelle le premier voyage missionnaire de l'Apôtre. En réalité, il s'agit d'un voyage missionnaire de Barnabé, qui était le véritable responsable, et auquel Paul se joignit comme collaborateur, touchant les régions de Chypre et de l'Anatolie du centre et du sud, dans l'actuelle Turquie, et se rendant dans les villes d'Attalia, Pergé, Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre et Derbe (cf. Ac 13, 14). Il se rendit ensuite avec Paul au Concile de Jérusalem, où, après un examen approfondi de la question, les Apôtres et les Anciens décidèrent de séparer la pratique de la circoncision de l'identité chrétienne (cf. Ac 15, 1-35). Ce n'est qu'ainsi, à la fin, qu'ils ont rendu officiellement possible l'Eglise des païens, une Eglise sans circoncision:  nous sommes les fils d'Abraham simplement par notre foi dans le Christ.

    Les deux, Paul et Barnabé, eurent ensuite un litige, au début du deuxième voyage missionnaire, car Barnabé était de l'idée de prendre Jean-Marc comme compagnon, alors que Paul ne voulait pas, ce jeune homme les ayant quittés au cours du précédent voyage (cf. Ac 13, 13; 15, 36-40). Entre les saints, il existe donc aussi des contrastes, des discordes, des controverses. Et cela m'apparaît très réconfortant, car nous voyons que les saints ne sont pas "tombés du ciel". Ce sont des hommes comme nous, également avec des problèmes compliqués. La sainteté ne consiste pas à ne jamais s'être trompé, à n'avoir jamais péché. La sainteté croît dans la capacité de conversion, de repentir, de disponibilité à recommencer, et surtout dans la capacité de réconciliation et de pardon. Ainsi Paul, qui avait été plutôt sec et amer à l'égard de Marc, se retrouve ensuite avec lui. Dans les dernières Lettres de saint Paul, à Philémon et dans la deuxième à Timothée, c'est précisément Marc qui apparaît comme "mon collaborateur". Ce n'est donc pas le fait de ne jamais se tromper, mais la capacité de réconciliation et de pardon qui nous rend saint. Et nous pouvons tous apprendre ce chemin de sainteté. Quoi qu'il en soit, Barnabé, avec Jean-Marc, repartit vers Chypre (cf. Ac 15, 39) autour de l'année 49. On perd ses traces à partir de ce moment-là. Tertullien lui attribue la Lettres aux Hébreux, ce qui ne manque pas de vraisemblance car, appartenant à la tribu de Lévi, Barnabé pouvait éprouver de l'intérêt pour le thème du sacerdoce. Et la Lettre aux Hébreux interprète de manière extraordinaire le sacerdoce de Jésus.

    Voir aussi : http://www.belgicatho.be/archive/2011/06/11/barnabe.html

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège du 12 au 19 juin 2022

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    "La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264." (voir ici le communiqué du diocèse)

    "Du 12 au 19 juin prochains, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié qui est disponible en ligne sur: www.liegefetedieu.be"

    L'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne) est l'un des lieux où cette fête du "Corpus Christi" est mise particulièrement en lumière: 

    Liège

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    affiche fête dieu 2022.jpg

     

    affiche fête dieu 20222.jpg

    Nota bene:

    le concert d'ouverture du 12 juin aura lieu à 17h00 (au lieu de 16h00)

    et le vernissage subséquent de l'exposition "Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions", à 18h00.

    Autres renseignements : Tel. 04 344 10 89 ou  Email : sursumcorda@skynet.be

  • Pèlerinage de Chrétienté à Chartres pour la Pentecôte : une belle vidéo de Boulevard Voltaire intitulée : Pour Dieu et pour la France, ils ont marché pendant 3 jours:

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    Pèlerinage de Chrétienté à Chartres pour la Pentecôte : une belle vidéo de Boulevard Voltaire intitulée : Pour Dieu et pour la France, ils ont marché pendant 3 jours. Pour Dieu, pour la France…et pour d’autres la Belgique que des Liégeois reconnaîtront sans peine, parmi tous ces témoignages à l’unisson glanés sur le site web « Riposte catholique » :

  • Etienne Sandor, un jeune salésien hongrois exécuté par les communistes (8 juin)

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    De ce site salésien :

    Etienne Sandor, salésien coadjuteur

    Etienne Sandor, salésien coadjuteur, sera béatifié

    archive 10 octobre 2013

    Si 116 000 hongrois par ans seront condamnés à mort de 1948 à 1953 pendant la dictature communiste, les chrétiens seront parmi les premiers à en souffrir. Etienne Sandor, Salésien coadjuteur, choisira lutter pour les jeunes catholiques et sera tué le 8 juin 1952. Le 19 octobre 2013, l’Eglise le déclarera Bienheureux à cause de son témoignage de foi.

