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Communiqué - RCF Belgique Vs Covid19 - Serrons-nous les coudes !
Nos radios 1RCF Belgique, RCF Bruxelles et RCF Liège s’adaptent, s’associent et accompagnent la population belge francophone dans cette période de confinement.
Veuillez trouver ci-joint notre communiqué de presse.
En très bref,
Dès ce lundi, une émission spéciale quotidienne en direct « serrons-nous les coudes » de 9 à 10h : libre antenne, questions-réponses, le point sur le Covid-19 avec des experts, des trucs et astuces etc.
Suite à la suspension de toutes les messes qui privent plus de 350.000 pratiquants francophones, célébrations et retransmissions en direct sur RCF le samedi à 17h00 et chaque jour de semaine à 19h00.
Renforcement des 13 bulletins d’actualités quotidiens avec notamment 3 journaux internationaux par jour.
Le carême avec RCF, 40 jours pour se concentrer sur l’essentiel et réorienter sa vie.
Églises fermées, malades en quarantaine, familles confinées... KTO renforce la prière sur son antenne pendant ce temps de crise
Églises fermées, malades en quarantaine, familles confinées, beaucoup se tournent naturellement vers la télévision. Consciente de cette responsabilité, KTO renforce la prière sur son antenne.
KTO diffusera deux messes par jour à partir du lundi 16 mars
Du lundi au samedi, une messe à 18h15, depuis l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, grâce au recteur archiprêtre et aux chapelains de Notre-Dame de Paris. Cette messe est dans la continuité des Vêpres de 17h45, qui sont maintenues.
Le dimanche, la messe de 18h30 depuis l’église Saint-Germain-l’Auxerrois est maintenue.
Comme depuis le mardi 10 mars, la messe du pape François à 7h, depuis Sainte-Marthe. KTO en assure la version francophone, en partenariat avec Vatican News.
Les rendez-vous de prière sont tous maintenus
L’office des Laudes à 7h40 et du Milieu du jour à 12h, par les Fraternités monastiques de Jérusalem depuis l’église Saint-Gervais-Saint-Protais à Paris.
Le chapelet de 15h30 en direct de la grotte de Lourdes. Du 17 au 25 mars, le Sanctuaire de Lourdes développe ce chapelet en une neuvaine spéciale à l’intention des malades. KTO propose ainsi aux francophones du monde entier de s’associer à cette initiative.
Le Saint-Père maintient, à huis-clos, l’Audience générale et l’Angélus, diffusés en direct sur KTO, en partenariat avec Vatican News.
La chaîne de TV catholique KTO propose des éclairages sur des sujets de réflexion ou de débats, donne à voir la diversité des engagements chrétiens et accompagne la vie de prière de ses téléspectateurs. Elle offre chaque année plus de 250 heures de documentaire religieux et plus de 900 heures de direct, notamment lors d’événements exceptionnels comme les voyages du pape. KTO est diffusée par câble, ADSL ou satellite dans 88 pays et 300 millions de francophones peuvent y avoir accès. Près de 30 000 vidéos sont en accès gratuit sur le site KTOTV.com.
L’opposition à la proposition de loi avortement se renforce : de nouveaux amendements sont soumis à l’avis du Conseil d’Etat
12/03/2020
Au Parlement belge, chrétiens-démocrates flamands et humanistes francophones ont déposé ensemble pas moins d'une vingtaine d'amendements à la proposition de loi relative à l'avortement, adoptée en commission et soumise aujourd'hui à l'assemblée plénière. 58 députés ont demandé à ce que soit sollicité l'avis du Conseil d'Etat sur ces amendements. Le vote final sur le texte s'en trouve postposé de plusieurs semaines, le temps que le Conseil d'Etat ne rende son avis.
Le CD&V dit vouloir notamment revenir sur l'absence de sanctions dans la proposition de loi, lorsqu'un avortement est pratiqué au mépris des conditions légales. Sur ce point, voy. le Dossier IEB spécialement consacré à cette dépénalisation de l'avortement. Le député Servais Verherstraete a exprimé sa préoccupation face au grand nombre de femmes qui subissent des avortements successifs. Pour favoriser une diminution du nombre d'avortements, le parti souhaite renforcer l'évaluation de la loi et de la pratique des avortements en Belgique, en confiant cette tâche non plus à l'actuelle commission d'évaluation de l'IVG, mais à un organe d'évaluation scientifique.
