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Economie - Page 7

  • L’Ordre de Malte encore Souverain ?

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    Le pape Bergoglio destitue le grand chancelier maltais Boeselager et dissout le conseil ! Le Vatican a publié ce samedi un décret correspondant - le règlement entre en vigueur avec effet immédiat : Lu sur le site web kath net :

    « Cité du Vatican (kath.net/KAP) Le Pape François a limogé le Grand Chancelier de l'Ordre de Malte, Albrecht Freiherr von Boeselager. Dans le même temps, le chef de l'église dissout le conseil souverain de l'ordre catholique. Le Vatican a publié samedi un décret correspondant. Dans celui-ci, le chef de l'Église convoque un conseil souverain provisoire et un chapitre général extraordinaire le 25 janvier 2023. Le règlement entre en vigueur avec effet immédiat.

    Le représentant spécial de l'Ordre de Malte, le cardinal Silvano Maria Tomasi, et le lieutenant John Dunlap, le lieutenant John Dunlap, restent en fonction avec tous les pouvoirs. Cela s'applique jusqu'à la conclusion du Chapitre général extraordinaire "et nonobstant toute loi, privilège ou coutume contraire, aussi notable soit-il, qui pourrait contredire ma décision", a déclaré le Pape.

    Récemment, il y aurait eu de fortes tensions entre le représentant papal pour la réforme de l'ordre, le cardinal Silvano Tomasi, et une partie de la direction de l'ordre. Selon les rapports, il ne s'agissait pas seulement de la souveraineté et des statuts, mais aussi de l'indépendance financière de l'ordre humanitaire mondial. Le 27 août, le pape a rencontré Tomasi, Dunlap et le juriste ecclésiastique jésuite Gianfranco Ghirlanda.

    Lors de la réforme de leur constitution et de leur code, les Maltais veulent se doter d'une structure de gestion plus contemporaine. La partie qui concerne l'organisation en tant qu'ordre doit être approuvée par le Pape, le reste non. Par ailleurs, des réformes sont prévues dans les finances et la conformité, mais aussi dans la prise en compte des femmes.

    En tant qu'ordre catholique, l'Ordre souverain de Malte relève du Saint-Siège. En même temps, c'est politiquement un sujet de droit international à part entière. Ce statut lui donne un accès unique au niveau politique et diplomatique et est destiné à lui permettre une indépendance particulière dans les conflits. L'Ordre entretient actuellement des relations diplomatiques avec 110 pays… ». Jusqu’ici (ndlr).

    Ref. L’Ordre de Malte encore Souverain ?

    Nous découvrirons bientôt ce que le Vatican (le pape François et le Cardinal Tomasi) prévoient...

  • De mauvaises nouvelles de Londres pour le Pape; le procès se retourne contre lui

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Mauvaises nouvelles de Londres pour le Pape. Le procès se retourne contre lui

    En l’élisant Pape en 2013, les cardinaux ont confié deux tâches pratiques à Jorge Mario Bergoglio : la réforme de la Curie et la remise en ordre des finances vaticanes.

    Pour le premier point du programme, on peut se référer à la constitution apostolique « Praedicate Evangelium », publiée le 19 août 2022. Quant au second, on se référera aux bilans 2021 du Vatican, qui ont été publiés début août.

    En ce qui concerne la réforme de la Curie, c’est le consistoire convoqué par le Pape François les 29 et 30 août qui donnera son avis. En revanche, concernant la remise en ordre des comptes du Vatican, aucune consultation ne figure à l’agenda. Mais qu’il s’agisse de la réforme de la Curie ou de la remise en ordre des comptes, les critiques sont nombreuses et loin d’être marginales.

    Les modalités elles-mêmes avec lesquelles les bilans ont été rendus publics n’ont pas rencontré les attentes. Il n’y a eu aucune conférence de presse de présentation pour faire place aux questions, aux objections et aux éclaircissements. La publication des documents a été seulement accompagnée par deux interviews institutionnelles, sur les médias du Vatican, du Préfet du Secrétariat pour l’Économie, le jésuite Antonio Guerrero, et du président de l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, l’APSA, l’archevêque Nunzio Galantino.

