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Ethique - Page 355

  • Grande-Bretagne : les personnes dyslexiques interdites de dons de sperme

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    LA PLUS GRANDE BANQUE DE SPERME BRITANNIQUE PRATIQUE L’EUGÉNISME

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org

    La London Sperm Bank, plus grande banque de sperme britannique, refuse les dons de sperme des personnes dyslexiques.

    Elle distribue une brochure aux donneurs de sperme potentiels qui recommande de « ne pas souffrir de déficit de l'attention, ni d'hyperactivité, ni d'autisme, ni du syndrome d'Asperger, mais aussi ne pas être dyslexique », afin de « minimiser le risque de transmission de maladies génétiques ou de malformations. » Ainsi « Fred Fisher, un dyslexique de 30 ans diplômé d'Oxford, s'est vu refuser son sperme et a accusé la banque d'eugénisme. »

    La haute autorité britannique qui surveille le don de sperme a déclaré que « le fait de refuser les donneurs souffrants de dyslexie était contraire à sa politique générale et a diligenté une enquête. » De 1 à 10% de la population souffrirait d'une forme de dyslexie à des degrés divers. 

    Dans The Guardian, Steve O'Brien, l'un des dirigeants de l'Association internationale des dyslexiques, dénonce : « C'est de l'eugénisme. Cela envoie un message: les dyslexiques n'ont pas leur place dans la société. En suggérant que vous ne pouvez pas donner votre sperme parce que vous êtes dyslexique, vous heurtez la confiance des gens. Ce genre de pratique fait que les personnes sont ensuite intimidées et n'osent pas admettre qu'elles sont dyslexiques et demander de l'aide. »

    Le Figaro rappelle que « les problèmes éthiques que soulève la procréation médicalement assistée avec donneurs anonymes sont nombreux. Dès lors que l'on peut, contrairement à la fécondation naturelle, choisir à discrétion le donneur, la tentation est grande de sélectionner celui ayant les meilleures caractéristiques génétiques. »

    Sources: Le Figaro (30/12/2015) ; The Guardian (29/12/2015)

  • Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

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    Lu sur le blog « Chrétiens dans la Cité » sous la signature de Denis Sureauessayiste, théologien et éditeur catholique français (lettre d'information Chrétiens dans la Cité, mensuel et livres Transmettre) :

    « Voici les 8 moyens pour se conserver toujours dans cette joie, selon le Pècrbst_gui.pngre Ambroise de Lombez (1708-1778), dans son Traité de la joie de l'âme chrétienne:

    Se maintenir dans la justice (bien agir). Une conscience tranquille et bien réglée est dans la joie.

    Occuper son esprit de ce qui peut réjouir le cœur. « La dignité de notre âme, son extraction divine, sa ressemblance avec son principe, son éternelle destinée : voilà votre gloire, votre bonheur, voilà le sujet de votre véritable joie. »

    Demander instamment la joie à Dieu dans nos prières, puisqu'elle est un bien surnaturel, que seul Dieu peut nous donner.

    L'amour de Dieu et la ferveur dans son service, par la prière. « L'oraison est le grand remède à la tristesse... Quel bonheur que de pouvoir s'entretenir avec Dieu, lui parler à cœur ouvert, avec la dernière simplicité et la plus grande confiance ! »

    Se mettre, par un entier dégagement, dans la véritable liberté. « Ayez une entière confiance en Dieu, et ne cherchez que lui, et vous serez toujours dans la joie. Ce qui la trouble, ce sont les désirs et les craintes. Celui à qui Dieu suffit, ne désire rien et celui qui à Dieu pour lui, que peut-il craindre ? »

    Ne prendre jamais trop sur soi-même. Se garder des engagements multiples, du travail excessif, de la multiplication des dévotions. Varier les occupations. Veiller sur sa santé.

    Se contenter de peu. Savoir maîtriser nos désirs de richesse ou d'honneurs, regarder ceux qui en ont moins que nous.

    La confiance en Dieu. Penser à Dieu en toute circonstance, lui demander son aide. »

    Ref. Voeux 2016: une année dans la joie de Dieu

    JPSC

  • La laïcité : un concept équivoque

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    La « libre-pensée » militante vient de lancer un buzz médiatique pour tester  la capacité de résistance du nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr De Kesel, réputé introverti et plutôt timide.

