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Au rythme de l'année liturgique - Page 94

  • L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

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    Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses. Enquête publiée sur le site web « Aleteia » sous la signature de Claire Guigou, le 14 juillet 2022 :

    « Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses.

    La vie en fraternité est-elle l’avenir de la prêtrise ? À en croire le développement de la communauté Saint-Martin en France, elle pourrait y contribuer. En septembre 2022, l’association de prêtres fondée par Mgr Guérin investira encore deux nouveaux lieux.

    Le premier n’est autre que l’église paroissiale du Mont-Saint-Michel, soit le sanctuaire du célèbre îlot. Dans cet environnement hors du commun, les prêtres auront notamment la mission de faire découvrir aux pèlerins la figure de l’archange Saint Michel et la thématique du combat spirituel qui lui est associée.

    La deuxième implantation prévue est d’un tout autre style : il s’agit d’animer la vie paroissiale du secteur de Garges-lès-Goness, dans le diocèse de Pontoise. Cet environnement n’est pas étranger à la communauté, déjà bien établie dans l’une des communes voisines, à Sarcelles. « J’ai fait appel aux prêtres de Saint-Martin car je savais qu’ils avaient un dynamisme missionnaire important », confie l’évêque du lieu, Mgr Lalanne. Leur arrivée dans ce territoire multiculturel et multiconfessionnel il y a quelques années était un « véritable défi pour eux comme pour nous mais l’atterrissage s’est fait d’une merveilleuse manière et la greffe a bien pris », se réjouit le prélat. Cette première mission concluante lui a donné envie de renouveler l’expérience. « La vie de communauté et de prière que les prêtres vivent avec la population locale est un témoignage for », soutient-il. Sans compter que leur jeunesse est un atout de taille pour évangéliser la population de ce département, l’un des plus jeunes de France.

    La demande émane toujours de l’évêque.

    L’implantation de Saint-Martin dans des villes à la population aussi diversifiée est pourtant relativement nouvelle. Souvent envoyée dans des milieux ruraux à ses débuts, la communauté affiche désormais une répartition assez homogène de ses 41 fraternités : les deux tiers se trouvent dans les milieux urbains et  « rurbains ». Dans le Val d’Oise, le ministère des prêtres a une coloration particulière liée à la forte présence de nombreuses religions. « À Sarcelles, tout le monde parle de Dieu car il y a environ un tiers de juifs, un tiers de musulmans et un tiers de chrétiens dont des chrétiens d’Orient », explique Don Jacques Vautherin, assistant général. « Cette dimension interreligieuse nous intéresse car c’est un ministère que nous avons encore peu développé ».

    La croissance exponentielle des installations de la communauté et son ouverture vers de nouveaux ministères s’explique notamment par le dynamisme de ses vocations, bien au-dessus de la moyenne des diocèses : cette année, elle compte 14 ordinands et 9 futurs diacres. L’année dernière, ce sont pas moins de 26 jeunes hommes qui avaient été ordonnés ! Ce vivier de futurs prêtres permet d’envisager, selon les années, l’implantation de trois à cinq nouvelles fraternités par an. L’année dernière, la communauté a ainsi été appelée à Douai, Mulhouse, Montbrison, Pierrelatte et Gap.

    De nombreuses sollicitations 

    L’installation de ces fraternités composées la plupart du temps de quatre prêtres et d’un séminariste est toutefois mûrement réfléchie, prévient Don Jacques Vautherin.  « La demande émane toujours de l’évêque », précise-t-il. Après avoir étudié son projet, les responsables de la communauté se rendent sur place pour rencontrer le conseil presbytéral. Commence alors une longue série d’échanges entre le diocèse et la communauté pour discerner si cette collaboration est envisageable. Environ quatre ans s’écoulent généralement entre le moment où l’évêque formule le souhait d’une implantation et la concrétisation du projet. « À l’heure actuelle, nous avons plus d’appels que ce que l’on peut fournir », constate Don Jacques Vautherin. « Quand un évêque vient nous voir, on lui dit d’emblée que son projet n’aboutira pas avant 2025-2026 ! ».

