Ethique - Page 357
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Belgique : le contrôle de la pratique de l’euthanasie de plus en plus ardu (bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique)
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Synode : « Remettons à l’honneur le jeûne eucharistique »
Lu sur le site de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :
« En cette dernière semaine du Synode sur la famille, le Père Gerald Murray, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à New York, préconise de renforcer l’importance du sacrement de l’eucharistie, chez tous les fidèles.Le Synode pose-t-il en creux la question de l’eucharistie ?
La proposition de donner la communion aux divorces remariés du cardinal Walter Kasper implique une révolution dans la pratique de l’Église, et un manque de fidélité aux paroles claires de Notre-Seigneur. Le cardinal Robert Sarah et bien d’autres Pères synodaux reconnaissent qu’on n’en peut rien céder si l’on veut rester fidèle à Dieu et défendre l’intégrité du Magistère de l’Église.
La proposition du Cardinal Walter Kasper n’est pas nouvelle. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI l’ont rejetée comme incompatible avec la doctrine de l’Église. Un changement, dès lors, mettrait en doute beaucoup d’autres enseignements contestés, comme par exemple l’immoralité des relations homosexuelles.
Faut-il mieux enseigner aux fidèles ce qu’est l’eucharistie ?
Nous devons renouveler l’effort d’enseigner aux fidèles ce qu’est la Présence réelle du Christ dans l’eucharistie et notre devoir d’adorer Jésus présent dans les tabernacles de nos églises. La génuflexion est souvent inconnue parmi les fidèles. Le tabernacle caché ou mis au coin donne la mauvaise impression que Jésus n’est pas au centre de nos paroisses.
Que préconisez-vous ?
Je pense qu’on doit retourner au jeûne eucharistique de trois heures, comme c’était le cas lorsque j’ai fait ma première communion. Cela nous prépare mieux à recevoir notre Dieu dans nos corps. Le petit désagrément de ne rien manger pendant trois heures nous rappelle que la réception de la sainte communion est de grande importance. Cela permet aussi aux gens qui ne peuvent pas communier de rester sur leurs bancs sans paraître pécheurs, parce que l’on peut imaginer qu’ils ont mangé quelque chose juste avant la messe. Je dirai aussi que la révérence pour l’eucharistie a bien souffert à cause de la communion reçue debout et dans la main. La pratique antérieure était plus instructive sur l’importance de l’eucharistie : il s’agit bien de Dieu parmi nous.
Faut-il davantage faire le lien entre eucharistie et confession ?
Rappeler qu’on doit se confesser avant de communier, si on a conscience d’avoir fait un péché mortel, est essentiel pour aider les fidèles à bien communier. Et éviter une réception sacrilège du sacrement. La miséricorde de Dieu passe par le confessionnal. L’acte d’humilité de nous confesser en admettant nos péchés nous permet de vraiment vivre comme le Christ nous l’a enseigné.
Quelle serait, selon vous, une issue positive du Synode ?
L’issue la plus positive sera que les Pères synodaux présentent au pape François un document final dans lequel la doctrine catholique sur la famille est proclamée avec conviction et allégresse. Cela implique que chaque proposition incompatible avec la foi de l’Église et la discipline qui préserve cette doctrine soit fermement rejetée.
Aymeric Pourbaix »
Ref. Synode : « Remettons à l’honneur le jeûne eucharistique »
JPSC
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Synode sur la famille : la présentation du rapport final devrait être repoussée
Bien qu’au deuxième jour du synode le pape François ait disqualifié publiquement tout soupçon sur le caractère « orienté » de l’instrumentum laboris soumis aux pères synodaux, ceux-ci ont déposé plus de 1.400 amendements à la rédaction du rapport final proposé par la commission nommée par le pontife, C’est ce que note ici l’envoyé du journal « La Croix » à Rome. JPSC :
« Le nombre très important d’amendements au document de travail du Synode devait conduire à décaler d’une demi-journée la présentation en plénière du projet de rapport final
Les travaux en carrefours linguistiques désormais terminés, le secrétariat général du Synode des évêques se retrouve avec une montagne inattendue de’modi', ces amendements au document de travail de l'assemblée, l'Instrumentum laboris. Il y avait déjà plus de 400 amendements à la première partie de ce document, discutée en première semaine du Synode, et autant portant sur la deuxième partie, débattue la semaine dernière. Cette fois, ce sont plus de 600 amendements qui ont été votés par les 13 groupes de travail. Il s'agit de la réécriture de la troisième et dernière partie de l'Instrumentum laboris qui concerne notamment les réponses pastorales à apporter aux « couples blessés ».
