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Les autorités civiles ont pris des mesures plus restrictives contre le Covid 19. Seules des funérailles en cercle restreint sont possibles. Ainsi les baptêmes et mariages religieux ne sont plus autorisés, même en cercle restreint. SIPI – Bruxelles, lundi 16 mars 2020
Dès ce lundi 16 mars, émission spéciale quotidienne en direct 9h-10h sur RCF. Pas de sensationnalisme, juste de la solidarité, du recul, de la proximité. Le souci d'être à l'écoute de nos auditeurs.
Comment avez-vous vécu ce premier week-end de l'ère Covid-19 ? Avez-vous besoin d’entraide, de solidarité ? Que prévoyez-vous pour cette semaine ? Le point avec le service de communication et des experts du CHU Liège.
Envoyez-nous vos témoignages et questions via: surtout email: serronsnouslescoudes@rcf.be standard téléphonique entre 9h et 10h : 04 237 00 74 sinon en commentaire sous les publications de notre page Facebook via Twitter @RCFLiège @1rcfBelgique @rcfbruxelles
Emission retransmise en direct sur RCF Liège 93.8 FM, RCF Bruxelles 107.6 FM et 1RCF Belgique, partout disponible en DAB+ en Belgique Francophone. Sinon aussi via l'App RCF ou en streaming sur www.rcf.be
Avec la décision de suspendre la célébration des messes à travers tout le pays, la radio et la télévision constituent un moyen de participer aux célébrations liturgiques et rester ainsi en union de prière.
A partir de ce week-end, toutes les célébrations liturgiques publiques, donc les messes, sont suspendues. Cette mesure prise par la Conférence épiscopale vise à éviter la propagation du Covid-19.
Mais les fidèles qui souhaitent participer à la messe dominicale ont à leur disposition deux outils merveilleux: la radio et la télévision.
CathoBel qui coordonne la diffusion des messes radiotélévisées, diffusées par la RTBF, invite donc les catholiques à participer via les ondes ou le petit écran, à la célébration dominicale, notamment ce dimanche 15 mars.
Pratiquement:
En radio:
La Première diffusera à 11h, la messe radio célébrée « en privé » à la Collégiale Sainte Gertrude de Nivelles. Le curé-doyen Albert-Marie Demoitié présidera la célébration. Florence Vanderstichelen assurera les commentaires.
En télévision:
La messe dominicale sera retransmise à 11h à la fois sur La Une (RTBF) et sur France 2 (Le Jour du Seigneur), depuis l’église Saint-Vincent-de-Paul à Clichy, dans le département des Hauts-de-Seine (France).
Profitons de ce service d’Eglise pour être en union de prière, en pensant aux victimes, aux malades et à leurs proches.
La messe est retransmise en direct sur http://www.messeendirect.net/ depuis Fribourg, Suisse, à 10h avec sermon en français.
Pour cela il suffit de se connecter à l’heure de la messe au site www.messeendirect.net (choisir «En Direct » puis cliquer sur l’icône « Lecture » au centre de la vidéo).
Vous pouvez également installer l’application appelée « iMass » (disponible pour I-Phone et Android) et appuyer sur « Live ».
Belgique : des soignants opposés à l’extension de l’avortement
mars 13, 2020
Depuis octobre 2019, une proposition de loi relative à l’IVG est examinée par le Parlement fédéral belge.
La loi devait être discutée à la Chambre (une des deux instances du Parlement belge) ce 12 mars, mais le débat a été reporté après que des députés ont annoncé leur intention de déposer des amendements qu’ils veulent envoyer pour avis au Conseil d’État. Le Conseil d’Etat a, quant à lui, déjà rendu un avis en février sur la teneur même de la loi.
La proposition de loi prévoit plusieurs dispositions, qui visent à modifier le cadre de l’accès à l’avortement.
Le délai autorisé pour pratiquer une IVG, actuellement permis jusqu’à 12 semaines, serait allongé jusqu’à 18 semaines (soit 4 mois et demi de grossesse.)
