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Bioéthique - Page 30

  • Lunch-débat à l’Université de Liège, le mercredi 27 février 2013 à 18 heures : « Les droits de l’homme et la famille » »

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    014.JPGLe Groupe « Ethique sociale » et l’Union des Etudiants catholiques de Liège organisent cette année un cycle de sept rencontres à l’Université de Liège, sur le thème « Les droits de l’homme en péril : dialogue entre religions et philosophies non confessionnelles ».

    Le mercredi 27 février 2013 à 18 heures, c’est Michel GHINS qui occupera la tribune en traitant le sujet suivant : « Les droits de l’homme et la famille » : les droits de l'homme sont aujourd'hui invoqués pour modifier la notion traditionnelle de la famille : "droits reproductifs", mariage homosexuel, adoption par des couples homosexuels, gestation pour autrui... Doit-on considérer que ces applications nouvelles entrent dans la cohérence des droits de l'homme ou que, au contraire, elles les dénaturent?  Des enjeux et un débat d’une actualité brûlante.

    La rencontre a lieu à la Salle des Professeurs dans le bâtiment du Rectorat deimagesCA53EDLR.jpg l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

     Inscription obligatoire par tél. 04.344.10.89 ou e-mail info@ethiquesociale.org . P.A.F. : 10 € , à régler sur place. 

    Professeur à l’Université Catholique de Louvain  (Institut Supérieur de  Philosophie), où il enseigne la philosophie des sciences et de la nature, Michel GHINS n’est pas seulement un brillant intellectuel, membre de plusieurs sociétés scientifiques internationales, mais un homme de terrain et de conviction et c’est à ce titre aussi qu’il préside l’association « Action pour la Famille  ». 

    Plus d’informations ici :  http://www.ethiquesociale.org/Liège, 27 février : les droits de l'homme et la famille

     

  • Mères porteuses, contraception, euthanasie : le bulletin de l'IEB (19.2)

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    Sommaire

  • France : mobilisation pour empêcher la recherche sur l'embryon humain

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    Un appel de la Fondation Lejeune :

    Le Sénat a adopté le 4 décembre dernier une proposition de loi du parti radical autorisant la recherche sur l’embryon humain. Si le texte est voté dans les mêmes termes par l’Assemblée Nationale, la France basculera d’un principe d’interdiction à un principe d’autorisation : le changement est majeur.

    Il y a urgence : la commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale a désigné mercredi 30 janvier le rapporteur de cette proposition de loi (Dominique Orliac, parti radical). L’examen du texte aura lieu le 28 mars, dans un mois seulement, à l’Assemblée Nationale.

    Vous le savez, la recherche sur l’embryon est inutilement immorale. Immorale car elle détruit l’embryon. Inutile car les cellules souches non-embryonnaires (parmi lesquelles les IPS du Professeur Yamanaka, Prix Nobel de médecine 2012) dépassent aujourd’hui les cellules souches embryonnaires.

    Dans ce contexte, la Fondation Jérôme Lejeune a lancé une campagne de mobilisation contre l’autorisation de la recherche sur l’embryon humain (www.vous-trouvez-ca-normal.com). Cette mobilisation doit prendre de l’ampleur pour faire émerger le débat dans la sphère publique. Demain, il sera trop tard.

    Pour tout comprendre des enjeux de la proposition de loi, vous pouvez télécharger la synthèse « 3 clefs pour comprendre et agir » (http://www.fondationlejeune.org/images/documents_pdf/recherche-sur-l-embryon-3-clefs-pour-comprendre-et-agir.pdf).

    Comment agir ? C’est simple :

    • Signez la pétition et diffusez-la à votre entourage !

    Rendez-vous sur www.vous-trouvez-ca-normal.com/je-signe-la-petition et recevez le journal hebdomadaire de la campagne pour vous tenir informé et décrypter l’actualité et les concepts.

    • Envoyez des cartes de protestation à vos députés !

    Les parlementaires sont sensibles aux courriers qu’ils reçoivent de leurs électeurs. Plus de 35 000 cartes de protestations ont été commandées à ce jour sur le site de la campagne! Commandez-en gratuitement sur www.vous-trouvez-ca-normal.com/ecrire-a-mon-depute

    • Diffusez à vos familles, vos amis !