De quoi obliger sans doute à revoir le déroulement de la fin du Synode. La séance plénière prévue le matin du 22 octobre pour présenter le projet de rapport final du Synode aux participants devrait vraisemblablement être repoussée à l’après-midi. Les pères synodaux pourront toujours y réagir et faire aussi des observations par écrit. La présentation du rapport final et son vote, normalement paragraphe par paragraphe, restent programmés pour le samedi 24 octobre. Sa publication ou non relève du pape.
MAJORITÉ HOSTILE À COMMUNION AUX DIVORCÉS-REMARIÉS
Sur le fond, « il y a une convergence très large en faveur d’une nouvelle pastorale envers les familles blessées », observe une témoin des débats. Un changement d'attitude sans pour autant « entrer dans les détails ». Les trois pères synodaux invités ce 20 octobre à la conférence de presse quotidienne du Synode se sont contentés d'évoquer une meilleure préparation au mariage en amont. La veille, d'autres avaient encore insisté sur le besoin de chercher un langage moins juridique et moins offensant à l'égard des personnes en unions irrégulières.
La question particulièrement débattue dans cette phase du Synode sur un accès des divorcés remariés au sacrement de communion est considérée, pour la plupart, doctrinale donc intouchable. « Ils y sont opposés à 75% voire à 80% », estime une observatrice en salle. La veille, l’archevêque australien, Mgr Mark Coleridge, avait rappelé son évaluation d'un rapport de 65 % contre et 35 % pour. La décentralisation de l'Église au profit d'un rôle accru des conférences épiscopales divise davantage les évêques.
Sébastien Maillard (à Rome) »
Ref. la présentation du rapport final devrait être repoussée
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Synode sur la famille : les Africains auraient réussi à écarter les ouvertures jugées néfastes
De Sébastien Maillard dans le journal « La Croix » :
« Ils se sont préparés pour ce Synode dans le but de remplir une mission. Celle d’empêcher leur Église de se renier, selon eux, sur la famille. La cinquantaine d’évêques africains présents à l’assemblée y participe avec leur propre document, 89 pages de commentaire sur l’Instrumentum laboris, le texte sur lequel travaillent les pères synodaux.
Ce document, adopté en juin dernier à Accra (Ghana) par les épiscopats du continent, « sert de référence », comme l’assure l’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye.
>> Lire aussi : Synode sur la famille, les évêques africains veulent peser sur les débats
« Les Africains se sont organisés pour s’exprimer », observe un archevêque d’Europe : « Ils sont intervenus très équitablement dans les sessions plénières. C’était suffisamment clair pour faire comprendre qu’ils composent une partie importante de l’Église, plus importante que l’épiscopat allemand… Ils ne sont pas prêts à se laisser instrumentaliser par les Occidentaux, qui considèrent leurs problèmes universels. »
LES CARDINAUX ROBERT SARAH ET WILFRID NAPIER, DEUX VOIX D’AUTORITÉ
La préparation en amont du Synode s’est poursuivie à Rome, pendant l’assemblée, par une concertation environ tous les deux jours. Comme encore hier après-midi dans une salle louée à Radio Vatican. Divers évêques africains confirment avoir participé à ces réunions, sans y être toujours assidus.
À leur tête, les cardinaux Robert Sarah et Wilfrid Napier forment deux voix d’autorité, qui se complètent. Le premier, préfet de la congrégation pour le culte divin, vient d’un petit pays pauvre d’Afrique francophone, la Guinée-Conakry. De tempérament réservé, il connaît bien la Curie romaine. L’autre, archevêque de Durban (Afrique du Sud), représente un puissant pays d’Afrique anglophone et s’exprime devant la presse, comme hier, « au nom des évêques africains ».
Plus extraverti, il s’était fait remarquer au Synode de l’an dernier en s’opposant publiquement au document de travail intermédiaire qui introduisait un regard considéré trop accueillant à l’égard des couples homosexuels. À ce Synode, dont le pape François l’a nommé président délégué, il a reconnu avoir signé la lettre mettant en doute l’impartialité de la conduite des travaux.