Serait abrogée toute sanction spécifique en matière d’IVG pratiquée hors cadre légal, dès lors que la femme y consent. Ce qui signifie donc qu’un médecin pourra pratiquer un avortement sur une femme bien au-delà de 18 semaines, avec le consentement de la femme, sans être condamné. Toutes les lois d’encadrement de l’IVG sont dès lors dépourvues de toute force contraignante effective.
Le délai de réflexion minimum obligatoire pour prendre une décision après une première consultation passerait de six jours à 48 heures (hors urgence médicale).
L’obligation d’informer la femme enceinte sur les aides financières, sociales et psychologiques offertes par la loi aux familles, aux mères (célibataires ou non) et à leurs enfants, ainsi que sur les possibilités d’adoption de l’enfant à naître, serait supprimée. Elle serait remplacée par une proposition d’accompagnement médico-psychologique, et ce seulement après l’avortement.
L’accès à l’IMG (interruption médicale de grossesse) est élargie. Alors qu’à l’heure actuelle, une IMG ne peut être pratiquée que « lorsqu’il est certain que l’enfant à naître sera atteint d’une affection d’une particulière gravité et reconnue comme incurable au moment du diagnostic », la proposition de loi prévoit que l’IMG soit permise dès qu’il existe un « risque élevé, selon l’état actuel de la science. »
Il serait interdit aux établissements de santé d’établir avec des médecins des conventions excluant la pratique de l’IVG.
Concernant le délit d’entrave à l’IVG, la définition serait élargie et les sanctions renforcées. « Celui qui tente d’empêcher physiquement », « de quelque manière que ce soit » une femme d’aller subir une IVG » pourrait être condamné à une peine de prison (entre trois mois et un an) et une amende (cent à cinq cents euros).
L’IVG serait considérée comme un acte médical, qui entrerait dans les droits des patients et dans le champ d’application du personnel médical.
Le Conseil d’Etat belge a rendu un avis sur la loi, pointant du doigt plusieurs contradictions. Concernant le délit d’entrave à l’IVG notamment, le Conseil relève que son champ d’application n’est pas clair : est-ce que sont sanctionnées seulement les fausses informations, ou également les opinions ? A partir de quand l’expression de la désapprobation, quand elle provient du conjoint de la femme, est-elle punissable ?
Cependant, le Conseil d’Etat est resté assez distant du reste de la loi, s’appuyant sur une jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme qui laisse une “ample marge d’appréciation” aux Etats pour définir le cadre légal de l’accès à l’avortement.
Plus de 750 soignants ont signé une pétition pour s’opposer à cette proposition de loi, qui entraîne le « délitement des balises éthiques » et « brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps ». « Tenter de faire croire que c’est un soin de santé comme un autre, c’est d’abord et avant tout mentir aux femmes » affirment-ils. Un collectif représentant 2500 soignants opposés à la proposition de loi, a tenu une conférence de presse, le 10 mars, demandant à être reçu par les députés.
L’éthicien, psychologue et infirmier Eric Vermeer, qui accompagne des femmes ayant subi un avortement, a dénoncé « une loi qui mène au silence » dans une tribune parue dans la Libre Belgique . « D’ici peu, l’avortement risque de devenir un acte médical, totalement dissocié d’un questionnement éthique » explique-t-il. « Aurons-nous encore le droit, demain, en tant que thérapeutes, d’oser parler des diverses conséquences négatives de l’IVG, en particulier du syndrome post-avortement, reconnu par la majorité des soignants concernés ? (…) Sans poser le moindre jugement sur la personne qui décide d’interrompre une grossesse, tout thérapeute mesure l’importance de “prendre soin” et d’ouvrir un espace d’écoute empreinte de douceur et d’empathie. »
Communiqué - RCF Belgique Vs Covid19 - Serrons-nous les coudes !
Nos radios 1RCF Belgique, RCF Bruxelles et RCF Liège s’adaptent, s’associent et accompagnent la population belge francophone dans cette période de confinement.
Veuillez trouver ci-joint notre communiqué de presse.