    La mobilisation est une affaire de réseaux ! Dès aujourd’hui, chacun active son carnet d’adresses : 
    - Ajoutez l’adresse www.vous-trouvez-ca-normal.com à votre signature de mail
    - Donnez des cartes de protestation à votre entourage

    • Likez ”la page Facebook“ Vous trouvez ça normal ? ” et invitez vos amis à faire de même

    La Fondation compte sur vous : il en va du respect de l’être humain comme principe fondamental de notre droit et de notre société.

    Merci par avance.

    Contre la recherche sur l’embryon

    Pétition en ligne sur : www.vous-trouvez-ca-normal.com

  • La KUL recherche des donneurs de sperme

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    Appelez la KUL (L'université (flamande) "catholique" de Leuven) pour être donneur de sperme (source)

    L'Université catholique de Leuven (KULeuven) invite ses étudiants et son personnel à donner du sperme. De plus en plus, le Centre de fertilité de l'Université reçoit des demandes pour des traitements de fertilité et doit faire face graduellement à une pénurie de sperme.

    Depuis l'an dernier, le Centre traite également des couples de lesbiennes et par conséquent la demande pour les traitements de fertilité a augmenté encore davantage. Pour la première fois, la KUL fait en conséquence appel au personnel et aux étudiants.

    Nous avons l'intention, en nous conformant à Commission éthique de notre hôpital, d'en faire une promotion plus complète, explique le professeur Thomas D'Hooghe de la KU Leuven. La population masculine de 21 à 45 ans est concernée; cela comprend tout membre du personnel de l'UZ Leuven et de la KU Leuven, y compris aussi les étudiants. C'est certainement quelque chose qui doit être à l'ordre du jour.

    Les donneurs de sperme peuvent compter sur des défraiements de 50 euros.

  • Le malentendu

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    Comme l’observe le « Figaro » de ce jour le défilé dimanche à Paris en faveur du mariage pour tous a rassemblé un peu plus de 120.000 personnes. Ce n'était pas le raz-de-marée de la mobilisation des anti-mariage gay, évaluée entre 340.000 et 800.000 personnes le 13 janvier dernier à Paris. Mais il y avait tout de même du monde dimanche après-midi, pour défendre le projet de loi du gouvernement en faveur du mariage pour tous. Extraits :

    " Selon nos propres estimations, au moins 120.000 personnes ont battu le pavé parisien, dimanche, au départ de la place Denfert-Rochereau. La direction du Renseignement de la Préfecture de police en a compté 125.000, soit deux fois plus que lors du dernier mouvement des «pro», le 16 décembre dernier.

    Le cortège s'est ébranlé à 14 heures précises. En tête, on remarquait la présence de l'homme d'affaires de gauche Pierre Bergé ou de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy Roselyne Bachelot. Plusieurs autres personnalités, dont le maire de Paris Bertrand Delanoë, sont venues apporter leur soutien aux manifestants. La ministre du Logement Cécile Duflot a souligné qu'elle représentait dans le cortège «tout le gouvernement».

    Jack Lang n'aurait raté ce «grand jour», selon lui, pour rien au monde. Et il s'est livré, devant les micros, à un exercice pédagogique en déclarant: «François Hollande a eu raison de dissocier procréation médicalement assistée et mariage pour tous.»

    Mais les participants à ce rassemblement bruyant et multicolore ne l'entendaient pas tout à fait de cette oreille. «François, ne recule pas, les homos sont derrière toi!», pouvait-on lire sur certaines pancartes brandies par des militants, bien décidés à rappeler au premier des Français, et sur tous les tons, ses engagements de campagne durant la présidentielle.(…)

    Ce dimanche, les «pro» étaient mobilisés. Mais trois fois moins nombreux que les «anti». Et pourtant, chaque camp défendra son succès."