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  • La Chine utilise des prisonniers d’opinion incarcérés comme réservoir d’organes

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    Lu sur "The Conversation" :

    Quand la Chine exécute ses prisonniers d’opinion pour alimenter le trafic d’organes

    18 août 2022

    auteurs : (Transplant Nephrologist, Assistant Professor of Medicine, McMaster University) et (Clinical professor, Faculty of Health Sciences, McMaster University)

    C’est, sans conteste, l’une des plus grandes réussites de la médecine moderne. La greffe d’organes a, en effet, sauvé des millions de vies. Cependant, l’offre limitée de donneurs associée à une demande massive de greffes a créé une pénurie (5 273 transplantations ont ainsi été réalisées en France en 2021, alors que près de 20 000 patients sont en liste d’attente d’un rein, d’un cœur, etcndlr).

    Ce manque a alimenté une industrie mondiale du trafic d’organes, qui exploite en premier lieu les membres les plus pauvres, défavorisés voire persécutés de la société, parfois considérés comme de simples « sources » à la disposition de ceux qui sont capables de s’offrir leurs organes.

    Bien que cette pratique existe dans de nombreux pays, la situation en Chine est particulièrement préoccupante. Ce pays est le seul au monde à organiser le trafic d’organes à une échelle industrielle, en prélevant des organes sur des prisonniers d’opinion exécutés. Cette pratique est connue sous le nom de prélèvement forcé d’organes.

    Un trafic aussi odieux que rentable

    Considérons un instant l’hypothétique scénario suivant : au Canada, un patient atteint d’une maladie cardiaque en phase terminale a besoin d’une greffe de cœur pour survivre.

    Ses médecins l’informent qu’il doit s’inscrire sur une liste d’attente jusqu’à ce qu’un donneur compatible décède dans des conditions appropriées… ce qui peut se produire des semaines, des mois, voire des années plus tard. Mais, en se renseignant un peu, le patient découvre un programme de greffe en Chine qui peut lui garantir une greffe cardiaque à partir d’un donneur compatible quelques semaines à l’avance.

    Cela soulève plusieurs questions importantes.

    Une transplantation cardiaque ne peut provenir que de donneurs décédés. Alors, comment un hôpital peut-il mettre en relation ce patient avec un donneur potentiel « décédé » des semaines à l’avance ? Comment l’hôpital a-t-il trouvé ce donneur ? Comment les responsables de l’hôpital savent-ils quand ce donneur va mourir ? Ce dernier a-t-il consenti à ce que ses organes soient prélevés ?

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  • Août : prier pour les petits et moyens entrepreneurs

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    De Vatican News :

    En août, le Pape invite à prier pour les petits et moyens entrepreneurs

    Pour ce mois d'août, l'intention de prière du Pape François est dédiée aux petits et moyens entrepreneurs du monde entier, durement touchés ces derniers mois par la crise socio-économique.

    Cette intention de prière est présentée par La Vidéo du Pape, à travers le Réseau Mondial de Prière du Pape. François invite ainsi toute l'Eglise à prier «pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent». Selon les données de la Banque mondiale pour 2021, une entreprise sur quatre dans le monde a perdu la moitié de son chiffre d'affaires, en raison de la pandémie.

    Voici la transcription des paroles du Saint-Père :

    À la suite de la pandémie et des guerres, le monde est confronté à une grave crise socio-économique. Mais nous ne nous en rendons pas encore parfaitement compte ! Parmi les plus durement touchés se trouvent les petits et moyens entrepreneurs. Ceux qui travaillent dans les commerces, l’artisanat, le nettoyage, les transports et tant d'autres secteurs encore. Ceux qui ne figurent pas sur les listes des plus riches et des plus puissants et qui, malgré les difficultés, créent des emplois tout en assumant leurs responsabilités sociales. Ceux qui investissent dans le bien commun au lieu de cacher leur argent dans des paradis fiscaux.

    Tous consacrent une énorme capacité créative à changer le cours des choses en partant du bas, d'où surgit toujours la meilleure créativité. Avec du courage, des efforts et des sacrifices, ils investissent dans la vie, générant du bien-être, des opportunités et du travail. Prions pour que les petits et moyens entrepreneurs, durement touchés par la crise économique et sociale, puissent trouver les moyens nécessaires à la poursuite de leur activité, au service des communautés où ils vivent.

  • Le "jour du dépassement" : une réalité ou une fiction ?

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    De Stanislas de Larminat sur la Sélection du Jour :

    28 juillet 2022 - jour du dépassement : réalité ou fiction ?

    La presse s’en est fait largement l’écho : l’humanité aurait commencé, le 28 juillet, à consommer 70% d’une seconde planète qui serait, parait-il, nécessaire à l’humanité pour survivre durablement !

