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Ethique - Page 353

  • Les premières victimes du transhumanisme

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    Du site de la Fondation Lejeune :


    VisuelLivreFb1eresVictimesTranshumanisme_JMLM.jpgLes premières victimes du transhumanisme
    [Livre]

    « Depuis vingt ans je l’ai dit, je l’ai écrit et je l’ai combattu. Aujourd’hui, la quasi-totalité d’une population triée sur le critère de son génome imparfait a disparu. L’extinction de cette partie de l’humanité est le fait d’un eugénisme efficace vendu par des marchands, acheté par l’Etat et mis en œuvre par la médecine. Dans l’histoire, c’est un événement sans précédent. De guerre lasse, j’étais prêt à entendre ceux qui me conseillaient de déposer les armes ».

    Des faits inattendus ont pourtant incité Jean-Marie Le Méné à reprendre la plume. La période s’y prête. Ne pas dénoncer aujourd’hui cette marchandisation du vivant aurait été une capitulation.

    « Nous avons besoin d’une Politique, ou mieux encore d’un Régime politique qui – par principe - ne tient pas la vie humaine pour un hasardeux foisonnement du vivant, ne l’utilise pas comme banc d’essai pour la technoscience et ne l’asservit pas à des finalités lucratives ».

    Un livre décapant plus que jamais d’actualité ! Un signal d’alarme qui ne peut laisser personne indifférent.

  • Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

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    Rédigé par le chanoine Thibaut de Ternay, ICRSP le 20 janvier 2016 dans Tribune libre sur le site du bimensuel « L’homme nouveau » :

    Famille_africaine.jpgLe Synode sur la famille a laissé plus d’un fidèle désemparé sur les interprétations concernant la question de l’admission ou non des divorcés remariés à la communion. Le chanoine Ternay en mission au Gabon de 2008 à 2011 témoigne en pasteur des fidèles africaines qui, ayant renoncé à une vie irrégulière, trouvaient avec la Croix la joie que donne le Christ.

    En lien avec l’actualité de ces derniers mois, je suis marqué par le synode sur la famille qui a eu le mérite d’aborder un certain nombre de points, même si l’impression laissée pourrait se résumer sur la question des divorcés remariés et l’Eucharistie. Ce synode laissera une source de travail intéressante au service de la Tradition de l’Église multiséculaire, grâce aux nombreux cardinaux et évêques qui ont voulu avec courage défendre la doctrine et la clarté de l’Évangile face à un courant kaspérien qui souhaite pouvoir ouvrir le Sacrement aux Hommes exprimant leur souffrance de privation de la communion eucharistique. Pour cela on mettra en place un chemin pénitentiel où  l’homme et la femme vivant une deuxième union et montrant une capacité à la fidélité dans le temps, pourraient alors recevoir la sainte Eucharistie. En quelque sorte, il faudrait  s’adapter  par  souci pastoral à la personne en fonction des circonstances, et non plus en fonction de l’Évangile, en prenant finalement le risque de devoir écrire un nouvel évangile. Paradoxalement, on  défendra l’Évangile, au prix de mille contorsions, pour ne pas mettre au pilori la doctrine de l’indissolubilité du mariage. Dans la pratique, l’esprit ambiant faisant force de loi, elle deviendra une image d’Épinal.

    Pastoralement, que ferons nous dans nos paroisses ? Faudra t-il mettre sur un même pied d’égalité les couples qui vivent la fidélité dans une deuxième union, et un couple qui vit la fidélité dans l’unité du Sacrement ? Pourront-ils, au même titre que les autres, préparer nos jeunes au mariage? Difficile de ne pas leur donner cet accès si on les admet à l’Eucharistie, et comment pourront-ils parler de l’indissolubilité du mariage ? Que ferons-nous de ceux qui vivent l’exigence de l’Évangile ? Avant d’être un désastre sur le plan doctrinal, le courant kaspérien est d’abord un naufrage sur le plan pastoral.