    Ici :  Les pro-mariage gay mobilisent moins que les anti

    Transposant l’aphorisme du général de Gaulle (« la politique de la France ne se fait à pas à la corbeille » de la bourse), disons que, pour nous, la loi naturelle ne se définit pas au nombre de votes et encore moins de manifestants : la politique atteint là son niveau d’incompétence » Dans « Mémoire et identité », Jean-Paul II écrivait : « la loi établie par l’homme a des limites précises, que l’on ne peut franchir. Ce sont les limites fixées par la loi naturelle, par laquelle c’est Dieu lui-même qui protège les biens fondamentaux de l’homme ». « Quand (les parlements) outrepassent leurs compétences et qu’ils se mettent en conflit manifeste avec la loi de Dieu et la loi naturelle » ils  réécrivent une fois de plus cette vieille histoire d’Adam et Eve à l’écoute du Serpent, illustrative de la liberté ontologique de l’homme et de la responsabilité de ses choix, individuels ou collectifs.

    Le reste appartient au mystère de la justice de Dieu. Prenant l’exemple extrême d’un crime politique aujourd’hui indiscuté, le Saint-Père ajoute en effet ceci : « Les crimes hitlériens ont eu leur Nuremberg, où les responsables ont été jugés et punis par la justice humaine. Nombreux sont toutefois les cas où une telle issue fait défaut, bien que le jugement suprême du Législateur divin demeure toujours. Un profond mystère entoure la manière dont la Justice et la Miséricorde se rencontrent en Dieu dans le jugement des hommes et de l’histoire de l’humanité » et il ajoute : « c’est bien dans cette perpective, comme je l’ai déjà relevé, que l’on doit s’interroger (…) à propos de certains choix législatifs effectués dans les parlements des régimes démocratiques actuels ».

  • Alternatives, si vous êtes enceinte...

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    ATT00371.jpgNous recevons cette lettre d'"Alternatives" : 

    Chers Amis,

    Jean 10:10 « Le voleur vient seulement pour voler, tuer et détruire. Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. »

    Après avoir célébré la naissance de Jésus Christ, il est bon de réfléchir à ces paroles. Il est venu sur la terre pour que nous ayions la vie par sa mort. C'est essentiel pour nous à Alternatives alors que nous cherchons à promouvoir la vie dans tout ce que nous faisons, Lors de nos rendez-vous pour des tests de grossesse c'est toujours notre espoir et notre prière que les dames choisissent la vie pour leur bébé à naître.

    Il est bon aussi de réfléchir à ce que ces paroles peuvent vouloir dire pour les mamans qu'Il nous envoie, qui sont déjà enceintes ou ont de jeunes enfants. La plupart d'entr'elles ont à faire face à des épreuves, à la solitude et sont désespérées. Notre prière est que nous puissions être une source d'espoir et de vie pour elles pour qu'elles ne fassent pas qu'exister en ce monde, mais qu'elles vivent une vraie vie.

    C'était encourageant d'entendre le commentaire d'une dame lors d'une récente réunion « mamans-bébés  : « Merci de nous donner un endroit où je peux simplement me reposer et respirer dans une bonne ambiance. », Nous remercions Dieu parce que sans qu'elle le sache, elle respire la présence de notre Seigneur.

    Nous voyons que ce message n'est pas seulement pour les non-croyants. Nous avons eu le privilège de parler à l'une des dames lors du programme « post-avortement » pendant les cinq derniers mois. Au début nous lui avons demandé ce qu'elle en attendait et elle a dit : « que Dieu puisse me délivrer de la culpabilité ». Effectivement, maintenant c'est une femme différente que nous voyons et elle a vraiment commencé à comprendre ce que représente « la vie en abondance ».

    S'il vous plaît, priez pour les femmes qui ne vivent pas « la vie en abondance » en raison d'un avortement vécu dans le passé. Nous démarrons notre premier groupe post-avortement le 26 février, Il aura lieu les mardis soirs 2 à 3 fois par mois en anglais. Si vous connaissez quelqu'un qui serait intéressé vous pouvez contacter Nicki Colyer Nicki@ywambrussels.be ou Brigid Altybrigid.alty@skynet.b

    Au début de cette nouvelle année nous réalisons qu'il y a beaucoup de personnes dans ce pays qui ne vivent pas selon le dessein de Dieu (aussi bien les croyants que les non-croyants) et nous vous invitons à prier avec nous que Dieu utilise le ministère d'Alternatives pour apporter ce message de vie et d'espoir à bien plus de femmes et à leurs familles. S'il vous plaît priez que nos nouvelles annonces dans les stations de métro soient efficaces. Recherchez les et priez chaque fois que vous en voyez une (exemple ci-dessus) ; que les femmes que Dieu veut nous envoyer puissent les voir.