    Les Franciscains accompagnent Etienne vers la vocation salésienne

    Etienne Sandor, est né le 26 octobre 1914, aîné de trois garçons, en Hongrie. Son enfance est marqué par un fort engagement  catholique. Comme Dominique Savio, il s’occupe des autres jeunes. Il fréquente une paroisse franciscaine où il trouve son accompagnateur spirituel.

    Les franciscains conseillent à sa famille de l’envoyer dans un institut salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études qu’il finit en 1928. De retour chez lui, il approfondit la spiritualité salésienne dans le « Bulletin Salésien » (l’équivalent de DBA). Il y reconnait un appel à la vie religieuse, mais sa demande d’entrée en noviciat est réfusée en 1932 faute d’accord parental (il est encore mineur malgré ses 18 ans).

    Les Franciscains continuent à accompagner Etienne et l’encouragent dans sa vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une nouvelle demande, insistant sur l’importance du travail. Est-ce pour cela qu’il choisit d’être salésien coadjuteur ou pour son faible niveau scolaire ? Durant son pré-noviciat, il travaille comme aide-typographe puis imprimeur dans la maison d’édition Don Bosco, qui était renommée en Hongrie et l’est encore.

    La formation à la vie religieuse interrompue par la guerre

    Dans la congrégation fondée par St Jean Bosco, deux vocations sont offertes au candidat à la vie religieuse : salésien prêtre ou salésien coadjuteur. Historiquement, Don Bosco a toujours voulu que des laïcs s’engagent auprès de jeunes dans leur éducation ; mais aussi parce que « les prêtres ne peuvent pas tout faire ». Rossi Joseph di Matteo sera le premier salésien coadjuteur admis par Don Bosco deux mois après la fondation de la congrégation. Si le prêtre a en charge d’offrir les sacrements et l’instruction religieuse aux jeunes, le salésien laïc (appelé coadjuteur) apporte ses savoirs techniques ou professionnels pour compléter la proposition éducative et pastorale d’une maison. Aujourd’hui beaucoup de salésiens coadjuteurs ont choisi cette vocation pour apporter leurs compétences spécifiques au service de la congrégation : professeurs souvent dans la formation technique et professionnelle, chefs d’atelier, gestionnaires, informaticiens, animateurs… ils représentent environs 10 % de la congrégation. 

    Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais l’interrompt pour faire son service militaire qu’il termine l’année suivante. Il fait sa première profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940. Dans ses lettres, on trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour cette vie. A Ràkospalota, il s’occupe avec beaucoup d’attention de la typographie, de l’animation pastorale et de l’oratoire. Etienne prend en charge et fait grandir aussi le groupe de la « JOC ».

    La Hongrie entre en guerre en juin 1941. Etienne y est télégraphiste jusqu’en 44. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu’il encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra « le mérite de la Croix de guerre ». Dans les lettres qu’il écrit aux salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation et pour son chemin de foi.

    La dictature soviétique : le début de la souffrance

    A la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par les soviétiques. Commence alors pour les salésiens, une période de grandes souffrances. Tout est réquisitionné jusqu’aux matelas… La presse catholique est interdite et les imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées, les associations catholiques dissoutes.

    Etienne continue secrètement à suivre les groupe de jeunes. Ils changent de lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare la suppression des ordres religieux. Commence alors les déportations dans des camps de travail. Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des villes pour survivre . Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial est condamné à 33 ans de prison.

    Etienne est contraint de retourner en famille et travaille dans une imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d’éducateur, l’administration l’appelle pour s’occuper d’orphelins. Etienne continue à être un éducateur chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins seront choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils resteront fidèles malgré tout à Etienne.