    En plus d’essaimer en France, la communauté Saint-Martin commence également à développer une présence à l’international puisqu’il existe une fraternité à Cuba et une autre en Allemagne. Si cette dynamique fait partie des objectifs de la communauté, les responsables se montrent prudents. Créer une fraternité à l’international nécessite que plusieurs prêtres maîtrisent la langue de ce pays. Or, il n’est pas aisé de trouver quatre candidats ayant les qualités requises. Que ce soit en France ou à l’étranger, nul doute que le développement de la communauté n’est pas près de s’essouffler puisque plus d’une centaine de séminaristes sont formés actuellement à Evron, rattaché à la communauté.

    Ref. L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

    A la grâce de Dieu : pour y croire on serait plus à l’aise de vivre sous le pontificat d’un pape moins agité, soucieux de restaurer la véritable paix liturgique : celle de l’unité dans la diversité. JPSC

  • Mais qui était saint Benoît ?

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    La foi prise au mot s'attarde sur un personnage que nous connaissons tous : Benoît de Nursie, autrement dit Saint Benoît. Il est considéré comme le patriarche des moines. Sa règle sert encore à organiser la vie des Bénédictins et de nombreux ordres qui s'en inspirent. Il est l'un des patrons de l'Europe. Au-delà de ces quelques clichés, que sait-on de ce mythique fondateur de l'ordre bénédictin, qui mourut vers 547 dans l'abbaye du Mont-Cassin ? Que peut-on savoir de sa vie, et de quelles sources dispose-t-on ? Que contient sa règle et pourquoi sert-elle, depuis quinze siècles à organiser la vie des moines et des moniales ? Telles sont les questions que Régis Burnet posera à ses deux invités : Mère Christophe, abbesse de l'abbaye de Jouarre, et Daniel-Odon Hurel, chercheur au CNRS.
  • Parce que nous sommes faits pour aimer

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 15ème dimanche du temps ordinaire (source) :

    Le grand mouvement de l’amour

     

    10 juillet 2022

    Dieu donne sa loi aux hommes pour leur permettre de réaliser leur vocation, de devenir pleinement ce qu’ils sont, de parvenir à la plénitude. Une vision erronée de l’être humain nous fait voir les commandements de Dieu comme une concurrence avec notre liberté. « Je suis libre, bien qu’il y a les commandements de Dieu », dira-t-on. Et on verra des chrétiens affirmer qu’ils prennent leurs libertés avec l’Église, et finalement avec la loi de Dieu. C’était en fait la tentation du péché originel, et Adam et Ève y ont succombé : tu serras plus libre en n’écoutant pas Dieu. Nous vivons alors dans un monde qui est miné par cette méfiance originelle : servir Dieu limite l’homme, nous enlève des occasions de nous épanouir. Et c’est ainsi qu’on jugera avec dédain le célibat imposé aux prêtres, et même la fidélité conjugale, tout comme l’obligation de participer à la messe du dimanche, l’interdit du mensonge et tant d’autres choses. L’homme pécheur dira : toute la place que je fais à Dieu, c’est autant que je n’ai plus pour moi. Et il y a bien des catholiques qui raisonnent en se disant qu’ils vont donner ceci au Seigneur afin de pouvoir le reste du temps décider de leur vie comme ils le souhaitent.

    Dieu sait que toutes ces idées ne sont que des inventions du diable, et sans se lasser il donne ses commandements à l’homme, ses commandements qui sont notre chemin de vie. C’est pourquoi dans les derniers temps il précise avec ce scribe venu le voir ce qui est le résumé de toute la loi de Dieu : le double commandement de l’amour. Dieu nous donne ce commandement parce que nous sommes faits pour aimer, c’est notre raison d’être, c’est la respiration de notre âme, c’est la lumière de notre cœur. L’homme existe pour aimer ; tout son être est aspiration à aimer et être aimé.

    Il y a divers tempéraments, du plus sociable au plus solitaire. Mais il n’y a aucun homme dont la vocation n’est pas d’aimer. Heureux ceux qui ne mettront pas la recherche du plaisir, la conquête du pouvoir ou la soif de la connaissance au-dessus de ce besoin d’aimer ! Sinon, leur être sera toujours vide. Même le plus solitaire a besoin d’aimer ; heureux est-il quand il trouve le moyen d’ouvrir son cœur. Que l’homme replié sur lui-même, que celui qui s’est enfermé dans l’amertume de la misanthropie, qu’ils sortent tous d’eux-mêmes à la recherche de l’amour !