En très bref,
Dès ce lundi, une émission spéciale quotidienne en direct « serrons-nous les coudes » de 9 à 10h : libre antenne, questions-réponses, le point sur le Covid-19 avec des experts, des trucs et astuces etc.
Suite à la suspension de toutes les messes qui privent plus de 350.000 pratiquants francophones, célébrations et retransmissions en direct sur RCF le samedi à 17h00 et chaque jour de semaine à 19h00.
Renforcement des 13 bulletins d’actualités quotidiens avec notamment 3 journaux internationaux par jour.
Le carême avec RCF, 40 jours pour se concentrer sur l’essentiel et réorienter sa vie.
Églises fermées, malades en quarantaine, familles confinées... KTO renforce la prière sur son antenne pendant ce temps de crise
Églises fermées, malades en quarantaine, familles confinées, beaucoup se tournent naturellement vers la télévision. Consciente de cette responsabilité, KTO renforce la prière sur son antenne.
KTO diffusera deux messes par jour à partir du lundi 16 mars
Du lundi au samedi, une messe à 18h15, depuis l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, grâce au recteur archiprêtre et aux chapelains de Notre-Dame de Paris. Cette messe est dans la continuité des Vêpres de 17h45, qui sont maintenues.
Le dimanche, la messe de 18h30 depuis l’église Saint-Germain-l’Auxerrois est maintenue.
Comme depuis le mardi 10 mars, la messe du pape François à 7h, depuis Sainte-Marthe. KTO en assure la version francophone, en partenariat avec Vatican News.
Les rendez-vous de prière sont tous maintenus
L’office des Laudes à 7h40 et du Milieu du jour à 12h, par les Fraternités monastiques de Jérusalem depuis l’église Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris.
Le chapelet de 15h30 en direct de la grotte de Lourdes. Du 17 au 25 mars, le Sanctuaire de Lourdes développe ce chapelet en une neuvaine spéciale à l’intention des malades. KTO propose ainsi aux francophones du monde entier de s’associer à cette initiative.
Le Saint-Père maintient, à huis-clos, l’Audience générale et l’Angélus, diffusés en direct sur KTO, en partenariat avec Vatican News.
La chaîne de TV catholique KTO propose des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats, donne à voir la diversité des engagements chrétiens et accompagne la vie de prière de ses téléspectateurs. Elle offre chaque année plus de 250 heures de documentaire religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. KTO est diffusée par câble, ADSL ou satellite dans 88 pays et 300 millions de francophones peuvent y avoir accès. Près de 30 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com.
L’opposition à la proposition de loi avortement se renforce : de nouveaux amendements sont soumis à l’avis du Conseil d’Etat
12/03/2020
Au Parlement belge, chrétiens-démocrates flamands et humanistes francophones ont déposé ensemble pas moins d'une vingtaine d'amendements à la proposition de loi relative à l'avortement, adoptée en commission et soumise aujourd'hui à l'assemblée plénière. 58 députés ont demandé à ce que soit sollicité l'avis du Conseil d'Etat sur ces amendements. Le vote final sur le texte s'en trouve postposé de plusieurs semaines, le temps que le Conseil d'Etat ne rende son avis.
Le CD&V dit vouloir notamment revenir sur l'absence de sanctions dans la proposition de loi, lorsqu'un avortement est pratiqué au mépris des conditions légales. Sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement. Le député Servais Verherstraete a exprimé sa préoccupation face au grand nombre de femmes qui subissent des avortements successifs. Pour favoriser une diminution du nombre d'avortements, le parti souhaite renforcer l'évaluation de la loi et de la pratique des avortements en Belgique, en confiant cette tâche non plus à l'actuelle commission d'évaluation de l'IVG, mais à un organe d'évaluation scientifique.
La députée cdH Catherine Fonck a exposé les trois amendements déposés par son groupe. Le premier vise à empêcher la pratique d'avortements sélectifs sur base du sexe de l'enfant, en interdisant la communication de l'information relative au sexe du foetus avant la fin de la 20ème semaine d'aménorrhée (sauf en cas de raison médicale). Pour rappel en effet, la proposition de loi actuelle, en étendant le délai légal pour l'avortement à 4 mois ½, ouvre la porte à ce genre de pratique puisqu'à partir du deuxième trimestre de la grossesse, le sexe de l'enfant est clairement établi.