    En 1951, Etienne se sachant suspecté par la police, change de nom, de domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des jeunes. Ses confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il partage un appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge nourrit alors des soupçons lorsqu’elle voit arriver de nombreux courriers de jeunes. Elle ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.

    En 1952, Etienne s’oppose à l’ouverture d’un bar nommé « l’auberge de l’enfer » en recouvrant une nuit l’enseigne de bitume. Mais l’enquête et la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une nouvelle offre des salésiens de fuir, Etienne choisi de rester objectant que les jeunes sont en danger. Etienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également arrêté et torturé mourra quelques jours plus tard.

    Le 28 octobre 1952 se déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police spéciale, 5 salésiens, un étudiant et une étudiante. Le verdict: Istvan Sàndor et trois jeunes sont condamnés à mort au motif de « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu’il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu’il avait.

    Le 8 juin il est pendu et son corps est jeté dans une fausse commune.

    Le procès de canonisation a débuté en 2006 et le 19 octobre 2013 il sera proclamé bienheureux à Budapest.

    Traduit de l’Italien par Anne Méjat, Sébastien ROBERT, sdb

  • Le grand retour de la Fête-Dieu à Liège

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    Lu sur le site web du diocèse de Liège :

    "Du 12 au 19 juin prochain, après deux ans de limitations à cause de l’épidémie du coronavirus, les célébrations à l’occasion de la Fête-Dieu auront bien lieu cette année; et ce, avec un programme complet et varié, ainsi que quelques nouveautés.

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles elle voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans l’Eglise universelle en 1264.

    C’est le jeudi 16 juin que la Fête-Dieu sera célébrée cette année avec comme point d’orgue la traditionnelle eucharistie à la Basilique Saint-Martin, à 19h, concélébrée par Mgr Jean-Pierre Delville et le nonce apostolique Mgr Franco Coppola, arrivé en Belgique en novembre 2021.

    Prier pour la paix

    A la suite de l’eucharistie, la procession du Saint-Sacrement descendra vers la ville pour arriver à la Cathédrale Saint-Paul. La soirée s’y poursuivra avec la NightFever, à partir de 21h, une veillée de prière et d’adoration, avec animation musicale et la possibilité pour tous de venir allumer une bougie pour la paix, comme signe d’espérance face à l’obscurité de la guerre, particulièrement en Ukraine. 

    L’église du Saint Sacrement à Liège est un autre lieu où la fête du Corpus Christi est particulièrement célébrée. Le dimanche 12 juin, aura lieu le vernissage de l’exposition “La Fête-Dieu, mémoire de Liège: souvenirs et traditions populaires, accessible toute la semaine. Le samedi 18 juin, à 18h, la Solennité de la Fête-Dieu y sera célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Delville

    Le Sanctuaire Sainte Julienne de Cornillon propose également un programme accessible à tous, le samedi 18 juin avec, entre autres, un colloque sur l’origine du Sanctuaire et une animation pour les familles et enfants. 

    Une nouveauté cette année: la renaissance de la confrérie du saint Sacrement (1575) qui sera présentée lors d’une conférence, le lundi 13 juin, à 20h, à la Basilique Saint-Martin.

    Et un peu partout dans le diocèse auront lieu des temps d’adoration. Des processions traverseront villes et villages, en particulier dans les paroisses germanophones, comme à La Calamine ou à Burg-Reuland.

    François DELOOZ"

    Le programme complet est en ligne sur: www.liegefetedieu.be.

  • Pentecostes : Factus est repente, de caelo sonus advenientis spiritus vehementis…

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    Soudain, il se fit du ciel le bruit de l’arrivée d’un vent impétueux, là où ils étaient assis, alleluia : tous furent remplis du Saint-Esprit et professant les merveilles de Dieu¨ : une composition musicale de l’un des plus jeunes musiciens écossais, James MacMillan. « Jeune », c’est une façon de parler puisqu’il est né en 1959 ! Mais voilà, en musique la jeunesse n’a pas d’âge. MacMillan est un homme de convictions: politiques (très « à gauche ») et religieuses (catholique dans un pays protestant): Son épouse et lui sont tertiaires dominicains, c’est dire s’ils sont engagés. La référence au sacré est de fait omniprésente dans son œuvre. Ici la superbe « transfiguration » et non défiguration du propre de l’antienne de communion de la messe grégorienne traditionnelle de la Pentecôte.

