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Débats - Page 558

  • L'Occident est-il en train de tomber dans le piège tendu par Daech ?

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    Aux provocations de l'Etat Islamique, les 22 puissances de la "coalition" répondent en multipliant raids et frappes. Mais, ce faisant, ne tombent-elles pas dans le piège que leur tend le "califat"? Cet article de Jean-Gabriel Fredet paru sur challenges.fr, faisant écho aux analyses de Pierre-Jean Luizard, permet d'approfondir la réflexion : 

    Les clés pour comprendre l'irrésistible ascension de Daech

    Dans 'Le piège Daech, l’Etat islamique ou le retour de l’histoire', l'historien Pierre-Jean Luizard explique les métamorphoses d'un groupe qui étend son emprise au Proche et Moyen-orient.

    L’auteur des fusillades de Copenhague a-t-il été, comme le pense le service de renseignement danois, "inspiré par les événements qui se sont déroulés à Paris et par la propagande diffusée par l’Etat islamiste" ?

    Hypothèse vraisemblable. Et raison supplémentaire pour s’intéresser à l’appareil médiatique au cœur de la structure d’un "califat" qui, à la différence d’Al-Qaida qui reste confiné au terrorisme et à une guerre sans fin, proclame sa volonté de construire un Etat pérenne.

    Comment, en quelques mois, l’ "Etat islamique en Irak et au Levant" est-il- né ? Réponse dans Le piège Daech, l’Etat islamique ou le retour de l’histoire (*), un document passionnant signé par l’historien Pierre-Jean Luizard. Ce chercheur de terrain du CNRS qui arpente le Proche-Orient depuis des années y donne une "grille". Un outil pour comprendre les métamorphoses d’un groupe qui, profitant des crises en chaîne secouant l’Irak et la Syrie, contrôle le quart de leur territoire et dispose aujourd’hui des structures administratives et de ressources financières permettant de diffuser le message d’un combat à mort entre "islam et mécréance".

    Message médiéval, moyens high tech

    Pour Pierre-Jean Luizard, al-Furqan, la cellule de communication sur internet qui mobilise les services de rédacteurs anglophones et de techniciens rompus aux effets spéciaux, est une des clés du succès de l’Etat islamique.

    C’est elle qui diffuse les appels aux meurtres des "croisés occidentaux" et les vidéos spectaculaires de décapitations d'"ennemis" et de "délinquants" mais aussi de lapidations ou d’exécutions en masse "justifiées" par une interprétation littérale, médiévale de la charia qui renvoie aux principes de l’Islam des compagnons du prophète. Cette ultra-violence calculée, qui vise à terroriser ses ennemis, attire paradoxalement les candidats au djihad du monde entier. Car en insistant sur l’histoire coloniale de la région, en présentant les musulmans comme d’éternels victimes d’un Occident dominateur, la cellule de propagande cristallise le sentiment d’injustice de certains jeunes des banlieues. En appelant à la guerre sainte contre les occidentaux dans un discours "universaliste" qui prétend transcender le caractère communautaire et confessionnel du mouvement, ces vidéos veulent s’adresser à la communauté mondiale. 

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  • BXL, 16 mars : Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien ?

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    De auschwitz.be :

    Journée d'étude

    « Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien ? », 16 mars 2015

    La prochaine journée d'étude de l'ASBL Mémoire d’Auschwitz, intitulée « Quelle(s) mémoire(s) pour le génocide arménien », aura lieu le lundi 16 mars à Bruxelles au Palais des Académies.
     
    armenie site
     
    Le génocide des Arméniens de Turquie (1915-1916) suscite toujours de nombreux débats. D’une part, l’obstination des gouvernements turcs de nier cette qualification est en opposition radicale avec sa reconnaissance par de nombreux gouvernements. D’autre part, les communautés arméniennes militent pour cette reconnaissance en construisant la mémoire publique de ce génocide.

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  • Mgr Oscar Romero par-delà le mythe

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    De "Chrétiens dans la Cité", la lettre d'information de Denis Sureau :

    Pour Mgr Oscar Romero, au-delà du mythe

     

    Figure en Amérique latine, et ailleurs, Mgr Oscar Romero vient d'être déclaré martyr de la foi par le pape François. Sa béatification ne devrait pas tarder. Quel est le sens de cette reconnaissance, par-delà le mythe ?