    Le drame de l'infidélité

    Une des grandes calamités  de notre temps est celle de l’infidélité éloignant l’homme de Dieu. L’idée d’un chemin pénitentiel marqué par une théologie de la gradualité pour mettre en avant la fidélité d’une deuxième union et permettre aux couples de reprendre le chemin de la communion eucharistique, est un péché. C’est un péché, car à la base il y aura toujours l’infidélité du mariage sacramentel rompu par le drame du divorce. L’Évangile ne veut pas dire que l’on ne comprend pas le monde, ni que l’on ferme la porte à celui qui vit dans le péché, parfois malgré lui. Le Christ n’a pas eu peur d’entrer dans la maison du pécheur, non pour le conforter dans sa fange, mais pour l’inviter à sortir du vieil homme pour aller puiser, tel un cerf, à la source de celui qui est l’Amour. Cela demande de faire le choix de la conversion où Dieu notre Créateur devient véritablement le moteur de notre vie. Le choix de vie pour être fidèle à l’exigence de l’Évangile n’est pas facile, mais il est possible si le pécheur rencontre dans le pasteur, le Bon Pasteur  qui aime ses brebis en étant capable de faire confiance aux brebis en bonne santé pour aller chercher la brebis égarée et la ramener au troupeau de l’Unité.  

    Curé de 2008 à 2011 de la paroisse Notre Dame de Lourdes à Libreville au Gabon, j’ai connu des choix de vie qui ont édifié toute la paroisse. Je prendrai l’exemple de ces femmes ayant rencontré un homme qui a eu la bonté de les aider pour payer des études ou un logement. Cette bonté n’était qu’apparente car en réalité cela se traduisait par « un droit de cuissage » où la femme pouvait ainsi montrer sa reconnaissance en devenant « amante » de son mentor. C’est ni plus ni moins qu’une forme de prostitution. Ces femmes qui découvraient la paroisse et qui prenaient l’habitude de pratiquer, ne manquaient pas d’intégrer des groupes de prière, de catéchisme pour adultes, et devenaient ainsi actives dans la vie paroissiale.

    Laisser la grâce agir

    Quand les habitudes de la pratique étaient bien en place, que la grâce agissait dans l’âme et que cette grâce était perçue, acceptée et vécue dans une union au Seigneur, ces femmes me faisaient part de leur grande souffrance de ne pas pouvoir communier, ni recevoir l’absolution, du fait qu’elles vivaient dans une structure de péché. Cette souffrance de voir ces âmes ne pas pouvoir communier transperçait mon cœur de Prêtre. Les voir grandir dans la paroisse de semaine en semaine, de mois en mois… me permettait d’avoir un lien spirituel avec ces âmes qui se traduisait par une grande confiance réciproque. Ainsi, sans aller plus vite que la grâce, pour reprendre l’expression de Saint François de Sales  (« Il ne faut pas enjamber la Providence »), lorsqu’elles venaient pour me demander comment faire pour recevoir Jésus-Hostie et pour pouvoir recevoir l’absolution au confessionnal, je les jugeais prêtes à entendre le langage de l’Amour, lequel  passe par l’exigence de la conversion. Reprenant la Genèse, particulièrement le passage où l’homme est modelé à l’image et à la ressemblance de Dieu, je leur posais cette question : Que fais-tu de ta dignité de femme  par rapport à la création où Dieu t’a créée à son image et à sa ressemblance ?  Es-tu prête à faire un choix de vie pour rompre avec la structure de péché dans laquelle tu vis ? Quelques jours après, j’avais la réponse. Elle se traduisait par un choix de vie basé sur le Christ et l’acceptation de la Croix, et donc une rupture avec le péché entrainant un terme au « droit de cuissage ». Ce choix était courageux, car il entrainait immédiatement l’arrêt de l’aide que le mentor pouvait donner tous les mois. Cela entrainait une misère plus grande pour ces femmes qui devaient trouver un nouveau logement…

    Une joie rayonnante

    Je me souviens d’avoir béni une maison en béton de 12 m², sans fenêtres, où vivait une de ces femmes avec 4 enfants, de pères différents. Cette femme qui avait retrouvé le chemin de la Communion était joyeuse et rayonnante ; elle entrainait de nouvelles âmes à la paroisse. Cette joie rayonnante et missionnaire, nous la trouvions avec mes confrères chez toutes ces femmes qui avaient fait le choix d’une vraie conversion.

