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Débats - Page 552

  • Un Evêque aux Armées qui ne tourne pas autour du pot

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    Mgr-Luc-Ravel-1.jpgOn pourra lire, ci-dessous, les propos de l’évêque aux armées (françaises), Mgr Luc Ravel, parus dans EGMIL, le mensuel d'information de l'Aumônerie Militaire Catholique des Armées (février 2015), après les attentats terroristes de Paris. Son franc-parler a suscité les protestations que l'on imagine de la part des milieux de la "bienpensance" ce qui vient de conduire au retrait de l'autorisation de faire figurer le logo de la Défense nationale sur le mensuel de l'aumônerie.

    LA GUERRE COMPLIQUÉE

    Après l’émotion, l’analyse. Après la tempête des cris, le roc de la pensée. Que dire tandis que l’interprétation des attentats déblaie le paroxysme de l’émotion ? Nous, chrétiens, que penser et que faire alors que s’apaise la vague de la stupeur et de la douleur partagées ? Allons-nous faire la guerre ?

    La guerre. Son nom est aujourd’hui prononcé. Mettre un mot sur la réalité est gagnant. Mais de quelle guerre s’agit-il ? Dans toute guerre, la tendance facile consiste à se mettre dans le camp du bien contre des ennemis empêtrés dans celui du mal. Ainsi nous plaçons-nous dans le camp de la liberté contre l’islamisme obscurantiste. Mais concrètement est-ce aussi simple ? En luttant contre le terrorisme à revendication religieuse, en face des islamistes, sommes-nous pour autant dans le camp du bien tout pur ? Ne risquons-nous pas d’être aspirés dans une spirale libertaire et suicidaire avec qui nous partageons le même combat, contre le terrorisme, mais pas nécessairement les mêmes certitudes ? Dans la Résistance, il y avait de nombreux communistes. Pour autant, devions-nous adhérer à l’idéologie communiste en résistant contre le nazisme ? Nous y sommes.

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  • La radicalité du cardinal Sarah

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    Le cardinal guinéen, préfet de la Congrégation pour le culte divin, assume pleinement ses positions au risque de l’intransigeance, par fidélité au Christ qui nourrit sa profonde vie intérieure. Le correspondant du  journal « La Croix » à Rome a commenté hier son livre :

    DIEU OU RIEN.
    Entretien sur la foi
    Cardinal Robert Sarah avec Nicolas Diat,
    Éditions Fayard, 415 p., 21,90 €

    Pour ceux qui craindraient qu’un vide spirituel régnât au sein de la Curie romaine, le livre d’entretien avec le cardinal Robert Sarah les rassurera. Les plus de 400 pages d’interview menée par le spécialiste du Vatican, Nicolas Diat, permettent d’écouter un sage, pétri d’heures d’oraison, façonné par des jours de jeûne absolu et d’adoration, tout entier voué au Christ et à son Église. D’où le titre de l’ouvrage, tranchant comme l’épée :Dieu ou rien.

    Il résume la radicalité, qui habite tant le propos que le personnage de Robert Sarah. Celle d’abord qui ressort du parcours édifiant d’«un petit garçon d’un village pauvre», par lequel s’ouvre le livre. Le cardinal africain provient du fin fond de la Guinée, «du bout du monde» ou «des périphéries» pour reprendre une image bergoglienne. Il a été très marqué par des missionnaires français, les spiritains, qui ont évangélisé cette contrée reculée par le témoignage d’une foi que la croix du Christ n’effraie pas. Cet héritage sert de référence à travers tout le livre.

    Les parents de Robert Sarah aussi : «Ils sont vraiment le signe le plus profond de la présence de Dieu dans ma vie.» Ces cultivateurs n’ont pas hésité à laisser leur fils unique suivre sa vocation sacerdotale qui le conduisit loin de la case natale pour un séminaire en Côte d’Ivoire puis jusqu’à Nancy et au Sénégal.

    Ni l’éloignement familial, ni les heures au fond d’une cale d’un bateau pour Bingerville, ni les années lorraines sans pouvoir communiquer avec ses parents, ni encore les soubresauts politiques dans une Guinée se libérant de son colonisateur, n’auront raison de la vocation du jeune homme. Au bout de ce parcours du combattant, il sera le seul de ses compagnons de route à parvenir jusqu’à l’ordination, dans la cathédrale de Conakry, le 20 juillet 1969.

