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Ethique - Page 466

  • L’étrange regard d’un philosophe, ou l’arroseur arrosé

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    Nous avons déjà fait écho ici :  « Il faut purifier la sphère du débat public » à la chronique du professeur Haarscher (ULB) récemment publiée par « La Libre » : http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/821501/les-mots-ne-veulent-vraiment-plus-rien-dire.html ) . Dans les lignes qui suivent, M. Mutien-Omer Houziaux, un ami lecteur assidu de ce quotidien,  nous fait part  de sa réaction circonstanciée :

    « Dans une récente chronique (LLB, 12 juin 2013), le professeur Guy Haarscher s’emploie à dénoncer ce qu’il considère comme de dangereux détournements lexicaux. À le lire, les « adversaires » de sa libre-pensée useraient, dans leur apologie du passé, d’un langage en quelque sorte volé aux courants « progressistes ».

    Les mots ne veulent vraiment plus rien dire : que ce titre ait été choisi par l’auteur de l’article ou par le quotidien qui accueille sa prose, on n’en pourrait trouver de meilleur pour couler le frêle esquif dans lequel M. Haarscher s’est témérairement embarqué. Le philosophe brandit l’étendard du « mariage pour tous ». Jusqu’il y a seulement une dizaine d’années, et depuis des temps immémoriaux, et sous toutes les latitudes, le mariage n’a jamais été « pour tous », et le Robert comme le Larousse, qui se contentent d’enregistrer l’usage[1] (et de faire fonctionner la caisse enregistreuse), ne changeront rien au fait que le slogan cité devrait, pour proclamer non l’égalité mais l’identité des sexes, en engendrer bien d’autres : pourquoi pas « un utérus pour tous » ou « un hermaphrodisme pour tous » ? Si l’on en croit le même penseur, une « loi au pedigree démocratique » devrait débarrasser « la rue » de tout mouvement protestataire. La démocratie serait-elle  infaillible ! Aurait-il échappé à l’éminent penseur que, de tout temps, pour de mauvaises mais aussi de bonnes raisons, les citoyens ont manifesté contre des lois dûment votées ? La gauche (forcément « progressiste ») dans la rue, oui ; la droite (forcément bêtement réac), non : logique grégaire pour discours racoleur.

    M. Haarscher subordonne les droits DE l’enfant à un droit À l’enfant, en totale contradiction avec la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989), laquelle souligne notamment « le droit [de l’enfant] de connaître ses parents et d’être élevés par eux » ; ce n’est tout de même pas un hasard si tant de personnes ballottées par les guerres, les exodes ou d’autres aléas de l’existence déploient des efforts considérables pour retrouver et connaître leurs racines, quelques excellents soins supplétifs dont elles aient pu bénéficier. Au lieu de rabaisser la famille nucléaire à un « image d’Épinal », et de dénoncer assez stupidement « la misère affective que cache souvent l’honorable façade bourgeoise »,  les (p)artisans du « mariage pour tous » seraient bien avisés de s’interroger sur la légitimité de se livrer à d’invraisemblables contorsions sémantiques. En la matière, il semble bien que le pivot où s’articulent les néologismes cache-misère du politiquement correct, soit le concept de parentalité. Celui-ci est voué aux pires tortures sémantiques, à la faveur d’une prétendue (et envahissante) théorie du genre (angl. gender) : ni papa, ni maman, mais parent 1 et parent 2. Du coup, une pseudo-légitimité est accordée à des créations lexicales farfelues, étymologiquement monstrueuses, comme homoparentalité, monoparentalité.

    Comme je l’ai souligné dans un essai intitulé À contretemps. Regards Politiquement incorrects (Mols, 2010), la bioéthique offre un champ d’étude particulièrement fertile à qui se proposerait d’écrire un Petit précis contemporain de cancérologie lexicale.

    Un dernier exemple. Pour la plupart des Belges, la mort par euthanasie est une mort provoquée, donc non naturelle. Pas aux yeux de la Loibelge de 2002 sur l’euthanasie ! En son art. 15, ladite loi contraint le médecin qui euthanasie à faire état d’une mort naturelle, donc à mentir, et ceci afin de ne pas compromettre « l’exécution des contrats auxquels elle [la personne euthanasiée] était partie, en particulier des contrats d’assurance ». C’est sans doute une des observations (Revue générale, janvier 2013) qui m’auront valu d’un Prix Nobel une violente réplique rédigée quelques jours avant son décès-manifeste (Revue générale, mars 2013).