    Après, il est évident que l’accompagnement spirituel de ces personnes demande aussi de développer des structures permettant de leur trouver du travail, un logement plus décent, de scolariser les enfants, etc. Une autre phrase de Saint François de Sales marque bien ce qui se passe dans l’âme qui choisit l’exigence de la conversion :« Oh Philothée, plantez en votre cœur la Croix du Christ et vous récolterez une pluie de roses ». Il n’y a pas de conversion sans la Croix, et il n’y a pas de joie sans conversion.

    En cette année jubilaire de la Miséricorde, n’ayons pas peur d’annoncer duc in altum la Croix du Christ pour libérer en nous la joie trop souvent emprisonnée par nos péchés. Saint Louis partait en croisade pour libérer les chrétiens captifs et libérer la Terre Sainte ; aujourd’hui la nouvelle croisade c’est d’annoncer la Croix, la conversion par nos choix de vie pour libérer la joie qui nous permet de mieux s’unir au divin Cœur de Jésus, en utilisant trois armes : l’Amour, il nous faut aimer le pécheur ; la Prudence, il nous faut détester le péché ; et la Prière car sans la grâce je ne suis capable de rien. »

    Ref. Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

    Toute la question  est de savoir si l’exhortation post-synodale du pape François dissipera ou ajoutera à la confusion « pastorale » ambiante.

    JPSC

  • L'Université des Femmes est opposée à l'idée d'une GPA "altruiste"

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    De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :

    BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »

    Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ». 

    Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.

    En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « la voie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ». 

    Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse  aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du  18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant la GPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.  

    Sources: rtbf.be (19/01/2016)

  • Père manquant, patrie manquée

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    Nous avons tous entendu ces histoires de paternité autoritaire de jadis et vu ces vieilles photos 1900 où domine le père debout à la droite de sa nombreuse progéniture sagement assise autour de la mère de famille. Aujourd’hui le stéréotype s’est inversé mais, comme la nature a horreur du vide, l’adolescence se prolonge à la recherche, avouée ou non, de la terre natale et du père disparus. L'homme moderne: un cosmopolite apatride? (JPSC). Editorial d’Aymeric Pourbaix dans « Famille chrétienne » : 

    pater_familias_tshirt.jpg« Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.

    Pourquoi le débat sur la nationalité, malgré son importance symbolique, s’est-il embourbé dans les querelles partisanes et les calculs politiques ? C’est que la nation elle-même a été au préalable vidée de sa substance, de sa réalité concrète. Par l’anémie de l’enseignement de l’Histoire, par la disparition du roman national. Et aussi, sur le plan psycho­logique, par la constante discrimination des pères, comme en témoigne la quasi-disparition du terme de « patrie », la terre des pères.

    Dans la culture classique, c’est le père qui nommait l’enfant et lui transmettait l’héritage, par l’imposition du nom de famille. Depuis la loi Taubira de 2002, ce lien n’est plus automatique, fragilisant la transmission des générations. Dans le même temps, médias et responsables ne cessent de nous culpabiliser pour les crimes commis par nos pères des siècles passés, dans une repentance sans pardon ni rémission. L’homme blanc, chrétien, serait coupable, forcément coupable. Dans les familles, le père, c’est structurant, et son absence crée un vide que rien ne remplace. Le journal britannique The Guardian a ainsi calculé que, pour une heure avec son père, un garçon en passe vingt-deux devant son écran : qui est alors l’éducateur, et avec quelles conséquences en termes d’immaturité ? Aux États-Unis, on estime qu’un tiers des garçons a été élevé dans un foyer dont le père est absent. Soit trois fois plus qu’en 1971.

    Blessure secrète de nos sociétés, et qui reste tapie faute de pouvoir se dire. « Ne sommes-nous pas anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants? », interrogeait le pape François en audience générale le 24 juin dernier. Blessures qui sont souvent confondues avec des troubles comportementaux, et compensées, ajoutait le Souverain pontife, par des cadeaux ou des friandises…

    L’urgence commande ainsi de sortir d’une vague sentimentalité, identifiée à tort à la tendresse, pour éduquer véritablement à la vie de l’esprit, au goût des choses d’en haut, à la beauté. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de « pères » qui s’adressent à l’âme des enfants, non pour les dresser comme pour des animaux, mais pour les faire grandir – selon le sens du mot autorité – et aspirer au meilleur.

    Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.