    Dit autrement, l’humanité aurait besoin de 1,7 planète pour vivre ! Que diable ! Mais, comment fait-on le calcul des besoins de l’humanité ? Cet indicateur a été élaboré par Mathis Wackernagel, président de Global Footprint Network et par William Rees, son ancien professeur. Tous les deux ont développé le concept d’empreinte écologique, Footprint en anglais. L’indicateur du « jour du dépassement » calcule le rapport entre ce que les auteurs appellent la capacité biologique de la planète avec la dite « empreinte écologique » de l’humanité. Ces deux quantités seraient, disent les auteurs, évaluées en « hectares globaux ». Une date étant plus évocatrice que le pourcentage de ce rapport, Mathis Wackernagel a imaginé de l’appliquer au nombre de jours d’une année. En 2022, ce prétendu jour du dépassement tombe le 28 juillet !

    Mais ce raisonnement, apparemment simple, ne dit rien du concept d’« hectares globaux ». Les auteurs parlent de coefficient d’équivalence pour pouvoir additionner, par exemple des hectares de terre arables sur lesquelles l’homme produit du blé et des hectares d’océans dans lesquels il prélève des sardines. Un agronome est en droit de s’interroger sur la pertinence de ces coefficients, dont l’origine reste, au demeurant, totalement opaque. À ces « hectares globaux » sont ajoutés des « sols énergétiques » que leurs auteurs appellent des « hectares fictifs » permettant d’absorber le CO2 provenant de la combustion d’énergie fossile.

    Ce concept de jour du dépassement souffre d’un amalgame et d’une lacune grave. L'amalgame consiste à ne mesurer, en fait, que les émissions de gaz à effet de serre : les « surfaces fictives » sont, en effet, fondées sur l’idée que les travaux du GIEC seraient un acquis de la science et qu’il faudrait planter des forêts pour stocker le CO2 émis à partir des ressources fossiles. Or, on sait que les modèles du GIEC ne retiennent que 150 ans d’observations climatiques. Ces modèles ne prennent pas en compte les variations de l’activité magnétique du Soleil qui ont un impact sur les quantités de rayons cosmiques atteignant notre planète et contribuant à la formation des nuages. Ces impacts sont cycliques et expliquent les périodes chaudes romaines, médiévales et contemporaines. Les surfaces de sols énergétiques représenteraient 52% du total ce qui est à la fois considérable et déconnecté du réel. Curieusement, l’énergie nucléaire est incluse dans l’empreinte énergie et comptabilisée comme équivalente à la combustion fossile. « Convention très discutable », commentent laconiquement les auteurs ! Il ne faut donc pas s’étonner que la planète supplémentaire, dont l’humanité aurait besoin, soit une planète de forêts considérée comme un puits de carbone ! L’outil contribue donc à entretenir l’alarmisme climatique.

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  • En finir avec les véhicules thermiques : un suicide européen ?

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    La fin des véhicules thermiques, un suicide européen

    C’est sans doute l’équivalent automobile du concept de lâcher la proie pour l’ombre. Et ce par pure idéologie. Déjà, en 2015, le Dieselgate initié par l’Agence Américaine de protection de l’Environnement (EPA) portait un premier coup de boutoir à l’industrie automobile européenne. Vu d'outre-Atlantique, les procès et affaires sont toujours une façon efficace de s’attaquer aux concurrents vous faisant de l’ombre. Mais l’approbation par le parlement européen de la proposition de Bruxelles de réduire à zéro les émissions des automobiles neuves à partir de 2035 devrait être bien pire encore.

    Dans seulement treize ans, seuls les véhicules électriques seront autorisés à la vente sur le Vieux continent, au nom de la réduction de la consommation d’énergies fossiles. Soit, mais est-ce bien raisonnable tant en termes d’économie que d’écologie ? "On ne se base pas sur une décision technologique, mais politique, a pour sa part dénoncé Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA). On demande à une filière européenne n°1 mondial, facteur de souveraineté, où l’on maîtrise toute la chaine de valeur, d’arrêter presque du jour au lendemain"précisait-il récemment sur l’antenne de Sud Radio. Le premier impact de cette décision européenne sera sur l’emploi : l’industrie automobile européenne produit 7% du PIB et emploie 10% de de la main d’œuvre manufacturière. Ce sont 100 000 emplois qui sont directement menacés au sein de la filière industrielle française.