La députée cdH Catherine Fonck a exposé les trois amendements déposés par son groupe. Le premier vise à empêcher la pratique d'avortements sélectifs sur base du sexe de l'enfant, en interdisant la communication de l'information relative au sexe du foetus avant la fin de la 20ème semaine d'aménorrhée (sauf en cas de raison médicale). Pour rappel en effet, la proposition de loi actuelle, en étendant le délai légal pour l'avortement à 4 mois ½, ouvre la porte à ce genre de pratique puisqu'à partir du deuxième trimestre de la grossesse, le sexe de l'enfant est clairement établi.
Un risque qui n'a pourtant pas attiré de remarque du Conseil d'Etat dans son avis sur la proposition de loi. Celui-ci estime en effet que l'allongement du délai légal pour avorter fait partie de la “marge d'appréciation” dont dispose le législateur en la matière, autrement dit, que l'extension de ce délai se maintient dans un “juste équilibre entre les droits de la femme et l'intérêt de l'enfant à naître”... Pour une analyse de l'IEB sur cet avis, voyez : Avis du Conseil d'Etat sur la proposition de loi avortement : où est le “juste équilibre”?
Par contre, le Conseil d'Etat avait relevé un manque de clarté quant à l'extension du délit d'entrave à l'avortement, telle que prévue par le nouveau texte. Il soulignait en particulier la nécessité de clarifier à partir de quel moment, l'expression d'une désapprobation de l'interruption volontaire de grossesse envisagée, serait punissable. Pour y répondre, l'amendement du cdH propose de limiter les comportements punissables aux “menaces” et à “l'intimidation” exercées sur une femme qui souhaite avorter. L'amendement vise aussi “à préciser, dans le sens indiqué par le Conseil d'Etat sur la base de la jurisprudence du Conseil constitutionnel français, que c'est la communication d'informations fausses sur les conditions dans lesquelles se déroule une IVG et sur ses conséquences (et non la communication d'opinions), à la demande d'une femme (et non d'initiative à un public indéterminé), par une personne compétente ou qui prétend l'être (et non par une personne quelconque) qui tombe sous le coup de l'interdiction prévue.”
Le troisième amendement a pour but d'empêcher que d'autres personnes que les médecins ne pratiquent des avortements, même de façon inhabituelle, ce que la proposition de loi actuelle ne garantit pas non plus.
Pour rappel, le Conseil d'Etat avait déjà rendu un avis sur la proposition de loi adoptée en commission, à la demande du Président de la Chambre. Les partis de l'opposition n'avaient cependant pas eu le temps de joindre leurs amendements à cette demande d'avis.
Nos assemblées on ne peut plus clairsemées justifient-elles une décision qui prive de façon aussi radicale tous les fidèles de la messe et de la communion ? La distance de précaution entre les fidèles assistant à un office aurait pu très facilement être respectée, nous semble-t-il... Les évêques polonais ne sont-ils pas mieux inspirés ?
Communiqué de presse :
Coronavirus: L’Eglise catholique de Belgique suspend toutes les célébrations publiques
En raison de l’expansion de l’épidémie du Corona virus, les évêques de Belgique décident ce jour de suspendre toutes les célébrations liturgiques publiques dans notre pays. Cette décision est effective dès ce weekend du 14 mars et restera en vigueur jusqu’au vendredi 3 avril au moins.
Les baptêmes, mariages et funérailles pourront se dérouler en cercle restreint.
Pour les autres rencontres et réunions pastorales, la plus grande prudence sera demandée.
Les églises demeureront ouvertes pour la prière ou la méditation personnelle.
Les évêques appellent les croyants à vivre ce carême comme un temps de prière, de conversion, de partage fraternel, et d’une plus grande attention à autrui.
Les textes bibliques habituels de la liturgie continueront à inspirer individuellement ou en famille notre progression vers Pâques.
Les sites web de Cathobel, Kerknet, KTO, RCF, Kerk en Leven, les célébrations en radio-tv, RTBF et VRT, les diffusions en live-streaming pourront y contribuer (sans oublier votre blog préféré (note de belgicatho).