    L’écrivain Romain Rolland, par ailleurs contestable dans ses choix, a eu cette intuition très actuelle, dans une société de consommateurs interchangeables, sans véritable personnalité : «De libres âmes, de fermes caractères, c’est ce dont le monde manque le plus aujourd’hui […] Osez vous détacher du troupeau!»

    Cela implique d’avoir le courage d’aller à contre-courant, de cultiver la vertu – car le bien n’est pas toujours ce qui plaît – pour former des caractères inspirés par le Christ et l’Évangile. Construire l’homme adulte et le chrétien convaincu de la vérité de sa foi : voilà ce qui sera le plus utile à la France de demain.

    Aymeric Pourbaix »

    Ref. Père manquant, patrie manquée

  • L'idéologie transhumaniste, nouveau nom de l'eugénisme

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    L’ « IDÉOLOGIE TRANSHUMANISTE », NOUVEAU NOM DE L’EUGÉNISME ?

    Jean François Mattei, membre de l’Institut et de l’Académie nationale de médecine, signe une tribune dans la Croix dans laquelle il explique le lien entre eugénisme et transhumanisme.

    « De tout temps l’homme s’est efforcé d’améliorer la qualité de l’espèce humaine. Soit en recourant à une procréation dirigée, soit en supprimant les sujets porteurs de handicaps ou maladies ». Dressant un bref historique des idéologies eugénistes, Jean François Mattei met en lumière le fait qu’il n’y a qu’un pas  entre « le contrôle de natalité » et « l’élimination des personnes considérées comme indésirables ». Il constate qu’après la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948,« l’idéal eugéniste demeure profondément ancré dans l’esprit humain ».

    Aujourd’hui, « la question revient en force sous la forme d’un eugénisme médical à visage compassionnel avec un diagnostic prénatal qui prend le chemin d’une sélection à grande échelle des enfants à naître ». Il dénonce alors « l’idéologie transhumaniste qui, sous de nouveaux habits, se substitue à l’eugénisme classique de mauvaise réputation ».

    Certes, « la science continue d’avancer », les performances des techniques génétiques en sont un exemple. « Mais qu’en est il des consciences ? »

    Sources: La Croix, 19/01/2016, (Jean François Mattei)

  • Bruxelles, UOPC, 23 janvier (15H00) : Bernard Noirot-Nérin : "Vous aviez dit que j'allais mourir"

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    Librairie UOPC : Accès à la Librairie
    Avenue Gustave Demey 14-16 Métro : Ligne 5 station Herrmann-Debroux
    B-1160 Bruxelles Bus, Tram : 34 - 41 - 42 - 72 - 94
    Tel: 02/663 00 40 Bus Tec Lignes : C, E, 341, 343, 344, 345, 348, 349
    Fax: 02/648 61 72 Train : Delta

    Samedi 23 Janvier à 15h

       Bernard Noirot-Nérin   

    "Vous aviez dit que j'allais mourir!"

    Salle de conférence, 1er étage

    unnamed.jpgLigne après ligne, l’auteur nous livre le témoignage bouleversant du long combat de son épouse pour la vie. Itinéraire parsemé de doutes, de souffrances, d’épuisement. 

    Voie escarpée qu’ils gravissent avec courage et persévérance pour nous emmener là où conduisent les chemins les plus raides : vers la lumière et les paysages d’exception ; ceux qui nous font croire à la vie, à l’homme, à Dieu.

    Réservation:    event@uopc.be      ou       02/663.22.50

     

  • Bruxelles : une "bourse aux mères porteuses" en fin janvier

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UNE « BOURSE AUX MÈRES PORTEUSES » FIN JANVIER 


    Babybloom Homoparentalité organise une « bourse aux mères porteuses » les 29 et 30 janvier à Bruxelles, et le 31 janvier à Paris, dans le but d’« apporter une aide à l’information des couples en recherche de créer une famille ». L’information circule sur les réseaux sociaux, « discrètement » :« pour connaitre le lieu précis et s’inscrire, il faut envoyer un message privé ». Ce n’est pas une première : l’association américaine Men Having Babies avait organisé un colloque« vantant la GPA dans une logique purement commerciale » en mai dernier, à Bruxelles, suscitant l’« indignation générale ». L’association Babybloom « promet aux futurs papas gays de sélectionner la mère porteuse ‘parfaite pour vous’ (…) ‘des procédures plus rapides’ (…) ‘une garantie de succès de 100%’ » et « un contrôle total de votre budget »[1]. L’entreprise, « loin d’être désintéressée », contrôle tous les intermédiaires : mère porteuse, donneuse d’ovocyte, clinique de fertilité. Elle propose également ses « services » aux femmes qui sont alors « encouragées à déterminer exactement les critères importants à leurs yeux comme l’intelligence, l’apparence physique ou la personnalité… ». 
     