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  • Famille : déléguer des décisions aux conférences épiscopales est « anticatholique », selon le cardinal Müller

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    Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi affirme que si les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, elles ne constituent pas un magistère sans le pape et sans la communion avec tous les évêques. Bref, pas d’échappatoire pour le pape François. Lu sur le site de « La Croix » :

    « Déléguer certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage ou la famille aux conférences épiscopales « est une idée absolument anticatholique », affirme le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF).

    Dans un entretien à paraître dans l’hebdomadaire français Famille chrétienne du 26 mars, le cardinal revient sur les débats houleux du Synode des évêques sur la famille en octobre dernier, et réaffirme l’indissolubilité du mariage chrétien.

    À la question de savoir si certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage et la famille pourraient être déléguées aux conférences épiscopales, le cardinal allemand répond que « c’est une idée absolument anticatholique qui ne respecte pas la catholicité de l’Église ».

    « Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, reconnaît-il, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques ».

    Au mois de décembre, la Conférence épiscopale allemande avait adopté « à une large majorité », le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés prévoyant leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation.

    Les propos du cardinal Müller évoquent également la tentative du diocèse de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, avant le Synode d’octobre 2014, de prendre ses propres mesures concernant notamment l’accès à la communion des divorcés remariés. Le Vatican avait aussitôt demandé de ne pas lancer d’initiatives à même de créer la « confusion ».

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  • A l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy (Liège), le vendredi 27 mars à 20h : Projection du film « M et le 3e secret »

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    « M et le 3e secret » est une enquête originale sur les apparitions attribuées à la Vierge Marie au cours des deux derniers siècles. Ce film documentaire est l’œuvre du journaliste d’investigation Pierre Barnérias (RTL, France2, France3) qui cherche à dégager le fil conducteur du message délivré par la Mère de Dieu. Il montre de très belles images et des témoignages émouvants. Deux artistes célèbres, André Dussollier et Hélène Segara, prêtent le concours de leurs voix aux commentaires. C’est un film à découvrir avec discernement, mais à découvrir certainement. Il sera présenté, en avant-première, sur grand écran le vendredi 27 mars prochain, à l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Entrée libre. Renseignements : tel 04.344.10.89. email : sursumcorda@skynet.be

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    La bande-annonce :

  • Synode : 500 prêtres de Grande-Bretagne incitent à la fermeté

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    Lu sur la Matinale de La Vie :

    500 prêtres anglais et gallois appellent à la fermeté sur la question des divorcés remariés

    Près de 500 prêtres d'Angleterre et des Pays de Galles exhortent les participants au synode sur la famille de rester fermes sur l'accès des divorcés remariés aux sacrements. Dans une lettre publiée ce mardi 24 mars par le Catholic Herald (en anglais), les 461 prêtres signataires estiment que la doctrine et la pratique doivent « rester fermement et inséparablement en harmonie ». Ils exhortent les participants au synode d'octobre prochain sur la famille d'émettre une « proclamation claire et ferme » confirmant l'enseignement de l'Église sur le mariage : « Nous souhaitons, en tant que prêtres catholiques, ré-affirmer notre fidélité indéfectible aux doctrines traditionnelles concernant le mariage et le vrai sens de la sexualité humaine, fondée sur la Parole de Dieu et enseignée par le Magistère de l'Église depuis deux millénaires ».

  • Famille, mariage, synode : un entretien exclusif avec le cardinal Burke

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Le cardinal Raymond Burke nous a fait l'honneur de répondre longuement à une interview à propos de la famille, du mariage et du synode. Moments intenses où nous avons perçu aussi bien la préoccupation de ce prince de l'Eglise devant une situation de confusion et d'imprécision doctrinale qu'il a lui-même qualifiée d'« absurde », que la sérénité et la confiance d'un homme de foi, fort, comme l'est toute l'Eglise, de la promesse que les portes de l'enfer ne prévaudront pas.