Un risque qui n'a pourtant pas attiré de remarque du Conseil d'Etat dans son avis sur la proposition de loi. Celui-ci estime en effet que l'allongement du délai légal pour avorter fait partie de la “marge d'appréciation” dont dispose le législateur en la matière, autrement dit, que l'extension de ce délai se maintient dans un “juste équilibre entre les droits de la femme et l'intérêt de l'enfant à naître”... Pour une analyse de l'IEB sur cet avis, voyez : Avis du Conseil d'Etat sur la proposition de loi avortement : où est le “juste équilibre”?
Par contre, le Conseil d'Etat avait relevé un manque de clarté quant à l'extension du délit d'entrave à l'avortement, telle que prévue par le nouveau texte. Il soulignait en particulier la nécessité de clarifier à partir de quel moment, l'expression d'une désapprobation de l'interruption volontaire de grossesse envisagée, serait punissable. Pour y répondre, l'amendement du cdH propose de limiter les comportements punissables aux “menaces” et à “l'intimidation” exercées sur une femme qui souhaite avorter. L'amendement vise aussi “à préciser, dans le sens indiqué par le Conseil d'Etat sur la base de la jurisprudence du Conseil constitutionnel français, que c'est la communication d'informations fausses sur les conditions dans lesquelles se déroule une IVG et sur ses conséquences (et non la communication d'opinions), à la demande d'une femme (et non d'initiative à un public indéterminé), par une personne compétente ou qui prétend l'être (et non par une personne quelconque) qui tombe sous le coup de l'interdiction prévue.”
Le troisième amendement a pour but d'empêcher que d'autres personnes que les médecins ne pratiquent des avortements, même de façon inhabituelle, ce que la proposition de loi actuelle ne garantit pas non plus.
Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, à la demande du Président de la Chambre. Les partis de l'opposition n'avaient cependant pas eu le temps de joindre leurs amendements à cette demande d'avis.
Nos assemblées on ne peut plus clairsemées justifient-elles une décision qui prive de façon aussi radicale tous les fidèles de la messe et de la communion ? La distance de précaution entre les fidèles assistant à un office aurait pu très facilement être respectée, nous semble-t-il... Les évêques polonais ne sont-ils pas mieux inspirés ?
Communiqué de presse :
Coronavirus: L’Eglise catholique de Belgique suspend toutes les célébrations publiques
En raison de l’expansion de l’épidémie du Corona virus, les évêques de Belgique décident ce jour de suspendre toutes les célébrations liturgiques publiques dans notre pays. Cette décision est effective dès ce weekend du 14 mars et restera en vigueur jusqu’au vendredi 3 avril au moins.
Les baptêmes, mariages et funérailles pourront se dérouler en cercle restreint.
Pour les autres rencontres et réunions pastorales, la plus grande prudence sera demandée.
Les églises demeureront ouvertes pour la prière ou la méditation personnelle.
Les évêques appellent les croyants à vivre ce carême comme un temps de prière, de conversion, de partage fraternel, et d’une plus grande attention à autrui.
Les textes bibliques habituels de la liturgie continueront à inspirer individuellement ou en famille notre progression vers Pâques.
Les sites web de Cathobel, Kerknet, KTO, RCF, Kerk en Leven, les célébrations en radio-tv, RTBF et VRT, les diffusions en live-streaming pourront y contribuer (sans oublier votre blog préféré (note de belgicatho).
Les évêques expriment toute leur reconnaissance à tous ceux et celles qui mettent tout en oeuvre pour arrêter l’extension du Covid19 et qui entourent de leurs meilleurs soins les personnes atteintes par la maladie.
Pour les questions relatives aux conséquences de ces décisions, on s’adressera aux évechés/Vicariats.