    Si vous désirez prier pour l'une de nos bénévoles pendant qu'elle est au travail et vous désirez recevoir notre lettre de prière mensuelle restez en contact !

  • Flandre : de plus en plus de femmes recourent à la PMA

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    Flandre : près de 6% des femmes ayant accouché ont eu recours aux techniques de procréation médicale (Institut Européen de Bioéthique)

    L’étude « Perinatale activiteiten in Vlaanderen 2011 » livre certaines informations notamment quant à l’importance croissante des techniques de procréation médicalement assistée en Flandre.
    Et par exemple : en 2011 pour la Flandre, 5,8% des femmes qui ont accouché ont eu recours à une aide à la procréation (stimulation hormonale, FIV et ICSI)*
    À noter qu’en 1991, la seule stimulation hormonale représentait 70% des actes de PMA. Aujourd’hui, les actes de PMA donnent la part  belle à la FIV et à l’ICSI, puisqu’ensemble elles représentent 61,4% des prestations.
    De là les soucis de certains médecins qui estiment le recours à la FIV / ICSI exagéré. Cela traduirait-il non seulement l’impatience des couples d’avoir un résultat, mais aussi sans doute l’exigence des centres de PMA d’afficher des chiffres de réussites compétitifs ?
    L’étude en question n’hésite pas à poser la question de l’impact de telles pratiques sur la santé des femmes mais aussi sur les causes de mortalité périnatale et de prématurité des enfants ainsi conçus.

    * FIV= Fécondation in vitro  -  ICSI = Intracytoplasmicsperminjection. Ces techniques sont développées dans le dossier  " La procréation médicalement assistée en Belgique "

  • Le modèle belge veut s’exporter

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    Le « salon beige » relaie ce communiqué de Civitas :

    "En Belgique, le sénateur socialiste Philippe Mahoux vient de déposer une série de propositions de loi visant notamment à permettre l'euthanasie des mineurs d'âge. C'est ce même sénateur socialiste qui, la semaine dernière, était venu à Paris expliquer à l'Assemblée Nationale tous les "bienfaits" du "mariage" homosexuel et de la procréation médicalement assistée déjà autorisés l'un et l'autre en Belgique. C'est quasi une constante de retrouver parmi les défenseurs du lobby homosexuel les artisans des lois mortifères. Au parlement belge d'autres réclament déjà un cadre légal permettant d'euthanasier des bébés atteints d'une affection irréversible.

    Ici : Dénaturation du mariage et euthanasie : mêmes partisans

    La Belgique a toujours été une terre missionnaire. Mais ici la nouvelle évangélisation n’est pas celle à laquelle vous auriez pu penser : il s’agit de la bonne parole de la religion laïque (le plus militant des sept cultes reconnus par la loi belge).

  • L'euthanasie à la demande ?

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    L'Institut Européen de Bioéthique conscre son bulletin du 12 décembre à cette perspective :

    [Sommaire
  • A CONTRETEMPS : REGARDS POLITIQUEMENT INCORRECTS

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    1764489386.jpg

    Le 21 janvier 2011, nous avions signalé la parution du livre suivant :

    Mutien-Omer Houziaux. À contretemps. Regards politiquement incorrects, 288 pp., 15x20,50 cm., Editions Mols, coll. Autres regards. Wavre, 2010,  prix librairie  22,50 €

    Quelques exemplaires de ce livre qui n'a rien perdu de son actualité sont encore disponibles et seront adressés aux amateurs, dédicacés par l'auteur, aux conditions figurant au bas de cette note.