    En conclusion,  M. Haarscher a raison, mais, apparemment, sans savoir vraiment pourquoi ! Quoi qu’en soit, on est bien d’accord, lui et moi : « Les mots ne veulent vraiment plus rien dire. »

    Mutien-Omer Houziaux.


    [1] Ces deux dictionnaires ont déjà adopté une nouvelle définition du mot mariage...

  • Dimanche 16 juin : célébration de l'Evangile de la Vie en direct de Rome sur KTO

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    Dimanche 16 juin 10h30
    Direct de Rome

    L'Evangelium Vitae

    Dans le cadre de l'Année de la foi, le dimanche 16 juin sera consacré au témoignage de l'Évangile de la vie, pour la promotion de la vie humaine et la défense de la dignité de la personne, de sa conception à sa mort naturelle.

    Le Pape François présidera la messe du dimanche 16 juin à 10h30, à voir en direct sur KTO, avec le "peuple de la vie", et délivrera un message aux personnes malades.

    Un direct à voir sur KTO dimanche 16 juin à partir de 10h30, et à revoir ensuite sur notre site Internet, en cliquant ici.
  • Italie : l'objection de conscience menacée

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    Les associations familiales protestent (Zenit.org)

    « L’objection de conscience, invoquée pendant des générations comme un droit inaliénable est tout à coup devenue facultative », déplore le président du Forum des associations familiales italiennes, Francesco Belletti.

    Après le dépôt d’une motion demandant au gouvernement italien d’intervenir face au nombre croissant de gynécologues italiens objecteurs de conscience, refusant de pratiquer les interruptions volontaires de grossesse, Francesco Belletti s’insurge et déclare : «  Entre le refus de faire son service militaire et la proposition du président Vendola d’autoriser les médecins à ne pas déclarer les immigrés clandestins soignés par eux, l’objection de conscience a toujours existé et a toujours été partagée par la gauche culturelle et politique. Or aujourd’hui, arrive une motion qui veut enlever la possibilité au personnel sanitaire de faire objection de conscience dans le cas des avortements ».  

    Il rappelle qu’en Italie « l’objection de conscience est prévue par la loi 194, protégée par une sentence de la cour constitutionnelle, par des traités internationaux et par le droit de l’Union européenne, et qu’il sera difficile de démontrer qu’il ne s’agit pas d’un droit consolidé ».

    Depuis la loi 194 de 1978, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est en effet légale en Italie, mais prévoit le droit à « l'objection de conscience » des médecins, lesquels peuvent donc refuser d'accomplir un acte médical pour des raisons personnelles, religieuses ou morales.

    Selon les dernières statistiques rendues publiques par le ministère italien de la santé, plus de 70% des gynécologues, et 50% des anesthésistes, invoquent cette clause de conscience pour refuser de pratiquer l'avortement.

    « L’arrogance de certains milieux politiques paraît sans fin, a déclaré le président des associations familiales. « D’un côté  on voudrait étendre les droits civils au droit présumé des homosexuels à avoir accès à un simili mariage et de l’autre on voudrait effacer un vrai droit, un droit proclamé et reconnu en Italie et en Europe, comme celui du droit, pour le personnel soignant, à ne pas participer à des interruptions volontaires de grossesse ».

    « Mais le plus incroyable, ajoute-t-il, c’est que personne, à aucun moment, ne cherche à connaître les raisons qui poussent plus de 70% des gynécologues  à ne pas vouloir pratiquer d’avortements », relève encore Francesco Belletti.

    Et de répondre en soulevant deux questions : « Ne serait-ce pas lié à tout ce qu’ils « voient » dans les blocs opératoires ? Au fait qu’ils ne veulent pas trahir leur conscience et la promesse qu’ils ont faite en prononçant le serment d’Hippocrate qui dit « non » à l’élimination d’un être humain ? »

    Traduction d'Océane Le Gall

  • Loi Taubira : les évêques de France communiquent

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    Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des Évêques de France publiée à l'occasion de sa réunion mensuelle qui s'est tenue à Paris du 10 au 12 juin 2013 et suite à "la loi créant un nouveau statut du mariage et de la filiation".