    À cela s’ajoute, surtout, le remplacement d’une dépendance aux producteurs de pétroles par une dépendance minière. "Aujourd’hui, on ne fabrique pas de batteries en France. On a lancé trois gigafactories, mais pour l’instant, elles sont importées de Chine, rappelle Luc Châtel. En termes de souveraineté, nous allons devenir dépendants de la Chine, de la Russie, du Congo, du Cameroun sur l’extraction des métaux rares." Non seulement l’extraction du lithium est tout sauf respectueuse de l’environnement, mais en plus la Chine a littéralement fait main basse sur les gisements à travers le monde, en sus de ceux présents sur son propre territoire. Or les métaux rares et semi rares sont très concentrés à la surface du globe. La moitié des réserves de cobalt se trouve en RDC. Brésil, Chine et Turquie possèdent les deux tiers des réserves de graphite, l’Argentine et le Chili les trois quarts des réserves de lithium…

    Cette décision européenne ouvre aussi un boulevard aux marques automobiles chinoises à bas prix. En effet, le prix de vente moyen – et la marge pour le constructeur – d’un véhicule électrique est actuellement trop élevé pour le commun des clients. En arrêtant de produire des véhicules thermiques, les constructeurs européens vont ainsi laisser le champ libre aux marques chinoises et à leurs petits modèles. Des véhicules produits en Chine, majoritairement à partir d’énergie générée par… des centrales à charbon ! "Grâce au boulevard que nous venons de leur offrir, ce sont près de 80 labels chinois qui pourraient, à relativement brève échéance, débarquer sur l’Ancien continent !", soulignait une tribune récemment publiée par Capital.

    Dans quelques années, y aura-t-il assez de clients pour acheter des voitures électriques coûtant 50% plus cher que les thermiques, accessoirement très rentables pour les marques, qui gagnent plus en vendant moins de véhicules ? Disposera-t-on d’assez de bornes de recharge pour tant de voitures ? Et, dans le nouveau contexte d’économie de guerre engendré par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, disposera-t-on seulement d’assez d’électricité décarbonée pour les faire rouler ? En 2030, après une décennie à marche forcée vers le tout électrique, il sera de toutes façons trop tard pour faire marche arrière.

    Pour aller plus loin :

    La fin du thermique en Europe ouvre un boulevard aux marques chinoises

    >>> Lire l'article sur Capital

  • La condition des femmes s'aggrave en Afrique et en Asie

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La condition des femmes s'aggrave en Afrique et en Asie

    21-07-2022

    Selon le rapport annuel du WEF, les inégalités entre hommes et femmes (dans 146 pays) n'ont diminué que de 0,2 point depuis 2021. La faute à la pandémie, certes, mais aussi à l'impact important de certaines régions du monde où les normes tribales et l'islam pèsent lourd. Il faudra 197 ans pour combler l'écart en Asie du Sud.

    Le 13 juillet, le Forum économique mondial (WEF) a présenté au public le Global Gender Gap Index 2022, un rapport qui mesure chaque année depuis 2006 les inégalités entre les hommes et les femmes, au niveau mondial, par nations et par zones géopolitiques, et estime le temps encore nécessaire pour combler le fossé entre les hommes et les femmes et parvenir à une égalité totale. Quatre domaines sont pris en compte : participation et opportunités économiques, éducation, santé et survie, et participation politique. Chaque zone comprend plusieurs paramètres. L'écart dans la sphère économique, par exemple, est analysé en tenant compte de paramètres tels que l'accès au marché du travail, l'écart de rémunération à emploi égal, les revenus du travail et le pourcentage de femmes occupant des postes professionnels hautement qualifiés. 

    L'indice mondial 2022 a été calculé à partir de données collectées dans 146 pays, dont 102 font l'objet d'un suivi continu depuis 2006. Le premier fait à souligner est la différence considérable selon les zones considérées. L'écart le plus proche d'être comblé est celui de la santé, complété à 95,8% (contre 95,7% dans l'indice 2021). Vient ensuite l'enseignement scolaire, achevé à 94,4%, mais en recul de 0,8 point (il était à 95,2%). L'écart en matière de participation économique, tout en s'améliorant de 1,6 point, n'est surmonté qu'à 60,3%, l'écart en matière de participation politique est inchangé à 22%.

