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Economie - Page 5

  • La condition des femmes s'aggrave en Afrique et en Asie

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La condition des femmes s'aggrave en Afrique et en Asie

    21-07-2022

    Selon le rapport annuel du WEF, les inégalités entre hommes et femmes (dans 146 pays) n'ont diminué que de 0,2 point depuis 2021. La faute à la pandémie, certes, mais aussi à l'impact important de certaines régions du monde où les normes tribales et l'islam pèsent lourd. Il faudra 197 ans pour combler l'écart en Asie du Sud.

    Le 13 juillet, le Forum économique mondial (WEF) a présenté au public le Global Gender Gap Index 2022, un rapport qui mesure chaque année depuis 2006 les inégalités entre les hommes et les femmes, au niveau mondial, par nations et par zones géopolitiques, et estime le temps encore nécessaire pour combler le fossé entre les hommes et les femmes et parvenir à une égalité totale. Quatre domaines sont pris en compte : participation et opportunités économiques, éducation, santé et survie, et participation politique. Chaque zone comprend plusieurs paramètres. L'écart dans la sphère économique, par exemple, est analysé en tenant compte de paramètres tels que l'accès au marché du travail, l'écart de rémunération à emploi égal, les revenus du travail et le pourcentage de femmes occupant des postes professionnels hautement qualifiés. 

    L'indice mondial 2022 a été calculé à partir de données collectées dans 146 pays, dont 102 font l'objet d'un suivi continu depuis 2006. Le premier fait à souligner est la différence considérable selon les zones considérées. L'écart le plus proche d'être comblé est celui de la santé, complété à 95,8% (contre 95,7% dans l'indice 2021). Vient ensuite l'enseignement scolaire, achevé à 94,4%, mais en recul de 0,8 point (il était à 95,2%). L'écart en matière de participation économique, tout en s'améliorant de 1,6 point, n'est surmonté qu'à 60,3%, l'écart en matière de participation politique est inchangé à 22%.

    La moyenne générale de réussite est de 68,1%, ce qui représente une amélioration de seulement 0,2 point par rapport à l'année précédente. Les crises déclenchées par la pandémie de COVID-19 et surtout par la manière dont la maladie a été traitée par certains gouvernements ont entraîné un recul du statut des femmes dans de nombreux pays. Dans certains cas, les données indiquent que la pandémie a fait reculer la situation de l'égalité des sexes d'une génération. Par exemple, contrairement à d'autres crises économiques qui ont pénalisé la main-d'œuvre masculine dans le passé, la pandémie a fait perdre beaucoup plus d'emplois aux femmes. Cela s'explique en partie par le fait que de nombreuses femmes ont cessé de travailler pour s'occuper des enfants et des frères et sœurs qui restaient à la maison pendant les périodes de verrouillage total. Aujourd'hui, nombre d'entre eux éprouvent des difficultés à réintégrer le monde du travail. La fermeture des écoles pendant de longues périodes a également eu des répercussions sur le parcours scolaire de nombreuses filles et jeunes femmes qui ne sont pas retournées à l'école à la fin de l'urgence sanitaire : parce que, là où les mariages précoces sont répandus, elles se sont entre-temps mariées, sont devenues mères ou simplement parce que leur famille a décidé de les faire interrompre leurs études. En Asie et en Afrique notamment, lorsqu'un élève abandonne l'école pour une raison quelconque, il lui est plus difficile de revenir si c'est une fille. L'abandon scolaire précoce touche nettement plus les filles.

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  • Les investissements financiers du Saint-Siège ne pourront plus contredire les principes fondamentaux de l'enseignement catholique

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    De Catholic News Agency (Hannah Brockhaus) :

    Une nouvelle politique pour les investissements financiers du Saint-Siège et de l’État du Vatican stipule que les investissements du Vatican ne peuvent pas contredire l'enseignement catholique

    19 juillet 2022

    Une réglementation du Vatican publiée mardi indique que les investissements financiers du Saint-Siège ne peuvent pas contredire l'enseignement catholique.

    La réglementation stipule que les investissements du Vatican doivent "être alignés sur les enseignements de l'Église catholique, avec des exclusions spécifiques pour les investissements financiers qui contredisent ses principes fondamentaux, tels que le caractère sacré de la vie ou la dignité de l'être humain ou le bien commun."

    Les lignes directrices précisent également que les investissements du Saint-Siège et des entités connexes doivent viser à contribuer à un monde plus juste et plus durable et à générer un rendement suffisant de manière durable.

    La politique, qui poursuit la réforme des finances du Vatican engagée par le pape François, entre en vigueur le 1er septembre.