    La loi créant un nouveau statut du mariage et de la filiation a suscité depuis près d'un an la mobilisation de beaucoup de nos concitoyens, notamment par des manifestations.

    Parmi ces foules paisibles et vigilantes, de très nombreux jeunes, mariés ou célibataires, ont vécu là une expression publique forte de leur engagement. Cet engagement n'a pas été vain. Il aura encore à se déployer dans d'autres domaines où la vigilance est requise pour le respect de la personne humaine.

    Venues de tous horizons, ces foules ont signifié leur détermination dans le calme et le respect des institutions. Vouloir récupérer leur protestation à des fins partisanes ou chercher à l'amalgamer ou à la réduire à des extrémismes violents est inadmissible.

    Dès octobre 2011, les évêques de France avaient annoncé que les clivages seraient profonds, dès lors qu'on modifierait radicalement un des fondements de la vie en société. Promulguer une loi oblige à considérer avec sérieux les blessures et les craintes durables qu'elle peut provoquer. Les citoyens d'un pays ne peuvent ignorer la loi civile et leur conscience est l'instance ultime où s'exercent leur liberté et leur responsabilité.

    Devant les défis auxquels notre société est confrontée nous avons besoin les uns des autres, notamment pour l'accompagnement concret et éducatif des plus jeunes. Nous sommes redevables envers les générations à venir de notre volonté de vivre ensemble dans le respect de tous. Nous encourageons tous ceux, parents et éducateurs, qui assument au quotidien leurs responsabilités.

    Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

  • Cette semaine sur EUTHANASIE STOP - 12/06/2013

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    • Testament de vie...

    Publié par Nathalie de SMET d'OLBECKE (Mère de famille)
    Lire « Testament de vie... »

    • Une société forte ne laisse pas tomber les faibles

    Publié par Daniel TURIEL (Directeur d'une ONG)

    Lire « Une société forte ne laisse pas tomber les faibles »

    • A ceux qui restent...au revoir !

    Publié par Janine ARNOLD (Infirmère retraitée)
    Lire « A ceux qui restent...aurevoir ! »

    Découvrez nos autres articles en Néerlandais :

    • Hij haalt Lazarus uit het graf...

    Publié par Luc Van LOOY (Bisschop)
    Lire « Hij haalt Lazarus uit het graf... »

    • Ethische goeroes.

    Publié par Dr Georges CASTEUR (Huisarts, Oostende)
    Lire « Ethische goeroes. »

  • Tournai, 17 juin : la fin de vie humainement assistée

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    Le 17 juin au Séminaire de Tournai : « Dans un monde où la faiblesse fait si peur, où la dépendance est la pire des situations, retrouver la valeur de la faiblesse. »

    Le lundi 17 juin à 20h30

    à l’auditorium du Séminaire de Tournai,

    conférence de

    Louis-André Richard,

    écrivain, chargé de cours à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, Québec, bénévole auprès du comité d’éthique de soins palliatifs de la Maison Michel-Sarrazin :

    « La fin de vie humainement assistée : choisir la raison du plus faible ». 

    Présentation : « Dans un monde où la faiblesse fait si peur, où la dépendance est la pire des situations, retrouver la valeur de la faiblesse. »

    Infos : t. 069 22 64 96 – istdt@seminaire-tournai.be

  • Beati pauperes, sed etiam…

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    dom-louis-marie-copie.jpgExtrait de la dernière Lettre du Père Abbé Dom Louis-Marie aux amis de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux :

    « (…) Bienheureux les doux ! Oui, bienheureux ceux qui agissent en respectant la nature des choses. Ils cherchent l’harmonie entre le ciel et la terre, entre l’âme et le corps, entre l’homme et la femme. Bienheureux celui qui, respectant l’altérité féconde, participe au mystère de l’unité. Bienheureux sont-ils car ils posséderont la terre de leur corps, de leur famille et de leur cité. Maudits au contraire les dictateurs qui forcent la nature à main levée. Qui sème la violence récoltera le chaos.