EMPÊCHER L’ENTRÉE DANS L’ÉGLISE DE« COLONISATIONS IDÉOLOGIQUES »
Mais, à Rome, les évêques africains sont aussi attentifs à d’autres voix. La plus respectée est celle de leur doyen d’âge, le cardinal Francis Arinze, bientôt 83 ans. Autre voix influente, celle de l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, père synodal et membre du C9, l’instance de concertation dont le pape François s’est entouré.
« Au Concile Vatican II, il y avait des pères d’Afrique mais qui étaient en réalité presque tous Européens. Il y avait une homogénéité avec nous »,compare un évêque occidental, qui mesure l’écart qui s’est creusé, depuis, avec ses homologues africains.
Ceux-ci se sentent aujourd’hui investis du devoir d’empêcher l’entrée dans l’Église de « colonisations idéologiques », non sans prendre des accents jugés par d’autres trop « messianiques ». « Nous ne sommes pas venus pour épouser les valeurs, qui sont des non-valeurs, des uns des autres »,a prévenu ainsi le cardinal Philippe Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso) : « Mais pour nous recentrer à fond sur Dieu ». »
Ref. Synode : les Africains se posent en défenseurs de la famille traditionnelle
JPSC
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Synode sur la famille : vers un échec des "progressistes" ?
Dernier galop avant la conclusion du synode à la fin de cette semaine. Le journal « La Croix », dont les orientations sont bien connues, s’inquiète : « La plupart des propositions pastorales les plus ouvertes aux situations familiales irrégulières n’ont pas été retenues par les groupes linguistiques qui ont achevé leurs travaux mardi 20 octobre » estime-t-il. Quant à savoir ce que contiendraient les propositions « moins ouvertes », on attendra samedi pour en savoir officiellement plus.
Sauf erreur, ou nouvelle intervention pontificale dans la procédure des débats, le vote final en assemblée plénière se fera paragraphe par paragraphe puis sur l’ensemble du texte. Pour être adoptés tous et chacun requièrent la majorité des deux tiers. Rien de plus classique pour une assemblée délibérante appelée à se prononcer sur un sujet aussi important que la famille. Voici l'article signé Céline Hoyeau. JPSC.
" Les évêques s’accordent essentiellement sur une nouvelle pastorale plus miséricordieuse.
Même les Allemands ne semblaient pas avoir opté pour l’accès aux sacrements des divorcés remariés.
« Il ne sortira pas grand-chose de ce synode », lâchait, mardi 20 octobre à midi, un observateur en sortant de la salle de l’assemblée. Alors que les groupes linguistiques ont achevé leurs travaux sur la formulation de propositions pastorales pour les familles, les réactions laissaient penser que les évêques n’avaient pas opté pour l’audace.
Les discussions de ces derniers jours avaient pourtant donné lieu à plus de créativité. Ainsi dans un groupe francophone, le délégué du Patriarcat de Constantinople, Mgr Stephanos, avait avancé des pistes, héritées du modèle orthodoxe, sur la possibilité pour les divorcés remariés de communier après une période de pénitence de plusieurs années, ou une fois par an à Pâques, selon l’exhortation de saint Jean Chrysostome. Un autre évêque avait proposé qu’ils aient au moins la possibilité de recevoir le sacrement de réconciliation. Mais ces pistes n’ont pas été retenues à l’issue des votes.
>> Lire aussi : « Sur les divorcés remariés, certains évêques ont apporté des solutions très concrètes »
Des propositions concrètes, moins audacieuses, ont toutefois été faites. Sur la récente réforme des nullités de mariage, plusieurs évêques y voient une manière efficace de régler le problème des divorces, mais ont plaidé pour qu’elle soit davantage accompagnée pastoralement, et pas seulement juridiquement.
AU MOINS 600 AMENDEMENTS VOTÉS POUR LA TROISIÈME PARTIE
« Sur la contraception, nous avons proposé un modus qui donne beaucoup plus de poids à la décision en conscience des couples et c’est passé ! », se réjouissait un père synodal hispanophone.