Les évêques expriment toute leur reconnaissance à tous ceux et celles qui mettent tout en oeuvre pour arrêter l’extension du Covid19 et qui entourent de leurs meilleurs soins les personnes atteintes par la maladie.
Pour les questions relatives aux conséquences de ces décisions, on s’adressera aux évechés/Vicariats.
Les aînés se souviennent de conférences organisées durant les années '70 où le cardinal Suenens prédisait un avenir radieux pour l'Eglise régénérée par le Concile Vatican II. Il faut bien déchanter aujourd'hui et constater que les temps que nous vivons ressemblent moins à un idyllique "printemps de l'Eglise" qu'à un rude et triste hiver. Le sort du patrimoine religieux qui nous a été légué par des générations de croyants en est un des signes les plus spectaculaires et il faudrait, semble-t-il, se résigner à voir ces maisons de Dieu devenir des "maisons du peuple", des lieux "pour accueillir l'humanité d'aujourd'hui", bref des murs qui finiront par abriter n'importe quoi ou presque...
Lu dans les pages de l'Avenir (12 mars), p. 11 (extraits) :
Quel avenir pour nos églises ?
Question vaste, pouvant vite glisser sur le passionnel, le devenir des églises a été au centre d’un colloque à Trois-Ponts. … Dans le public, des élus, des prêtres, des membres de conseils de Fabrique, des amoureux du patrimoine ou de simples citoyens curieux, venus de partout. Personne n’a été déçu, tant la qualité des orateurs, des présentations, des échanges était au rendez-vous de cette journée. … De nombreuses expériences ont été évoquées lors de ce colloque et les dimensions deces lieux ont été passées en revue. Leur devenir ? Faisant sienne la parole du chanoine Huet, l’avocat spécialisé Xavier Drion note : « Ce n’est pas parce qu’il reste 10 % de pratique qu’il faut supprimer 90 % des églises ! » Des nombreuses interventions, on retiendra plusieurs maîtres mots lorsque l’on évoque l’avenir ou le devenir des églises : le respect, une communication efficace face à un projet et surtout, dès sa genèse, une association de tous les partenaires, qu’ils soient croyants, pratiquants ou non. / Page complète
La désaffectation? La dernière des solutions
L’Église, en tant qu’institution, a bien entendu eu la parole dans ce colloque. Le très médiatique Gabriel Ringlet, prêtre, a, via interview préenregistrée, donné sa vision des «églises comme lieux pour accueillir l’humanité aujourd’hui» , ouvrant la porte à l’ouverture des églises dans de nombreux domaines. … Médiatique également et homme de terrain, l’abbé Éric de Beukelaer, aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse de Liège, y va d’une analyse pertinente. Il constate: «En 1830, il y avait deux tiers d’églises en moins. Il y avait beaucoup de chapelles.» Enchaînant d’emblée: «Si nous étions égoïstes, nous pourrions vendre ces deux tiers d’églises pour revenir à la situation de 1830.» Il tempère: «Mais ces lieux n’appartiennent pas aux catholiques, ni même aux baptisés non pratiquants. Ils appartiennent à toute la population.» Lançant ensuite: «Il faut refaire des églises des maisons du peuple.» … «Une église qui ferme est une église qui va mourir, note-t-il. La désaffection au culte est la dernière des solutions, un échec.» Le prêtre prône plutôt une sorte de «win-win» entre plusieurs fonctions, dont celle du culte.
En 2002, la Belgique adopte le principe de la dépénalisation de l’euthanasie dans certaines situations. Une loi dont les prérogatives vont être élargies au fur et à mesure des années. Aujourd’hui, la Belgique vient d’adopter un nouvel élargissement des conditions de la loi. Gènéthique a interrogé Léopold Vanbellingen, juriste et chargé de recherche à l’Institut Européen de Bioéthique pour faire le point.
Gènéthique : Quelles modifications sont en jeu dans la loi qui a été votée ?
Léopold Vanbellingen : La loi apporte deux modifications essentielles. La première oblige les citoyens qui remplissent une directive anticipée d’euthanasie (dans l’hypothèse où le patient serait totalement inconscient) à prévoir une durée de validité illimitée pour cette déclaration. Auparavant, chacun avait la possibilité de prévoir une validité limitée dans le temps, et de recevoir un courrier de l’administration invitant à renouveler son choix. La seconde mesure restreint la possibilité de l’objection de conscience des médecins et la liberté des institutions de soins face à la pratique de l’euthanasie.