    La moyenne générale de réussite est de 68,1%, ce qui représente une amélioration de seulement 0,2 point par rapport à l'année précédente. Les crises déclenchées par la pandémie de COVID-19 et surtout par la manière dont la maladie a été traitée par certains gouvernements ont entraîné un recul du statut des femmes dans de nombreux pays. Dans certains cas, les données indiquent que la pandémie a fait reculer la situation de l'égalité des sexes d'une génération. Par exemple, contrairement à d'autres crises économiques qui ont pénalisé la main-d'œuvre masculine dans le passé, la pandémie a fait perdre beaucoup plus d'emplois aux femmes. Cela s'explique en partie par le fait que de nombreuses femmes ont cessé de travailler pour s'occuper des enfants et des frères et sœurs qui restaient à la maison pendant les périodes de verrouillage total. Aujourd'hui, nombre d'entre eux éprouvent des difficultés à réintégrer le monde du travail. La fermeture des écoles pendant de longues périodes a également eu des répercussions sur le parcours scolaire de nombreuses filles et jeunes femmes qui ne sont pas retournées à l'école à la fin de l'urgence sanitaire : parce que, là où les mariages précoces sont répandus, elles se sont entre-temps mariées, sont devenues mères ou simplement parce que leur famille a décidé de les faire interrompre leurs études. En Asie et en Afrique notamment, lorsqu'un élève abandonne l'école pour une raison quelconque, il lui est plus difficile de revenir si c'est une fille. L'abandon scolaire précoce touche nettement plus les filles.

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  • Les investissements financiers du Saint-Siège ne pourront plus contredire les principes fondamentaux de l'enseignement catholique

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    De Catholic News Agency (Hannah Brockhaus) :

    Une nouvelle politique pour les investissements financiers du Saint-Siège et de l’État du Vatican stipule que les investissements du Vatican ne peuvent pas contredire l'enseignement catholique

    19 juillet 2022

    Une réglementation du Vatican publiée mardi indique que les investissements financiers du Saint-Siège ne peuvent pas contredire l'enseignement catholique.

    La réglementation stipule que les investissements du Vatican doivent "être alignés sur les enseignements de l'Église catholique, avec des exclusions spécifiques pour les investissements financiers qui contredisent ses principes fondamentaux, tels que le caractère sacré de la vie ou la dignité de l'être humain ou le bien commun."

    Les lignes directrices précisent également que les investissements du Saint-Siège et des entités connexes doivent viser à contribuer à un monde plus juste et plus durable et à générer un rendement suffisant de manière durable.

    La politique, qui poursuit la réforme des finances du Vatican engagée par le pape François, entre en vigueur le 1er septembre.

    Les investissements seront effectués par l'intermédiaire d'APSA, le gestionnaire du trésor et de la fortune souveraine du Saint-Siège, et supervisés par un comité d'éthique composé de quatre professionnels de la finance et dirigé par le cardinal Kevin Farrell.

    Selon la nouvelle politique pour les investissements financiers du Saint-Siège et de l’État du Vatican, le Vatican et les entités apparentées ne peuvent pas investir dans des produits et des technologies liés à "la pornographie et la prostitution, les jeux d'argent, l'industrie de l'armement et de la défense, les centres de santé favorables à l'avortement et les laboratoires ou sociétés pharmaceutiques qui fabriquent des produits contraceptifs et/ou travaillent avec des cellules souches embryonnaires".

    Les industries qui, selon la politique, doivent être évitées pour les investissements, mais ne sont pas interdites, comprennent le pétrole et les mines, l'énergie nucléaire et les boissons alcoolisées.

    Les entités du Vatican disposeront d'un délai de grâce d'un an pour se défaire des investissements existants qui ne sont pas conformes aux nouvelles politiques.

    En avril 2021, une émission d'investigation italienne a accusé le trésor du Vatican d'avoir investi 20 millions d'euros (environ 24 millions de dollars à l'époque) dans plusieurs sociétés pharmaceutiques impliquées dans la fabrication de la "pilule du lendemain".

    Selon la politique, les investissements doivent être évalués pour s'assurer qu'ils sont conformes aux principes de la doctrine sociale de l'Église catholique sur la dignité humaine, le bien commun - y compris la destination universelle des biens - la subsidiarité et la solidarité.

    Les directives excluent également les investissements conçus pour être spéculatifs ou relevant d'une stratégie spéculative "à moins qu'ils ne soient nécessaires à l'efficacité des opérations d'investissement ou à la couverture des risques."

    "La décision d'investir dans un endroit plutôt qu'un autre... est toujours un choix moral et culturel", indique la politique.

    Les investissements seront approuvés par un comité de surveillance, qui a été formé le mois dernier après près de deux ans de travail.

    Le 7 juin, le cardinal Kevin Farrell a été nommé président du nouveau comité de surveillance, un organe établi par la nouvelle constitution du Vatican, Praedicate evangelium.