Plus nouveau et dans un autre domaine, deux cercles linguistiques ont aussi proposé d’ouvrir le diaconat aux femmes. Dans l’un, l’amendement a été refusé, dans l’autre, le résultat n’était pas encore connu hier. Reste qu’il s’agissait de la première fois qu’une telle proposition était faite à ce niveau.
In fine, au moins 600 amendements pour cette seule troisième partie ont été votés (les première et deuxième partie en avaient recueilli 400 chacune), au point que la présentation du projet de rapport final devait être repoussée d’une demi-journée, à jeudi après-midi. Mais « les évêques restent très divisés, commentait hier une observatrice. Ils convergent sur l’idée d’une pastorale de la miséricorde, d’un accompagnement au plus près des familles blessées, mais sans entrer dans le détail de son application. »
UNE DÉCONVENUE MANIFESTE
Pour certains évêques, la déconvenue mardi était manifeste. « Nous avions réussi à mieux nous comprendre, à travailler ensemble dans la confiance, mais au moment de voter les amendements, les plus stricts ont bloqué, la moindre ouverture a été refermée », lâchait l’un d’eux. Les partisans d’une ouverture pour les divorcés remariés sont restés minoritaires, peut-être un évêque sur quatre, selon la même observatrice. « Nous avons passé trois semaines à amender un texte très long sans aboutir à une seule proposition forte. Quel signe donne-t-on ? », s’inquiète un père synodal.
Le groupe germanophone, qui avait détonné par sa belle alchimie, votant à l’unanimité les rapports des deux premières semaines, n’a semble-t-il pas transformé l’essai. Interrogé hier, Mgr Grégoire III Laham, patriarche de l’Église grecque-melkite en Syrie, participant de ce groupe, laissait entendre qu’il n’avait opté in fine que pour un rappel de la doctrine de l’Église à propos des divorcés remariés, sans exceptions. « Le synode ne peut pas dresser la liste des cas particuliers », relève Mgr Laham. « Nous nous sommes entendus sur le fait de donner plus de poids à la responsabilité de chaque pasteur. » Bien loin des ouvertures audacieuses avancées par le cardinal Walter Kasper.
Un groupe francophone a travaillé à redéfinir le chemin pénitentiel avancé par le théologien allemand pour lui donner une dimension plus large, qui prenne en compte une relecture de l’échec, la responsabilité personnelle des personnes, mais aussi l’accompagnement de la reconstruction de toute la famille, sous la responsabilité de l’évêque.
Au-delà de leurs délibérations et de l’adoption d’un rapport final, toujours attendue samedi 24 octobre, les pères synodaux s’en remettent surtout au pape et à son éventuelle future exhortation."
Ref. Les évêques restent timides dans leurs propositions
JPSC
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Euthanasie en Belgique: la Commission de contrôle n'a pas pu être renouvelée
Lu sur le site de la RTBF :
« La Commission de contrôle de l'euthanasie n'a pas été renouvelée en raison du manque de candidats membres qui remplissent les conditions, rapporte lundi le journal Le Soir. Les mandats des membres de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'application de la loi sur l'euthanasie ont expiré dimanche.
La Commission se compose de quatre professeurs de droit ou avocats, de quatre membres issus de milieux chargés de la prise en charge des patients atteints de maladies incurables et, surtout, de quatre médecins et de quatre "professeurs ordinaires" en médecine. Le tout doublé de suppléants, soit, au total, 32 personnes.
Ce sont en l'occurrence les professeurs en médecine qui posent problème. En effet, une seule candidature a été jugée recevable pour huit places vacantes (effectifs et suppléants).
En attendant son renouvellement, la Commission actuelle poursuivra son travail, comme un gouvernement "en affaires courantes". »
Ref. Euthanasie: la Commission de contrôle n'a pas pu être renouvelée
Et c’est quoi les affaires courantes pour le contrôle des euthanasies ?
JPSC
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Le dévoiement d'Amnesty
De Philippe Oswald sur aleteia.org :
Avortement, homosexualité, prostitution : la dérive d’Amnesty International
Fondée par des chrétiens, la célèbre ONG internationale trahit sa vocation première en embrassant des causes libertaires contraires à la vie et à la dignité des plus fragiles et des plus démunis.