G : Dans quel contexte intervient le vote de cette loi ?
LV : La proposition de loi avait déjà été déposée lors de la précédente législature et a été à nouveau déposée après les élections de 2019, alors que la Belgique est en vacance de gouvernement. Cette absence de gouvernement de plein exercice permet à certains partis de ne pas être contraints par des accords de gouvernement sur les questions éthiques. Ces partis concluent des alliances entre eux, selon leurs intérêts, en fonction des sujets qu’ils veulent mettre en avant – en particulier l’avortement et l’euthanasie.
G : Une polémique est née autour des Institutions qui refusent de pratiquer l’euthanasie. De quoi s’agit-il ?
LV : Il semble que la loi suive un agenda politique précis qui veut affaiblir la clause de conscience pour faire de l’euthanasie un véritable droit opposable à tout soignant. Or, de nombreuses personnes travaillant dans des maisons de retraite ont encore des scrupules à pratiquer l’euthanasie, car cela va à l’encontre de l’approche thérapeutique qu’elles privilégient concernant l’accompagnement des personnes en fin de vie.
G : Que dit la loi aujourd’hui ?
LV : Dès la dépénalisation de l’euthanasie en 2002, la loi dispose que personne ne peut être obligé à pratiquer l’euthanasie, que l’on soit médecin, infirmier, bénévole d’une maison de retraite, ou membre de la famille… Ce principe central vise à tenir compte de l’autonomie du patient, sans que cette pratique ne devienne pour autant un droit opposable à quiconque. Lors des débats en 2002, l’ensemble des députés étaient clairs sur le fait qu’aucune institution ne devait être obligée de pratiquer l’euthanasie dans ses murs ; sa liberté dans ce domaine était respectée.
Avortement : attention à ne pas taire la parole des thérapeutes
Contribution externe
Si le pouvoir politique a voulu avaliser la totale liberté de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, ce qui est très respectable, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne ?
D’ici peu, l’avortement risque de devenir un acte médical, totalement dissocié d’un questionnement éthique. Si le pouvoir politique a voulu prioriser la liberté décisionnelle de la femme dans le cadre d’une grossesse non choisie, qu’en est-il de la manière d’accompagner cette personne en situation de crise ? Car nul ne remet en question la souffrance et l’impact d’une telle décision tant du point de vue psychologique que somatique et existentiel.
Sans poser le moindre jugement sur la personne qui décide d’interrompre une grossesse, tout thérapeute mesure l’importance de "prendre soin" et d’ouvrir un espace d’écoute empreinte de douceur et d’empathie. La parole devient alors essentielle pour ventiler des émotions souvent confuses et permettre une reconstruction identitaire, parfois bien longue.
L’avortement est un choix extrêmement difficile et nécessite une réflexion de fond qui ne devrait jamais être précipitée. Si l’accompagnement après une IVG est essentiel, il l’est tout autant avant l’acte. Cet espace préalable et respectueux se révèle très précieux pour permettre à la personne de confirmer son choix, ou parfois de le requestionner. Car nous savons combien, dans une situation de crise, l’émotion peut prendre le pas sur la raison.
La proposition de loi qui mène au silence
Le texte de l’actuelle proposition de loi sur l’avortement s’énonce comme suit : "Celui qui tente d’empêcher, physiquement ou de quelque manière que ce soit, une femme d’accéder librement à un établissement de soins pratiquant des interruptions volontaires de grossesse sera condamné à un emprisonnement de trois mois à un an et à une amende de cent euros à cinq cents euros."
Aurons-nous encore le droit, demain, en tant que thérapeutes, d’oser parler des diverses conséquences négatives de l’IVG, en particulier du syndrome post-avortement, reconnu par la majorité des soignants concernés ?
Le souhait, très respectable, du pouvoir politique d’avaliser la totale liberté de la femme deviendrait-il tyrannique au point d’empêcher une femme de recevoir un avis différent et nuancé sur son projet d’interruption de grossesse ?
Je crois fondamentalement que la tolérance inviterait plutôt à une concertation qui s’ouvre aux avis discordants, sans qu’ils ne soient aussitôt perçus comme autant de délits.