    Farrell, 74 ans, dirigera un comité composé de quatre professionnels des finances : John J. Zona, directeur des investissements du Boston College ; Jean Pierre Casey, fondateur et gestionnaire de RegHedge ; Giovanni Christian Michael Gay, directeur général de Union Investment Privatfonds GmbH ; et David Harris, gestionnaire de portefeuille de Skagen Funds.

    Depuis 2020, le cardinal irlando-américain dirige également un comité chargé de surveiller les décisions financières internes du Vatican qui échappent aux autres normes de responsabilité.

    Selon les statuts du comité, publiés le 19 juillet, les membres sont nommés par le pape François pour un mandat de cinq ans, avec possibilité de reconduction pour un second mandat.

  • Hiver démographique ou surpopulation ? Les nouvelles projections de l'ONU

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    Du site d'Alliance Vita :

    Hiver démographique ou surpopulation ? L’ONU publie ses nouvelles projections.

    19/07/2022

    Dans un rapport publié début juillet, l’ONU met à jour ses projections démographiques pour le monde. Ce rapport est la vingt septième édition des estimations officielles et des projections publiées par l’ONU depuis 1951. Le rapport comporte trois grands volets :

    • Une description des tendances démographiques depuis 1950 et les projections les plus probables d’ici 2050,
    • Une évaluation des principaux facteurs de la démographie -fertilité, mortalité, immigration -,
    • Des projections démographiques sur 2100 associées à des probabilités.

    Le cap des 8 milliards d’habitants sera atteint le 15 novembre 2022, et la croissance de la population ralentit.

    Selon ce rapport, la population mondiale devrait atteindre 8 milliards le 15 novembre prochain. Selon les termes des auteurs , “les dernières projections suggèrent que la population mondiale pourrait croître à 8.5 Mds en 2030, 9.7 Mds en 2050 et 10.4 Mds en 2100”. En 2020, la croissance de la population est passée sous la barre de 1% pour la première fois depuis 1950.

    Les deux grands facteurs expliquant les tendances démographiques – la fécondité et la mortalité – font l’objet de projections. Ainsi, l’espérance de vie à la naissance n’a cessé d’augmenter, passant à 72.9 ans en 2019, une hausse de presque 9 ans comparé à 1990. L’espérance de vie serait de 77.2 ans en moyenne en 2050. L’espérance de vie à la naissance reste plus élevée, quelles que soient les régions, pour les femmes. En moyenne, leur espérance dépasse celle des hommes de 5.4 années. L’indice de fécondité est estimé à 2.3 naissances par femme en 2021, une forte baisse comparée à son niveau de 5 en 1950. Il pourrait se situer à 2.1 en 2050. Les tendances démographiques actuelles expliquent la projection pour 2050. Selon le rapport, les politiques mises en œuvre dans certains pays pour réduire l’indice de fécondité impacteront davantage la seconde partie du 21° siècle.

    Les tendances démographiques différent fortement en fonction des régions.

    L’Asie, au total, est la région la plus peuplée, avec 4.4 milliards d’habitants soit 55% de la population. La Chine et l’Inde sont bien sûr les deux pays les plus peuplés. La population de l’Inde devrait dépasser celle de la Chine dès 2023. La moitié au moins de la hausse attendue d’ici 2050 devrait se concentrer sur 8 pays : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Egypte, l’Ethiopie, l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie. Le rapport indique que l’Europe et l’Amérique du Nord verraient leur population décliner à partir de la fin des années 2030. La population chinoise devrait entamer sa baisse dès 2023. Le revirement de la politique chinoise, avec un soutien annoncé pour un troisième enfant en mai 2021, ne suffira sans doute pas à enrayer le vieillissement enclenché par des années de politique coercitive imposant une faible natalité. Au total, 61 pays devraient être touchés par une baisse de leur population d’ici 2050, avec parfois des pourcentages élevés. Ainsi la Bulgarie, la Lituanie ou la Serbie, entre autres, verraient leur population décroître de plus de 20%.

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  • Les mines de cobalt entretenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

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    De Zelda Caldwell sur Catholic News Agency :

    Témoignage : Les mines de cobalt soutenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

    Travail des enfants au Congo

    Congo child labor

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, témoigne le 14 juillet 2022, lors d'une audition du Congrès à Washington, D.C., sur l'utilisation du travail des enfants dans les mines de cobalt soutenues par la Chine en République démocratique du Congo. | Capture d'écran de la vidéo YouTube

    16 juillet 2022

    La Chine exploite des enfants en République démocratique du Congo, les forçant à travailler dans des conditions dangereuses pour extraire le cobalt qui alimente les appareils électroniques et les voitures électriques, ont témoigné cette semaine des témoins lors d'une audience du Congrès sur les violations des droits de l'homme.