    Les investissements seront effectués par l'intermédiaire d'APSA, le gestionnaire du trésor et de la fortune souveraine du Saint-Siège, et supervisés par un comité d'éthique composé de quatre professionnels de la finance et dirigé par le cardinal Kevin Farrell.

    Selon la nouvelle politique pour les investissements financiers du Saint-Siège et de l’État du Vatican, le Vatican et les entités apparentées ne peuvent pas investir dans des produits et des technologies liés à "la pornographie et la prostitution, les jeux d'argent, l'industrie de l'armement et de la défense, les centres de santé favorables à l'avortement et les laboratoires ou sociétés pharmaceutiques qui fabriquent des produits contraceptifs et/ou travaillent avec des cellules souches embryonnaires".

    Les industries qui, selon la politique, doivent être évitées pour les investissements, mais ne sont pas interdites, comprennent le pétrole et les mines, l'énergie nucléaire et les boissons alcoolisées.

    Les entités du Vatican disposeront d'un délai de grâce d'un an pour se défaire des investissements existants qui ne sont pas conformes aux nouvelles politiques.

    En avril 2021, une émission d'investigation italienne a accusé le trésor du Vatican d'avoir investi 20 millions d'euros (environ 24 millions de dollars à l'époque) dans plusieurs sociétés pharmaceutiques impliquées dans la fabrication de la "pilule du lendemain".

    Selon la politique, les investissements doivent être évalués pour s'assurer qu'ils sont conformes aux principes de la doctrine sociale de l'Église catholique sur la dignité humaine, le bien commun - y compris la destination universelle des biens - la subsidiarité et la solidarité.

    Les directives excluent également les investissements conçus pour être spéculatifs ou relevant d'une stratégie spéculative "à moins qu'ils ne soient nécessaires à l'efficacité des opérations d'investissement ou à la couverture des risques."

    "La décision d'investir dans un endroit plutôt qu'un autre... est toujours un choix moral et culturel", indique la politique.

    Les investissements seront approuvés par un comité de surveillance, qui a été formé le mois dernier après près de deux ans de travail.

    Le 7 juin, le cardinal Kevin Farrell a été nommé président du nouveau comité de surveillance, un organe établi par la nouvelle constitution du Vatican, Praedicate evangelium.

    Farrell, 74 ans, dirigera un comité composé de quatre professionnels des finances : John J. Zona, directeur des investissements du Boston College ; Jean Pierre Casey, fondateur et gestionnaire de RegHedge ; Giovanni Christian Michael Gay, directeur général de Union Investment Privatfonds GmbH ; et David Harris, gestionnaire de portefeuille de Skagen Funds.

    Depuis 2020, le cardinal irlando-américain dirige également un comité chargé de surveiller les décisions financières internes du Vatican qui échappent aux autres normes de responsabilité.

    Selon les statuts du comité, publiés le 19 juillet, les membres sont nommés par le pape François pour un mandat de cinq ans, avec possibilité de reconduction pour un second mandat.

  • Hiver démographique ou surpopulation ? Les nouvelles projections de l'ONU

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    Du site d'Alliance Vita :

    Hiver démographique ou surpopulation ? L’ONU publie ses nouvelles projections.

    19/07/2022

    Dans un rapport publié début juillet, l’ONU met à jour ses projections démographiques pour le monde. Ce rapport est la vingt septième édition des estimations officielles et des projections publiées par l’ONU depuis 1951. Le rapport comporte trois grands volets :

    • Une description des tendances démographiques depuis 1950 et les projections les plus probables d’ici 2050,
    • Une évaluation des principaux facteurs de la démographie -fertilité, mortalité, immigration -,
    • Des projections démographiques sur 2100 associées à des probabilités.

    Le cap des 8 milliards d’habitants sera atteint le 15 novembre 2022, et la croissance de la population ralentit.

    Selon ce rapport, la population mondiale devrait atteindre 8 milliards le 15 novembre prochain. Selon les termes des auteurs , “les dernières projections suggèrent que la population mondiale pourrait croître à 8.5 Mds en 2030, 9.7 Mds en 2050 et 10.4 Mds en 2100”. En 2020, la croissance de la population est passée sous la barre de 1% pour la première fois depuis 1950.

    Les deux grands facteurs expliquant les tendances démographiques – la fécondité et la mortalité – font l’objet de projections. Ainsi, l’espérance de vie à la naissance n’a cessé d’augmenter, passant à 72.9 ans en 2019, une hausse de presque 9 ans comparé à 1990. L’espérance de vie serait de 77.2 ans en moyenne en 2050. L’espérance de vie à la naissance reste plus élevée, quelles que soient les régions, pour les femmes. En moyenne, leur espérance dépasse celle des hommes de 5.4 années. L’indice de fécondité est estimé à 2.3 naissances par femme en 2021, une forte baisse comparée à son niveau de 5 en 1950. Il pourrait se situer à 2.1 en 2050. Les tendances démographiques actuelles expliquent la projection pour 2050. Selon le rapport, les politiques mises en œuvre dans certains pays pour réduire l’indice de fécondité impacteront davantage la seconde partie du 21° siècle.