Mon expérience à l’écoute de femmes ayant vécu un avortement m’a appris que l’accueil de l’altérité des positions permet à la personne d’être réhabilitée en tant que sujet, capable de poser un choix en toute connaissance de cause.
En menaçant d’amende ou d’emprisonnement celui qui, pour une raison ou une autre, tenterait de dissuader une femme d’interrompre sa grossesse, le risque est grand que cet article 4 de la proposition de loi ne fasse avorter la parole et la concertation.
Communiqué de presse du collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement”
Bruxelles, jeudi 12 mars 2020
Communiqué de presse : Les soignants demandent des rendez-vous aux parlementaires. Ils disent non à ce second projet de loi IVG en 18 mois.
Ce jeudi 12 mars, à partir de 11h, une délégation des personnels de santé qui n’ont pas encore reçu de rendez-vous de la part des députés, viendra en demander en personne aux députés. Ils ne comprennent pas que des lois si sensibles soient élaborées sans tenir compte de l’avis d’experts ou pire, en niant les auditions de la Commission de justice de la Chambre des Représentants.
Ils l'ont rappelé publiquement lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Van Der Valk, à Zaventem mardi 10 mars : depuis des semaines, ils alertent les députés sur l'inadéquation et la nocivité de la proposition de loi sur l'avortement. Ils ont demandé mardi à être reçus par les chefs des groupes politiques de la Chambre et par les députés qui cherchent à voter en conscience. Un seul parti leur a répondu depuis lors. La volonté de dialogue des soignants doit être partagée, sinon, il n’y a pas de dialogue !
Pour rappel, la proposition de loi à laquelle ils s’opposent contient les points suivants : augmentation du délai légal d'avortement jusqu’à 18 semaines, diminution du délai minimum de réflexion à 48h, suppression du devoir d’information, banalisation de l’IVG comme simple « acte médical ».
4 experts sur 20 se sont montrés favorables à un délai de 18 semaines de grossesse, 4 se sont opposés à un allongement, 7 ne se sont pas exprimés sur la question, 4 ont proposé un autre délai que 18 semaines, 1 expert n'a pas précisé la durée qu’il préconisait.
2 experts sur 20 ont soutenu un passage du délai de réflexion de 6 jours à 48h.
4 experts sur 20 étaient favorables à la suppression de l'obligation de mentionner les alternatives possibles à l'avortement lors de la première visite.
Il n’y a pas eu d’autre consultation du personnel de santé. Or, l’application de la loi sera entre leurs mains. Les soignants demandent à être réellement entendus.
Nous demandons aussi qu’un travail de vérification des informations publiées soit effectué. Par exemple, la Belgique s’alignerait-elle vraiment, comme certains le prétendent, sur les autres pays de l’UE en augmentant le délai légal de l’IVG de 12 à 18 semaines? Non. Bien au contraire, cette proposition de loi s’en écarte. Le délai moyen pour l’IVG n’est pas de 18 semaines mais il est objectivement inférieur à 12 semaines. Pourquoi induire la population en erreur ?
Coordination des demandes de la presse: Hugues Bocquet : 0473.500.401
(L’adresse exacte de l’action à Bruxelles-Centre pourra être précisée dès 10 h)
A propos: Le collectif des “soignants opposés à l’extension de la loi sur l’avortement” regroupe plus de 2500 soignants, dont 830 médecins, 80 professeurs d’université; et est soutenu par plus de 11.000 citoyens. Parmi les professionnels de santé, 72% des signataires sont des femmes.
“Quand une femme n’a pas décidé d’avorter à 12 semaines, c’est qu’elle est en grande situation de doute. Ce n’est pas rare que cela soit lié à des pressions familiales ou économiques". Dr TENNSTEDT, Médecin généraliste ayant pratiqué en planning familial
“Dans les années 90 la viabilité des foetus commençait à 28 semaines. Actuellement nous les sauvons à 22. Finalement où est la limite ? Pourquoi pas 28 ou 30 tant qu’on y est ? De plus à cet âge le sexe est connu, ouvrant ainsi la voie à des avortements eugéniques liés au genre !" Dr. NUCHOWICZ, gynécologue
Les soignants opposés à la proposition de loi avortement demandent à être reçus par les députés
11/03/2020
Ce mardi 10 mars, un collectif de médecins, gynécologues et sages-femmes issus des quatre coins du pays, représentant pas moins de 2500 soignants francophones et néerlandophones, ont pris la parole lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Ils ont exprimé leur inquiétude et leur exaspération face aux silences répétés des parlementaires à leur égard, quant à la proposition de loi sur l'avortement.