    Lors d’une interview publiée ces jours-ci dans la presse néerlandophone, le prélat a déclaré incidemment que, selon lui, la clause de conscience compatible avec la  législation permissive en matière éthique valait non seulement pour les personnes physiques mais aussi pour les personnes morales qu’elles génèrent : par exemple dans le réseau éducatif ou celui des soins de santé.

    Tollé dans la presse ! Mais, peut-être, l’archevêque fraîchement nommé ne l’a-t-il pas fait « exprès » et, au sein de l’Eglise même,  quelques mentors  ne manqueront pas de lui expliquer comment se mettre aux normes de la langue de bois.

    Entretemps, pour lui faire peur, les médias ressortent une vieille lune : il faut inscrire la laïcité dans la constitution belge. Encore faudrait-il savoir de quoi l’on parle.

    La notion même de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    L’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là.

    Rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêché la République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, lors de sa réception paradoxale (pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), avait appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal ![1]

    Les choses sont-elles plus claires en Belgique ?

    L’Etat belge n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions privées, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ». 

    Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel [2]. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

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  • Les déclarations de Mgr De Kesel et le débat sur l'inscription de la laïcité dans la Constitution : l'éclairage d'Eric de Beukelaer

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    Cher Archevêque… Ne pensez pas. Ne parlez plus.

    La Libre.be publie une opinion parue sur le blog de l'abbé Eric de Beukelaer.

    Cette année, durant les fêtes de Noël, il fut beaucoup question de Catholicisme dans les médias en Belgique. Qui plus est – en bien : le pape, l’homélie du nouvel archevêque, la messe en prison à Marche-en-Famenne, etc… Ceci mérite d’être salué, mais une petite voix en moi – vilain réflexe d’ancien porte-parole des évêques – me murmurait cependant… "Cela ne vas pas durer".

    J’avais raison – hélas. Lors d’une longue interview, donnée le week-end dernier au quotidien régional flamand ‘Belang van Limburg’, Mgr De Kesel, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, répondit après avoir abordé bien d’autres sujets, à une question sur l’euthanasie et l’avortement. Il glissa qu’il comprenait que des non-croyants jugent ces actes moralement acceptables, mais ajouta : "Je pense que nous (= catholiques) avons le droit de ne pas l’appliquer au niveau de nos institutions".

    Depuis – les critiques pleuvent sur le prélat. Jusqu’à ce commentaire d’une journaliste du JT de la RTBF, déclarant : "Ses commentaires révèlent l’image d’un homme conservateur, en décalage assumé avec les lois dépénalisant l’euthanasie et l’avortement". Euh, les amis… Il s’agit d’un archevêque catholique. Un catholique est-il "conservateur" quand il adhère au "credo" chrétien ? Ou encore, quand il défend les principes moraux de base de son Eglise… qui – grand scoop – et sans juger les personnes, ne sont pas favorables à l’euthanasie active ou à l’avortement?

    Mais revenons-en au fond du débat : Un hôpital catholique a-t-il le droit, en tant qu’institution, de refuser d’appliquer l’euthanasie et l’avortement? Oui – déclarent les juristes, comme j’ai pu le lire dans le quotidien progressiste flamand ‘De Morgen’ – peu suspect de cléricalisme : Ce fut stipulé noir sur blanc par la commission de la Chambre en 2002, déclare le professeur en droit médical Herman Nys (KUL – Université de Leuven).

    Que ceci soit contesté par d’aucuns, je puis l’entendre, vu que ces hôpitaux sont lourdement subsidiés par la puissance publique. Il suffit cependant que chaque institution déclare publiquement quelle est sa pratique en la matière, pour que les patients puissent choisir en âme et conscience où se faire soigner. (En fait, la plupart de ces hôpitaux appliquent la loi – ce que nos critiques savent fort bien).

    Mais surtout… Qu’un archevêque, qui vient d’être nommé et n’a même pas encore défait ses valises, ne puisse dire "je pense", sans provoquer un tempête médiatique – cela me laisse perplexe. Liberté d’expression ? De surcroît – il ne s’agit pas d’une déclaration formelle des évêques sur la question, mais d’une pensée glissée par Mgr De Kesel, dans une gentille et longue interview de Noël, qui traitait de tout et de rien.