Les aînés se souviennent de conférences organisées durant les années '70 où le cardinal Suenens prédisait un avenir radieux pour l'Eglise régénérée par le Concile Vatican II. Il faut bien déchanter aujourd'hui et constater que les temps que nous vivons ressemblent moins à un idyllique "printemps de l'Eglise" qu'à un rude et triste hiver. Le sort du patrimoine religieux qui nous a été légué par des générations de croyants en est un des signes les plus spectaculaires et il faudrait, semble-t-il, se résigner à voir ces maisons de Dieu devenir des "maisons du peuple", des lieux "pour accueillir l'humanité d'aujourd'hui", bref des murs qui finiront par abriter n'importe quoi ou presque...
Lu dans les pages de l'Avenir (12 mars), p. 11 (extraits) :
Quel avenir pour nos églises ?
Question vaste, pouvant vite glisser sur le passionnel, le devenir des églises a été au centre d’un colloque à Trois-Ponts. … Dans le public, des élus, des prêtres, des membres de conseils de Fabrique, des amoureux du patrimoine ou de simples citoyens curieux, venus de partout. Personne n’a été déçu, tant la qualité des orateurs, des présentations, des échanges était au rendez-vous de cette journée. … De nombreuses expériences ont été évoquées lors de ce colloque et les dimensions deces lieux ont été passées en revue. Leur devenir ? Faisant sienne la parole du chanoine Huet, l’avocat spécialisé Xavier Drion note : « Ce n’est pas parce qu’il reste 10 % de pratique qu’il faut supprimer 90 % des églises ! » Des nombreuses interventions, on retiendra plusieurs maîtres mots lorsque l’on évoque l’avenir ou le devenir des églises : le respect, une communication efficace face à un projet et surtout, dès sa genèse, une association de tous les partenaires, qu’ils soient croyants, pratiquants ou non. / Page complète
La désaffectation? La dernière des solutions
L’Église, en tant qu’institution, a bien entendu eu la parole dans ce colloque. Le très médiatique Gabriel Ringlet, prêtre, a, via interview préenregistrée, donné sa vision des «églises comme lieux pour accueillir l’humanité aujourd’hui» , ouvrant la porte à l’ouverture des églises dans de nombreux domaines. … Médiatique également et homme de terrain, l’abbé Éric de Beukelaer, aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse de Liège, y va d’une analyse pertinente. Il constate: «En 1830, il y avait deux tiers d’églises en moins. Il y avait beaucoup de chapelles.» Enchaînant d’emblée: «Si nous étions égoïstes, nous pourrions vendre ces deux tiers d’églises pour revenir à la situation de 1830.» Il tempère: «Mais ces lieux n’appartiennent pas aux catholiques, ni même aux baptisés non pratiquants. Ils appartiennent à toute la population.» Lançant ensuite: «Il faut refaire des églises des maisons du peuple.» … «Une église qui ferme est une église qui va mourir, note-t-il. La désaffection au culte est la dernière des solutions, un échec.» Le prêtre prône plutôt une sorte de «win-win» entre plusieurs fonctions, dont celle du culte.
En 2002, la Belgique adopte le principe de la dépénalisation de l’euthanasie dans certaines situations. Une loi dont les prérogatives vont être élargies au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, la Belgique vient d’adopter un nouvel élargissement des conditions de la loi. Gènéthique a interrogé Léopold Vanbellingen, juriste et chargé de recherche à l’Institut Européen de Bioéthique pour faire le point.
Gènéthique : Quelles modifications sont en jeu dans la loi qui a été votée ?
Léopold Vanbellingen : La loi apporte deux modifications essentielles. La première oblige les citoyens qui remplissent une directive anticipée d’euthanasie (dans l’hypothèse où le patient serait totalement inconscient) à prévoir une durée de validité illimitée pour cette déclaration. Auparavant, chacun avait la possibilité de prévoir une validité limitée dans le temps, et de recevoir un courrier de l’administration invitant à renouveler son choix. La seconde mesure restreint la possibilité de l’objection de conscience des médecins et la liberté des institutions de soins face à la pratique de l’euthanasie.