    Jésus ne nous a pas donné le commandement de l’amour d’abord parce que le monde va mal et que nous avons besoin d’entraide. Il nous l’a donné parce qu’aimer est notre vie. Et c’est pourquoi, avant le commandement de l’amour du prochain, il y a celui de l’amour de Dieu, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre intelligence. Aimer Dieu, c’est la force de notre vie, c’est le repos de notre âme, c’est la douceur au plus profond de nous. Mon Dieu, je suis venu ici pour t’aimer, pour te dire l’attachement de mon cœur, pour me rappeler en te le disant que tu comptes pour moi plus que tout. Heureux êtes-vous si vous pouvez parler ainsi au Seigneur !

    Le premier commandement est celui de l’amour de Dieu. Le second est celui de l’amour du prochain. La parabole de Jésus nous montre cet amour sur le mode de l’entraide. C’est ainsi que notre amour sort du vague sentiment et devient réel. Mais puisque l’amour vient de Dieu, nous ne devons pas regarder nos gestes d’entraide comme des parenthèses où nous accomplissons notre part contre la misère du monde. Nous sommes appelés à vivre un grand mouvement d’amour qui doit nous entraîner tous vers le ciel, vers la vie éternelle d’amour et de joie. Regardons toute l’humanité, à commencer par ceux que nous croisons tous les jours, comme un grand peuple que Dieu appelle à lui et qui grâce à nous se lève et marche par l’amour. Seigneur, merci de nous donner cette mission !

  • Fais cela et tu vivras (15e dimanche du temps ordinaire)

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    Sur le site du Carmel en France (archive 2013) :

    « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Cette question du légiste, qui reflète les débats théologiques de l’époque, reçoit successivement deux réponses.

    La première, il l’énonce lui-même en citant l’Écriture, et en jumelant lui-même un passage du Deutéronome sur l’amour de Dieu, le Shema’ Israel, et un passage du Lévitique sur l’amour du prochain. À ce niveau théorique, tout est dit ; il n’y a rien à ajouter : « Tu as bien répondu, dit Jésus, fais cela et tu auras la vie » … tu sais ce que tu dois faire.

    La deuxième réponse, c’est la parabole de Jésus, une réponse dynamique, sous la forme d’un programme de réflexion : « Va, et toi aussi fais de même » … agis de la même manière que le Samaritain. Or qu’a-t-il fait, cet étranger ? - Il a « fait éléos » ; il a mis en œuvre sa miséricorde, sa bonté, envers le blessé rencontré sur la route.

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  • Agostino Zhao Rong et ses 119 compagnons, martyrs en Chine (9 juillet)

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    Du pape Jean-Paul II dans son homélie du 1er octobre 2000 :

    "Les préceptes du Seigneur apportent la joie" (Ps. resp.). Ces paroles du Psaume responsorial reflètent bien l'expérience d'Agostino Zhao Rong et de ses 119 compagnons, Martyrs en Chine. Les témoignages qui nous sont parvenus laissent entrevoir chez eux un état d'âme empreint d'une profonde sérénité et joie.

    L'Eglise est aujourd'hui reconnaissante au Seigneur, qui la bénit et l'inonde de lumière à travers la splendeur de la sainteté de ces fils et filles de la Chine. L'Année Sainte n'est-elle pas le moment le plus opportun pour faire resplendir leur témoignage héroïque? La jeune Anna Wang, âgée de 14 ans, résiste aux menaces du bourreau qui la somme d'apostasier, et, se préparant à être décapité, le visage lumineux, déclare:  "La porte du Ciel est ouverte à tous" et murmure trois fois de suite "Jésus". A ceux qui viennent de lui couper le bras droit et qui se préparent à l'écorcher vif, Chi Zhuzi, âgé de 18 ans, crie avec courage:  "Chaque morceau de ma chair, chaque goutte de mon sang vous répéteront que je suis chrétien".