    Je sais bien que nous sommes entre les fêtes et que l’actualité chaude manque aux rédactions. Il n’empêche… Que d’aucuns soulignent sobrement qu’ils ne partagent pas l’analyse de l’archevêque à ce sujet, est une chose. Mais en faire une "info" me semble hors propos. Une façon implicite d’inviter l’archevêque à ne plus se prononce sur des débats d’intérêt public?

    Ceci m’amène à l’autre sujet religieux du moment : Faut-il inscrire la laïcité dans la Constitution ? J’avoue ne pas avoir une allergie de principe à cette question. Mais je m’interroge : Cela va-t-il améliorer le vivre-ensemble ? La France est un pays laïque. Est-elle moins touchée par le terrorisme, pour autant ? Et puis – concrètement – cela va changer quoi ?"Ne plus admettre de signes religieux ostentatoires (= femmes voilées) dans l’administration", répond-on. Soit. Quoi que…

    Mais encore ? J’aimerais une réponse claire de la part de chaque parti politique. En quoi pareille inscription dans la Constitution changera-t-elle la place du religieux en Belgique : Financement des cultes ? Législation sur les bâtiments du culte ? Réseaux scolaires ? Hôpitaux ? Objection de conscience à certaines lois éthiques ? Parole publique sur des sujets éthiques de la part de responsables religieux ? Sans oublier les "Te deum" et autres questions de protocole (qui ne m’empêchent pas de dormir). Quand une réponse claire sera fournie à toutes ces questions, alors seulement, un débat politique transparent pourra être mené.

    Chat échaudé… La question du remplacement des cours de religion à l’école par des cours de citoyenneté, a été lancée chez nous, après les attentats "Charlie". Qui, pourtant, n’avaient aucun lien direct avec ce dossier. Aujourd’hui, la question de la laïcité dans la Constitution fleurit suite aux attentats de Paris. S’agit-il de lutter contre le radicalisme ? Ou de profiter de la peur du fondamentalisme islamiste, pour enfermer toute parole religieuse dans l’espace privé ? Laissant l’expression d’opinions dans l’espace publique à ceux qui se déclarent sans religion ? Ainsi, au moins, l’archevêque n’aura plus souci à se faire. Je ne prétends pas que tel est le projet derrière l’inscription de la laïcité dans la Constitution. Mais je ne suis pas rassuré. Et j’aimerais l’être.

    Lire également : Hervé Hasquin: "Le principe de laïcité n'est pas nécessaire pour la bonne conduite de notre pays"

  • Retour sur la polémique autour des propos de Mgr De Kesel relatifs à la pratique de l'euthanasie et de l'avortement

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    Jean-Jacques Durré, sur cathobel.be, analyse la

    Polémique autour des propos de Mgr De Kesel sur l’euthanasie

    Un tempête dans un verre d’eau. C’est ainsi que l’on peut qualifier le mauvais procès d’intention fait par certains médias et associations au nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.

    Mgr-De-Kesel1-417x500.jpgMgr Jozef (photo) s’est confié au quotidien Het Belang van Limburg  le week-end. Au cours de l’entretien, l’archevêque de Malines-Bruxelles a notamment déclaré que les hôpitaux catholiques avaient le droit de refuser de pratiquer l’avortement ou l’, propos qui n’ont pas manqué de faire réagir. Pour calmer la « tempête médiatique » qui secoue le nord du pays, l’Eglise a tenu à remettre lundi les points sur les « i ».

    « Je peux comprendre que quelqu’un qui a un mode de vie laïque n’éprouve pas de problème à ce sujet », explique Mgr De Kesel dans les pages du journal limbourgeois. « Mais du point de vue de ma foi ce n’est pas évident. Je pense que j’ai le droit de dire cela, et davantage encore: je trouve qu’au niveau institutionnel nous avons aussi le droit de décider que nous n’allons pas pratiquer l’euthanasie et l’avortement. Je pense notamment aux hôpitaux catholiques. »

    Les propos n’ont pas manqué de faire réagir en Flandre. Le président de la Commission fédérale « Euthanasie », le docteur Wim Distelmans – qui milite pour le droit à l’euthanasie – s’est exprimé à la VRT, trouvant par exemple étrange « que Mgr De Kesel estime que les hôpitaux ont le droit d’adopter leur propre point de vue moral, alors qu’ils sont des institutions publiques ». Le professeur a qualifié les déclarations de l’archevêque de « faux pas » et espère que le nouvel archevêque « en restera là ». Lors du JT de la RTBF de lundi soir, même attaque à l’égard de l’archevêque, avec au passage une phrase ironique du présentateur quant au fait que le nouveau patron de l’archidiocèse n’était pas finalement pas différent de son prédécesseur« comme on aurait pu le croire ».