G : Dans quel contexte intervient le vote de cette loi ?
LV : La proposition de loi avait déjà été déposée lors de la précédente législature et a été à nouveau déposée après les élections de 2019, alors que la Belgique est en vacance de gouvernement. Cette absence de gouvernement de plein exercice permet à certains partis de ne pas être contraints par des accords de gouvernement sur les questions éthiques. Ces partis concluent des alliances entre eux, selon leurs intérêts, en fonction des sujets qu’ils veulent mettre en avant – en particulier l’avortement et l’euthanasie.
G : Une polémique est née autour des Institutions qui refusent de pratiquer l’euthanasie. De quoi s’agit-il ?
LV : Il semble que la loi suive un agenda politique précis qui veut affaiblir la clause de conscience pour faire de l’euthanasie un véritable droit opposable à tout soignant. Or, de nombreuses personnes travaillant dans des maisons de retraite ont encore des scrupules à pratiquer l’euthanasie, car cela va à l’encontre de l’approche thérapeutique qu’elles privilégient concernant l’accompagnement des personnes en fin de vie.
G : Que dit la loi aujourd’hui ?
LV : Dès la dépénalisation de l’euthanasie en 2002, la loi dispose que personne ne peut être obligé à pratiquer l’euthanasie, que l’on soit médecin, infirmier, bénévole d’une maison de retraite, ou membre de la famille… Ce principe central vise à tenir compte de l’autonomie du patient, sans que cette pratique ne devienne pour autant un droit opposable à quiconque. Lors des débats en 2002, l’ensemble des députés étaient clairs sur le fait qu’aucune institution ne devait être obligée de pratiquer l’euthanasie dans ses murs ; sa liberté dans ce domaine était respectée.
Avortement : attention à ne pas taire la parole des thérapeutes
Contribution externe
Si le pouvoir politique a voulu avaliser la totale liberté de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, ce qui est très respectable, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne ?
D’ici peu, l’avortement risque de devenir un acte médical, totalement dissocié d’un questionnement éthique. Si le pouvoir politique a voulu prioriser la liberté décisionnelle de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne en situation de crise ? Car nul ne remet en question la souffrance et l’impact d’une telle décision tant du point de vue psychologique que somatique et existentiel.
Sans poser le moindre jugement sur la personne qui décide d’interrompre une grossesse, tout thérapeute mesure l’importance de "prendre soin" et d’ouvrir un espace d’écoute empreinte de douceur et d’empathie. La parole devient alors essentielle pour ventiler des émotions souvent confuses et permettre une reconstruction identitaire, parfois bien longue.
L’avortement est un choix extrêmement difficile et nécessite une réflexion de fond qui ne devrait jamais être précipitée. Si l’accompagnement après une IVG est essentiel, il l’est tout autant avant l’acte. Cet espace préalable et respectueux se révèle très précieux pour permettre à la personne de confirmer son choix, ou parfois de le requestionner. Car nous savons combien, dans une situation de crise, l’émotion peut prendre le pas sur la raison.
La proposition de loi qui mène au silence
Le texte de l’actuelle proposition de loi sur l’avortement s’énonce comme suit : "Celui qui tente d’empêcher, physiquement ou de quelque manière que ce soit, une femme d’accéder librement à un établissement de soins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse sera condamné à un emprisonnement de trois mois à un an et à une amende de cent euros à cinq cents euros."
Aurons-nous encore le droit, demain, en tant que thérapeutes, d’oser parler des diverses conséquences négatives de l’IVG, en particulier du syndrome post-avortement, reconnu par la majorité des soignants concernés ?
Le souhait, très respectable, du pouvoir politique d’avaliser la totale liberté de la femme deviendrait-il tyrannique au point d’empêcher une femme de recevoir un avis différent et nuancé sur son projet d’interruption de grossesse ?
Je crois fondamentalement que la tolérance inviterait plutôt à une concertation qui s’ouvre aux avis discordants, sans qu’ils ne soient aussitôt perçus comme autant de délits.