    Les 85 autres Chinois, hommes et femmes de tout âge et de toute condition, prêtres, religieux et laïcs, ont témoigné d'une conviction et d'une joie semblables en scellant leur fidélité indéfectible au Christ et à l'Eglise à travers le don de la vie. Cela est survenu au cours de divers siècles et en des temps complexes et difficiles de l'histoire de Chine. La célébration présente n'est pas le lieu opportun pour émettre des jugements sur ces périodes de l'histoire:  on pourra et on devra le faire en une autre occasion. Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de sainteté, l'Eglise entend uniquement reconnaître que ces martyrs sont un exemple de courage et de cohérence pour nous tous et font honneur au noble peuple chinois.


    Parmi cette foule de martyrs resplendissent également 33 missionnaires, hommes et femmes, qui quittèrent leur terre et tentèrent de s'introduire dans la réalité chinoise, en assumant avec amour ses caractéristiques, désirent annoncer le Christ et servir ce peuple. Leurs tombes sont là-bas, représentant presque un signe de leur appartenance définitive à la Chine, que, même dans leurs limites humaines, ils ont sincèrement aimée, dépensant pour elle toutes leurs énergies. "Nous n'avons jamais fait de mal à personne - répond l'Evêque Francesco Fogolla au gouverneur qui s'apprête à le frapper avec son épée - au contraire, nous avons fait du bien à de nombreuses personnes".

  • Le pape François célèbre la messe dans le rite congolais : « La paix commence avec nous »

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    Lu sur le « national catholic register » :

    « Au milieu de chants, d'applaudissements et de danses sur de la musique congolaise traditionnelle, le pape François a célébré ce dimanche l'utilisation au Zaïre de la forme ordinaire du rite romain dans la basilique Saint-Pierre.

    Le pape a commencé son homélie le 3 juillet par le mot esengo , qui signifie « joie » en lingala, le créole d'origine bantoue parlé dans certaines parties de la République démocratique du Congo et par plus de 40 millions de locuteurs à travers l'Afrique centrale.

    Le pape François a célébré la messe pour la communauté congolaise de Rome le jour où il devait offrir la messe à Kinshasa avant que son voyage en Afrique ne soit annulé à la demande de ses médecins.

    Le pape, dont la mobilité a été limitée en raison d'une blessure au genou, est resté assis tout au long de la messe. François a présidé la liturgie de la Parole et a prononcé l'homélie. Mgr Richard Gallagher a offert la Liturgie de l'Eucharistie.

    "Aujourd'hui, chers frères et sœurs, prions pour la paix et la réconciliation dans votre patrie, dans la République démocratique du Congo blessée et exploitée", a déclaré le pape François.

    « Nous nous joignons aux messes célébrées dans le pays selon cette intention et prions pour que les chrétiens soient des témoins de paix, capables de surmonter tout sentiment de ressentiment, tout sentiment de vengeance, de surmonter la tentation que la réconciliation n'est pas possible, tout attachement malsain à leur propre groupe qui conduit à mépriser les autres.

    Le pape a souligné que le Seigneur appelle tous les chrétiens à être des "ambassadeurs de la paix".

    La République démocratique du Congo a connu une vague de violence ces dernières années. On pense que des dizaines de groupes armés opèrent dans la région orientale de la RD Congo malgré la présence de plus de 16 000 casques bleus de l'ONU. Les évêques catholiques locaux ont appelé à plusieurs reprises à la fin de l'effusion de sang.

    "Frère, soeur, la paix commence par nous", a déclaré le pape François.

    "Si vous vivez dans sa paix, Jésus arrive, et votre famille, votre société change. Ils changent si votre cœur n'est pas en guerre en premier lieu ; il n'est pas armé de ressentiment et de colère ; il n'est pas divisé ; il n'est pas double ; ce n'est pas faux. Mettre la paix et l'ordre dans son cœur, désamorcer la cupidité, éteindre la haine et le ressentiment, fuir la corruption, fuir la tricherie et la ruse : c'est là que commence la paix.