    Les tendances démographiques différent fortement en fonction des régions.

    L’Asie, au total, est la région la plus peuplée, avec 4.4 milliards d’habitants soit 55% de la population. La Chine et l’Inde sont bien sûr les deux pays les plus peuplés. La population de l’Inde devrait dépasser celle de la Chine dès 2023. La moitié au moins de la hausse attendue d’ici 2050 devrait se concentrer sur 8 pays : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Egypte, l’Ethiopie, l’Inde, le Nigéria, le Pakistan, les Philippines et la Tanzanie. Le rapport indique que l’Europe et l’Amérique du Nord verraient leur population décliner à partir de la fin des années 2030. La population chinoise devrait entamer sa baisse dès 2023. Le revirement de la politique chinoise, avec un soutien annoncé pour un troisième enfant en mai 2021, ne suffira sans doute pas à enrayer le vieillissement enclenché par des années de politique coercitive imposant une faible natalité. Au total, 61 pays devraient être touchés par une baisse de leur population d’ici 2050, avec parfois des pourcentages élevés. Ainsi la Bulgarie, la Lituanie ou la Serbie, entre autres, verraient leur population décroître de plus de 20%.

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  • Les mines de cobalt entretenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

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    De Zelda Caldwell sur Catholic News Agency :

    Témoignage : Les mines de cobalt soutenues par la Chine au Congo exploitent 40 000 enfants travailleurs

    Travail des enfants au Congo

    Congo child labor

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, témoigne le 14 juillet 2022, lors d'une audition du Congrès à Washington, D.C., sur l'utilisation du travail des enfants dans les mines de cobalt soutenues par la Chine en République démocratique du Congo. | Capture d'écran de la vidéo YouTube

    16 juillet 2022

    La Chine exploite des enfants en République démocratique du Congo, les forçant à travailler dans des conditions dangereuses pour extraire le cobalt qui alimente les appareils électroniques et les voitures électriques, ont témoigné cette semaine des témoins lors d'une audience du Congrès sur les violations des droits de l'homme.

    "Sur le dos des travailleurs victimes de la traite et des enfants travailleurs, la Chine exploite les vastes ressources en cobalt de la RDC pour alimenter son économie et son agenda mondial", a déclaré le représentant Christopher Smith, R-New Jersey, qui a présidé l'audition de la Commission des droits de l'homme Tom Lantos le 14 juillet.

    L'audience était intitulée "Travail des enfants et violations des droits de l'homme dans l'industrie minière de la République démocratique du Congo".

    "La quête du Parti communiste chinois de cobalt pour les batteries et de lithium pour les panneaux solaires afin d'alimenter la soi-disant économie verte motive la rapacité humaine alors qu'environ 40 000 enfants au Congo travaillent dans des mines artisanales non réglementées dans des conditions dangereuses", a déclaré M. Smith. 

    La République démocratique du Congo (RDC) produit plus de 70 % du cobalt mondial, dont 15 à 30 % dans des mines artisanales. Depuis des années, ces exploitations à petite échelle sont connues pour leurs violations des droits de l'homme. Le Council on Foreign Relations attribue les conditions de travail inhumaines, en partie, à l'instabilité de la RDC, "un pays affaibli par de violents conflits ethniques, Ebola et des niveaux élevés de corruption".

    Hervé Diakiese Kyungu, avocat congolais spécialisé dans les droits civils, a déclaré lors de l'audition que les enfants sont victimes de trafic et d'exploitation en raison de leur petite taille.

    Les mines artisanales "ne sont souvent rien de plus que des puits étroits creusés dans le sol, c'est pourquoi les enfants sont recrutés - et dans de nombreux cas forcés - à y descendre, en utilisant uniquement leurs mains ou des outils rudimentaires sans aucun équipement de protection, pour extraire du cobalt et d'autres minéraux", a-t-il déclaré.

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  • Le big business vole au secours de l'avortement

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    De Maisy Sullivan sur Catholic News Agency :

    Ces entreprises américaines paieront les frais de déplacement du personnel en cas d'avortement

    28 juin 2022

    Alors que certains États interdisent ou réglementent l'avortement à la suite de la décision Dobbs, de nombreuses entreprises ont annoncé qu'elles allaient fournir une aide financière à leurs employés qui se déplacent pour avorter.