Amnesty International se présente comme une ONGI (Organisation non gouvernementale internationale) qui défend les êtres humains selon la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle milite en effet activement et souvent efficacement pour la libération des prisonniers d’opinion, le droit à la liberté d’expression, l’abolition de la peine de mort et de la torture, et l’arrêt des crimes politiques. Aleteia la cite souvent, à juste titre, comme une source d’information lorsqu’il s’agit d’alerter sur des violations des droits de l’homme, exactions et discriminations injustes dans le monde entier.
Des « droits » forgés pour l’individu roi
Telle est bien la mission donnée à Amnesty International par ses fondateurs, au début des années 60, l’avocat britannique Peter Benenson et l’indépendantiste irlandais Sean MacBride, tous deux catholiques (né dans une famille juive, Benenson, de son vrai nom Peter James Henry Solomon, s’était converti au catholicisme en 1958, quelques années avant de fonder Amnesty).
Mais cette mission est aujourd’hui étendue à la défense et la promotion de tout un registre de « droits » nouveaux, civils, politiques, économiques, sociaux, culturels, issus d’une pensée libertaire à la dévotion de l’individu roi.
Avec de nombreuses ONG, Amnesty International s’est mise idéologiquement à la remorque de l’ONU, déplore un ancien militant de l’association : « Auparavant, nous allions là où les autres n’allaient pas. Nous parlions des prisonniers politiques, de la peine de mort. Maintenant, nous sommes calqués sur le programme de l’ONU. On s’occupe des femmes, des droits économiques et sociaux, de la misère. C’est trop large ».*
Au détriment des êtres les plus fragiles
C’est surtout contraire à la défense des êtres humains les plus fragiles, notamment lorsque Amnesty milite pour l’abrogation de toutes les lois anti-avortement au nom du « droit » des femmes à disposer de leur corps sans égard pour la vie de l’enfant. Cela lui a valu en mars 2007 d’être condamnée par le Vatican par la voix du cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, qui a demandé à tous les catholiques et à toutes les institutions catholiques de ne plus lui accorder de soutien financier.
Toujours en 2007, en Angleterre, Mgr Michael Evans (1951-2007), évêque catholique du diocèse d’Est Anglie, démissionne d’Amnesty International, dont il a été membre pendant 30 ans, dont plusieurs années au sein du comité directeur, pour protester contre l’introduction dans le programme d’Amnesty d’un « droit à l’avortement ».
De nombreux catholiques suivent son exemple. En 2013, Amnesty International a fait campagne, de concert avec le Comité des droits de l’homme de l’ONU, pour que l’Irlande dépénalise entièrement l’avortement. En 2014, elle a lancé la campagne mondiale « Mon corps, mes droits » pour le respect, la protection et la promotion des « droits sexuels et reproductifs ». Cette campagne se poursuit : le 28 septembre 2015, des sympathisants d’Amnesty International ont participé dans plus de 20 pays à une « Journée mondiale pour la dépénalisation de l’avortement ».
Sur la lancée cette logique libertaire, Amnesty International s’est engagée pour la défense des « droits » LGBT : « Amnesty International appelle au respect de la liberté d’expression et de rassemblement des LGBTI en soutenant les ‘Marches des fiertés’ en Europe » (Amnesty International). Elle a aussi opté en août 2015 pour la dépénalisation de la prostitution pour les prostitué(e)s mais aussi pour les clients et les proxénètes, pour peu que les « travailleurs du sexe » soient des adultes consentants. La campagne que l’ONGI a consacrée à cette cause douteuse lui a valu l’ire de personnalités célèbres, telles les actrices Meryl Streep et Kate Winslet, vent debout contre cet esclavage qui s’aggrave dans les pays qui ont choisi la dépénalisation (Catholic Herald).
L’Histoire jugera les aveuglements d’aujourd’hui
À vouloir coller comme tant d’autres – associations ou partis politiques – à l’air du temps, Amnesty International en épouse la cécité sur le sort des êtres humains les plus fragiles et les plus démunis, à commencer par les enfants à naître. L’Histoire jugera sans doute aussi sévèrement cette attitude contemporaine que les aveuglements passés sur le sort de populations entières vouées à l’esclavage ou à l’extermination par des sociétés pourtant depuis longtemps christianisées.