     

    Le 24 mars 1980, l'archevêque de San Salvador, Mgr Oscar Romero était tué en pleine messe, probablement par un commando lié au pouvoir dictatorial. Depuis, lit-on sur Wikipédia, « certains le considèrent comme le saint patron officieux des Amériques et de San Salvador. Au-delà du catholicisme, Oscar Romero est honoré par d'autres Églises chrétiennes notamment la Communion anglicane : il se trouve être l'un des dix martyrs du XXe siècle à figurer parmi les statues situées au-dessus de la grande porte Ouest de l'Abbaye de Westminster à Londres. » Un véritable mythe Romero s'est développé, faisant de lui un héraut du « progressisme » et de la « théologie de la libération ». Cependant, un examen plus attentif de sa vie et de ses paroles révèle une réalité plus simple encore : il était seulement catholique. 

     

    Comme le journaliste Patrice de Plunkett l'a souligné, Mgr Romero était un compagnon de route de l'Opus Dei et avait été l'un des premiers évêques du monde à demander la béatification de son fondateur Josémaria Escrivá (cf. L'Opus Dei, Presses de la Renaissance, 2006). Sa piété était des plus classiques, et il portait même le cilice. Il n'était pas le défenseur d'une théologie de la libération qui, imprégnée de marxisme, réduisait le combat chrétien au plan horizontal de la lutte armée. Il prêchait « pour une authentique libération chrétienne », une libération intégrale, précisant : « Je fais également un appel pour que dans cette lutte nous renoncions à des libérations simplement temporelles, à des libérations qui ne transcendent pas l’au-delà de l’Histoire, à des libérations qui veulent résoudre les problèmes par la haine, par la violence et par la lutte armée » (homélie du 6 janvier 1978). En même temps, il était scandalisé par les injustices qui crient vengeance vers le ciel, et par les crimes commis par le pouvoir à travers l'armée, la police et leurs « commandos de la mort » liés aux grands propriétaires terriens. Avec courage, la veille de son assassinat, il avait rappelé aux militaires qu'« aucun soldat n'est tenu d'obéir à un ordre qui va contre la loi de Dieu ; personne ne doit suivre une loi immorale ». Le théologien américain William Cavanaugh s'est appuyé sur cet exemple pour opposer la discipline de l’Église – notre condition de disciples du Christ –, qui est une discipline de vie, à la discipline du Léviathan étatique, qui est une discipline de violence et de mort. Ainsi Mgr Oscar Romero a illustré « la capacité de résistance que nous donne la pratique religieuse de l’Église quand elle lie les chrétiens les uns aux autres dans la paix du Christ » (Eucharistie et mondialisation, Ad solem, 2001). Au risque du martyre.

  • Franciscains de l’Immaculée : le « commissaire apostolique » nommé par le pape versera 20.000 euros de dommages et intérêts à la famille du fondateur

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    Le Père Volpi chargé de "mettre au pas" les franciscains traditionalistes aurait diffamé la famille de leur fondateur destitué. Lu sur le site « riposte catholique » :

    « La nouvelle n’avait pas filtré par les voies ecclésiastiques officielles. Et pour cause : par décision de l’Organisme de Médiation du Tribunal de Rome, rendue en date du 12 février, le Père Volpi, commissaire apostolique des Franciscains de l’Immaculée, est condamné à verser 20 000 euros de dommages et intérêts aux membres de la famille du Père Stefano Manelli, fondateur des Franciscains de l’Immaculée.

    Les faits incriminés remontent au 8 décembre 2013 : dans une lettre adressée à tous les membres de la congrégation des Frères Franciscains de l’Immaculée, le commissaire apostolique accusait les membres de la famille d’avoir détourné les biens de l’Institut – qui n’en possède aucun en vertu de la pauvreté en commun, règle qu’ils sont une des rares congrégations religieuses au monde à observer rigoureusement. Ces derniers avaient réagi aussitôt contre cette diffamation calomnieuse et avaient déjà contraint le P. Volpi à se rétracter sur le site officielle de la congrégation. Cette lettre du P. Volpi contenait d’ailleurs d’autres accusations – toutes invérifiées à ce jour.

    La cause est cependant restée pendante au civil et s’est conclue donc le 12 février. Il s’agit de la conclusion d’une médiation qu’ont acceptée les parties, qui implique la reconnaissance du délit, mais limite ses conséquences pécuniaires, sans possibilité d’appel...

    Où l’on voit qu’il peut arriver que la justice des hommes de loi soit plus équitable que la justice des hommes de Dieu"

    Ref. Le P. Fidenzio Volpi condamné !