Le Dr Salmon a d'abord rappelé les 4 mesures principales de cette loi :
allongement brutal du délai de 12 semaines à 18 semaines de grossesse (4,5 mois) pour pratiquer une IVG ;
diminution du délai de réflexion obligatoire de 6 jours à 2 jours ;
suppression de l'obligation d'information sur les aides psychologiques et matérielles disponibles pour poursuivre la grossesse ;
désignation de l'IVG comme acte médical.
Tous les intervenants ont pointé l'inadéquation et la nocivité d'une telle proposition de loi. Le Dr De Muylder a rappelé que le délai de 12 semaines répond à la quasi-totalité des demandes actuelles, tout en minimisant les risques pour la santé de la femme, ce qui n'est plus le cas avec cette proposition de loi. Le nombre d'avortements pratiqués aux Pays-Bas sur des femmes originaires de Belgique a d'ailleurs drastiquement baissé ces dernières années, passant de 1.473 en 2000 à 444 en 2018, alors que le délai légal pour l'avortement est resté identique.
Le Dr Kortmann a ainsi expliqué l'opération d'un avortement à 18 semaines. Il existe deux méthodes. La première consiste à provoquer l'expulsion du foetus au moyen d'une dose élevée de prostaglandines. Cette méthode peut durer plusieurs heures et est généralement suivie pour les interruptions médicales de grossesse, à l'hôpital. L'autre méthode, plus rapide et utilisée aux Pays-Bas pour les avortements du deuxième trimestre, consiste en un curetage avec morcellement du foetus qui, en raison de sa taille, ne peut passer le col de l'utérus qu'en étant démembré (bras et jambes) et écrasé (tête)... Le Dr Kortmann a souligné que c'était bien vers cette méthode barbare, dans des centres ad hoc, qu'on se dirigeait avec la proposition de loi, puisque les hôpitaux ne pourraient faire face à l'augmentation d'avortements tardifs.
Sur le plan psychique, le Dr Nuchowicz, gynécologue-obstétricienne et praticienne en haptonomie périnatale, a souligné la sensibilité du foetus à partir du deuxième trimestre de grossesse. « Le bébé sent, ressent, réagit, répond. » Il existe une mémoire cellulaire dès 5-6 semaines de grossesse. Sylvie Detollenaere, sage-femme, a quant à elle insisté sur l'ambivalence des sentiments de la femme enceinte en début de grossesse. Plus la grossesse avance, plus la femme prend conscience de la vie qui se développe en elle. L'avortement après 12 semaines, parce que le foetus est bien plus perceptible, signifie donc de plus grandes souffrances psychiques, qui d'ailleurs n'épargnent pas non plus l'homme.
Le Professeur Spitz, rejoint par les sages-femmes Astrid Keppens et Mariet Vandersanden, a déploré l'ignorance de la réalité du terrain par les parlementaires.
Plusieurs soignants ont souligné l'importance d'un délai de réflexion qui donne à la femme le temps nécessaire de prendre une décision dont on connaît la gravité. Le Dr Zeller, qui travaille depuis 20 ans dans un planning familial français, mesure d'autant mieux l'importance de cet espace de réflexion que celui-ci n'est plus obligatoire en France depuis 2016. Il faut, dit-elle, éviter les décisions réactionnelles afin de prévenir les IVG à répétition et de permettre aux femmes de maîtriser leur fécondité.
Ces professionnels de la santé ont exprimé un appel clair à ce que les parlementaires les reçoivent et les entendent. La désignation de l'avortement comme acte médical dans la proposition de loi leur font craindre une banalisation de l'acte plus dangereuse encore. Tous en soulignent les conséquences graves sur la santé de la femme et montrent, comme le Dr Jehaes, médecin généraliste, qu'il n'y a pas d'urgence sociétale à réformer la loi dans le sens de cette proposition de loi. Il faut d'abord une plus grande qualité de prévention et d'accompagnement, ce qui passe par une information de qualité.