    La paix devait être un thème clé du voyage annulé du Pape en Afrique. Le pape François prévoyait de passer du 2 au 5 juillet dans les villes congolaises de Kinshasa et Goma et du 5 au 7 juillet dans la capitale sud-soudanaise Juba.

    Après que le Vatican a annoncé que le voyage était reporté en raison du traitement médical en cours pour la douleur au genou du pape, le pape Franics a déclaré le 13 juin : « Nous amènerons Kinshasa à Saint-Pierre, et là nous célébrerons avec tous les Congolais à Rome, il y en a beaucoup. »

    Environ 2 000 personnes étaient présentes à la messe inculturée dans la basilique Saint-Pierre le premier dimanche de juillet.

    Des femmes vêtues de robes traditionnelles aux couleurs vives ont chanté et dansé en priant le Gloria. Les gens ont applaudi et crié alors que l'archevêque Gallagher encensait l'autel principal.

    Les cadeaux ont été apportés à l'autel dans une procession dansante. Les sœurs religieuses sur les bancs se sont déplacées d'un côté à l'autre au rythme de la musique.

    A la fin de la messe, le pape François a salué quelques membres de la communauté congolaise locale depuis son fauteuil roulant.

    « Que le Seigneur nous aide à être missionnaires aujourd'hui, en compagnie de frère et sœur ; ayant sur ses lèvres la paix et la proximité de Dieu ; portant dans le cœur la douceur et la bonté de Jésus, l'Agneau qui enlève les péchés du monde », a déclaré le Pape.

    L'utilisation au Zaïre de la forme ordinaire du rite romain est une messe inculturée formellement approuvée en 1988 pour les diocèses de ce qui était alors connu sous le nom de République du Zaïre, aujourd'hui République démocratique du Congo.

    Seule célébration eucharistique inculturée approuvée après le Concile Vatican II, elle s'est développée suite à un appel à l'adaptation de la liturgie dans Sacrosanctum Concilium , Constitution de Vatican II sur la Sainte Liturgie.

    Dans un message vidéo en 2020, le pape François a déclaré : "L'expérience du rite congolais de la célébration de la messe peut servir d'exemple et de modèle pour d'autres cultures".

    Très bien.  Ayant vécu et participé à bien des messes au Congo, je comprends la signification du rite « zaïrois », forme locale du rite romain qui comporte, avec l’usage abondant des encensoirs, des gestes processionnaux sacralisés en cadence, l’invocation eschatologique des ancêtres basantu, l’aspersion d'eau bénite, la préparation pénitentielle et le rite de paix (réconciliation) placés à la fin de la messe des catéchumènes, juste avant l'offertoire et, autre caractéristique de la foi d’un monde spontané, un dialogue vigoureux de la parole entre célébrants et fidèles, comme au temps de saint Augustin en Afrique du Nord…et sans oublier les chants latins restés populaires dans la culture héritée des missionnaires (voir ici les gamins devant la cathédrale Notre-Dame de la Paix à Bukavu :)

    Mais alors je ne comprends pas pourquoi le pape actuel refuse d’accepter dans nos régions des formes rituelles issues de la tradition qui font partie du patrimoine tridentin occidental : a fortiori lorsqu’on ne lui conteste nullement la légitimité, en soi, du missel conciliaire de 1970. La querelle obstinée que soulève à cet égard le pape François -là où, c'est un fait, son prédécesseur ne voyait aucune difficulté à l’idée à faire coexister deux formes du rite-  me semble un mystère…

    JPSC

  • C’est Jésus, le Seigneur, qui est le prince de la paix (14ème dimanche du temps ordinaire)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son blog :