    JPSC

  • Jésus est-il vraiment ressuscité ? Un livre qui vient à son heure

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    De la maison d'édition Téqui :

    I-Grande-7529-jesus-est-il-vraiment-ressuscite.net.jpgJésus est-il vraiment ressuscité ?

    Bernard LEGRAS

    Préfaces de Jean-Christian PETITFILS et de Mgr Jean-Louis PAPIN

    17 x 18 cm - 120 pages env. - 13,50 env. €

    Office février 2015

    réf. Téqui : 20081

    Editions Téqui

     

     

    Présentation

    Aujourd'hui pas moins de 38 % de personnes se disant « catholiques pratiquantes » ne croient pas à la Résurrection de Jésus. Or, « si le Christ n’est pas ressuscité, comme l’écrit saint Paul, vaine est notre foi. » Ainsi, en 55 de notre ère, le disciple veut s’adresser aux chrétiens grecs de Corinthe, gagnés par les divisions, le laxisme moral et l’incrédulité.

     

    Ce livre, sous forme de questions réponses claires et accessible, permet de se positionner et aide les baptisés à s’approprier leur foi et/ou à répondre aux interrogations des incroyants.

     

    Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Nancy, Bernard Legras s’appuie essentiellement sur la raison et son objectivité – non la raison raisonnante emplie de préjugés positivistes – pour expliquer, commenter et débattre sur la Résurrection, il puise dans la pensée de grands auteurs, de haute volée ; il en vient à affirmer : « Si la Résurrection n’avait pas eu lieu, les évangiles n’auraient pas été écrits de la même façon. »

     

    Sans tabou, les thèmes les plus controversés sont passés en revue : l’historicité de Jésus, la matérialité de sa mort sur la croix, l’authenticité du tombeau vide, le mystère qui règne autour des apparitions, leur difficile chronologie : l’argumentation est serrée. N'est-il pas dans ce cas plus rationnel de croire que de ne pas croire ?

     

    À propos de l’auteur

    Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Nancy, Bernard Legras a publié de nombreux ouvrages dans le domaine scientifique ou lié à l'histoire de la médecine.

  • Jouer Benoît contre François ?

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    big304418a4410f986227.jpgFaut-il systématiquement opposer François à Benoit XVI ?

    De "Rodolphe" sur le Forum Catholique :

    C’est en effet la grand mode actuelle, notamment sur le FC (Forum Catholique). Toutefois, il me semble qu’un facteur déterminant est totalement omis… Benoit XVI est toujours vivant !

    Et ceux qu’il s’en réclament contre le Pape François devraient prendre en exemple son attitude ou du moins se laisser interpeller par celle-ci.

    Lors du très controversé synode sur la famille, Benoît XVI a refusé "catégoriquement" de soutenir les cardinaux conservateurs face au pape François, différents observateurs ayant noté que « lorsque Benoit XVI parle c’est toujours pour soutenir François » ICI.

    De même, la rencontre avec François a été chaleureuse lors du consistoire à l’occasion duquel ont été créés 20 cardinaux et auquel Benoit XVI a décidé d’assister, le cautionnant ainsi de sa présence ICI.

    Jamais Benoit XVI n’a cru bon de faire entendre sa différence supposée à l’égard de François et encore moins une quelconque opposition…

    J’ajoute qu’il n’y a pas le moindre signe de ce que ce Pape émérite serait captif ou sous contrainte… Sa démission a été prise «librement, sans aucune contrainte », comme l’a rappelé, pour ceux qui en doutaient encore, Mgr Gänswein, le secrétaire particulier de Benoit XVI, dans un entretien donné au Corriere della sera du 12 février 2015 ICI.

    Benoit XVI est donc bel et bien libre et sa volonté de suivre François correspond dès lors à un choix délibéré de sa part.

    Or, si Benoit XVI pensait réellement, comme certains le prétendent, que l’Eglise est en danger et qu’il fallait se préparer à désobéir au Pape François, peut-on sincèrement croire qu’il agirait de la sorte ?

    A l’évidence non!

    Dès lors, il me semble que nous avons là un excellent professeur qui nous donne l’exemple à suivre dans la plus parfaite tradition de Saint Pie X, du Magistère et du droit canon : L’obéissance à l’égard du successeur de Pierre et la Foi en l’Eglise, même si on est «traditionaliste ».