    La parlementaire N-VA Valerie Van Peel évoque quant à elle une  » grave erreur de raisonnement », tandis que l’Open VLD Jean-Jacques De Gucht estime que « les institutions catholiques vivent de subsides et doivent suivre la loi ».

    Pour « clore » un débat qu’il estime non fondé, nos confrères de Kerknet ont réaffirmé lundi que les hôpitaux catholiques ne sont pas tenus d’assurer l’euthanasie. Il en veut pour preuve le rapport parlementaire concernant le projet de loi relatif à l’euthanasie. A la page 178 de celui-ci, est déclaré que « les établissements de soins auront, après l’entrée en vigueur de la loi en projet, la possibilité de refuser de collaborer à la pratique de l’euthanasie et que dès lors, les établissements pourront également choisir de ne pas pratiquer l’euthanasie pour des raisons de principe ».

    De son côté, le père Tommy Scholtès s.j., attaché de presse de la conférence épiscopale, rappelle que même si les institutions catholiques ne permettent pas l’euthanasie en leurs murs, elles respectent pleinement la loi. Pour Kerknet, « la loi ne crée par un droit fondamental à l’euthanasie. Elle se limite à la dépénaliser, et à permettre aux médecins de l’effectuer dans des conditions légales ».

    Jean-Jacques Durré

    Pour notre part, nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une "tempête dans un verre d'eau" mais bien d'une réaction très symptomatique de l'appareil politique et médiatique belge qui ne peut supporter qu'une voix "discordante" puisse se faire entendre. Il n'y a pas de place en effet pour une position qui soit en contradiction avec cet unanimisme belge de mauvais aloi qui considère une fois pour toutes comme acquises les "avancées éthiques" de la société "libérale". Mgr Léonard a eu le courage de rappeler contre vents et marées qu'il existe des vérités qui ne dépendent pas des majorités parlementaires ou des opinions généralement admises. Sa dissidence lui a valu d'être cloué au pilori médiatique. Nous sommes heureux qu'à son tour le nouvel archevêque ne craigne pas de prendre courageusement position au grand dam des journaleux et des politiciens.

  • Mgr Léonard : un archevêque à contre-courant

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    Notre archevêque émérite répond aux questions d'Antoine Pasquier dans Famille Chrétienne :

    Mgr André-Joseph Léonard : « Jésus ne nous prédit pas le succès, mais la contradiction »

    ordination1.jpg

    En cinq ans, Mgr Léonard a multiplié par plus de treize le nombre de séminaristes. Ici des ordinations en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles.

    EXCLUSIF MAGAZINE - Archevêque émérite depuis le 12 décembre, Mgr Léonard livre son regard sur les événements qui ont marqué l’année 2015, et sur ses cinq années à la tête du diocèse belge de Malines-Bruxelles.

    Au cours de vos cinq années à la tête de l’archevêché de Malines-Bruxelles, le nombre de séminaristes a spectaculairement progressé, passant de quatre en 2010 à cinquante-cinq aujourd’hui. Comment l’expliquez-vous ?

    Pendant vingt ans, j’ai été professeur à l’université de Louvain puis, durant treize ans, supérieur du séminaire universitaire. J’ai toujours été proche des séminaristes et j’ai donc tout naturellement continué à adopter cette attitude lorsque j’ai été évêque de Namur, puis de Malines-Bruxelles.

    Je n’ai jamais renvoyé un jeune qui venait me voir, je ne lui ai jamais dit d’aller d’abord prendre contact avec le service des vocations, je l’ai toujours accueilli. Un homme qui veut donner sa vie au Christ, un évêque doit le recevoir ! Quand un jeune sent qu’il compte pour l’évêque de son diocèse, ça l’aide à prendre sa décision.

    Je n’ai pas de recette miracle à proposer. Je me suis simplement montré toujours ouvert aux réalités que l’Esprit Saint fait naître dans l’Église. Quand j’ai rencontré les jeunes touchés par le ministère du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, et qui ont fondé la Fraternité des Saints-Apôtres, ma première réaction n’a pas été la méfiance, mais l’accueil et l’encouragement. Quiconque se présente ne devient pas forcément prêtre, un discernement est nécessaire, mais la première attitude est celle de l’accueil. Quelle joie pour un évêque de rencontrer un homme qui veut se consacrer à l’Église. Quel merveilleux cadeau !