     

  • Pentecôte : les dons de l'Esprit Saint

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    Les dons du Saint-Esprit

    par Stéphane Seminckx (Didoc)

    A la Pentecôte, Jésus nous envoie son Esprit.

    Par la grâce et les dons que la troisième Personne de la Sainte Trinité nous accorde, nous pouvons nous identifier pleinement au Christ, le Fils éternel du Père.

    Le Seigneur, qui nous a aimés jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), ne s’est pas contenté de nous offrir sa vie, ce qui est déjà la marque suprême de l’amour (cf. Jn 15, 13). Dans l’Eucharistie, Il nous donne littéralement sa vie, en nous offrant son Corps et son Sang (ainsi que Sa Parole, dans la liturgie de la Parole). Sur la croix, Il nous a donné ce qu’il avait de plus cher sur la terre, sa propre Mère. Il a permis que son Cœur soit transpercé, pour livrer tout ce qu’il contient, le sang et l’eau, figure de l’Eucharistie et du Baptême, et, avec eux, de tous les sacrements. A l’Ascension, il a élevé notre condition humaine jusqu’à la droite du Père, où siège maintenant Jésus, vrai Dieu et vrai homme.

    Enfin, à la Pentecôte, Jésus nous communique son Esprit : « le Consolateur, l’Esprit-Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26). L’Esprit nous enseigne et nous communique la plénitude de la charité et de la vérité.

    Les dons du Saint-Esprit sont comme le vent qui souffle dans les voiles du bateau de notre existence. Ils nous permettent d’aller plus vite et plus loin dans notre identification au Christ. Autrement dit, dans la vie chrétienne, nous n’en sommes pas réduits à ramer, c’est-à-dire à compter sur nos seules forces humaines.

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  • Qui est l'Esprit Saint ?

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    Qui est l’Esprit-Saint ? (source)

    L’Esprit Saint un grand inconnu ? Un fantôme ? Le Saint-Esprit quelque chose de nébuleux sans grande importance ou inaccessible ? Découverte de quelqu’un qui nous est très proche !

    « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Cor. 3:18). Mais qui est-il cet Esprit ?

    Nombreux sont ceux qui se sentent mal à l’aise lorsqu’on parle de l’Esprit Saint (ou du Saint-Esprit) :

    - Pour certains, l’Esprit Saint est une force, une force divine, englobant tout et déterminant le cours des événements humains.

    - D’autres conçoivent l’Esprit Saint non comme une force impersonnelle mais comme une personne, un agent envoyé par Dieu pour accomplir sa volonté, en quelque sorte un des anges principaux.

    - Pour d’autres encore, l’Esprit est simplement un autre nom du seul vrai Dieu, un nom qui souligne sa nature invisible.

    En réalité, ces différentes façons de parler de l’Esprit Saint sont inexactes et enferme l’Esprit Saint dans nos propres pensées alors que le Saint-Esprit souffle où il veut.

    Un peu d’exégèse

    Le mot hébreu qui désigne l’Esprit Saint dans la Bible est rouâch, en grec πνεῦμα / pneũma, qui signifie très concrètement le souffle, ce qui est insufflé dans les poumons. Il ne s’agit donc pas, comme la traduction française (Saint-Esprit) ou anglaise (Holy Ghost) pourraient le laisser entendre, d’un fantôme ou d’un esprit immatériel.

    Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 - 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).

    En réalité, c’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’. L’Esprit Saint transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 - 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.

    Jésus promet l’Esprit Saint

    Avant sa mort, Jésus a promis que lui et le Père enverraient à ses disciples « une autre aide » (Jean 14:16 ;15 : 26). Le mot grec traduit par « aide » est PARAKLETOS. Ce mot peut vouloir dire un avocat ou un assistant pour des questions légales. Dans un contexte plus large, il signifie une personne qui donne encouragement, conseil et force. L’oeuvre d’un aide est celle d’une personne.