Mon expérience à l’écoute de femmes ayant vécu un avortement m’a appris que l’accueil de l’altérité des positions permet à la personne d’être réhabilitée en tant que sujet, capable de poser un choix en toute connaissance de cause.
En menaçant d’amende ou d’emprisonnement celui qui, pour une raison ou une autre, tenterait de dissuader une femme d’interrompre sa grossesse, le risque est grand que cet article 4 de la proposition de loi ne fasse avorter la parole et la concertation.
Communiqué de presse du collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement”
Bruxelles, jeudi 12 mars 2020
Communiqué de presse : Les soignants demandent des rendez-vous aux parlementaires. Ils disent non à ce second projet de loi IVG en 18 mois.
Ce jeudi 12 mars, à partir de 11h, une délégation des personnels de santé qui n’ont pas encore reçu de rendez-vous de la part des députés, viendra en demander en personne aux députés. Ils ne comprennent pas que des lois si sensibles soient élaborées sans tenir compte de l’avis d’experts ou pire, en niant les auditions de la Commission de justice de la Chambre des Représentants.
Ils l'ont rappelé publiquement lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Van Der Valk, à Zaventem mardi 10 mars : depuis des semaines, ils alertent les députés sur l'inadéquation et la nocivité de la proposition de loi sur l'avortement. Ils ont demandé mardi à être reçus par les chefs des groupes politiques de la Chambre et par les députés qui cherchent à voter en conscience. Un seul parti leur a répondu depuis lors. La volonté de dialogue des soignants doit être partagée, sinon, il n’y a pas de dialogue !
Pour rappel, la proposition de loi à laquelle ils s’opposent contient les points suivants : augmentation du délai légal d'avortement jusqu’à 18 semaines, diminution du délai minimum de réflexion à 48h, suppression du devoir d’information, banalisation de l’IVG comme simple « acte médical ».
4 experts sur 20 se sont montrés favorables à un délai de 18 semaines de grossesse, 4 se sont opposés à un allongement, 7 ne se sont pas exprimés sur la question, 4 ont proposé un autre délai que 18 semaines, 1 expert n'a pas précisé la durée qu’il préconisait.
2 experts sur 20 ont soutenu un passage du délai de réflexion de 6 jours à 48h.
4 experts sur 20 étaient favorables à la suppression de l'obligation de mentionner les alternatives possibles à l'avortement lors de la première visite.
Il n’y a pas eu d’autre consultation du personnel de santé. Or, l’application de la loi sera entre leurs mains. Les soignants demandent à être réellement entendus.
Nous demandons aussi qu’un travail de vérification des informations publiées soit effectué. Par exemple, la Belgique s’alignerait-elle vraiment, comme certains le prétendent, sur les autres pays de l’UE en augmentant le délai légal de l’IVG de 12 à 18 semaines? Non. Bien au contraire, cette proposition de loi s’en écarte. Le délai moyen pour l’IVG n’est pas de 18 semaines mais il est objectivement inférieur à 12 semaines. Pourquoi induire la population en erreur ?
Coordination des demandes de la presse: Hugues Bocquet : 0473.500.401
(L’adresse exacte de l’action à Bruxelles-Centre pourra être précisée dès 10 h)
A propos: Le collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement” regroupe plus de 2500 soignants, dont 830 médecins, 80 professeurs d’université; et est soutenu par plus de 11.000 citoyens. Parmi les professionnels de santé, 72% des signataires sont des femmes.
“Quand une femme n’a pas décidé d’avorter à 12 semaines, c’est qu’elle est en grande situation de doute. Ce n’est pas rare que cela soit lié à des pressions familiales ou économiques". Dr TENNSTEDT, Médecin généraliste ayant pratiqué en planning familial
“Dans les années 90 la viabilité des foetus commençait à 28 semaines. Actuellement nous les sauvons à 22. Finalement où est la limite ? Pourquoi pas 28 ou 30 tant qu’on y est ? De plus à cet âge le sexe est connu, ouvrant ainsi la voie à des avortements eugéniques liés au genre !" Dr. NUCHOWICZ, gynécologue