    Une partie de l'interview – à peu près la moitié, vous la reconnaîtrez par sa justification plus large – a été accordée à la revue Monde & Vie, qui l'a publiée début février. Le reste est inédit, et vous est spécialement destiné, chers lecteurs de ce blog. N'hésitez pas à la diffuser en invitant vos contacts à suivre ce lien :

    http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/03/exclusif-un-entretien-inedit-avec-le.html

    que vous pouvez copier et coller. Merci à Jean-Marie Molitor, directeur de Monde & Vie, de m'avoir autorisée à mettre en ligne la partie de l'interview parue dans ses colonnes. Monde & Vie, c'est par , aussi bien pour s'abonner que pour acheter un numéro.

    L'entretien a été conduit en anglais, puis traduit en français par mes soins. Il est publié simultanément en langue anglaise sur LifeSiteNews. Les deux textes ont été « visés » par le cardinal Burke et reflètent donc exactement sa pensée dans sa langue maternelle comme en français, qu'il maîtrise parfaitement.

    Au cours des échanges en vue de cette double révision je me suis fait confirmer que le cardinal Burke n'a pas du tout annoncé, lors d'un entretien avec France 2 diffusé il y a plusieurs semaines, qu'il « résisterait face au pape François » si la règle sur le refus de la communion aux divorcés « remariés » devait être abandonnée, comme l'ont écrit de nombreux médias et blogs francophones. Le cardinal avait dit : « Je résisterai, je ne peux rien faire d'autre. » Le sens de son propos n'annonçait pas une quelconque désobéissance mais indiquait qu'il prendrait le seul chemin qu'il lui serait alors possible de prendre. Au demeurant, il terminait son propos en rappelant que « les forces du mal ne prévaudront pas ». – J.S.

    Lire l'entretien sur le blog de J. Smits

  • Synode sur la famille : la révolution ne passera pas

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    Le pape François semble l’avoir compris et prendrait maintenant ses distances vis-à-vis de la tendance Kasper. C’est du moins ce qui ressort de l’analyse de Sandro Magister sur son site « Chiesa » :

    carlo_caffarra1.jpgROME, le 20 mars 2015 – "Comme cela, on ne résout rien du tout", a déclaré le pape François à propos de l’idée de donner la communion aux divorcés remariés. Et moins encore s’ils la "veulent", s’ils la réclament. Parce que la communion n’est pas "une médaille, une décoration. Non". 

    Dans la plus récente de ses grandes interviews, Jorge Mario Bergoglio a gelé les attentes d’un changement substantiel dans la doctrine et dans la pratique du mariage catholique, attentes qu’il avait lui-même alimentées indirectement :

    > Los primeros dos años de la “Era Francisco” en entrevista a Televisa

    "Attentes démesurées" : c’est ainsi qu’il les a définies. Et il n’a plus fait la moindre allusion aux thèses innovatrices du cardinal Walter Kasper, un homme qu’il a félicité à plusieurs reprises dans le passé, mais vis-à-vis de qui il semble avoir pris ses distances.En sens inverse, le pape François fait preuve, depuis quelque temps, d’une attention et d’une estime croissantes vis-à-vis d’un autre cardinal théologien, qui soutient, à propos de l’"Évangile du mariage", des thèses qui sont parfaitement dans la ligne de la tradition : l'Italien Carlo Caffarra (photo), archevêque de Bologne.

    À l’époque où il était professeur de théologie morale, Caffarra était un spécialiste du mariage, de la famille, de la procréation. C’est pour cette raison que Jean-Paul II lui confia la présidence de l’institut pontifical d'études sur le mariage et la famille qu’il avait créé en 1981 à l'université du Latran, à la suite du synode de 1980 qui avait été consacré précisément à ces questions.

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  • Jeunesse et mariage : un lunch débat à l’Ulg le mercredi 25 mars à 18h00

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    Copie de ulg_28janv.jpg

    34641307.jpgDSCF0392.JPG

    Avec le témoignage des jeunes eux-mêmes : s’inscrire le 20 mars au plus tard par tél 04.344.10.89 ou en cliquant ici : http://www.ethiquesociale.org/conference/jeunesse-et-mariage/

     

    Invitation à la table-ronde Jeunesse et Mariage mercredi 25 mars à l’ULg

    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Vous êtes cordialement invités à prendre part au prochain lunch-débat de notre cycle 2015 sur «La famille : solution ou problème ?» qui aura lieu le mercredi 25 mars prochain à 18h dans la Salle des Professeurs de l’Université de Liège.