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  • Cet homme a blasphémé !

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    Certains croyaient que Mgr De Kesel allait s'identifier au politiquement et culturellement correct mais voilà qu'il vient de blasphémer en affirmant le droit des institutions hospitalières catholiques de refuser de pratiquer l'avortement ou l'euthanasie. Et La Libre de relever :Sans titre.png

  • La Slovénie a rejeté le "mariage" homosexuel

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    Lu sur ihsnews.net :

    La Slovénie rejette le mariage homosexuel

    Alors que le pape François avait appelé mercredi les responsables politiques slovènes à « soutenir la famille, structure de référence de la vie en société », quatre jours avant un référendum sur l’annulation du mariage homosexuel dans le pays. Les Slovènes ont rejeté dimanche à plus de 60%, lors d’un référendum qui a faiblement mobilisé les électeurs, la loi autorisant le mariage gay adoptée par leurs députés en mars, selon les résultats quasi définitifs de la commission électorale.

    Les opposants au mariage homosexuel, à l’initiative du scrutin, obtiennent 63,12% des voix sur 96% des bulletins dépouillés, contre 36,88% pour les partisans de la loi, selon ces résultats. Seuls 35,65% des électeurs ont pris part au référendum, n’empêchant toutefois pas le quorum de votants d’être atteint par les vainqueurs.

    Les opposants à la loi devaient rassembler au moins 342.000 électeurs, sur un total d’1,7 million. Ils ont à ce stade mobilisé 370.000 votants.

    Rappelons qu’au terme de son audience générale de mercredi place Saint-Pierre, le pontife argentin avait salué en italien les pèlerins slovènes et félicité l’Eglise catholique slovène « pour son engagement en faveur de la famille » .

    En effet, c’est à l’initiative de l’Eglise et de l’opposition de droite, que la Slovénie devait se prononcer hier par référendum sur une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe, adoptée en mars mais restée en suspens.

    Sans évoquer explicitement le vote, le pape avait encouragé mercredi « tous (les Slovènes), spécialement ceux qui ont des responsabilités publiques, à soutenir la famille, structure de référence de la vie en société »

    Le Pape François n’a jamais varié dans sa ferme opposition au mariage homosexuel, qu’il avait déjà combattu lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, rappelant continuellement la distinction nécessaire entre l’acte et la personne.

    Il évite cependant de mentionner explicitement le sujet, préférant exalter régulièrement la famille traditionnelle issue du mariage d’un homme et d’une femme.

    P. M. Astiguerta

  • Le cdH s'oppose fermement à la gestation pour autrui

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    De genethique.org :

    LE CDH S’OPPOSE FERMEMENT À LA GPA EN BELGIQUE

    Au terme d’un an de travail en commission et d’auditions[1], le Sénat belge a approuvé un « rapport d’information »[2] qui entend répondre à la question : « faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ?»[3](cf. Gènéthique du 7 décembre 2015).
     
    Le Sénat belge n’a pas le pouvoir de légiférer, cependant ce rapport,  qui n’a pas valeur de recommandations, pourrait servir de base à une proposition de loi, si la Chambre des représentants venait à se saisir de cette « question délicate ». Ce que la sénatrice Christine Defraigne du groupe MR[4], qui avait déjà déposé en 2003 une proposition de loi sur ce sujet, souhaite voir advenir « rapidement ».
     
    Lors de l’examen au Sénat de ce rapport, un premier point, soulevé par le Comité des femmes belges francophones a été évoqué, mais rapidement balayé: ce comité dénonçait un conflit d’intérêt entre « la qualité de co-rapporteur et la fonction de Madame de Sutter », gynécologue spécialisée en médecine reproductive. Alors que pour cette même raison le Conseil de l’Europe a, pour sa part, reporté l’examen du projet européen de résolution sur la GPA, (cf. Gènéthique du 24 novembre 2015) le Sénat en a simplement « dit un mot » durant la séance, n’estimant pas nécessaire de le retranscrire dans le rapport ou de reporter l’examen.
     