    [1] Les « homopapas » interrogés par la Libre annonçait en mai dernier un budget de 100 000 à 150 000 dollars.

    Sources: 
    La Libre (15/01/2016)
  • Royaume-Uni : tout est mis en oeuvre pour détecter les enfants à naître trisomiques et les éliminer

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    De Anne Dolhein sur "reinformation.tv" :

    Royaume-Uni : des centaines de bébés tués chaque année par le dépistage de la trisomie 21

    La découverte en 2008 du test génomique, permet avec une simple prise de sang, de dépister la trisomie en étudiant l’ADN circulant dans le sang maternel.

    Le Telegraph de Londres a choisi un titre énigmatique pour annoncer la nouvelle méthode de dépistage prénatal agréée par l’assurance santé britannique : « Des centaines de bébés pourraient être sauvés depuis que le test sanguin de la trisomie 21 a été approuvée par la NHS. » Naïvement, on pourrait croire qu’un moyen a été trouvé pour venir en aide aux enfants porteurs de la maladie génétique. Mais à la lecture du sous-titre, le rêve s’évanouit : « Les femmes ne s’exposeront plus à la fausse couche du fait de tests invasifs pour dépister la trisomie 21. » Il convient donc d’expliciter le titre, de comprendre ce qu’il affirme en réalité : au Royaume-Uni, des centaines de bébés sont tués – chaque année ! – par le dépistage de la trisomie 21.

    La présentation faite par la presse de ce nouveau test qui nécessite une simple prise de sang est d’un cynisme parfait. Il admet sans critique que l’on ait, pendant de longues années, accepté de tuer des enfants à naître pour être bien sûr de « dépister » les trisomiques pour qui la seule « solution » proposée, hier comme aujourd’hui, reste la solution finale. On ne guérit pas la trisomie 21 et d’ailleurs les seules recherches sur les moyens de le faire reviennent aux institutions privées, comme la Fondation Lejeune… On élimine les bébés porteurs par avortement tardif. En France, 96 % des trisomiques dépistés sont tués. Au Royaume-Uni on a affaire à des statistiques similaires…

    Au Royaume-Uni, le dépistage de la trisomie 21 par amniocentèse, c’est 350 morts par an

    L’article du Telegraph affirme que quelque « 350 bébés sont perdus tous les ans », victimes de l’amniocentèse proposée aux femmes enceintes jugées à risque de donner naissance à un trisomique : « Certains d’entre eux auraient pu naître en bonne santé », observe la journaliste. 350 « bébés » : personne ne doute de ce qu’il s’agisse de bébés, on ne les cache pas sous l’euphémisme « fœtus », ils sont les malheureuses victimes collatérales de procédures inévitables qui – apprend-on – provoquent également un millier d’infections graves par an chez les mamans.
     
    L’amniocentèse implique en effet l’insertion d’une grande aiguille dans l’utérus de la femme enceinte afin de prélever du matériel génétique : une procédure qui comporte un risque statistique d’un sur cent – selon les estimations les plus basses – de se solder par une fausse couche. C’est donc un risque qu’on prend jusqu’à 35.000 fois par an pour être bien sûr de ne pas laisser passer des enfants avec des défauts génétiques entre les mailles : un eugénisme socialement organisé dont on fait porter le poids aux femmes qui le « choisissent ». 

    Les tests sanguins ne provoquent pas de fausses couches mais augmentent le nombre d’avortements

    La NHS vient donc de recommander que les femmes présentant un risque d’un sur 150 ou davantage d’avoir un bébé porteur d’une trisomie 21 puissent « bénéficier » du nouveau test sanguin qui peut détecter dans le sang prélevé sur la mère l’ADN fœtal et donc les anomalies génétiques de l’enfant qu’elle porte.
     