    Dans l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, la Cour suprême a statué le 24 juin que le droit à l'avortement n'est pas protégé par la Constitution des États-Unis ; les États peuvent donc désormais interdire l'avortement.  

    De nombreux États ont déjà adopté des lois de déclenchement pour interdire immédiatement l'avortement, tandis que la pratique reste légale dans d'autres. 

    Certaines entreprises de premier plan ont annoncé qu'elles soutiendraient les employées des États où elles ne peuvent pas se procurer d'avortement en couvrant les frais de déplacement liés à la procédure par le biais de leur assurance santé.

    Dick's Sporting Goods a annoncé le 24 juin qu'elle rembourserait jusqu'à 4 000 dollars de frais de déplacement à tout employé, conjoint ou personne à charge inscrit à son régime d'assurance maladie qui souhaite se faire avorter dans les États où cette pratique est illégale. 

    "Nous sommes conscients que les gens sont passionnés par ce sujet et que certains coéquipiers et athlètes ne sont pas d'accord avec cette décision", a déclaré la société. La déclaration indique également qu'elle estime que ces décisions sont "profondément personnelles".

    Certaines entreprises, dont Starbucks et Levi Strauss and Co, rembourseront intégralement les dépenses des femmes qui cherchent à obtenir un accès légal à l'avortement. Une déclaration de Starbucks indique que "nous fournirons aux partenaires inscrits au plan de soins de santé de Starbucks une prestation de remboursement de voyage médical pour accéder à un avortement".

    Selon The Hill, d'autres entreprises font des offres similaires, notamment Amazon, Yelp, Microsoft, Apple, Netflix, Tesla, JPMorgan Chase, Citigroup, Mastercard, Lyft, Disney, Meta, Comcast, Airbnb, Patagonia, DoorDash, PayPal, Reddit, Meta, Zillow et Uber.

    Certaines de ces entreprises avaient annoncé une aide au voyage pour l'avortement avant la publication de l'arrêt Dobbs, en réaction soit à la fuite, le 2 mai, d'un projet de décision, soit à la loi texane interdisant l'avortement après la détection des battements du cœur du fœtus.

  • Le «devoir d'espérance» pour faire face à notre monde désenchanté

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    D' sur le Figaro Vox :

    «La dimension spirituelle de l'homme ressurgit dans les phases de chaos»

    Philippe Royer est chef d'entreprise. Il présidait le mouvement des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens (EDC) jusqu'à mars dernier.


    FIGAROVOX. - Dans votre ouvrage S'engager pour le bien commun , vous évoquez d'abord votre expérience personnelle et professionnelle. Pourquoi avoir décidé d'écrire ce livre et quel est son objectif ?

     
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    Philippe ROYER. - J'ai écrit ce livre car j'avais l'intuition que notre pays allait vivre une période difficile et qu'il était temps de réveiller l'intelligence des bons. Les résultats des élections législatives et le taux d'abstention traduisent que nous sommes à la fin d'un modèle. Les Français n'attendent pas de savoir qui va trahir qui pour dégager une majorité, ils attendent un changement de paradigme. Beaucoup de personnes ont compris qu'il va falloir changer, ce livre apporte des réponses à ceux qui en ont envie mais ne savent pas comment s'y prendre ni par où commencer. Or nous avons besoin d'eux car le monde ne changera que lorsque chacun arrêtera d'être spectateur ou commentateur pour devenir acteur.

    La première page de votre ouvrage mentionne le «devoir d'espérance». En quoi consiste-t-il et quelle est la place de la religion dans votre démarche ? Vivons-nous dans une société désenchantée ?

    Le monde qui ne va pas bien et qui vit une fin de cycle va vivre des chaos et des émergences. Nous allons vivre d'ici 2030 la fin d'un modèle ultralibéral qui a pris son essor après la chute du mur de Berlin. Les crises se succèdent depuis les années 2000: finance, climat, insécurité, endettement, pandémie, et pour finir par la crise politique qui traduit la fin du cycle de mutation. Nous pourrions penser que tout est foutu, mais ce n'est pas le cas, tout est lié ! Il nous faut prendre en compte ces enjeux écosystémiques.

    Quand tout être humain aurait raison d'être désespéré, nous devons faire émerger un devoir d'espérance, une forme de confiance indéfectible d'où nous saurons faire émerger les solutions et alternatives nécessaires pour l'avenir. La place de la religion appartient à chacun. En ce qui me concerne, mon espérance qu'il y ait une vie après la mort a changé ma vie, m'a redonné goût à l'émerveillement et l'envie de donner du sens à mon passage sur terre.

    Nous devons sortir notre société d'un schéma centré sur l'individu car la somme des individualismes ne fait pas le bien commun.