*Cité par Marc Girot, Amnesty International. Enquête sur une ONG génétiquement modifiée, Paris, Éditions du Cygne, coll. « Essai », 2011, p.89.
Voir aussi : haine antichretienne: liam neeson; avortemen en Irlande; Amnesty
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Le comité de citoyens “Mum, Dad & Kids” a déposé ce 15 octobre 2015 son projet d’Initiative citoyenne européenne auprès de la Commission
Le comité de citoyens “Mum, Dad & Kids” a déposé ce 15 octobre 2015 son projet d’Initiative citoyenne européenne auprès de la Commission
La charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, dans son article 9, protège les Etats membres de toute interférence de l’Europe dans le domaine du mariage et de la famille.
Cependant, avec le temps, de plus en plus de textes législatifs de l’Union européenne concernent le mariage et la famille, comme en attestent l’article 81.3 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) (texte établissant une compétence législative, quoique restreinte, dans la matière), la directive 2004/38/CE (sur le droit des citoyens et des membres de leur famille de résider là où ils le souhaitent dans l’Union) ou encore la directive 2003/86/CE (sur le droit à la réunification familiale).
A ceux-là s’ajoutent désormais des textes qui, traitant d’un autre sujet, évoquent la famille, parfois même en la définissant, comme en témoigne la directive 2012/29/UE (sur les droits, le soutien et la protection des victimes).
En parallèle, les différences entre les législations nationales sur la définition du mariage et de la famille sont de plus en plus divergentes : alors que certains pays considèrent que le mariage peut être l’union de deux personnes de même sexe (Grande Bretagne, Belgique…), d’autres ont inscrit dans leur constitution le fait que le mariage repose sur le couple homme/femme (Croatie, Hongrie…). De même, certains ont autorisé la pratique des mères porteuses (Grande Bretagne, Grèce…) tandis que d’autres l’interdisent (France, Espagne, Italie…).
Dans ce contexte, les textes européens, devenus incompréhensibles et inapplicables, sont sources de difficultés et de tensions.
Le comité de citoyens Mum, Dad & Kids dépose donc ce 15 octobre 2015 auprès de la Commission européenne un projet d’Initiative citoyenne européenne visant à faire adopter par l’UE une définition du mariage et de la famille unique pour toute la législation communautaire.
La définition proposée – « le mariage est l’union durable d’un homme et d’une femme » - correspond au socle commun à toutes les législations des Etats membres de l'UE. Elle seule peut assurer, en conséquence, le respect de l’article 9 de la charte des droits fondamentaux de l’UE. La définition de la famille est fondée sur le mariage et la descendance.
Le cadre légal de l’initiative citoyenne européenne est défini par les traités de l’Union européenne et le Règlement (UE) 211/2011. Le comité des citoyens de l’ECI Mum, Dad & Kids est composé de 9 membres citoyens de 8 Etats membres différents :
Edit Frivaldszky (President, représentant)
Hongrie
Roger Kiska (1. Vice-President, suppléant)
Slovaquie
Maria Hildingsson (2. Vice-President)
Suède
Aleksander Stępkowski
Pologne
Ludovine de La Rochère
France
Grégor Puppinck
France
Željka Markić
Croatie
Paul Moynan
Royaume Uni
José Manuel Veiga de Macedo
Portugal
Le professeur Robert Spaemann (Allemagne) s'est associé à ce comité comme membre honoraire.
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Synode sur la famille : une réflexion claire et concise de l’évêque d’Ajaccio
Ne pas se contenter de répéter la doctrine ni accommoder l’Evangile à la sauce du relativisme : une réflexion sur le mariage et l’Alliance par Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, dans le cadre du Synode des évêques sur la famille lue sur le site « Riposte catholique »
Réflexion sur le mariage et l’Alliance par Mgr Olivier de Germay, évêque d’Ajaccio, dans le cadre du Synode des évêques sur la famille :
« On a beau dire que l’objet du synode sur la famille ne se limite pas aux situations difficiles – ce qui est vrai –, la plupart des interventions sur le sujet mettent en évidence l’écart entre le projet de Dieu sur la famille et le concret des situations familiales aujourd’hui. Un écart semble-t-il grandissant car d’un côté les récents développements de la théologie du mariage montrent la centralité de ce sacrement dans l’histoire de l’Alliance et de l’autre la crise de la famille a multiplié les situations conjugales ou familiales « hors normes ». Dans ce contexte, comment faire pour ne pas se contenter de répéter la doctrine ni, au contraire, d’accommoder l’Evangile à la sauce du relativisme ambiant ?