Lire l'intégralité du Communiqué de presse des Professionnels de la santé opposés à l'extension de l'avortement, en français et en néerlandais.
La peste de l'avortement fait bien plus de morts que le coronavirus. Nous suggérions sur ce blog que nos seigneurs les évêques frappent d'interdit un pays comme le nôtre pour protester contre cette peste tueuse d'enfants qu'est la pratique de l'IVG, au moment où nos mandataires politiques se proposent de la porter bientôt jusqu'à 18 semaines de gestation. Ainsi, il n'y aurait plus de célébrations dans nos églises, ni messes, ni mariages, ni enterrements... Une telle suggestion a paru totalement déraisonnable à certains de nos visiteurs qui ne se sont pas privés de l'exprimer dans leurs commentaires. Mais voilà que l'épidémie actuelle du covid-19 a conduit les évêques d'Italie à suspendre messes et célébrations dans toute la Péninsule, et cela pour plusieurs semaines. Une mesure d'interdit que personne n'aurait jamais imaginée dans ce pays où se trouve enclavée la résidence du pape. La preuve, s'il en fallait une, qu'une mesure suspendant toutes les célébrations peut bel et bien être envisagée, a fortiori lorsqu'il s'agit de la vie de milliers de petits d'hommes détruits chaque jour dans le sein maternel...
Alerte Fake News RTBF : Le délai légal moyen d’IVG est inférieur à 12 semaines dans les pays de l’UE (et non 18)
La Belgique s'alignerait-elle sur les autres pays avec cette loi? Fake news! Bien au contraire, cette proposition de loi ne s’aligne pas sur les pays voisins, elle s’en écarte.
Pourriez-vous s'il vous plaît liker et relayer ce visuel sur notre page facebook ?
Le délai moyen pour l’IVG n’est pas de 18 semaines comme le proposent certains députés ! En effet, le délai légal moyen d’avortement est inférieur à 12 semaines. Seulement 6% des femmes des pays de l’UE ont un délai supérieur à 14 semaines. Pourquoi induire la population en erreur alors que la loi actuelle permet déjà 12 semaines ?
Selon les données Eurostat: la presque totalité des habitants européens ont un délai d'avortements limité à 12 semaines de gestation. Les Pays-Bas font figure d’exception alors que 25 pays sur 27 limitent le délai à moins de 14 semaines. Les porteurs du projet de loi pour la libéralisation de l’avortement expliquent que la Belgique « doit s’aligner sur les pays voisins ». Il conviendrait alors de garder le délai des 12 semaines et non pas l’augmenter à 18 pour éviter une exception supplémentaire en Europe.
Pourquoi Philippe Walkowiak, journaliste RTBF, relaie-t’il de fausses informations, répétant sans vérifier, sur la base de propos erronés de certaines politiciennes idéologues ? « Pourtant, il existe une majorité politique pour aligner en la matière la Belgique sur les pays voisins : fin de toutes les sanctions pénales, IVG jusqu’à 18 semaines, délai de réflexion ramené à 48h. » Publié le vendredi 06 mars 2020 à 10h11. Source de l’article de la RTBF : https://www.rtbf.be/info/article/detail_quand-la-formation-d-un-gouvernement-menace-les-droits-des-femmes?id=10448498
AbortusAvortement - Pourquoi ce professeur de gynécologie est-il contre ce texte ?
Le professeur Bernard explique pourquoi il pense que ce projet de loi IVG va trop loin
"Le dossier n’est vraiment pas bien complet de la part de ceux qui proposent cette loi, sur le plan des conséquences, qu'elles soient maternelles pour les grossesses suivantes et du côté technique des interruptions tardives. Peu de gens se rendent compte de l’avortement tel qu'il est pratiqué au-delà de 16 semaines en Hollande. Il consiste à dilater le col de l'utérus mécaniquement puis sortir le foetus en morceaux puisqu'à la taille qu'il a, il ne sait pas passer. On a du mal à avoir des précisions sur comment ils s’assurent avant le curetage que le fœtus ne vit plus. On n'a pas la réponse non plus sur ce que perçoit un fœtus à cet âge-là."
Retrouvez sur la plateforme Abortus-Avortement des dizaines de témoignages de soignants et les lettres qu’ils ont envoyées aux députés depuis des semaines détaillant les raisons de leur profonde et légitime opposition à ce texte !