    «Là où est Pierre, là est l’Église. Là où est l’Église n’est pas la mort, mais la vie éternelle.» (Saint Ambroise)

    Voir la discussion que cette prise de position suscite sur le Forum Catholique : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=770955

  • L'Eglise au croisement de deux logiques : l'exclusion ou la réintégration

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    Source : exclure-ou-reintegrer-l-eglise-au-croisement-de-deux-logiques-selon-francois

    Exclure ou réintégrer : l'Eglise au croisement de deux logiques, selon François

    Exclure ou intégrer ? En réalité l'alternative n'est pas si simple... et la véritable question serait plutôt celle de trouver comment annoncer le Salut et aider les malades à guérir. Voilà les grandes lignes développées par le pape en commentant l'évangile de la guérison d'un lépreux, lors de la messe à la basilique Saint-Pierre de Rome dimanche 15 février, en présence des 20 nouveaux cardinaux créés la veille. François a ainsi souligné que la « compassion » du Christ consiste à vouloir réintégrer celui qui était exclu, et opposé cette attitude à la « logique des docteurs de la loi », qui veulent éloigner le danger en écartant la personne. Un sermon qui est aussi un message fort dans la perspective du second synode pour la famille qui doit se tenir en octobre prochain, et dont voici le texte intégral.

    « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier »… Jésus, saisi de compassion, étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié ! » (1). La compassion de Jésus ! Ce « pâtir avec » qui le rapprochait de toute personne souffrante ! Jésus, ne se ménage pas, au contraire il se laisse impliquer dans la douleur et dans le besoin des gens... simplement, parce qu’il sait et veut « pâtir avec », parce qu’il a un cœur qui n’a pas honte d’avoir « compassion ».

    « Il ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts » (2). Cela signifie que, en plus de guérir le lépreux, Jésus a pris aussi sur lui la marginalisation que la loi de Moïse imposait (3). Jésus n’a pas peur du risque d’assumer la souffrance de l’autre, mais il en paie le prix jusqu’au bout (4).

    La compassion porte Jésus à agir concrètement : à réintégrer celui qui est exclu ! Ce sont les trois concepts-clé que l’Église nous propose aujourd’hui dans la liturgie de la parole : la compassion de Jésus face à l’exclusion et sa volonté d’intégration.

    Exclusion : Moïse, traitant juridiquement la question des lépreux, demande qu’ils soient éloignés et exclus de la communauté, tant que dure leur mal, et il les déclare « impurs » (5).

    Imaginez combien de souffrance et combien de honte devait éprouver un lépreux : physiquement , socialement, psychologiquement et spirituellement ! Il n’est pas seulement victime de la maladie, mais il éprouve en être aussi le coupable, puni pour ses péchés ! C’est un mort-vivant, « comme quelqu’un à qui son père a craché au visage » (6).

    En outre, le lépreux inspire la peur, le dédain, le dégoût et pour cela il est abandonné de sa propre famille, évité par les autres personnes, exclu de la société, ou plutôt la société elle-même l’expulse et le contraint à vivre dans des lieux éloignés des gens bien-portants, l’exclut. Et cela au point que si un individu bien-portant s’était approché d’un lépreux il aurait été sévèrement puni et souvent traité, à son tour, de lépreux.

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  • L'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg défend le mariage entre un homme et une femme

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    Lu ICI

    Mgr Morerod défend le mariage entre un homme et une femme

    Maurice Page

    Lausanne, 15 février 2015 (Apic) Dans une interview au ‘Matin Dimanche’ Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg a défendu le 15 février 2015 le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme. Dans l’affaire de la bénédiction d’un couple homosexuel par le curé de Bürglen, l’évêque rappelle que “ce n’est pas à un curé ou à un évêque de remettre en question le mariage catholique”.

    Pour Charles Morerod, le curé Wendelin Bucheli, qui est membre du clergé de son diocèse, n’aurait pas dû outrepasser ses fonctions. “Un prêtre doit savoir s’abstenir de faire certains gestes qui contribuent à le rendre populaire de manière un peu hâtive”, estime-t-il. En cas de retour dans le diocèse de LGF, Mgr Morerod ne manquera pas de le mettre en garde sur ce point.

    Mgr Morerod relève aussi que lui-même ne sait pas s’il aurait pu agir autrement que l’évêque de Coire qui a exigé la démission du curé. Même si le curé de Bürglen n’a pas formellement marié le couple, la bénédiction donnée prête à confusion.