Dans la diversité des opinions qui se sont exprimés durant l’entre-deux synodes, certains se sont demandé si le mariage chrétien était vraiment indissoluble, d’autres ont affirmé que toute forme d’amour était indissoluble. D’autres encore ont proposé de réfléchir à une meilleure articulation entre l’indissolubilité du mariage et la miséricorde pour ceux qui vivent dans des situations dites irrégulières. Beaucoup sont arrivés à la conclusion qu’il fallait modifier la discipline actuelle parce qu’elle lie trop étroitement l’objectivité du signe de l’Alliance à l’accès aux sacrements. Il y a eu aussi ceux qui, voulant défendre la doctrine sur le mariage, en ont conclu, un peu trop rapidement me semble-t-il, que la discussion était close.
Il est trop tôt bien entendu pour savoir ce que l’Esprit Saint suscitera au cours de ce synode. Je voudrais simplement indiquer un aspect de notre foi qui me semble sous-jacent à ces débats et qui touche à la dimension eschatologique de la vie chrétienne.
Peut-être cet aspect est-il trop souvent négligé aujourd’hui. Il suffit de voir le nombre de parcours de catéchèse qui, depuis une cinquantaine d’années, ont tout simplement omis de parler des fins dernières. En oubliant cette orientation fondamentale de la vie chrétienne, ne risque-t-on pas de poser un regard faussé sur les situations d’aujourd’hui ?
« L’Eglise m’interdit d’aimer » entend-on parfois. Certes, le désir d’aimer et d’être aimé est notre désir le plus fondamental, et il ne saurait être négligé. Mais précisément les exigences de l’Evangile sont là pour décrire le chemin qui conduit à l’Amour en plénitude : « Si tu veux entrer dans la Vie, observe les commandements » (Mt 19,17). Si nous oublions de situer les exigences de l’Evangile dans la perspective de la Vie éternelle, elles nous paraissent hors de portée (cf. Mt 19,25) voire inhumaines. Nous faisons comme si l’amour conjugal, ou revendiqué comme tel, était la finalité de notre existence. Or le mariage vécu selon l’Evangile n’est que le chemin ordinaire pour avancer vers le Royaume des Cieux, là où « on ne se marie pas ». Il n’est pas le but mais un signe et un chemin. Le but n’est pas le mariage mais l’Alliance. Si certains ne peuvent se marier (cf. Mt 19,12), tous peuvent entrer dans l’Alliance.
En occultant cette finalité, on risque d’en rester à une approche affective qui considère comme insupportable de ne pas faire comme tout le monde. Mais une personne qui a mis son espérance en Dieu et qui accepte de prendre sa part de renoncements pour suivre le Christ (cf. Lc 14,33), fait déjà l’expérience d’une joie qui anticipe celle du Ciel, là où son désir le plus profond sera réalisé. Considérer les situations « difficiles » dans cette lumière peut nous permettre, me semble-t-il, d’entrevoir de nouvelles pistes pastorales qui permettront de sortir par le haut d’un certain nombre de débats actuels. »
Ref. Ne pas se contenter de répéter la doctrine ni accommoder l’Evangile à la sauce du relativisme
JPSC
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L'intervention choc d'une auditrice roumaine au synode
A lire d’urgence : l’intervention d’une auditrice roumaine, le Dr Anca-Maria Cernea, au synode sur la famille vendredi. Elle est médecin du Centre de diagnostic et de traitement Victor-Babes à Bucarest. En quelque mots, elle a dressé le véritable cadre du synode et rappelé quelles doivent être les priorités catholiques dans ce monde en proie aux assauts des ennemis de Dieu et du salut des hommes. Elle a évoqué les « erreurs » que la Russie répand sur le monde. Elle parle en connaissance de cause : ses propres parents ont durement souffert du communisme, elle en a souffert elle-même. Elle montre la continuité entre l’oppression matérielle que celui-ci a imposée, et la nouvelle forme prise par la Révolution marxiste-léniniste.