    L’Esprit Saint est Dieu

    L’Esprit Saint n’est pas une simple aide, il est Dieu. L’Esprit Saint est Dieu de la même manière et au même niveau que le Père et le Fils. Différentes références à l’Esprit Saint sont interchangeables avec celles faites à Dieu (Actes 5:3-4). L’Esprit Saint est associé au Père et au Fils sur la base d’une égalité (Matthieu 28:19). Il partage la même divinité et possède les mêmes attributs que les autres membres de la Trinité tout en gardant des aspects spécifiques de sa propre personne. Il est le garant de l’unité au sein de la trinité, le lien d’amour et de communion étroite entre le Père et le Fils. Il est le Dieu qui agit, la personne qui atteste que la Parole vient du Père par le Fils.

    L’Esprit Saint est une personne

    Comme vous pouvez le constater, l’Esprit Saint est une personne. Il est Dieu. Cependant, il est distinct du Père et du Fils. Une division de responsabilité existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. En quelque sorte, le rôle de l’Esprit Saint est celui d’un exécutif, de quelqu’un désigné pour exécuter les desseins de Dieu.

    L’Esprit Saint le grand oublié ?

    Il existe une certaine tension concernant le Saint-Esprit. Puisque Jésus-Christ est le centre de notre foi, nous pouvons facilement ignorer l’Esprit et le traiter comme s’il n’existait pas. Nous pouvons aussi aller à l’autre extrême et centraliser notre attention tellement sur lui que nous oublions que l’Esprit a été donné pour glorifier le Fils. Il est même possible d’essayer d’utiliser l’Esprit en attendant de lui ce qu’il n’a jamais dit qu’il ferait.

    En réalité tout est question d’équilibre. En effet, L’Esprit Saint ne va pas sans le Christ et le Père et vis versa.

    L’oeuvre du Saint-Esprit

    Lorsque Dieu veut agir dans notre vie, il le fait par le Saint-Esprit. Son oeuvre principale consiste à transformer les croyants en l’image de Christ. Il enseigne, instruit et conduit dans la vérité (Jn 16:13-15). Il produit le fruit de l’Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23) et il accorde les dons et capacités spirituels pour le service du Royaume (1 Cor. 12:4, 7,11). Dans toute l’histoire du salut, l’Esprit Saint guide les hommes :

    - A la création, il participe à la création du monde, en donnant la vie à ce que le Père et le Fils ont créé (Gn 1 et 2).

    - Dans l’Ancien Testament, il choisit et équipe des hommes et des femmes pour le service de Dieu, en leur accordant différents dons. De plus, il inspire les paroles des prophètes et les Ecritures.

    - Dans la vie de Jésus-Christ : l’Esprit Saint conçoit Jésus en Marie. Il l’oint en vue de l’accomplissement de son ministère en harmonie avec la volonté du Père.

    - Dans la vie du croyant : c’est par l’oeuvre intérieure de l’Esprit Saint que le croyant est sauvé et régénéré. Il sanctifie le croyant progressivement pour que sa vie devienne de plus en plus un reflet de l’amour de Dieu.

    - Dans l’Eglise : à la Pentecôte l’Esprit est donné en abondance et d’une manière permanente à l’Eglise afin d’être fidèle à l’enseignement de Christ.

    - Dans le monde : aujourd’hui, l’Esprit Saint suscite des hommes de paix et de bien partout dans le monde sans distinction de religion.

    Vivons de l’Esprit

    En somme, par son souffle, l’Esprit Saint nous fait entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu. Toute la puissance d’aimer que les hommes ont pu déployer depuis le commencement des siècles (des parents pour leurs enfants, des mamans pour leur bébé, des fiancés et des gens mariés, ...), tout cela ne donne qu’une petite idée de l’Amour de l’Esprit Saint.

    Cet amour est en nous et pour nous. Est-ce que nous lui permettons d’agir ? N’ayons pas peur ! Personne, mieux que l’Esprit Saint ne respecte notre liberté, sinon l’amour ne serait pas vrai, pas total. Dieu ne peut rien contre notre liberté. Il ne peut rien sans nous ... ni nous sans lui. Si je n’accepte pas de me laisser conduire là où il veut, rien ne se passera. Il faut donc lui dire : « Seigneur, viens brûler mon coeur au feu de ton amour ! ». C’est à nous de décider...