    C’est de Dieu que vient la paix

    homélie du 14e dimanche C, 3 juillet 2022

    Notre cœur, qui est fait à l’image de Dieu, cherche la paix. Même un monde coupé de Dieu cherche la paix, dans le « vivre-ensemble » et dans un certain accord entre les nations. Mais c’est souvent une paix sans but, ou avec un but purement matérialiste : la paix pour pouvoir jouir sans crainte des biens de la terre et de toutes les possibilités de la société de consommation. C’est une paix qui ne conduit nulle part et qui est toujours menacée. Pire encore, c’est une paix à laquelle on sacrifie la vérité et pour laquelle on est prêt à accepter beaucoup d’injustices. On se donne bonne conscience à coup de slogans, comme on en est abreuvés continuellement. On parle de sauvegarder notre pouvoir d’achat, qu’importe ce qui arrive aux jeunes des pays du Tiers Monde… On ne se souciera d’eux que lorsqu’ils deviennent des migrants… qu’importe ce qui arrive aux bébés tués légalement dans le sein de leur mère, pourvu que chacun puisse décider ce qu’il veut ! Parce qu’au fond de nous quelque chose refuse ce genre de paix, il nous faut nous demander : d’où nous vient la paix ? Qui peut donner la paix ? Pourquoi la paix est-elle désirable ?

    L’Écriture nous présente la paix comme une œuvre de Dieu. Il dirige cette paix vers Jérusalem, c’est-à-dire la ville de Dieu, c’est-à-dire l’Église. Dieu dirige sa paix vers son Église, et elle en jouit lorsqu’elle laisse Dieu habiter dans ses pensées, ses décisions. La vie de foi de l’Église est un réservoir de paix pour le monde entier. Enseignés par l’Église, notre cœur est dans la paix, car nous savons qui nous sommes : des enfants de Dieu ; et où nous allons : vers le bonheur éternel.

    Cette paix ne vient pas dans un monde blessé par le mal seulement comme une pluie sur un sol craquelé par la sécheresse. Il en a coûté à Dieu de nous apporter cette paix, car elle concerne des cœurs qui ont choisi de se fermer à la paix et à la vérité. Ainsi, cette paix fut gagnée par le Seigneur mis en croix. C’est là qu’il acquiert ses lettres de noblesse, là que nous découvrons la profondeur étonnante de son être et de son action, là que se réalise le souhait des anges à la crèche : « gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Sur la croix, dans ce que nous appellerions la déchéance de la souffrance, Jésus montre qu’il est Seigneur et il réalise sa souveraineté sur les forces du mal. Là, le diable est défait, la paix a gagné. Cette semaine, dans la lecture de l’Évangile, nous avons découvert que Jésus montre qu’il est Seigneur en relevant le paralytique dont il voulait pardonner les péchés. Saint Paul rappelle qu’il est Seigneur en mourant sur la croix et en se laissant ressusciter par son Père. Les premiers chrétiens ont tenu terriblement à cela : c’est Jésus qui est le Seigneur, et pas l’empereur ou telle ou telle divinité dont vous attendez la paix civile et la prospérité. Ils ont affirmé contre vents et marées, au péril de leur vie, que le Seigneur c’est Jésus crucifié et ressuscité, c’est lui et personne d’autre qui mérite nos hommages, car c’est lui qui nous donne la paix. Nous avons fêté cette semaine tous ces martyrs des premières décennies du christianisme qui ont préféré qu’on les tue plutôt que de mettre leur foi en sourdine ; notre foi repose sur le témoignage qu’ils ont rendu au Christ en donnant leur vie comme lui.

    Maintenant nous ne sommes plus contraints de rendre un culte à l’empereur ou aux divinités romaines. Mais cela est redevenu difficile et risqué de redire : c’est Jésus qui est le Seigneur, le prince de la paix. Nous nous sentons à nouveau comme ceux qui pleuraient sur Jérusalem en la voyant perdre la paix. Nous nous sentons comme des brebis envoyées au milieu des loups. Mais c’est le moment de rendre témoignage dans notre monde qui parade de nouvelles divinités dont il attend le bonheur mais qui lui ôtent la vie : notre monde qui porte l’avortement comme un signe de salut ; notre monde qui divinise la liberté d’expression au point de la laisser écraser la famille sous toutes sortes de tentations et de diktats rabâchés par la TV, les séries, etc. Notre monde qui se plaît à désorienter les jeunes en leur faisant croire qu’il n’y a rien qui a de la valeur sinon de faire ce qui nous plaît, c’est-à-dire succomber aux ténèbres qui nous inspirent obstinément.

    Et nous, nous venons dire : Jésus est le Seigneur ! La vie que Dieu nous donne a une valeur immense, et nous la développons si nous mettons l’évangile en pratique, tandis que nous la perdons si nous l’ignorons.