    C’est du belge. Et même du liégeois. Mutien-Omer Houziaux, romaniste, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, auteur de nombreuses publications touchant à la linguistique, à l’informatique appliquée, à la pédagogie et à la musicologie (il fut titulaire des orgues de la cathédrale de Liège) vient de publier aux éditions Mols (diffusion Desclée en France) un essai critique des mœurs contemporaines : un autre regard sur la bioéthique, la spiritualité et le scientisme ambiants.

    Familles recomposées, homoparentalité, mort dans la dignité, la parole est aujourd'hui au politiquement correct. Né en 1980, au pays de l'american way of life, le politiquement correct n'a pas tardé à franchir l'Atlantique. Son discours, qui se réclame de la démocratie, est -en réalité- l'arme principale d'une pensée dominante, voire unique. Arme redoutable, la parole, notait déjà Talleyrand, a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée.

    Sous prétexte de promouvoir le "vivre ensemble", la société, qui prône le libre arbitre individuel, devient en réalité liberticide. Pis encore, de contrainte sociétale, le politiquement correct se mue parfois, sournoisement, en contrainte légale: toute opinion politiquement incorrecte est alors bâillonnée par un pouvoir civil "démocratique".

    Avec un humour parfois corrosif, Mutien-Omer Houziaux dénonce sans détour quelques-uns des effets délétères d'une dictature qui s'avance sous le masque du dialogue et de la tolérance comme dans le « meilleur des mondes » prédit par Aldous Huxley.

    La préface de l’ouvrage a été rédigée, peu avant sa mort, par le regretté Mgr Michel Dangoisse,  Elle condense excellemment la portée de cet ouvrage lucide et impertinent.

    L’Union, Cercle royal des étudiants catholiques de Liège, tél.+32 (0)4.344.10.89 ou +32 (0)4.223.54.11, a contribué à cette publication et met l'ouvrage en vente au prix de faveur de 22,50 euros (port compris)Pour le recevoir à votre adresse postale, il suffit de verser cette somme au compte IBAN BE15 2400 0748 1330  BIC GEBABEBB de l'Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège asbl, Rue Vinâve d'île, 20 bte 64 à B- 4000 Liège, avec la mention "A contretemps".

  • France : une nouvelle victoire des lobbies pharmaceutiques

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    De la synthèse de presse quotidienne de Génèthique.org :

    Autorisation de la recherche sur l'embryon: "deux transgressions lourdes de la part de la majorité" selon Jean Léonetti

    Dans une interview à l'hebdomadaire La Vie, le député UMP Jean Léonetti, qui était rapporteur de la loi de bioéthique du 7 juillet 2011, réagit à l'adoption par le Sénat d'une proposition de loi autorisant la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 décembre dernier (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 05/12/12). 

    Interrogé sur ce que change cette proposition de loi par rapport à la loi de bioéthique de 2011, Jean Léonetti explique que la loi de 2011 avait posé un principe d'interdiction des recherches sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires, tout en l'assortissant d'exceptions. Avec la nouvelle proposition de loi, il explique: "on veut faire passer une loi inverse: l'autorisation de la recherche, mais encadrée."Puis, le député UMP explique qu'il voit dans ce vote du Sénat "deux transgressions lourdes de la part de la majorité", à savoir que, tout d'abord, le cadre législatif actuel prévoit une révision de la loi de bioéthique tous les sept ans. En outre, l'article 46 prévoit que "tout projet de réforme sur les problèmes éthiques et les questions de société  soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé doit être précédé d'un débat public sous forme d'états généraux". Pour le député, cet article est "aujourd'hui tout simplement ignoré". 

    Poursuivant alors à propos du prix Nobel de médecine qui a été attribué au Japonais Shinya Yamanaka et au britannique John Gurdon (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 08/10/12), le député UMP précise qu'il n'y avait alors pas d' "urgence à revoter une loi autorisant la recherche sur les cellules souches embryonnaires", puisque "par cette loi, les sénateurs ne répondent pas d'abord à un impératif scientifique mais commercial: ils donnent enfin satisfaction aux lobbies pharmaceutiques". Il ajoute: "Le prix Nobel remis à ces deux chercheurs montre la faiblesse de l'argumentaire selon lequel la recherche sur l'embryon serait la seule voie d'avenir sur laquelle la France devrait rattraper son retard. Au contraire, la voie sur laquelle la majorité veut s'engager est une voie qui va tomber en désuétude".