Telle est la vérité de ce synode sur la famille.
Anca-Maria Cernea montre que la bataille est d’abord spirituelle. Ordonnée au salut des âmes. Et que se passe-t-il dans la salle du synode ?…
Je vous en prie, faites connaître ce texte. Il suffit de copier le lien : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2015/10/intervention-choc--synode-anca-maria-cernea.html et de le faire suivre à vos contacts.
Je vous en propose ici ma traduction depuis la traduction anglaise publiée sur LifeSiteNews, d'après le site du Vatican. – J.S.
Très Saint Père, Pères synodaux, Frères et Sœurs, je représente l'Association des médecins catholiques de Bucarest.
J'appartiens à l'Eglise catholique grecque romaine.
Mon père était un leader politique chrétien, emprisonné par les communistes pendant 17 ans. Mes parents étaient fiancés, mais leur mariage a eu lieu 17 ans plus tard. Ma mère a attendu mon père pendant toutes ces années, bien qu'elle ne sache même pas s'il était encore en vie. Ils ont été héroïquement fidèles à Dieu et à leurs fiançailles.
Leur exemple montre que la grâce de Dieu peut surmonter des circonstances sociales terribles, ainsi que la pauvreté matérielle.
Nous, en tant que médecins catholiques qui défendons la vie et la famille, nous voyons que tout ceci est avant tout une bataille spirituelle.
La pauvreté matérielle et le consumérisme ne sont pas la première cause de la crise de la famille.
La première cause de la révolution sexuelle et culturelle est idéologique.
Notre Dame de Fatima a dit que les erreurs de la Russie se répandraient à travers le monde entier. Cela s'est fait d'abord sous une forme violente, le marxisme classique, qui a tué des dizaines de millions de personnes.
Aujourd'hui cela se fait la plupart du temps à travers le marxisme culturel. Il y a continuité entre la révolution sexuelle de Lénine, à travers Gramsci et l'École de Francfort, et l'idéologie contemporaine des droits gay et du genre.
Le marxisme classique avait la prétention de redessiner la société, par le biais de la spoliation violente de la propriété. Aujourd'hui la Révolution va plus profond ; elle prétend redéfinir la famille, l'identité sexuelle et la nature humaine.
Cette idéologie se qualifie elle-même de progressiste. Mais elle n'est rien d'autre que la vieille proposition du serpent, pour que l’homme prenne le contrôle, que Dieu soit remplacé, que la rédemption soit organisée ici-bas, dans ce monde.
C'est une erreur de nature religieuse, c'est la gnose.
Il appartient aux pasteurs de la reconnaître, et de mettre le troupeau en garde contre ce danger. « Cherchez donc d'abord le royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît. »
La mission de l'Eglise est de sauver les âmes. Le mal dans ce monde vient du péché. Et non de la disparité des revenus ou du changement climatique.
La solution est celle-ci : l'évangélisation. La conversion.
Et non pas un contrôle gouvernemental sans cesse grandissant. Ni un gouvernement mondial. Ce sont eux, aujourd'hui, les agents principaux du marxisme culturel ; ce sont eux qui l'imposent à nos nations, sous la forme du contrôle de la population, de la santé reproductive, des droits gay, de l'éducation aux questions de genre, etc.
Ce dont le monde a besoin aujourd'hui, ce n'est pas d'une limitation de la liberté, mais de la vraie liberté, la libération du péché. La rédemption.
Notre Eglise a été opprimée par l’occupation soviétique. Mais aucun de nos douze évêques n’a trahi la communion avec le Saint-Père. Notre Eglise a survécu grâce à la détermination et à l'exemple de nos évêques qui ont tenu bon face aux prisons et à la terreur.
Nos évêques ont demandé à la communauté de ne pas suivre le monde. Et non de coopérer avec les communistes.
Aujourd'hui nous avons besoin que Rome dise au monde : « Repentez-vous et convertissez-vous, car le royaume de Dieu est proche. »
Ce n'est pas seulement nous, le laïcat catholique, mais également nombre de chrétiens orthodoxes qui prions avec anxiété pour ce synode. Car, comme ils le disent, si l’Eglise catholique cède à l'esprit du monde, il va être très difficile pour tous les autres chrétiens d’y résister.
Dr Anca-Maria Cernea
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