    Cette paix ne se trouve pas dans des livres. Elle est annoncée par les envoyés de Dieu. Que l’Esprit Saint suscite toutes sortes d’envoyés pour aujourd’hui ! À commencer par les futurs prêtres dont notre Église a tant besoin pour rayonner de la paix de Dieu. Je confie cela à votre prière.

  • La moisson est abondante...

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    Dimanche 3 Juillet
    Quatorzième dimanche du temps ordinaire 

    L’Homélie sur la Moisson Abondante de Saint Jean Chrysostome « Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson » (source) : 

    « Quand l'agriculteur sort de chez lui pour aller faire la moisson, il déborde de joie et resplendit de bonheur. Il n'envisage ni les peines ni les difficultés qu'il pourra rencontrer. Ayant en tête la moisson qui va lui revenir, il court, il se hâte de faire la récolte annuelle. Absolument rien ne peut le retenir, l'empêcher ou le faire douter de l'avenir : ni pluie, ni grêle, ni sécheresse, ni légions de sauterelles malfaisantes. Ceux qui s'apprêtent à moissonner ne connaissent pas ces inquiétudes, si bien qu'ils se mettent au travail en dansant et en bondissant de joie. Vous devez être comme eux et aller par toute la terre avec une joie beaucoup plus grande encore. C'est la moisson qui l'emporte. La moisson que vous avez à faire est très facile, elle vous attend sur des champs tout préparés. Le seul effort qui vous est demandé est de parler. Prêtez-moi votre langue, dit le Christ, et vous verrez le grain mûr entrer dans les greniers du roi. C'est pourquoi il envoie ses disciples en disant : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20). C'est lui qui rendait faciles les choses difficiles. Les apôtres réalisaient d'une manière visible la parole du prophète : « Moi, je marcherai devant toi et j'aplanirai les hauteurs » (Is 45,2). Le Christ marchait devant eux, et il rendait la route facile. Amen. » 

    Saint Jean Chrysostome (345-407)

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  • En juillet, le Pape François invite à prier pour les personnes âgées

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    De Vatican News :

    En juillet, le Pape François invite à prier pour les personnes âgées

    Dans son intention de prière pour le mois de juillet, le Saint-Père invite à prier pour que l’expérience et la sagesse des personnes âgées aident les jeunes à regarder l’avenir avec espérance. Le Pape François rappelle que les personnes âgées «ont une grande responsabilité envers les nouvelles générations».

    Cette intention de prière, présentée par La Vidéo du Pape, coïncide avec la célébration de la 2e Journée Mondiale des grands-parents et des personnes âgées, qui aura lieu le dimanche 24 juillet à Rome et dans tous les diocèses du monde autour du thème «Ils portent encore des fruits dans la vieillesse» (Ps 92, 15).

    L’indulgence plénière offerte pour la Journée des grands-parents et des personnes âgées

    Voici la transcription des paroles du Saint-Père: 

    «Nous ne pouvons pas parler de la famille sans parler de l’importance que les personnes âgées ont parmi nous. Nous n’avons jamais été aussi nombreux dans l’histoire de l’humanité, et nous ne savons pas comment bien gérer cette nouvelle étape de la vie. Il y a de nombreuses propositions d’assistance pour vivre la vieillesse mais peu de projets d’existence. 

    En tant que personnes âgées, nous sommes particulièrement sensibles à l’attention à l’autre, à la réflexion et à l’affection. Nous sommes, ou pouvons devenir, des maîtres de tendresse. Et à quel point ! 

    Dans ce monde habitué à la guerre, nous avons besoin d’une véritable révolution de la tendresse. À cet égard, nous avons une grande responsabilité envers les nouvelles générations. 

    Souvenons-nous que les grands-parents et les personnes âgées sont le pain qui nourrit nos vies et la sagesse cachée d’un peuple. Et c’est parce qu’il convient de les fêter, que j’ai instauré une journée qui leur est consacrée. 

    Prions pour les personnes âgées, afin qu’elles se transforment en maîtres de tendresse et que leur expérience et leur sagesse aident les plus jeunes à regarder l'avenir avec espérance et responsabilité.»