    "Sur le dos des travailleurs victimes de la traite et des enfants travailleurs, la Chine exploite les vastes ressources en cobalt de la RDC pour alimenter son économie et son agenda mondial", a déclaré le représentant Christopher Smith, R-New Jersey, qui a présidé l'audition de la Commission des droits de l'homme Tom Lantos le 14 juillet.

    L'audience était intitulée "Travail des enfants et violations des droits de l'homme dans l'industrie minière de la République démocratique du Congo".

    "La quête du Parti communiste chinois de cobalt pour les batteries et de lithium pour les panneaux solaires afin d'alimenter la soi-disant économie verte motive la rapacité humaine alors qu'environ 40 000 enfants au Congo travaillent dans des mines artisanales non réglementées dans des conditions dangereuses", a déclaré M. Smith. 

    La République démocratique du Congo (RDC) produit plus de 70 % du cobalt mondial, dont 15 à 30 % dans des mines artisanales. Depuis des années, ces exploitations à petite échelle sont connues pour leurs violations des droits de l'homme. Le Council on Foreign Relations attribue les conditions de travail inhumaines, en partie, à l'instabilité de la RDC, "un pays affaibli par de violents conflits ethniques, Ebola et des niveaux élevés de corruption".

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, a déclaré lors de l'audition que les enfants sont victimes de trafic et d'exploitation en raison de leur petite taille.

    Les mines artisanales "ne sont souvent rien de plus que des puits étroits creusés dans le sol, c'est pourquoi les enfants sont recrutés - et dans de nombreux cas forcés - à y descendre, en utilisant uniquement leurs mains ou des outils rudimentaires sans aucun équipement de protection, pour extraire du cobalt et d'autres minéraux", a-t-il déclaré.

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  • Le big business vole au secours de l'avortement

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    De Maisy Sullivan sur Catholic News Agency :

    Ces entreprises américaines paieront les frais de déplacement du personnel en cas d'avortement

    28 juin 2022

    Alors que certains États interdisent ou réglementent l'avortement à la suite de la décision Dobbs, de nombreuses entreprises ont annoncé qu'elles allaient fournir une aide financière à leurs employés qui se déplacent pour avorter.

    Dans l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, la Cour suprême a statué le 24 juin que le droit à l'avortement n'est pas protégé par la Constitution des États-Unis ; les États peuvent donc désormais interdire l'avortement.  

    De nombreux États ont déjà adopté des lois de déclenchement pour interdire immédiatement l'avortement, tandis que la pratique reste légale dans d'autres. 

    Certaines entreprises de premier plan ont annoncé qu'elles soutiendraient les employées des États où elles ne peuvent pas se procurer d'avortement en couvrant les frais de déplacement liés à la procédure par le biais de leur assurance santé.

    Dick's Sporting Goods a annoncé le 24 juin qu'elle rembourserait jusqu'à 4 000 dollars de frais de déplacement à tout employé, conjoint ou personne à charge inscrit à son régime d'assurance maladie qui souhaite se faire avorter dans les États où cette pratique est illégale. 

    "Nous sommes conscients que les gens sont passionnés par ce sujet et que certains coéquipiers et athlètes ne sont pas d'accord avec cette décision", a déclaré la société. La déclaration indique également qu'elle estime que ces décisions sont "profondément personnelles".

    Certaines entreprises, dont Starbucks et Levi Strauss and Co, rembourseront intégralement les dépenses des femmes qui cherchent à obtenir un accès légal à l'avortement. Une déclaration de Starbucks indique que "nous fournirons aux partenaires inscrits au plan de soins de santé de Starbucks une prestation de remboursement de voyage médical pour accéder à un avortement".

    Selon The Hill, d'autres entreprises font des offres similaires, notamment Amazon, Yelp, Microsoft, Apple, Netflix, Tesla, JPMorgan Chase, Citigroup, Mastercard, Lyft, Disney, Meta, Comcast, Airbnb, Patagonia, DoorDash, PayPal, Reddit, Meta, Zillow et Uber.

    Certaines de ces entreprises avaient annoncé une aide au voyage pour l'avortement avant la publication de l'arrêt Dobbs, en réaction soit à la fuite, le 2 mai, d'un projet de décision, soit à la loi texane interdisant l'avortement après la détection des battements du cœur du fœtus.