  • Le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté fête ses 40 ans

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    Pèlerinage de Chartres 2016

    Un entretien recueilli par Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix :

    Depuis 40 ans, des catholiques attachés à la forme traditionnelle marchent de Paris à Chartres lors du week-end de la Pentecôte, avec le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté. « Nous avons besoin d’être encouragés, pas sanctionnés », demande Jean de Tauriers, directeur du pèlerinage, après la décision du pape François de restreindre fortement la possibilité de célébrer selon la forme traditionnelle.

    La Croix : Le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté fête ses 40 ans. Pourquoi marcher de Paris à Chartres ?

    Jean de Tauriers : Faire un pèlerinage, c’est avant tout faire une retraite spirituelle. Cela peut être un moment entre amis, mais c’est avant tout un moment physiquement difficile et spirituellement exigeant. Faire un pèlerinage, c’est faire l’expérience que la fatigue physique permet d’élever l’âme, de rapprocher de Dieu. Nous le vivons particulièrement le samedi soir, avec un salut au Saint-Sacrement, dans le silence et la fatigue de cette première journée de marche.

    Marcher vers Chartres, c’est aussi s’inscrire dans le pèlerinage marial historique de France, vers une des plus anciennes et plus belles cathédrales du pays. Nous partons du cœur de Paris et avançons dans les pas de ceux qui ont parcouru ce chemin depuis plus de 1 000 ans. Nous ne sommes que l’un de ces nombreux pèlerinages, sur cette route suivie par tant de personnes, connues ou inconnues, dont Charles Péguy qui a écrit dessus de très beaux vers.

    Qui sont les pèlerins de Notre-Dame de chrétienté ?

    J.T. : Nous principale caractéristique est que nous sommes des pèlerins attachés à la forme traditionnelle du rite romain. C’est le charisme propre de cette marche et c’est pour cela que les personnes veulent aller à Chartres avec Notre-Dame de chrétienté. Les gens viennent souvent en famille ou entre amis. Certains viennent pour y confier leur mariage à venir, d’autres y voient éclore une vocation religieuse. La moitié des participants a moins de vingt ans.

    Il faut aussi compter les non-marcheurs, c’est-à-dire les personnes qui prient pour nous sans participer physiquement au pèlerinage. Il peut s’agir de personnes à l’étranger, isolés, âgés ou encore de prisonniers. Au total, nous devrions être autour de 20 000. À cela, s’ajoutent encore ceux qui suivent la retransmission en direct sur Internet de notre messe de clôture à Chartres. Ils sont également autour de 20 000 chaque année.

    Après deux années de pèlerinages locaux en raison des restrictions sanitaires, nous pouvons enfin nous retrouver. C’est également une année importante pour nous, car c’est le 40e anniversaire de notre marche, mais c’est également une année troublée, avec les décisions du pape François par son motu proprio Traditionis custodes, de juillet dernier.

    Cette décision du pape vient fortement restreindre l’autorisation de célébrer selon la forme traditionnelle. Comment est-elle vécue par les pèlerins de Notre-Dame de chrétienté ?

    J.T. : C’est avant tout l’incompréhension et la tristesse. Nous sommes en quelque sorte les héritiers de ceux à qui en 1988 le pape Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger ont fait des promesses très fortes en leur disant qu’ils avaient toute leur place dans l’Église (1). Les mots du pape François dans Traditionis custodes sont très vifs, blessants, même s’il y a depuis eu un adoucissement avec l’exemption accordée aux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre.

    Ce n’est pas nos habitudes car je n’estime pas représenter qui que ce soit, mais samedi soir, j’adresserai directement quelques mots au pape François. Je lui dirai simplement qui nous sommes, à savoir des catholiques qui essayons d’élever nos enfants dans la foi et d’évangéliser du mieux que nous pouvons. Mais pour cela nous avons besoin d’être encouragés, pas sanctionnés.

    Nous ne sommes pas à part, nous sommes dans l’Église. Notre pèlerinage le montre bien, par exemple avec les célébrants de nos cérémonies, équitablement répartis entre clergé diocésain et prêtre d’instituts de forme traditionnelle. Notre messe de départ à Paris sera ainsi célébrée par Mgr Éric Aumonier, évêque émérite de Versailles, tandis qu’à l’arrivée l’évêque de Chartres Mgr Philippe Christory marchera avec nous et prononcera l’homélie de la messe de clôture. Cela témoigne d’une bienveillance à notre égard.