    Philippe Royer

    Qu'entendez-vous par «économie du bien commun» ?

    Notre société a touché les limites de l'intérêt général. Cela fait près de 50 ans que nous prenons des décisions en essayant de satisfaire une majorité de personnes souvent les plus influentes. L'heure est venue d'entendre les cris des pauvres et de réparer notre pays multifracturé. Le bien commun vise à trouver la solution globale positive pour le collectif et pour la dignité de chacune des parties sans exception. L'économie du bien commun réconcilie liberté d'entreprendre, innovation avec inclusion des plus fragiles et respect de la planète. Nous devons sortir notre société d'un schéma centré sur l'individu car la somme des individualismes ne fait pas le bien commun.

    L'un des points de départ pour changer d'attitude et devenir co-créateur d'un monde meilleur serait de s'arrêter sur la notion de «gratuité», et de «don». Pourquoi ces notions sont-elles centrales ?

    À la fin d'une vie, pour chacun de nous l'essentiel aura été la part de gratuité de notre vie. Nous avons reçu la vie gratuitement, l'amour et l'amitié sont gratuits. La gratuité c'est le supplément d'âme que nous donnons à notre vie. Le secteur associatif et caritatif qui est l'amortisseur des inégalités sociales est basé sur la gratuité. Quand je donne, je reçois plus que ce que je donne car je deviens ce co-créateur, acteur contributeur. Notre société centrée sur l'homo economicus doit s'équilibrer en développant la part de l'homo donator. Il nous revient de quitter la peur de perdre pour trouver la joie de partager. Donner de l'argent est important mais il faut aussi donner de la compétence et du temps, parfois notre bien le plus précieux. Donner du temps génère la rencontre transformante. Je viens pour aider et c'est bien mais je me rends compte que l'autre me donne beaucoup également.

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  • Le contrôle social à la chinoise : les nouveaux habits du totalitarisme

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    Du site de l'Observatoire Cardinal Van Thuan sur la Doctrine sociale de l'Eglise :

    Les nouvelles formes de totalitarisme

    24 JUIN 2022

    Le numéro 1761 du 4 juin 2022 (pp. 17-25) de la revue bimensuelle française "L'Homme Nouveau" consacre son Dossier central au dernier rapport de l'Observatoire Cardinal Van Thuan sur la Doctrine sociale de l'Eglise consacré au modèle chinois [voir]. Comme nous l'avons déjà signalé, l'éditeur de L'Homme Nouveau a également publié l'édition française du rapport [voir] et lui consacre maintenant ce Dossier. Auteurs du dossier : Philippe Maxence, Mgr Giampaolo Crepaldi et Odon de Cacqueray.

    L'introduction du Dossier explique pourquoi, en pleine guerre en Europe, le magazine s'intéresse à la Chine. Le fait est, explique-t-on, qu'"à l'intérieur de ses frontières, le contrôle de la population s'intensifie au point que ce pays sert de modèle pour son propre système de crédit social". Un système qui, aux yeux des Occidentaux, a révélé tout son intérêt lors de la gestion de la "crise sanitaire" de Covid-19.

    Le Dossier publie la préface de l'édition française du rapport écrite par Philippe Maxence, directeur des Editions de L'Homme Nouveau.(1).

    Suit l'article d'Odon de Cacqueray intitulé "Quelques applications du contrôle social" (pp. 20-21). Une directive de l'Union européenne exige que les véhicules nouvellement construits soient équipés d'une "boîte noire" permettant de recueillir des données en cas d'accident. Aux objectifs positifs s'ajoutent les objectifs négatifs : ces données pourront être consultées par les autorités et les compagnies d'assurance, de sorte que de la "boîte noire" à la surveillance de masse, le pas sera court. Le régime de surveillance de la population se manifeste, explique M. de Cacqueray, par les innombrables caméras que l'on trouve désormais partout, à l'intérieur ou à l'extérieur des bâtiments. La "reconnaissance faciale" peut également être utilisée pour le profilage et le fichage des personnes. Enfin, de Cacqueray parle du passeport santé. Ici, le contrôle du passeport santé et d'un code QR a été délégué à chaque citoyen. Vous finirez par perdre des points de crédit social si vous ne payez pas le stationnement de votre voiture, si vous ne rendez pas visite à vos parents âgés, si vous mangez dans le métro, si vous appartenez à une "secte hérétique", etc.

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  • Un livre sur le « capital-socialisme », le modèle chinois d’organisation de la société

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    Des Editions de l'Homme Nouveau :

    Pour la première fois, le modèle chinois d’organisation de la société, modèle que l’on peut qualifier de « capital-socialisme », est analysé par une dizaine d’experts internationaux sous l’égide de l’Observatoire inter­national cardinal van Thuân sur la doctrine sociale de l’Église (Italie).