    La question de l’amour homosexuel, considéré comme un péché dans les textes de la Bible, est complexe. Le synode des évêques en discutera l’automne prochain, remarque l’évêque de LGF. Qui rappelle au passage que le pape François s’était très vivement opposé au mariage homosexuel alors qu’il était archevêque de Buenos Aires. (apic/lm/mp)

    Lire également : le-feuilleton-mediatique-du-cure-qui-a-beni-une-union-lesbienne-

  • Chantal Delsol, "Soumission" et la grande usure de l'Occident

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    Source : Valeurs Actuelles

    « Islamisation : la fatigue de l’Occident »

    Valeurs d'avenir. Chantal Delsol est philosophe, membre de l’Institut. Pour elle, "la lassitude du chaos pousse vers l'ordre, fût-il tyrannique".

    Le roman de Michel Houellebecq, Soumission, est un roman. Enfin heureusement. Cela veut dire que cela pourrait ne pas arriver. Comme disait Berdiaev, la question n’est pas de se demander si les utopies peuvent se produire, mais plutôt d’empêcher qu’elles se produisent… tant elles sont terrifiantes.

    C’est un roman, rassurons-nous. Une fable. Mais si proche de nous. Si authentiquement possible…

    Car tout commence par un dilemme de vote face au Front national. Rien que de très habituel. La suite aussi. Tous les partis se liguent (cela s’appelle un front républicain, il suffit d’ouvrir les journaux ces temps-ci) pour empêcher le Front national d’obtenir le siège. Et comme d’habitude, ils sont prêts à faire voter pour n’importe quel âne, ou pour n’importe quel fou, afin que le FN ne parvienne pas au pouvoir. Ici, il s’agit d’un musulman, modéré dit-on, mais enfin qui ne cache même pas ses intentions dictatoriales. Tous les partis s’entendent et votent pour lui comme un seul homme.

    Evidemment, la première question qui se pose est celle de savoir pourquoi les Français préfèrent au FN un parti musulman qui va exclure toutes les femmes du monde du travail et en faire des épouses de harem, interdire les postes importants à qui n’est pas musulman, mettre en place des mesures moralisatrices qui devraient nous faire dresser les cheveux sur la tête, bref, instaurer un califat.

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  • Ou va la réforme de la Curie ?

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    De Matteo Matzuzzi, dans Il Foglio (13/2/2015), traduit par "Benoît-et-moi" :

    LE GRAND DÉBAT ENTRE CEUX QUI VOUDRAIENT DONNER TOUT LE POUVOIR AUX ÉGLISES LOCALES (COMME LE PAPE, ET BEAUCOUP D’AUTRES L’AIMERAIENT) ET CEUX QUI CRAIGNENT LE GRAND CHAOS.

    Voici pourquoi, après deux ans, il n'existe pas encore un projet de la grande réforme de la Curie.

    Ce qui est sûr est que, avant de voir rédigée noir sur blanc la réforme de la curie romaine, un autre Noël va passer (et même peut-être un autre Carême). C'est ce qu'a laissé entendre le Père Lombardi, directeur de la Salle de presse vaticane, à l'issue d'une matinée de débats consistoriaux dans la Salle nouvelle (Aula nuova) du Synode (160 présents sur 227; 25 ont envoyé une lettre pour justifier l'absence, a précisé le doyen Angelo Sodano): "Ce n'est pas comme si nous étions dans des horizons de finalisations imminentes de ce document. Il doit être mûri, très bien étudié, aussi du point de vue théologique et canonique, bien finalisé dans tous ses détails. Les temps sont donc assez consistants, assez longs". Aussi parce que le document tant attendu, le projet, la proposition finale qui devrait révolutionner la gouvernance vaticane, conformément à la demande formulée haut et fort par les cardinaux lors des congrégations générales du pré-Conclave, n'existe pas. 

    Hier matin, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, coordinateur du conseil de la couronne qui assiste le Pape dans le gouvernement de l'Eglise universelle et étudie la nouvelle constitution apostolique, s'est limité à illustrer le travail accompli par les neuf cardinaux en presque deux ans de travaux. C'est le secrétaire de cet organisme, Mgr Marcello Semeraro, qui a esquissé les bases théologiques et ecclésiologiques qui sous-tendent le projet auquel ils sont attelés. 