    Contenu du rapport
     
    A l’exception du groupe cdH (centre démocrate Humaniste), les groupes politiques souhaitent« interdire et sanctionner pénalement les GPA commerciales » tout en encadrant la GPA « purement altruiste » « à de strictes conditions », incluant cependant « une compensation financière pour la mère porteuse ». Leur objectif est de « déterminer un cadre légal clair et assurer une sécurité juridique aux différentes parties en présence, à savoir la mère porteuse, les parents d’intention et l’enfant à naitre ».
     
    La question d’une règlementation internationale a également été abordée, sans qu’un consensus n’ait été trouvé entre les différents groupes politiques.
     
    Toutefois Anne Barzin, du groupe MR, a soulevé timidement quelques « inquiétudes » concernant« le contrôle de l’aspect commercial que pourraient malgré tout prendre certaines GPA » et les« conséquences psychologiques de cette situation sur l’enfant ». « Quelle place donner à cette personne [la mère porteuse] vis-à-vis de l’enfant ? Comment celui-ci trouvera-t-il ses repères entre sa mère porteuse et sa mère ? ». Car contrairement aux parents d’intention et à la mère porteuse, l’enfant « n’aura pas fait le choix de manière délibéré de se retrouver dans cette situation ».
     
    Position du cdH
     
    Au terme de ces travaux, les divergences subsistent. Le groupe cdH s’est particulièrement démarqué, souhaitant pour sa part interdire la GPA, qu’elle soit « commerciale » ou « altruiste ». Le sénateur François Desquesnes a notamment rappelé que « le législateur n’est pas là seulement pour organiser une pratique nouvelle que la science permet dorénavant de réaliser, il est là pour apprécier si cette avancée est aussi un progrès pour la société et pour l’homme (…) la réponse [face à une avancée de la science médicale] ne doit pas être automatiquement ‘oui’». Expliquant ensuite que la différence entre les couples lesbiens ou hétérosexuels et les couples gays était « de nature physiologique », il a réfuté l’idée d’une « discrimination entre les couples dans la législation belge actuelle ». Cette différence qui peut être qualifiée d’ « inégalité de fait », ne peut donc « justifier que les droits fondamentaux d’une personne [ici de la mère porteuse] soient réduits ou amoindris ».
     
    La sénatrice Véronique Waroux s’est également exprimée en séance, expliquent que « ces auditions ont clairement fait évoluer son approche personnelle sur ce sujet éthique ». Déclarant « en avoir entendu ‘de toutes les couleurs’ » au cours des auditions, et bien qu’ « initialement sincèrement ouverte à cette méthode particulière de maternité, pensant à des familles qui souffrent du mal d’enfants », elle dit aujourd’hui « non à la GPA ». En effet « légiférer sur la GPA, ce n’est pas simplement répondre à la souffrance d’un couple en manque d’enfant, c’est surtout prévoir comment répondre à toutes les souffrances nouvelles potentiellement générées par cette GPA ». Or à ce jour« force est de constater, au vu des divergences d’opinions entre partis (…) que nous manquons de réponses concluantes ».
     
    Elle a énoncé avec force la position contestée de son parti : « Puisqu’une grossesse n’est pas un acte banal et peut mettre en danger la mère porteuse, puisque nous manquons de données statistiques, d’études sérieuses et de recul sur les répercussions psychologiques de cette pratique, vu le très large éventail de questions soulevées par la GPA, vu le grand nombre de problème entraperçus lors des auditions et l’impossibilité de tout prévoir, nous disons non à la GPA !»
     
    S’opposant a une demi mesure distinguant GPA altruiste et commerciale, elle a déclaré : « La législation sur la GPA ouvre dangereusement une porte sans savoir avec précision ce qui se cache derrière elle. De plus, on ne peut que l’ouvrir complètement. Impossible de se contenter de l’entrouvrir car toute restriction sera assimilée à de la discrimination ». Ce que François Desquesnes a appuyé :« Le distinguo entre la GPA commerciale et la GPA altruiste ou non commerciale peut se comprendre et se défendre intellectuellement. Mais, dans les faits, il nous semble que les limites sont complexes et difficiles à respecter et à contrôler quand on crée un mécanisme qui, d’une façon ou d’une autre, aboutit à de l’offre et à de la demande».

    ___________________________

    [1] 25 personnes ont été entendues dans le cadre des auditions.

    [2] Le rapport n’est pas encore disponible.