    Commander le livre

    Les au­teurs dé­montrent non seulement les atteintes au respect de la personne portées par le système chinois, qui est allé jusqu’à des campagnes de stérilisation et d’avortements forcés, mais ils mettent aussi en évidence la fascination qu’il exerce sur une partie des dirigeants des grands pays occidentaux, désireux de s’inspirer de pratiques qui permettent de développer des politiques conformes à des intérêts financiers et économiques sans rapport avec le bien commun des pays en question.

     
    Collectif - Observatoire international cardinal Van Thuân
    Avril 2022, 234 pages

    19,50€

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    Facilement abordable, ce livre s'adresse à tous. Il s'inscrit dans la longue tradition catholique de dénonciation des dangers idéologiques vers lesquels nos sociétés modernes se dirigent sans cesse, faute de repères immuables et transcendants.
     
    Une bonne lecture à faire partager autour de soi, afin de toujours éveiller notre intelligence au message de paix que nos papes n'ont eu de cesse de répéter dans leurs enseignements!

  • RDC : Réflexion en marge de la prochaine visite du Roi au Congo

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    george-Forrest-690x450.jpgCongo, Zaïre, RDC : le nom du pays change et rechange, les chefs d’État passent, George Forrest reste et pour lui “La Belgique ne protège pas ses entrepreneurs au Congo”.  Entretien avec Olivier Le Bussy à Lubumbashi, lu sur le site de la Libre Afrique :

    « Même s’il est d’origine néo-zélandaise et possède un passeport belge depuis le mitan des années 1990, le nom de Georges Forest est indissociable du Congo et plus encore de la province du Katanga, au sud-est du pays, où il a vu le jour en 1940. C’est à partir de là qu’il a fait prospérer le groupe familial – créé par son père, Malta, et aujourd’hui dirigé par son fils également prénommé Malta – actif dans le bâtiment et les travaux publics, la construction, l’énergie, les mines, l’agroalimentaire… Étant l’une des plus grosses fortunes du continent africain, George Forrest reste un acteur économique important et un homme d’influence. Jadis dans le collimateur de la presse et des ONG, sans jamais qu’au final il ait été jugé coupable des faits qui lui étaient reprochés, l’homme met volontiers en avant ses nombreuses activités philanthropiques. Il est notamment à l’origine de la visite à l’Université de Lubumbashi du Dr Mukwege, dont il a tôt soutenu l’action, début mars dernier. Il avait à cette occasion accordé un entretien à La Libre dans son vaste bureau, décoré d’objets d’art et de souvenirs dévoilant des bribes d’une vie longue de 82 ans, pour discuter de l’évolution du Congo et de ses divers projets.

    Le pouvoir actuel a signé des accords pour récupérer des avoirs qui étaient entre les mains du businessman Dan Gertler, proche de l’ancien président. Que pensez-vous de ces accords ? Dan Gertler est-il toujours quelqu’un de très puissant en RDC ?

    ll a perdu beaucoup avec le départ de Kabila, mais je ne peux pas commenter des accords que je ne connais pas. Je pense que s’ils les ont faits, c’est qu’ils sont bons.

    Il y a actuellement de fortes tensions entre les Kasaïens et les Katangais. A quoi est-ce dû ? Comment éviter que cela dérape ?

    Ces tensions existent depuis toujours parce qu’il y a toujours eu beaucoup de Kasaïens aux positions clés, même au temps de la colonisation. Maintenant, ils débarquent au Katanga en raison des problèmes actuels au Kasaï. Cela irrite la population qui juge qu’ils viennent prendre la place des Katangais. Le gouvernement essaie de faire quelque chose pour développer le Kasaï et faire en sorte que les Kasaïens y restent mais il a peu de moyens et sa tâche n’est pas facilitée par tous les conflits et par les Chinois…

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  • Rappel pour le prochain voyage du Pape : « au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduite en français par Diakonos.be :

    « Au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage ». Rappel pour le prochain voyage du Pape

    À cause de ses soucis de santé, le Pape François a dû annuler son voyage au Liban. Mais il a maintenu celui du 2 au 7 juillet en RDC, avec étapes à Kinshasa et Goma, et ensuite au Soudan du Sud, avec un arrêt à Djouba.