    Cette troisième rencontre sera une table-ronde sur le thème Jeunesse et Mariage dont les protagonistes seront deux ménages qui animent des sessions de préparation au mariage, respectivement à Bruxelles et à Liège.Les deux ménages,ainsi que le modérateur sont parents de famille nombreuse.

    Jeunesse et mariage : TABLE RONDE

    A la vue du nombre des échecs matrimoniaux dans la société d’aujourd’hui, réfléchir à la manière dont se prépare un mariage pour toute la vie n’est pas un luxe. Les conclusions du synode sur la famille d’octobre 2014 préparatoire à celui d’octobre 2015 nous y invitent (point 39 : cliquer ici).

    Dans le même sens, Mgr Léonard nous disait lors de sa conférence du 28 janvier dernier : en Occident, la préparation au mariage doit être renforcée. En Belgique, nous sommes dans un des pays les plus laxistes au monde à ce point de vue. Nos voisins français sont déjà plus exigeants et aux Etats-Unis on est très exigeant. Un diocèse qui voudrait faire ici la même chose qu’aux Etats-Unis serait traité de dictatorial. Et pourtant, on ne peut pas, en conscience, engager des gens dans le mariage sacramentel tel que Jésus et son Eglise le proposent sans une préparation solide : pas seulement juridique, psychologique, technique mais une préparation spirituelle.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de
    18h15 à 20h30  

    Oriane et Christophe de HEMPTINNE, infirmière et officier supérieur de l’Armée, animateurs de « Bâtir sa maison sur le roc » à Bruxelles.

    Nathalie et Benoît SALEE, médecin et architecte,animateurs de la « Communauté de l’Emmanuel » à Liège.

    Modérateur : Bruno VERMEIRE, professeur de philosophie et de religion au Lycée Martin V de Louvain-la-Neuve.

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) ; 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (vendredi 20 mars) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur notre site internet :(cliquer ici)

    La rencontre se tient à la salle des professeurs,dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    JPSC

  • Intelligence artificielle : une menace pour l'humanité ?

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    Intelligence artificielle : quand la réalité dépasse la fiction

    synthèse de presse bioéthique de gènéthique.org

    Les avancées scientifiques sont telles que les scénarios de science-fiction les plus inquiétants sont aujourd’hui pris en compte.

    Bill Gates a déclaré la semaine dernière sur le site Reddit être « préoccupé par l’évolution rapide de l’intelligence artificielle ». Si l’Intelligence artificielle et les robots pourraient permettre de créer de nombreux emplois, ils constitueraient également une menace réelle qui doit être considérée avec attention.

    En août 2014 Elon Musk déclarait à propos de l’IA qu’elle « était potentiellement plus dangereuse que les bombes atomiques ». De même l’astrophysicien Stephen Hawking soutenait qu’elle pourrait être « la plus grande invention de l’humanité, mais aussi la dernière en mettant fin à son existence ».

    Le risque principal d’une intelligence artificielle autonome viendrait de sa capacité à se redéfinir elle-même à grande vitesse, capacité qui la rendrait très difficilement contrôlable. L’évolution technologique serait alors plus rapide que l’évolution biologique et rendrait problématique, voire dangereuse, la coopération homme-machine.

    Pour que la machine reste au service de l’humain, E. Musk encourage la création d’organismes de contrôle aux niveaux national et international. De son côté, l'organisation américaine Future Life Institute travaille à surveiller les éventuelles dérives des progrès technologiques et à étudier leurs impacts sur l’homme.

    La sensibilisation à ces problématiques est de plus en plus large comme le montre « la semaine du cerveau » qui a commencé hier, 16 mars, et qui se prolongera jusqu’au 22 dans 30 villes de France et dans 62 pays du monde.

    Source: Valeurs Actuelles (Tribune de Philippe Coué), 17/03/2015 - Sciences et avenir (Louise Loumé), 16/03/2015

  • Attention, un pape peut en cacher un autre

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    De Sandro Magister (chiesa.espresso.repubblica.it) :

    Journal du Vatican / La double démarche du pape argentin

    Il est parfaitement fidèle à la tradition lorsqu’il parle de l’avortement, du divorce, de l’homosexualité. Mais il est par ailleurs ouvert à des changements dans la doctrine et dans la pratique. Voici une anthologie qui accroît le mystère 

    par Sandro Magister

    CITÉ DU VATICAN, le 17 mars 2015 – Parmi les nombreuses déclarations du pape François, il y en a qui ne font presque jamais la Une des journaux. Et dans les rares occasions où elles y parviennent, elles sont immédiatement balayées par d’autres titres qui disent le contraire et qui triomphent.