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    (1) En 1988, Mgr Lefebvre, chef de ceux qui refusent la réforme liturgique, ordonne quatre évêques sans mandat du Saint-Siège. Certains proches refusent de le suivre pour rester unis à Rome, qui les permet de continuer à célébrer selon la liturgie préconciliaire. Traditionis custodes est largement revenu sur cette autorisation.

  • Pothin, Blandine et leurs compagnons, martyrs (2 juin)

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    Du site "chrétiens aujourd'hui . com" :

    Sainte Blandine

    Sainte Blandine, dite de Lyon, est une chrétienne d’origine du Proche Orient. Elle vécut de la première communauté chrétienne de Lugdunum (Lyon). Elle fut martyrisée durant le mois de juillet 177 sous Marc Aurèle.

    Qui était Sainte Blandine ?

    À l’origine esclave romaineBlandine se joint à la communauté chrétienne. Blandine et ses 47 compagnons (dont l’évêque de Lyon, Saint Pothin) sont morts soit en prison, soit livrés aux bêtes dans l’amphithéâtre des Trois Gaules, retrouvé sous le jardin des plantes de la Croix-Rousse.

    Ayant survécu à l’incarcération, Blandine fut livrée aux bêtes qui refusèrent de lui faire le moindre mal. Elle fut torturée et dut assister à la mort de ses compagnons. Elle fut ensuite flagellée, placée sur un grill brûlant, puis livrée dans un filet à un taureau qui la lança en l’air avec ses cornes.

    Ayant survécu à toutes ces horreurs, Blandine fut finalement égorgée par le bourreau à la fin des jeux où elle parut : elle fut la dernière des 47 martyrs de Lyon à accomplir son martyre durant l’été 177.

    Une légende tardive en a fait une toute jeune fille émouvante par sa fragilité, thème souvent représenté par les peintres lyonnais du XIXe siècle. En réalité il s’agissait d’une femme d’âge mur comme le montrent les termes employés par la Lettre des martyrs pour la désigner, et par le fait qu’elle est comparée, pour son attitude à l’égard de ses compagnons, à la mère des sept frères martyrs du 2e Livre des Macchabées.

    Sainte Blandine est la patronne de la ville de Lyon. Elle est aussi, avec sainte Marthe, patronne des servantes.

    Le martyre de Saint Pothin et de ses compagnons

    Saint Pothin fut le premier évêque de Lyon. Il venait de l’Asie, avait été formé à l’école de saint Polycarpe, évêque de Smyrne, et envoyé par lui dans les Gaules.

    Pothin, après avoir gagné un grand nombre d’âmes à Jésus-Christ, fut arrêté sous le règne de Marc-Aurèle. Il était âgé de quatre-vingt-dix ans, faible et tout infirme. Son zèle et le désir du martyre soutenaient ses forces et son courage.

    Conduit au tribunal au milieu des injures du peuple païen, il fut interrogé par le gouverneur, qui lui demanda quel était le Dieu des chrétiens : « Vous le connaîtrez si vous en êtes digne« , répondit l’évêque. A ces mots, la multitude furieuse se précipite contre lui. Ceux qui étaient plus près le frappèrent à coups de pieds et à coups de poings, sans aucun respect pour son âge. Le vieillard conservait à peine un souffle de vie quand il fut jeté en prison, où il expira peu après.

    Le récit du martyre des compagnons de Saint Pothin est une des pages les plus marquantes de l’histoire de l’Église des premiers siècles.

    Le diacre Sanctus supporta sans faiblir toutes les tortures, au point que son corps était devenu un amas informe d’os et de membres broyés et de chairs calcinées. Au bout de quelques jours, miraculeusement guéri, il se trouva fort pour de nouveaux supplices. Il ne voulait dire à ses bourreaux ni son nom, ni sa patrie, ni sa condition; à toutes les interrogations il répondait: « Je suis chrétien ! » Ce titre était tout pour lui. Livré enfin aux bêtes, il fut égorgé dans l’amphithéâtre.