    Le Pape François consacre actuellement aux personnes âgées son cycle de catéchèses, prononcées au cours de l'audience générale du mercredi. 

  • Liturgie : “Abandonnons nos polémiques”

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    Lu sur le site web « Riposte Catholique »

    francois_la_nacion.jpg« Le pape François vient de publier une lettre apostolique sur la formation liturgique, intitulée Desiderio Desideravi. Le pape commence par rappeler les restrictions concernant la messe traditionnelle :

    « Très chers frères et sœurs, par cette lettre, je désire vous rejoindre tous – après avoir déjà écrit uniquement aux évêques après la publication du Motu Proprio Traditionis custodes – et je vous écris pour partager avec vous quelques réflexions sur la liturgie, dimension fondamentale pour la vie de l’Église. Le sujet est vaste et mérite d’être examiné attentivement sous tous ses aspects : toutefois, dans cette lettre, je n’ai pas l’intention de traiter la question de manière exhaustive. Je souhaite plutôt offrir quelques pistes de réflexion qui puissent aider à la contemplation de la beauté et de la vérité de la célébration chrétienne. »

    Puis il termine sa longue lettre ainsi :

    « Abandonnons nos polémiques pour écouter ensemble ce que l’Esprit dit à l’Eglise. Sauvegardons notre communion. Continuons à nous émerveiller de la beauté de la liturgie. La Pâque nous a été donnée. Laissons-nous protéger par le désir que le Seigneur continue d’avoir de manger sa Pâque avec nous. Sous le regard de Marie, Mère de l’Eglise. »

    Après avoir lancé les persécutions romaines que l’on voit contre les traditionnalistes, c’est un peu facile d’appeler maintenant à abandonner les polémiques…

    Ref. “Abandonnons nos polémiques”

    Vous avez dit incohérences et excès sans avenir ?

     

    Lire également : Le pape François met au ban la «messe en latin»

  • Nunc scio vere (Introït pour la fête des saints Pierre et Paul)

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    Introitus Introit
    Act. 12, 11 Act. 12,11
    NUNC scio vere, quia misit Dóminus Angelum suum: et erípuit me de manu Heródis, et de omni exspectatióne plebis Iudæórum. Ps. 138, 1-2 Dómine, probásti me, et cognovísti me: tu cognovísti sessiónem meam, et resurrectiónem meam. ℣. Glória Patri. Maintenant, je reconnais d’une manière certaine que le Seigneur a envoyé Son ange : qu’Il m’a arraché de la main d’Hérode et à toute l’attente du peuple juif. Ps. 138, 1-2. Seigneur, Tu m'as sondé, et Tu me connais : Tu sais quand je m’assieds, et quand je me lève.
  • Aimer c'est préférer (13e dimanche du temps ordinaire)

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    Lu ici (archive 2013) ce commentaire de l'évangile du 13e dimanche du "temps ordinaire" :

    Aimer, c'est préférer 

    Tout renoncement tire sa force de l’amour qui le précède. On ne refuse jamais rien dans l’apesanteur, on refuse parce qu’on préfère. Refuser telle ou telle chose n’est possible que lorsqu’il y a un bien plus précieux, plus cher à notre cœur qui donne la vigueur à notre choix.

    Si les Samaritains refusent d’accueillir le Christ car il a les traits du pèlerin montant à Jérusalem, la ville dont ils nient le caractère sacré, leur refus dit clairement : nous préférons notre tradition locale à des devoirs d’hospitalité, nous préférons notre particularisme à l’alliance du peuple élu.

    Si le Christ monte avec courage et résolution à Jérusalem, où il subira la Passion, son refus d’une vie tranquille et plaisante n’est qu’un revers de son désir ardent. Il désire la gloire de son Père et notre salut. C’est la puissance de ce désir qui lui donne de laisser derrière lui tout ce qui a trait à une consolation trop humaine. Jésus préfère le Royaume des cieux aux royaumes de la terre, il préfère la tendresse du Père à l’adulation du tentateur, il préfère notre salut à sa propre vie. Tout renoncement est fort de l’amour qui le fonde. Tout amour est une préférence.

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