    C’est ce qui se produit à chaque fois qu’il s’exprime en "fils de l’Église" – comme il aime à se définir – et en fidèle témoin de la tradition, à propos de questions telles que la contraception, l'avortement, le divorce, le mariage homosexuel, l'idéologie du "gender", ou l'euthanasie.

    À propos de ces questions-là, le pape François ne reste certainement pas silencieux. Et lorsqu’il en parle, ce qui arrive beaucoup plus fréquemment qu’on ne le pense, il ne s’écarte pas d’un millimètre de ce qu’ont affirmé avant lui Paul VI, Jean-Paul II, ou Benoît XVI.

    Et pourtant, dans l'opinion dominante, aussi bien laïque que catholique, ce pape passe pour être celui qui innove, qui modifie les paradigmes, qui rompt avec les dogmes du passé, même et surtout à propos des questions de vie et de mort qui ont créé tant de problèmes à ses prédécesseurs.

    On peut lire ci-dessous une anthologie, classée par ordre chronologique, des interventions du pape Jorge Mario Bergoglio à propos des questions mentionnées plus haut, depuis la fin du synode du mois d’octobre dernier jusqu’à aujourd’hui.

    Cela fait 21 interventions en moins de cinq mois. Certaines d’entre elles attaquent avec beaucoup de vigueur "l’esprit du temps". Elles sont toutes parfaitement en ligne avec la doctrine traditionnelle de l’Église. La dernière citée jette beaucoup d’eau sur le feu en ce qui concerne les attentes de changement dans le domaine du mariage, attentes qualifiées par le pape François de "desmesuradas", démesurées.

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  • Famille chrétienne : 3 minutes en vérité avec le cardinal Sarah

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    JPSC

  • De Pie XII à François, l’impossibilité chronique de désigner les assassins

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    De Dominique de la Barre sur le site du journal suisse « Le Temps » :

    « A première vue, Pie XII et le pape François présentent peu de traits communs. Le premier affiche une figure élancée d’aristocrate, le second, d’origine modeste, une physionomie rondouillarde; l’un fait une carrière brillante au sein de la curie, tandis que l’autre se révélera un évêque de proximité; là où Pie XII adopte une attitude hiératique, François fait appel à un langage simple, voire familier. Pourtant, à septante ans de distance, un point les réunit, à savoir la difficulté à déterminer la bonne réponse à apporter face à des forces hostiles à l’Eglise comme à l’humanité tout entière.

    Eugenio Pacelli est élu pape alors que règne le temps des totalitarismes et des guerres. Bon connaisseur de l’Allemagne pour y avoir vécu dix-sept ans, il devra aborder la question de l’attitude à adopter envers le nazisme et sa conception païenne de l’homme. On a beaucoup reproché à Pie XII ses silences face à la Shoah mais à vrai dire ces silences se font entendre dès l’invasion allemande de la Pologne, pays de tradition catholique, à laquelle fera suite une occupation d’une extrême brutalité, au cours de laquelle six millions de Polonais trouveront la mort, dont trois millions de juifs et trois millions de «gentils». Dès 1939, ceux-ci attendront en vain une condamnation des violences nazies; en majorité catholiques, les Polonais s’attendent à ce que le pape veille en premier lieu sur ses propres ouailles, qu’il réprouve les violences commises par les Allemands, dont environ un quart sont aussi catholiques, et qu’il expose de manière claire ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. En vain. Pie XII, alors fraîchement élu, s’en tiendra à une stricte neutralité entre les belligérants et à une diplomatie discrète. Lorsque la réalité de la Shoah deviendra claire, Pie XII sera pressé de toutes parts d’élever la voix en public contre ce qui apparaît de plus en plus nettement comme une extermination systématique des juifs d’Europe. En 1942, à l’occasion du message radiodiffusé de Noël, le pape prononcera la phrase suivante: «Ce vœu [de mettre fin à la guerre], l’humanité le doit à des centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, par le seul fait de leur nationalité ou de leur race, sont vouées à la mort ou à une progressive disparition.»

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