    [3] Actuellement en Belgique, la « pratique des mères porteuses » n’est ni interdite ni encadrée légalement. Les règles de la PMA et de l’adoption sont « bricolées » et appliquées dans les quatre centres qui pratiquent la GPA.

    [4] Mouvement Réformateur.

  • La gestation pour autrui (GPA) fermement condamnée au Parlement Européen

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    Du bulletin de l'IEB :

    Parlement Européen : ferme condamnation de la Gestation Pour Autrui

    Ce jeudi 17 décembre 2015, le Parlement européen a voté son rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde 2014 et sur la politique de l’Union européenne. Dans son paragraphe 114, les parlementaires ont pris pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne une position sur la Gestation Pour Autrui (GPA).

    C’est ainsi que le Parlement européen "condamne la pratique des mères porteuses, qui porte atteinte à la dignité humaine de la femme dans son corps et ses fonctions de reproduction utilisés comme une marchandise ; considère que la pratique de la gestation pour autrui qui implique l'exploitation de la reproduction et l'utilisation du corps humain pour un gain financier ou autre, en particulier dans le cas des femmes vulnérables dans les pays en développement, est interdite et considérée comme une question d'urgence dans les instruments des droits de l'homme".

    Une majorité claire des parlementaires ont ainsi réaffirmé leur opposition à la GPA. (Vote nominatif des parlementaires , p. 105)
    Source : Parlement européen.

    Dossier de l'IEB : "Faut-il légaliser la gestation pour autrui?"

  • "Panser la société" à Bruxelles et à Liège : les explications de Tugdual Derville

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    Bruxelles et Liège participeront à l'Université de la Vie dont le thème sera "Panser la société". France Catholique publie un entretien avec Tugdual Derville :

    Panser la société

    Entretien avec Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, à propos du cycle de l’université de la Vie sous-titré «  Comment agir en faveur d’une culture de vie  ?  » qui débutera le 11 janvier 2016 dans plus de 115 villes.

    ■ Pourquoi ce thème «  Panser la société  »  ?

    Tugdual Derville  : Les deux premières éditions en visioconférence de notre université de la Vie ont connu un succès surprenant, avec plus de 12 000 inscrits en cumul sur deux ans. Dans l’élan du grand mouvement social, «  Qui est l’homme  ?  » en 2014 puis «  Le corps, de la vie à la mort  » en 2015 ont dressé un constat lucide.

    Ces cycles ont permis aux participants d’appréhender le grand écart entre notre anthropologie (qui considère toute personne comme précieuse et fragile, interdépendante avec le reste de l’Humanité) et une pensée dominante dualiste, individualiste et matérialiste. Cependant, nous ne pouvons pas nous limiter à mesurer la profondeur d’un abîme entre deux cultures inconciliables  : toute-puissance d’un côté, vulnérabilité de l’autre… Il nous faut tenter de combler ce vide, c’est-à-dire d’apporter des réponses concrètes à l’errance et aux souffrances de notre société.

    C’est d’ailleurs ce que fait Alliance VITA chaque jour, dans son champ d’activité  : la protection de la vie. Or, d’une façon plus générale, notre société manque aujourd’hui de repères vitaux  ; cela génère beaucoup d’incertitudes sur sa cohésion et son avenir. Déjà conscients de cette situation, plusieurs de nos participants 2015 nous ont demandé ce qu’ils pouvaient faire, avec ou sans nous, pour changer la donne. Cela nous a inspiré ce tout nouveau cycle, davantage tourné vers l’action.

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  • Synode sur la famille : encore des divergences sur les conclusions

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    Lu sur le site web du bimensuel « L’Homme  Nouveau » :

    « Initialement publié aux États-Unis par le National Catholic Register, cet article du cardinal Raymond Leo Burke revient sur un commentaire du Père Spadaro à propos de la quatorzième assemblée ordinaire du Synode des évêques. Nous en publions la version française avec l'autorisation de son auteur.

     Dans le numéro du 28 novembre 2015 de La Civiltà Cattolica, le Père Antonio Spadaro, s.j., directeur de la publication et Père synodal, offre un résumé des travaux de la quatorzième assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacré à la vocation et à la mission de la famille (pp. 372-391). Bien que l’auteur fasse de nombreuses affirmations sur la nature et le travail du Synode des évêques, qui requièrent un commentaire critique dans une étude plus longue, une affirmation qui nécessite un commentaire immédiat est ainsi résumée par l’auteur :

    « Le Synode a aussi voulu toucher les personnes et les couples blessés afin de les accompagner et de les guérir dans un processus d’intégration et de réconciliation sans barrières. Pour ce qui est de l’accès aux sacrements de ces divorcés et remariés civilement, le Synode a élaboré la voie du discernement et du “for interne”, posant des fondations et ouvrant une porte qui, tout au contraire, avait été maintenue fermée par le précédent synode » (1).