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  • Strasbourg : la cour européenne des droits de l’homme (CEDH) développe un droit prétorien en faveur de la GPA

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    s65_puppinck.gregor.jpgDe Gregory Puppinck , directeur de l’ « European Center for Law and Justice », sur le site « Figarovox » :

    « En juin dernier, la Cour a condamné la France dans les affaires Mennesson et Labassée, puis elle se prononça sur une affaire contre la Belgique en septembre, et condamna l'Italie fin janvier. Enfin, dès le 3 février, la Cour a rendu publique sa décision de juger trois nouvelles affaires de GPA contre la France.

    Avec les arrêts Mennesson et Labassée, la Cour a posé le principe de l'acceptation de la GPA à l'occasion d'affaires mettant en cause des couples hétérosexuels mariés ayant un lien génétique avec l'enfant conçu aux USA. Sur cette base, dans l'arrêt Paradiso et Campanelli, la Cour est allée plus loin en jugeant que l'Italie a violé le droit à la vie familiale d'un couple (dont la femme avait 55 ans) en leur retirant un enfant avec lequel ils n'avaient aucun lien génétique, produit sur commande et payé 49.000€ à une société moscovite spécialisée en GPA. En jugeant ainsi, la Cour a non seulement accepté une nouvelle fois la GPA, mais aussi entériné la production sur commande et la vente d'un enfant. Parce que cette production-vente d'enfant sans lien génétique avec les acquéreurs n'est en définitive qu'une forme particulière de GPA, l'acceptation de la GPA conduit nécessairement à celle de la vente d'enfant.

    Les trois nouvelles affaires concernent un couple vivant à Dubaï et ayant obtenu un enfant en Ukraine et deux hommes ayant chacun conçu des enfants par GPA en Inde avec des mères porteuses qui se présentent aussi comme les véritables mères biologiques. L'un d'eux reconnaît avoir versé 100.000 roupies à la mère (environ 1.300€, trois ans de salaire d'une ouvrière) et 60.000 roupies à l'hôpital. C'est une «GPA low-cost». L'autre requérant est pacsé avec un homme ayant aussi obtenu des jumeaux en Inde. Ce sera la première affaire de «GPA-GAY» traitée par la Cour, mais elle se refusera à tenir compte de cette circonstance au nom du principe de non-discrimination. Ainsi, l'acceptation de la GPA conduit aussi à celle des «usines à bébés» et de la «GPA-GAY».

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  • Rome : les cardinaux réunis en consistoire

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    Sur le site de l’agence Zenit, Anne Kurian a, entre autres, noté :

    maxnewsfrthree417072.jpgROME, 13 février 2015 (Zenit.org) –

     « Benoît XVI a accueilli bien volontiers l’invitation du pape François à participer au consistoire ordinaire public qui aura lieu le 14 février 2015, à 11h en la basilique Saint-Pierre », annonce Radio Vatican ce 13 février.

    Durant le consistoire, le pape François « créera » vingt nouveaux cardinaux. Il leur remettra notamment leurs insignes cardinalices - barrette, anneau, parchemin - et présidera aussi un consistoire pour les causes de canonisations de trois bienheureuses : Jeanne Émilie de Villeneuve (1811-1854), Marie-Alphonsine Daniel Ghattas (1843-1927), et Mariam de Jésus Crucifié – au siècle : Mariam Baouardy – (1846-1878).

    Quelque 165 cardinaux sont déjà réunis en consistoire extraordinaire ces 12 et 13 février, sur la question de la réforme de la Curie romaine. Mais le pape émérite n'est pas présent.

    En revanche, il participera à la rencontre de demain, comme il l'avait fait l'année dernière, pour la création de 19 cardinaux le 22 février. Lors de cet événement, prenant place sur un siège semblable à ceux des autres cardinaux, le pape émérite avait retiré sa calotte blanche pour saluer le pape François venu à lui fraternellement, avant et après la célébration. Une façon de montrer son respect devant le seul pape ‘régnant’. »

    De son côté, le cardinal Sodano, doyen du Sacré Collège, a adressé au pape régnant un salut formulé en des termes mesurés et courtois que rapporte également l’agence:

    ROME, 13 février 2015 (Zenit.org) – « Les cardinaux « sont heureux de pouvoir offrir au successeur de Pierre leur collaboration... Nous travaillerons fraternellement, ensemble, afin que tout soit fait pour la plus grande gloire de Dieu », affirme le cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice au pape François.

    Le cardinal est intervenu à l'inauguration des travaux du consistoire sur la réforme de la curie, hier, 13 février 2015. Ses paroles sont rapportées par L'Osservatore Romano.

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