    La belle affaire ! On tuera un peu moins d’enfants « sains », mais davantage de bébés non conformes… Les femmes britanniques ont en effet déjà recours à ces prises de sang, développées il y a plusieurs années, en dehors du circuit de l’assurance santé, payant de leurs deniers pour faire dépister une foultitude d’anomalies. Si bien que le nombre d’avortements dits « médicaux » est à la hausse au Royaume-Uni.
     
    Selon un article du Daily Mail publié en juin dernier, le nombre d’avortements liés à des anomalies génétiques graves a progressé de 34 % entre 2011 et 2014, soit un total de 3.100 avortements en 2014 contre 2.300 trois ans plus tôt. La plupart des 800 « éliminés » supplémentaires étaient porteurs d’une trisomie 21 ; mais on en a également compté 10 qui souffraient simplement d’un bec-de-lièvre, opérable…

    Des centaines de bébés sacrifiés au Royaume-Uni sur l’autel de l’eugénisme

    Si nombre de femmes demandent ces tests sanguins uniquement pour pouvoir se préparer aux difficultés de la naissance d’un enfant handicapé, il ne semble pas qu’elles forment la majorité. Au contraire, les statistiques montrent la progression de l’eugénisme « choisi » et le recours de plus en plus fréquent à l’avortement tardif, au-delà de la viabilité de l’enfant : en 2011, il y a eu 146 avortements médicaux au-delà de la limite légale de 24 semaines, contre 211 en 2014, soit 44 % de plus.
     
    A 500 livres par test, le dépistage sur prise de sang n’est pas à la portée de toutes, mais la tendance est donc clairement à la hausse, avec les avortements correspondants, et une fois la procédure remboursée la boucle sera bouclée.
     
    On s’inquiète aujourd’hui des risques d’erreur liés aux tests sanguins qui peuvent livrer de faux positifs. L’article du Mail en juin dernier affirmait qu’avec une marge d’erreur d’un pourcent, ces tests avaient déjà conduit à des avortements « médicaux » d’enfants sains.

  • Le pape François et le « lobby gay » dans l’Eglise

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie », cette interview du cardinal  hondurien Maradiaga, coordinateur du  « C 9 » ( commission de 9 cardinaux nommés par le pape François pour l’aider dans le gouvernement de l’Eglise ) : 

    « Dans une interview accordée au journal hondurien El Heraldo le mardi 12 janvier, l’archevêque de Tegucigalpa reconnaît la présence d'un ”lobby gay” au Vatican, relate l’Apic.

    « Qu'en est-il de l'infiltration de la communauté gay au sein du Vatican ? » A la question du journal hondurien, la réponse du cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, capitale du Honduras, est claire : « Il ne s'agit pas seulement d'une infiltration, le pape François a même parlé d'un lobby en ce sens. Peu à peu, le pape cherche à “purifier” cette situation, poursuit-il. On peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité. » 

    D'après le coordinateur du Conseil des cardinaux (C9) pour la réforme de la Curie, certaines personnes ont interprété les paroles du pape François comme signifiant une ouverture de l'Église au mariage de personnes de même sexe. Le cardinal exclut une telle possibilité : « Nous devons comprendre que certaines choses peuvent être réformées et d'autres ne le peuvent pas ». Et d’insister sur le fait que « la loi naturelle ne peut pas être réformée. Dieu a conçu le corps humain, homme et femme, de manière à se compléter mutuellement et transmettre la vie. Le contraire n'est pas dans le plan de la création. Il y a des choses qui ne peuvent pas être modifiées ».

    Un précédent rapport sur le travail du pape pour contrer le “lobby gay” a été largement diffusé, mais sa précision est incertaine, précise l’Apic. Déjà en juin 2013, ainsi que nous le relations alors, le site Reflexión y Liberación avait affirmé que François mentionnait l'existence d'un “lobby gay”, lors d'une rencontre de la Confédération latino-américaine des religieuses et religieux (CLAR). Mais cette dernière a déclaré que l'affirmation rapportée « ne peut pas être attribuée avec certitude au Saint-Père ».