    Bienheureux ceux qui pleurent l Oui, bienheureux ceux qui voient le mal en face et qui en sont émus jusqu’au fond de leur conscience. Ils sont capables de dire « non » avec force et sont capables de prendre des coups. Bienheureux ceux qui pleurent à cause des gaz lacrymogènes, car ils seront consolés par la suavité de la mission accomplie et par ces paroles de Dieu : « Entre dans la joie de ton Maître l » Maudits les insensibles au bien et au mal, surtout quand il touche les plus petits, car tous les sophismes ne suffiront pas à calmer le feu éternel de leur conscience.

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  • « Il faut purifier la sphère du débat public »

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    Lu dans « La Libre » de ce jour, sous la signature de Guy Haarscher, professeur de philosophie à l’Université libre de Bruxelles (ULB)

     « Les catholiques français qui refusent le mariage pour tous (lequel n'enlève de droits à personne) cachent leurs préjugés sous des apparences démocratiques et libérales.

    Parfois, votre adversaire - celui qui méprise les valeurs que vous défendez - utilise un langage clair. Il emploie le vocabulaire du fascisme, du racisme, du fanatisme religieux. Généralement, l’individu est dangereux, mais au moins ne contamine-t-il pas votre propre pensée. Vous voyez immédiatement qui il est et ce qu’il veut.

    Mais souvent également, l’adversaire juge plus opportun d’utiliser votre propre langage afin d’introduire la confusion et d’apparaître comme un "ami". C’est ce que l’on peut appeler la stratégie du loup dans la bergerie : le prédateur se déguise en mouton, on le laisse entrer sans crainte, et une fois à l’intérieur il se livre au saccage que chacun peut imaginer.

    Les manifestants contre le "mariage pour tous" ont bien sûr leur frange extrémiste, composée de gens qui parlent clair : les nervis de l’extrême droite et le groupe "Civitas", fer de lance de l’intégrisme catholique. Mais ils parlent aussi le langage de la démocratie, et même de la gauche : ils invoquent la "rue" contre une loi au pedigree démocratique impeccable ; ils parlent de "printemps" en référence aux révolutions égyptienne et tunisienne, ils invoquent un nouveau Mai 68. Ils se muent aussi en anthropologues, parlent de la famille nucléaire comme du socle naturel de notre civilisation, désormais en danger. Ils défendent, disent-ils, les droits de l’enfant, menacés par les couples d’homosexuels. Bref, leur intolérance et leur homophobie se dissimulent derrière un langage d’apparence progressiste.

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  • « Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme »

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    Mercredi 19 juin 2013 à 18 heures

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    à l'Université de Liège

    Place du XX août, 7, 1er étage (Salle des Professeurs)

    Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme

    LUNCH-DEBAT

    avec  

    brague.jpg 

    Rémi BRAGUE   

    Professeur ordinaire à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich ,  Membre de l'Institut de France ,  Prix 2012 de la Fondation Ratzinger-Benoît XVI .   

    Salle des Professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale, parcours fléché). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

    Inscription obligatoire avant le 17 juin 2013. Téléphone 04.344.10.89 (Union des étudiants catholiques)   ou e-mail info@ethiquesociale.org . P.A.F. : 10 €,  à régler sur place.

     Autres informations ici : Université de Liège, 19 juin 2013 : « Eclipse de Dieu, éclipse de l’homme »

    Cette rencontre est organisée par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège. 

    Rémi Brague vient de publier aux éditions Flammarion « Le propre de l’homme », un essai  sur l’antihumanisme contemporain, ses causes, son histoire, ses origines et il s’interroge sur ce qui justifie un projet humaniste:

  • Mgr Léonard pour les unions civiles homosexuelles ? Intox

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    Sur son blog, Jeanne Smits confirme ce que nous avions déjà dit sous le « post » : La prudente imprudence du Cardinal Danneels .