    Il a d’ailleurs confirmé à quel point il tenait à cette dernière destination en recevant, le 13 mai dernier, la Commission internationale anglicano-catholique dont le responsable, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, voyageront avec le Pape. « Prions – a-t-il dit – afin que ce pèlerinage œcuménique de paix inspire les chrétiens du Soudan du Sud et du monde à être des promoteurs de réconciliation, des artisans de concorde, capables de dire non à la spirale perverse et inutile de la violence et des armes. Je rappelle que ce chemin a débuté il y a des années par une retraite spirituelle effectuée ici, au Vatican, avec les dirigeants du Soudan du Sud. »

    Tous se rappellent cette retraite spirituelle insolite, en avril 2018, des chefs des deux factions en guerre, conclue par le Pape par le baisement de leurs pieds (voir photo). Un geste malheureusement suivi par une recrudescence du conflit entre les tribus respectives des Dinka et des Nuer, toutes deux de religion catholique.

    En effet, que ce soit dans la région orientale du Congo ou au Soudan du Sud, des guerres tribales féroces font rage depuis des années, faisant des milliers de victimes. L’ambassadeur italien au Congo, Luca Attanasio, a d’ailleurs été assassiné le 22 février 2021 à quelques kilomètres à peine de l’endroit où le Pape François se rendra, à Goma. Et le 25 avril suivant, le nouvel évêque de la ville à peine nommé, le missionnaire italien Christian Carlassare, tombait dans une embuscade à Rumbek, au Soudan du Sud, victime d’une agression par balles perpétrée par le prêtre et coordinateur diocésain John Mathiang – qui sera arrêté et condamné – et par un groupe de laïcs en responsabilité du le diocèse, tous furieux que le nouvel évêque n’appartiennent pas à leur tribu.

    Mgr Carlassare, malgré qu’il ne se soit pas encore remis de ses graves blessures, a annoncé qu’il se rendra à pied de Rumbek à Djouba pour rencontrer le Pape, après des jours et des jours de marche en compagnie d’une centaine de jeunes du diocèse, dans la boue de la saison des pluies et par des routes peu sûres à cause des bandes armées.

    C’est donc sans aucun doute la paix qui est la destination idéale du voyage de François dans ces deux pays africains.

    Mais il n’est pas exclu que le Pape porte la même attention à un autre fléau, l’esclavage, qui est largement répandu sous ses formes modernes au Congo comme au Soudan du Sud.

    Ces derniers jours, la revue « Vita e Pensiero » de l’Université catholique de Milan a publié l’article d’une spécialiste, Beatrice Nicolini, professeur d’histoire de l’Afrique et de relations internationales qui, après avoir résumé l’histoire de l’esclavage dans le continent noir, avec ses heures les plus cruelles dans le Congo sous domination coloniale belge, montre combien ce fléau sévit encore aujourd’hui, surtout parmi les femmes et les enfants.

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  • En marche à Davos, un monde orwellien, foncièrement communiste

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    De Francesca de Villasmundo sur medias-presse.info :

    Davos 2022 : le monde orwellien, foncièrement communiste, en marche

    « Recalibrer » la liberté de pensée, mettre en place un passe carbone, ce ne sont là que deux des idées dérangeantes de Davos.

    Dans cette ville hyper-sécurisée de Suisse, se réunit du 22 au 26 mai 2022, le Forum économique mondial qui est devenu l’événement le plus célèbre, qui réunit les hommes politiques, les financiers apatrides, les technocrates mondialistes et les entrepreneurs les plus influents pour discuter de questions économiques et sociétales.

    Si d’une part l’événement de Davos est reconnu pour avoir acquis au fil des dernières années, une immense puissance lobbyiste sur les gouvernements, les institutions internationales et les organismes supra-nationaux, on ne peut certainement pas dire que cette édition ait commencé avec les meilleurs espoirs : la commissaire australienne à la sécurité électronique, Julie Inman Grant, est devenue une porte-parole d’un véritable hymne à la censure.

    « Je pense que nous devrons réfléchir à un recalibrage de toute une gamme de droits humains qui se manifestent en ligne, de la liberté d’expression à la liberté de violence en ligne. »

    Limiter le droit à la parole : c’est l’idée et la direction qui, selon la politicienne australienne, devrait être promue par les élites mondiales, espérant plus de sécurité. La logique semblerait en effet celle, typique d’une mentalité marxisante, de priver les gens d’exprimer leurs opinions, ou plutôt celles qui ne correspondent pas à celles « dictées », fût-ce en sous-main, par la respectabilité politiquement correcte.

    Des phrases à ne pas sous-estimer, compte tenu également de l’importance de celle qui les a exprimées : Grant travaille en fait actuellement avec le Conseil pour la politique de genre de la Maison Blanche et avec le gouvernement danois.