    Le pape avait lui-même clarifié ses propos durant le vol du retour de Rio, le 28 juillet 2013. « On écrit beaucoup sur ce lobby gay, je ne l'ai pas encore rencontré »déclarait alors le pape. « Tous les lobbies sont mauvais. Ils sont ce qu'il y a de plus problématique pour moi ». Citant l'enseignement du Catéchisme, contre la marginalisation des personnes homosexuelles, il ajoutait :« Si une personne est homosexuelle et qu'elle cherche sincèrement le Seigneur, qui suis-je pour la juger ? ».

    Ref. Le cardinal Maradiaga reconnaît l'existence d'un “lobby gay” au Vatican

    Bref, lobby gay ou pas dans l’Eglise, « on peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité ».

    Sur son blog "Chiesa", le « vaticaniste » Sandro Magister note, par ailleurs: « Au mois de juin dernier, lors de l’annonce d’un "Family Day" à Rome contre la légalisation des unions homosexuelles, Nunzio Galantino, le secrétaire de la conférence des évêques d’Italie (CEI), qui informe ces évêques de ce que veut le pape, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que le projet à peine conçu soit abandonné. La manifestation a tout de même eu lieu et elle a rassemblé un très grand nombre de participants, mais le pape François s’est bien gardé de lui donner sa bénédiction publiquement. Les fidèles peuvent intervenir également dans le domaine politique, mais il ne faut pas qu’ils pensent qu’ils ont des "évêques-pilotes". C’est ce que le pape a déclaré, par la suite, devant les participants aux états-généraux de l’Église italienne réunis à Florence au mois de novembre ». Voir ici.

    JPSC

  • Mariage gay : la Communion anglicane prend des "sanctions"

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    L’ "Église" épiscopale des États-Unis vient d’être exclue des réunions et événements officiels de la Communion anglicane pour une durée de trois ans. Cette décision collégiale fait suite à des prises de positions contestées sur la question du mariage homosexuel, qu’elle accepte de célébrer depuis un an. Hugues Lefèvre dans « famille chrétienne :

    « Justin Welby, l’archevêque de Cantorbéry, avait annoncé la semaine dernière sur Twitter que la Communion anglicane allait être secouée. Il ne s’est pas trompé. À l’issue d’un sommet rassemblant à huis clos les prélats des trente-huit provinces de la Communion anglicane, l’Église épiscopale – qui représente dans les faits la branche américaine de l’Église anglicane – a été sanctionnée. « Pendant trois ans, l’Église épiscopale ne sera plus considérée comme un de nos membres. […] Ses dirigeants ne prendront plus part aux décisions sur les sujets doctrinaires ou de règlements », peut-on lire dans un communiqué en date du 14 janvier.

    Cette suspension est justifiée par les positions très libérales de l’Église épiscopale sur la question du mariage homosexuel. « En changeant récemment ses règles sur le mariage, l’Église épiscopale a créé une rupture fondamentale sur la foi et l’enseignement de la doctrine du mariage portée par la majorité de nos Provinces », détaille le communiqué.

    L’année dernière, après un vote interne, l’Église épiscopale avait en effet décidé d’autoriser les mariages entre les personnes de même sexe. Elle avait également adopté un nouveau rite afin de pouvoir marier aussi bien les couples hétérosexuels qu’homosexuels. Ces décisions avaient alors choqué certaines Églises de la Communion anglicane, notamment en Afrique.

    Le communiqué stipule également que « la majorité » des prélats rassemblés à Cantorbéry réaffirme que « la doctrine traditionnelle de l’Église en ce qui concerne l’enseignement des écritures considère le mariage comme l’union à vie entre un homme et une femme ».

    Ref. Mariage gay : la Communion anglicane prend des sanctions 

    La communion anglicane est l’équivalent religieux du commonwealth britannique : un club sans portée contraignante autre que celle d’exclure les membres qui contreviennent à son règlement d’ordre intérieur.Comme l’a précisé l’ « archevêque » Welby, primat de l’Eglise anglicane, «  nous n’avons pas le pouvoir de sanctionner une Eglise (sic) dans ses activités, seule sa participation à la vie de communion sera impactée », une  « vie commune » qui représente bien peu de chose…

    JPSC  

  • Un juge confirme la décision prise par un hôpital catholique dans le respect de ses convictions

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    Au moment où, en Belgique, les politiques et les journaleux ne reconnaissent pas aux institutions catholiques le droit de refuser dans leurs murs des pratiques qui controviennent à leur orientation éthique et religieuse, il est intéressant de prendre acte de cette décision d'un juge californien

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN JUGE CALIFORNIEN CONFIRME LA DÉCISION PRISE PAR UN HÔPITAL DANS LE RESPECT DE SES CONVICTIONS

    Un juge de San Francisco a refusé jeudi d’obliger un hôpital catholique à autoriser la stérilisation d’une patiente qui venait d’accouché de son troisième enfant.