  • Un test qui est peut-être une prouesse technique mais pas un progrès médical

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    Patrick Leblanc: le nouveau test de dépistage de la T21, une "prouesse technique", mais "est-ce aussi un progrès médical?" (gènéthique.org)

    Dans une tribune publiée par Le Quotidien du Médecin, le Docteur Patrick Leblanc, gynécologue-obstétricien et coordinateur du Comité pour sauver la médecine prénatale (CSMP) interpelle sur la nécessité d'une réflexion éthique préalablement à la mise en place du nouveau test de diagnostic prénatal de la trisomie 21, (DPN NI). En effet, quelques brins d'ADN foetal circulant chez la gestante peuvent être détectés, étudiés de manière très précoce et fiable, évitant l'amnio- ou choriocentèse". (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 30/07/1229/08/12). Le Dr Patrick Leblanc s'interroge: "prouesse technique, est-ce aussi un progrès médical?

    Pour le Dr Patrick Leblanc "quinze années de traque institutionnalisée de la T21 [trisomie21] ont engendré une certaine anesthésie des consciences avec une banalisation de la iatrogénicité de l'amniocentèse et la perte d'au moins 500 foetus normaux par an". En outre, précise-t-il, "nous assistons à une course dans la performance et la précocité des tests. En matière de T21, il faut dépister plus et plus tôt pour éliminer plus". Alors que le test a déjà fait l'objet d'une commercialisation dans 4 pays européens, sous le nom de Prenatest (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 29/08/12), "2 équipes françaises sont en cours de validation de leurs propres tests annoncés tout aussi performants". Ainsi, le gynécologue-obstéricien interpelle: "la grande fiabilité du DPN NI et l'absence de fausse couche induite autorisent-elles de clore le débat?". 

    Poursuivant sur l'accès au test, il mentionne que "parce que 15% des foetus porteurs de la T21 'échappent' au DPN classique, la proposition du DPN NI sera, dans un second temps, étendue à l'ensemble des femmes en vertu du principe de l'égalité d'accès 'aux soins' ", ajoutant qu'en parallèle, "le coût  de ce test diminuera rapidement car les laboratoires ont en ligne de mire le chiffre de plus de 800 000 naissances par an. Un marché juteux expliquant l'âpre concurrencee entre les firmes de génie génétique, des lobbyings rapportés et la volonté d'éluder toute problématique éthique par ses partisans...". 

    Autres arguments présentés par les promoteurs du DPN NI, "la possibilité d'interrompre la grossesse dans le cadre d'une IVG car réalisable dans le même délai". S'interrogeant sur l'acceptabilité de cet argument, le Dr Patrick Leblanc répond que celui-ci nous renvoie "non seulement[...] à la banalisation de l'acte [d'IVG], mais il nous interroge". Ainsi, il effectue un parallèle avec la peine de mort: "devrions-nous changer d'avis sur la peine de mort parce qu'on en améliorerait les conditions d'application? ". 

    Pour le gynécologue-obstétricien, "affirmer que l'information des femmes et des couples qui doit être 'loyale, claire et adaptée', permettra d'éviter toute dérive eugénique est un leurre". En effet, "quelle réponse obtiendrons-nous de nos patientes lorsque l'information consistera à dire que [le test diagnostic] est précoce, anodin par prise de sang et qu'il suffira  de quelque comprimés suivis, si besoin, d'un curetage en ambulatoire...?". 

    A terme, précise le Dr Patrick Leblanc, "le résultat inéluctable du DPN NI est la naissance de 'zéro bébé triso'. Peut-on nier l'eugénisme? Est-cela la médecine prénatale? S'agit-il d'une médecine de soin? Quelles autres affections suivront la T21? Quel est notre choix de société?". Pour le gynécologue obstétricien, "ces questions récurentes doivent être débattues de manière urgente", comme le réclame le Comité pour sauver la médecine prénatale.