    Immédiatement, sa sortie a suscité des réponses à ce qui peut apparaître comme une manifestation d’autoritarisme justifiée par la volonté de protéger les peuples : le journaliste canadien Andrew Lawton a aussitôt rapporté sur twitter la vidéo du discours de Davos, expliquant – sans si ni mais – que tout était vrai sur la demande d’endiguer le droit d’expression. D’autres se sont contentés de commenter d’un dur « Non ».

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  • 6 milliards de dollars pour faire avancer la cause féministe

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    De C-Fam.org (Rebecca Oas) :

    Les féministes veulent 6 milliards de dollars pour faire avancer leur programme mondial

    12 mai 2022

    WASHINGTON, D.C. 13 mai (C-Fam) Un nouveau rapport exhorte les philanthropes à investir plus de 6 milliards de dollars dans les organisations féministes d'ici 2026, soit environ 1,5 milliard de dollars par an, afin de "réaliser le changement transformateur que les donateurs recherchent".  Pour prouver qu'un tel investissement serait efficace, le rapport cite la libéralisation récente des lois sur l'avortement en Argentine, en Irlande et au Mexique.

    Le rapport les qualifie de "victoires concrètes" des mouvements féministes, qu'il décrit comme "tenant activement la ligne contre l'attaque coordonnée des mouvements anti-droits qui font reculer des victoires durement acquises, que ce soit au Texas aux États-Unis, en Pologne, en Autriche ou au Ghana".

    L'État du Texas est spécifiquement mentionné dans le rapport parce qu'il a adopté une loi interdisant l'avortement après la détection d'un battement de cœur fœtal. La Cour suprême des États-Unis a rejeté un recours contre cette loi et examine actuellement si l'avortement est ou non un droit constitutionnel. Quelques jours avant le lancement du rapport, un projet d'avis de la Cour suprême a fait l'objet d'une fuite, indiquant l'intention de la Cour d'annuler Roe v. Wade, la décision de 1973 qui a légalisé l'avortement à tous les stades de la grossesse aux États-Unis comme un droit constitutionnel.

    Selon Devex, cette nouvelle "a provoqué une onde de choc dans la communauté des défenseurs du droit à l'avortement" et a suscité de nouveaux appels à financer les causes féministes dans le monde entier, étant donné l'influence mondiale des États-Unis.

    Comme exemple de "l'érosion des droits et des politiques progressistes", le rapport mentionne la Déclaration du Consensus de Genève, dans laquelle plus de 30 pays ont réaffirmé que l'avortement n'est pas un droit de l'homme et que la famille est "l'unité de groupe naturelle et fondamentale de la société".  La déclaration commune était dirigée par les États-Unis sous l'administration Trump, jusqu'à ce que le président Joe Biden annule le soutien des États-Unis.  La coalition du Consensus de Genève, que le rapport féministe dénonce comme des "forces anti-droits", est créditée d'avoir empêché "de nouvelles avancées dans les engagements sur l'éducation sexuelle complète, les droits sexuels et les droits LGBTQI+."

    Outre l'avortement, le rapport indique clairement que les milliards qu'il réclame serviraient à promouvoir l'idéologie du genre.  Selon sa liste de définitions, "[l]es femmes, les filles et les personnes non binaires sont une catégorie inclusive qui fait référence aux femmes et aux filles cis et transgenres et aux personnes qui s'identifient comme non binaires."

    Pour contrer les souffrances causées par le patriarcat, le capitalisme et d'autres causes, les auteurs écrivent que "les leaders et les efforts féministes doivent être dotés de ressources abondantes."

    Les auteurs du rapport caractérisent les organisations féministes comme étant "significativement sous-financées" selon les recherches de l'AWID, un groupe féministe, qui compte parmi ses propres donateurs la Fondation Ford, la Fondation Open Society et l'Agence suédoise de développement international.

    Le rapport a été publié par le Bridgespan Group, qui conseille les donateurs et les organisations à but non lucratif pour promouvoir le changement social, et Shake the Table, anciennement connu sous le nom de Feminist Imaginations, qui cherche à orienter les financements vers "la justice raciale, de genre et économique".

    L'élaboration du rapport a été soutenue par la Fondation Bill et Melinda Gates, qui a promis 2,1 milliards de dollars sur cinq ans pour l'égalité des sexes l'année dernière lors du Forum sur l'égalité des sexes d'ONU Femmes à Paris.  Malgré ses premières tentatives d'éluder la question de l'avortement, la Fondation Gates finance depuis longtemps des groupes qui encouragent l'avortement dans le monde entier.

    En réponse à la fuite de l'avis de la Cour suprême, Bill Gates a déclaré sur Twitter que l'annulation de Roe v. Wade "nous ramènerait 50 ans en arrière".  Son ancienne épouse Melinda a également dénoncé "la restriction de l'accès aux services de santé reproductive".