    Le juge Ernest Goldsmith a de facto reconnu le droit pour l’hôpital catholique, le Merci Medical Center Redding, de respecter ses positions éthiques et religieuses. « Les tribunaux n’ont pas à interférer avec leurs croyances religieuses ». « Il n’y a pas de loi déclarant que les hôpitaux doivent réaliser des stérilisations » a-t-il déclaré pendant l’audience. Il a en outre précisé que ce refus ne causerait pas de tort à la patiente, mais seulement le désagrément de devoir se déplacer dans un hôpital autorisant la ligature des trompes. 

    La plaignante, Rebecca Chamorro doit accoucher à la fin du mois au Merci Medical Center Reddinget devait être stérilisée par son gynécologue-obstétricien dans la foulée de sa césarienne.

    Sources: SF Gate (14/01/2016) - The Guardian (14/01/2016)

  • L’ « année de la miséricorde » portera-t-elle de bons fruits ?

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    Nous sommes entrés depuis le 8 décembre dernier dans l’Année de la Miséricorde comme l’a voulu le Pape François. Cette année jubilaire, année de grâce, de joie et de pénitence, donne le vrai « ton » à 2016 et sa véritable orientation. Mais de quelle « miséricorde » s’agit-il ? Extrait de l’éditorial de Philippe Maxence dans le bimensuel « L’Homme Nouveau » (14 janvier 2016) : 

    L’Homme Nouveau a consacré en novembre dernier un numéro hors série aux jubilés, qui aborde dans sa première partie ce qu’est la miséricorde et son rôle dans l’économie du Salut (1). Aussi, ne devrais-je pas revenir plus avant sur ce sujet, pourtant par nature inépuisable tant il invite à plonger dans les mystères de Dieu lui-même et à les méditer.

    Il faut cependant parfois constater chez certains catholiques un double mouvement étonnant vis-à-vis de la miséricorde. Certains s’en méfient, la réduisant à une notion vague et floue, propre au sentimentalisme, une sorte d’irénisme moderne, dissolvant de la force et du jugement. Parallèlement, d’autres chrétiens, certainement les plus nombreux, évacuent sous prétexte de miséricorde tout l’ordre moral, toute notion d’efforts, de réparation et jusqu’à l’idée même de justice divine.

    Les deux erreurs sont évidemment symétriques et pèchent en raison d’un fondement identique : un dévoiement de ce qu’est réellement la miséricorde. Dans la Catena Aurea, merveilleux recueil de commentaires des évangiles par les Pères et divers auteurs spirituels, saint Thomas d’Aquin rapporte cette sentence dans les pages consacrées aux Béatitudes : « La justice sans la miséricorde n’est que cruauté, et la miséricorde sans justice n’est que faiblesse. » (2)

    C’est une indication assez claire de cet équilibre que nous avons perdu, oscillant sans cesse d’une erreur à l’autre, rejetant la miséricorde auquel nous appelle pourtant le Christ (cf. les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles), dans une dénaturation de cette vertu morale (du côté de l’homme) qui finit par atteindre dans notre perception la miséricorde divine elle-même. Saint Augustin nous avertit pourtant à propos de la séparation radicale que notre époque veut introduire entre la miséricorde et la justice divine : « Toutefois, mes frères, gardez-vous de croire que ces deux attributs puissent être séparés en Dieu. Il semble, en effet, qu’ils soient contradictoires, et que la miséricorde ne devrait point se réserver le jugement, comme le jugement devrait se faire sans miséricorde. Dieu est tout-puissant, et dans sa miséricorde Il exerce la justice, comme dans ses jugements il n’oublie point la miséricorde. » 

    Tout l’article ici : Dans la perspective de la miséricorde     

    JPSC