  • Le «devoir d'espérance» pour faire face à notre monde désenchanté

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    D' sur le Figaro Vox :

    «La dimension spirituelle de l'homme ressurgit dans les phases de chaos»

    Philippe Royer est chef d'entreprise. Il présidait le mouvement des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) jusqu'à mars dernier.


    FIGAROVOX. - Dans votre ouvrage S'engager pour le bien commun , vous évoquez d'abord votre expérience personnelle et professionnelle. Pourquoi avoir décidé d'écrire ce livre et quel est son objectif ?

     
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    Philippe ROYER. - J'ai écrit ce livre car j'avais l'intuition que notre pays allait vivre une période difficile et qu'il était temps de réveiller l'intelligence des bons. Les résultats des élections législatives et le taux d'abstention traduisent que nous sommes à la fin d'un modèle. Les Français n'attendent pas de savoir qui va trahir qui pour dégager une majorité, ils attendent un changement de paradigme. Beaucoup de personnes ont compris qu'il va falloir changer, ce livre apporte des réponses à ceux qui en ont envie mais ne savent pas comment s'y prendre ni par où commencer. Or nous avons besoin d'eux car le monde ne changera que lorsque chacun arrêtera d'être spectateur ou commentateur pour devenir acteur.

    La première page de votre ouvrage mentionne le «devoir d'espérance». En quoi consiste-t-il et quelle est la place de la religion dans votre démarche ? Vivons-nous dans une société désenchantée ?

    Le monde qui ne va pas bien et qui vit une fin de cycle va vivre des chaos et des émergences. Nous allons vivre d'ici 2030 la fin d'un modèle ultralibéral qui a pris son essor après la chute du mur de Berlin. Les crises se succèdent depuis les années 2000: finance, climat, insécurité, endettement, pandémie, et pour finir par la crise politique qui traduit la fin du cycle de mutation. Nous pourrions penser que tout est foutu, mais ce n'est pas le cas, tout est lié ! Il nous faut prendre en compte ces enjeux écosystémiques.

    Quand tout être humain aurait raison d'être désespéré, nous devons faire émerger un devoir d'espérance, une forme de confiance indéfectible d'où nous saurons faire émerger les solutions et alternatives nécessaires pour l'avenir. La place de la religion appartient à chacun. En ce qui me concerne, mon espérance qu'il y ait une vie après la mort a changé ma vie, m'a redonné goût à l'émerveillement et l'envie de donner du sens à mon passage sur terre.

    Nous devons sortir notre société d'un schéma centré sur l'individu car la somme des individualismes ne fait pas le bien commun.

    Philippe Royer

    Qu'entendez-vous par «économie du bien commun» ?

    Notre société a touché les limites de l'intérêt général. Cela fait près de 50 ans que nous prenons des décisions en essayant de satisfaire une majorité de personnes souvent les plus influentes. L'heure est venue d'entendre les cris des pauvres et de réparer notre pays multifracturé. Le bien commun vise à trouver la solution globale positive pour le collectif et pour la dignité de chacune des parties sans exception. L'économie du bien commun réconcilie liberté d'entreprendre, innovation avec inclusion des plus fragiles et respect de la planète. Nous devons sortir notre société d'un schéma centré sur l'individu car la somme des individualismes ne fait pas le bien commun.

    L'un des points de départ pour changer d'attitude et devenir co-créateur d'un monde meilleur serait de s'arrêter sur la notion de «gratuité», et de «don». Pourquoi ces notions sont-elles centrales ?

    À la fin d'une vie, pour chacun de nous l'essentiel aura été la part de gratuité de notre vie. Nous avons reçu la vie gratuitement, l'amour et l'amitié sont gratuits. La gratuité c'est le supplément d'âme que nous donnons à notre vie. Le secteur associatif et caritatif qui est l'amortisseur des inégalités sociales est basé sur la gratuité. Quand je donne, je reçois plus que ce que je donne car je deviens ce co-créateur, acteur contributeur. Notre société centrée sur l'homo economicus doit s'équilibrer en développant la part de l'homo donator. Il nous revient de quitter la peur de perdre pour trouver la joie de partager. Donner de l'argent est important mais il faut aussi donner de la compétence et du temps, parfois notre bien le plus précieux. Donner du temps génère la rencontre transformante. Je viens pour aider et c'est bien mais je me rends compte que l'autre me donne beaucoup également.

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