    Maturus eut à endurer les mêmes supplices que le saint diacre. Il subit les verges, la chaise de fer rougie au feu, et fut enfin dévoré par les bêtes féroces.

    Le médecin Alexandre, qui dans la foule des spectateurs, soutenait du geste le courage des martyrs, fut saisi et livré aux supplices.

    Attale, pendant qu’on le grillait sur une chaise de fer, vengeait les chrétiens des odieuses imputations dont on les chargeait indignement : « Ce ne sont pas, disait-il, les chrétiens qui mangent les hommes, c’est vous, quand à nous, nous évitons tout ce qui est mal. » On lui demanda comment s’appelait Dieu: « Dieu, dit-il, n’a pas de nom comme nous autres mortels. »

    Il restait encore le jeune Ponticus, âgé de quinze ans, qui avait été témoin de la mort cruelle de ses frères.

     
  • La prière sacerdotale de Jésus (7e dimanche de Pâques)

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    Lors de l'audience générale ddu mercredi 25 janvier 2012, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à cette prière "sacerdotale" de Jésus dont l'évangile de ce 7e dimanche de Pâques reprend un passage clé :  

    Chers frères et sœurs,

    Dans la catéchèse d’aujourd’hui, nous concentrons notre attention sur la prière que Jésus adresse au Père à l’« Heure » de son élévation et de sa glorification (cf. Jn 17, 1-26). Comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique : « La tradition chrétienne l’appelle à juste titre la prière “sacerdotale” de Jésus. Elle est celle de notre Grand Prêtre, elle est inséparable de son Sacrifice, de son “passage” [pâque] vers le Père où il est “consacré” tout entier au Père » (n. 2747).

    Cette prière de Jésus est compréhensible dans son extrême richesse surtout si nous l’inscrivons dans le cadre de la fête juive de l’expiation, le Yom kippour. Ce jour-là, le Grand Prêtre accomplit l’expiation d’abord pour lui-même, puis pour la classe sacerdotale et enfin pour toute la communauté du peuple. Le but est de redonner au peuple d’Israël, après les transgressions d’une année, la conscience de la réconciliation avec Dieu, la conscience d’être un peuple élu, un « peuple saint » au milieu des autres peuples. La prière de Jésus, présentée dans le chapitre 17 de l’Evangile selon saint Jean, reprend la structure de cette fête. Jésus, cette nuit-là, s’adresse au Père au moment où il s’offre lui-même. Lui, prêtre et victime, prie pour lui-même, pour les apôtres et pour tous ceux qui croient en Lui, pour l’Eglise de tous les temps (cf. Jn 17, 20).

    La prière que Jésus fait pour lui-même est la demande de sa propre glorification, de son « élévation » à son « Heure ». En réalité c’est davantage qu’une demande et qu’une déclaration de pleine disponibilité à entrer, librement et généreusement, dans le dessein de Dieu le Père qui s’accomplit dans le fait de se remettre et dans la mort et la résurrection. Cette « Heure » a commencé avec la trahison de Judas (cf. Jn 13, 31) et culminera dans la montée de Jésus ressuscité vers le Père (Jn 20, 17). La sortie de Judas du cénacle est commentée par Jésus avec ces mots : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui » (Jn 13, 31). Ce n’est pas par hasard qu’il commence la prière sacerdotale en disant : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie » (Jn 17, 1). La glorification que Jésus demande pour lui-même, en tant que Grand Prêtre, c’est l’entrée dans une pleine obéissance au Père, une obéissance qui le conduit à la pleine condition filiale : « Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde » (Jn 17, 5). Cette disponibilité et cette requête sont le premier acte du sacerdoce nouveau de Jésus qui est un don de soi total sur la croix, et c’est sur la croix — l’acte d’amour suprême — qu’Il est glorifié, parce que l’amour est la gloire véritable, la gloire divine.

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  • Liège : Bach inspiration le dimanche 12 juin 2022 à 17h00 en l’église du Saint-Sacrement,Bd d’Avroy, 132 :

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    icone 300px.jpgDans le cadre de l’ouverture de la Semaine liégeoise de la Fête-Dieu (12-19 juin 2022) nous vous invitons à un après-midi musical autour de Jean-Sébastien Bach dans la jolie église du Saint-Sacrement:

    Bach inspiration 20190623_175956.jpg

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