    Je laisse de côté le fait que des déclarations publiques de plusieurs Pères synodaux affirment le contraire, c’est-à-dire qu’elles affirment que le Synode a maintenu la pratique constante de l’Église quant à ceux qui vivent dans une union irrégulière. Alors que la formulation des § 84 à 86 du Rapport final du Synode manque de clarté sur les vérités fondamentales de la foi, de la Sainte Eucharistie et du sacrement du mariage, le même manque de clarté se manifeste désormais dans des déclarations publiques de Pères synodaux.

    Le fait est que le Synode ne pouvait pas ouvrir une porte qui n’existe pas et qui n’existera jamais, à savoir : un discernement de conscience qui entre en contradiction avec la vérité sur le caractère éminemment sacré de la Très Sainte Eucharistie et de l’indissolubilité du lien du mariage. Le Synode, comme l’Église l’a toujours enseigné et pratiqué, a voulu manifester son amour envers une personne qui se trouve dans une situation qui n’est pas cohérente avec l’enseignement du Christ et de son Église. L’amour de la personne, à l’image du Christ, n’est pas « intégration et réconciliation sans barrières » car il est fondé sur les vérités irremplaçables de la nature et de la grâce, et est ordonné au bien des personnes et de la communauté dans son ensemble. L’amour, à l’image du Christ, accompagne l’individu sur le chemin du repentir et de la réparation de telle sorte qu’il puisse de nouveau être disposé à rencontrer le Christ dans les sacrements.

    Le chemin du discernement sur lequel le prêtre accompagne le pénitent qui vit dans une union irrégulière, aide ce dernier à conformer de nouveau sa conscience à la vérité de la Sainte Eucharistie et à la vérité du mariage auquel il est lié. Comme l’Église l’a constamment enseigné et pratiqué, le pénitent est conduit au « for interne » à vivre chastement dans la fidélité au lien existant du mariage, même s’il semble vivre avec une autre personne de manière maritale, et ainsi pouvoir accéder aux sacrements d’une manière qui ne soit pas objet de scandale.

    Le saint pape Jean-Paul II a décrit la pratique de l’Église sur le « for interne » au n° 84 de Familiaris Consortio. La Déclaration du Conseil pontifical pour les Textes législatifs du 24 juin 2000 illustre l’enseignement du n° 84 deFamiliaris Consortio. Ces deux documents sont référencés dans le Rapport final du Synode mais, malheureusement, de manière trompeuse.

    Donner l’impression qu’il y a une autre pratique du « for interne » qui autoriserait une personne se trouvant dans une situation irrégulière d’avoir accès aux sacrements, c’est suggérer que la conscience peut se trouver en conflit avec la vérité de la foi. Une telle suggestion place clairement les prêtres dans une situation impossible en fournissant l’espérance qu’ils peuvent « ouvrir une porte » au pénitent, qui, de fait, n’existe pas et ne peut pas exister.

    Enfin, et au plus grand détriment de l’Église universelle, cela crée l’espérance que le Pontife romain peut cautionner une pratique contraire aux vérités de la foi. Le Synode des évêques, en accord avec sa nature et son objet, ne peut pas être l’instrument d’une telle espérance.

    Raymond Leo cardinal Burke"

    1. « Il Sinodo ha pure volute toccare le persone e le coppie ferite per accompagnarle e sanarle in un processo di integrazione e di riconciliazione senza barriere. Circa l’accesso ai sacramenti dei divorziati risposati civilmente, il Sinodo ha formulato la via del discernimento e del “foro interno”, ponendone le basi e aprendo una porta che invece nel Sinodo precedente era rimasta chiusa». « Sommario », La Civiltà Cattolica, n° 3970, 28 novembre 2015, p. 309. 

    Ref. Cardinal Burke : La vérité sur la 14e assemblée ordinaire du Synode des évêques ?

    Les cardinaux Sarah et Napier  ont également rejeté l’interprétation du P. Spadaro, cependant proche du pape François.

    JPSC