    Extrait de la note de Jeanne Smits :

    "Le blog de Sandro Magister évoquait ce matin le cas des quelque six prélats (comme le cardinal émérite Danneels, le cardinal Schönnborn et le cardinal Ruben Salazar de Bogota) qui ont, de diverses manières, approuvé les unions civiles pour les homosexuels.

    Ces prélats, dans la mesure où ils adhèrent vraiment à cette reconnaissance légale des unions homosexuelles, seraient alors en contradiction totale avec le point de vue de l’Eglise sur l’activité homosexuelle, qui est objectivement un péché grave et qui n’ouvre aucun droit civil en tant que telle.

    Le plus apparemment emblématique, parce que réputé plutôt conservateur, des prélats cités est Mgr André-Joseph Léonard de Bruxelles. En précisant tout de même que le porte-parole de celui-ci avait démenti les propos attribués à cet évêque par un quotidien belge. (…) Jeroen Moens a fait une mise au point le 5 juin dernier auprès de LifeSite en assurant qu’il avait bien affirmé que Mgr Léonard « n’est pas homophobe ». « Il n’a aucun problème par rapport aux homosexuels et il n’est pas opposé à un engagement légal », a-t-il précisé à propos de l’évêque, ajoutant que cela n’impliquait pas d’approbation par rapport au comportement homosexuel ni par rapport à  la loi belge sur le « mariage » des homosexuels, de quelque manière que ce soit.

    L’argumentation de l’évêque telle que rapportée par son porte-parole est intéressante : c’est celle qui aurait pu et dû être mise en avant contre le mariage gay et l’union civile fondée sur un pseudo droit né de l’activité sexuelle (alors que naguère c’est le mariage et lui seul qui ouvrait droit à l’union conjugale).

    « Il n’y a rien à redire par rapport aux arrangements civils entre deux personnes en ce qui concerne leur propriété » : « Il est tout à fait permis d’avoir un accord entre n’importe quelles deux personnes. Il ne s’agit ni d’une union civile ni d’un mariage. Tout le monde est libre de trouver un accord quelconque à propos de sa propriété », a précisé Jeroen Moens, en insistant sur le fait qu’il peut s’agir là d’un « engagement entre n’importe quel type de personnes ; ce n’est pas une “relation” et ce n’est pas le mariage. Une tante peut faire un arrangement avec sa nièce, un prêtre peut le faire avec une personne de confiance » en vue de disposer de leur propriété personnelle et d’en organiser l’usage.

    De fait, si les contrats civils n’ont pas de connotation sexuelle et se bornent à rendre possible une transmission d’héritage plus sûre et moins onéreuse, par exemple pour une personne n’ayant ni descendance ni famille, en vue d’assurer l’avenir d’une personne proche avec qui elle aurait partagé des aspects matériels de la vie, il n’y a là aucun problème moral. Le contrat n’est pas signe d’une union et il s’agirait plutôt de rendre possible une solidarité humaine dans un monde éclaté (…)"

    Tout l’article ici : Mgr Léonard pour l’union civile ? Mise au point

    Et c’est très exactement ce que nous avions entendu de la bouche  même de l’actuel archevêque-primat  répondant à une question qui lui fut posée lors d’une conférence donnée à l’Université de Liège le 24 avril dernier,  et dont nous possédons d’ailleurs l’enregistrement. Aucun rapport avec les propos étranges de son prédécesseur, décidément bien bavard depuis l’élection du nouveau pape

     

  • Unions homosexuelles : les silences du pape François

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    Le site « Chiesa » de Sandro Magister nous remet en mémoire ce 10 juin 2013 la position de l’Eglise définie en son temps par les cardinaux Ratzinger (SC pour la doctrine de la foi) et Amato (SC pour la cause des saints) et approuvée  par Jean-Paul II  le 28 mars 2003. Elle fut rendue publique le 3 juin de la même année :

     "L’Église enseigne que le respect pour les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles".

    En effet :

    "Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société".

    Donc :

    "Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage signifierait non seulement approuver un comportement déviant et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité".

    C’est pourquoi :

    "L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs, pour le bien des hommes et de toute la société".

    Ces phrases figurent dans la conclusion du document “Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles” publié par la congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) et facilement consultable sur le site internet de ce dicastère :

    Lire la suite